Le matin

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06 January 1914
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Mardi 6 Janvier 1914. I>IX JPAlCHBS - GI^iïCEMTIMES 21me Année • N° 6 RÉDACTION 39,vieille: BOURSE, 3S AMVEUÇ K téléphone Rédaction : « IV Àtoonaements : l Un an fr. 1S.OO Anvers 2 Six mois . . . . . « /Trois mois « • • « ws.î»0 l Un an • ÎO.OO Intérieur < Six mois . . . « . f*.»0 I Trois mois .... î» • OO Étranger : France, Angleterre, Allemagne et Union postale, par trimestre, fr. 9.00. — Hollande et Grand-Duché, par trimestre, fr. ' .OO. L'abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 AJWVER» Téléphone Administration : 361 Ç. de CAUWER, Directeur .rfV ti n onces s Annonces la petite ligne, fr. O.SCi Annonces financières id » 1 OO Réclames la ligne, » 1 .SSO Faits divers corps id. » 3 OO Chronique sportive id. » 3 OO Faits divers ftn id. » S OO La Ville id. » B.OO Emissions Prix à convenir. Les annonces de la France, de VAngleterre et de VAinérique sont exclusivement reçues à Brvœellet chez MM. J. Lsbkgue * C°. JOURNAL QUOTIDIEN L'AUTONOMIE DES I CHEMINS DE FER Les responsabilités et les délégations Nous avons exposé, dernièrement, l'or-[ ganisation proposée de la régie d'Etat des I chemins de îer, fonctionnant comme person-I nalité civile, et nous disions que la consuls tution de cette personnalité soulèverait des I questions de droit public et constitutionnel [ dont la discussion serait très intéressante. Parmi ces questions, celle des délégations f et des responsabilités tient certainement la [ place principale. : La commission y a touché dans son rap-i port. > ; «L'exercice du pouvoir exécutif attribué I au Roi, dit-elle, par la Constitution, est dé-| légué, par le Roi, à des ministres responsa-I Jjles. Le législateur a toutefois le droit, d'ac-I cord avec le Roi, de distraire de la déléga-I tion donnée aux ministres la gestion de cer-f tains; services et de confier cette gestion, f dans des limites à définir par la loi, à des I agents spéciaux. » Il en a été fait ainsi pour l'administration des chemins de fer vicinaux. » La commission propose de confier l'ad-[ tninistration des chemins de fer de l'Etat à un organisme spécial. » La responsabilité des ministres des che-I mins de fer et des finances n'en sera pas I supprimée. » L'intervention du ministre des finances | dans toutes les opérations engageant les res-I sources du Trésor ou le crédit de l'Etat est [ hautement affirmée et maintenue. » La responsabilité du ministre des chemins de fer sera certainement réduite de | tout ce que le projet place dans le cadre | des attributions de la régie nationale; mais [ sa mission sera avant tout une mission de F surveillance; il demeurera responsable de | la stricte observation de la loi. La nomina-[ tion des administrateurs lui permettra de | choisir des hommes compétents. Son appro-[ bation sera nécessaire pour que les bud-I gets puissent être présentés au parlement et, par ce côté, il se trouvera en mesure de k diriger, de haut, notre politique des trans-L ports. ,> . » C'est tout ce que le parlement peut exi-[ ger.» La commission nous paraît trancher la I question, d'autorité, ex cathedra, et l'exem-I pie des chemins de fer vicinaux, où d'au-[ très intérêts que ceux de l'Etat sont enga-I gés, n'est nullement démonstratif. La question de la délégation, tout d'abord, ! [ soulève le plus grave des problèmes. Le par-E lement doit-il abdiquer toute souveraineté I .en matière de péages? jusqu'à présent il n'a pas abdiqué cette i souveraineté: il s'est borné a proroger, do I période en période, l'article 1er de la loi du 12 avril 1835 disposant ce qui suit: «Provisoirement, et en attendant que l'ex-! r,(,I'ienee ait permis de fixer d'une manière I définitive les péages à percevoir sur la route susdite, conformément à. l'article 5 de la I loi du -1er mai 1834, ces péages seront réglés i par un arrêté royal.» A diverses reprises, sans qu'il soit inter-t venu de solution définitive, la Chambre a discuté la question de savoir si les péages devaient être considérés comme des impôts. [ Les opinions ont varié sous ce rapport et i'ji'est pas sarts intérêt de rappeler qu'en 1851 un ministre, M. Van Hoorebeke, pour rester dans la véritable tradition constitutionnelle à son sentiment, fit voter par les I ' l'ambres la loi réglant les tarifs de voyais purs, promulguée le 12 avril. D'autre part, l le projet du tarif des marchandises fut dé-1 posé le 26 janvier 1852 et renvoyé aux sec-f. tions. ; .,,^eu?F rapporteurs furent successivement I désignés par la section centrale: MM. Veydt f et Losoinne, et le rapport fut déposé le 5 I avril 1853. Mais la Chambre tergiversa, traîna et, malgré l'institution d'un conseil per-i riianenl des chemins de 1er, l'examen du projet de loi fut ajourné — il l'est toujours et, on en revint à l'expédient provisoire ~ il l'est toujours aussi — de la prorogation <je. la loi de 1835. : Souvent il a été insisté sur le caractère provisoire et précaire de cette délégation donnée par le parlement au gouvernement on ce qUi concerne les péages. En 1870, M. [ Harles L'aider, ancien ministre rentré au i parquet de la cour suprême, eut l'occasion | de préciser la portée juridique de cette délé— I de subdmégation royale, qu'il oolinit comme suit: f: V' T"*ne délégation provisoire et essen-j 'tellement temporaire quant aux péages, à I utre d'une expérience que pouvait seul | jaire le pouvoir exécutif pour éclairer la législature. I > 2. Une délégation fixe quant à la police, [ laquelle, en définitive, rentrait dans les attributions du Roi... » I Cet, avis eut une conséquence fort grave. I Cour de cassation rendit un arrêt aux I ternies duquel les conditions règlement,ai-I ros des tarifs, exonérant l'Etat de certaines I responsabilités, ne pouvaient avoir force de I loi parce que la délégation ne s'étendait E 'lu aux péages, à" la gestion commerciale des I rfiemins de fer. Les règlements n'étaient pas k 'les lois, et la souveraineté du parlement ■ était réservée. K Cette souveraineté reste encore entière à I 1 heure qu'il est, si bien que c'est la loi duj 25 août 1891 qui, en définitive, a réglé les responsabilités. Quant aux péages, nous avons vu, sur l'avis de M. "Van Hoorebeke, les Chambres les voter en 1851, sous forme de loi. A présent, nous sommes en présence d'un avis tout à fait opposé do M. Liebaert: » Les péages, a-t-il dit, ne sont pas des impôts, et la preuve c'est qu'ils peuvent être perç>" ; sans que le budget des voies et moyens soit voté, tandis que les lois d'impôt doivent être remises chaque année en vigueur par les dispositions du budget des voies et moyens.» . M. Liebaert ne s'est pas aperçu que son raisonnement infirmait précisément sa thèse. Le budget des voies et moyens, voté annuellement, comprend un chapitre «péages» dont le chemin de fer forme le plus gros poste. Le droit de percevoir en découle. C'est le taux de la perception qui doit être fixé par des lois spéciales. C'est tellement vrai que la loi promulguant le budget des voies et moyens englobe les péages parmi les impôts, puisqu'elle porte encore cette année: « Les impôts directs et indirects, en principal et centimes additionnels au profit de l'État, existant au 31 décembre, seront recouvrés pendant l'année 1914, d'après les lois et les tarifs qui eu règlent l'assiette et la perception. » Les tarifs de chenrins de fer règlent donc, d'après la loi même, des impôts. L'autonomie des chemins de fer soulève donc, tout d'abord, un problème des plus graves. Il s'agit de savoir si le parlement va abdiquer toute autorité, en matière de péages, non entre les mains du Roi, déléguant des pouvoirs, qui ont toujours été provisoires, à un ministre responsable, mais entre les mains d'un comité d'administration n'assumant, aux termes de l'article 14 du projet, qu'une responsabilité de droit commun au sujet de laquelle il y a beaucoup à dire. Il est évident que cette question si importante n'est pas résolue par l'affirmation de la commission. Elle nécessiterait une délibération motivée d'un Conseil d'Etat... s'il y en avait un. ' Mais, à défaut de cet organisme, elle justifierait l'examen du projet de la commission, à elle seule, par une commission de jurisconsultes dans laquelle les çours de cassation et d'appel et lis tribunaux de commerce seraient largement représentés. Le projet peut être au point sous le rapport administratif et financier; mais nous pensons que sous le rapport juridique il gagnerait à être approfondi. Justus Courriar des Pays-Bas (Correspondance particulière du Matin.) Le nouvel an à la Cour. — Bilan de 1*913. La question scolaire. — Election à Rotterdam III. Amsterdam, 4 janvier. A l'occasion du renouvellement de l'année il y a eu un raout de gala à la Cour, avant-hier, mais ce raout n'avait pas un caractère ordinaire de gala à cause de la nlort de la reine douairière de Suède, qui met fiotre maison souveraine en deuil. Il y avait un millier d'invités. La reine Wilhelmine et le prince Henri ont reçu les félicitations des ministres accrédités à La Haye et du personnel des légations. Les dignitaires, les fonctionnaires, les officiers de l'armée et de la marine, aux uniformes constellés de décorations, leurs femmes en toilette de cour, formaient un ensemble très brillant... Mais il n'y avait pas les deux orchestres traditionnels dans la grande salle de danse et dans la petite salle, la reine et le prince n'ont pas fait, leur entrée solennelle dans la grande salle précédés et suivis d'un cortège de dames d'honneur, de grands-officiers de leurs maisons, de chambellans, d'adjudants et d'autres officiers. Cependant la souveraine et le prince-consort ont tenu cercle, puis ont parcouru les salons, s'entretenant avec un grand nombre de leurs invités. Le raout était terminé à il 1/2 heures, un peu plus tôt que ne se terminent d'ordinaire les bals de la (Jour. * * * D'après une tradition antique et solennelle — comme la plupart des traditions d'ailleurs — nos journaux établissent le bilan politique de 1913. Donnons à droite et à gauche quelques coups de ciseaux. Le grand journal libéral "Nieuwe Rotter-damsche Courant" est, assez satisfait de l'année qui vient de s'écouler: "Tout bien considéré, dit-il, 1913 est une année qui nous a donné satisfaction, année au cours de laquelle les forces vives de notre peuple ont pu se manifester et qui ainsi nous donnent du courage pour l'année dans laquelle nous entrons. Espérons que notre espoir ne sera pas déçu. Si les signes précurseurs ne sont pas trompeurs, l'année 1914 viendra nous démontrer que la satisfaction que nous éprouvons à la vue des événements de l'année 1913, n'est pas basée sur des apparences, mais que bien au contraire, ainsi que nous nous y attendons, cette satisfaction est fondée sur des manifestations d'une force vitale qui ne nous abandonnera pas même dans la défaite." Le principal organe catholique "De Tijd" exulte aussi, mais froi ve ailleurs que dans les succès libéraux des motifs de satisfaction : "Un souffle de joie a traversé la Hollande en 1913. Les nombreuses expositions organisées un peu partout dans le pays ont cémontré aux Hollandais et étrangers la force qui anime notre activité nationale et grâce à laquelle nous sommes arrivés en un siècle à ce développement." Le libéral "Nlmwe Courant" fait allusion aussi aux fêtes du centenaire de notre indépendance reconquise et en même temps à la modification que les électeurs de juin ont ap portées à notre gouvernement,. Il nous invite à voir grand, mais à assurer notre indépendance : " Pour apprendre à voir " grand»" politiquement parlant, notre rôle politique devra devenir plus grand aussi. Notre commerce a dépassé la période de la politique étroite, et un pareil phénomène se dessine également dans notre politique. La coalition, puis la concentration sont des symptômes, nous commençons à voir "grand", a négliger les détails pour l'idée essentielle. " Le gouvernement actuel d'ailleurs peut 'être le précurseur d'une période où les frontières de notre pays' ne seront plus celles de notre horizon. Nous découvrirons alors que le terrain sur lequel nous vidons nos petits conflits, n'est plus suffisamment défendu contre la possibilité de dangers qui pourraient nous surprendre et contre lesquels nous ne pourrions plus alors nous liguer. " Notre vie nationale est-elle assurée contre cette éventualité? Avons-nous déjà, en temps et lieu, écarté les suites matérielles de dangers moins considérables? Voilà une question qu'il est nécessaire de poser à la fin de cette année 1913, l'année du centenaire de notre indépendance." Quelle sera la réponse que probablement l'année 1914 nous apportera? " Quant à la politique étrangère, ce sont les complications balkaniques qui font l'objet de la plupart des commentaires. Le catholique "Maasbode" fait observer: "Malgré les noirs pressentiments de certaines gens superstitieux qui voyaient dans le chiffra 13 un signe de mauvais augure pour le sort des peuples, la paix de l'Europe n'a pas été troublée. " Il s'en réjouit et paie un tribut de reconnaissance à Sir Edward Orev, comme le fait d'ailleurs le libéral "Vaderland" en y associant toute la diplomatie dans les termes que voici: "Il est certain que tout est loin d'être "couleur de rose" ; les grandes questions qui divisent les puissances ne sont guère solutionnées, mais on constate que les hommes d'Etat européens responsables sont convaincus qu'une guerre, avec son cortège de misères et de désastres, doit être évitée. Et c'est cette idée qui semble avoir présidé à la solution des incidents qui se sont produits en 1913. " Et je conclurai cette rapide revue de la presse en vous rapportant ce que le "Tele-I graaf", journal neutre mais à tendances démocratiques, dit de la politique belge: "Au cours He toute cette année 1913, la politique belge a gravité autour de ces trois questions capitales: la défense du pays, le droit de vote et la question scolaire. Ce n'est que le premier de c.es problèmes qui a été solutionné. Le système de recrutement consistant en l'enrôlement d'un fils par familie n'ft été qu'une ifi.i&îti&n vers le service obligatoire. Cette année enfin nous avons vu 1a réalisation du service personnel et général. Mais ce qui fait crier au miracle, c'est que ce soit un gouvernement catholique qui ait dû faire cette réforme et encore un gouvernement élu seulement depuis 1912 et sur la promesse de ne consentir à aucune condition à une extension du service militaire I " * » » Au point de vue de la politique intérieure nous avons reçu comme étrennes — le décret royal est daté du 31 décembre — la Commission d'Etat qui aura pour mission de résoudre le conflit scolaire entre les partis de droite et les partis do gauche, de formuler des dispositions de loi susceptibles d'être approuvées par toutes les fractions du Parlement. M. Cort van der Linden avait fait connaître ses intentions à ce sujet lors de la discussion générale du budget. M. de Savornin-Lohrnan, au nom des chrétiens historiques, et M. Loeff, au nom des catholiques romains, s'y étaient montrés favorables. Dr Kuijper avait regimbé tout d'abord mais, menacé d'isolement, avait fait contre mauvaise fortune bon visage — vous savez comment. M. Cort van der Linden a passé immédiatement des paroles aux actes. La Commission d'Etat est donc formée. Elle est composée de MM. Dr D. Bos, président; Jhr A. F. de Savornin Lohman, vice-président; W. H. de Beaufort, Th. M. Ketelaar, K. ter Laan, Th. H. de Meester, J. van der Molen, Dr W. H. Nolens, A. Hoodhuyzen, P. J. Troelstra, M. Ty-deman, R. van Veen, C. van der Voort van Zijp, baron A. I. M. .1. van Wijnbergen, membres. Toutes les fractions politiques sont représentées par des leaders éminents ou par des personnalités techniques compétentes. Le secrétaire de la commission a été choisi eh la personne du Jhr C. Feith, administrateur au département de l'intérieur. Il sera assisté d'un secrétaire adjoint, le Jhr W. D. de Jonge, commis au même département. L'accueil fait à la Commission d'Etat par la presse de tous les partis est de nature à satisfaire le chef du cabinet. Aucun journal ne s'aventure à trop d'optimisme, mais tous sont d'accord pour féliciter M. Cort van der Linden du premier résultat dp son effort d'apaisement dans le conflit scolaire.Tel est l'avis du "Nieuwe Courant" et du "Arnhemsche Courant", organes libéraux, du "Volk", organe officiel du parti socialiste, du "Nederlander", organe de M. de Savorniii-Lohman, leader des chrétiens-historiques. Un fait qui mérite tout particulièrement l'attention en l'occurrence c'est que quatre journaux catholiques importants — "De Tijd", "Het Centrum", "Het Huisgezin" et "De Gelder-lander" -— expriment unanimement l'espoir et la conviction que la Cummission d'Etat, apportera une formule qui donnera satisfaction aux adversaires actuels dans la question scolaire. N'oubliez pas qun la fraction catholique forme le groupe parlementaire le plus nombreux et le mieux discipliné de la droite. » * * L'accueil fait à l'initiative de M. Cort van der Linden n'apaise d'ailleurs pas la lutte entre les partis de droite et de gauche sur le terrain politique.Nous aurons mercredi une élection législative dans le troisième district de Rotterdam. Le candidat des partis libéraux concentrés est M. le professeur B. D. Eerdmans, qui appartient à la fraction libérale moyenne, qui sert de trait d'union entre les démocrates progressistes et j les libéraux indépendants (vous diriez: les doctrinaires). Or M. Eerdmans est attaqué avec une [ violence extrême par les catholiques notam- j ment, dont l'influence est grande à Rotterdam. Ils le dépeignent comme un antipapiste forcené... Comme si, à Rotterdam même, ne venait pas de paraître le premier numéro d'un organe hebdomadaire chrétien-historique "Het Zoek-licht", dont la déclaration de principe est nettement contraire au parti catholique parce que ses chefs politiques ont à se soumettre en matière de gouvernement, d'origine et d'étendue du pouvoir civil, aux décisions prises par des autorités spirituelles ultramontaines. L'antipapiste professeur Eerdmans n'en a certes jamais dit autant!... Ce qui n'empêche pas les catholiques de lui courir sus, tout en faisant alliance avec les chrétiens-historiques, tout en se coalisant avec eux ! Le district électoral Rotterdam III peut être considéré comme libéral. Cependant il faut toujours se défier de la coalition de droite et la situation du parti libéral à la Seconde Chambre des Etats Généraux n'est pas tellement forte qu'il puisse voir sans crainte un de ses sièges passer à l'opposition. Aussi fait-on appel dans les journaux libéraux de Rotterdam au dévouement de tous les électeurs qui se réclament des principes libéraux. Cornelis LES FAITS DU JOUR ENVER PACHA La nomination d'Enver pacha au poste de ministre de la guerre, en Turquie, a produit une profonde sensation. De nouveau, surtout dans les milieux politiques de la Triple-En-tente, on a senti la paix menacée. Dans cette époque où bien souvent la pusillanimité des gouvernements, décorée pour la circonstance du nom de sagesse, est le plus sûr garant de la paix, l'avènement d'un homme intelligent, énergique, apparaît toujours comme une menace.Enver pacha est une personnalité d'un haut relief. Tout jeune encore, le nouveau ministre de la guerre de Turquie n'a pas 35 ans, les derniers et graves événements dont sa patrie fut le théâtre l'ont mis en évidence. Sans ressources, disposant d'un^ poignée d'hommes mal armés, mal approvisionnés, l'ancien officier d'ordonnance de Hilmi pacha, en Macédoine, où il organisa le parti jeune-turc, fut l'âme de la résistance en Tripolitaino. Les Italiens savent ce qs'il leur en a coûté. Rappelé d'Afrique pour prendre le commandement des troupes qui luttaient sur les lignes de Tchataldja, il leur insuffla l'énergie indomptable qui le possède. Sans se soucier autrement des décisions des puissances et du traité de Londres, il profita des embarras où se débattait la Bulgarie, broyée entre les Gréco-Serbes et les Roumains, pour reprendre Andrinople. Opération facile en apparence seulement. Il y fallait cette audace qui force la fortune. Cette reprise d'Andrinople a rendu aux Ottomans la foi dans leur destinée. De ce jour ils se montrèrent de plus en plus intransigeants vis-à-vis de la Grèce, avec laquelle il reste à régler l'importante question des îles. Le procédé qui a si bien réussi une fois déjà avec Andrinople, peut réussir encore. C'est Enver pacha qui, à cet effet, a conseillé l'achat du cuirassé brésilien Rio-de-Janeiro, qui donne à la Turquie la maîtrise de la mer. Cet achat, suivi de près par l'avènement du nouveau ministre de la guerre, paraît significatif. Signi fie-t-il la guerre avec la Grèce ? Malgré les démentis du Tanin, l'organe jeune-turc, celte éventualité n'est que trop à craindre. Fox Etranger La politique allemands APRES LES INCIDENTS DE SAVERNE. LE PROCES STRASBOURG, 5. — Les débats du procès intenté au colonel von Reutter et au lieutenant Schadt ont commencé ce matin à 9 heures. Un nombreux public avait envahi la salle. Une soixantaine de journalistes, parmi lesquels des Français, des Anglais, des Italiens, etc., sont présents; 110 témoins sont cités. On indique le jour et l'heure de leur déposition. Il en résulte que le jugement ne sera pas rendu avant mercredi ou jeudi. Le tribunal est, présidé par le général de brigade Pelet de Narbonne, assisté de trois colonels, du conseiller ICahn qui dirige les débats et du conseiller Ostender au ministère public. Les deux accusés sont défendus par Mtre Grossard. Le colonel von Reutter est accusé d'avoir fait arrêter le 28 novembre des civils qu'il retint dans une cave toute la nuit. Le lieutenant Schadt est accusé d'avoir frappé des habitants de Saverne et d'avo;r violé plusieurs fois leur domicile. Le colonel von Reutter prend la responsabilité de tout ce que firent ses subordonnés. Il affirme que quand il vint à Saverne, sur sa demande, il nourrissait les meilleures dispositions à l'égard de la population. Tout allait bien dans cette ville quand parut un article dans un journal de Saverns, l'"Anzeiger", qui gâta les choses. On donne lecture de l'article en question. Le premier témoin entendu est le directeur de l'arrondissement de Saverne, M. Mahl, qui a pris toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder l'honneur militaire et a mis à la disposition du maire les 5 gendarmes qui se trouvaient à Saverne. M. Mahl est d'avis qu'il n'y aurait pas eu de troubles à Saverne si le lieutenant von Forstner n'avait pas fait son service le dimanche et les jours suivants et si des patrouilles n'avaient pas circulé dans le milieu do la ville., Le procureur demande pourquoi M. Mahl * n'est pas allé chez le colonel pour s'entendre avec lui. M. Mahl répond que ce n'était pas à lui d'aller chez le colonel car il n'avait rien à lui demander.M. Mahl termine sa déposition en disant qu'il avait pris toutes les mesures nécessaires pour protéger les officiers. S'il en avait pris davantage il se serait rendu ridicule. LE TELEGRAMME DU KRONPRINZ BERLIN, 5. — Le "Berliner Tageblatt" confirme que le colonel von Reutter a bien reçu au jour de l'an un télégramme de félicitations du kronprinz l'encourageant à une attitude énergique.D'autre part le correspondant berlinois de la "Gazette de Francfort" croit exacte la nouvelle suivant laquelle on aurait félicité le colonel von Reutter et le général von Deimling pour leur attitude. LES MANŒUVRES IMPERIALES BERLIN, 5. — Selon la "Gazette de Francfort" les manœuvres impériales auront lieu cette année dans la région de Cassel. La politique française L'IMPOT SUR LES FORTUNES CONSOLIDEES PARIS, 5. — Selon une dépêche de Poitiers au "Matin", au cours d'un discours prononcé hier M. Raoul Peret, sous-secrétaire d'Etat à l'intérieur, aurait fait une allusion claire à l'établissement d'un prochain impôt sur les fortunes consolidées. La situation en Orient LA CRISE MINISTERIELLE BULGARE SOFIA, 4. — Le roi a reçu aujourd'hui en audience le président du Sobranié.M.Watscheff, pour délibérer avec lui au sujet de la solution de la crise du cabinet. Sur la recommandation de M. Watscheff, M. Radoslavoff a été chargé de former le nouveau cabinet. Il se pourrait qu'il entamât des pourparlers directs avec les grands partis de l'opposition. En tout cas le nouveau cabinet doit être constitué avant l'après-midi de demain et se présenter au Sobranié, parce que cette assemblée, après la séance de demain, se séparera à l'occasion des fêtes de Noël. LES VOYAGES DE M. VENIZELOS PARIS, 5. — L'"Echo de Paris" reçoit de son correspondant de Rome le télégramme suivant:"Je vous ai annoncé le prochain voyage do .M. Venizelos dans les principales capitales européennes. Le premier ministre grec viendra d'abord à Rome, puis se rendra à Paris, Londres, Berlin, Saint-Pétersbourg, Vienne. La "Tr'ibuna", à propos de cette visite à Rome, dit que M. Venizelos pourra se convaincre "de visu" de l'importance que le peuple italien attache à l'organisation du nouvel Etat albanais, avec ses frontières naturellement nécessaires, telles qu'elles ont été fixées par la décision de l'Europe. Naturellement le but du voyage à Rome de M. Venizelos, c'est avant tout la question des îles de l'Egée." L'éboulement du Métro SCENE DOULOUREUSE PARIS, 5. — Vers six heures, tandis qu'à la lueur des lampes à acétylène, les personnages officiels et les ingénieurs, assemblés autour du puits de la rue Saint-Dominique, suivaient les travaux de sauvetage et donnaient des ordres, une femme, la tête enveloppée d'un mouchoir blanc, arriva tout en pleurs. — Mon fils, rendez-moi mon filsl criait-ella éperdument. Près d'elle se trouvait un homme qui, lui, pleurait silencieusement. — Hélas ! il aurait mieux valu que j'y reste, moi ! murmurait-il. Ces deux êtres, dont la douleur émut fort les assistants, étaient M. et Mme Courtex, parents du jeune homme ensèveli.Au moment de l'ébou-lement, M. Courtex travaillait dans la galerie, à quelques mètres de l'endroit où se tenait son fils. Remonté indemne du puits, M. Courtex avait retrouvé, un peu plus tard, sa femme, qui venait attendre les siens à la sortie de leur travail. La pauvre mère apprit alors que son fils était parmi les victimes. Longtemps elle pleura près du trou où gisait son gars. En vain, chacun cherchait à lui donner quelque espoir, disant qu'on pouvait retirer vivant celui qu'elle pleurait. Un ouvrier, le front luisant de sueur et qui venait du fond de la galerie où il avait coopéré aux travaux de- sauvetage, passa près de Mme Courtex. Dans son langage rude, il lui dit: — Allons, la mère ! ne pleurez pas. Il ne faut ! pas désespérer. Tenez, moi, j'ai déjà été ense-i veli deux fois. N'empêche que me voilà!... Des infirmières consolèrent Mme Courtex et l'entraînèrent loin du puits fatal. Installée dans une voiture des ambulances, elle attendit, pleine d'angoisse, jusqu'au moment où le corps mutilé de son fils fut retiré. La pauvre mère eut alors une crise épouvantable. PARIS, 5. — Un nouveau cadavre a été retiré des travaux du Métropolitain. Il y a encore un quatrième corps à retirer. Dépêches diverses A LA MANIERE DE BONNOT. — UN COUP DEVAIT ETRE TENTE EN BELGIQUE PARIS, 5. — Les journaux annoncent l'arrestation des voleurs de l'auto dérobée avant-hier soir à il. Greneer, fils d'un riche propriétaire russe, habitant Paris. Deux des malfaiteurs furent arrêtés. Ils se nomment Sigismont et Cazan, ce dernier sujet russe. Le premier, croyant avoir été vendu par le second, se vengea en dénonçant quelques complices. C'est ainsi qu'un certain Villiers, qui faisait le guet pendant le vol, a été arrêté avenue des Gobelins. Sigismont ajouta que l'auto se trouvait" encore dans un garage qu'il désigna où elle devait être démontée. D'après le "Matin", la bande en question n'avait d'autres visées que de continuer les exploits de la bande Garnier, Bonnot, etc. Un coup devait même être tenté en Belgique, à l'aide d'une des autos que cette bande aurait dérobée.

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This item is a publication of the title Le matin belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1894 to 1974.

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