Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 01 May. Le courrier de l'armée. Seen on 20 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/7m03x86v53/
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1er Mai 1915 Numéro 102 H.1S COURRIER DE L'ARMÉE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. PAGES DE GLOIRE SUR L'YSER IPréjp ara/tifs cLe Est/fcsiille Ayant accompli sa périlleuse mais habile retraite. l'armée belge a pu atteindre I'Yser, dans l'état même où elle quitta la forteresse abandonnée, n'ayant perdu en cours de route ni un homme ni un canon. Elle est. cependant, matériellement affaiblie de toutes les pertes subies pendant le siège, qu'il n"a pas été possible et qu'il ne peui pas être question de combler. Tant de rudes épreuves n'ont pas altéré pour tant l'esprit de résistance obstinée dont le souffle anime toujours ces troupes meurtries, harassées, aux uniformes couverts de poussière et de boue. El quand, dans son ordre du jour mémorable, le 13 octobre, le Roi dira à ses soldats que la retraite a pris tin. qu'ils ont rejoint la ligne des alliés, qu'aux côtés de ceux-ci ils vont désormais faire face à l'ennemi, toutes les fatigues, toutes les souffrances s'évanouiront. Le Roi l'ordonne : Sera con sidéré comme traître à la patrie celui qui prononcera le mot de retraite sans ordre supérieur. Ce qu'il demande, c'est que l'armée résiste jusqu'à l'épuisement total, jusqu'à la mort s'il le faut. Sa volonté puissante pénètre toutes les âmes. Il sera magnifiquement obéi. Seul un coin de Flandre demeure inviolé, quelques kilomètres «tirés "de plaines basses et fertiles, où serpentent les eaux tranquilles d'un fleuve, modeste au point d'en être presque, inconnu, que sillonnent d'innombrables canaux aux rives plantées ' de saules : quelques villages. do;it les toits rouges et les clochers d'ardoise émergent d'un fouillis de verdure; un humble paysage que l'on peut embrasser d'un seul regard, évocateur de paix rusti-queet féconde, hier si calme encore, et qui déjà s'effare à la brusque intrusion de tout cet appareil guerrier. Car. cela seul demeure de la libre Belgique. Mais si peu que ce soii. c'est plus qu'il n'en faut pour y déployer la petite armee qui a juré de verser jusqu'à la dernière goutte de son sang, plutôt que de céder. Nos soldats ne songent pas même à se compter. Qu'importe leur nombre a ceux-là qui d'avance ont l'ait le sacrifice de leur vie ? Ou est toujours assez nombreux pour mourir. C'est un calme farouche, une obstination têtue ; on tiendra malgré tout, un contre dix. s'il le faut. On ne s'inquiète pas de savoir combien l'ennemi amène de corps d'armée, de canons; on ne sait qu'une chose: Plus il viendra d'Allemands, plus il faudra qu'on en tue. Dès lors, il n'existe qu'une hâte réelle: Distribuer des cartouches, remplir d'obus les caissons. Grâce à Dieu, il en reste assez pour livrer une terrible et sanglante bataille. Cela seul importe : l'armée belge, maintenant, n'a plus qu'à vaincre ou à mourir. * * * La mission qu'elle doit remplir est simple : Arrêter l'ennemi, l'empêcher coûte que coûte de franchir I'Yser. tenir seule jusqu'à l'arrivée des renforts qui sont en route. Un obstacle naturel, en lui-même de faible valeur malheureusement, indique le tracé de la ligne de défense ; c'est I'Yser. Mais à sa faiblesse propre, s'ajoute l'inconvénient que son tracé offre à la défensive. Voyez la carte : Dans sa configuration générale. I'Yser présente la forme d'un arc de cercle bombé vers l'ennemi et dont la corde est constituée par la voie ferrée qui relie Nieuport à Dixmude. L'importance de ces deux localités saute aux yeux. Ce sont les arcs-boutants de la défense : que 'l'ennemi s'en rende maître et débouche par là sur la rive gauche de I'Yser, toute la ligne d'eau, incurvée vers l'Est, tombera. La résistance deviendra même impossible sur la ligne du chemin de fer, dont le remblai constitue une deuxième position de défense tout indiquée. Il faut donc, à tout prix, constituer en avant de Nieuport et de Dixmude des têtes de pont solides, d'autant plus que si l'on veut pouvoir faire autre chose qu'une résistance passive et manœuvrer, c'est par là que des contre-attaques fructueuses devront déboucher. Ce n'est pas tout, Le cours de I'Yser pc&wte sinuosités, une série de petits saillants et rentrants qui s'offrent en appât à l'offensive ennemie. Ce sont, entre Nieuport et Dixmude, les points de passage principaux de Saint Georges. Schoorbakke, Stuyvekenskerke. On peut prédire qu'autour de ces points la bataille fera rage. El voyez, en effet, les noms qui brillent aujourd'hui sur des drapeaux glorieux et sur les boucliers de batteries fameuses: C'est Nieuport. cest Dixrnudf. et ce sont aussi Stuyvekenskerke, Saint-Georges, Schoorbakke. * * * On le voit, il faut écarter l'ennemi le plus longtemps possible de ces point* • 'nsibles de la ligne à défendre. Et. pour cela, u nécessité s'impose d'occuper en avant de l'Yseï '4ne position avancée. C'esten conformité du reSte a» le but à atteindre. Retarder et contenir l'avalanche ennemie jusqu'à l'arrivée des renforts promis. Cette ligne avancée est formée par une série de points d'appui que la carte nous indique : Lom-bartzyde. la ferme Groote-Baniburg. Mannekens-vere. Schoore. Keyern, Beerst, Viadsloo. Eessen. Même ainsi constituée, la position à defendre est loin de n'offrir que des avantages. Le terrain plat et très couvert limite les \ ues et le champ de tir ; il offre, en revanche, à l'assaillant des couverts favorables p •ur sa marche d'approche. S'agit-il de se retrancher ? Dès qu'on creuse le sol un peu profondément, l'eau apparaît : quoi qu'on fasse, elle filtre d'ailleurs de partout dès qu'on remue la terre et c'est dans la boue gluante que nos soldats devront combattre, '.es villages qu'ils tiennent offrent à l'artillerie' iiihemie des buts faciles : leurs tranchées sur 'Yser. avec leur parapet surélevé. seront rapidement découvertes et repérées. L'artilierie n'a. pour se masquer, que des haies, des vergers, des rideaux d'arbres. Mais qu'imporie : on n'a pas le choix : il faut tirer parti de la position teile qu'elle se présente. Et comme le temps presse, que l'arrivée de l'ennemi est proche, qu'il' occupe déjà Ostende et la voie ferrée qui va de là à Thouroiit, que rien ne peut l'arrêter avant qu'il se heurte à nos avant-postes, il faut profiter du court répit dont on dispose pour organiser la défense. A l'ouvrage donc, jour et nuit... Depuis les dunes au Nord de Nieuport jusque sur le canal au Sud de Dixmude, quatre divisions se partagent la ligne à défendre : ce sont successivement les 2e. lre. 4e et 5e ; la brigade des fusiliers marins Français, qui était à Quatrecht déjà, tient la tête de pont de Dixmude. En réserve demeurent provisoirement les autres divisions, la 3e. la 6e. et la cavalerie. Toutes auraient besoin de repos plutôt que de batailles, pour se refaire et se réorganiser un peu. On espère pouvoir y songer plus tard. Pour l'instant. le Roi a promis au généralissime de tenir sur I'Yser. On comptait renforcer notre armée dans les quarante-huit heures ; elle devra résister seule d'abord pendant huit jours, puis jusqu'au début de novembre, avec l'appui de la division Grossetti. De cette lutte effroyable, elle sortira mutilée, sanglante, couverte de guenilles, presque méconnaissable. Mais elle aura vaincu. Le 16 octobre, le canon ennemi gronde pour la « première fois du côté de Dixmude. La .bataille s'en-gagre. L'Yser allait entrer dans l'immortalité. Stances de Guerre Barbarus has segetes... Voyageur, dans ces champs est passé le Barbare.., Les uhlans ont poussé leurs bêtes vers ces mares. Ils ont brûlé le bourg, défoncé les caveaux,. Pillé, et sont partis, ivres, sur leurs chevaux. L'herbe ne poussa plus où passa leur sabot. Ce pignon rêve encore sur le village en cendres. Les habitants ont fui. Regarde ces corbeaux, Ce moulin. ee clocher. — Reconnais-tu la Flandre ? * * # Un merle chante. Oh 1 tant de morts dorment sous [terre» Et la terre est si verte, hélas,sur leurs tombeaux! Jamais aucun printemps n'aura paru si beau, Ni tant de fleurs n'auront couvert un cimetière. Lève-toi, lève-toi, ô froment de nos haines. Héroïque levain des martyrs de nos plaines, Lève-ioi. Nous serons, d'avoir mangé vos cendres, Si forts pour la veu^ance ! Un merle oliante, ô [Flandre 1 if. Rtitavr. iv/sa. L'EMPLOI DES GAZ ASPHYXIANTS par l'Afmée allemande La Commission d'enquête belge sur la violation des règles du droit, des lois et des coutumes de la guerre, vient d'adresser au Ministre de la Justice un rapport sur l'emploi de gaz asphyxiants fait par l'armée allemande,en violation delà déi-laratiou signée à La Haye le 29 juillet 1899.Ce rapport déclare: Le 22 avril 1915. les Allemands ont préparé l'attaque du secteur Steenstraat-Langemarck en employant des gaz asphyxiants. Des nuages de gaz ont été lancés et se sont abattus sur les tranchées occupées par les troupes alliées. Les gaz formaient à vue un nuage bas de couleur verdâtre foncée, s'éclaircissant en passant an jaune clair vers le haut, nuage pouvant avoir une hauleur d'une centaine de mètres. Ces gaz paraissent être de plusieurs espèces ; du chlore, des vapeurs de formol, des vapeurs nitreuses, de l'anhydride sulfureux et des gaz non encore déterminés jusqu'ici. Pour chasser ces gaz, les Allemands ont employé les moyens suivants : a) Feux allumés devant les tranchées. Les gaz 3ui s'en dégagent sont poussés par le vent dans ia irection des positions ennemies; b) Bonbonnes lancées dans les tranchées, soit à la main, soit avec des engins : e) Tubes dégageant des gaz ; a) Obus contenant des gaz asphyxiants. Les gaz dont les Allemj nds ont fait usage font sentir leurs effets jusqua 3 'kilomètres de distance. Après une minute ou une minute et demie, les hommes sont pris de vomissements et de crachements --le sang, les veui '•t les muqueuses sont irrités, les hommes sont frappés d'une sorte de stupeur qui dure pendant trois ou quatre heures et parfois davantage. Les Allemands se préparaient de longue date à employer ce procédé barbare de combat, prohibé par les lois de la guerre. Depuis plusieurs semaines, l'autorité belge était prévenue de leurs préparatifs. Elle savait que des expériences avaient été faites avec des obus asphyxiants sur des chiens au champ de tir de Hou-thaelen, près de Hasselt ; elle savait aussi que des bonbonnes contenant des gaz délétères avaient été transportées au front des troupes et que des milliers de couvre-bouches, destinés à préserver les assaillants contre l'effet des gaz, avaient été confectionnés. ■ Le 30 mars, un prisonnier allemand, appartenant au XVe corps d'armée, déclarait : « Il existe, sur tout le front de la région de Zillebeke, un approvisionnement de bonbonnes de 1 m. 40 de haut, rangées dans des abris blindés ; elles contiennent des gaz asphyxiants. Elles n'ont pas encore été utilisées. « Les pionniers ont reçu des instructions. « On couche les bonbonnes vers l'ennemi : la pression ultérieure chasse les gaz vers l'avant. Il faut un vent favorable. L'opérateur a un appareil spécial sur la tête : tous les hommes ont une enveloppe en étoffe sur les narines. » Le 15 avril, un prisonnier du XXVIe corps d'armée confirmait ces renseignements : « Des bonbonnes de gaz (0 m. 80 de haut) se trouvent sur tout le front du XXVIe corps d'armée. Il y a une batterie de vingt tubes par quarante mètres. » Les Allemands n'attendaient qu'une occasion favorable. Cette occasion s'est présentée dès qi s le vent a soufflé du Nord-Est, dans la direction d ; armées alliées. La Commission d'enquête croit devoir signaler à la conscience publique ce nouvel attentat, longuement prémédité, commis par les troupes allemandes après tant d'autres violations des lois delà guerre. * * * Pour l'édiBcation de nos lecteurs, voici le texte de la déclaration de la Haye : Les puissances contractantes s'interdisent l'emploi de projectiles qui ont p-vir but unique de répandre des gaz asphyxiants ou délétères. La présente déclaration n'est obligatoire que pour les puissances contractantes en cas de guerre entre deux ou plusieurs d'entre elles. Elle cessera d'être sbligatoire du moment où 'ans une guerre entre des puissances contracta nie.-', une puissance non contractante se joindrait à l'un dei li trûT>!D nt o

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This item is a publication of the title Le courrier de l'armée belonging to the category Oorlogspers, published in Anvers from 1914 to 1940.

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