Le nouveau précurseur: journal du soir

1360 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1914, 23 March. Le nouveau précurseur: journal du soir. Seen on 25 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/8k74t6fx9g/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

I.um&l «3 Mars 11>1« WI1I1 II ■ I ■! I II — nui II III II IM*^L*«^gBgCTMeaKMBWaPaaMM5M«B Cl^o CENTIMES SOm° année MHU J wumeazataBgarBBa PS0 HS Le Nouveau Précurseur ivottî^ un an 12.00 fr.; six moLi 6.50 fr.; trois mois 3.50 fr. ffiftlEUR - 15.00 [T.; » s 00 fr.; » 4.60 fr. romande' . S3.00 fr. . Ifi.OOIr.; . 8.00 fr. ittxfMBOURO - 82.00 fr.; » 18 00 fr.; . S.00 fr. MON POSTALE, - 42.00 fr.'; » 21.00 fr.; » 10.50 £r. Tout abonnement so poursuit jusqu'à refus formel. ON S'ABONNE il Anvers au bureau ita journal et <lan» tous lo« bureaux des postes en Belgique. JOURNAL DU SOIR TÉLÉPHSSES { »• { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. ANHOMCE 3 Ordinaires, m petite ligrne. fr. 0.30 [ Rkci.ajies, la ligne. . . fr. 1.50 » 1 4 4 HgriCs • » 1.00 ; Faits divers, la ligne. . . 2.50 Financières, la ligne . . 0.50 Chronique Anvers . . . . 3.00 Lee annonces de l'étranger et de ta Ifcty^uc sont reçues aussi par iW^ence HataSj 8, place de* Martyrs, à Bruxelles, 8PlaC* to Bourse, à Paris, et 20, Uigh Eotbom, à Londres. Chronique anversoise ,le lendemain, il était souriant..— Porn guérir le mal aux cheveux. — L'ami aux bonnes idées. Crasse de jadis, préjugés d'auiourd'hui. — Des biens I L'ami que j'ai rencontré ce matin avait la mine épanouie, l'air guilleret. Il avait je chapeau un peu sur le côté, et il faisait tournoyer un jonc joyeux. _ Alors, dit-il en m'abordant, alors je sois allé prendre Un bon bain. _ C'est intéressant à savoir, répondis-je, et cela prouve que vous observez las règles de l'hygiène et de la propreté. Mais il y a des choses qui passionnent davantage et alimentent beaucoup plus la convérsation: l'affaire Caillaux, l'actualité... _ L'aitualité? Mais,en parlant d'un bain, nous nageons en plein dans l'actualité, si j'ose dire! Combien pensez-vous qu'il y ait, en ce moment, de céphalalgies, de migraines causées par des breuvages douteux absorbés durant ces heures de Mi-Carême? Voyez donc autour de vous tous ceux qui doivent se rendre à leur travail: ifs sont pâles, le soleil leur fait mal, leur démarche est incertaine. Tenez, en voilà un qui entre chez le pharmacien. Car il y en a qui prennent des drogues, ou qui se mettent de la glace sur la tête, ou boivent des eaux minérales. Tout cela n'est guère efficace: rien de tel qu'un bain après une nuit de nocè; et je crois que, si l'on devait plonger en ce moment toute l'humanité souffrante dans une énorme cuve, la dite humanité en sortirait sans le moindre petit mal aux cheveux. Moi, ce matin, j'ai cru qu'une demi-douzaine de cyclopes forgeaient l'anneau du désespoir dans ma pauvre caboche, — car je suis rentré à une heure bien invraisemblable. Eh bien, me voilà retapé. Je pourrais refaire la noce, si ce jour n'était une espèce de faux lundi des cendres... ; tu,*,,. , • » ' - Mon ami, lui dis-je, vous avez lu le Nouveau Précurseur de samedi. Vous avez vu que c'est au bain qu'Archimède a trouvé la solution de son problème et qu'à Lon dres un boursier a déclaré que les meilleu-; res idées lui venaient au bain. — J'ai lu et j'approuve. Vous fréquentez ; de nombreuses maisons de bourgeois cos-[ sues: combien y en a-t-il où se trouve ins-I tallée une chambre de bain? Il est très curieux de voir qu'à une époque où l'on a une peur parfois exagérée des microbes, où l'on tremble à la pensée que certains aliments sont plus ou moins falsifiés, l'on ne se soigne pas davantage. Je connais un pensionnat de garçons, tout près d'Anvers: le révérend directeur a décrété que les élèves peuvent se laver les pieds tous les quinze jours. Encore, n'est-ce que facultatif... — Ce révérend, estime, sans doute, que la pureté de l'âme doit l'emporter sur celle du corps. — Nous sommes moins soigneux de notre personne qu'au Moyen Age,et Michëlet exagère quand il dit: «Pas un bain durant mille ans!» A cette époque, toutes les villes, voire môme de simples villages, avaient leurs étuves publiques; le moindre logis . bourgeois possédait sa cuve à baigner. Ce n'est que lorque les étuves publiques étaient devenues de mauvais lieux où l'on menait vie scandaleuse que l'autorité les ferma; peut-être un peu aussi parce que les médecins les avaient déclarées dangereuses en temps de peste par la contagion. — Mais après, on s'est lavé bien moins! — I\egrettez-vous l'époque où les beaux seigneurs ne se lavaient même pas avec de l'eau et se contentaient de se décrasser le visage à l'aide de coton imprégné d'esprit de vin? Et cette fin du XVIe siècle, où les femmes honnêtes avaient complètement perdu la pratique des ablutions intimes, à telle enseigne qu'elles devaient porter sur leur personne des sachets imprégnés de parfums pénétrants pour ne pas faire fuir leurs adorateurs? Et quel formidable éclat de rire accueillerait la proclamation de Louis Savot, médecin de Louis XIV: «Les estuves et les bains ne sont pas nécessaires en France, comme aux provinces où l'on y est accoutumé, et encore moins aujourd'hui, en quelque pays que ce soit, qu'anciennement. D'autant que les choses non ac-coustumées doivent toujours estre suspectes à nostre santé, et que nous nous en pou-? vans plus commodément passer que les anciens,. à cause de l'usage du linge que nous avons, qui nous sert aujourd'hui à tenir le corps net, plus commodément que ne le pouvaient faire les estuves et bains aux anciens, qui estaient privez de l'usage et commodité du linge...» — Le fait est que... — Un médecin l'a encore déclaré à un journaliste, l'autre jour: «J'ai vu une blanchisseuse propre de l'extrémité des .ongles jusqu'au coude; mais au delà! J'ai vu des jeunes filles, à la veille de leur mariage, la poitrine couverte d'une crasse vénérable, si toutefois l'ancienneté confère ce caractère...» Il existe encore chez certaines personnes une prévention enracinée et quasi atavique contre les soins du corps. Des siècles de malpropreté ont perverti jusqu'au bon sens populaire. Pour donner une excuse à leur saleté, des gens qui n'avaient pas honte de vivre dans la crasse feignirent de confondre propreté et impudicité. Quiconque prenait soin de son corps ne pouvait être qu'un voluptueux et tin dépravé! Le bain est indispensable, et — prenez exemple sur moi — il est parfois bienfaisant pour ceux qui, en temps de carnaval ou de Mi-Carême par exemple, ont roulé dans une orgie inexprimable. Tenez, si vous voulez, nous allons reprendre un bain. Mais nous ne le fîmes point.. Nous fûmes prendre un verre. Ainsi va la vie, qiii n'est qu'un éternel recommencement. Pi«rr« MARZERELLE. Au Dehors ANGLETERRE Dans l'Ulsîer Malgré les fanfaronnades . des Orangistes, rien d'inquiétant ne s'est passé hier en Irlande; il est vrai que c'était dimanche et, irlandais comme anglais observent le repos dominical même dans les préparatifs révolutionnaires.Le gouvernement est décidé de maintenir le respect de la loi; dût-il employer la force armée. Des troupes sont envoyées des dépôts militaires dans le sud de l'Irlande pour remplacer ou renforcer celles du nord. Ces mesures ne sont pas, comme on pourrait le croire, l'indice d'une crainte du gouvernement. Elles sont le résultat d'un projet gouvernemental élaboré il y a quelques temps déjà et qui a été établi dans le but de^arer à tout événement que pourrait provoquer l'établissement du home rulë dans l'Ulster. L'officier général commandant en Irlande avait reçu les instructions de: Prendre toutes les précautions utiles et nécessaires à là sauvegarde du gouvernement de l'Ile et au maintien des lois et de l'ordre, en vue des circonstances à venir. Le lieutenant-général sir A. Fitzroy-Pagèt possède toute latitude quant aux détails de l'organisation. Dés troupes des camps de Mallingar et de Curragh et d'autres de Belfast ont été envoyées par train spécial à EusiiiskeHen, New-ry, Dundalk, et les petits détachements qui y étaient depuis toujours ont été retirés. Il n'y a pas d'augmentation dans la garnison de Belfast, mais quatre bâtiments .de guerre dans la baie de Dublin comptent des soldats pour les envoyer éventuellement aux endroits où ils seraient requis dans l'Ulster. Le voyage du couple roya! On a décidé d'introduire des changements dans les projets de Leurs Majestés, afin que le roi puisse maintenir, dans la crise actuelle, ses communications étroites avec ses ministres. La visite que les souverains se proposent de faire au comte de Derby est abrégée. Mercredi le roi et la reine feront une visite à Chester et à Birkenhead. Us reviendront à Londres jeudi de bonne heure. Les démissions d'officiers On confirme que 70 officiers sur les 76 de là troisième brigade de cavalerie stationnée en Irlande présentèrent leur démission,, y compris le général Gough, en déclarant qu'ils re fusaient d'aller dans l'Ulster. Le ministre de la guerre refusa d'accepter leur démission et leur fit savoir que s'ils recevaient l'ordre d'aller dans l'Ulster ce ne serait que pour protéger les biens gouvernementaux et aider la police à maintenir l'ordre. Les officiers consentirent alors à aller dans l'Ulster, mais en même temps ils déclarèrent qu'ils ne participeraient pas aux hostilités contre le loyalisme de l'Ulster. Cette décision fut télégraphiée à Londres, et après l'avoir reçue le ministre de la guerre manda à Londres le général , Gough et les commandants des deux régiments de lanciers. On dit que le gouvernement refusa d'accepter la démission des officiers, parce que dans ce cas ils seraient libres de s'enrôler dans l'Ulster On prétend que de nombreux officiers d'infanterie et de cavalerie présentèrent également leur démission conditionnelle, mais jusqu'ici tous les détachements de ces armes, qui ont reçu l'ordre d'aller dans l'Ulster, sont partis. FRANCE Les manifestations La retraite militaire parcourait hier soir les 7e et 15e arrondissemnts de Paris.lorsqu'elle fut rentrée dans sa caserne, la foule qui l'avait suivie, voulut qu'elle jouât encore la «Marseillaise». Plusieurs centaines de personnes se formèrent en colonnes avec l'intention de se diriger vers la place de la Concorde, à < la statue de Strasbourg; les manifestants lan- ! çaient des cris hostiles à l'adresse de M. Cail- : laux. Une escouade de gardiens de la paix put ! disperser le groupe, mais celui-ci se reforma • aussitôt dans le but de gagner la rive droite. II conspuait également M. Thalamas, criant : «Thalamas à Charenton». Il y eut des protesta-tations de la part d'autres passants et une rixe éclata entre les manifestants et les protestataires. Au faubourg St-Martin, ils se heurté- '■ rent à un barrage de gardes municipaux et ' d'agents de police. Plus loin, enfin, devant » l'église St-Augustin, un officier de police don- > na ordre de charger. Nouvelle bagarre, au cours de laquelle plusieurs arrestations ont été opérées. Remise du banquet Brianc! En présence des graves événements politiques qui se déroulent en ce moment, le banquet Briand, organisé par le parti républicain socialiste, est remis au 1er avril. Les élections Le «Petit Journal» dit qu'un certain nombre de députés envisageaient hier l'éventualité de l'ajournement des élections, qui sont.fix'ées au 26 avril. Ils préféreraient que le premier tour eût lieu le 10 mai. Ils donnent pour argument l'utilité d'éloigner le plus possible les" élections du scandale Pochette et les chances plus grandes pour les deux Chambres, avec ces quinze jours de répit, de voter le budget. AUTRICHE-HONGRIE Visite de l'empereur allemand L'empereur Guillaume !I doit être arrivé ce matin, vers 11 heures, à Vienne, en route vers Corfou. I.'empereur François-Joseph l'attendra à la gare et les deux monarques déjeuneront ensemble au château de Schoenbrunn. Il est probable que Guillaume II rendra aussi visite au prince-héritier. Le soir, vers 6 heures, l'empereur allemand reprendra le train pour Venise où il doit s'embarquer le mardi matin à bord de son yacht «Hohenzollern». Mercredi a lieu un déjeuner ; au château royal de Venise et. le soir l'empereur recevra à bord, pour le dîner, le couple royal d'Italie. Vendredi, le yacht impérial se rendra à Miramar, où l'empereur sera l'hôte de l'archiduc François-Ferdinand. Quoique ces visites soient des plus naturelles, la presse autrichienne y attache une importance politique, y voit une affirmation nouvelle de l'entente étroite entre les puissances de la Triplice. RUSSIE Pour la flotta La commission de la guerre et de la marine de la Douma a terminé la discussion du bud get de la. marine. Elle a attiré l'attention du ministre sur le retard apporté à la construction des vaisseaux. Elle a émis un vœu demandant qu'il soit organisé par l'Etat un système de production de naphte pour les besoins de la flotte, que les équipages de la flotte soient maintenus le plus possible au comnlet et que leur effectif ne soit pas inférieur à 90 • pour cent. ESPAGNE Lés élections sénatoriales Les élections sénatoriales ont eu lieu diman che. Les résultats officiels de la dernière heu- I re sont les suivants: Sont élus: 92 conservateurs, 51 libéraux, 10 catholiques, dont 8 prélats, 6 régionalistes, 7 républicains, 2 intégristes, 2 partisans de don Jaime. ITALIE Le nouveau ministère Le cabinet Salandra est définitivement constitué, sauf le ministre de la guerre qui ne sera désigné que plus tard. Les ministres ont prêté serment samedi: Selon le «Giornale d'Italia», les sous-secrétaires d'Etat définitivement désignés, seraient:MM. C.elesie, à l'intérieur; Borsarelli, aux affaires étrangères; Mosca Gaetano, aux colonies; Battaglieri, à la marine; Rosadi, à l'instruction publique; Chimienti, à la justice; Da-como, aux finances; Vasli, au trésor; Visocchi, aux travaux publics; Cottafavi, à l'agriculture; Marcelo, aux postes. Le sous-secrétaire d'Etat à la guerre serait nommé après le choix du ministre. L'ex-mSnistre Nasi rentre à la Chambre On n'a -pas oublié la ténacité des électeurs de Sicile à réélire sans cesse leur compatriote, l'ex-ministre Nunzio Nasi, bien qu'il eût été déclaré inéligible par suite de sa condamnation pour concussion et que la Chambre l'invalidât régulièrement chaque fois qu'il se présentait pour siéger. Ce débat a pris fin. La cour de cassation vient de déclarer valables les arguments invoqués par le défenseur de M. Nasi pour reconnaître son droit à être élu député. La Cour de cassation n'admet pas qu'une loi nouvelle promulguée après une condamnation puisse aggraver les effets de cette condamnation. C'est une allusion à la loi électorale votée en 1911 sous l'influence de M. Giolitti, et qui, parmi les cas d'inéligibilité définitive, en comptait un analogue à celui de M. Nasi. Cette loi devait, dit-on, empêcher M. Nasi de rentrer au parlement, mais la Cour de cassation en a jugé autrement. Elle déclare que le cas de M. Nasi doit £tre considéré d'après la situation où il se trouvait au regard de la loi quand il fut condamné en 1908, et elle proclame en conséquence qu'il est éligible, par conséquent valablement élu. Remarquons en outre, que lorsque cette discussion vint récemment à la Chambre, M. Salandra, Sonnino et leurs amis votèrent en faveur de M. Nasi. GRECE Le général Eydoux Le général français Eydoux, en mission en Grèce, vient de quitter ce pays pour cause de promotion dans l'armée française.Il sera rem-plficé-par un autre générai- de division de la même naturalité. Les journaux grecs font le plus grand éloge du général Eydoux et regrettent son départ. C'est incontestablement la contre-partie du discours du roi. Constantin, attribuant les victoires de l'armée grecque à l'influence de l'éducation militaire allemande de beaucoup de ses officiers. REPULIQUE ARGENTINE Les élections législatives Les élections législatives ont eu lieu dimanche dans toute la République. L'ordre a été complet. On assure que les socialistes triomphent à Buenos-Ayres. Le résultat du scrutin ne sera pas connu avant plusieurs | jours. VENEZUELA! Encore Castro La police de Port-of-Spain, dans l'île anglaise de la Trinité, au large de la côte du Venezuela, a saisi une certaine quantité d'armes et de munitions cachées dans un hôtel par des révolutionnaires vénézuéliens. En fai- , sant une perquisition dans la maison de M. j Carmelo Castro, frère de l'ancien président j du Venezuela, elle a découvert celui-ci, dont ; on avait perdu la trace pendant plusieurs ) mois. Il préparait, à n'en pas douter, un mouvement contre le président Cornez. MEXIQUE Succès des constitutionnalistes Le «New-York Times» publie une dépêche ! de Bermagille, à quelques kilomètres au nord de Torreen, disant que les rebelles sont entrés dans cette dernière ville après un combat acharné qui dura une heure. Ils auraient trouvé une centaine de morts dans les rues. L'affaire Caillaux - Calmette Mme CAILLAUX AU PALAIS Mme Joseph Caillaux a été interrogée samedi après-midi par M. Boucard juge d'instruction.La prévenue est arrivée au palais de justice .à une heure vingt-cinq. Le taxi-auto qui était allé la prendre à la prison de Samt-Lazare, pénétra dans la cour de la Sainte-Chapelle sans éveiller l'attention des promeneurs qui passaient sur le boulevard du Palais. Mme Caillaux descendit de voiture accompagnée de deux agents de la Sûreté. Elle fut reçue à la Souricière par MM. Sébile et Mouton qui la précédèrent dans l'escalier conduisant à la première galerie des cabinets des juges d'instruction; celui de M. Boucard se trouve dans les nouveaux bâtiments, au numéro 10. Mme Caillaux soustraite à la curiosité des photographes par de nombreux gardes républicains, qui mis à la disposition de M. Bacquart, secrétaire général du parquet de la Seine, empêchaient les curieux d'approcher put gagner rapidement le cabinet du juge. Grande,le teint coloré, les cheveux d'un blond roux, elle portait un chapeau de paille noire orné d'une aigrette; vêtue d'un élégant manteau d'astrakan, elle se cachait le visage derrière un manchon de skungs. A peine arrivée'dans l'arrière-cabinet du juge, Mme Caillaux s'entretient pendant un quart d'heure avec son défenseur, le bâtonnier Fernand Labori, qu'assistaient deux de ses -collaborateurs, Mtres Lebeau et de Pacli-mann.L'INTERROGATOIRE A deux heures moins un quart, Mme Caillaux est introduite devant le magistrat instructeur; elle manifeste la plus vive émotion. Dès qu'elle semble un peu calmée, M. Boucard lui demande de lui donner rapidement son «icurriculum vitse». — J'ai épousé M. Léo Claretie en 1894, dit-elle. J'ai eu deux filles de ce mariage; l'une est morte à l'âge de six mois, et l'autre, Germaine, a maintenant dix-neuf ans. » Eh avril 1908, le divorce a été prononcé à mon profit. C'est en décembre 1911 que je me suis remariée, avec M. Joseph Caillaux, alors président du conseil. Ce fut un mariage d'amour, et depuis lors une mutuelle et très profonde affection n'a cessé de nous unir. Notre fortune nous assurait à l'un et à l'autre la plus complète indépendance. J'ai toujours été associée de la façon la plus étroite à la vie publique de mon mari, partageant ses joies et ses soucis d'ordre politique.» A ce moment, une crise de larmes suspend le récit de Mme Joseph Caillaux. Après quelques instants, l'inculpée reprend: — Depuis deux ans une abominable campagne est dirigée contre mon mari, qui est attaqué à tous propros et notamment à raison de la cession d'une partie du Congo, qu'on l'a accusé d'avoir vendue à l'Allemagne. » Je suis profondément ulcérée par toutes ces calomnies. » Ces attaques ont pris un tour plus particulièrement agressif depuis la formation du cabinet Doumergue. Je devinais de plus en plus autour de moi des attitudes hostiles, par exemple lorsque j'entrais dans un salon. Cela m'a révoltée, à raison de l'incontestable probité de mon mari.» CE QU'ELLE REDOUTAIT » Ce fut enfin, le vendredi 13, la publication de la lettre signée: «Ton Jo», et écrite par M. Caillaux à sa première femme. Cette publica.-tion m'effara littéralement: elle fit plus, elle m'affola! Je savais qu'elle avait été entre les mains d'une personne qui détenait également deux autres lettres tout aussi privées et confidentielles que M. Caillaux m'avait adressées avant notre mariage. » Puisque le «Figaro» en possédait une, il possédait les deux autres; puisque le «Figaro» en avait publié une, il allait publier les deux autres. » Ne voulant pas que ma vie privée fût ainsi étalée dans un journal pour nuire à mon mari, je réfléchis toute la journée aux moyens d'arrêter cette publication. * Fallait-il faire un procès? je m'y résolus, et le samedi matin, je téléphonai à mon avoué, Me Thorel, et je lui demandai de me préparer un projet d'assignation en diffamation devant le tribunal civil. » Dans la soirée, Me Thorel me fit parvenir un projet d'assignation, auquel il avait joint une jurisprudence assez importante.Je ne pus montrer ces documents à M. Caillaux, qui était parti dans la Sarthe.et le lendemain dimanche, j'en parlai à quelques amis, qui m'expliquèrent que M. Calmette ne manquerait pas do soulever l'incompétence du tribunal civil. » Ce fut aussi l'avis de mon mari, auquel j'avais soumis l'assignation le dimanche soir. L'ENTREVUE AVEC M. M0M5ER ■Le lundi matin, donc, je me décidai ;t prendre l'avis de M. Monier, président du tribunal civil, sur ce point de droit spécial, »Je le priai de passer à une heure rue AI-phonse-de Neuville. Il était retenu au Palais à cette heure, et il vint dans la matinée, à dix heures et demie. -Je lui demandai aussitôt les moyens juridiques et légaux d'arrêter une campagne de presse, et notamment si l'on pouvait, judiciairement, saisir des pièces avant qu'elles aient paru, alors que l'on sait qu'elles vont paraître. »M. Monier comprit à quoi je faisais allusion, et il dénombra les vains recours qu'offre la loi en pareille circonstance. Il prêcha le calme, l'indifférence, le mépris des injures, me parlant de son exemple personnel. «L'entretien dura un quart d'heure» et M. Monier prit congé de moi...» LES LETTRES PRIVEES Arrivé à ce point de son interrogatoire — il était six heures trois quarts — M. Boucard arrêta Mme Caillaux lui demandant senle-. ment de préciser un fait: — Comment savait-elle que deux autres let-; très étaient détenues par la personne qui possédait la lettre1 publiée le 13? Comment savait-elle aussi qu'on allait publier ces deux ; lettres? \ Mme Caillaux ne voulut point répondre im-- médiatement,, mais elle a promis de donner, lors de son prochain interrogatoire, qui aura lieu cette semaine, les détails et les noms de témoins qui l'ont conduite à cette double supposition, qui est dans sa bouche une affirmation.L'interrogatoire terminé, Mme Caillaux, ne se cachant plus le visage, cette fois, et paraissant très maîtresse d'elle-même, quitta le cabinet du juge d'instruction, entourée de M. le bâtonnier Fernand Labori et de Mtres Adrien de Pachmann et Lebeau, pour rega-. gner la prison de Saint-Lazare. Nouvelles de l'Étranger Une expédition antarctique A la Société d'anthropologie et de géogra-i phie de Stockholm, le président du comité an-' tarctique, l'amiral Palander, de l'expédition ; de la Vega, a fait un rapport sur la nouvel-| le expédition dans la région sud polaire. Dès ' le retour de l'expédition Nordenskjold, qui | avait été entreprise en 1901 dans ces régions I avec 1' «Antartic», qui avait sombré, on avait i projeté une nouvelle expédition qui doit par-' tir dans l'été de 1915. On cherchera un port ! sur la côté orientale. Les travaux demanderont cinq ans. Six savants, dont deux Anglais, doivent accompagner l'expédition. Les dépenses totales s'élèveront probablement à 270,000 couronnes. La moitié serait supportée par la Suède. On compte que l'Angleterre fournira l'autre moitié au moyen de contributions du British Muséum et de la Société royale de géographie. Les dépenses sont renouvelables et évaluées à 175,000 couronnes. Elles seront supportées exclusivement par la Suède. Les collections que rapportera, l'expédition seront partagées entre l'Angleterre et la Suède. Officier condamné en Allemagne pour due! Le conseil de guerre de la 33e division de l'armée allemande, présidé par le lieutenant-colonel de Steinacker, du 33e régiment d'artillerie de campagne, a jugé le lieutenant de La Valette Saint-Georges, du 98e régiment d'infanterie, en garnison à Metz, qui avait tué en duel le lieutenant Haage, du même régiment.On se rappelle que ce duel avait fait l'objet d'une interpellation au Reichstag. Le lieutènant de La Valette Saint-Georges a été condamné à deux ans et demi de forteresse et à l'exclusion de l'armée . Le conseil de guerre a estimée que cette peine sévère était indiquée, parce que le lieutenant de La Valette Saint-Georges avait provoqué lui-même ce duel et qu'il avait gravement offensé l'honneur d'un camarade. Les bibliothèques à Berlin Hier matin ,à Berlin, les nouveaux bâtiments : de la Bibliothèque royale et de la Bibliothèque de l'Académie des sciences- ont été inaugurés solennellement en présence de l'Em-; pereur, du chancelier de l'Empire, des minis-! Feuilleton du «Nouveau Précurseur» 11 La Faute de Béatrix PAR JDSTUS WSILiS FORMAN Adaptation de l'anglais par E. PIERRE LUGUET ^ femme de chambre sortit pour déli-er s?n m«ssage et Mrs Buchanan resta ' ii'!se 3 sa table, les mains allongées devant Powersmme mor'e' a"ls' 1ue ' ava't' dit M. s'arracha au bien-être do cette lin-, , heure délicieuse du sommeil matin s aPPrôtant ii caqueter, à se plaindre Bratv j interr°mpu, mais lorsqu'elle vit an»y.'1: ans sa pose étrange, quand elle î?s grands yeux brûlant dans son vin( . ? 'e e' contracté, Mrs Growley de-™t sermuse. a 7~ii?'1 ! ,c'l're enfant! s'écria-t-elle, qu'y wl? oh! qu'ya-t-i1? ne rnv eS} Parti!"- Herbert est parti... Il ne reviendra plus! carvAinCri0W'ey lornba tons un fauteuil, in-T- v„d.e0pf.ononcer «n mot. Ii iÔ,r ' ' J1'"0"0 enfin à voix basse, j! i. ne f?mn« hocha la tête. «tarant &i®t ne pen'e p!is\ Parti' disPan: trace- ;i i n 11 a Pu trouver aucune W* iS? par,(i. awc. ses vêtements de fit n'est n'a»J «l'ectricitt allumée... sor le savais avant n -'"' °-hl tante Arabella' vais tout' ppn » £n vmt le dire! Je sa" Ho cacha son visage on sanglo tant. J'ai fait un terrible rêve, un rêve, affreux qui m'a poursuivie, toute la nuit... J'ai vu Herbert debout contre la grande table de mosaïque, en bas dans son studio. Il s'en allait, mais il me regardait avec uu rire grimaçant, un rire mauvais, rusé, et il dit: ,,J'en ai fini avec vous et avez eux tous, qu'ils pensent ' et lassent ce qu'ils voudront... j'en ai fini avec eux!" 11 ajouta: „Pour la première fois, j'inspirerai quelque intérêt à mes amis... pour la première fois!" Puis il se mil à rire et s'en aila riant toujours... Voilà le rêve qui m'a hantée pendant des heures, et lorsque je rn'éveilK ce matin, je savais que ce rive était la réalité, je savais qu'il était parti avant que Powers vint me le dire... Oh! tante Arabella, que vais-je faire? Une autre femme que Mrs Crowley, une femme ayant moins vu et moins souffert, aurait ri et dédaigné de telles choses; elle aurait dit: „Mafhère enfant, vous avez passé une mauvaise nuit, vos nerfs sont malades; votre mari est parti pour une promenade. Il a quitté la maison dans un accès d'humeur noire.il reviendra honteux" de lui-même, un peu. plus tard dans la journée." Mais tanto Arabella s'assit éri-silence. Des. choses aussi étranges avaient traversé sa vie autrefois; aussi laissa- t-elle Béatrix pleurer sans contrainte. C'était le mieux qu'elle prtf. faire. Mais au bout d'un moment, lorsque cet accès de faiblesse fut calmé, elle dit: — Chérie, je ne perdrai pas mon temps en exclaniafions, en protestations: je n'essayerai pas do vous calmer, ce n'est pas le moment. Quelque chose" d'étrange est évidemment, arrivé et nous devons, avec le plus : grand enlme possible, aller au fond des cho-1 ses. Je ne doute pas qu'elles soient plus j simples que vous ne pensez, et que tout ! s'explique de soi-même. Là, la bonne Arabella se permettait un gentil mensonge, car elle se sentait réellement troublée. — Maintenant, qui vous a apporté la nouvelle de la disparition d'Herbert? — Powers. I.a vieille dame retrouva' sa tranquillité ! d'esprit; la crainte s'effaça peu à peu de ses yeux, le tremblement quitta ses mains. — Envoyez chercher Powers. Il vint, et après lui le valet de chambre. Les deux hommes répétèrent ce qu'ils savaient... bien peu, hélàs! Mrs Crowley les écouta en silence, puis soupira. „L'enfant a raison!" se dit-elle l'âme frappée de terreur. Elle a raison, il est parti Dieu sait comment! et il no reviendra pas. Elle croyait aux pressentiments; comme toutes les femmes âgées, Mrs Crowley avait une tendance bizarrement prophétique,bien que ses pressentiments fussent parfois faux, rarement, il faut le dire. — Voyez si M. Stambolof et M. Faring sont en bas, dit-elle au valet de chambre, et s'ils y sont, priez-les de venir ici. Ils vinrent immdiafement, surpris de ce grave conciliabule, et le récit leur fut fait de nouveau. Les deux hommes, d'un accord tacite, l'écoutèrent avec un calme parfait, saris exclamations, sans étonnement. Faring rie dit rien, Stambolof émit un simple „ali !" à peine perceptible et inclina la tête. Il pensait à la lassitude de Buchanan lorsqu'il avait quitté le salon, la nuit précédente, repoussé par le seul homme sur lequel il avait compté pour lui tenir compagnie, et à sa veillée solitaire. Après un moment de silence pénible, Fa-rinsr prit tout, naturellement le commandement, de la situation, approuvé par tous. Lui seul, en effet, pouvait mener cette affaire. Stambolof. depuis longtemps hors de . l'action, n'avait ni l'activité ni l'esprit d'or ganisation néoessaires.Faring se tourna vers i Béatrix immobile et pâle: ( — J'avais l'intention de partir aujourd'hui, Béatrix, dit-il, mais si vous ne vous y opposez pas, je crois que jo resterai... je peux être utile. Béatrix lui jeta un regard rapide ^t suppliant.— Oltl, oui, oui, Harry! dit-elle à voix basse, oui, il faut rester, j'ai besoin de vous... Il no faut pas partir maintenant, il faut m'aider! — Bien... jo reste! Il n'y avait dans sa voix, dans ses manières, aucune contrainte, aucun indice des sentiments passionnés qu'il avait trahis la veille. Il se sentait nécessaire; l'action le prenait tout entier, chassant toute autre considération. Il fit un signe au majordomo immobile à la porte. — Je veux jeter un coup d'oeil en bas, dit-il, et en passant il toucha le bras de Stambolof qui le suivit. En traversant le hall ii dit à son compagnon:— Cet homme s'est-il tué?... J'ai pensé à ce que vous me disiez la nuit dernière; ses nerfs étaient fendus à se rompre... la corde s'est-elle brisée ou l'a-t-il brisée lui-même?— On a vu des choses plus étranges)... Oui, je pense qu'il l'a brisée. On doit croire tout d'abord qu'il est simplement parti clans un accès de ra,'?e et qu'il reviendra dans la journée ou dans la semaine, mais i'ai le pressentiment que cela ne sera pas... il était dans une mauvaise voie cette nuit, bien nerveux!... Eh! pauvre Buchanan, il n'était pas trop heureux! Ils atteignaient l'étroit passage conduisant à l'annexe; M. Powers, en avant, ou- ! vrait- les jportes. — Avez-vous aussi pensé, dit lentement ' Stambolof, combien il serait heureux pour, Quelqu'un, s'il était démontré que cet hoin-11e s'est achevé lui-même? —• Oh ! pour l'amour de Dieu, s'écria Fa-'ing .en tremblant, pour l'amour de Dieu, îe parlez pas de cela! Je ne veux pas y penser, mon ami, je ne dois pas y penser. Alors commença une longue et inutile recherche d'Herbert Buchanan mort ou vivant. Faring la conduisit sans sè fatiguer jamais. Nul n'aurait-pu faire davantage. Il y employa le personnel de la maison. La police de la ville voisine, engagée secrètement,, parcourut les environs;" des agents choisis dans une fameuse agence de détectives vinrent apporter leur concours; aucune pierre ne fut laissée debout, aucun indice négligé. Enfin, .après une semaine d'efforts ardents, sans que la plus petite trace de l'homme disparu eût été trouvée, le cas fut publique mont transmis à la police, et c'est alors que le mystère do Bucranan-Lodge 3pparut ci a ris les journaux en grandes lettres noires, il lustré d'un mauvais portrait du disparu, côte à côte avec celui d'une obscure tbéâ-treuse ayant la prétention do représenter sa femme anxieuse et désespérée. Dès les premiers moments des investigations, la question de l'homme à la cicatrice s'imjoosa tout naturellement, et longtemps Faring consacra ses efforts à retrouver sa piste, bien qu'il no semblât y avoir aucune bonne raison pour croire à une connexion quelconque entre, cet homme et la disparition de Buchanan, Après tout, un mendiant, un vagabond, un malfaiteur probable même, ne pouvait emporter un homme et disparaître de la terre avec son fardeau. D'ailleurs, quel motif cet homme aurait-il pu avoir? Les jardiniers qui, plus tard dans la soirée, avaient été envoyés pour le surveiller, attestaient avoir vu le vagabond flâner sur la grande route en dehors des grilles. Us dirent que, sur leur sommation de se retirer, il était parti sans manifester de colère,sans proférer de menaces. Pour expliquer sa présence près des grilles,il avait dit aux jardiniers que le jour précédent le maître lui avait donné un billet de cinq dollars; ce fait était presque unique dans sa vie, et si rare, qu'il demandait si le phénomène ne pouvait se représenter... la foudre frappe bien deux fois à la même place! L'homme était revenu pendant la nuit? Avait-il pu pénéter dans le studio? Les jardiniers, comme un seul homme affirmaient le contraire, c'eût été impossible, la place avait- été gardée — comme un camp militaire — jusqu'au matin. Restait quoi?... Rien! Jamais disparition ne fut si énigmalique, si absolue! VI DEUX AMOURS Plusieurs jours passèrent, des semaines, un mois; le mystère de Buchanan-Lodge rerta impénétrable- Ceux qui en avaient eu connaissance par la voix de la presse s'en ! étaient vite fatigués et l'avaient oublié ainsi que la foule de sensations de premier I ordre qui lui avaient succédé; mais les amis restés fidèles à la femme de Buchanan, parce qu'ils l'aimaient, se souvenaient encore; seulement leurs dernières ressources semblaient 'épuisées, leurs dernières flèches lancées. Les Eversley étaient naturellement partis depuis quelque temps; leurs nombreux engagements les appelaient au loin et- ils s'en étaient allées on soupirant, bonnes âmes sympathiques et tristes, mais h vieille Arabella Crowley. Stambolof, Thomme ries tristesses, la petite Aliaiior Trevor et Hallara Faring restaient. (A continuer)

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Le nouveau précurseur: journal du soir belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1902 to 1914.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods