Le nouveau précurseur: journal du soir

1632 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1914, 01 June. Le nouveau précurseur: journal du soir. Seen on 26 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/804xg9g166/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Lundi 1 .Tuïn 1914 carats CEX'TIMÏ^ HOM année - X" ISS Le Nouveau Précurseur ABOisnsrEayrEisrTS ? ANVERS, un an 12.00 fr.; six mois 6.50 fr.; trois mois 3.50 fr. INTERIEUR, » 15.00 fr.; » 8.00 fr.; - 4.50 fr, HOLLANDE, . 33.00 fr.; » 16.00 fr.; - 8.00 fr. LUXEMBOURG, » 33.00 fr.; » 16.00 fr.; » 8.00 fr. UNION POSTALE, » 42.00 fr.; • 21.00 fr.; • 10.50 fr. Tout abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. ON S'ABONNE à Anver» au bureau du journal et dan» tous les bureaux des postes eu Belgique. JOURNAL DU SOIR minuits { îfiHÏSi». ». «<>» { 39, vieille bourse. - anvers. A.3sri<ro3sraEs ; Ordinaires, la petite ligne, fr. 0.30 i Réclames, la ligne. . , fr. 1.50 » 1 i< lignes . » 1.00 Faits divers, la ligne . . *2.50 Financières, la ligne . . » 0.50 I Chroniqbs Anvers . . . „ 3.00 Les ammites de l'étranger et de la Belgique sont reçues aussi par l'Agence Bavas, s, place (les Martyrs, à Bruuclles, S, Place de la Bourse, à Paris, et 20, High Llolborn, à Londres. Chronique anversoise Un jour de fête. — La foire. — Deux thèses. — Jadis et aujoud'hui. — Les grands bonnis* seurs. — «Berlin bei Nacht!» La Pentecôte c'est — et je ne vous fais pas l'injure de supposer que vous ne le savez pas, — c'est la fête du Saint-Esprit, ce parent pauvre et un peu à l'écart de la Sainte Trinité. En effet, on cite son nom en dernier lieu dans le signe de la croix; on ne lui attribue ni la création du monde, ni la rédemption de l'humanité. Son rôle s'est borné à l'opération assez mystérieuse que vint annoncer à la Vierge l'ange Gabriel; puis le jour même que commémore la fête d'hier, il a fait des apôtres des polyglottes, les traducteurs jurés étant hors "de prix à cette époque. On 11e représente même pas le saint Esprit sous des apparences humaines, comme les deux autres personnes de la Trinité: tantôt il nous apparaît sous les aspects d'une colombe, tantôt sous la forme de langues de feu... Ce doit être un modeste.Cependant, pour ceux qui se soucient moins d'approfondir de si troublants mystères, la Pentecôte nous ramène aussi la foire. Est-ce que cela existe encore? Cela existe, en dépit de tout. Il y a deux façons d'envisager la chose. D'une part: «la foire existera toujours parce qu'elle a le bon esprit de suivre la marche du progrès et de se moderniser. Les' carrousels doivent être de plus en plus luxueux, l'éclairage électrique plus abondant et plus féerique, les loges d'alimentation plus étincelantës. « Oui, mais la thèse opposée est tout aussi défendable:» .La foire ne peut continuer à exister si elle ne conserve pas son caractère propre et son originalité: Qu'on nous rende les baraques d'antan . avec leurs attractions naïves! Nous avons assez de cinémas en ville et nous sommes, toute l'année durant, éblouis par l'électricité: Vive le carrousel caduque où Margot a rigolé! Où notre enfance moyennant une «cens», connut toutes les joies des plus folles randonnées! Où nous trouvâmes des V<n°bel witj es» adhérents à du papier crasseux! Où...» « * * ... Et ainsi de suite. Voulez-vous croire que je ne suis pas loin d'admettre cette seconde thèse? La foire ne nous donne, en somme, que ce que nous voyons quotidiennement. Des figures en cire merveilleuses! emplissant les étalages des magasins de modes. Chaque jour nous apporte une deini-douzaine de films sensationnels. Les diseuses de bonne aventure opèrent un peu partout, prédisent à domicile,au milieu de leurs bouilleurs et de leurs baromètres infaillibles, de la santé et de l'amour.Les coins de rues possèdent presque tous une minuscule succursale des «salons» éclatants de glaces où trône Fritz, roi des pommes de terre... fritz auspi. Alors, quoi? Où est la parade de Gran-sart-Courtois, de Potel et de Figaro, dans laquelle il y avait encore un peu de l'esprit de Tabarin, de l'esprit de Debureau? Où est Clam, prince des bonnisseurs? Où donc la fière dompteuse Aouda, et la ballerine aux cheveux épars qui s'étalait sur le tréteau des Holden's et qui était menée par un ingénieux mécanisme? S'il est encore une loge devant laquelle des musiciens s'époumonnent, il se passe cette chose inconcevable, inadmissible,qu'ils s'accordent, qu'ils osent ne pas jouer faux, les misérables! L'Ane, qui, le premier, fit une omelette dans un chapeau, n'est plus. Je n'ai pas revu la Tentation de Saint-Antoine, dont le fameux compagnon avait une queue en étoupe qu'on faisait flamber à la fin de la représentation. J'ai vainement cherché les pitres enfarinés qui disent quelque chose qui vaille et qui, jadis, encaissaient des horions avec la plus étonnante sérénité. Les forains, jadis, connaissaient leur public. N'était-ce pas d'une belle science psychologique que de montrer, aux petites gens, cet «à la chaudière», où s'en allaient expier leurs méfaits tous ceux qui avaient exploité le pauvre monde? Le propriétaire de la loge prononçait lui-même le réquisitoire de chaque «prévenu»; et c'était avec des trépignements de joie que le populaire j voyait plonger à tout jamais dans la chau- 1 dière fatale l'avocat qui avait compté trop cher et le médecin qui avait prescrit une purge pour guérir un cor au pied... * * * On ne se fâchait même pas, à cette époque, de ne pas en avoir eu pour son argent. J'ai connu une baraque portant comme enseigne: «Berlin bei Nacht» — Berlin la nuit. Un avis mentionnait que seuls les adultes étaient admis. Les dits adultes, — et même ceux qui ne l'étaient pas tout à fait, s'imaginaient qu'ils allaient voir la vie nocturne d'une grande ville, les apaches, les fleurs de ruisseau, les restaurants de nuit et... les chambres à coucher avec des personnages dedans. Or, après avoir déboursé trois ou quatre sous, vous entriez dans une sorte de labyrinthe plongé dans l'obscurité la plus opaque. C'est à tâtons qu'il vous fallait chercher une issue, laquelle, alors nous conduisait dans une buvette où la consommation était obligatoire. Bien entendu,ceux qui avaient été pris de la sorte ne racontaient pas leur mésaventure aux autres: ils prétendaient, au contraire, avoir vu des choses... émoustillantes. Reste à savoir si la loge n'était pas fréquentée aussi par des jeunes gens de sexe différent qui trouvaient cette obscurité toute naturelle, et qui recherchaient, au milieu du brouhaha forain, un peu d'isolement pour abriter leurs caresses...Pl«ITe MARZERELLE. Au Deliors FRANCE La situation ministérielle Les ministres sont convoqués ce matin a dix heures et demie au ministère des affaires étrangères à un conseil de cabinet sous la présidence de M. Gaston Doumergue. C'est dans ce conseil que sera réglée définitivement la question ministérielle. Mais dès maintenant on peut considérer comme à peu près certain que la solution qui prévaudra sera la retraite de M. Doumergue entraînant celle du cabinet tout entier. Dans les conférences qu'il a eues depuis plusieurs jours, tant avec ses collègues du ministère, qu'avec divers, membres du Parlement, M. Doumergue, malgré la réserve qu'il tenait à observer, a néanmoins laissé pressentir son désir de retraite et les motifs qui l'inspirent. M. Doumergue considère que la tâche qu il avait acceptée il y a six mois de remplir est aujourd'hui accomplie. Il a groupé une majorité autour d'un programme dont la réalisation a commencé dans la Chambre qui disparaît. Le pays, suivant M. Doumergue, a par les élections des 26 avril et 10 mai, donné son approbation à. ce programme et a même , renforcé le nombre de ses partisans. ; Aujourd'hui, il n'y a qu'à poursuivre dans la Chambre nouvelle la suite de cette tâche; mais pour cette œuvre, M. Doumergue estime qu'il est préférable d'avoir recours à un homme nouveau. Quant à lui, en rentrant dans le 1 rang, il continuera à se consacrer à. son parti et à sa cause et î\ leur donner tous ses efforts et tout son dévouement. Il paraît peu probable qu'on puisse arriver à dissuader M. Doumergue, dont la décision semble bien arrêtée. Le président du conseil, au cours de ses entretiens, a même été amené à indiquer que la tâche de constituer le nou- ; veau cabinet pourrait être confiée à M. Viviani, dont il recommandera le nom, s'il est appelé à donner son avis. Celle-ci aboutirait assez rapidement à former un cabinet. On prétend que MM. Malvy et Noulens feraient vraisemblablement partie de la nouvelle combinaison. On ajoute qu'il se pourrait également que M. Viviani offrit le portefeuille des affaires étrangères à M. Léon Bourgeois, celui de la guerre à M. Delcassé.et qu'en outre, M. Viviani fit appel au . concours de M. de 'Monzie, député du Lot. ALLEMAGNE Hansi en liberté Le dessinateur Hansi, actuellement en prison sous l'inculpation de haute trahison, et qui - allait être déféré -à la cour suprême de Leipzig, sera remis en,, liberté mardi, sous caution de 20,000 mark. Les grandes manœuvres Les manœuvres allemandes auront cette année une importance et une extension exceptionnelles. «On veut, dit la «Gazette berlinoise de Mi-di», se rapprocher encore j)lus que les années précédentes de la réalité, c'est-à-dire de ce que seraient les choses en cas de guerre. Il est permis en outre de supposer que l'Allemagne se propose, en convoquant un si grand nombre de réservistes, de répondre aux mesures prises provisoirement par la Russie. Quoi qu'il en soit, outre les manœuvres impériales et les manœuvres de corps d'armée ordinaires, il sera exécuté des manœuvres de corps contre corps sous la direction des inspecteurs généraux d'armee. Huit corps d'armées prussiens exécuteront des manœuvres de ce genre. Le corps de la garde contre le 2e, le 1er contre le 20e, le 14e contre le 13e, le 16e contre le 28e, plus deux corps saxons. D'autres manœuvres de corps d'armée contre ennemi figuré seront exécutées- par les 4e, 8e, 9e, lie et 18e corps, dont trois, les 8e, lie et 18e prennent part, en outre, aux manœuvres impériales. Des marches de guerre sont prévues pour toutes ces manœuvres et les troupes ne seront pas transportées par chemin de fer là ou la chose sera possible pour se rendre sur le théâtre des opérations. Sept divisions de cavalerie exécuteront avec les grandes manœuvres des exercices de combat et d'exploration. Il sera formé des corps de cavalerie. Des manœuvres de siège auront lieu sous la direction des inspecteurs des services de pionniers sur l'Elbe et dans le territoire des 15e et 5e corps». ALBANIE Le secours étranger Turkhan pacha, qui garde la présidence du second cabinet albanais, renouvelle aux puissances la demande de contingents internationaux à Durazzo. Cette demande est inégalement accueillie; la majorité des puissances témoigne d'une réserve logique à l'égard de toute intervention armée en Albanie. Et la réclamation du gouvernement de Durazzo ne paraît devoir obtenir qu'une satisfaction strictement limitée. Les puissances, à l'exception de la Russie qui a toutefois approuvé leur initiative) maintiennent à Scutari un corps international d'un millier d'hommes dont la mission — plus symbolique que militaire — est d'affirmer le respect nécessaire des décisions de l'Europe.En fait, le service de cette garnison se réduit à assurer la-garde éventuelle de la commission internationale de contrôle qui n'a, d'ailleurs, jamais été l'objet d'aucune menace. Mais il doit être nettement entendu que l'éventuel détachement à Durazzo de quelquès compagnies garde un caractère limitatif et temporaire. La faiblesse numérique des contingents exclut d'ailleurs toute hypothèse d'une action quelconque dont la majorité des puissances ne veut admettre les risques multiples. L'Europe ne peut fournir au prince d'Albanie que des factionnaires dont la parade lui permette d'élaborer en sécurité la politique al-' banaise qu'attend l'Albanie. La flotte autrichienne L'escadre autrichienne est arrivée samedi à Valona. MEXIQUE Le général Huerta 1 D'après les informations qui arrivent de Mexico, le président Huerta serait redevenu hostile à un arrangement pacifique. Le débarquement des munitions qui lui ont été adressées d'Europe, à bord d'un steamer allemand lui ont rendu confiance. On estime toutefois que ses ressources financières sont de plus en plus précaires, et qu'il ne saurait contrecarrer longtemps encore l'œuvre des médiateurs à Niagara-Falls. INDES ANGLAISES Nationalisme meurtrier Le correspondant du «Daily Telegrap.h» de Londres, à Calcutta annonce qu'au cours du procès qui a commencé récemment à Delhi pour juger les auteurs d'un attentat dirigé, l'année dernière, contre M. Gordon, avocat de la Couronne, M. Ross Alston a donné lecture d'une brochure qui circulait dans les milieux révolutionnaires et qu'il a qualifiée de «diabolique».Cette brochure est un traité sur les poisons et elle recommande l'usage de certains d'entre eux pour les crimes politiques, car ils ne laissent pas de traces. Les révolutionnaires sont .mis en garde contre l'usage de l'arsenic, qui occasionne beaucoup de troubles et est facilement découvert, L'auteur de ce «manuel» émet l'idée que les Européens doivent être empoisonnés par des Hindous déguisés en tireurs de punkah, et il décrit aussi la manière de les tuer,, en répandant au moyen d'une pompe des gaz empoisonnés dans léur chambre à coucher. BANQUE D'ANVERS (SOCIÉTÉ ANONYME) Longue rn.© iVenve, -5 Situation au 31 Mai 1914 ACTIF Immobilisé : Nouvel immeuble et coffres-forts fr. 1,577,848,52 Réalisable : Caisse » 5,739,097.03 Portefeuille d'effets » 47,171,694.90 Fonds publics » 9,373,840.23 Reports et Prêts sur fonds publics..... » 23,350,661.^6 Comptes courants, banquiers » 10,007,043.27 » » clients » 34,739,929.53 » » d'acceptations » 38,105,621.97 Dépôts de garantie «108,309,521.51 » volontaires » 23,311,45V.— Comptes divers » 414,116.29 Total fr. 302,101,427.11 PASbIF Envers la Société : Capital social fr. 25,000,000.— Réserves : antérieures a la loi au 1»" septembre 1913 » 20,024,678.84 Réserves : postérieures à la loi du 1" septembre 1913 m 155,321.64 Envers les tiers : Effets a payer » 39,234,674,06 Comptes courants, banquiers » 33,556,269.— Comptes courants, clients » 50,157,309.08 Déposants (garanties et dépôts libres).. *131,620,973.51 Comptes divers » 2,352,200.98 Total fr.302,101,427.11 Le Directeur, Un Administrateur, E. W. MÀRSILY. M. GEVERS. Nouvelles de l'Étranger M. Caillaux blessé dans un accident d'auto M. Caillaux a été victime, dans la soirée de dimanche d'un accident d'auto. La voiture de l'ancien ministre venait de quitten. la prison de Saint-Lazare, où i1 avait passé une partie de l'après-midi avec Mme Caillaux, lorsqu'elle entra en collision avec un taxi. Les vitres de la voiture de M. Caillaux furent brisées et l'ancien ministre très légèrement blessé à la figure et aux mains. M. Caillaux fut conduit à un hôpital voisin où il fut pansé. Il regagna ensuite son domicile. Le ballon d'André Les autorités de Yakoutsk, dans la Sibérie orientale, déclarent qu'elles ne savent rien de la découverte de squelettes humains et de restes d'un ballon, qu'on disait être les vestiges de l'expédition polaire aéronautique d'André. Un navire broyé par les glaces Le «Carluk», le principal navire de l'expédition polaire Stefanson, fut emporté par les glaces, en septembre dernier, aux environs de Point Barrow, et disparut. Depuis on n'avait plus reçu aucune nouvelle du bâitment et on avait sur son sort les plus vives inquiétudes. Or, on mande de New-York qu'on vient de recevoir de Saint-Michel, dans l'Alaska, la dépêche suivante: « Le «Carluk» a été broyé par les glaces, en janvier à 60 miles de l'île Herald. Le capitaine Bartlett, qui commandait le «Carluk», est arrivé ici, hier soir, à bord de la chaloupe «Herman» et prend actuellement des dispositions pour porter secours à l'équipage, qui est resté sur l'île Wrangell. Cet équipage se compose de treize hommes et de cinq Esquimaux. Le «Carluk» avait à bord pour trois ans de vivres, aussi les nauffragés sont-ils sans doute abondamment pourvus de provisions. Un aviateur désespéré Un jeune homme, possesseur d'une grosse fortune M. Arthur Stampach, qui s'est fait connaître comme champion aviateur, vient d'être trouvé mort dans son appartement, à Trumau (Austriche). Avant de mourir, il a écrit une lettre dans laquelle il déclare avoir mis fin à ses jours et expose leg motifs de son acte de désespoir. Il était, dit-il, atteint d'une affection cardiaque et pour cette raison le médecin lui avait interdit de monter en aéroplane. Il n'a pu se faire a l'idée de renoncer à sa carrière d'aviateur et c'est pour cela qu'il s'est donné la mort. M. Roosevelt en Europe M. Roosevelt s'est embarqué pour l'Europe sur l'«01ympic». Il vient en Espagne pour assister au mariage de son fils M. Kermit Roosevelt avec miss Willard, fille de l'ambassadeur des Etats-Unis à Madrid. M. Kermit Roosevelt a été présenté hier par son futur beau-père au roi Alphonse. M. Roosevelt débarquera à Cobourg. Avant de quitter New-York, il a fait une déclaration dans laquelle il attaque la politique du président Wilson. Il dit que lorsqu'il retournera en Amérique, il jouera un rôle très actif dans la campagne politique de l'Etat de New-York, et ajoute que le temps est venu de nettoyer la maison. Un monument à Villiers de l'Isle-Adam Samedi, on a inauguré à Saint Brieuc, un monument à Villiers de l'Isle-Adam. Le bustè dè l'écrivain; en marbre blanc, dû au ciseau du sculpteur Elie Legoff, se dresse maintenant sur la Grande-Promenade; il est l'image fidèle et quand même émouvante du disparu qui n'oublia jamais sa ville natale; c'est bien le front puissant du père d'Axel, sa chevelure broussaileuse, sa moustache et sa mouche courbées; son visage intelligent et rêveur.La fête, après les discours d'usage, s'est terminée par un concert et un banquet, un bal populaire et une retraite aux flambeaux. Qu'eût dit le poète, en voyant une telle foule autour de son image? Il eût peut-être raillé doucement les «chers indifférents» de leur fougue, mais il en eût été sans doute ému. La grève des charbonniers à Bordeaux La grève des charbonniers continue et la surveillance dès chantiers est assurée par des agents. Une. querelle ayant éclaté entre grévistes et non grévistes, quai de Brazza, on dut séparer les combattant, et l'un d'eux, Fer-nand Paris, charbonnier, fut trouvé porteur d'un revolver chargé. Questionné sur la provenance de son arme Paris a déclaré qu'étant venu de Cognac pour remplacer les grévistes, il s'était muni de cette arme pour se défendre en cas de conflit, La peste à Dakar Le paquebot «Gallia», arrivé hier à Bordeaux, n'a pu toucher Dakar, le port étant en quarantaine par suite de la peste. D'après un radio-télégramme parvenu à bord, l'épidémie serait grave: elle est combattue „ avec la plus grande énergie. C'est par centaines que sont brûlées les casés des indigènes. Les cas seraient très nombreux parmi les noirs. NOS ÉCHOS Un monument à Léopold II Le Moniteur jmblie, en tête de ses colonnes, l'appel suivant: A nos concitoyens, Lorsque le roi Léopold 1er mourut, en 1865, une souscription nationale fut aussitôt organisée dans le pays, en vue d'élever un monument au premier souverain de la Belgique indépendante. Nous avons cru répondre aux vœux- de nos compatriotes, en organisant une souscription semblable en vue d'ériger un monument à la mémoire du' roi Léopold II. • S. M. le roi a daigné approuver notre initiative et l'a encouragée par un don généreux.Pendant trente-cinq années, la Belgique a pris, sous la direction de Léopold II, et grâce aux persévérants efforts de son génie clairvoyant, un essor sans précédent dans tous les domaines. Elle s'est fortifiée à l'intérieur et à l'extérieur. Elle s'est agrandie dune colonie magnifique. La Belgique se doit a elle-même de perpétuer par un monument impérisable le témoignage de sa gratitude envers ce grand roi et ce grand citoyen. i\ous nous adressons à tous nos compatriotes, sans distinction aucune, pour qu'ils nous aident par une contribution, quelque minime fût-elle, à édifier ce monument. Cet appel est signé par les présidents et vice-présidents d'honneur et par les membres effectifs du comité d'initiative. Les présidents d'honneur sont le cardinal Mercier et les ministres en fonction Les vice-présidents d'honneur sont ies ministres d'Etat, le premier président et le procureur général près la cour de cassation.Les présidents effectifs sont les présidents du Sénat et de la Chambre des représentants.Parmi les membres du comité, rangés par ordre alphabétique; citons les Anver-sois MM. Corty, président de la Chambre de commerce; de Bom, président de la Société royale d'Harmonie; Fred. Delvaux, député; De Vos, bourgmestre; De Vriendtl président de l'Académie royale des Sciences, Lettres et Beaux-Arts; le lieutenant-général Dufour; L. Franck, député; le lieutenant-général Heimburger; Alfred Oster- rieth, président de la Société royale de Zoologie; L. Strauss, président du Conseil supérieur de l'Industrie et du Commerce, et le baron van de Werve et de Schilde, gouverneur de la province. * * * La foire est ouverte Hélas, oui, elle s'est ouverte,gémissent les grincheux parmi lesquels nombre d'habitants de l'avenue du Commerce, — ceux qui ne font pas métier de verser à. boire à leurs contemporains plus ou moins assoiffés.Bravo, crient les autres, ceux qui aiment la foire avec ses bruits assourdissants, ses relents de graisse fondue, ses sonneries de cloches, ses détonations de carabines, ses cris de pitres, ses cacaphonies d'orgues, de clairons, de tambours, d'orchestrions, de cymbales, son vacarme étourdissant de carrousels, de tables tournantes, de rail-ways américains, tout ce boucan infernal qui rend fou et qui continue à exercer son irrésistible attirance sur des milliers et des milliers d'individus, jeunes et vieux, lesquels ne viveraient plus heureux si les foires venaient à disparaître complètement de nos moeurs. Et c'est par milliers qu'ils ont assisté à l'ouverture et au premier dimanche de cette foire de Pentecôte, les amateurs de pommes frites, de boules, de choux, de gauffres, de nougat, de glace, les fervents de carrousels, des hippodromes, les clients dés clairvoyantes, des musées d'anatomie, les 'habitués des baraques de lutteurs, de théâtres de singes ou de puces, les admirateurs de la femme colosse ou à barbe, du veau à deux têtes et à bras d'enfant, de toutes ces choses brillantes, étincelantes et factices autour desquelles flotte un nuage de poussière dans un relent de friture. Hier surtout, les visiteurs étaient légion au champ de foire, car alors que, les An-versois, profitant de cette belle journée ! après tant de pluie, s'étaient empressés de fuir à la campagne ou à la mer, la cam-! gne, elle, avait déversé tous ses habitants sur la Ville qui en regorgeait. Aussi, l'après-midi et l'avant-soirée . s'écrasait-on sur les boulevards et à l'avenue De Keyser, et nos concitoyens qui avaient été forcés de rester intra muros, étaient heureux de voir tomber le. soir, la petite drache, qui, chassant poussière et paysans, leur permit de respirer un peu d'air frais à la terrasse des cafés. Aussi, vers dix heures, l'avenue De Kev-; ser avait repris son aspect de tous les di-I manches et l'on ne se doutait même plus que, là-bas, à l'avenue du Commerce, les | mille feux attiraient toujours la foule. Que manquait-il donc pour enlever à no-■ tre principale artère son air de kermesse? Les orgues de barbarie... * * * Journalistes allemands à Anvers Hier sont arrivés par le steamer «Dur-ham Castle», venant de Londres, une vingtaine de journalistes allemands en vovace d'études. Parmi ces visiteurs se trouvent plusieurs sommités de la presse allemande, tels MM. Max Schumm, rédacteur en chef du Hamburger Correspondent; Adolf Rey, du Lu-becker Anzieger; Wilhelm Leda, des Hamburger Nachrichten; Ernest Posselt, du Hamburger Fremdenblatt; Seigel, de la , Hamburgische Bôrscnhalle; J. Harves, de la Weser Zeitung de Brème; M. Schafer, du Bostocker Anzeiger; le Dr Jockosski, de Rostock; Schweder, de Berlin; le Dr Dam-mert Koenig, de Berlin; C. W. Neumann, des Neueste Nachrichten de Kiel, etc. Ces messieurs n'ont pas perdu leur première journée à Anvers, car outre le port, I — sur lequel ils ne tarissent pas d'éloges! j — ils ont visité nos principaux monuments publics. Aujourd'hui, la visite des excursionnistes revêtait un Caractère plus officiel. M. Ilenrion, président de la section An-vers-Limbourg de l'Association de la pressa belge, étant au Congrès de Liège, ce sont nos confrères MM. Claes, Yourg et Jaspaers qui ont reçu au nom des journalistes an-versois, les rédacteurs allemands et leur ont souhaité la bienvenue à Anvers. Ils les ont conduits à l'hôtel de ville où, à midi, ils furent reçus par M. le bourgmestre De Vos. M. Claes présenta nos hôtes aux édiles et M. le bourgmestre exprima tout le plaisir Feuilleton du «Nouveau Précurseur» 27 • LA PLUS FORTE UliiUU PAR Rob<îi*t 8AII%VILLE Nus et rabougris comme tous ces arbres bretons que sans cesse flagellent lss'bises [le l'océan, il s'allongent vers un antique mesnil qui s'élève à l'orée d'une vaste lande.C'est le château de la Rochebriant. A sa première vue il serait difficile d établir la date de sa construction. Flanquée sur les quatre angles de tourelles poivrières, sa façade pourtant est une lourde bâtisse où la briqfîe et la pierre, alternant, dénoncent l'époque d'Henri IV et îeg dernières convulsions de la Ligue dans le duché de Bretagne. A l'époque où commence notre récit, ce château était habité par le général marquis René de la Rochebriant. C'était en ces jours-là un grand vieillard septuagénaire. , . . Maigre, sec, de large carrure, le teint brouillé et comme terni par la poudre à canon, les yeux clairs, le regard incisif et scrutateur, el général René — ainsi qu'on 1 appelait dans le pays — portait allègrement ses soixante-douze printemps. Depuis neuf années il avait pris sa retraite comme général de brigade . D'aucuns, parmi les «nobles» du voisinage, prétendaient que le vieux soldat aurait dû porter les trois étoiles et que le titre de général de division aurait été bien dû à ses actions d'éclat. De fait, ses service étaient magnifiques. Tour à tour on l'avait ' vu, capitaine de zouaves à l'assaut de Zaatcha, chef de bataillon en Crimée, colonel à Solférino. Très vaillant sur le champ de bataille, mais dur dans le service, inflexible sur la discipine, il avait été peu aimé de ses hommes.Ils l'estimaient pourtant, parce qu'ils le trouvaient juste. Le soldat français porte toujours en son cœur un idéal de justice. Aux dernières années de l'Empire, il avait été placé au cadre de réserve. En d'autres termes, il s'était senti «fendre l'oreille». — Trop de blessures, incapable désormais de servir utilement avait déclaré le ministre de la guerre. On ne peut faire de Rochebriant un général de division. Une histoire de coterie, évidemment, car malgré son «trop de blessures», deux ans plus tard, le «marquis René» avait serVi plus utilement. Au lendemain du désastre de Sedan, il s'était enrôlé comme simple franc-tireur, et durant les trois mois de l'effroyable hiver de 1871, tantôt couchant dans la boue, rampant sous bois ou se glissant jusqu'aux bivouacs, il n'avait cessé de faire le coup de feu et d'abattre le uhlan. i A la paix, il était rentré dans son château avec quelques rhumatismes de plus et quelques illusions de moins. Maintenant il s'ennuyait. 1 Homme avant tout d'action, fort peu ima-ginatif, artistique ou littéraire encore : moins, il occupait les dernières journées de sa vie à faire va-loir l'aride et ingrat do^ • maine que lui avaient légué ses aïeux. Levé dès cinq heures du matin, l'été comme l'hiver, rasé de frais, sanglé dans une redingote où s'épanouissait une rosette de la Légion d'honneur, il courait toute la ma : tinée ses champs et tses fermes, surveillani semailles ou moissons grondant sans cesse, jamais satisfait. Charitable néanmoins et compatissant. Lorsque dans une closerie, il venait de découvrir quelque misère, aussitôt il avait la mains à la poche pour la secourir. Jamais un indigent du pays n'avait vainement recouru à sa générosité. Oui, mais de quel air bourru il savait prodiguer ses bienfaits! Les mots d'imbécile, de fénéant, d'ivrogne accompagnaient" ses dons. L'imbécile ou l'ivrogne oubliait vite l'aumône pour ne se souvenir que de l'injure. Ainsi se passait chacune de ses journées. Le soir, il avait toujours quelqu'un à sa table, tantôt quelque gentillàtre du voisinage, tantôt, et le plus souvent, M. Ambroi-se Logoannec, le curé de la paroisse. On mangeait bien, on buvait sec, on discutait ferme. Au sortir de la table, c'étaient d'interminables parties de dominos, de dames ou d'échecs. M. le marquis n'aimait pas à perdre, et quand un tel malheur lui arrivait; tous les bons vieux jurons d'Afrique s'échappaient de ses lèvres, tandis qu'épouvanté M. le curé courait -décrociicr son chapeau pour s'esquiver au plus vite. Dès dix heures, M. de la Rochebriant rentrait dans sa chambre. Là, son domestique et ancien ordonnance, Marius Romagnoul, — un grand gaillard à l'œil vif, aux traits accentués, natif des environs de Marseille, — disposait une large table sur laquelle il plaçait une lampe, un encrier, des plumes" et un registre, Çelti fait, il esquissait le salut militaire et respectueusement: — Bonne nuit, mon général. — Va te coucher, vieux «brisquard«, et lève-toi plus tôt demain. J'entends qu'on soit debout au château dès quatre heures. Compris? Tourne les talons. En son fond et tréfond il raffolait de son vieux ((brisquard», parfait ivrogne, d'ailleurs musard et vantard, qui lui avait sauvé la vie. Resté seul, M. le marquis allumait un cigare, se renversait la tète dans un fauteuil et là, tout en regardant les bleuâtres spirales de sa fumée, s'absorbait dans une méditation. Tout à coup, il se levait, se penchait -sur le registre, saisissait une plume et se mettait à griffonner. M. le général marquis de la Rochebriant écrivait ses mémoires. L'idée lui était venue en etfet de •» fr sembler ses souvenirs sur ses campagnes passées et de noter ses impressions. Ah! dame, il se proposait bien de dire la vérité, la vérité tout entière et de faire connaître en leurs petitesses certains grands hommes, maréchaux, généraux et ministres. Certes, le livre vengeur serait appelé à faire scandale; on trouverait donc un éditeur.Or, ce soir-là, le 15 juin 1875, le nouveau ! Saint-Simon, étendu dans sa causeuse'/ paraissait perplexe. Le registre était ouvert et môme la f âge à moitié écrite. Mais certaine phrase s'était interrompue au beau milieu. — Voyons, grommelait le général à mi-voix, à quelle époque ai-je présidé ce conseil de guerre? C'était à Constantine, et j'étais encore lieutenant-colonel. Donc, ce devait être en 1856 au plus tard, mais quel mois? Du diable si je m'en souviens!. Il faut pourtant que je sache. Il allongea la main vers le cordon de son-nerie et l'agita. Un moment après, Marius Romagnoul arrivait à ses ordres. Viens ici, lui dit le marquis, et tâche de te souvenir, si l'eau-de-vie ne t'a pas fait perdre la mémoire. — Me souvenir, mon général? i albutia le Provençal, roulant des yeux et faisant vibrer les r. — A quelle époque exacte a-t-on fusillé le nommé Roger Bartel? — Le 3 mars 1856, à six heures du nia-tin, riposta sans hésiter l'ordonnance. — Comment le sais-tu? — J'étais du peloton d'exécution. — Ah!... Est-il bien mort ce cadet-là? — Cela dépend, une bonne pratique. Il nous a demandé une pipe de tabac, disant qu'il voulait avoir une bouffarde dans la gueule... quand on l'enverrait ad patras. On lui a refusé. Alors il a crié... ahl ma foi, je n'ose répéter le mot qu'il a crié. — Répète. — Eh bien! sauf votre respect, il a crié: «Zut pour la Rochebriant, on me vengera!»— Ah! oui,' sais! Sa gredine de mère qui a voulu m'assassiner. Mais j'avais ouvert l'œil. Qu'est-elle devenue celle-là? — Je l'ignore, mon général. — Tu ne sais jamais rien. Va te coucher, vieil idiot! Lorsque la porte se fut renfermée sur Marius Romagnoul, le général voulut se remettre à son travail. Il s'assit devant la" table et, prenant une plume, commença d'écrire; (.Ce fut au mois de mars 1856 que pour » la première fois je fus appelé à la prési-• « dence d'un conseil de guerre, » Une affaire des plus graves devait êtra » jugée. » Un mauvais drôle,déj^, condamné com-» me voleur par la justice de son pays et » soldat au bataillon d'Afrique, était accu-» sé d'avoir assassiné un de ses supérieurs. » Il se nommait Roger Bartel...» Brusquement sa main s'arrêta; il repoussa le registre. Roger Bartel, fit-il en se croisant les bras. Le père était alors lui-même dans uns prison centrale, mais la mère existait, une malheureuse paysanne, probablement sans ressources. Ce fils était sans doute son unique soutien.Nous l'avons condamné à mort. Impossible de faire autrement. C'était notre devoir. Pourquoi donc cette condamnation a-t-elle toujours pesé si lourdement sur ma conscience? Il se leva et se mit à arpenter la chambre, signe chez lui d'une grande perturbation morale. — On me vengera! a crié, avant mourir le condamné. Cette menace m'a porté malheur. Et je sens comme un haine posthume qui me poursuit par-delà la tombe! Il se laissa retomber sur son fauteuil. Puis, appuyant la tête dans ses mains: — J'ai fait pleurer le cœur d'une mère... Pourquoi donc le mien pleure-t-i; si souvent?...Mon fils, mon fils!... En Algérie, tous ces thalebs avec lesquels j'ai souvent conversé ne connaissent qu'une justice divine: le talion. Est-ce qu'à moi aussi la justice immanente voudrait appliquer cette loi du talion? — Mon fils?... reprit-il avec angoisse, un incapable et un vicieux!

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Le nouveau précurseur: journal du soir belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1902 to 1914.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods