Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 24 June. Le courrier de l'armée. Seen on 26 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/t727944b7r/
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24 Juin 1915 Numéro 125 COURRIER DÉ L'ARMÉE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque eompag-nie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. Napoléon en Belgique L'anniversaire de Waterloo suscite des souve-lirs à l'infini. L'Epopée eut comme résultats locaux le faire surgir des enseignes caractéristiques par-:out où Napoléon passa. Aujourd'hui, après un iiècle, on en retrouve encore ies traces. Gela s'ap->elle : A /'Empereur ; A la Capote Grise ; A 1815; iu Grand Homme; Au Dernier Carré; Au Petit Corse ; Au Repos de Napoléon, etc. De Beaumont à Waterloo, ces enseignes pullu-ent ; dans 1s plupart des cabarets qui les portent, m rencontre des souvenirs du Guerrier, soit sous a forme d'images, soit sous celle de statuettes. Le maréchal Ney et le générai Cambronne eu-■ent leur petite part dans ces souvenirs. A Gilly, >rès de Charleroi, le maréchal Ney était entré, i'aprèsia Légende, dans une vieille auberge de la oute pour y écrire des ordres. La chaise où il >rit place fut mise... sous globe, plus exacte-nent sous un énorme châssis, comme une reli-[ue. Quant à l'enseigne de la maison, elle devint mmédiatement : A la Chaise du Général Ney. L'enseigne vigoureuse : A Cambronne ! était paiement fréquente. A Saint-Amand, près de Fleuras, un cabarelier àcétieux, qui portait un nom hautement signifi-:atif. avait, libellé ainsi le texte de son enseigne : iu Retardataire, tenu par Grouchy. De i: curieux : Aucune enseigne ne fait allusion tux . i mées teutonnes : au contrai) e, on en trouve :erUunes intitulées : An Ehic de Wr'Hngton ; lu Prinœ d'Orange (chaussee de Waterloo, à Bruxelles). * * * A Gand, les ancier es pompes publiques sont oujours surmontées l'A.igle impériale. Napoléon aissa, en la vieille cité flamande, des souvenirs [ui ne sont pas exactement ceux d'un rançonneur i la façon des Boches. Il prit le tanneur Liévin ïauwens sous sa protection ; grâce à Napoléon, la nachine à filer put être introduite sur le continent. 3e plus. l'Empereur, désireux de récompenser le jénie, nomma Liévin Bauwens maire de Gand, Dans sa route vers Waterloo, Napoléon se reposa i Beaumont. à Charleroi et à Fleurus. A Beaumont, il fut l'hôte d'un prince de Chimay. jt château existe toujours ; il est situé sur la )lace : un style qui se rapproche du genre golhique signale seule cette antique demeure à l'attention publique. A Charleroi, il passa la nuit chez les Puissant l'Agimont ; leur château (il n'offre rien de parti-iulier) était situé sur le bord du canal, à l'endroit iu quai de Brabant. Il est englobé maintenant dans es bâtiments de la Banque Nationale et est devenu, sn partie, la demeure directoriale. La chambre dans laquelle dormit Napoléon fut :onservée intacte jusqu'au départ — il y a une quarantaine d'années — de la famille Puissant l'Agimont. A Fleuras, Napoléon prit du repos dans une nagnifique villa toute blanche, que l'on trouve le ong de la grande route, en quittant la ville. Cette alla était habitée par un notaire. * * Les légendes les plus piquantes auréolaient la gloire du grand guerrier. Tantôt il montait la jarde en remplacement d'une sentinelle que la atigue avait terrassée : ou bien il entrait dans me chaumière, y faisait sau ter les enfants sur ses genoux, et en sortait, non sans avoir glissé dans a main des mioches quelques beaux... napoléons. L'histoire la plus répandue est celle-ci : Napoléon, qui avait des mœurs et des goûts limples, venait, vêtu d'habits civils, d'entrer dans ine modeste ferme. Il avisa trois jeunes recrues lui mangeaient goulûment une panade au riz. Ils avaient une bonne tête; l'empereur, paternelle-nent, les interrogea sur leurs origines. Après ivoir satisfait la curiosité de l'inconnu, l'un des toldats questionna à son tour : — Et vous. Monsieur, qui êies-vous ? soldat rassi sans doute ? capitaine peut-être ? — Mieux. — Colonel alors ? 's;-; Encore mieu*- aw. - - — Général pour sûr ? — Toujours mieux, — Alors, tu es l'empereur ; eh bien, permets-moi d'essuyer « notre bouche.,. » Et les trois jeunes gens s'étant levés crièrent de toutes leurs forces : « Vive l'Empereur ! » Napoléon était ému. Il répondit, tendant les mains aux simples soldats qui étaient devant lui : « Non, mes amis, criez : Vive la France ! » Les Inventeurs et la Guerre Si, parmi les grands inventeurs, morts ou vivants. nous saluons avec respect et admiration les noms de ceux qui. en temps de paix, ont doté l'humanité des fruits de leur génie, il est intéressant de noter que chez d'autres c'est la guerre qui a provoqué une recrudescence d'émulation et d'ingéniosité.Déjà, la guerre de 1870 avait inspiré les inventeurs et de nombreuses découvertes furent soumises aux autorités françaises. Parmi celles-ci, on constate tout d'abord que, à côté d'idées bizarres, l'on y trouve également indiqués tous les moyens offensifs ou défensifs dont ia guerre actuelle a généralisé ou innové l'emploi. — Les ballons devaient servir à reconnaître les mouvements de l'ennemi et à rectifier le tir des canons. On veut les utiliser également pour jeter des bombes. L'un des inventeurs indique même, en remplacement du tyillotl captif, un cerf-volant qui pourrait enlever un observateur dans les airs. A côté de l'éieclrification des fils de fer barbelés, de 1a projection de pétrole sur l'assaillant — idée reprise et perfectionnée par les Allemands de 1915, — on proposait des locomotives blindées, circulant sur routes et sur rails, ancêtres de nos trains blindés et de nos automitrailleuses. Finalement, d'aucuns proposaient, à titre de représailles, l'acide sulfurique, le phosphore, les corps asphyxiants, moyens qui, par leur férocité,.devaient plaire inévitablement aux barbares d'outre-Bhin. A propos d'inventions. . guerrières, M. E.-S. Maclay vient de parler, dans la North American Rniew, du « secret » de lord Dundonald (secret que celui-ci aurait puisé dans un écrit de la fin du xvme siècle, et dont le British Muséum possède un exemplaire). Ce « secret » consistait à anéantir l'ennemi au moyen de miroirs ardents. Il suffirait de"réunir des centaines de lentilles de telle façon qu'elles concentrent les rayons solaires sur un point unique : Cela ferait exploser munitions et poudrières, mettrait le feu à tout objet en bois et tuerait tout être vivant. L'auteur américain, à ce propos, rappelle qu'Ar-chimède, au moyen de glaces méiailiques polies, aurait mis le feu aux vaisseaux romains assiégeant Syracuse, et que Proclus employa le même moyeu pou incendier les galères de'Viteilianus devant Byzance. "Et M. Maclay termine son étude en rappelant que le grand romancier anglais Wells n'a rien inventé lorsqu'il décrivit l'anéantissement du e*nre humain par les Marsiens au moyen d'un i n de chaleur. ir revenir aux inventeurs.disons que durant la la ierre actuelle, de même que durant celle de 1870, les gouvernements alliés ont été tellement assaillis de propositions, que des commissions ont dû être instituées pour examiner toutes les idées, découvertes et inventions — saugrenues ou non — écloses dans le cerveau des inventeurs, et surtout des « would-be » inventeurs. La Musique du Raiser On sait que le touche-à-tout impérial a eu un jour, après tant d'autres, la marotte de la musique. Si mal venue que fut son inspiration, elle a inspiré quand même 1 humour d'un de nos confrères de l'Echo des Tranchées britanniques, qui dit, à propos d'un nouvel obus en construction chez Krupp : « Ce projectile est chargé d'air comprimé. Mais cet « air » est emprunté à 1a partition d'un opéra du kaiser, si bien que l'explosion de l'obus endort instantanément d'un sommeil léthargique tous les i filces vivants dans un rayon de 3 kilgmètres. » Nouvelles k ia Patrie Brise Bruxelles, — Depuis l'entrée en campagne de l'Italie, les quelques établissements italiens exist nt à Bruxelles ont eu un succès inconnu à ce jou> : Tout ce qui restait de saucisson de Milan, de moi-delle, de macaroni, de pomidori, de chianti, w nebiolo et d'asti a été bu et mangé en peu de jours en... l'honneur du nouvel allié. Ce fut. pour les Bruxellois, un moyen discret et agréable d'exprimer leur satisfaction... à la ba,rbe des Allemands. Pour se venger, le gouverneur général a prijs un arrêté interdisant la venté... du macaroni J — Un nouveau restaurant économique a été ouvert à l'avenue de la T*)ison-d'Or. Le dîner s'y paie 75 centimes. Il est servi de midi à 2 heures et se compose d'un potage, d'un plat de viande de fruits ou de fromage, d'une boisson : bière, café ou thé, au choix. On y rencontre beaucoup de fonctionnaires, de ma» gistrats, d'avocats, etc. — Le général von Bîssing a chargé son secrétaire — un nommé Baum — de laver les Allemands de toutes les atrocités qu&ls ont commises en Belgique. Pour y arriver, le jeune Baum va publier une réédition de douze gravures d'Augustin Coppens, « Perspectives des ruines de la ville de Bruxelles », représentant les effets du bombardement de la capitale belge en... 1695, par les armées de LouisXIV. Cette édition sera précédée d'une préface rédigée en français, en allemand et en flamand — ce qui prouve qu'il s'agit d'une œuvre de propagande — dans laquelle l'auteur essayera de démontrer que les assassins de Guilllaume II ne sont que des agneaux à côté des Français qui ont guerroyé en Belgique à la fin du xvne siècle. Mons. — Les Allemands ont arrêté MM Mervette, directeur du service de l'exploitation des chemins de fer de l'Etat, et Brancard, chef de gare, « coupables y d'avoir payé les traitements du personnel. Ostende. — Le>s Allemands ayant découvert un pigeon qui devait transmettre (?) des -".ommunica-tions aux alliés, la ville a été frappée d'un» <un«nde de 1 million de francs. Comme l'administration communale faisait valoir qu'elle n'avait pas d'argent, les représentants du collège furent obligés de se rendre à Bruxelles pour contracter un emprunt du montant de l'amende, auprès de la Société Générale. Cette banque refusa de faire cet emprunt et les officiers, après avoir parlementé en vain pendant trois jours, purent rentrer bredouille à Ostende. Voyant alors qu'ils avaient commis une faute en exigeant cette somme exorbitante, les Allemands se sont contentés d'accepter une somme plus modeste.Calmpthotit. — Le curé de Calmpthout a été em« prisonné dans les circonstances suivantes, qui démontrent une fois de plus la lâcheté des envahisseurs de la Belgique. Le curé, en se promenant aux environs de sa commune, fit la rencontre de deux messieurs bien mis et parlant le français, qui lui demandèrent com? ment ils devaient s'y prendre pour gagner la Hollande, se disant des Belges désireux d'aller combattre pour leur pays. Le brave homme leur donna naturellement toutes les indications nécessaires; ses interlocuteurs se confondirent en remeraments et disparurent. La nuit suivante, on sonna au presbytère ; c'étaient nos deux jolis messieurs de la veille qui venaient cueillir le curé. Us le chargèrent dans une automobile et... en route pour l'Allemagne*! Saint-Léonard. — Cette commune du Nprd de la province d'Anvers, vient d'émettre des coupures de 50 centimes, représentant le lion belge tenant dans la griffe droite le sceau de la commune, tll a la tête tournée vers la carte de la Belgique, où., est figurée par une tache, la commune de Saint-Léonard. Le dos du lion forme la frontière franco-belge,-tandis que le profil de la tête représente le cours, de l'Yser. Le billet porte en outre les indications de la loca** lité et de la valeur. Westmalle. — Un incendie vient, de détruire dei fond en comble, dans la nuit du 10 juin, la magnifique église paroissiale. Seule la ssscristie ainsi que? tous les trésors de l'église furent sç.uvés. Les anciennes peintures murales sur les piliers, représentant les apôtres, la chfi.re de vérité, ie$ confessionnaux, la plupart des stations du chemin de la croix, toutes ies chaises, lês bancs de communion, ainsi que les magnifiques argues et les cloches furent détruits. On ignore les causes <1° iwpndie. i Glons. — Les trente-huit garuc-s civiques de la commune, détenus en Allemagne depuis de long4 mois, sont rentrés la semaine dernière. Visé. — Une vingtaine de civils, détenus jusqu'ici en Allemagne, ont été rapa^iés.

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This item is a publication of the title Le courrier de l'armée belonging to the category Oorlogspers, published in Anvers from 1914 to 1940.

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