Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 11 March. Le nouveau précurseur: journal du soir. Seen on 26 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/6t0gt5g675/
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^ ^ ÏM*S ji.i^ GirVQ CE\TFME8 80 année - I\0 yo Le Nouveau Précurseur AsoisnsrEnvnEnsrTS - ANVERS. un an 12-00 fr.; six mois 6.B0 fr.; trois mois S.50 fr. INTERIEUR, - 15.00 fr.; » 8.00fr.; » 4.50 fr. HOLLANDE, » 33.00 fr.; • 16.00 fr.j » 8.00 fr. LUXEMBOURG, » 32.00 fr.; » 16.00 fr.; » 8.00 fr. UNION POSTALE, » 42.00 fr.; » 81.00 fr- . 10.60 fr. Tout «bonnement, 30 poursuit Jusqu a rerus lormei. ON S'ABONNE à Anvers au bureau du journal et dans tous lea bureaux des postes en Belgique. JOURNAL DU SOIR TWPIMÏS { ÎSSSSiu.,, *• { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. A.isn>roisrcrE « - Ordinaiusc, 1apétitêligne. fr. 0.30 ! RÉCLAJuufi, la ligne. . . fr. 1.50 » 1 à 4 lignes . » 1.00 I Faits divkrs, In ligne. . » 2.50 Financiéms, la ligne . . » 0.50 I Chromiqwb Anvers . . . » 3.00 Lêe OHHOKC4S de l'étrat^er et de la Belgique sont reçues aussi par l'Agence ITavas, 8, place des Martyrs, à BrucoslUs, fi, Placé de la Bourse, à Paris, et 201 High Holborn, à Londres. Dehors ANGLETERRE Vers l'accord sur le Home rulo l'opinion générale, dans les couloirs de 1: .k,mhre des communes, est qu'à la suite de la Espion de lundi, un grand progrès a été fail 3, solution de la question irlandaise, qu'ur Erd est Intervenu et qu'il n'y a plus aucur î..»»r dp. mierre civile. Les Lords révolutionnaires M loi sur le contingent annuelle en Angleterre comme chez nous, expire le 30 avril pro- ''fiénéralement la Chambre des lords vote la Ini automatiquement. Mais on assure que cer-",ns des plus fanatiques pairs sont décidés à S d'un statagème pour embarrasser le gouvernement. Il parait qu'ils proposeront d'insérer dans le ..Military Act" un amendement interdisant l'usage des forces de la Couronne Mitre l'Ulster. Pareil amendement serait naturellement rejeté par le gouvernement. Si les «rds insistaient, le gouvernement serait lé-calement incapable eje maintenir la loi et l'arme cesserait légalement d'exister Il est à peine croyable que la Chambre des lords ait recours il cette extrémité. Ce serait un acte de folie. .. . . Et cependant on discute la question dans les cercles politiques anglais. Le cabinet lui-même aurait envisagé la posibilité d'un coup de têfe des lords et il agirait éventuellement avec raoidité et décision. FRANCE L'appréciation de la presse Dans la plupart des journaux on montre beaucoup de satisfaction de ce que Doumergue n'ait pas parlé de l'entente franco-allemande concernant la ligne de Bagdad ni en général des relations franco-allemande. Voilà, disent les journaux parisiens, la réponse du ministre à la campagne anti-russe de la presse allemande. Les déclarations du Ministre-Président montent, suivant l'officieux ,.Rappel", que la France a des intentions pacifiques. Gomme la Chambre a été unanime à approuver les déclarations de M. Doumergue, on peut conclure qu'aucun Français n'approuve une polémique qui tendrait à faire surgir des difficultés entre les grandes puissances. L'„Aurore" dit que le point de vue auquel s'est placé M. Doumergue, est réellement celui de toute le France; arriver avec les alliés à une politique de paix dans toute l'Europe. La partie du discours' du ministre dans laquelle 11 dit que la France mârche en parfaite communauté de sentiments avec la Russie montre en même temps à la presse allemande qu'on désapprouve la campagne anti-russe. „L'Action", fait remarquer que le Président ' du Cabinet a eu des paroles très bienveillantes pour l'Autrïche-Hongrie èt l'Italie, mais qu'il n'a pas nommé l'Allemagne et pourtant U en aurait eu une belle occasion en disant un mot par prôtérition des négociations concernant la ligne de Bagdad ou de l'accord Anglo-Allemand en Afrique. ,,L'Action" dit que le ministre s'est laissé guider exclusivement par l'attitude. Injustifiée de la presse allemande à l'égard de la Russie. La France et le Vatican Dans la discussion du budget des affaires étrangères, M. François Deloncle, d'abord, M. Denys-Gochin, ensuite; ont demandé le rétablissement des relations diplomatiques avec le Vatican, en se basant sur le rôle qu'ils attribuent au Saint Siège en Orient et en Extrême Orient. L'abbé Lemire L'abbé Lemire a annoncé lundi soir officiellement, dans une réunion, qu'il représenterait sa candidature. Il a ajouté que son élection devait être une élection exemplaire et triomphale, qu'elle devait faire triompher les trois causes suivantes: ..Fidélité, libéralisme, républicanisme".En outre, l'abbé Lemire s'est déclaré partisan de l'impôt sur le revenu. U R. P. au Sénat » Hier sur la proposition du rapporteur de la commissionJispéciaj^, le Sénat par 173 voix contre 83 a maintenu le texte qu'il a voté an-(érieuremUi1 en ce qui concerne la Réforme . électorale, ' Un dl3cours de M. Doumergue A la Chambre des députés le chef du cabinet, M. Doumergue, ministre |les affaires 'étrangères, a prononcé un grand discours sur la situation internationale. Il a été vivement applaudi, non seulement à gauche, mais aussi sur d'autres bancs de la Chambre. C'est une complète revue de la situation politique. Ce discours peut se résumer ainsi: partout la politique de la France a eu pour but la paix en rétablissant , en reformant môme d'îs fois l'union et l'accord. Telle a été sa politique dans les Balkans, en Extrême Orient et en Afrique. La France a été puissamment aidée dans son rôle pacifiste par la Russie et l'Angleterre; pai-tout elle a contribué à maintenir la paix. , Nous pouvons, dit-il, émettre l'espoir que cette paix prévaudra sur les menées des fauteurs de troubles." La France veut la paix qui lui est nécessaire pour son développement économique et social, mais cette .volonté est accompagnée de celle de ne rien sacrifier des intérêts matériels et moraux que la Fcanoe a par le monde.C'est, en entier accord avec ses alliés et ses amis que la France poursuit sa politique au grand jour, loyalement. Elle est résolue à garder dans le monde la place due à son passé glorieux et au labeur de ses enfants. Elle s'appuie donc sur une armée et une marine fortes, non pas qu'elle menace quiconque, mais parce qu'elle entend veiller à sa sauvegarde et défendre les idées de justice et de liberté. ALLEMAGNE En Alsace-Lorraine La deuxième chambre du parlement d'Alsace-» Lorraine, à l'occasion de la troisième lecture du budget, a ouvert mardi après-midi la discussion sur la politique générale. Dés députés de tous lés partis ont préconisé une politique plus favorable pour la population et surtout plus affranchie de l'influence militaire.M. de Roedern, le nouveau sècrétaire d'Etat, prend la parole. Il affirme, sans pouvoir faire une déclaration gouvernementale, qu'il sauvegardera les,intérêts des associations lorraines en dissipant leurs inquiétudes". Enfin, il 'sera avec le peuple dans sa défense contre l'acrimonie d'outre Rhin. Le secrétaire d'Etat recueille les'"bravos des députés en affirmant qu'il s'est toujours efforcé de redresser certaines erreurs de Berlin.M. de Roederen déclare ensuite qu'au cours de la deuxième lecture du budget, il a pu reconnaître le bien fondé de beaucoup de vœux exprimés par les députés. Il fera son possible' pour les réaliser. Il est d'avis que le gouvernement pourra agiï d'accord avec la Chambre et travailler avec elle. Il dit que le gouvernement s'est mis en rapport avec les milieux militaires compétents pour élucider les informations parues clans les journaux de l'Allemagne du-Nord relativement à des attaques contre les militaires. D'après enquête, les informations en question seraient inexactes. Dans les grandes questions politiques" générales il n'y a -pas lieu de s'attendre avec le chancelier de l"émpire à des divergences de vues sérieuses à la Chambre des seigneurs, mais il pourrait bien y en avoir pour les questions économiques et administratives. RUSSIE L'amitié allemande Le correspondant du "Daily Telegraph" à St-Pétersbourg annonce à son journal que malgré la campagne anti-russe de la presse allemande, l'empereur Guillaume fera une visite au tsar. Ils se rencontreront dans les eaux finlandaises. On a fait grand état d'une lettre du tsar à Guillaume II; or tout se réduit à la continuation d'une correspondance qui n'a pas été interrompue.Les deux gouvernements restent également en relations amicales suivies. Aussi dans les milieux dirigeants russe on -n'attache aucune importance à la campagne de presse. En effet tout le monde sait fort bien que le gouvernement allemand ne s'inspire pas pour sa politique des articles de journaux. Aucune c'ômpli- i cation internationale n'est donc à craindre. ESPAGNE Résultats de3 élections Voici les derniers renseignements officiels i reçus ce matin, sur les résultats des élections législatives. Sont élus: 233 conservateurs; 80 libéraux romanonis-tes; 30 libéraux démocrates; 21 républicains de la coalition républicaine-socialiste; il républicains réformistes; 4 traditionnalistes; 5 catholiques.Les résultats de sept circonscriptions ne sont pas encore connus. ITALIE La crise ministérielle s M. Giolitti a donné sa démission de chef du ctbinet. On affirme qu'il a indiqué M. Sonnino comme son successeur. Les combinaisons mi nistérielles sont échafaudées; aucune peut réussir sans l'appui de M. Giolitti. ÎNoiïs pensons qu'après quelques tentatives infructueuses; les événements emmèneront celui-ci à la direction des affaires d'Italie. TURQUIE Changement do ministres On annonce de source officielle que Djavic bey prend le portefeuille des finances en remplacement de Rifaat bey, qui devient présidenl de la cour des comptes. Djemal bey échange avtc toahmour pacha le portefeuille des travaux publics contre celui de la marine. Jusqu'à l'arrivée de Djavid bey, le ministre de l'intérieur Talaad bey fera l'intérim des finances. L'iradé de nomination a été signé mardi upr^H-midi. ALBANIE L'évacuation de l'Epire Delvino a été évacuée, sans incident, par les troupes grecques. Les troupes grecques ont suspendu provisoirement l'évacuation des territoires de l'Epire occupés par les partisans de l'autonomie, afin de ne pas laisser ceux-ci 'seuls maîtres de ces régions. Le programme du gouvernement Le premier ministre albanais,Turkhan pacha, dans une interview avec là ,,'Zèit", a déclaré qu'il ne connaît pas encore, personnellement le nouveau souverain. Avant d'établir un programme, il devra se mettre en rapport avec les personnalités albanaises, mais son premier effort portera sur le développement de l'instruction publique et sur les voies de communication. L'Albanie possède des mines et des forêts dont l'exploitation tôrméra la principfale richesse du pays. Au ,,Fremdenblatt", Turkhan -pacha a exprimé sa pleine confiance dans les destinees de l'Albanie. La formation d'un Cabinet est facile car.le pays dispose d'un certain nombre de personnes capables, animées du désir sincère de servir leur nouvelle patrie. SERBIE Secours à l'Epire Au cours du dernier conseil des ministres sous la présidence du roi Pierre, la question de l'aide à donner aux réfugiés hellènes de l'Epire a fait l'objet d'un examen approfondi. Une décision définitive à ce sujet sera prise au cours du prochain conseil. Le ministre de l'intérieur a été informé télé-graphiquement par lés autorités serbes desdistricts limitrophes de TEpire que des excès et des cruautés de toutes sortes sont commis par les Albanais dans les régions de l'Epire évacuées par les armées grecques. Les bandes albanaises massacrent sans pitié la population hellène de tous les villages de l'Epire septentrionale.Des centaines de familles chrétiennes n'ayant pu suivre les troupes grecques en retraite, passent depuis quelques jours en territoire serbe ou se réfugient dans les montagnes. D'autre part, l?s autorités serbes annoncent au gouvernement que les contingents albanais considérables, dont les intentions sont inconnues, se massent .dans le voisinage de la frontière.Le gouvernement vient de donner télégra-phiquement l'ordre aux autorités militaires de prendre les mesures -les plus 'rigoureuses en vue d'empêcher une nouvelle agression albanaise.Les élections législatives Selon des renseignements complémentaires, le gouvernement obtient 128 sièges-contre 117 à l'opposition. BRESIL A Coara Selon une note officielle, étant donné l'impossibilité de pacifier Ceara par des moyens normaux, le gouvernement prendra des mesures extraordinaires prévues par la Constitution. L'ordre sera rétabli, le respect des lois assuré, conformément aux promesses faites aux habitants de Ceara et aux devoirs incombant au gouvernement fédéral. MAROC Les capitulations L',,Officiel" d'Espagne a publié hier la déclaration signée par le ministre des affaires étrangères et l'ambassadeur de France par laquelle le cabinet de Madrid et celui de Paris renoncent à leur zone respective au Maroc à tojis les droits et privilèges qui découlent du régime des capitulations. AFRIQUE-DUSUD Le gouvernement triomphe L'assemblée législative a voté en troisième lecture le bill ratifiant les aCteti du gouvernement pendant les troubles du Sud. ABYSSINIE Les rebelles battus On confirme que le Dedjas Gubra Salassie a été complètement défait par le Dedjas Sioum, après un combat qui a duré douze heures. Les rebelles ont été complètement dispersés. BILLET PARLEMENTAIRE Le il mars 1914. Hier, mardi, séance d'interpellation à la Chambre. M. De Bunne, député socialiste de Cour-trai, interpelle le ministre de la Justice sur la brutalité des gendarmes envers les ouvriers pendant la récente grève de Waere-ghem et sur le trop grand nombre de poursuites ordonnées par le parquet pour atteinte à la liberté du travail. M. De Bunne, simple ouvrier, donne un exemple de courtoisie à plusieurs de ses col-• lègues qui ont, eux, une éducation supé-! rieure et une instruction universitaire; quoique, dit-il, il lui soit assez difficile de s'exprimer en français-, il fait usage de cette 1 langue pour être compris de tous les dépu-j tés, même par les wallons. | Puis il développe longuement le discours I socialiste que nous entendons après chaque grève: exploitation de la misère du travailleur, abus de pouvoir des patrons; protection indue donnée à ceux-ci par la force , publique; méconnaissance du droit des syndicats, etc., etc. Et l'on voit alors, chose étrange, les députés cléricaux de l'endroit se joindre au socialiste et renchérir encore sur ses paroles. C'est ce que font successivement MM. Rey-naert et François Goethals, puis M. Peel. Bien plus, le ministre de la Justice ne dé-; fend les gendarmes qu'avec une certaine , apathie; il lit les rapports de ces derniers j et lés livre pour ainsi dire à l'appréciation i de la Chambre et du public. Aucune de ces ! tirades, aucune de ces indignations, de ces l protestations que nous trouvions dans le discours ministériel chaque fois qu'il fut question d'une grève. On dirait que la Chambre s'est compjète-ment transformée. Quel est donc ce mystère? C'est bien simple: les grévistes de Waere-i ghem étaient dos ouvriers cléricaux con-. duits par des prêtres, directeurs des syndi-j cats chrétiens, et les patrons sont libéraux. Entre les deux, les députés cléricaux n'ont pas hésité; ils ont préféré les ouvriers chrétiens, leurs électeurs, aux patrons, leurs ad-i vêrsaires politiques. | Les socialistes profitent de la situation et ' présentent un ordre du jour reproduisant les paroles mêmes des députés cléricaux de Courtrai. Cet ordre du jour va être voté, car l'opposition est en nombre et une partie de la droite ne pourra que se rallier à son texte. M. Woeste sent le danger. Un ordre du jour présenté par l'opposition et auquel le gouvernement ne s'est pas ralli-é, voté par la ChambreI ce serait le comble du gâchis et, logiquement, ce devrait être la démission du cabinet, tout au moins du ministre de la justice. Aussi le vieux tacticien a-t-il recours à son moyen.de prédilection. 11 présente l'ordre du jour pur et simple. Mais sera-t-il voté? Il y a dos craintes 'sérieuses, car la droite n'est pas nombreuse. Alors, le président, M. Nerincx, qui comprend la tactique de M. Woeste, accorde la parole à celui-ci quoique ce soit contraire au règlement, le nombre des députés pouvant parler au sujet d'une interpellation étant épuisé. La gauche socialiste proteste et déclare qu'elle aussi prendra la parole. M. Nerincx fait le bon apôtre et satisfait tout le monde, histoire de gagner le temps. Mais l'opposition aussi sait compter et devine la tactique combinée de MM. Woeste et Iferincx. Il faut bien finir par voter. Alors des membres de la droite demandenl l'appel nominal; d'autres droitiers se retirent et l'appel nominal constate que la Chambre n'est pais en nombre. Encore une séance, perdue, devraient dire les journaux cléricaux, par l'obstruction de la droite. Car, pour sauver le ministère, MM. Woeste, le président et la majorité ont eu recours au moyen de l'appel nominal, combiné avec la retraite en masse, qu'ils ne cessent de reprocher à l'opposition et qu'ils appellent de l'obstruction. La Chambre belge est, pen3ons-nous, la 6eule assemblée au monde où la majorité ait recours à l'obstruction pour réparer lea conséquences de son indolence. Jean OOSSING. Nouvelles de l'Étranger Le radium et les paratonnerres A l'Académie des Sciences, M. Violle a pré-1 senté une curieuse et originale note de M. Szé-lard sur une propriété bien remarquable du radium. Ayant enduit un petit disque d'une couche d'émail au bromure de radium, résistant à la pluie et aux agents atmosphériques, l'auteur, en plaçant ce disque au-dessus d'une maison, a constaté qu'il agissait comme un excellent paratonnerre: cela se conçoit, du reste, puisque le bromure de radium "ionise" l'air dans lequel il est placé. En tout cas, c'est là une utilisation bien inattendue de ce corps t>i étrange. Le "Times" 6ult le mouvement Le "Times" annonce qu'en raison de la situation politique actuellle, son numéro quotidien complet se vendra, à partir de lundi, 10 centimes dans le Royaume-Uni et 30 centimes sur le continent. Un cyclone à Madagascar Le gouverneur général de Madagascar télégraphie qu'un cyclone s'est abattu dans la nuit du 2 au 3 mars, sur la région nord-est de la grande 'île, comprenant les districts de l'î\e Saint-Marie, de Maroanfsetra, d'Antalaha et de Vohemar. Un raz de 'marée sévit concurremment sur toute la côte au nord de Tamatave. Les dégâts sont importants. A Marcantsetra. la plupart des édifices sont endommagés ou détruits. A Antalaha, les édifices publics ont beaucoup souffert. Plusieurs embarcations ont sombré. L'inondation a fait quelques victimes parmi les indigènes, dont seize furent noyés. On ne signale pas d'accident de personnes parmi la population blanche.L'administration a pris toutes les mesures que comporte la situation. Mort d'Alfred Edwards M. Alfred Edwards est décédé hier, à midi et demi, à l'âge de cinquante-sept ans, en son domicile, rue d'Anjou, 4. Depuis une quinzaine de jours, il souffrait d'une grippe infectieuse. Alfred-Charles Edwards était né à Constan-? tinople en 1857. Il vint en France très jeune et y fit ses études. Entré au "Figaro" il y inaugura les ystème du grand reportage à la façon des journaux américains. Il passa successivement au "Gaulois", au "Clairon" et à la "Fran-| ce"; puis il fut chargé par un groupe de financier américains de fonder à Paris en 1883 le journal "Le Matin". A la suite d'un désaccor.l avec ses bailleurs de fonds, il donna sa démis-| sion de directeur et fit paraître le "Matin français". Les deux journaux fusionnèrent ensuite i sous la direction de M. Edwards. : M. Alfred Edwards quitta la direction du t "Matin" en 1895. Après avoir donné quelques compositions dramatiques, il fonda en 1900 le journal sooialiste "Le Petit Sou", qui n'eut qu'une existence éphémère. M.' Edwards avait épousé, en 1910, MlleLan-telme, la charmante actrice qui mourut noyée le 25 juillet 1911, au cours d'une croisière sur le Rhin, près d'Emmerich, dans des circonstances qu'on n'a pas oubliées et, en seconde noces, la fille de Réjane. Il s'était Intéressé, sur la fin de sa vie, à plusieurs entreprises théâtrales et de décentralisation artistique. La terre a tremblé Suivant des nouvelles officielles émanant du ministère de l'intérieur de Turquie, un violent tremblement de terre a été ressenti le 6 mars à Ditlis v et à Ahlat. Dans cette dernière localité, 1142 maisons se sont écroulées. Deux enfants ont été tués. Dans d'autres localités, les dégâts sont également importants. Billis et Ahlat sont siitués dans les provinces montagneuses, du Taurus Arménien. NOS ÉCHOS Greater Antwerp Les lieutenants colonels du génie Janssen et Tollen, le premier à Anvers, le second à Bruxelles, sont nommés membres de la commission pour l'étude des questions relatives à l'aménagement de l'agglomération anversoise. Les boucs émissaires Depuis que sévit le désarroi au chemin de fer belge, conséquence de l'encombrement, tout le monde est d'accord pour reconnaître que la source du mal réside dans l'insuffisance des installations. Il nous manque des voies doubles pour les transports, de larges voies d'évitement,des champs où la manœuvre et le classement des wagons puissent se faire avec facilité et rapidité. 11 nous manque aussi des locomotives en état de fournir un travail régulier. Bref, l'outillage suffisant et moderne nous fait défaut. *■ Cela provient des économies à outrance qu'on a voulu réaliser depuis des années, parce que les recettes du chemin de fer devaient combler le déficit du budget. Le mal qui a éclaté subitement cette an-; née était prévu et prédit depuis longtemps. : Le Nouveau Précurseur lui, aussi, l'avait : signalé. Voilà la vérité, mais comme cette . vérité retombe sur lés chefs politiques, les ministres et les députés de la majorité, il j fallait trouver d'autres coupables. j On a d'abord insinué .que les machinistes 1 par on ne sait quel esprit politique et syndicaliste, sabotaient leur service. Il y a' eu -des insinuations dans la presse cléricale, mais on n'a pas osé trop marcher dans cette voie parce que la réponse résultait trop facilement des faits. Et pendant qu'en public, on accusait les machinistes, secrètement on menait une enquête contre d'autres employés, qui sont trop souvent les boucs émissaires et les victimes de toutes les gaffes d'en haut. Nous visons les chefs du service de l'exploitation, c'est-à-dire les agents actifs. Le Patriote assure qu'après une enquête très sévère, des chefs de stations vont être | rétrogradés, déplacés ou mis d'office à la retraite, notamment ceux de Liége-Guille-' mins, Schaerbeek, Gand-Sud, Châtelineau, j Namur et Ronet; quelques sous-chefs ont i également été déplacés. Voilà la justice cléricale. Depuis des années, oes fonctiqTYfiajreg go plaignent de l'insuffisance de l'outil mis à leur disposition. Ils réclament plus de placp et plus de voies; ils prédisent l'encombrement et le désarroi. On ne les écoute pas et quand tout cela arrive, c'est eux que l'on frappe, que l'on déplace et que l'on casse. C'est beau, l'administration comprise ainsi, t • * La police aux bassins Lundi soir, les commissions du commerce, du contentieux et de la police se réuniront à l'hôtel de ville pour étudier la réorganisa-, tion du service de surveillance aux quais et sdn extension éventuelle aux bassins. D'autre part, M. le bourgmestre De Vos a eu ce matin une entrevue avec les principaux chefs et fonctionnaires de la police pour examiner la question de la surveillance des bassins par bateau remorqueur. Tout fait prévoir que dans peu de temps un remorqueur Spécial fera un service intensif de nuit dans nos bassins qu'il parcourra dans tous les sens pour mieux les surveiller, % * * La valse à la mort Nous apprenons que M. De Vos vient d'aviser le tenancier de la salle de danse dont nous avons parlé l'autre jour, que s'il continue à organiser des concours de valse, le bourgmestre se verrait forcé de lui retirer l'autorisation de laisser danser dans sa salle. ♦ • * Cela s'annonce bien On ne se plaindra pas cette fois du manque d'animation le jour de la Mi-Carême, à Anvers. On sait que la Ville a pris l'heureuse initiative d'allouer des primes aux groupes et corps de musique costumés qui, ce jour-là, parcourront les principales artères. Or, cette idée a eu un tel succès que déjà treize corps de musique et 20 groupes d'Anvers se sont fait inscrire. Ce n'est pas tout, car il y a de La Faute de Béatrix PAR JUSTUS M1 LIS FORMAN Ablation de l'anglais par E. PIERRE LUGUET I HERBERT BUCHANAN Il me vient justement à l'esprit, comme snm 'eune Personne du poème, que nous . ®mes sept alors que M. Buchanan avait noncé un huitième convive. Quel est-il? __se' cache-t-il, ce huitième mystérieux? ~ Hallam Faring doit arriver aujour-jl ' Ie1 crois, à l'heure du dîner, répondit wm» "a Crowley; pour une raison ou ir un„ autre, il ne pouvait venir plus tôt. u,lss Trevor posa sa tasse avec quelque aèrî h reoarda la vieille dame, les yeux "SaricUs, les lèvres entr'ouvertes par une stupéfaction évidente. haîT. Faringl dit-elle enfin à voix M o.1_Je bien entendu? Hallam Faring! iniilA? °'®? manifesta tout à coup un Wret subit. (...TT ^ar'nS ■ demanda-t-il dans son anglais ^Peu bizarre, le jeune'Faring? Ah! flu'il i je 3era' heureux de savoir ce fois r devenu- N°us étions amis autre-oariiil. 1-58' un °harmant garçon.Oui, je suis je men'' heureux qu'il vienne ici. " ? arrêta brusquement en voyant les deux dames, qui ne songeaient nullefnent à l'écouter, échanger entre elles des regards singulièrement significatifs. Après les avoir observées un moment, _il détourna les yeux et se remit à savourer'son thé en silence... Stambolof n'était pas un homme curieux. — Dites-moi, reprit Miss Trevor toujours à voix ba^se en regardant fixement Mrs Ara-bella Crowley, £st-ce bien prudent? — Non, répondit la vieille dame avec humeur, c'est loin d'être prudent puisque vous le demandez, mais ce ne sont pas nos affaires, ma chère; pour l'amour du Ciel restons en dehors de ceci, nous avons assez de nos ennuis personnels... moi du moins. Elle se retourna vers Stambolof. — Avez-vous jamais rencontré Harry Faring? Il vient ici aujourd'hui. Stambolof reprit la phrase interrompue. — Nous devînmes amis il y a quelques mois: je l'aime beaucoup. C'est un garçon intelligent, énergique -et sincère. Je suppose que l'excès de bonheur provoque ces qualités chez quelques-uns. Oui, je serai particulièrement heureux de revoir le jeune Faring.A ce moment même Béatrix Buchanan sortait -d'une des hautes portes-fenêtres donnant accès sur la terrasse où ses hôtes étaient réunis. - —■ Ah! vous êtes,iciI dit-elle, vous prenez votre thé en paix; vous êtes des sage's! Il fait bien plus doux ici que dans la maison. La vue n'est-elle pas magnifique sur notre terrasse, Stambolof? A cette heure la mer est presque toujours comme vous la voyez là-bas: un ruban d'argent bordant le ciel". — Oui, dit Arabella Crowley à regTet, oui, c'est très joli, sans doute, très joli!... pas autant qu'à Rose-Rouge pourtant, mais c'est très bien dans son genre. Mrs Buchanan sourit (elle était indulgente à tante Arabella, comme l'appelaient généralement Ceux qui connaissaient inti mement la vieille dame) et'discuta avec une feinte indignation les beautés respectives des deux demeures. Mais le Russe Stambolof, debout à quelques pas de là, appuyé à la balustrade de la terrasse, la surveillait silencieusement. Ses traits sans expression s'adoucirent un instant et réflétèrent un sentiment qui ressemblait fort à de la pitié. Il lui semblait que la mélancolie étendue sur le visage de la jeune femme, et qui l'avait tout d'abord attiré vers elle, était aujourd'hui plus apparente qu'à l'habitude; il lui semblait qu'à cette heure la mélancolie se changeait en amertume et cela l'attristait, car il avait pour Béatrix une, sincère amitié, trouvant absolument pitoyable qu'une femme.si évidemment faite pour la lumière et la joie fût condamnée à passer sa vie dans l'ombre ét la tristesse. Blessé lui-même, désespéré par de cruelles épreuves, il redoutait pour ses amis, bien que ceux-ci fussent peu nombreux, les douleurs qu'il connaissait trop bien. Mrs Buchanan marchait le long de la terrasse; elle s'arrêta un instant, les regards tournés vers la grande pelouse et les jardins où, entre des rangées de pins élevés, l'avenue circulaire réservée aux voitures allait rejoindre au loin la route publique. Les yeux graves de Stambolof restaient fixés sur elle; il fronça le sourcil en constatant l'affaissement bas de ses épaules, l'agitation de ses mains enlacées qu'elle ne parvenait pas à contenir. — M. Faring... Harry Faring vient aujourd'hui, dit-elle en se retournant; il sera bientôt ici je pense — elle tira de sa ceinture une montre minuscule et la consulta. Il devait venir par le train de cinq heures... je ne le vois pas... il devrait être là. Elle tourna la tête Vers l'allée bordée de pins, et l'ombré de ses grands yeux s'ass'ombrit en core, leur donnant une expression maladive et désenchantée. — Je crois le train un peu en retard, dit Arabella Crowley, cela' arrive souvent.D'ail-leurs nous- avons encore trois heures avant le dîner, et ce repas étant la seule chose vraiment importante de la journée, s'il arrive à temps, tout sera bien. Lorsqu'on se sait en retard pour cette action capitale, on ferait mieux de rester chez soi ou de s'en retourner... .Attendez que vous ayez cinquante-cinq ans, ma chère, vous vous réveillerez chaque matin en remerciapt Dieu de vous accorder une nouvelle journée accompagnée d'un bon dîner. — J'admets que la joie do la journée dépende d'un bon dîner, consentit Stambolof, mais je suis épouvanté à la pensée des tragédies que vous avez dû côtoyer dans le cours de votre vie. — Je ne vais -jamais nulle part, insista Mrs Crowley sans être sûre de l'excellence des.mets; je suis trop vieille pour me montrer téméraire. — Béatrix Buchanan eut un sourire, absent, mais ses yeux restèrent tournés vers l'avenue. — Je crois pouvoir envisager ce que voua dites là comme un compliment à l'adresse de mon hospitalité, ou de mon cuisinier tout au moins. Merci, tant Arabella! Elle s'avança avec un soupir. — Il me faut aller rejoindre mes autres invités, ils vont remarquer mon absence, Et comme elle se dirigeait vers la porte-fenêtre, la petite Miss Trevor, demeurée silencieuse et légèrement boudeuse depuis le reproche de Mrs Crowney, la suivit et passa son bras sous le sien. — J'irai aussi, dit-elle, ils vont raconter des horreurs; je ne veux pas les entendre. Un silence de quelques instants tomba | entra Stambolof et Mrs Crowley, après le départ des deux jeunes femmes. — Stambolof, dit enfin cette dernière, le chagrin vous est familier et par conséquent vous savez beaucoup. Dites-moi — elle indiqua de la main la fenêtre ouverte — quelle tristesse nous ménage tout cela? Le visage du Russe,masque tragique marqué par la douleur, se tordit dans un sourire forcé. — Vous vous plaisez à parler par énigmes, chère madame. Mais la vieille dame avait pour principe d'aller droit au but. — Allons donc, s'écria-t-elle, vous savez très bien ce que je veux dire. Ne faites pas l'innocent. Stambolof, j'ai horreur de cola! Si de vieux amis comme nous ne peuvent causer librement, qui donc le pourra?... Je veux parler de Béatrix Buchanan et du singulier changement qui s'est produit en elle ces deux dernières années... depuis son mariage pour mieux dire. Vous la voyez maintenant?... eh bien, jeune fille, elle était si extraordinairement différente que je ne sais comment vous l'expliquer. — Elle a difficilement pu être plus belle: aucune femme ho peut l'éclipser. — Non, non, elle n'était pas plus belle, elle l'était peut-être moins. Elle ressemblait à toutes les jeunes filles de bonne naissance, instruites et bien élevées; quelques-unes même lui étaient supérieures, mais aucune n'avait son charme. Les jeunes filles, en* général, peuvent être comparées à cette peinture de Rosatti: „La Damoiselle bienheureuse appuyée sur la iiarre d'or du Ciel", — pourquoi les peintres mettent-ils des barres d'or dans le ciel? — et rêvant à toutes sortes de choses mystérieuses et romanesques, tandis que Béatrix no rêvait qu'à son plaisir et à ses toilettes. C'est pour cela, juëtémént, que sa beauté étàit jeune, saiûe et rien de plus... Alors, on la vendit à Buchanan! Le Russe fronça tes sourcils et laissa échapper une exclamation vite étouffée. — Et maintenant, elle est ce que yous voyez! Quelles tristesses nous ménage tout cela, Stambolof? Elle n'est-pas heureuse avec Buchanan, personne ne le serait.,, c'est une brute! Le Russe hocha la tête doucement; son visage s'assombrit comme lorsqu'il regardait Béatrix. — Ce changement n'a-t-il pas d'autre cause que la tristesse de son mariage, chère Madame? La vieille dame soupira bruyamment. ■— Si, dit-elle, si, je le crois aussi; j'y pensais, mais je voulais vous le laisser dire. Cet Hallam Faring qui vient ici ce soir... je crains qu'elle ne l'aime! Ils étaient en flirt avant son mariage, rien de sérieux, mais Harry est parti en Afrique pour une année ou plus lorsqu'elle s'est mariée... Pourquoi il a été invité ici, jé né peux le deviner. Cela mo semble plutôt imprudent... Je vois qu'ils n'ont eu aucune communication depuis deux ans. Oui, cela me semble impru-I dont; Béatrix est beaucoup trop nerveuse pour courir de tels risques et elle est désespérément malheureuse, la pauvre enfant!... J'ai beaucoup d'affection pour Harry Faring, mais j'aimerais mieux le savoir loin d'ici en ce moment... Où en étais-je? Ah! oui, je vous disait qu'Harry était parti en Afrique, en exploration, lors du mariage de Béatrix. — Et alors? dit le Russe en voyant Mrs Crowley s'arrêter, alors? (A dotitinuor.)

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This item is a publication of the title Le nouveau précurseur: journal du soir belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1902 to 1914.

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