Le matin

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08 January 1914
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"jeudi 6 Janvlei* 1Ó14 I»IX PAGES -»> CSIIVQ CjKMTÏMES aaaaffi 21meAnnée - N° 8 REDACTION 39,VIE!LLE BOURSE, 39 SIT Telephone Redaction .fr. 19.00 6.SO S.SO 1B.OO S.BO ss.oo ' Un au . . &HVER3 Six mois . ! Trois mois ! Un an .'. . . Six mois . . . Trois rnois . . ■ iCunvB • France, Angleterre, Allemagne et Cnion i "'artrimestre,fr. Ö.OO.- Hollande et (JrandDuché, par trimestre,fr. 7.00. ^'abonnement se poursuit jusqu'a r-efus formel. JO UR]SLA.tó QTJOTIDIBN ADMINISTRATION 39.VIEILLE BOURSE, 39 Telephone Administration : S6J C. de CAUWER, Directeur Anr>onces : 0.30 1 OO ISO 3.00 3 00 a.oo SS.OO Annonces : la petite ligne,fr. Annonces financières id» Kéclames la ligne,» Faits divers corps id.» Chronique sportive .Kid.» Faits divers fin id.» La Ville id. Emissions Prir a cpnvemiv Les annonces de la France rtU.rAngleterre et de l'Amérique sont exclusivement recues « Bruxelles chez MM. J. LEEÊaoB 4 C". LES FAITS DU JOUR [Les crimes de 1. Detry M. VENIZEtO? A ROME La Chambre grecque est en vaeances. Bile ne se réunira qulaprès les elections municipales, qui sont fixées au 22 février. M. Venizelos a quitte Athènes. Il va a Rome oü il est attendu vendredi ou samedi. De Rome, il ira a Paris et a Londres. Puis par Berlin, Pétersbourg et Vienne, it rentrera en Grèce quelques jours avant les élee-, tions municipales. La visite de M. Venizelos a Rome est assez imprévue. Comme chef d'un gouvernement consi-. déré comme 'peu amical, il y sera aceueilli avec ttne certaine.defiance. Le Giernale d'ltalia fait remarquer, non sans une pointe d'aigreur, que l'heure de la prudence a sonné pour les Grecs. Les Turcs se sont chargés de les avertir: L'importance de plusieurs événements survenus ces derniers temps n'aura certes pas échappé a M. Venizelos. Tout d'abord, la Turquie a acquis un dreadnought, enlevant ainsi a, la Grèce, au point de vue puissance, la suprematie dans l'Egée. En second lieu, le general Izzet pacha, un Albanais, s'est démis de ses fonctions de miiaat-re de la guerre ottoman pour reprendre sa liberté d'action -et se mettre a la tête des Albanais contre la Grèce. Enfin, 'le general Enver pacha apris Ie portefeuille de la guerre en Turquie, avec un programme quelque peu résolu, pour ne pas dire ouvertement belliqueux. L'officieuse Tribuna examine les rapports italo-grecs a un point'de vue plus* general et aveo plus de retenue. Quel est le but du voyage de M. Venizelos a travers l'Europe? se demande-t- elle:W?$- Les joumaux étrangers en ont suppose trois. Avant tout, le gouvernement hellénique a besoin de dissiper les causes de dissentiment qui peuvent s'être élevées entre l'Italie et la Grèce a propos de la froütière meridionale de l'Albanie, et des desseins arretés de la Grèce en ce qui concerne les ïles de la mer Egée. En second lieu, M. Venizelos a- a coeur la conclusion d'un emprunt d'un demi-milliard aveo un groupe de financiers francais, somme dont la Grèce aurait un besoin urgent pour sa reorganisation inférieure et surtout militaire. En troisième lieu, il serait porteur d'une lettre autograph e du roi Constant-in pour les chefs des riatioife que le ministre grec doit visiter, et la jrenuere -l&taa qji'.ii '.aura -a remettre est celie 'adrésseè' par le" i-öi Constantin au roi d-Ttalie.' Il est probable qu'eh ce moment le chef du gouvernement d'Athènes est preoccupé de rer.ouer et de maintenir les meilleures relations possibles avec les puissances de la Triple-Alliance, car l'excès de zèle 'hellénophile manifesté par certaines puissances de la Triple-Entente avait fini par être plus désavantageux qu'utile a la Grèce. Et la Tribuna veut rendre sans doute la mission de M. Venizelos a Rome plus facile car elle souligne la grande estime dont M. Venizelos jouit dans les milieux politicodiplomati-ques et rappelle l'esprü de moderation dont il a fait preuve dans un moment d'exaitanon nalionaliste de ses cómpatriotes; exaltation natiopréhensible, sinon jmfifiée dans toutes ses consequences. Fox Les cléricaux en veulent bien a M. A. Dem notre distingué procureur d'Etat a 'Stanleyville. Nous savons la vérité sur la ridicule affaire dans laquelle on a voulu le Lmpromettre: denunciation par un niissïonnaire d'un délit imaginaire de sacrilege. M. Detry n'a pas agi autrement quo n'auIraitagi un quelconque magistrat beige; mais |il faut lui chercher une querelle d'Allemand. Im. Detry a commis bien d'autres crimes, dont le principal est d'avoir écrit son cou[rageux[ livre: A Stanleyville, que nous avons [commenté en son temps. Le hasard a place M. Detry a Stanleyiville, au milieu des Banguana ou Arabisés. LAppelé a rendre la justice, il n'a pas voulu que cette justice fut aveugle et il a jeté bas le bandeau que la tradition lui place sur les [veux, En presence d'une population ayant utteint un degré de civilisation et d'instrucI tioE relatif, il a pensé qu'il était impolitiIque, sinon imprudent, d'imposer a cette poIpulation une civilisation, une education, toute différente et, faisant preuve d'une conscience rare, il a étudié les us, les cou[tones[, le droit civil, le droit pénal, le droit [eoutumïer introduits par les mahométans et, au besoin, il a su rendre des sentences [respectant cette legislation qui a ses bons [cotes. Cette étude, il l'a entreprise avec une limpartialité rare; il a rendu justice a la [civilisation arabe, sans en dissimuler les Idéfautset il a pu dire dans la preface d'un livre de bonne foi: «Ayant vécu parmi des populations noises de religion mahométane, nous avons les premiers, depuis que l'Afrique centrale est ouverte aux Européens, recherche les us et [coutumes de ces Arabisés ou Banguana.Nous (nous sommes, au cours de nos investigations, heurtés a de nombreux obstacles! Pour d'aucuns, c'est presque proférer un anathème que d'aff irmer que les Arabes ont [laissé d'heureuses traces dans notrè colonie. C'est cependant la vérité, et nous l'é- crivons en nous réjouissant des résultats iqu'ontralnera notre travail pour notre Congo.» : Voila le grand crime de M. Detry; on pourrait même dire' son'unique crime, eeiui que nos cléricaux ne lui pardonnent pas. Quoi! ün magistrat est assez indépendant pour témoigner sa bienveillance a l'islamis-toe-; un magistrat est assez clairvoyant, assezraisonnable pour ne pas declarer, au■nom du christianisme, une guerre sans merci a une autre religion; un magistrat est;assez respectueux de la legislation koraniQue pour en tolérer l'application dans des teas litigieus, un 'magistrat n'est pas systématiquement, pudiquement adversaire de la polygamie et il admet la solution koraniqueoe cas épineux d'adultère et de repudiation!' ' i C'est abominable! Et il va plus loin, ce magistrat extraoroinaire; il prouve que les Arabes ont réhawlité la femme noire et qu'ils ont tenté, a son sujet, «la revolution sociale la plus heu»«use»« et la plus hautement civilisatrice». II Pest permis d'écrire: «Chacün sait aujourd'hui que, dans la pipart de nos tribus congolaises, le mariaf nest, en réalité, qu'une vente dont le futeur (qu'il soit le pere, le f rere naturel, 'J? ie^ti{ ' etc.) beneficie en recueil«nt« ia dot versée par le mari. La femme, wen que possédant partout son bien propre, Va ninaltreni augmenter par la dot. Inm £ontraire > le mariage suivant la cou- ume banguana issue des Arabes et que, «« reste, nous trouvons tout entière dans e toran: «O Prophete! Tu peux épouser 'w temmes que tu auras dotées», le mariage want cette coutume, disons-nous, destine lr?.dansson intégralité, a la femme I Le esm-t • *eventedisParatt et, avec lui, eet pro si fertile en consequences odieuses ■un° mSes I?"1?aitdeiafemme une chose,a Via f a handise > une richesse quelconque dontlalivresterling, de la mule nno.jwnsedeDarrassera au meilleur prix berté qUandaPParaïtral'%e de Ia pu fit*lp^I1-'-peutaffirmer que la conquête arabe ffliBo lncursions de ces redoutahles fanatiC ont . marqué la rehabilitation de la InivZ,^ J01 fe qui a été haussée, enfin, au :niyeau de la creature humaine.» cela; nLe3 !ndez;,°'estislamisme qui a fait tout' N et La politique allemande LES TELEGRAMMES DU KRONPRINZ. —» COMMENTAIRES DE LA PRESSE BERLIN, 7. — Les joumaux commentent la nouvelle de l'envoi de télégrammes jpar le kronprinz au general van Deimling ou au colonel von Reutter a propos des incidents de Saverne: Le "Berliner Tageblatt", radical: "Il est très possible que le colonel von Reutter jouisse de l'approbation personnelle du kronprinz. Le fait grave ici, c'est l'intervention brusque, theatrale de l'héritier du tróne dans un cönflit politique. Malheureusement, on est déj& habitue a voir le kronprinz se mettre dans 1'opposition la plus formelle avec le gouvernement de l'empire. On se souvient qu'il a applaudi au Reichstag, lors des débats sur le Maroc, aux attaques de M. de Heydebrand contre la politique du chancelier. On n'a pas oublié non plus sa lettre a M. de Bethmann-Hollweg, dans la question de Brunswick. De nouveau, le prince se met en opposition avec la politique du gouvernement, pour ne pas dire la politique de l'empereur. En effet, au Reichstag, le chancelier annoncja que les abus militaires seraient punis, et l'empereur est intervenu plus directement encore dans le conflit de Saverne, en ordonnant aux 'officiers de rester dans les limites de la légalité.. Une pareille attitude du kronprinz contre le droit civil.et en faveur de l'arbitraire militaire ne saurait être tolérée. " La "Gazette de Voss", radicale: " Il est clair que des manifestations du genre de celles auxquelles s'est livré le kronprinz, loin de tendre a calmer les esprits, comme le voudraieht l'empereur et le gouvernement, ne peuvent que provoquer une nouvelle agitation. " Une declaration nette du gouvernement imperial a ce sujet est urgente, si l'on ne veut pas qu'en Allemagne, comme a l'étranger, on puisse tirer de ces événements des conclusions faeheuses pour l'avenir de la politique allemande." La "National Zeitung", nationale liberale: " L'attitude du colonel von Reutter prouve qu'il n'avait nullement conscience du caractère illegal de ses actes, qu'il ignore complètement les lois de I'Etat, ou qu'il s'imagine que les troupes occupent une situation exceptionnelle. Que doivent penser le chancelier de l'empire et le statthalter d'Alsace-Lorraine en voyant l'un des nombreux colonels de l'armé se croire oblige de rétablir l'ordre public, baïonnette au , canon et fusils chargés Vs■ ' Yn C x Polygamisme décrié qui est oppose du polygamisme nègre habi-t- que M. Tetry nous montre hïérarWn mllsé ' très différent de celui que cenn;» e70ns ' nullement repugnant ill liPréféw i qu'üprendlaliberté grande de souvent t oelüide«ces boys parfois odieux, leux m' J?' sourn°is, dïssimulés, mielPbs'id * , hentuneseule femme... et en iitóiX ..deuxoutrdis au proche village | f», de la station». l-Banem.6ynousdePeint aussi le ménage du lerSa' safamille basée sur le mariage, inst»,,mesavant, harmonique en definitive [consiril ParlesArabes et qu'il faut bien déia «ifrerooitMne un indice de civilisation Voit 'aneeeence-sens qu'il est basé sur le M •4* ^* forcé'd distin?uéprocureur d'Etat est Qe coflstater une regression. Ce régi- me n'est plus pratique que par les fidèles. La coutume barbare de la vente reprend le dessus, même chez les Bakusu habitant des villages arabisés. A qui la faute? A nous! «• Eaut-il s'étonner d'une semblable regression'? dit M. Detry. Certes noi£ Nous avons- ehassé. les Ara' s et, sans nous préoccuper autrement de la vie in time, des mcaürs des populations, de leurs croyances, nous avons place, a cöté d'elles, des institutions décalquées des nötres, nos religions et nos prêtres, et la croyance s'est généralisée. que tous les vaincus étaient des sauvages barbares, des féüchistes, auxquels il suffirait de présenter nos modes philosophiques, nos civilisations, pour que, aussitót, faisant fi de leur passé, de leur entité sociale, de leur individualité propre, ils réalisent des idéals auxquels les neuf dixièmes des initiateurs qui le leur enseignent ne savent pas même atteindre!» Et il demande quelle aide, quel appui recoivent -les «mwalimu» qui sont les éducateurs mahométans. «dans leurs efforts pour maintenir ce progrès si réel, par lequel on devra passer d'une facon ou d'une autre.qu'il importera de généraliser si l'on veut que la femme africaine joue le role social auquel elle est appelée.» G'en est assez pour condamner ce magistrat clairvoyant dans 1'esprit étroit de nos seetaires. Non seulemént il admet ce röle civilisateur de l'islamisme, mais il considère le régime civil introduit par les Arabes comme ün stade indispensable a l'émancipation de la femme. Et nos folliculaires catholiques contestent a ce magistrat, qui a publié tout un traite de droit arabe, 1'esprit scientifique; ils ne tienneut aucun compte des efforts si rares qu'il a faits pour pénétrer la mentalité des Arabisés, pour s'en faire ainïer, pour leur inspirer la confiance dans son jugement de différends souvent si'éloignés de nos litiges européens. Cette confiance, il ne s'en vante pas; il est trop modeste. Mais elle-apparaat-dans des pécits mettant en lumière toute sa bienveillance, toute son humanité vis-a-vis des indigenes. Bien faire et laisser dire. Telle est Ia devise de ce magistrat intègre si passionnément attaque. Jean Mathieu •--"■- rï - ■ - Lettre de Londres '(Correspondence particuliere du* Matin.) Chronique judiciaire. — Le journaliste sportif Robert Siever. — Suite de ses aventures. —■ Un grand-duc. —• Un espion. — Un proces littéraire. Londres, 6 janvier. Nous avons déja rencontre devant nos magistrats de police et aux audiences de la Cour du banc du roi, M. Robert Standish Siever, un journaliste sportif notoire, intéresse è. l'exploitation de certaines écuries, qui comprend a sa facon les devoirs et les profits de la publicité. Il y a quelques mois l'entralneur Wooton l'amenait devant le jury pour lui demander compte d'arücles diffamatoires et il obtenait sa condamnation. Naguère' lies d'amitié l'entralneur et le journaliste s'étaient Séparés sur le terrain des affaires et, depuis cette separation, Siever ne laissait passer aucune occasion d'accuser Wooton des pires dëloyautés. L'écrivain sportif succomba. Si Wooton ne se vit pas allouer les plantureuseSj indemnités pécuniaires qu'il réclamait, son* adversaire fut au moins condamné a des frais d'instance qui approchaient cinquante mille francs. Cette fois il est «ux prises avec le bookmaker Thomas Dey et inculpé de.chantage. Dansla version. du piaignant, Robert Siever, voieitrois mois environ, se serait présenté chezThomas Dey pour lui communlquer les épreuves d'un article essentiellement désagréablequ'il se proposait de publier dans son journal mais qu'il consentait a détruire en échanged'une prime de vingt-cinq mille francs. Pour des motifs qu'il^n'a peut-être pas exposes d'une maniere tout a fait satisfaisante, le bookmaker accepta ce vilain marené. Il expédiad'urgence chez son banquier, avec un chequede mille livres sterling, un de ses commis qui rapporta la somme exigpée, soit 17,500 francsen or et 7,500 francs en banknotes. Cette circonstance vient de retenir l'atténtion du magistrat de la cour de police de Bow Street pendant un mois.S*?l?3 M. Siever nie le chantage, la redaction de l'article, la visite et le versement des vingtcinq mille francs. Il fait valoir que ce n'est pas ainsi ordinairement que se traitent des affaires, que s'il avait eu a recevoir mille livres de Thomas Dey, le bookmaker te serait simplement acquitté au moyen d'un cheque qu'il aurait ensuite négocié a sa guise our fait encaisser par son propre banquier. A quoi le bookmaker riposte qu'il a en effet t 'f :rt uj cheque mais que Siever n'en a pas voulu parce qu'il n'aurait pu en toucher le montant sans en signer l'acquit. Il tenait a éviter toute trace de l'opération. Pour sa defense le journaliste sportif . a plaidé l'impossibilité pour un homme du monde de transporter 17,500 francs en or, — cettequantité d'or formant un poids d'environ cinq kilogrammes et demi. Malheureusement le banquier du piaignant a bien reen le cheque demille livres au jour indiqué le commis depose avoir rapporté la somme pendant une visite de Siever a son patron. Si bien que le magistrat de Bow Street, aceeptant la présomption de chantage, a renveyë le journaliste devant le jury criminel d'Gld Bailey, en lui accordant 'le benefice de la mise en liberté provisoire sous caution.«s»'»-'^ On s'attend a des débats interessants. Devant la Cour du banc du roi nous avons vu comparattre. un prince de maison impériale, le granddue Boris de Russie. Il s'agissait d'un article publié en avril dernier dans le "Munsey's Magazine" oü le röle du grand-duc pendant la guerre russ.o-japonaise était , sévèrement apprécié. "Non s< ulement, affirmait l'auteur de cette étude, le grand-duc Boris s'est signalé par une indiscipline habituelle, mais "sa conuuite fut a ce point coupable que le commandant en chef dut l'écarter du theatre des operations militaires. On fut oblige de le renvoyer a SamtPétersbourg." Quand eet- artiele fut publié, le grand-duc s'adressa au gouvernement britannique par l'intermédiaire du comte Benckendorf, ambassadeur de Russie a Londres, mais il fut sommairement éconduit. Sir Edward Grey, ministre des affaires étrangères, ne pouvait intervenir. Il invoqua la liberté de la presse en indiquant que le prince était parfaSti—.ent en situation d'ob'tenir directement, personnellement, les rectifications ou les reparations qu'il estimerait nécessaires: il pouvait protester par lettre ou intenter un proces. Le grand-duc Boris s'est done résigné a poursuivre devant le jury de la cour du banc du roi, M. Munsey, directeur de la revue, l'imprlmeur Horace Marshall et l'auteur de l'article, M. Frédéric Cunliffe Owen. Conformément a la loi, il lui a fallu en outre quitter Saint-Pétërsbourg et venu? a Londres pour soutenir lui-même sa plaihte et répondre aux interrogatóires comme a.ux contreinterrogatqires des avocats. A la première nouvelle de l'assignation, M. Frédéric Owen avait offert ao positives retractations, en méme temps qu'il établissait sa bonne, foi: la jp'lupart des renseignements dont il avait fait état lui avaient été fournis par des_ publications d'origine russe. Le grand-duc est monté dans le "witnessbox" pour expliquer qu'il avait fait la campagne de Mandchourie comme volontaire et servi avec honncur dans l'état- major du general Kouropatkine. Loin de montrer le moindre penchant a l'indiscipline il a mérité les . éloges de ses chefs. II a éte un moment écarté del'armée, mais non parce qu'il s'y conduisait mal: l'étatmajor l'avait dépêche a SaintPé-tersbourg pour porter a. l'empereur le# felicitations de 1'armee a l'occasion de la naissance du tzarevitch. Enfin, après la guerre, Nicolas II lui a accordé une épée d'honneur ei l'a élevé au grade de ■ oionel dans sa garde. Ces declarations dünient enregistrées, les défendeurs ont été condamhés -aux dépens. Il y a trois mois je voüs ai signalé-1'extraordinaire, démarche dfe Garl Hentschel, sujet allemand, qui spontanément, sans être nullementpoursuivi'ni inquiété, se constitua prisonnier dans. une des stations de poliee de Londres en se' declarant coupable d'espionnage. Traduit aussitöt^era,nt-3inei-cóur de. police,-iïyd#mon-tra péremptoirement sa complieïté avec le sousofficier d'artillerie de marine George Parrott que le jury erirninel d"01d Bailey, dans son audience du 16 janvier 1913, a condamné a quatre ans de servitude pénale pour haute trahison. Hentschel expliqua devant la. cour qu'il s'exposait volontairement au bagne parce qu'il n'avait pas les moyens de divorcer et qu'il préfërait la prison, le travail force, le dëshonneur a la vie conjugale. Ces étranges propos et l'intervention bien singuliere des officiers de notre service de contreespionnage amenèrent le magistrat a remettre l'inculpé en liberté. Carl Hentschel est de nouveau sous les verrous, cette fois inculpé de menaces de mort adressées a sa femme par dépêche télégraphique. L'affaire se présente dans des conditions extraordinaires. Mme Hentschel, menacée de mort dans les termes lesmoins equivoques et les plus violents, n'a pas porté plainte. La poliee a- été prévenue par 1'employé du bureau télégraphique qui a recu le texte du télégramme des mains de l'inculpé et l'original de la dépêche a été transmis par les superintendants de Scotland Yard au ministre de l'intérieur qui est le chef de la police pour les trois royaumes. Or, ce texte original a disparu 1 Le ministre de l'intérieur pretend l'avoir retourné a l'administration des télégraphes et celle-ci soutien* ne l'avoir pas regu. Est-ce que les bureaux du contre-espionnage interviendraient encore pour sauvor Carl Hentschel? Le jüge chargé de statuer sur le sort de l'inculpé a montré un vif mécontentement de la disparition d'une piece appartenant a un dossier judiciaire et il avait un moment exprimé l'intention de renvoyer Hentschel des fins de la poursuite par défaut de production de la preuve même du fait qui lui est.reproohé. Comme l'inculpé acceptait comme authentique le texte de la copie recue par Mme Hentschel, il a été renvoyé devant le jury criminel. L'y condamnera-t-on? Il me reste un proces a vous annoncer, un proces d'une espèce absolument nouvelle: A sa mort Charles Dickens laissait un roman inachevé: "le Mystère d'Edwin Drood". C'est l'histoire d'une disparition. La poliee croit qu'Edwin Drood a été assassinée et elle arrête comme son meurtrier probable un sieur John Jasper. A l'épisode oü Charles Dickens s'est arrêté, l'instruction de l'affaire est en bonne voie. Des hommes de lettres appartenant au même club se sont avisés de plaider l'affaire Edwin Drood dans les formes applicables aux véritables proces et ils se sont partagé les röles. Le juge chargé de présider les audiences sera notre confrère George Chesterton. Le chroniqueur Benjamin Matz et le romancier Cumming~\Valters soutiendront l'accusation. La defense sera présentée par MM. Cecil Harrows et William Crotch. Chacun des personnages du roman ébauché sera tenu par un homme ou par une femme de lettres, pour les témoignages a recueillir. Le jury sera compose de: Sir Frédéric Burnand, Sir Edward Russell et de MM. Courtney, Bernard Shaw, Hilaire Belloc, William Jacobs, William de Morgan, Tom Gallon, William Pett Ridge, Arthur Morrison, Ridgwell Cullum et Raymond Paton. Le röle de l'accusé John Jasper incombe k M. Frédéric' Harry. Il ne s'agit pas ici d'une comédie, mais bien d'une collaboration. Nous n'avons imagine que ce moyen-la de terminer le roman inachevé de notre grand Charles Dickens. -Vous serez tenus au courant de ces débats. iParry L-e"Mannheimer General Anzeiger", organe du Dr Basserrnann, chef du parti national- . liberal: " Le kronprinz joue le röle de chef d'un parti militaire exalté,' ce qui n'est pas sans causer les plus grandes inquietudes pour l'avenir. Le kronprinz ne devrait pas — ou plutöt on ne devrait pas le lui permettre — • donner ce tris-te spectacle a l'étranger. Le tact seul devrait lui suggérer le choix d'autres moyens. Il devrait avoir conscience de la responsabilité qui lui incombe déja, et il n'est pas. habile de ea part de compliquer les problèmès' épineux et difficiles d

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