Le matin

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s.n. 1914, 22 May. Le matin. Seen on 27 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/bk16m34641/
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"ii ni' l'iJ mij'uiiuuL-iiL-'.LU..!.. «tmaiiiBitML ."" «m»mm ' BTUBT TIT ff» JkrfZWTfâk #n-7%Ttf"fc tf,114!SlïTP¥ll»*ïMI g1°>« Année - N° 142 RÉDACTION s9|VIEILLE BOURSE, 39 ' ANVERS Téléphone Rédaction : «17" i Un an .... .fr. 1.25.©O imiicde / iSix mois - * » • . w /Trois mois .... 3.SO f Un an 16. OO LTÉMEUH Six mois «.KO m ) Trois mois .... îî OO 'iiùER : France, Anjleierre, Allemagne et Union posiale. par trimestre, fr. 9.00. — Hollande et Grand-Duché, par trimestre, fr. T.OO. .., M&nt c0 rmnrciiit. iusnu'A refiic CnrmM. LE MATIN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Administration : 55*31 C. de CAUWER, Directeur Annonces s Annonces la petite ligne, fr. O.SO Annonces financières id > 1 oo Réclames la ligne, » 1 .îîO Faits divers corps id. > ît OO Chronique sportive id. » S OO Faits divers fin id. > S.OO La Ville id. > 3S.OO Emissions Prix à convenir. T<es annonces de la France, de l'Angleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues à Bruxelles chez MM. J. Lebkgue 4 C». JOURNAL QUOTIDIEN Roman diplomatique Une petite revue hebdomadaire americ; te éditée à New-York, Collier's, publie i curieux récit d'intrigues diplomatiques So quoi nous retrouvons la signature du d( tetir Armgaard Karl Graves. Ce nom n'a parait pas pour la première fois à la si face de l'actualité. Rappelons les préc dents; Karl Graves — il ne se disait p dateur alors — a été condamné à dix-hi mois de prison, le 23 juillet 1912, commê < pion allemand, par le jury criminel de Gh gow. Notre correspondant de Londres no a rapporté son procès. Nous apprenions i peu plus tard que le condamné n'avait p complètement purgé sa peine: ayant re en prison la visite d'un agent du ministè de la guerre qui lui avait proposé de p£ ter du service allemand au service angla j avait aussitôt greffé son espionnage d'u: trahison. Mais c'était de sa part feinte mystification: libre, il avait brûlé la po tesse au War Office et s'était embarqué po les Etats-Unis. Ecce homo. Là-bas il a pris figure d'importance, s'£ tachant à' exploiter les secrets d'Etat qu prétend posséder. Le dernier numéro ( Collier's nous révèle un de ces secrets. No y lisons qu'en octobre 1911 Karl Graves f ie témoin pour ainsi dire domestique d'i complot dirigé contre la France par l'Ai magne, l'Autriche et l'Angleterre. Voici qui se serait passé. Au commencement d'octobre Graves e appelé à Berlin par le comte von Wedi oui le charge d'une mission nouvelle: il rendra à Ehrenkrug, qui est un p avilit île chasse appartenant à l'empereur Gu laume II dans la Forêt Noire, et il en am nagera les locaux en vue d'une conféren essentiellement secrète à laquelle particip ront six hommes d'Etat: le vicomte Hald ne, lord haut chancelier d'Angleterre; I Winston Churchill,premier lord de l'Amira te; M. von Kiderlen-Waechter, ministre al] mand des affaire étrangères; l'amiral v< Tirpitz, chef d'état-major de la marine i lemande; le général von Heeringen, ch d'état-major de l'armée allemande; le gén ral Monte Ritter von Aufienberg, minist Je la guerre du gouvernement autrichie Pour l'accomplissement de cette missh Karl Graves reçoit un chèque de dix mil marks. Pourvu d'instructions plus minutieus par M. von Kiderlen-Waechter, l'agent qu: je Berlin et se rend tout droit à Schlange M où il descend au Kur Hôtel sous le no de Bamberger. (On peut aller vérifier | »om et la date sur le registre de l'hôte: 11 s est équipé de fusils et de carniers, < façon qu'on le prenne pour un chasseur. Ai Ken useront les illustres conspirateurs q ! bientôt se rejoignent. Le 12 octobre, au m un, Graves charge une voiture de provisioi ■ m bouche et va prendre possession du p ,°n de chasse d'Ehrenkrug, confié d'orc Mire à la surveillance de deux gardes f . restrers qu'il s'empresse d'écarter. A mi Ks six sont arrivés et installés. Karl Graves dit Bamberger n'assiste p: »'a première conférence; il monte la gan «tour du pavillon tandis que les six dé! erent. On le rappelle vers midi et on : _arge de brûler toutes les notes prises a P ravant par les conspirateurs. Ces not i livreront le complot. Les six ont d'aboi ; «Me de déchaîner immédiatement la gue ! Pt :an?,les Balkans au profit de l'Autricl ' au détriment de la Russie. Une alliarn - auche entre l'Allemagne et la Grand «agne; elles poursuivront ouvertemei trn r°nCUrrence d'armements et de con actions navales mais avec la résolutic : lJf ,jaraais en venir aux hostilités et se-car ri donner le change aux Fra: l. l\ y a rien à redouter des flottes ru .1 Allemagne se chargeant de les bl enf™ rS !a Baltique. Un accord interviei L. L°ndres et Berlin pour livrer à l'A fat?116, Belgique et la Hollande. clause de la conspiration nous int tairons le tex?tarticulièrement' nous en tr lAll?mPUis ces vingt-cinq dernières annéi «j laSne a si considérablement dévelo-ien™ commerce qu'il lui faut d'urgem cjSleau* Ports sur la mer du Nord. C ' ton» Ptnc A HoIlande et la Belgique.Han ttstîmi» ,rême sont les deux seuls por totriUr dispose l'Allemagne pour ] de ses énormes exportations.! atten,wn y est telle 'I110 les paquebots (e®p»t n endant des semaines leur cha des „ • 9n, 5uart des exportations allemai I doit a. route d'Anvers. L'Allemagr I «nirnol '5ni{ers' La presque totalité d Rhin J l'Allemagne du Sud, sur d'un Jer.s Ie bas-Rhin, profite au traf Anver^ It\ ran&er- H faut à l'Allemagr dam Pt Dij e la côte> y compris Amste I )) L' "°tterdam. %, p1'?'.re a besoin de ports, non de col leaiaeno c.0^0niale est fallacieuse. L'A '%teîimna ^amais été et ne sera pas d'i 'ont ce m'U,?e nation coloniale. A préseï et des fi -ri/ demande, c'est des march< ! c^s. Ells° - iS P°ur développer ces ma s'té de c*0I^inera toujours par l'intei : âustrie rr^PPUcations scientifiques à Fil c°lonisêr ■ „ ssera les autres puissanc* tuelierv,„_tsi ,®Hes y trouvent avantage. A ent eUe a assez de colonies. IWoatt(m<^uïl<le acceptera volontiers la' d' Q allemands. La Belgique sq moi ^ trera plus récalcitrante mais on souffleri J sur son Oppositioii cOrnirié SUT la flamm d'une chandelle. » L'Allemagne prendra donc la Belgique e . la Hollande; l'Autriche aura pour sa par l'Algérie, là Tunisiê( le Maroc et les possea sions hollandaises dé l'Ifide. Quant à li us. France, réduite davantagë quant à son ter )c" | ritoire, elle deviendra un petit rdyaUrtiê gOU P" vez-né par le. duc d'Oi'léans. j' " Au surplus Graves-Bamberger assiste à li 'f' deuxième conférence, après déjeuner, et ce as | accords y sont sanctionnés. ut I C'est invraisemblable mais serait-ce seu !S" i lement possible'/ lS" I Le parlement britannique â pi'iê vacance, QS | en 1911 du 22 août au 24 octobre, de sorti ln | que le vicomte Haldane et M. Winstoi as Churchill pouvaient s'éloigner d'Angleterre îu | dans la première quinzaine d'octobre san re j que leur absence fût remarqués. A la dati ;a", indiquée par Graves-Bamberger on ne si LS> ; gnalê nulle part leur présence tandis qu< j de nombreux meetings sont tenus SoUS 1; ®t présidence autres ministres. Sont-ilS allé 11" à Ehrenkrug? Nous n'en croirons rien Jr Qu'y auraient-ilg fait? Ici le Condamné d' Glasgow patauge en pleine erreur. Àtl 1 Lt- octobre M. Winston Churchill n'était pa '11 premier lord de l'Amirauté mais ministr 'u de l'intérieur; c'est seulement le 24 du mê 1S me mois qu'il a troqué son portefeuille con ut tre celui de M. Mac Kenna. Quant au vi m comte Haldane, il était toujours ministr e- de la guerre; il n'a été appelé aux fonc ce tions de haut chancelier que quatre moi après. st II y a bien un voyage de Lord Haldane i '11 Berlin mais sa visite dure du 7 au 12 fé se vrier 1912 et il est de retour à Londres le 1 >n quand le roi préside à la rentrée solennell il- du parlement. Sa démarche a eu ouvertë é- ment pour objet un accord anglo-allemani ce sur la limitation des armements et il rentn e- sans avoir rien obtenu. Quant à M. Winstoi a- Churchill, sa première déclaration comm' 'I- ministre de la marine, le 18 mars 1912, por u- te que l'Amirauté entend maintenir vis-à e- vis des flottes allemandes une supériorité 'il de soixante pour cent et que cette propor J- tion sera augmentée s';l y a lieu. ef En ce qui concerne M. von Kiderlen é- Waechter, nous avons, une. certitude:, i re n'était pas à Ehrenkrug le 12 octobre.Nou n- en trouvons la preuve dans le livre jauni m français sur le Maroc. C'était l'instant de le négociations qui devaient aboutir au trait franco-allemand du 4 novembre et M. Jule ss Cambon adresse le 13 octobre au ministr-t- des affaires étrangères, à Paris, une dépê a- che qui commence ainsi: « J'ai eu hier jeu m di (c'est bien le 12) avec M. de Kiderlen le Waechter une entrevue qui s'est prolongé' ■•) de deux à quatre heures après-midi. » le Impossibilité absolue pour l'homme d'E ay tat allemand de se trouver dans la Forô ai Noire. a- Une autre considération nous dénoncer; is le soi-disant docteur Karl Graves comme ui a- romancier fantaisiste, indifférent aux plu ■i- vulgaires vraisemblances: 0- De quelle utilité eût été sa présence i ii ' Ehrenkrug puisque des gardes forestiers s'; I trouvaient pour recevoir au besoin les si: is ou d'autres visiteurs? le Admettrons-nous que les six désiraient li 1- consulter sur leurs secrets desseins, pren le dre ses avis, s'inspirer de ses conseils, lu a- demander la permission de les exécuter? 3S Si c'est dans le Collier's que les citoyen: 'd de la libre Amérique étudient la politiqui r- contemporaine!... ie Camille Liaume "e m e- ^ Reportage parisien in (Correspondance particulière du Matin J Les fêtes franco-danoises. — Paris-Bordeaux — Le rôgne du toc. — Doctoresse-cs-lettre et doctoresse en philosophie, it Paris, 20 mai. L'accueil respectueusement cordial, seloi l'expression même adoptée par la presse, qu êw Paris a fait aux souverains danois, a proba 1- blement été au cœur de ceux-ci, mais n'a pa laissé que de surprendre les nombreux étran >s gers qui séjournent ici. C'est un fait que li j. Ville-Lumière, à cette occasion, a manqu ,e totalement d'enthousiasme — contre son habi tude — et que la plus parfaire indifférence ; e" présidé aux fêtes franco-danoises. Je sais bien que le Danemark es,t très loin e ts que beaucoup parmi les Parisiens ignoren a même où il est; je sais bien que le roi Chris ,a tian est si grand — il est assurément le re y cordman de la hauteur pour chefs d'Etat! -r_ qu'il en est un peu ridicule, et que la rein ; Alexandrine n'a ni la grâce exquise de notri " i souveraine ni même l'aimable bonhommie di 'e S. M. Wilhelmine; je sais bien aussi que 1; u, réception récente des souverains britannique; le 1 avait été si éclatante que celle d'hier ne pou ic vâit que lui être inférieure en beauté, et qu'i Le doit y avoir d'ail'eurs une différence nette r- ment marquée entre le geste qui accueille ui ami et le salut à quelqu'un pour lequel oi n'éprouve qu'une banale sympathie. Au sur plus le peuple se lasse vite des plus somptucu ^71 ses réjouissances — la journée du 14 juille i n'en est-elle pas, chaque année, une preuvi «'nouvelle? — et lorsqu'il a contemplé une foi; :s l'an des drapeaux, des lumières, des cortège; r- i et des revues, cela lui suffit amplement. «: i-. faut des rois. Pas trop n'en fautl» Tel est l'avi; j. ' de Crainquebille. De temps en temps, dame ;s c'est assez agréable, encore que cela coûte for cher. Mais tous les jours, c'est abusif. Et la foule ne s'est pas dérangée. Voilà pour quoi les journées dites danoises ont été avan • tout «officielles». >- C'est égal! 'Si jetais le «Kong-» ou la «Dron i- jiing», je ne serais pas fier du tout. Mou cou i sin Geôrge m'avait conté tout récemment ] , splendeurs de Paris en fête, le pavoisemfnt, ' i rue de la Paix en feu, le gala à l'Opéra, , 1 revue de Vincenhes. Et l'on m'offrirait J.rc J étendards pelés, six lampions sans huile t, une petite manoeuvre aux six cent mille di - ble, à Satpry... Il n'y a pas là de quoi rerui i cier chaleureusement la France. Si j'évoqus - en outre l'inimitié qui séparait hier enco . celle-ci de la perfide Albion et si je me sou\ fiais tout à coup que mon ancêtre à moi nommait Bernadette et ma trisaïeule Désir Clary, Marseillaise de naissance et belle-sœ 3 de Joseph Bonaparte, je ne serais pas conte du tout. L'après-midi de dimanche lui-même passé Longchamp, n'attira sur le champ de cours> 5 que peu de monde — j'entends peu de mon< > ' en comparaison de la foule qui s'y rue d'orc ' nairè a ces occasions. Il est vrai que ce jour- se courait la course Paris-Bordeaux et que d< 3 deux heures on attendait au Parc-des-Princ 3 l'arrivée du vainqueur. î II vint, vers cinq heures et demie. C'éta - Deman, suant, soufflant, rendu qui avait aha ; tu, à bicyclette et dans la bourrasque, 591 kil l mètres en 21 heures. Un public en délire fit a , petit Belge une ovation sans fin. Cette constatation faite, je me permettrai t • demander de quelle utilité peut bien être a 3 jdufd'hui cette épreuve cycliste. Elle en eut a l début. Aujourd'hui, elle n'est plus qu'une tr 3 ditiofl. Il est vrai qu'on me répondra qu'une trac 1 tion est d'autant plus respectable qu'elle e inutile. C'est assez juste, i * # s J'ai lu hier avec stupeur que le savort alla devenir fcomësiibln, Comment, je l'ignore. Ma . il est certain quë sôtiS peu, aux fins de mo par exemple — la vie est devenue si chère! ■ ~ les ménagères pourront offrir fitl guise de fr <• mage ou de dessert à leurs enfants un bc 3 petit morceau de savon de Marseille. Le Su: - licht à la crème, tel est le dernier cri! i Cela n'est pas fait du rester à la réflexio: i pour trop nous Surprendre. Nous viyons à ui ' époque où le tabac est dénicotinisé, oti 2.e ca ' est fabriqué sans caféine, où je ne sais ' produits remplacent le beutrë, les œufs, l'hull - etc. Le talc fait du lait, la vaseline de la crèn - à la vanille. Le marbre est fabriqué avec d i carton bouilli ou du papier mâché. 1A farine . Mais le luxe ne s'étale-t-il pas partout, sai fortune, et l'amour sans amour? Ne remplace-on pas, grâce à la chirurgie et à M. Carrel, ju ? qu'aux yeux, au nez, aux poumons, au sar '• des malheur^ijix qije nous sommes, et cela avj 5 l'aisance du chairffcmr qni change une ptô< 3 de son automobile'/ Ce sera une des caractéri 3 tiques de notre siècle, cefte aspiration au fau: i au simili, à la/copie. Nous sommes d'un temi 3 où tout n'est qu'apparence et ce n'est pas po; , rien que Maurice Donnay écrivit Paraître. Remy de Gourmont disait un jour que la si prême adresse semble être de lâcher la pro " pour l'ombre à l'heure actuelle, où l'on se r - signe à être malheureux pourvu que les autr< 3 vous croient heureux, Comme c'est vrai! J; mais ce travers ne fut plus intense qu'à pr . sent.- Il paraît d'ailleurs que c'est un vice éiri t nemment social et très favorable à la prospéri' des Etats; puisque sans la vanité, que deviei drait la civilisation? 1 N'empêche, le savon comestible que satisfei i â la fois l'hygiène et la nutrition, me stupéf: 3 autant que la communication faite il y a pe de jours à l'Académie de Médecine par le do L teur Magitot. T Le docreur Magitot a trouvé un nouveau pr cédé de greffes de peau dans l'orbite perme : tant le port d'un œil artificiel en verre! 0 sait qu'il existe des cas où, après l'ablation c i l'œil nécessitée par une tumeur ou une ble - sure par exemple, la cavité qui reste entre 1< i paupières est inapte à recevoir un œil artificie Il est donc nécessaire alors de créer une cavi' , nouvelle, qui ne peut cependant tolérer u 1 corps étranger que si elle est tapissée de pea; 5 Cette peau, le chirurgien en question la prer soit à la cuisse soit au flanc du patient, ma comme il est indispensable qu'elle se dispo; eritre les paupières en formant deux culs-d sac profonds, il est nécessaire qu'elle soit mai: tenu; par une pièce rigide qui lui fera épous-la forme des angles. Cette pièce rigide est < métal: elle présente un dispositif permetta; d'étaler sous toute sa surface la greffe de pec ■ et d'en contenir les bords de façon autom j tique. Ainsi habillée de cette peau, cette pièi métallique est mise en place, puis les paupièr sont fermées et cousues, emprisonnant l'app reil pendant plusieurs semaines. Ce tem] écoulé, la pièce est retirée et il est loisible à 1 personne opérée de porter un œil artificiel... 3 Des paupières de fortune fabriquées avec c " métal "et de la peau greffée,, n'est-ce pas 5 summum de la vanité humaine? Hélas! Tout n'est que vanité. i s * * * i Les journaux ont fait grand cas, cette s t maine, de Mlle Jeanne Duportal, qui vient < t présenter deux thèses se rattachant à « l'Hi - ( toire de l'Art en France, pendant la premièi - moitié du XVIIme siè;le», et qui, après,avo - ! de deux heures à la nuit venue, été tenue si 3 ' la sellette par un jury sans pitié, se vit déce ; ; ner le titre de doctoresse-ès-lettres. Hier ui ; demoiselle Zanta obtint le même succès € i ' soutenant sa thèse de doctoresse en philos ; phie. Et voilà, en vérité, qui m'apparaît fo -1 inquiétant. Non pas 'e cas certes qu'ont fa I d'elles les journaux, mais précisément le gr - de conquis par cés savantes demoiselles. II résulte en effet d'une statistique faite par i ; docteur Bertillon que plus les femmes soi -. cultivées et moins elles ont envie de se m - rier, c'est-à-dire d'avoir des enfants — c; t actuellement l'enfant est le plus grave, sine ! le seul «inconvénient» du mariage, dont > : divorce ne soit pas l'etficace antidote. ; N'est-ce pas Mme Colette Yver qui ecri a [ un matin dans le «Gaulois», a Pr°P0' i jeunes filles savantes - 'Le dipiômé 1?® ^ ^ , tamorphdsées. Un homme ne peut s ePrend t d'elles en toute simplicité, ainsi que leur pê ; avait fait en se mariant ^les en imposen - Filps ont toujours ce petit air emeiveiiie u e t fes mêmes qui force à les prendre au serieu; " vanité qui est en nous femmes, beaucou - ùius intense -que chez. rti(K«me, ne nous pe - met pas, selon l'expression de Bossuet, c es « portçr les études » que nous sommes, d'apn la lui toujours, bien capables d'entreprendre, i la n'ai jamais vu que la conquête du simple ba ùs calaurâat boursouflât d'orgueil un garço: et Mais je sais bien que beaucoup de nos petiti a- bachelières, que cela n'empêche pas d'êt: ;r- charmantes, prennent vite l'apparence de pe ,1s sonnes supérieures qui n'entendent pas êti re commandées. Que sera-ce du doctorat en dro e- ou en médecine? Or, c'est cette apparence-: se que les hommes n'aiment pas beaucoup. » se J'aimerais assez: voir dresser pour les élève -,r femme® de la Sorbonne, —■ de la Faculté des le nt très, de la Faculté de médecine, ou de l'Eco de droit —, une statistique semblable à cel à qui fut dressée en Amérique à l'Universi 3S féminine, dite « Mount-Holyoke-College ». L le ies directeurs suivent à travers la vie touti i" les jeunes personnes qui furent leurs élève là Vers 1845, sur cent diplômées, quatre-vingt ÎS cinq se mariaient. Vers 1865, ie tantième di 3S célibataires volontaires s'élevait à 39 %. Il e . aujourd'hui de 66 %. Le document est bruta t. Or, on se marie autant, en moyenne, e 0 1914 qu'on se mariait en 1850 — et cela malgi u que les difficultés ont augmenté considérabl ! ment de fonder une famille et en dépit d( le ' progrès constants de l'union libre ou mène u- de la course à la dot. ■u II semble donc à peu près démontré — ni i- te.z que je dis à peu près — que de la cultui intellectuelle chez la femme naît un amor i- de l'indépendance et peut-être même un d> st' goût des choses du coTps. Les petites-filles d Cathos, d'Armande et de Madelon, qui soi devenues des « éclaireuses », sembleraient r plus accepter l'idée de l'amour qu'à la cond tion que leur liberté n'en soit pas gênée... I la maternité la gênerait, d'après elles, diabl }l menti f C'est pourquoi je trouve que cette nouvell conquête du féminisme — le doctorat-ès-le n très ou en philosophie — est en réalité que n que chose d'inquiétant. Je serais curieux d i- connaître là-dessus l'opinion de M. le profe; seur Bouasse qui, au cours d'un article par 1 jadis dans la « Controverse » et consacré ie l'affranchissement de la femme, donna d fé si curieux aperçus sur les nombreuses éti Is (liantes qu'il a couramment sous les yeux 5 II est vrai que tout cela n'empêche pas Mlle ie Duportal et Zanta d'avoir remporté une bie u bellë victoire. Guy Marfaux is i. LES FAITS DU JOUR !r M. doumebgue QUITTE LE POUVOIR i- Donc M. Doumergue, le chef du cabinet frai [,e cais, a manifesté l'intention de se retirer. Pou: quoi, étant donné que les élections lui ont ét i- plutôt favorables? -- i précisément, il voudrait partir sur un su< i" ' cès Aux yeux de ses amis il a le bénéfice me f 1 ral du retour à la Chambre de deux cents rad | caux-socialistes, et de cent trois socialistes un a fiés, pour lesquels le programme de Pau n e: e J qu'un minimum, > j Mais c'est, semble-t-il, un groupe compact d I trois cents députés résolus à revenir dans 1 t' plus bref délai possible à la loi de deux ans—oi n tout au moins, à en préparer le retour par 1 e vote de lois appropriées. 5" • Or, comme président du conseil et surtoi f comme ministre des affaires étrangères, ;é Doumergue n'ignore pas qu'il lui est imposs n ble d'accepter sous une forme quelconque u j or(ire du jour qui indiquerait de la part de 1 is majorité de gauche la volonté de préparer 1 >e retour à laToi de deux ans. Ce serait au poii de vue national une véritable faillite à laquel] a~ ■ aucun chef de gouvernement ne pourrait sou 3r i :n ! crire. it, En outre, M. Doumergue et quelques-uns c u ses collègues se sont livrés à de sérieux pointi fè ges, d'où il résulte que le maintien de la loi d 3S trois ans compte à la Chambre une majoril a" d'irréductibles partisans (majorité de ving cinq voix environ). Dans ces conditions, M. Doumergue ne pei u se plier au caprice des intransigeants d'extri le me gauche et favoriser leurs tentatives conti la loi militaire. Il ne veut pas se jeter dans ces difficultés. Il croit plus sage de rester sur le succès élei toral qu'il vient de remporter. Il évite ainsi d e- s'appuyer sur des éléments de droite nécessa le res, s'il veut maintenir intacts le service d ?" trois' ans. ir La résolution de M. Doumergue a pour autr ir motif un désaccord survenu au sein mêm r- du cabinet, et relatif à la formule nécessair ie j pour affirmer l'attachement du ministère a j. ! principe des trois ans. rt i Certains ministres tiennent pour la formul it ' de la déclaration ministérielle — «applicatio: x: ! loyale» — les autres estiment que le gouvei [e nernent doit indiquer sa volonté de se prête it ■ dès maintenant à une modification de la loi i- ; en annonçant le dépôt de projets de loi précis ir i Nécessité de maintenir l'œuvre militaire ac le ' complie par la Chambre précédente, impossi ' bilité de mettre d'accord sur ce point les mem it 1 très du gouvernement, crainte du reproch f qu'on ne manquerait pas de lui faire immé diatement d'avoir des majorités de rechang* •e telles sont les raisons qui ont déterminé IV t- Doumergue à annoncer au président de la Rc { publique sa ferme résolution de quitter le poi p voir. ie I Fox ie j Etranger >■ La politique austro-hongroise -e MILITARISME r_ BUDAPEST, 20. — Au cours de la séance d 'e la délégation autrichienne, M. Schomburg pr it nant la parole s'est exprimé en ces terme à « Il est nécessaire de bien montrer que nous d< vons et pouvons pratiquer une politique basé s- sur de puissantes alliances militaires. Not t- commettrions une erreur voisine de la folie : le en présence du groupement actuel des pui. [e sances en Europe il nous venait à la pensé ;é d'ébranler notre alliance avec l'Allemagne, 1 x) nation la plus puissante qui soi"; au mondi !S L'armée austro-hongroise unie à l'armée aili s mande constituent la plus grande force mil 31 taire qui ait jamais existé.» La politique en Russie A LA DOUMA. — MESURES RIGOUREUSE •6 PE'I'ERSBOURG, 20. — A la séance de ce soi de la Douma les 21 députés de l'extrême-gauch exclus pour leur obstructio.i sont venus poi: e la première fois après leur expulsion. Le tr; vaaliste Kernisky parlant au nom des député exclus a critiqué avec véhémence l'attitude d gouvernement et de la majorité vis-à-vis d e l'idée de la représentation nationale. 11 a e; ,r pliqué les motifs de l'obstruction. L'orateur -* été fréquemment interrompu par les cris d'il e dignation de la droite et du centre. Il a été pli 't sieurs fois rappelé à l'ordre par le président qi ,e finalement lui a retiré la parole pour contre J" vention à .a volonté du t résident. 5 autres d< ;t putés de l'extrême-gauche ont essayé ensuit 3- vainement de reprendre la déclaration de Kei nisky qui parlait au jiom des socialistes < e des travai-.istes, mais ils en ont < A immédù t- tement empêchés par le président. La public; 1- tion des débats contenant la déclaration d e l'extrême-gauche a été défendue par le prés: dent. a La situation en Orient ® A DURAZZO DURAZZO, 20. — Les matelots italiens < s austro-hongrois sont toujours à terre, sur 1 n demande du prince et -pour la protection d la famille princière et des légations étrai gères. Le prince a communiqué ce matin a ministre d'Autriche-Hongrie et au chargé d'à faires d'Italie qu'il avait décidé de maintem dans leurs fonctions les ministres actuels poi; la gestion des affaires jusqu'à la formation d nouveau ministère dont Musul bey assume 1 | présidence avec les affaires étrangères. Le ° deux diplomates ont répondu qu'il n'avait ai cune objection à faire.» La situation au Mexique 1- APRES LE COMBAT DE BAREDO NEW-YORK, 20. — Suivant des nouvelle é reçues de Juarez le général Villa dit dans so rapport au sujet du combat de Baredo que le généraux fédéraux Miguel Alvarez et Ingti Munoz ont été tués. Il annonce qu'au combat de Zertudhe le g< (" néral fédéral et 32 officiers de son état-majc i- ont été faits prisonniers et exécutés sur 1 ;t champ. HUERTA S'INCLINERAIT e MEXICO, 20. — Le général Huerta a déclar qu'il autorise les médiateurs mexicains à oi e frir sa démission si elle était nécessaire pou i. résoudre la crise. La situation au Maroc it LES OPERATIONS MCOUN, 20. — Le colonel Pierron, commar i- dant trois bataillons, un goum de cavaliers d n Maghzen, trois sections d'artillerie de mont; a gne et un détachement du génie a quitté Tazz j pour opérer contre Markat où une fraction di 6 sidente s'est montrée très agressive à l'égar it du général Baumgarten lors de la prise de T; e zza. Le village a été razzié. Une moitié de i 5_ tribu des Riata reste insoumise. AUTOUR DE TAZZA e OUDJDA, 20. — Des nouvelles de Tazza s ; gnalent des soumissions de plus en plus non ; breuses. Toutes les tribus ;de la périphéri _ sont acquises aux Français. Pour amener 'é composition les plus irréductibles des Riat; t- réfugiés dans les montagnes, une action m litaire va être menée parallèlement à l'actio . politique. Un terrain d aviation a été ami nagé au sud de Tazza. La ville est calme « i- l'état sanitaire excellent. e L'ORGANISATION ADMINISTRATIVE MCOUN, 20. — Les généraux Lyautey, Ai chinard et Baumgarten ainsi que le haut corn 3- missaire Varnier sont arrivés à 11 heures ei e automobile. M. Varnier vient examiner, d'ac cord avec le résident, la création d'une orga l" nisation administrative. e Dépêches diverses ® DERAILLEMENT e MARSEILLE, 20. — Un train de marchan j ' dises a' déraillé hier soir près de Graveson ! obstruant la voie. Les trains de Paris sont ar I rivés avec deux heures de retard. Il n'y a pa; e I eu d'accident de personne. 1 , LE GRISOU " | OVIEDO, 20. — Une explosion de grisou s'es r | produite dans une mine. Il y a quatre tués e , un blessé. ; La "Ville e Notre concour Ainsi qu'il avait été prescrit, notre Con ', cours Historique a donc été clôturé avant !. hier, 20 mai, à minuit. i- ; La journée d'hier a été consacrée à l'ou i- j verture des enveloppes, .au comptage et ai I numérotage des bulletins. Ces diverse opérations, qui ont été faites sous le con ! trôle du jury présidé par M. J, Velle, ex

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This item is a publication of the title Le matin belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1894 to 1974.

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