Le matin

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29 January 1914
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giiag^n29^a"V|eP 1914 PIX PAGES ~ CIiVQ CENTIMES 21m9 Année — N° 29 RÉDACTION ; 30 VIEILLE BOURSE, 39 AnivEiis Téléphone Rédaction : 817 ,BOnnemeiits : fr 1 *? AA i Un ail . . o . .ir. w A*"? ) Trois mois ! ! i ! »■«*> lUnan; "i'So ; isiÉ®wjs'ï..™^s- . B<JO *-°°- I atainoneat se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 AKVER8 Téléphone Administration : S61 C. de CAUWHR, Directeur Annonces : Annonces la petite ligne, tr. O.SO Annonces financières ici » 1 O© Kéclames la ligne, » 1.30 Faits divers corps id. » ît OO Chronique sportiTe id. • 3.00 Faits divers ûn id. j *J O<> La Ville id. > {S.OO Emissions Prix à convenir. Les annonces de la France, de l'Angleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues à Bruxelles chez MM. J. Lkb£gue & (X Lemice-Terrieux A l'occasion de la mystification de M. Paul : Birault, inventant Hégésippe Simon pour la S ]US grande joie de la France, on a rappelé I |es mystifications de Paul Masson, l'inimi-l (jjjie l'unique lemiëë-Terrieux, le plus cé-I lébre' des mystificateurs du siècle dernier. Combien en parlant par oui-dire, et com-' tien inexacts sont certains souvenirs ! _ Le currespondant parisien d'un de nos confrè-res belges lui attribue l'invention, pour éviter les catastrophes de chemin de fer, des [ locomotives rentrant en elles-mêmes en cas i de collision. . Ce n'est pas cela du tout. Paul Masson, en [ 1891, profita de la catastrophe de Saint-( Mandé pour adresser à l'Académie des scien -p. un mémoire sur les «trains éperons» et il caractérisait son projet comme suit: l <Le procédé recommandé consiste essentiellement à adapter à l'avant et à l'arrière I à train un plan incliné à roulettes qui par-I tira du niveau des rails pour aboutir au sommet soit de la locomotive, soit du der-I nier wagon. Quand deux trains viendront ' a se rencontrer, au lieu de se briser mutuellement, de se télescoper, l'un d'eux s'en-î gagera sur la pente qui lui sera présentée ^ par le train adverse, parcourra ce dernier dans toute sa longueur, et redescendra sur la pente de queue sans avoir subi ni causé aucun dommage. Le tout comme au jeu de saute-mouton.» L'Académie renvoya le mémoire à la com-[ mission des chemins de fer; il fut discuté ! dans les journaux et le Moniteur industriel, notamment, combattit le projet avec force ( raisons techniques, ce qui n'empêcha pas I 1 auteur de le faire paraître en une bro-[ chure encadrée de noir et dédiée «aux mânes de ma tante, chérie Félécie Maurer, écrasée [ dans la catastrophe de Saint-Mandé, le 26 t juillet 1891». . fii bon ironiste, Paul Masson l'avait or-j née d'une dédicace disposée d'une façon originale et portant le mot:'«Hommage», suivi d'une accolade réunissant les qualificatifs: «amical, cordial et respectueux». Deux des qualificatii étaient biffés, «suivant le de-""Siiid'iatifflù \yee le destinataire», mais il j fie faut pas a, Nander si l'auteur réservait le «cordial» au président de la République et le «respectueux» à Aurélien Scholl. ■ Ce n'était ni la moindre, ni la plus jolie des mystifications de Paul Masson. I! avait commencé en 1880 par la relation, adressée au Figaro, et intitulée: Les décrets du 29 m ors à Chandernagor, de l'expulsion des : jésuites de l'Inde française où il n'y avait pas le moindre j,ésuite. Cet article, écrit dans une note merveilleuse de résignation ; indignée, et commenté par les journaux ' conservateurs, avait produit un effet consi-f derable, si considérable que le gouvernement ouvrit une enquête qui n'aboutit pas à en . r6veJ®r 1 auteur, pour la raison, d'ailleurs i ™elleilte,_ qu'elle avait été confiée à Paul j • asson lui-même, alors président du tri— "Mal de Chandernagor. : En 1890 — et _ nous en passons — ce fut «n extraordinaire Fantaisie mnémonique F e Saion de 1890, définie dans sa pré- 1 ce. «une variation, une série de fioritures, I S' j,ongl®rie onomastique sur la Notice of- tîiA • e extravagante parodie du ca- ™^%^primée Par M- Lucotte, de Mai- i,ac,r n ' ne comPtait pas moins de 350 I St T quece fut complet, Masson avait riTnr,Jn son imPrimeur à défigurer son cnmtïm nonî oelui de Culotte et terminait fin ri,T SUi donnante liste d'errata de la •un du volume: ibleJimPrfr.rends avec Peine que mon estima-[avalanf iiimeUr'iu1' Luc°tte, affolé par cette nvrn(l, ,. 'V3,, d'homonymes, de paro-Ithèses' rln J .r®ses' de prosthèses, d'épen- pe diérèses ^e"P«terieS' de Paronomases. Ide DarasTitôo j metagrammes, d'apocopes, (de fynchyses» de métathèses, lacaBle cV antanaclases, est devenu in-|SiatCn:te coyrectement son nom pa-iomm,, L i (]u 11 signe invinciblement M»\Z t Vf r'a ""dessous. J'aime à fc?ranh?o 'an, que chez lui cet accès de En 1,! i!„e, c'ue transitoire.» Paris 1p foi P?ul Mass°n adresse à tout avec une de/rtaW^® SOn ProPre mariage pnatat:nn dahoméennes du Jardin d'ac-avoir Ei H0^ér?monie nuPtiale devait "Usée Guirioi chapelle boudhique du ®at'rès. r pv în ° a"°cution de Maurice sillSuli'èreJiiriinT,Urnau^comrnentèl'ent cette quanri lî ?ue Masson démentit lui-l3ssez duré en ,! Jlîgea que ,e tapage avait rUrdont je «îifa, .ternes: «Le sinistre far-"'boiier iinn l espérait ainsi faire "ÏSï î « » ™'°°raropÉenne C® '«Ml &&?*** mysM'ira- v^^zrès énorme av°c s°n iî- K envZesZ mr> Réfl^ons et ven- h^nee mmT m S et de sa cor~ ^.quet'cervlan i® ?âulois du 8 juillet ?kS e'st- sinon Wri a pensé ces aP'ioris-il p' du moin« h" - d'un Parfait équi-l°nflne à la naïv^r, syrfriité Qui parfois ,plus réjouié ïïw P US maSmnqne et KSient et ca'ntiviSf P?ges' cependant, ïf^Snée,- leur m3i? par leur Philosophie 'Massoa ^ait eu la malice de glis ser dans le livre des pensées qui n'étaient pas mal du tout, dans une note de philosophie pessimiste, et, parfois, de brutale ironie, telles que: «J'admets que l'on compare la femme à une fleur, depuis qu'on m'a révélé l'existence de fleurs carnivores.» «L'amour rapproche les distances, entre a très celle qui sépare l'homme du chien.» Les réflexions et pensées soutevèrent une tempête:Protestation indignée de Boulanger lui-même, menaces, insultes, fureur des journaux boulangistes vis-à-vis de l'infortuné éditeur Savine. Malgré les protestations, beaucoup d'organes persistèrent à les attribuer au général et le livre connut la bonne fortune d'être traduit en anglais, en allemand, en italien, en portugais et en espagnol et d'être commenté dans la presse étrangère. Ce coup _ fut renouvelé en 1893, avec le Carnet de jeunesse du. prince de Bismarck édité chez Flammarion. Ici encore, Masson réussit à provoquer le doute. Edmond Le-pelletier reconnut dans le livre un esprit «tout germanique». Des journaux allemands, les Grenzboten entre autres, prirent au sérieux la soi-disant traduction et comparèrent les réflexion.: de Bismarck aux Parerga et Paralipomëna de Schopenhauer. D'autres, notamment 1' Allgemeine Zeitung réclamèrent la traduction en justice du faussaire. Ici encore, Masson avait eu l'art de glisser dans son œuvre des pensées qui ne manquaient pas d'originalité: «La femme se couvre volontiers de fleurs. Est-ce comme victime ou comme triomphatrice?»«Dans une paire d'amis, il y en a forcément un qui est le droit, l'autre le gauche.»Paul Masson donnait parfois de sa per-sonnê, à découvert. Son chef-d'œuvre, dans ce genre, fut sa conférence, en avril 1894, à la Bodinière, sur «la Fumisterie et les Fumistes depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours». Une conférence sur la fumisterie donnée par le plus incontesté des maîtres fumistes. Quel régal! Helas! Le tout Paris qui se pressa à la conférence de l'illustre mystificateur dut, dit Henri Mozel dans 1' Ermitage, écouter une étude très sérieuse, très polie, très technique, très «école centrale» sur la fumisterie industrielle et tous les modes historiques de chauffage depuis le brasier de Julien l'Apostat jusqu'au four crématoire de Milan. Et Masson, impassible, connut la jouissance intime de voir l'exode timide, un à un, puis accru, immense, cataractaire de ses auditeurs. Une autre fois, il demande à M. Casimir Perier, dans une lettre délicieuse d'humour, la place... de M. Deibler, promettant, dans ces «redoutables fonctions, de satisfaire aux exigences d'une exacte justice, sans méconnaître les droits imprescriptibles de l'humanité.»Les débuts de M. Bérault ne sont pas mal; mais il n'en est pas encore arrivé à cette incomparable maîtrise qui nécessite du temps ... et de l'argent, car Paul Masson n'a jamais reculé devant la dépense pour assurer le succès de ses mystifications. C'est le cas de dire que tout le monde n'a pas ses «moyens». Numa Lettre de Londres (Correspondance particulière du Matin.) Le système du Nord-Londres. — Efforts exceptionnels de la police. — Vingt-deux mille interrogatoires. — Dénonciations. -^Tï"de-posltlon de Mme Wood. , , Londres, 27 janvier, -hi racontera plus, que notre police n'est sensible qu à 1 appât de l'argent et qu'il faut a 1 ordinaire une promesse de primes pour stimuler son zèle. Rien n'a été négligé pour éclair-eir le mystère du métropolitain Nord-Londres pour découvrir l'assassin du pauvre petit Willié fetarehfield dont le cadavre fut trouvé, le 8 janvier, sous la banquette d'un compartiment de troisième classe. Vous n'avez pas oublié que cet enfant de six ans, envoyé en course ce jour-là, à quelques pas de la maison habitée par sa mere dans Hampstead Road, disparut subitement vers une heure après nidi. A quatre heures et demie on retrouvait le corps et les médecins chargés de l'autopsie s'accordent à penser qu'il fut étranglé entre deux heures et deux heures et demie. Où ? Par qui ? Pour l'établir le directeur des investigations criminelles n'a pas mobilisé moins de cinquan-te détectives. Toutes les maisons comprises entre Ilampstead Road et la plus prochaine gare du métropolitain Nord-Londres ont été visitées et on en a interrogé tous les habitants. On a bientôt élargi l'enquête aux rues adjacentes et le dossier des interrogatoires se compose déjà de vingt-deux mille feuilles. Pendant huit jours des agents ont circulé sur le réseau du métropolitain Nord-Londres pour en contrôler les services et s'assurer si le crime avait pu être commis dans la voiture où le cadavre a été découvert. L'autopsie ayant démontré que, peu d instants avant sa mort, l'enfant avait mange un gâteau aux amandes, on a visité tous les pâtissiers- du quartier. En trois semaines l'émotion publique ne s'est nullement calmée. On en a eu la preuve lors des obsèques de la victime. Si considérable et si frémissante était la multitude qtie le corbillard n'a pu franchir la distance d'Hampstead Road au cimetière de Kensal Green qu'entre deux escadrons de policemen montés. Les couronnes affluaient au point qu'on a pu en charger trois voitures. Dp carrefour en carrefour des services d'ordre avaient été organisés et par deux fois les agents furent obligés de charger la foule. Rarement démonstration de sympathie fut plus éclatante. Le deuil était conduit par Mme Starchfield, sa sœur et ses trois belles-sœurs. On a remarqué l'absence du père de l'enfant assassiaé: on sait que Starchfield vivait séparé de sa femme. Des reporters l'ont vu mélé à la foule au moment où le cortège funèbre quittait la maison mortuaire.• * » La quantité est fabuleuse des dépositions spontanées reçu ^ par la police. A Scotland Yard, trois détectives se relèvent de jour et de nuit pour dresser procès-verbal des dénonciations ou des renseignements relatifs au meurtre de Willie Starchfield et le superintendant des investigations criminelles discerne ensuite les indications qui méritent une vérification ou un contrôle. Huit cents personnes environ déclarent maintenant avoir aperçu dans la rue le petit Willie Starchfield — si remarquable par sa belle chevelure longue et bouclée — cheminant autour d'Hampstead Road, le jour de sa disparition, tantôt avec une femme, tantôt avec un gamin plus âgé que lui, tantôt avec un homme dont le signalement varie. La plupart de ces témoins se rétractent lorsqu'on leur présente la photographie de l'enfant, — photographie très différente des reproductions qui en ont été publiées par les journaux. Trois dépositions seulement concordent et la police semble y attacher quelque importance.C'est d'abord un chauffeur d'autobus, William Pear. Il reconnaît formellement le petit d'après son portrait. Il l'a vu, le 8 janvier, un peu après une heure après-midi, dans Hampstead Road, accompagné d'un homme de trente à quarante ans qui le conduisait par la inain, et il a failli écraser les deux promeneurs au milieu de la chaussée. Cette menace d'accident a fixé ses souvenirs: l'enfant tenait en main un gâteau; l'homme n'offrait rien de particulièrement remarquable sinon une grosse moustache noire qui lui barrait le visage et lui donnait la physionomie typique d'un Italien. William Pear a dû arrêter sa voiture et il a vivement gour-mandé le pseudo-Italien sur son imprudence. L'homme et l'enfant se sont alors éloignés dans la direction de Camhden Town où il y a une gare d'arrêt du métropolitain Nord-Londres. C'est ensuite un jeune "shoeblack", un dé-crotteur, nommé Ben Keets. Il confirme la déposition du chauffeur William Pear en ce sens que son attention fut un moment médusée par l'appréhension d'une catastrophe. Il a vu le chauffeur arrêter sa voiture; il l'a entendu invectiver l'homme et le petit garçon; il reconnaît l'enfant d'après son portrait, mais il donne de l'homme un signalement moins circonstancié.Enfin c'est une dama Çlara France» Wood, mariée à un fabricant de stores et rideaux. Elle a apporté son témoignage devant la cour du coroner et nous lésumerons sa déposition d'après la sténographie des débats. * * • Le 8 janvier, vers une heure et quart, Mme Wood sortait de la boutique d'un drapier de Kentish Town Road lorsqu'elle aperçut, venant à elle, un homme qui conduisait un enfant par la main. Mme Wood aime les enfants et celui-ci lui parut exceptionnellement joli. Elle s'arrêta pour l'admirer et, lorsqu'il passa tout près d'elle, tout près à la frôler, elle ne put résister à lui dire: — Oh, le beau petit garçon! Et comme il mange bien son gâteau! Elle sourit au gamin qui lui rendit son sourire.Cette circonstance apporte beaucoup de précision dans- ses souvenirs et Mme Wood s'exprime avec l'accent d'une certitude parfaite. C'est bien Willie qu'elle a vu ce jour-là dans Kentish Town Road; elle reconnaît son portrait entre une vingtaine de portraits d'enfants; elle reconnaît parmi d'autres vêtements le jersey que portait ce jour-là la victime. Aucun doute'; pas la moindre hésitation. Quant à l'homme elle en donne un signalement conforme au signalement fourni par le chauffeur d'autobus et par le shoeblack: de trente à quarante ans, taille moyenne, une forte moustache noire, le type italien. Quand Mme Wood a eu achevé sa déposition, un bref et dramatique dialogue s'est engagé entre elle et le magistrat. ■—- Vous avez, articule le coroner, reconnu le portrait de l'enfant; vous avez aussi reconnu ses vêtements. Reconnaîtriez-vous l'homme qui le conduisait? — Je l'ai déjà reconnu, répond Mme Wood. — Vous l'avez donc revu? — Je l'ai revu. — Quand cela? — Aujourd'hui même. — Où cela? — Ici même. Dominant l'émotion qu'il partageait alors avec tout l'auditoire, le magistrat a conjuré Mme Wood de bien peser ses paroles. — Si je vous comprends bien, Madame, vous affirmez la présence à mon audience de l'homme que vous avez vu, le 8 janvier, un peu après une heure, dans Kentish Town Road, conduisant le petit Willie par la main? Veuillez donc me le désigner. — Le voici ! Et Mme Clara Prances Wood, en se retournant, désignait du doigt le père Starchfield! Ce geste, elle l'a réitéré par trois fois en renouvelant son serment. : « « Starchfield n'est pas arrêté et c'est l'instant : de rappeler que, dans la soirée même du crime, : il a fourni quant à l'emploi de son temps des ! explications satisfaisantes. Nous ne devons pas i oublier non plus que cet homme, accusé main- : tenant d'un crime atroce, s'est honoré par un acte de courage et de dévouement où il a risqué sa vie, qu'il a reçu du département de l'intérieur une récompense de 1,250 francs et qu'il émarge encore une rente de vingt-cinq francs par semaine sur les disponibilités du "Héros Funds Carnegie". Il se répand actuellement qu'une nouvelle enquête s'est ouverte relativement à l'emploi de : son temps le 8 janvier, entre une heure et trois | heures après midi, et que les témoignages dont | il s'entourait au début de l'affaire deviendraient j moins affirmatifs et moins probants. Mais nous |, | devons attendre la suite de l'instruction engagée devant le coroner Wynn Wesscott. A la prochaine audience les premiers témoins seront rappelés et Starchfield père sera nécessairement confronté avec le chauffeur William Pear et le shoeblack Ben Keets. Provisoirement le superintendant des investigations criminelles a rompu toutes relations avec le reportage: il serait parfaitement inutile d'aller lui demander son sentiment sur la déposition de Mme Wood. Vous ne vous étonnerez point d'apprendre que Starchfield a jugé prudent de s'effacer. Quand il a quitté l'audience les amis qui l'y avaient accompagné le matin se sont tous écartés de lui. Il n'a pas disparu et il est au moins douteux qu'il puisse disparaître; mais il n'exerce plus son métier de marchand de journaux dans le quartier où on l'apercevait chaque jour depuis plusieurs années. Nous le retrouverons à la prochaine audience du coroner dont ma lettre suivante vous apportera le compte rendu. Harry LES FAITS DU JOUR L'ELECTION D'AMILCARE CIPRIAN1 % L'élection de Cipriani prend une importance de premier plan. Tous les journaux y consacrent de nombreux articles, les uns tentant d'en diminuer la signification, d'autres l'exaltant, d'autres enfin essayant d'en tirer Une leçon pour l'avenir. Tous reconnaissent implicitement que le résultat a dépassé l'espérance des socialiste et la crainte de leurs adversaires et qu'il faut tenir compte de cette indication. Voici un spécimen des réflexions de presse: Le Corriere d'Italia estime que cette élection offre à la tendance insurrectionnelle du parti socialiste une occasion unique pour accentuer l'orientation du parti vers l'intransigeance la plus active. Le Popolo romano, organe gouvernemental, écrit: Cette élection ne peut manquer de produire une impression peu favorable parce que le succès de M. Cipriani avec un nombre important de voix démontre comment, dans les classes populaires des grands centres, spécialement dans la capitale de la Lombardie, région qui compte parmi les plus riches en ressources et les plus laborieuses de l'Italie, la perversion du sens et de la conscience politiques va s'étendant. • On est particulièrement préoccupé des conséquences futures de cette élection. Si Cipriani vient à Milan et à Rome il sera l'objet de manifestations enthousiastes; s'il va à la Chambre, que fera-t-elle? Si on invalide Cipriani, il sera certainement réélu et l'agitation continuera en croissant non seulement à Milan, mais dans toutes les villes socialistes. S'il est validé dans le Parlement, il faudra une loi nouvelle ou une application nouvelle de la loi ; or, toute modification faite en faveur de Cipriani sera ipso facto valable pour l'ancien ministre Nasi, inéligible par suite d'une condamnation et toujours obstinément réélu par ses' compatriotes. De telle sorte que si la Chambre invalide l'un et l'autre on aura deux points d'agitation populaire, Milan et la Sicile. Tandis que si la Chambre valide Cipriani, elle validera également Nasi, dont l'élection est actuellement contestée, comme toujours. Ainsi ce dernier est en passe de rentrer à Montecitorio grâce aux socialistes qui, jusqu'à maintenant, ont tout fait pour l'en empêcher. La politique, comme l'histoire, dit le correspondant romain du Temps, a de plaisantes ironies. Fox Etranger La politique française LES AMIS DE L'ABBE LEMIRE HAZEBROUCK, 28. — L'évêque de Lille a j relevé, aujourd'hui M. Bonté, ancien gérant du "Cri des Flandres", organe de l'abbé Lemire, de la censure prise contre lui. L'EMPRUNT MAROCAIN PARIS, 28. — La Chambre a discuté, ce matin, le projet de loi autorisant le gouvernement et le protectorat du Maroc à contracter un emprunt de 170 millions pour l'exécution de travaux publics et le remboursement du passif du gouvernement maghzenien. KRUPP EN RUSSIE. — PROTESTATION FRANÇAISE. PARIS, 28. — L' "Echo de Paris" publie un télégramme de Pétersbourg selon lequel le bruit court que les usines Poutiloff de Péters-jourg viendraient d'être achetées par Krupp. ' Si ce bruit est exact, dit le correspondant, il provoquera une vive émotion en France. L'on sait, en effet, que le gouvernement russe a idopté pour son matériel d'artillerie de terre e système français. Jusqu'à présent la plus ;ran"de partie de ce matériel avait été construite aux usines Poutiloff avec le concours iu Creusot et du personnel fourni par lui. " L'"Echo de Paris" ajoute: " Nous ne pouvons croire cette nouvelle îxacte. Il ne nous paraît pas possible, en effet, lue la Russie remette la fabrication de son natériel d'artillerie entre les mains de Krupp 5ui aurait ainsi à sa disposition les plans et secrets de fabrication d'un matériel de guerre Tançais. " Note lîavas. — Nous devons faire remarquer que ce même bruit avait été mis en cir-îulation il_y a quelque temps et que rien n'est iamais venu le confirmer. La politique allemande LES GOUVERNANTS D'ALSACE-LORRAINE COLOGNE, 28. — D'après une information de la "Gazette de Cologne" le bruit court à Berlin que la retraite prochaine du comte de Wedel, statthalter d'Alsace-Lorraine, et du baron Zorn du Bulach, secrétaire d'Etat, ne ferait plus de doute à l'heure actuelle. La situation en Orient LA NOTE ANGLAISE VIENNE,.28.— La "Neue Wiener Tageblatt" déclare que la réponse anglaise à la note identique remise à Londres, le 14 janvier par les ambassadeurs des puissances de la tripllce est d'une manière générale conforme à l'attitude de la triple alliance. L'ALBANIE VUE DE VIENNE VIENNE, 27. — La "Reichspost" se dit en mesure de démentir la nouvelle que l'Italie et l'Autriche se préparent à intervenir en Albanie. Il ne serait même pas exact qu'on projette l'envoi de vaisseaux de guerre pour escorter le prince de Wied à Durazzo, les unités et le matériel concentrés par les Italiens à Brindisi sont destinés à la Libye. Le même journal annonce qu'Essad pacha a remis le gouvernement de l'Albanie centrale à la commission internationale et dit que l'Albanie n'est pas plus troublée que les autres Etats balkaniques. DECLARATIONS D'ISMAIL KHEMAL BARI, 27. — Isrna.il Khemal bey, interviewé par le "Corriere del Puglie", a exprimé la reconnaissance du peuple albanais envers l'Italie pour la "profonde et inoubliable bienveillance qu'elle lui a témoignée". Isrnaïl Khemal bey a déclaré avoir remis le pouvoir entre les mains de la commission de Contrôle pour le bien suprême de sa patrie. Il a ajouté qu'après un séjour à Nice il ira à la rencontre du prince do Wied et lui présentera les hommages de ses compatriotes. Isinaïl Khemal bey estime qu'on ne doit pas craindre de complications tant que la Grèce continuera ses pourparlers a\ec les puissances: mais si les décisions des puissances ne sont pas exécutées, les Albanais repousseront l'ennemi du territoire de leur patrie. Dépêches diverses LES CHARBONNIERS DE LONDRES LONDRES, 28. — La grève des porteurs de charbon est presque terminée. LA BANQUE DU TESSIN BERNE, 27. — Les journaux suisses donnent les détails suivants sur l'arrestation de M. Stu1'-fel, président de la Banque nationale du Tes-sin, et sur celle de M. Bacilieri, directeur de la même banque: M. Stoffel avait déclaré il y a quelques jours à un journaliste que le capital-actions de la banque n'existait déjà, plus en 1890 et que les pertes dès ce moment étaient bien supérieures au capital-actions. Cette déclaration fut très commentée et l'autorité judiciaire voulut s'assurer de son exactitude. En conséquence M. Stoffel fut interrogé et c'est à la suite dp cet interrogatoire qu'il a été incarcéré. M. Bacilieri a été également arrêté après avoir été entendu par le juge d'instruction, on s'attend à de nouvelles arrestations pour aujourd'hui. Les membres du conseil d'administration et les reviseurs de la banque sont soumis à une étroite surveillance. Les journaux ajoutent que l'ambassadeur de (Chine à Pétersbourg, qui vient chaque année passer ses vacances à Lugano, avait déposé à la Banque cantonale, qu'il prenait pour un établissement officiel, une somme de 200,000 fr. La banque avait converti cette somme en obligations. L'ambassadeur aurait adressé une protestation au conseil fédéral de Suisse. LA FIERTE PATRIOTIQUE DES PAYSANS SUEDOIS STOCKHOLM, 27. — Un programme de constructions navales s'étendant sur les cinq prochaines années a été présenté hier soir au Riksdag par l'amiral Lindman. Ce programme prévoit une mise en chantier immédiate de trois cuirassés du type "Sverige", le navire actuellement en construction, ainsi que de deux contre-torpilleurs et de trois sous-marins.Le programme naval du gouvernement forme partie intégrante d'un plan général de réorganisation de la défense nationale, tant sur terre que sur mer, mais le gouvernement, s'il est prêt à renforcer la marine, hésiterait encore à prolonger le temps de service dans l'armée, et cela pour des raisons électorales. Cette hésitation n'est pas du goût des paysans suédois, habitués depuis Gustave Wasa'à exprimer hardiment leur opinion dans toutes les crises importantes que traverse le pays. En conséquence, ils ont décidé de marcher en masse sur Stockholm pour dire au roi qu'ils sont tout disposés à supporter le poids d'une augmentation des armements défensifs et qu'ils estiment que des m.esures dans ce sens doivent être prises sans retard. On croit que, le G février prochain, 20,000 paysans arriveront à Stockholm et iront présenter au roi et au premier ministre des pétitions exprimant leur résolution. LE GOUVERNEMENT DE PANAMA WASHINGTON, 27. — Le président Wilson a signé une ordonnance d'après laquelle le gouvernement permanent du canat de Panama fonctionnera à partir du 1er avril. Le colonel Goet-hals, ingénieur constructeur du canal, est nommé premier gouverneur civil. LE YACHT DE M. VANDERBILT LONDRES, 27. — Selon une dépêche par télégraphie sans fil le yacht "Warrior", appartenant à M. Vanderbilt, s'est échoué dans la région du cap Guatra, près de Savatrella. sur la côte de Colombie. Il se trouve dans une situation dangereuse. Parmi les hôtes de M. Vanderbilt se trouvent le due et la duchesse de Manchester et lord Falconer. PANAMA, 27. — Le vapeur "Frutera" a sauvé M. \anderbilt et ses hôtes, et.leS a déposés à bord du steamer "Almirante", en partance pour New-York.Le yacht est toujours échoué. L'équi*

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This item is a publication of the title Le matin belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1894 to 1974.

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