Le matin

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s.n. 1914, 13 April. Le matin. Seen on 19 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/d795718s2t/
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rTÛndi 13 Avril 1914- HflT PAGES - GS^mXimiE^ 21ma Année — IM° 1Ô3 I rédaction «VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS ' Téléphone Rédaction : SI* A»0»rLe0ieiXtM : lUuan . . . . -'r. I* «g ■««H Su mois . t • • "-g" is /Trois mois . . . • wi.&O Un,m *%<*> Lw]™ois- : : : : »:<*» Lim» France, Angleterre, Allemagne et Union Crand-Duché, par tnmestre, fr. 7.00. [taiieraent se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN ADMINISTRATION 39.VIEILLE BOURSE, 39 AK1VER8 Téléphone Administration : SGt C. de CAUWER, Directeur Annonces : Annonces la petite ligne, fr. 0.3Q Annonces financières 5d » 1 OQ Réclames la ligne, » 1.2ïG Faits divers corps id. » 3 00 Chronique sportive id. 1 3 OO Faits divers fin id. > %.00 La Ville id. > îi.OO Emissions Prix à convenir. Les anncnces de la France, de l'Angleterre et de l'Amérique so/it exclusivement reçues à Bruxelles chez MM. J. Lebkgue 4 o. JOURNAL QUOTIDIEN Les grands hommes I H paraît que les Belges — les Belges qui ■ s'occupent de ces questions — songent à ■donner à la, barque gouvernementale du ■tons# un coup de barre destiné surtout, ■Je-t-il, à lui faire doubler le cap du ■déficit; de plus, ils sont fermement décidés line confier désormais la diiection de cette ■barque qu'à... un grand homme. Quant à ■ceci ces Belges-là, comme on le dit vulgai- ■ rement, ne se mouchent pas du pied. Et ■ ouand on pense à ce qu'il a fallu, dans le temps, à Anvers, pour mettre la main sur yn simple bourgmestie, a ce qu il n a pas ■moins Mu, un peu plus tard, pour décou-■nir un gouverneur qui ne donnât pas sa ■démission au bout de six mois, on ne peut ■ s'eofêcher de croire qu'ils ne sont pas au Km de leurs peines. Les grands hommes ■ -mettons simplement, dans l'espèce, les ■iommes de valeur — ne courent pas les ■nies. Il doit être, d'autre part, plus difficile de gouverner le Congo que d'adminis-■trer, avec l'aide d'un collège, la métropole ■<te arts et du commerce — si compliquée ■que soit cette tâche, il faut le reconnaître, ■c'est aussi moins aisé que de présider an-■nrilement une session de palabres provin-■ciales et c'est surtout plus spécial. L'élo-■çsence, ce levier qui remue les masses — ■a leur fait prendre si souvent, hélas! des ■raies pour des lanternes —■ ici- ne suffit ■;?s. Au surplus, on peut trouver natu-■iel qu'un avocat, qui, la veille, eût été inca- ■ is.ble de conduire un peloton de gardes ■iniques, devienne ministre de la guerre, ■jn'il ait pour collègue à la tête des chemins Hie fer un littérateur ou un poète. Ce sont ■le ces tours de passe-passe propres à la ■politique contemporaine qui, en fait de ■métamorphose, en remontrerait à Circé ■elle-même. Mais il ne serait peut-être pas ■iiissi commode à un brasseur d'Alost, par Bnemple, qui ne serait jamais sorti de chez ■iil, de s'improviser gouverneur du Congo, ■te toute, façon, ce serait plus étonnant. ■Ce serait plus étonnant mais pas im- ■ ssible; rien ne dit, en effet, que l'on ■ « put trouver dans un brasseur l'étof- ■ it aC l'homme rêvé. Car, ajoutons-le, pour ■ sortir 4e cas particulier, ce qui fait les ■ grands hommes ce n'est pas le choix de ■ leurs concitoyens, ce sont les circonstances. ■ On ne les voit paraître que dans les pério- • ■ des critiques: sans les troubles, sans les ■ conditions politiques de leur temps, les Van ■ 'Artevelde, les Masaniello, les hommes de la ■révolution, Mirabeau, Danton, Bonaparte ■ 1 Pj1 ta suite, Gambetta, Thiers, pour les ■ prendre un peu à tous les âges et dans tous ■ 6= pays, sans ces conditions donc, tribuns ■ « nefs ne seraient jamais sortis de l'om- ■ e' 65 grands hommes, dans l'acception ■ f°5re "u 'e,™e et dans le sens que nous I, uoimonsici, sont ceux qui dominent les ■ ®ments, imposent leur personnalité, ■ î.,en''es nations, les conduisent à la gloi-I n,»0" . ®ue^t leurs revers. Il n'est pas ■ pnnrwN'T' 'u.'^s fossent preuve de beau- ■ P a élévation de caractère, de généro- ■ ml, Particulier ou bien une con- nette des situations avec ce I ficiw ^0ur ^ Parer: la fermeté, l'éner-I car'f c' assez.Ce n'est certes pas ■ ffe»r,iJuahtés magnanimes que brille le I à « m v ^ta; mais on ne saurait refuser ■fffisinisi our'38> cruel, et qui, pour se ■ apfnoii lriau P°uv°ir, dans les vicissitudes B'dr a» m Mexi,ïue' n'hésite Pas à recou- ■ lonté „0?Sacïe et a l'assassinat, cette vo-■fionmii/f' cette Promptitude d'exécu-I leurs ^ n^uent les héros et les dicta- Knf ce (ïlle des hommes d'élite ■'tePtiorm!!iirUS -?ans des circonstances ex- ■ que ri», t®?', ne, faudrait pas conclure I L'histoire est JlgnaléS auparavant ■tant !» „Ar,f Pleme d exemples nous mon- ■ prédestinés Iw08* ^ p!upart semblaient ■ ^ leur P-ioi 0b traits principaux ■ Mt joué Y 6vCe antérieure0au rôle qu'ils Il'est don- ! ,rasseur que nous avons cité Kratuite rnSmo™6 PUre hyPothèse, assez ■feumarchof iSan.s compter que depuis ■Puie errà, ' m®me avant, ç'a toujours ■pculatenr h1' 1uand 011 avait besoin d'un ■ ^ Seulenw p^,endre un danseur de cor-Iteucoun nlni' ?S? ,extraordinaire, il est ■tut, au? J? malaisé aux hommes de va- INanife^,^ s fortement trempés, de ■P'&te-vio n? ^6S conditions ordinai-itette diffimité111® f<ns les Périodes agitées; IMs ne tronv»-tU non pas autant de ce l®61'. fùt-CR r]'„ *pas les occasions d'affir- ■ l'0r'té, mak rif6 50n relative, leur supé-|N support»î „Ce q?e cette supériorité est I ^ ou contrpi-i i6S •U1.s' 116 ce Welle Intendances tlps1"6 tS idées' les intérêts, I 1,11 grand v, autl'es. Léopold II, qui Paiement h -et ,un grand roi> eut tient à la fr,i«Ui>W cet.te °PP°sition l, 6sPritet de h h ne certaine étroitesse |lt0P nombreux h envie' Grâce au clan i m vastes ce"x <îui combattirent : R frondeuse ' notre hbre mais petite : I sous son r£qile ®,ut toujours un peu 1 I ns laquelle eut n"6' ?ne caëe ^ poulets , K Cest d'ai 1,1 ,Pns place un aigle... I ■ ^Politique quèSflplt11 ^6S CÔtés facheux de : I "Pouvoir les f marge du Parti : I ,artlennent pas a „mes d®. valeur qui n'ap- ! I % du concnii Par i: 0n Prive ainsi ! I par len-1SP'P être Précieux de ' I par lm science, par leur e*|.é-: rience, par leur talent pourraient lui ren- d dre des services. Il est vrai que ceux-là re- 1' fuseraient peut-être leur collaboration à | un gouvernement qu'ils combattent et qu'il >v entre plutôt dans leurs vues de desservir, j ^ Mais qui souffre de ces antagonismes, de 1 a ces compétitions, qui, si ce n'est l'intérêt gé- ! d néral? C'est ce dont on commence terrible- ! d ment à s'apercevoir un peu partout. Les v peuples sont las de ces discordes dans les- d quelles leurs intérêts vitaux sont sacrifiés ° à des questions morales ou philosophiques n dont ont fait justice depuis longtemps "la s marche des idées et l'évolutoin des mœurs qui suit les inventions et le progrès maté- <3 riel. Et cet état de choses qui détourne sans cesse vers la politique les plus belles intel- 11 ligences, qui les divise et les parque dans des catégories antagonistes, de telle sorte qu'elles ne s'exercent que dans des luttes égoïstes et mesquines, n'est certes pas de a nature à retremper les caractères, ni à les ^ élever. Aussi la recherche d'un grand hom- d me — l'expression est, paraît-il, de M. Van- ^ dervelde —■ pour le gouvernement du Congo s semble-t-elle assez aléatoire. Si l'on arrive p à trouver... un homme, ce sera déjà beau- n coup. & Simplica s1 u d Reportage parisien <1 (Correspondance particulière du Matin.) ti c Le Jour des Bouchers — Une vieille question, v — Uti prince-abbé. — Les petits pieds nus, — E La colère des imprimeurs, z Paris, 11 avril. 1: On pourrait dire du Vendredi-Saint que c'est ® le jour des bouchers. Leur seul jour, même.Le t seul où ils consentent à clore leurs grilles cou- P leur de sang, à descendre les rideaux qui cè- e lent leur façon de cage, vide pour vingt-qua- a tre heures, et à se reposer. d Tout un jour sans viande! Je pensais hier, en passant devant les boucheries toutes fer- d mées à l'épouvantable chose que serait une 8 grève totale des Abattoirs. On n'y réfléchit b pas assez. On n'ose pas. Que serait notre n existence d'aujourd'hui sans la viande? Oui, C je sais bien, les médecins prétendent qu'elle ne nous est pas nécessaire. Mais les médecins, v par définition, sont des ânes. On dit encore 1-1 ç[u'au temps jadis -la -consommation en était n fort réduite, et les ouvrages du vioomte d'À- venel sont là pour nous l'affirmer. Si, sur cer- 1' taines tables, en effet, il arrivait de servir t< des veaux entiers, chez les paysans et même 11 chez les bourgeois, la viande n'était guère en c honneur. On n'en mangeait pas, du moins on u en mangeait peu, parce qu'elle coûtait terriblement cher... Elle coûte encore cher, aujourd'hui, mais tout le monde en mange, quand ce ne serait que du beefsteack de cheval — car les bouche- ^ ries hippophagiques ont fait un peu partout leur apparition. a Et malgré les mille manières dont on est 1 parvenu à accommoder le poisson, les cent b façons qu'on a de préparer les légumes, chers v aux végétariens, je crois bien que ni les ha- b ricots verts, ni les turbots à la Sainte Mene- 11 hould ne parviendront jamais à détrôner le v rosbif saignant, le gigot à l'Infante ou même c le plus modeste pot-au-feu. é Mais si la viande a fâit défaut au cours de la journée d'hier, la chair a triomphé, aussi- 1' tôt le soir venu — et cela en dépit de toutes n les ordonnances et de tous les interdits — P sur les scènes de tous les music-halls pari- d siens. F * * » ^ t< On reparle beaucoup depuis une semaine de n la question du Nu — on en reparle même à tert q et à travers — et cela grâce à la dernière Revue b de MM. Rys et Bousquet que donne un théâtre u des Champs-Elysées et dans laquelle les au- c teurs s'élèvent contre l'orgie de nudité à la- e quelle on pous convie quotidiennement. Le p procureur de la République Lescourc lui-même r s'en est ému et a donné des ordres, paraît-il. g pour que celle-ci cesse. Jusqu'ici, d'ailleurs, on d ne s'est pas aperçu que ces ordres aient été s exécutés. Je ne vois pas bien du reste pour ma part à quoi ils riment. Certes je n'introduirai v pas l'Art dans cette question du nu, estimant c que c'est là une hypocrisie sans nom. Mais on a dit et chanté ces jours-ci qu'être laide et mal faite suffit pour avoir le droit de se montrer nue en public et que les directeurs de music-halls font choix de leurs plus navrantes chory-phées pour les dévêtir comme à plaisir. Je pré- tends que cela est faux. Sans vouloir parler r des petites scènes « à côté » qui ne sont en réa- r lité que des maisons trop bien closes et qui ne s méritent pas un seul instant qu'on s'y arrête, 11 les plateaux de nos grands music-halls ne tâ- p 3hent à révéler au public que de belles filles i: 11 suffit pour s'en rendre compte d'entrer a la e Cigale, par exemple, où les jeunes personnes s ïu'on dévoile ou qui se dévoilent à notre in- 1' •ention, sont d'une incontestable beauté de n formes. Au surplus, n'est-ce pas Paul Adam £ lui, dans un article demeuré célèbre, assurait v ïu'il faut chérir, au nom de l'art supérieur, le n :afé-concert? « Au moins, écrivait-il, la plas- n ;ique est cultivée dans les music-halls... Les I- ipparences d'Otéro, de la Cavalieri, de Liane c le Pougy, de Jeanne Thylda suscitent en nous d l'autres poèmes, et plus littéraires, que les h îlucubrations de tel ou tel... Tout un lot de filles e ;ravesties en papillons et qui courent, qui r s'avancent, qui brillent, qui se dardent, qui d s'agenouillent, qui montrent les splendeurs de n .feurs gorges fardées, qui composent une har- r nonie de courbes avec leurs gestes, peuvent h mus fournir, cinq minutes, la joie prodiguée fi sar un tableau de Botticelli, de Gozzoli, du Ti- a ;ien, de Puvis... » fc Et plus loin: « Du moins la superbe corpo- '• •elle de la chanteuse et l'éclat de ses paillons «' 'ait réfléchir le spectateur aux rythmes des g 'ormes pendant qu'il les désire. Cela peuple s; ;on cerveau d'images, pour la plupart bien des- a Unées, de nuances harmonieuses, de gestes sta- v ;uaires. Tel qui fut incapable de comprendre c iu Louvre la magnificence de la Victoirc de | c ■iamotln ace finira par se plaire devant, s'il lui ; a -fûuve des ressemblances avec l'une ou l'autre i u * es vigoureuses donzelles exhibées dans les imières électriques.» Quant à dire que l'exhibition de femmes dé-êtues est pornographique, c'est à mon sens ne véritable héresie. Couvertes de blanc gras, e col<J-cream, de noir et de rouge, enduites 'une véritable couche de couleur, les Phrynés es Folies-Bergère ou du Moulin-Rouge, voire e la Renaissance, n'ont plus rien, je pense, de éritablement charnel. On les regarde évoluer, anser, même demeurer immobiles, sans la îoindre émotion, sinon avec la seule joie de Dntempler quelque chose de beau, de réelle-îent beau. Le i déshabillé » est cent fois plus jggestif, et plus dangereux, si danger il y a. Et le vulgaire se complairait-il au « danger », ue cela ne pourrait encore l'inciter, la repré-ition terminée, qu'à repeupler la France. Quel iconvénient y aurait-il à celaî M. * JL ♦ * D'ailleurs, il ne faudrait par croire qu'il n'y plus que des Eves et des Aphrodites à Paris, ous les théàti-es n'accueillent pas ce genre e spectacle. Et les accepteraicnt-ils qu'il nous ssterait encore, surtout en cette grande se-îaine, le recours d'aller au sernjon. Car la lison des sermons bat son plein. On prêche artout — non plus seulement aux Annales, îais à la Madeleine et à Saint-Eustache. lême nous avons eu hier, en la si vieille et . touchante église de Saint-Julien-le-Pauvre, ne prédication sensationnelle. Les cartes 'entrées avaient été vendues à des prix ex-rbitants et le public le plus sélect se pressait ès deux heures de l'après-midi dans ce sanc-îaire grec-catholique autour de la chaire d'où . A. R. Mgr Maximilien, prince de Saxe, de-ait clamer la bonne parole. Depuis le père 'idon, nul prédicateur n'avait fait pareille îcette. Comment, un Allemand? direz-vous. Mais i religion n'a pas de patrie,' il me semble, t d'ailleurs Guillaume II reçoit si bien les toiles parisiennes — Mlle Jeanne Provost ourrait en témoigner — qu'il n'était que juste t de bon goût que Paris accueillît également vec une extrême courtoisie le propre frère u roi de Saxe. Donc, lorsque le clergé eut aspergé, avec e l'eau de rose, le Tombeau, l'abbé Max ravit les degrés de la chaire et considéra mguement la foule des « élégan-antes », com-le on chante dans «Manon». Il n'est pas Des rieux. Il a, sous le surplis et l'étole, l'aspect >rt banal d'un vicaire campagnard. Mais sa oix est claire, sa parole prenante et chaleu-îuse et son français presque correct. Il com-lenta les paroles du Livre: « Judas est un lion t le jeune du lion. Tu t'es couché eomme un on, ô mon fils, et tu t'es endormi ! Qui osera ) réveiller ? » et je dois dire que grâce à li, ce texte sibyllin apparut finalement d'une larté d'eau de roche. On lui fit, à sa sortie, ne discrète ovation. * * # Mais j'ai tracé tout à l'heure le nom de Mlle eanne Provost. Cette gracieuse « transfuge e la Comédie-Française » — quel jolie titre faire graver sur une carte de visite ! — et ui s'y était surtout fait remarquer par le meement de la jupe-culotte; Mlle Jeanne Pro-ost dont la brouille avec M. Guitry fit grand ruit quelques temps après dans le Lander-eau théâtral, vient de se rappeler une nou-elle fois à l'attention du public, par une réation absolument inattendue et non moins bouriffante. Mlle Provost, pour n'être pas entrée dans ordre des Carmes déchaussés, ne s'en pro-îène pas moins depuis quelques jours, les ieds nus. Oui, madame, j'ai vu, tout le mon-e a pu voir, les délicats petits petons de Mlle 'rovost sur sandales 1 Et ce n'est pas un spec-îcle banal, je vous assure, que de rencontrer lut à coup, une jeune femme vêtue à la der-ière mode et que ne chausse aucune bottine, ue ne surélève aucun talon ! Je vous dirais ien que la charmante ex-pensionnaire arbore n bracelet de cheville en or du plus gra-ieux effet — mais cela ne compense pas, vous n conviendrez, l'absence de tout soulier. Ce-endant j'avoue avoir plaisir à chanter à la Dnde que Mlle Provost possède de petits on-les rosis à souhait, un menu talon qui a l'air 'une grosse rose rose, et les orteils les plus pirituels que sache... Pourvu maintenant qu'il ne prenne pas en-ie à M. André de Fouquière d'imiter la dêli- ieuse artiste! Ni à M. Arthur Meyer, surtout... • * • Soyons sérieux. Si les confiseurs sont dans enchantement — voici revenus les œufs de 'àques: «grands œufs de chocolat, ceints de ubans roses, bleus, verts ou blancs, œufs de ucre rose, où des cristaux scintillent légèrement, petits œufs blancs blottis au fond d'un id bien tressé, œufs de bois peint, ouvrage îgénieux de quelque paysan russe qui en riferme dix les uns dans les autres en menui-ier rigoureux, œufs de carton dlré qui recè-înt présents ou friandises», — les impri-îeurs, eux, ne cachent pas leur fureur. En ffet, quoique la période électorale soit ou-erte depuis plusieurs jours déjà, les pan-eaux de bois dont j'ai parlé récemment ici-îême, demeurent à peu près vierges de tout lacard, de tout papillon multicolore. C'est à roire que les candidats à la députation re-outent de mettre sous les yeux des électeurs ;ur profession de foi ou qu'ils sont encore q quête de l'heureuse formule qui leur assu-Dra le triomphe. Du reste, la réglementation e l'affichage par le Parlement est en elle-lême un véritable désastre pour l'imprime-e. Celle-ci, rien que pour Paris et sa ban-eue, perdra près d'un million, de ce seul lit. De leur côté les colleurs sont dans le larasme. Jusqu'à cette année, certains d'en-■e eux allaient jusqu'à passer leurs nuits àj aller. L'un (Feux déclarait l'autre matin: I C'était un bon travail, et agréable. On y i agnait bien sa vie, car les candidats payent ins compter, s'ils sont riches. Et puis, c'était, musant, quand un adversaire recouvrait otre affiche et qu'on le pinçait sur le fait, I était une bataille à coups de pinceaux à aile. On revenait quelquefois d'une tournée vec les cheveux collés et avec, sur le visage, ne croûte épaisse de pâte. C'était la lutte à outrance, chacun pour son candidat. Maintenant, on n'a plus que dix ou vingt aïfîches à coller et avec ça pas le droit de recouvrir celle de l'adversaire. C'est vraiment triste.» Mais qu'en pensent les candidats? Guy Marfaux LES FAITS DU JOUR POUR LA PAIX DE L'EUROPE La Neue Freie Presse de Vienne demande fréquemment à des hommes d'Etats étrangers leur opinion sur la situation politique internationale. On y a lu hier un article de M. Stephen Pichon, ancien ministre français des affaires étrangères, intitulé «Pour la paix de l'Europe». Nous en détachons ce passage: Jamais les grandes puissances, qui proclament à l'envi leur attachement à la paix, n'ont autant fait de sacrifices pour leurs armements; en continuant dans cette voie, elles toucheront bientôt à la limite de leurs ressources.Faut-il se montrer pessimiste et se laisser gagner par les craintes qui, dans une large mesure, entravent la prospérité dans les différents pays? M. Stephen Pichon ne le pense pas, et en dépit de tous les pronostics contraires, il est avec ceux qui ont foi dans la paix. Si je l'écris aussi nettement dans un journal de Vienne, ajoute t'ancien ministre, c'est parce que je pense que l'Autriche-Hongrie et la France sont au premier rang des nations qui doivent justifier cette croyance et se trouver d'accord pour travailler à sa réalisation. Il est arrivé, dans les dix dernières années, qu'elles ont, chacune dans sa sphère, continué à apaiser des conflits, à prévenir des complications, à résoudre des difficultés parfois graves. Non seulement elles ne sont séparées l'une de l'autre par aucune animosité ni par aucun antagonisme, mais encore elles sont rapprochées par un besoin commun de conciliation.Il serait facile d'qbjecter qu'en dépit de ses bonnes intentions, l'Autriche-Hongrie est une des puissances dont les intérêts peuvent être mis le plus sérieusement en cause par le jeu naturel des événements dans les Balkans, et qu'il ne dépènap'as absolument dTelle de concilier ses obligations nationales avec ses sentiments. C'est vrai. Mais le grand souverain qui la gouverne et les ministres qui sont in-, vestis de sa confiance ont donné des preuves si manifestes de leur volonté d'éviter les conflits, qu'on est fondé à croire qu'ils trouveront les formules nécessaires pour conjurer, dans l'avenir, les périls qu'ils ont su prévenir dans le passé. C'est de l'Orient — et de là seulement, je crois — que peuvent actuellement venir les menaces de guerre. L'Autriche-Hongrie est aussi pacifique que la France. La Russie l'est incontestablement '(sa conduite dans le règlement des affaires arméniennes en est une nouvelle preuve). L'empereur Guillaume a souvent manifesté d'une façon pratique son attachement à la paix. Aucune puissance ne rêve le démembrement de l'empire turc. Toutes se sont concertées pour éviter de s'entrechoquer s'il surgissait de ce côté des complications imprévues. Autant de raisons de confiance d'ans la conservation de la paix. L'Autriche-Hongrie est aussi pacifique que la France... La Russie l'est incontestablement... Eh! oui peut-être... Mais il y a pas mal de gens en Europe qui ne croient pas que la Russie soit pacifique et qui indiquent par douzaines les faits qui tendent à prouver que la Russie brouille les cartes en Scandinavie, en Allemagne, en Autriche-Hongrie, dans les Balkans, en Asie Mineure... Et alors l'optimisme de M. Stephen Pichon devient sujet à caution. Fox Etranger ««joyw «c uunaauiitc il VISITE A BUCAREST ET ENTREVUE AVEC FRANÇOIS-JOSEPH A BUDAPEST VIENNE,12. — Le «Neue Tageblatt» apprend de source diplomatique qu'il est fortement question d'une nouvelle entrevue entre les empereurs Guillaume et François-Joseph. Il est probable que Guillaume II, après son séjour à Corfou, partira pour Bucarest et de là ira à Budapest, où il trouvera François-Joseph à l'occasion de la réunion des délégations. L'archiduc héritier François-Ferdinand assisterait à l'entrevue. Le journal relèye la haute importance politique de la rencontre des souverains après les entretiens de Guillaume II avec les rois d'Italie, de Grèce et de Roumanie. Le ministre des affaires étrangères de Grèce, M. Streit, apporterait dans une visite à Bucarest une clarté définitive dans les rapports futurs de la Roumanie et de la Triplice. Au sujet de l'entrevue de MM. von Berch-told et di San Giuliano, à Abbazia, le «Deutsche Volksblatt » croit savoir que ces ministres s'occuperont surtout de l'accord austro-italien concernant la Méditerranée, car l'Italie, à la suite du développement de la puissance hellénique, a besoin de se protéger davantage.La question albanaise sera aussi discutée, en ce sens que, si on désire voir le jeune Etat maître de ses destinées, il s'agit également de le soustraire à l'influence d'une tierce puissance. L'Autriche-Hongrie exprimera aussi le désir d'obtenir en Asie-Mineure une zone d'influence au moment où l'Italie et l'Allemagne négocieront le partage des dites zones. Il sçra enfin question de l'irrédentisme ita lien dans la monarchie, qui cependant a perdu de son acuité et qui ne troublera pas certainement l'intimité toujours plus grande des rapports austro-italiens. La politique en Suède LA SANTE DU ROI STOCKHOLM, 12. — Le dernier bulletin de santé annonce que l'état du roi continue à s'améliorer. Le souverain n'éprouve plus de souffrances. Il prend des aliments liquides en plus grande quantité et quelques aliments solides. Les forces du malade reprennent et font espérer un prompt rétablissement. La situation en Orient UNE PROCLAMATION D'« UNION ET PROGRES » CONSTANTINOPLE, 11. — Le comité central « Union et Progrès » élabore une proclamation exposant son programme politique et montrant que la prospérité de 1 empire dépend de la collaboration à cette politique de tous les éléments ethniques. Dépêches diverses MORT DE M. FERDINAND FOREST MONTE-CARLO, 12. — M. Ferdinand Forest, âgé de 71 ans, bien connu pour ses travaux sur les moteurs à explosion, était sorti aujourd'hui pour faire des essais sur le canot automobile « La Gazelle » lorsque l'embarcation vint se jeter contre la jetée. Par suite de l'émotion qu'il a ressentie M. Forest a succombé à une embolie au cœur. LE ZILLERTHAL MENACE D'UNE CATASTROPHE PARIS, 12. — On mande de Vienne au « Temps »: « On annonce d'Insbruck que le mont Hein-zen, qui surplombe la vallée de Ziller, a commencé à bouger de façon inquiétante. Plusieurs avanlanches se sont détachées du sommet. 20,000 mètres cubes de rochers menacent plusieurs villages. Le sanctuaire de Mariarast est déjà à moitié détruit. » Les habitants des villages de Zcll et de Ger-losberg courent un grave danger. » PANIQUE DANS UNE CATHEDRALE PARIS, 12.— On mande de Rome au «Temps»: « On annonce de Portoferrajo qu'une punique s'est produite dans la cathédrale de la ville où se trouvaient réunis plus de 3,000 fidèles. La feule s'étant précipitée vers les issues,plusieurs personnes ont été blessées dans ,1a mêlée: Un enfant est mort étouffé. » INCENDIE AU PORT DE NAPLES PARIS, 12. ■— On mande de Rome à «l'Eclairé « Un violent incendie détruisit 20 dépôts de bois dans le port de Naples. Le duc des Abruzzcs et le duc d'Aoste sont sur les lieux. L'incendie continue. » UNE EGLISE PILLEE PARIS, 12. — On mande de Naples au « Temps »: « La basilique de St-Paul, la plus riche de la ville et aussi la plus fréquentée, a été pillée pendant la Semaine Sainte. Hier, au moment où la basilique était comble et pendant que dès cérémonies sacrées s'y déroulaient, des voleurs s'emparèrent des deux tableaux de très grande valeur et de divers objets des plus précieux. » LE PRINCE HENRI DE PRUSSE BUENOS-AYRES, 11. — En quittant les eaux argentines le prince Henri de Prusse a adresse un télégramme de remerciements au président de la République Argentine qui a répondu par des vœux de bon voyage. MONTEVIDEO, 11. — Au moment de son départ le prince Henri de Prusse a adressé radio-télégraphiquement au président de la République Orientale un message dans lequel il le remercie de nouveau de son accueil et lui exprime ses vœux de bonheur et de prospérité. M. Battle y Ordonnez a répondu en exprimant sa reconnaissance -pour l'envoi de ce télégramme et en réitérant ses sentiments de sympathie en même temps que la satisfaction qu'il éprouve de la visite du prince. TOUT EST CALME EN ARGENTINE BUENOS-AYRES, 12. — Les autorités ne s'expliquent pas, pas plus que les journaux, la fausse nouvelle répandue à l'étranger d'une ré' volution en Argentine. Il s'agit ou d'une spéculation de bourse ou bien ce bruit s'est répandu à la suite de la concentration des troupes dans l'Entrerios en vue des manœuvres d'automne. Le pays n'a jamais été aussi tranquille. Les partis d'opposition même sont satisîaits de la liberté électorale qui leur est assurée et de leufs récents triomphes. La Ville Pâques. Les cloches sonnent, sonnent inlassablement dans du soleil. Une grande onde de joie sonore se répand sur la ville qui se réveille dans un frémissement d'allégresse. C'est si rare cette concordance entre le temps qu'il fait et le calendrier, entre Pâques et un de ces premiers jours de printemps, tout doré des frissons d'une lumière neuve. Et tout le monde est debout, tout le monde est dehors, tout le monde veut prendre sa part de la fête et y contribuer aussi. Madame a mis son chapeau neuf, un amour de chapeau, tout petit, adorable, qui tient du diadème, de la couronne fermée et du nimbe. La robe de Madame moule son corps flexible, sa nouvelle robe de taffetas, ornée de bizarres paniers tombants qui lui font une silhouette de guêpe dressée, et décolletée en pointe de telle sorte que tous les zéphires d'avril parfument la fraîcheur de son cou. , Mais Madame a mieux qu'un beau cha-' peau et une robe élégante. Elle a dans les ' yeux ces flammes humides que le bonheur i allume et sur le teint, malgré la poudre qui

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This item is a publication of the title Le matin belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1894 to 1974.

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