Le matin

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27 December 1918
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s.n. 1918, 27 December. Le matin. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/gh9b56f87f/
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Vendredi 27 Décembre îSffô 23™e Année, n° 40 ABONNEMENTS : Akvers et Intérieur : in an, 24.00 ; 6 mois, 12.50 ; 3 mois, 6.50 Etranger : Le s frais de port en plus. C. de CAUWER, Dîrecteur LE MATIN Rédaction et Administration : Vieille Bourse, 39, Anvers Le numéro : Dix centimes Annonces: Demandes d'emploi, 1 ligne, 1.00, chaque ligne en plus, 0.50 ; annonces ordinaires, la ligne, 1.25; financières, 3.00. — Réclajies, 2.60. — Faits divers : tète, 6.00 ; corps, 5.00 ; fin, 4.00. — Chron.sportive, 5.00. — La Ville, 10.00.—Emissions, prix à convenir. Les annonces étrangères sont reçues chec mm. j. LMfcOl'x 4 0», A Bruxelles. adêvsis par la censure Ig^Së^KaMmSÔSSSSSSSSmKiii^BammmÊmSmamÊÊiamÊimSmU» LA GRANDE TRAHISON En prenant ses réquisitions contre DuvaJ, M. le lieutenant Mornet, commissaire du gouvernement près le troisième conseil de guerre de Paris, déclarait tout net qu'il n'y avait qu'un seul procès de trahison, qu'une seule affaire dont la mise en jugement des hommes du «Bonnet Rouge» ne formait qu'un épisode, comme auparavant l'affaire Bolo, plus tard l'affaire Malvy, portée devant la haute cour, aujourd'hui l'affaire Cavallini et consorts, dont les audiences se succèdent à Rome. Nous devons comprendre par là que dans cette France si héroïque et si intrépide, ardent foyer de patriotisme et de valeur militaire, dans la France de Jeanne d'Arc et de Danton, de Barra et de La Tour d'Auvergne, un groupe de politiciens s'était formé qui récusaient la possibilité même de la victoire et menaient une criminelle intrigue en vue d'une paix de compromis avec les empires centraux. Le défaitisme de ces conspirateurs s'est manifesté dès les premières semaines d'août, au lendemain de Charleroi. A cette époque, M. Joseph Cailaux, ancien ministre des Finances et des Affaires étrangères, ancien président du conseil et le néfaste négociateur de la convension de 1911, qui exposait le Congo belge aux menaces ■de l'Allemagne, osa préconiser une série d'opérations qui comportaient l'abandon de Paris, sous condition d'un arrangement immédiat: l'Allemagne se contenterait d'une mince indemnité, évacuerait la Belgique et les départements français du Nord, proclamerait l'autonomie de l'Alsace-Lor-raine et trouverait des compensations soil en Russie soit au détriment de l'empire bri tannique. C'était, au moins pour la Franct et pour nous, la guerre terminée en moins de deux mois. Quand le mari de l'assassin de Calmette s'ouvrit de ce projet au généra] Gallieni, commandant le camp retranché de Paris, il était mobilisé et exerçait les fonctions de trésorier aux armées avec le grade de colonel. Gallieni le fit destituer ei se disposait à le faire poursuivre quand le gouvernement et le parlement se retirèrent à Bordeaux. Dans une préoccupation d'apaisement, les poursuites furent abandon nées et le ministère se débarrassa du dan gereux agitateur: M. Joseph Caillaux reçul une mission économique au Brésil et er Argentine. On lui reprocha d'y avoir entretenu des relations compromettantes avec des agents de von Luxbourg, ministre d'Al lemagne à Rio. On est au moins certaii que ce diplomate donna des instruction; télégraphiques pour protéger contre les en trep lises des sous-marins le paquebot qu ramena la ménage Caillaux en Europe. Rentré en France, le couple Caillaux dé buta par une grosse mésaventure: il fu chassé de Vichy par la population et le: baigneurs; ce ne fut pas trop d'une compa gnie d infanterie pour assurer sa fuite Aussitôt il passa en Italie et engagea è Rome, à Naples, à Florence, des pourpar lers avec des agents avérés de la propagande allemande. Tel fut le scandale de soi: attitude et de ses propos que le gouverne ment du roi Victor-Emmanuel examina l'é ventualité d'une mesure d'expulsion. Cail laux rentra alors à Paris, où sa politiqu défaitiste prit un caractère plus militant. Un ancien ministre italien, M. Monsini a dit à propos de l'accusé d'aujourd'hui «Du moment qu'une infamie se trâmait ei Italie, Cavallini devait en être.» De mêm on peut affirmer que Joseph Caillaux n s'entourait guère que d'aventuriers et d repris de justice. C'est d'abord Almeyreda condamné pour complicité de vol par recel anarchiste, maîître-chanteur, chef d'apa ches chargé de faire la police des audience au procès de juillet 1914. Les lettres jointe au dossier ne laissent aucun doute quan à l'intimité de ce drôle avec l'homme. Cail laux prodigua à Almeyreda les témoigna ges d'amitié, les directives politiques et le; billets de mille francs; il obtient pour soi journal des traités de publicité spéciale ment avantageux et fait subventionner ss politique de trahison par Malvy, ministr de l'Intérieur, sur le pied de 8,000 franc par mois pris aux fonds secrets! C'est auss l'aventurier Bolo, condamné pour escrc querie, bigame, enrichi de façon suspecte associé aux pires ennemis de la France e chargé par l'espionnage allemand d'acqué rir de grands journaux parisiens pour pré parer l'opinion à un désastre. Entre le mé nage Caillaux et le faux ménage Bolo,c'es la familiarité plus active. Pas un des cri mes que Bolo a expiés à Vincennes n'a pi s'accomplir à l'insu de Caillaux. Qui aper cevons-nous encore dans l'entourage d< l'ancien président du conseil? Des coupa bles — Goldsky, Marion, Duval, Landau Leymarie — que la justice a dû frapper. Jusqu'à la fin de l'automne de 1917, 1s politique allemande comptait sur l'avènement de Caillaux à la présidence du conseii ou à la présidence de la République. C'eul été pour nos ennemis la certitude d'une paix avantageuse. On ignorait encore — oi] ne l'apprit que par la découverte de pièces secrètes cachées dans un coffre-fort à Florence — que l'ancien ministre préparait un coup d'Etat qui l'installerait à l'Elysée avec le concours de politiciens radicaux et d'officiers généraux ou supérieurs dont les noms sont au dossier. L'Allemagne croyait en toute confiance que Caillaux succéderait à M.Painlevé comme chef du gouvernement et qu'il s'&mpresserait de signer la paix. Clette confiance influa directement sur fcs offensives diplomatiques et sur les offensives militaires. Tant que l'Allemagne p t espérer l'intervention favorable de Caillaux, la oriiene de tranchées fut conduite avec une modération relative et pas une bombe ne fut jetée sur Paris ni par avion ni par les canons à longue portée. Il importait à la politique de l'ennemi de ne pas exaspérer les populations françaises. Les bombardements n'étaient dirigés que contre l'Angleterre ou contre les régions françaises occupées par des Britanniques. En novembre, Painlevé fut renversé, mais ce ne fut pas Caillaux qui fut appelé au pouvoir; ce fut Clemenceau. Pendant quatre à cinq semaines, la politique allemande s'arma de patience. Elle s'attendait à un revirement parlementaire contre le nouveau président du conseil. Clemenceau pouvait trébucher dans un piège des couloirs, perdre pied dans une surprise d'interpellation. Brusquement, le Tigre sortit ses griffes: Malvy fut déféré à la haute cour, Caillaux fut arrêté, -Lousta-lot fut arrêté, Comby fut arrêté et ils allèrent rejoindre Turmal à la Santé. Un ordre activa les poursuites à charge des traîtres et les premiers coupables, — tous liés à Caillaux par une complicité évidente — furent immédiatement frappés. La dernière espérance de l'Allemagne s'écroulait. Aussitôt Paris fut soumis à d'impitoyables bombardements et les offensives de printemps se préparèrent. Par les torpilles de ses avions et les obus de la grosse Bertha, les Allemands s'attendaient à intimider la capitale, voire à y déterminer des soulèvements contre le ministère. La grande trahison échouait.- La fermeté de la population eut raison de toutes les menaces et supporta vaillamment les plus cruelles épreuves. La guerre était désormais engagée sans merci et devait être poussée avec passion jusqu'à son terme.On peut dire qu'elle n'a vraiment commencé que du jour où les conspirateurs ont été réduit à l'impuissance. Les premiers procès jugés à Paris n'ont encore fourni que des chapitres à l'histoire de la grande trahison où nous avons failli 1 sombrer et qui fut écrasée par l'énergie de Clemenceau. Le procès Cavallini y ajoute quelques pages et nous la connaîtrons tout entière, dans deux ou trois mois, par les débats du procès Caillaux devant le Sénat de la République, constitué en haute cour de justice. CAMILLE LIAUME. Eîtranger Nouvelles de France L'(EUVRE DES BOCHES Le correspondant à Paris de «N. R. Ct.» fan connaître les renseignements officiels relatifs à la situation dans laquelle les Allemands'om , laissé les chemins de fer français. ; Du réseau septentrional, 1,966 kilomètres . dont 1,344 à double et 622 à simple voie, som j mis hors de service; 1,100 ponts, 9 viaducs ei 4 tunnels sont détruits. De plusieurs de ce; viaducs, l'ennemi a fait sauter les fondations i et les piliers, afin de rendre la reconstructior ; plus diffeile et plus longue. ' Sur le réseau Est, 2,300 kilomètres de rails • 410 ponts, 10 tunnels et plus de 400 bâtiment! sont anéantis. Aux dommages causés à ces deux réseaux il y a lieu d'ajouter la destruction des instal lations d'aiguillage, de signalisation, du télé [ graphe et des réservoirs, de même que di tous les appareils affectés aux gares. On estime que pour la plupart des travau; . urgents de reconstruction, qui, dans l'entre e temps, sont déjà commencés, plus de 2.200 ki lomètres de rails, 2 millions de traverses, i à 7,000 appareils de toute espèce, et, envi ; ron 3 millions de tonnes de matériaux seron • indispensables. ^ LA FOIRE DE BORDEAUX g La ville de Bordeaux a décidé que sa troi a sième foire aurait lieu du 31 mai au 15 juii 1919. La foire est ouverte à tous les produc ' teurs inventeurs, fabricants, industriels, com > merçants français, des colonies et des pay alliés et neutres. 3 Le règlement et la demande de participatioi 3 s'obtiennent au Commissariat des adhésion t de la foire de Bordeaux, Hôtel de ville de Boi - deaux. LA LSGUE DES NATIONS 3 Le «Matin» de Paris envisage la question di i la ligue des nations non plus comme une utc - pie mais comme une idée près d'être réalisée i La constitution de la ligue devra se fair ; en trois temps. Tout d'abord, il faudra tombe 3 d'accord quant à ses bases: le droit pour cha i que peuple de décider de son sort; la réduc . tion des armements et l'obligation pour le puissances d'en référer à l'arbitrage. Ces cou 1 ditions devront être stipulées dans le trait' provisoire de paix. Il faudra ensuite faire connaître ces déci sions à l'Allemagne et exiger qu'elle les accep te au même titre que les autres articles di traité, on lui expliquera plus tard commmen - on compte les mettre en pratique. i Le traité une fois signé, on abordera le troi • sième chapitre: la réglementation des rap ! ports entre les nations. Cette fois les pays neutres pourront êtr< représentés à la conférence. On y examinert s'il y a oui ou non lieu d'accepter telle oi telle nation comme membre de la ligue,d'aprè: ' les garanties que cette nation peut donner L'Allemagne coupable sera mise sur un piec d'égalité avec les autres pays lorsqu'elle aura liquidé ses dettes et ainsi racheté ses fautes Les sanctions contre le kaiser et ses compli ces devront être préalablement, rendues. En Angleterre LA DIPLOMATIE SECRETE Lord Northcliffe a accordé une interview i un correspondant de la «Associated Press», Celui-ci l'interrogea afin de savoir si, à sou avis, les discussions de la prochaine Conféren ce de la Paix seraient tenues secrètes. « Rien ne pourrait être plus défavorable, à l'issue de la Conférence, répondit lord Northcliffe, qu'une atmosphère de mystère et de demi-franchise. Jusqu';, présent, personne n'a déclaré officiellement que ces réunions im j portantes où la paix se décidera,se tiendraient, | contrairement aux vues que 1p, présiden! Wilson a exposée au sujet de la diplomatie «au grand jour». Il serait intolérable que le sort de nations entières fût décidé en secret. Que la destinée de millions d'hommes soit livrée à un groupe ! de délégués relativement peu nombreux et! contre les actes desquels le public ne pourrait1 pas en appeler, ce serait une dérison du principe suivant lequel les peuples libres ont le droit de disposer librement d'eux-mêmes. UN SECRETAIRE D'ETAT ALLEMAND A LONDRES Le Dr Auguste Mueller, secrétaire d'Etat allemand au département des Affaires économi-: ques, est parti pour Londres pour régler les relations entre les régions de la rive gauche et de la rive droite du Rhin. LES CONSTRUCTIONS NAVALES Le ministre de la navigation anglais, sir Maclay, s'est exprimé de façon très optimiste quand à l'avenir de la flotte anglaise. Il espère que l'Angleterre maintiendra sa suprématie et qui mieux est, ceux qui construisent actuellement force navires seront heureux de les vendre à l'Angleterre dans quelques années. En ces trois derniers mois, la Grande-Bretagne a lancé un demi-million de tonnes. Immédiatement après la signature de l'armistice, bon nombre de navires marchands ont I pu servir à d'autres usages que ceux aux-! quels la guerre les astreignait, et un quart de million de tonnes enfermées dans la Baltique ont été reprises. Les conséquences ont été heureuses; de nombreux navires sont partis pour l'Australie pour y chercher le froment et les vivres qui y sont littéralement entassés. Bientôt la saisie sur les navires neutres pourra être levée. La situation en Allemagne LA CONTREBANDE On vient de saisir à Hanovre pour 18 millions de mark de denrées alimentaires qui avaient été cachées dans des dépôts secrets et qui étaient destinées »u trafic de contrebande.FINANCES ALLEMANDES AMSTERDAM, 25. — On mande de Berlin que le ministre des finances de Prusse évalue à plus de trente milliards la circulation de la ' monnaie fiduciaire en Allemagne. Avant la guerre cette circulation n'était que d'un milliard et demi. En Prusse, les dépenses de l'Etat, entre le 1er avril et le 31 octobre, ont dépassé les recettes de plus de 218 millions de mark. L'ANARCHIE BALE, 25. — On annonce de Berlin que des troubles graves ont éclaté pour la deuxième fois dans la région minière de Hambom. Plusieurs milliers de mineurs affiliés aux groupes Spartacus, armés de mitrailleuses, ont pris d'assaut les puits et dévasté les installations., LES RESULTATS DE LA POLITIQUE IMPERIALISTE [ Le «Vorwarts» donne les cuiffres établissant ' la diminution des naissances et l'augmentation des décès à Berlin, pendant la guerre. !j En 1913, Berlin enregistrait 42,493 naissances ! i En 1914, le nombre descendait à 39,502. ' j En 1915, on en comptait 32,249. ' i 1916 marque une forte décroissance avec 1,23,630 naissances. i Enfin en 1917, l'état civil ne recevait plus que ■ 19,458 déclarations. ' i Le chiffre des décès n'a cessé de monter. I En 1913 : 28,067; en 1914: 29,<564; en 1915: 28,572; . en 1916 : 27,147 et en 1917 : 34,122. " i Le total des décès en 1917 dépassait donc ce- - lui des naissances de 15,397. î i «Des berceaux vides, de tombes remplies, un 1 territoire réduit, une dette énorme, voila les : résultats de quarante ans d'armements et de - quatre ans de guerre», dit le Vorwarts». 1 Dépêches diverses LE PROGRAMME DE M. KAROLYI ' Le comte Karolyi, ministre-président hongrois, après s'être plaint de la rigueur des conditions de l'armistice et avoir remis tout - espoir d'amélioration entre les mains de M. n Wilson, a élaboré son programme. . | Examinant la question des relations avec les . peuples limiirophes, il a suggéré l'idée d'une s ligue Danubienne, organisée sur le modèle j suisse; ce serait le moyen de créer une unité j1 économique et de garantir une liberté complète dans révolution politique des nations incorporées dans la fédération. L'intégrité du territoire hongrois serait sauvegardée sans entraver le développement des autres Etats. ' Abordant son programme de politique inté-3 rieure. il a engagé les adversaires de l'ancien " régime capitaliste à une forte cohésion. La • propriété particulière ne doit pas être aussi 2 inviolable que le veut le droit romain. Des c réformes devront affecter non seulement la - propriété immobilière, mais aussi la fortune - mobilière. s En ce qui concerne les élections, on verra s'il - faut maintenir le vote par districts ou intro-i duire le système des listes. Une armée est nécessaire pour maintenir les . résultats conquis par la révolution. L'assemblée devant laquelle a parlé M. Karo-, lyi a pris la décision de former un parti solide t visant au progrès social et démocratique et s'est clôturée après la rédaction d'un télégramme adressé à Si. Wilson. Le président des Etats-Unis doit bien être ennuyé de s'être acquis tant de sympathies. LE PRESIDENT WILSON EN HOLLANDE i LA HAYE, 25. — La reine Wilhelmine a i chargé son ministre plénipotentiaire à Paris j i d'informer officiellement M. le président Wilson du plaisir qu'elle aurait à le recevoir à La Haye pendant son séjour en Europe. Le président fera connaître ultérieurement sa réponse. Dans les cercles diplomatiques on tient pour douteux qu'il accepte l'invitation. FINANOES AMERICAINES WASHINGTON, 85. — Le Sénat a adopté presque sans débat un crédit de six milliards pour frais de guerre. ' SUR LA COTE MOURMANE ARKANGEL, 25. — Les troupes russes du gouvernement d'Arkangel ont occupé sans opposition ni incident Hotschayma, Borokovo et Krasnohorskoye. RENTREE DU COMTE ROMANONES MADRID, 26. — Dès son retour, le président ( du conseil a mis ses collègues au courant des , incidents de son séjour à Paris, en leur rap-; portant ses démarches, ses conversations avec les chefs d'Etat ou de gouvernement des pays alliés, relativement aux problèmes politiaues et économiques intéressant l'Espagne. Il rapporte de son voyage des impressions favorables et l'espoir de poursuivre ses négociations jusqu'à des solutions utiles. LA ORISE TURQUE PARIS, 25. — D'après une dépêche du correspondant du «Petit Parisien» à Constantinople, on annonce que le ministre de l'intérieur a lu à la Chambre une ordonnance portant dissolution du Parlement. Auparavant, et pour répondre à une interpellation des députés de l'opposition. le ministre des affaires étrangères avait lu un rapport sur les événements militaires auxquels la Turquie a été mêlée. Il arrivait â cette conclusion que l'empire ottoman a été entraîné dans la guerre sans aucune nécessité, uniquement pour assouvir les avidités ambitieuses de certains politiciens. r,.3RT DE M. PAGE M. Page, l'ancien ambassadeur des Etats-Unis à Londres, est mort à Pinehurst, dans la Caroline du Nord. ILS NE DOUTENT DE RIEN On sait que le réquisitoire prononcé par la presse allemande contre l'Entente qu'elle accuse d'avoir détruit le Nord de la France. Les réfugiés de ces malheureuses contrées nous ont édifiés à ce sujet.Les Prussiens convaincus de mensonge poussent plus loin l'impertinence. La «Norddeutsche Allgemeine Zeitung» ne pro-pose-t-elle pas d'adjoindre un officier allemand à... M Wilson? Ce cicerone impartial lui démontrerait que pas une brique n'a été éra-flée par une balle allemande. UN CONGRES INTERNATIONAL SOCIALISTE Sur la demande de M. Henderson, un Congrès international socialiste se réunira à Lausanne au moment même où les délégués des pays belligérants s'assoiront devant la table des négociations de paix à Paris. Comme M. Vandervelde représentera la Belgique à la Conférence de paix, on croit que M. Anseele présidera la réunion socialiste, tandis que M. Huysmans occupera comme auparavant la place de secrétaire. LES PERTES RUSSES On a publié déjà les pertes de plusieurs Etats pendant la guerre. Officiellement l'ambassade de Russie en Espagne communique les chiffres suivants: Morts, 1,700,000; inguérissables, 1,400,000; blessés, 3,500,000; prisonniers, 2,500,000; total, 9,100,000. Faventisiïie et abus M. Wauters n'a ni une bonne presse, ni un bon public. Son régime de licences d'importation et de réglementation à outrance ne sourit à personne; on ne parvient pas à comprendre pourquoi, pour faire régner l'abondance et faire baisser les prix, il faut entraver et limiter l'importation. Ce régime, M. Wauters vient encore de Je défendre en conseil des ministres. La licence d'importation, le contrôle, prétend-il, sont indispensables pour éviter le favoritisme et les abus. Ce sont des mots, cela. Les favorisés seront évidemment ceux qui obtiendront des licences, à moins qu'on ne les accorde — ou qu'on ne les refuse — à tout le monde. Quant aux abus, on ferait fort bien d'en préciser la nature. Dans un pays où nous avons besoin de tout, on doit pouvoir tout importer. La vérité, c'est que l'on rêve une sorte d'égalité dans la consommation et que l'on voudrait nous imposer à tous, sinon le brouet Spartiate, tout au moins panem et circenses, avec un peu de lard d'Amérique. Cela est tellement vrai que, pour suralimenter les malades et les débilités, on leur concède une ration supplémentaire... de lard et de haricots, qu'il faut un estomac d'acier pour digérer. Cela est parfaitement absurde. Nous sommes aussi fatigués de l'uniformité de l'alimentation que de son insuffisance; nous avons besoin de variété; nous la réclamons à grands cris. Il n'y a pas d'abus en cela. L'utopie est de déclarer, ex cathedra, que tel article est un article de luxe, qu'il n'y a pas nécessité de l'importer, parce que son prix ou sa rareté ne le mettent pas à la portée de tout le monde. A ce compte-là il faut laisser les truffes aux pourceaux. Eh! bien, même si nos moyens ne nous permettent pas l'achat de ce précieux tubercule, nous trouvons que c'est tout de même une sottise. J. Le Congrès socialiste belge Bruxelles, 26. — Après avoir entendu plusieurs délégués se prononçant pour ou contre la participation des socialiste au ministère, le Congrès écoute M. Anseele, ministre des travaux publics. Celui-ci fait valoir qu'il faudrait distinguer entre le principe et la pratique et il exprime son regret que la question de principe se heurte surtout à l'opposition des intellectuels qui ont une tendance à se mettre en marge du parti. Malgré les violentes Interruptions de l'auditoire, il expose l'œuvre déjà réalisée par le nouveau ministère, notamment dans son département où il a réussi à enrayer le chômage. Il combat la défiance systématique de certains délégués et fait appel à leur confiance qui serait une force. Il proteste contre la guerre pour la guerre. Quand la classe ouvrière peut obtenir quelque amélioration par son entente avec les autres partis, elle n'en Soit rien refuser. — Faisons en petit dans notre pays, dit-il, ce qu'on se propose de faire en grand dans la société des nations. Les dernières paroles du ministre sont applaudies.Le Congrès passe au vote et adopte à l'unanimité moins vingt-quatre voix le rapport du conseil général approuvant la participation des ministres au gouvernement. Les autres ordres du jour ne seront pas mis aux voix. Répondant à certaines protestations quant au séjour en Belgique des indésirables, M. Vandervelde, ministre de la justice, a exposé que la sûreté militaire s'oppose provisoirement à leur renvoi en Allemagne ou en Hollande oû A NOS ABONNÉS L'Administration <les poste» mettra incessamment en cîrcula-tionles quittances d'abonnement au SIAÏTO pour 191». Le prix de l'abonnement est actuellement fixé à *2si friiiK'H par an. IVous prions nos abonnés de ré» server bon accueil à nos quit» tances. » • • Ceux de nos abonnés de l'ag* glomération anversoise, de pro. vlnce, de Hollande et du Grand-!)ucîm"; de Liixeinbourg,antérieci-rement servis par la poste, sont priés de faire renouveler leur abonnement à l'administration des postes de la région. ils pourraient fournir des renseignements à l'ennemi. Après avoir réélu le conseil général à une forte majorité, le Congrès aborde l'examen de la politique internationale. Le dé légué Uytroeven blâme comme injuste la querelle cherchée au gouvernement hollandais et dépose un ordre du jour aux termes duquel les peuples du Limbourg hollandais, de" la rive gauche de l'Escaut, de la Prusse wallonne et du Luxembourg doivent rester libres de disposer d'eux mêmes. Il demande en outre qu'un délégué de la classe ouvrière belge participe aux délibérations de la Conférence de la paix. M. Vandervelde s'élève nettement contre cette prétention. — J'ai été désigné comme délégué belge justement parce que je représente la classe ouvrière et vos intérêts seront défendus. Il sera cependant possible que les socialistes belges nomment et envoient à Versailles un conseiller technique qui, sens assister aux délibérations, sera appoint aux représentants officiels. Le délégué Fisher est artisan d'une revendication de la liberté de l'Escaut mais il l'attend d'un accord entre socialistes belges et néerlandais. Si l'on veut éviter une nouvelle guerre, il est indispensable de procéder à une consultation des socialistes dans les deux pays. On pourrait procéder de même en ce qui concerne le Luxembourg. , . , Le délégué Jacqmotte fait entendre les griefs et les amères doléances d'une irréconciliable opposition. A son avis l'entente n'a pas exigé la démobilisation de l'armée allemande afin d'empêcher le triomphe du socialisme en Allemagne et les troupes alliées concertent déjà l'écrasement de la révolution russe. — Bientôt, dit-il en finissant,tandis que nous discuterons à Lausanne l'attitude ultérieure du parti socialiste international, vous verrez se déchaîner à Versailles des appétits bourgeois qui menaceront le monde entier.Nous n obtiendrons rien sans la révolution sociale! T .a Ville L.et> irauuch Au XXIXe congrès du Parti ouvrier, le ministre du ravitaillement, M. Wauters, a reconnu que les fraudes des denrées alimentaires continuaient avec plus de brio encore qu'au temps de l'occupation boche. Quelles sont en définitive les mesures prises pour les empêcher? Le beurre est accaparé dans les campagnes et exporté jusqu'en Allemagne même. Où et quand s'exercera enfin une surveillance sérieuse? Réclamer l'intervention communale ne servira pas à grand'chose, en admettant même partout une excessive bonne volonté. Les grandes villes, ayant un corps de police organisé, aideront à la répression de la contrebande, mais dans les petits villages cette répression sera totalement impossible. Pourquoi donc alors ne pas en revenir tout simplement à la surveillance des voies et communication® et à la saisie des denrées alimentaires transportées en fraude? Le sucre est réglementé, déclare le ministre. Comment se fait-il alors que des envois de sucre, de particulier à particulier, circulent librement sur l&s routes et que le prix de vente officieux, ici à Anvers, pour les «smokkelaars», est connu comme sont connues les quantités disponibles à livrer en fraude. Il s'agit d'assurer l'alimentation générale et les mesures les plus draconiennes seront vues avec plaisir par la population. Pourquoi hésite-t-on alors à imiter, même en les renforçant, les restrictions de l'occupation dont seuls les boches profitaient, alors qu'aujourd'hui les bénéfices seraient acquis à toute notre population? W/W Le séjour des boches tolérés Nous recevons plusieurs lettres de lecteurs s'élevant contre la tolérance montrée en faveur de sujets allemands demeurés à Anvers. Quoique ceux-ci seront soumis à la surveillance de la police militaire, ils ne demeurent pas inactifs et profitent d* leur séjour pour hypocritement s'introduire à nouveau dans une population que leur présence écœure. D'autres affichent une morgue réellement insolente et ne se gênent pas pour diriger contre nos Alliés, des critiques fielleuses. Cette situation est intolérable. Si, pour des raisons quelconques, l'on retient ici des boches d'avant la guerie, ou arrivés durant l'occupation, ne faudrait-il pas, au service de la sûreté militaire, leur dire qu'ils ont à modestement s'effacer et à ne fréquenter le public belge qu'à leurs risques et périls, s'ils éprouvent le besoin de fanfaronner? Et le moyen le plus radical, si l'on craignait des indications d'espions secrets, ce serait de les caserner quelques temps a l'ombre, puis de les réexpédier, en grande vitesse, vers leur Bochie patriotique. \\w Echange de mark Ôn nous communique l'avis officiel suivant:«Le gouvernement rappelle au public que l'échange des mark ee trouvant dan« la eir-

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This item is a publication of the title Le matin belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1894 to 1974.

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