Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 09 June. Le nouveau précurseur: journal du soir. Seen on 01 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/zk55d8pk82/
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Mardi 9 Juin 1914 »«- aanée IV lo» Le Nouveau Précurseur A.B03STTsTB3«rE33SrrS : ANVERS. un an 13.00 fr.; six mois 6.50 fr.; trois mois S.50 fr. INTERIEUR, » 15.00 fr.; » 8.00 fr.; . 4.50 fr. HOLLANDE, » 32.00 fr.; » 16-£0 fr.; » 8.00 fr. LUXEMBOURG, » SS.OO fr.; » îe.OO fr.; » .S'2nff<>-UNION POSTALE, » 48.00 fr.; - 31.00 ir.; » 10.50 fr. Tout abonnement m poursuit jusqu'à refus formel. ON S'ABONNE à Anver» *u bureau du journal et dans tow les bureaux do» portes »n Beigiqus. reaKagjgawiUMwi amm ir mt — < JOURNAL DU SOIR TÉLÉPHONES { K* *®4 { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. A.3snsro]xrcBrî: Omhnaihs,laptiiteligne, fr. 0.80 I Rta.Ait*;, la Kg»,. . , fr. 1.50 » 1 a 4 lignes . » 1.00 j Faits mw, lu Bgw. » 2.50 fixanbiibuïs, la ligne . . - 0 50 ' Chro!«qub Anwh* ...» a.00 Les *HH«xoe3 de l'étranger et de la lielyique nnt remues ettsst f«.r l'Agence Koêm*, l, pimw été Uartfjn, à Bnucdlts, », FI*te de Ut S*ume, è JftmU>, et S», M'iyk 2Sbttorfl, A Londres, LE TRAFIC MARITIME L'autre jour, le co.urrier nous apporta un opuscule coquet. C'était une brochure d'une cinquantaine de pages sous une couverture blanche, avec des titr.es rouge brique.L'extérieur était très engageant, mais ayant ouvert la brochure, elle nous apparut avec tout l'effet rébarbatif des chiffres alignés les uns sous les autres. C'était un travail de bénédictin opéré par m. Frédéric Pèters, greffier de la Chambre de. commerce d'Anvers et propriétaire de l'Office de statistique universelle. Et malgré tout l'intérêt que nous portons au trafic maritime, ce fut d'un doigt distrait que nous nous mîmes à parcourir ces pages sur lesquelles les chiffres s'alignaient dans un ordre parfait, mais quelque peu froid et surtout très taciturne. Ces chiffres-d'abord ne disent rien à. l'esprit; mais, à fur et à mesure qu'on les lit, ils prennent un sens plus précis et quand on les compare, ils deviennent d'ime éloquence bien plus forte que celle des phrases les plus travaillées et des mots les plus recherchés. Eh! oui, on prétend que l'on peut faire dire aux chiffres tout ce que l'on veut. Mais il serait cependant de toute impossibilité de tirer de ceux réunis par M. Peters, la preuve que l'humanité marche à sa perte et que nous nous enfonçons de plus en plus dans une ruine irrémédiable. Ils parlent ces chiffres à ceux qui osent les regarder en face, les comparer, les interroger. Ils proclament très haut que, surtout dans ces dernières années, malgré les guerres et ses misères, l'homme civilisé, l'Européen surtout, n'a cessé d'accroître l'âctivité de son travail, en même temps # qu'ils disent l'étroite solidarité existant entre toutes les parties habitées de notre globe terrestre. Les colonnes des chiffres, réunis au prix de quelles peines par M. Frédiric Peters, mieux que n'importe qui chantent l'hymne reconnaissant au Progrès. L'auteur a réuni dans des tables clairement dressées des données intéressantes concernant le mouvement maritime de 181 ports de l'Europe, de l'Amérique, de l'Afrique, de l'Asie et de l'Océanie. Naturellement les ports européens mentionnés sont relativement plus nombreux que ceux des autres parties du monde;mais l'auteur nous dit qu'il continue ses recherches et qu'il espère bien pouvoir compléter son travail. Nous y comptons bien. * * Quand on parcourt ces chiffres et qu'oïl les compare les uns aux autres, on est frappé de l'énorme progression du trafic maritime dans ces dernières années. Nous avons recherché,d'après les chiffres donnés par M. Peters, le mouvement maritime, en tonneaux de jauge, des ports de tous les pays européens, au début de ce siècle en 1900, et 11 ou 12 ans après, en 1911 ou 1912. Il nous manque les chiffres pour la Grèce, la Turquie et la Roumanie,ainsi que des deux ports d'Odessa et de Taganrog, très importants en ce qui concerne le trafic des grains et graines. Naples aussi fait défaut.Cette comparaison nous conduit à des chiffres stupéfiants. En rangeant les pays d'Europe du Nord au Sud, en passant par l'Ouest, nous trouvons pour le trafic de chacun d'eux, les chiffres suivants: NORWEGE: ports de Bergen, Drontheim, Christiania, Christiansandien 1900, 1,693,099 tonneaux; en 1912, 2,651,339 tonneaux. Accroissement 958,2i0 tonneaux. SUEDE: Gothembourg et Stockholm; en 1900, 2,366,025 tonneaux; en 1912, 6,203,003 tonneaux.Accroissement 3,836,978 tonneaux. RUSSIE: ports de Cronstadt et Péters-bourg, Reval et Riga; en 1900, 3,171,028 tonneaux; en 1912, 4,504,259 tonneaux. Accroissement 1,333,231 tonneaux. Pour Odessa et Taganrog, M. Peters n'a pu obtenir les données suffisantes. DANEMARK: port de Copenhague; en 1900, 3,186,960 tonneaux; en 1912, 4,376,152 tonne&ux.Accroissement 1,179,192 tonneaux. ALLEMAGNE: ports de Brème, Bremer-haven, Cuxhdven, Danzig, Hambourg,Koe-ningsberg, Lubeck, Memel, Rostock et Stet-tin; en 1900, 14,291,211 tonneaux, en 1912 (sauf pour Koeningsberg et Rostock dont les chiffres sont ceux de 1911), 27,697,825 tonneaux. Accroissement 13,405,614 tonneaux.PAYS-BAS: Amsterdam et Rotterdam; en 1900, 8,139,429 tonneaux; en 1912, 14,963,373 tonneaux.Accroissement 6,823,964 tonneaux. BELGIQUE: ports d'Anvers, de Gand et. d'Ostende (paquebots compris); en 1900, 8,502,242 tonneaux; en 1912, 15,862,703 tonneaux. Accroissement 7,360,461 tonneaux. ■ GRANDE BRETAGNE ET IRLANDE: ports de Belfast, Blyth, Bristol, Cardiff, Cork et Queestown, Douvres, Folkestone, Glascow, Grangemouth, Grimsbv, Hartle-pool, Harwich, Hull, Leith, Liverpool, Londres, Manchester, Middlesbrough, New-castle, Newport, Plymouth, Southampton, Sunderland, Swonsea; en 1900, 56,987,670 tonneaux; en 1912, 87,025,488 tonneaux. Accroissement 30,037,818 tonneaux. FRANCE: ports de Bordeaux, Boulogne, Dieppe, Dunkerque, Le Ilavre, Marseille, Nantes, La Rochelle-La Pallice et Rouen; en 1900, 6,480,456 tonneaux;en 1912, 10 millions 272,835 tonneaux. Accroissement 3 mil-792,379 tonneaux. PORTUGAL: Lisbonne et Porto, en 1900, 4,544,448 tonneaux; en 1911, pour Lisbonne et en 1912 pour Porto, 10,684,481 tonneaux. Accroissement, 6,140,033 tonneaux. ESPAGNE: ports d'Alicante, Almeria, Barcelone, Bilbao, Cadix, Carthagëne, Tar-ragone, Valence, (pour Almeria, les chiffres se rapportent à 1905), en 1900, 9,048,149 tonneaux: en 1912, (sauf pour Tarragone dont les chiffres se rapportent 1911); 12,279,414 tonneaux. Accroissement 3,231,265 tonneaux. GIBRALTAR: en 1900, 4,455,083 tonneaux; en 1011, 5,903,529 tonneaux. Accroissement, 1,448,446 tonneaux. ITALIE: Catane, Gènes, Livourne, Messi-na, Palerme, Ravcnne, Tarente, Venise; en 1900, 11,433,851 tonn.; en 1912 (sauf pour Païenne, les données sont celles de 1910) 18 millions 322,103 tonneaux. Acroissement: 6,888,252 tonneaux. Ces chiffres ne comprennent pas les données du port de Naples, port important,mais sur lequel M. Peters n'a pas réuni des renseignements suffisants. AUTRICHE-HONGRIE: Ports de Trieste et Fiume, en 1900, 3,839,775 tonneaux; en 1912, 7,137,253 tonneaux. Accroissement: i 3,297,478 tonneaux. BULGARIE: Ports de Bourgas et Varna; ! en 1900, 597,116 tonneaux; en 1911 (les chif- i fres de 1912 manquent), 1,872,570 tonneaux. Accroissement: 1,275,854 tonneaux. * * * M. Frédéric Peters n'a pu réunir les données certaines, ni pour Naples, ni pour les , ports de la Grèce, ni pour ceux de la Turquie et de la Roumanie, ni pour Odessa et , Taganrog. Cependant, les ports de la mer de Marmara et de la mer Noire ont suivi le mouvement ascensionnel. Ce qui le prouve c'est l'énorme augmentation du tonnage ayant passé par. les Dardanelles. Voici les chiffres fournis par M. Peters. 190C*-01 tonn. 10,804,184 1905-06 15,298,437 1909-10 16.596,543 1910-11 19,708,314 En onze années le trafic par les Dardanelles a presque doublé. * * * Il nous parait intéressant de résumer tous ces chiffres et. de donner pour l'Europe entière — pour autant que nous les connaissions, des chiffres globaux. Nous donnons ci-dessous le trafic de l'ensemble des ports de chaque pays maritime de l'Europe d'abord en 1900, puis en 1911-12. Tonnage de jauge 1910 1911-12 Norvège 1,693,099 2,651,339 Suède 2,366,025 6,203,003 Russie 3,171,028 4,504,259 Danemark 3,196,960 4,376,152 Allemagne 14,291,211 27,697,825 Pays-Bas 8,139,429 14,963,373 Belgique 8,502,242 15,862,703 „ Gr. Bret. et Irl.... 56,987,670 87,025,488 France ; 6,480,456 10,272,835 Portugal 4,544,448 10,684,481 Espagne 9,048,149 12,279,414 Gibraltar 4,455,083 5,903,529 Italie 11,433,851- 18,322,103 Autr.-Hongrie .... 3,839,775 7,137,253 Bulgarie 597,116 1,872,570 138,676,542 229,756,227 C'est une augmentation de 68 p. c. On remarque que l'augmentation est générale, mais qu'elle est plus prononcée dans les. pays de l'Europe centrale: Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Angleterre et France. Qu'on cesse donc de chanter les louanges du gouvernement de la prospérité nationale; cette prospérité a été aussi accentuée dans les pays qui n'ont pas eu des dirigeants cléricaux à leur tête. * * « Nous disions que l'œuvre si complète et si consciencieuse de M. Peters est un véritable hymne au Progrès. Que représentent les cargaisons qui ont été transportées par ces navires ayant près de 230 millions de tonnes- de jauge? Elles représentent de la nourriture pour les uns, la matière première du travail des autres; des objets fabriqués qui vont augmenter le bien-être au loin; et pour tous, la rémunération du labeur, l'augmentation de l'aisance générale; plus de bien-être, plus de bonheur, plus de santé. C'est la vie de l'humanité cet échange constant des produits de peuples éloignés par l'espace mais que le commerce rapproche et dont il fait un solide faisceau dont chaque parcelle a sa part du bonheur commun.Voilà ce que disent ces chiffres qui paraissent si froids et qui sont d'une si consolante éloquence. ZEDE. J&JUL X>eSî.017E5 ANGLETERRE Vers la guerre civile Les choses se compliquent singulièrement en Irlande, et la situation devient vraiment sérieuse. Les leaders unionistes de l'Ulster, poussant l'illégalité jusqu'au bout, s'occupent d'organiser le «gouvernement provisoire», qui entrera en fonctions le jour où le home rule act sera signé par le Roi. Et l'Ulster dispose de 100,000 volontaires, dit-on, ce. qui ne semble guère croyable, la population protestante tout, entière n'étant que de 880,000 individus^ femmes et enfants compris, et un certain nombre d'entre eux étant homerulistes. Mais il est de fait, et ceci est autrement graVe, que les nationalistes irlandais ont. également organisé une armée de volontaires, laquelle compte 129,000 hommes, dont 41,000 en Ulster même. Tout cela comme, les. volontaires çrangjstes, s'entraine journellement., et lés recrues nationalistes continuent. à affluer. Le motif ds ses armements est la prétention des carsonistes d'inclure dans l'Ulster rebelle les trois comtés ulstériens de Tyrone, Fermanagh et Derry, qui sont foncièrement catholiques et voués de ce chef aux tracasseries et aux vengeances des fanatiques . protestants. Le colonel Moore, qui commande i les forces nationalistes, déclare ce qui suit: I «Nous n'avons l'intention d'attaquer personne, ; mais nous défendrons les droits que nous | avons acquis.» Et l'es nationalistes se sont ar-j mes sans bruit, sans jouer au mélodrame, com-i me le firent les carsonistes. Et si les tories ! anglais ont fourni l'argent pour acheter les armes des reblles,' les millionnaires irlandais ; d'Amérique — ils sont nombreux — ont: fourni l'argent pour acheter les armes: des nationalistes. Par conséquent, les deux partis n'ont rien à se reprocher sous ce rapport. FRANCE La orise ministérielle M. Ribot a admis, en principe, la mission de constituer un cabinet. On présente comme probable la combinaison suivante: Présidence et justice: M. Ribot; affaires étrangères: M. Bourgeois; intérieur; M. Strauss; finances; M. Cléinentel; guerre: M. Noulens; marine, M. Delcassé. En remplacement de M. Viviani à l'instruction publique. M. Ribot fera appel à un parlementaire dont l'opinion, au point de vue de la défense de l'école laïque, ne fasse aucun doU-te. Ce sera probablement M. Dessoye. Contro M. Ribot On annonce que le groupe radical-socialiste : unifié de la chambre se réunira mardi matin et sera saisi d'une motion tendant à affirmer nettement le séntiment hostile du parti à l'é- ; gard d'un cabinet présidé par M, Ribot. Le futur cabinet et son programma • Le nouveau cabinet Ribot, qui est en gesta- , tion, à sur un cabinet Viviani un immense avantage de prendre nettement position dans ; toutes les questions graves à l'ordre du jour. Le programme du nouveau cabinèt qui sera ■ élaboré cet après-midi, contiendra les points suivants: stricte éxecution'de toutes les mesu- i res qui doivent faire prévaloir le service de 3 ; ans. L'emprunt intérieur se ferait en deux : coupures l'un pour mi-juillet, l'autre pour fin octobre; un article, concernant l'impôt sur le revenu trouverait place dans le projet du : budget et. enfin, la réforme é^ctorale. M. Ribot, se' serait volontiers, entendu avec les radicaux, pour l'impôt sur le revenu, mais il s'est buté à une vive opposition de. M. Com- : . bes; de sorte que la majorité du ministre M. Ri- j i bot se trouvera, entre les mains des droites. | Sans doute il y a là une majorité, mais con-i tre elle, le bloc se maintiedra plus consolidé que jamais. Tous les-radicaux et radicaux-socialistes qui ont dans leur programme: oppo-: sition formelle, à la loi de 3 ans, se trouveront hosties au ministère, à peine de for-faire à leurs engagements électoraux. M. Ribot qui emporte les suffrages de tous les jour-. naux nationalistes a fait revivre leurs es-; poirs. M. Poincaré partage leurs symphaties pour son attitude courageuse et sa résistance i au menaces radico-socia'listes. Le sénateur M. ' ; Léon Bourgeois donnera dans la première i \ séance du Parlement un exposé détaillé des ! motifs qui exigent le maintien de la loi de 3 j ans. ITALIE Les troubles d'Anoône •Les troubles d'Ancône, que nous avons si- j gnalés hier, viennent d'avoir des conséquen-» ces graves. Ils ont recommencé hier, \ à la suite d'un : meeting qui eut lieu le matin. Des manifes- ! tants ont parcouru en cortège quelques rues, : puis se rendirent à la municipalité pour faire mettre le drapeau, en berne. A leur retour, les 1 manifestants ont, rencontré un lieutenant d'in- j fanterie sur lequel ils se sont livrés à des ■ voies de fait. Le lieutenant a reçu de. légè- j res contusions à la tête et son sabre a été brisé. Un major a été également assailli par les manifestants. ■Dans l'après-midi est mort à l'hôpital le jeune Pudini, blessé grièvement au cours des incidents d'hier. Le commissaire royal a lancé un manifeste exprimant les. regrets de toutes les classés de citoyens au sujet des victimes et assurant qu'une enquête judiciaire établira les responsabilisés. Le manifeste recommande le calme. Des incidents Trois garçons de recettes ayant terminé leur service au pont rentraient lundi après-midi en ville lorsqu'ils furent attaqués, mais ils purent se réfugier à la douane. Quelques gardes de policé arrivés lundi après-midi ont été également attaqués avec violence et mis dans la nécessité do se défendre avec leurs ar-« mes. Une personne et un garde ont été bles- • sés. Lundi soir, un policier a été attaqué dans , la rue et blessé à la tête. Deux magasins d'armes surveilles par la troupè ont été attaqués. Dans l'un dés magasins on a pu prendre quelques revolvers mais pas de "munitions. Répercussion à Rome Le parti du travail ayant proclamé une grève de protestation contre les faits d'Ancône, un grand nombre d'ouvriers ont chômé à Rome même. Dès les premières heures de l'après-midi, les tramways et les voitures pu-. bliques ont cessé de circuler. Toutefois, le3 magasins sont restés ouverts. La ville a gardé j son aspect normal. j Lundi soir, une réunion publique a eu lieu : à la Maison du Peuple. Elle était organisée • sur l'initiative de la Bourse du Travail, pour protester contre Tes incidents d'Ancône. Plu- , sieurs députés ont pris'la parole. A l'issue de —* * — la réunion, une forte colonne de manifestants a tenté de se rendre en cortège vers le centre ; de la ville, mais ^n divers endroits elle a rencontré des barrages de troupes, de carabiniers et d'agents de police auxquels les manifestants ont lancé des pierres. Quelques collisions se sont produites, mais elles n'ont pas eu de conséquences graves. Les manifestants se sont ensuite dispersés. ALBANIE Les officiers hollandais On dit que les officiers hollandais, et en par-| ticulier le colonel Thompson, refusent d'obéir j au gouvernement albanais sous prétexte qu'ils | détiennent leur mandat des puissances, ainsi qu'il en a été décidé à la Conférence de Lon- i dres. ; Aussitôt que la Commission mixte qui exa- j mine les papiers du colonel Muriehio aura établi l'innocence de ce dernier, le gouvernement ; albanais demandera au gouvernement hollandais le remplacement des officiers responsables de l'incident. Succès militaire du gouvernement Un télégramme annonce que les troupes gouvernementales ont attaqué et battu complètement les insurgés près de Tirana. On annonce d'Elbasan que la gendarmerie a refoulé les insurgés du village de Bradas-chesch, après un violent combat. Entre insurgés La « Correspondance Albanaise » publiée à Vienne annonce que selon une dépêche de Du-razzo de graves dissensions ont surgi au camp des insurgés, et qu'une tendance à là soumission se manifeste parmi eux. La situation s'est améliorée. Des récalcitrants A la suite de l'opposition faite par quelques habitants de Fieri à l'ordre de mobilisation parvenu après les événements de Durazzo, dix-sept d'entre eux ont été arrêtés. Le gouverneur de Fieri ayant ordonné de les transporter à Berat, la population' s'est insurgée contre la gendarmerie. Dans la bagarre il y a eu quatre morts, dont un sergent. La population a demandé le renvoi du kaïmakan. SERBIE La crise ministérielle MM. Novakovitch, progressiste, et Ribarra, nationaliste, ont été reçus lundi après-midi, à ' 5 heures, en audience par le roi, auquel ils ont . conseillé la formation d'un cabinet éxelusive- | ment jeune-radical. Les pourparlers engagés entre les chefs de l'opposition et le roi n'ont pas abouti. Dans les milieux gouvernementaux et parlementaires, on parle d'une reconstitution du cabinet Paohitcli. BULGARIE ! Le procès deo anciens ministres Lfc tribunal d'Etat a rendu l'arrêt suivant sur les diverses exceptions soulevées par les cinq anciens ministres déférés devant lui pour ; actes de concussion: i «La Cour déclare que le général Petroff et M. | Goudeff ne peuvent être poursuivis pour vio- 1 latiôn de la Constitution; la Cour rejette la demande de M. Goudeff d'être jugé par les tribunaux civils. * La Cour rejette également l'exception soulevée par les accusés, qui prétendaient qu'ils ne pouvaient être jugés pour les faits non expressément mentionnés dans l'ordré du jour du Sobranie qui les renvoyait devant, le tribunal d'Etat, la Coiir estimant que cet ordre du jour avait un caractère général. «La Cour déclare que c'ëst à tort que M. Ila-latcheff prétend qu'il ne peut être pourvuivi pour violation de. la Constitution.Enfin la Cour admet que les crimes résultant d'une viola1 tion de la Constitution bénéficiènt de la prescription de c;nq ans et ceux de la concussion de la prescription de dix ans.» Contre les Grecs Le mouvement populaire contre les Grecs prend de plus en plus d'extension et de violence. Des meetings sont organisés spécialement sous l'inspiration des. étudiants. Dans plusieurs localités la population bulgare, s'empare des églises grecques; hier, le fait s'est produit à Sofia même. TURQUIE Contre les Grecs Comme en Bulgarie le mouvement anti-hél-lènique s'accentue à Çbnstantinople. Les conseils du patnarchat oscumémique ont décidé de fermer toutes les écoles et toutes les églises, grecques en Turquie et d'informer de cette décision, par encyclique, les chefs orthodoxes de l'église. MEXIQUE Le bloeus de Tampico Le blocus de Tampico et d'Espérance a été levé sur l'ordre du général Huerta. Espeir d'entente Les médiateurs ont eu un entretien avec les délégués américains qui ont déclaré que la médiation a repris le cours très satisfaisant qu'elle avait avant les difficultés de la semaine dernière. Ces difficultés, d'après des renseignements autorisés, avaient trait, d'une part, à la participation des rebelles, et, d'autre part, aux débarquements d'armes pour les rebelles. Elles sont pratiquement résolues, à la suite de la levée du blocus de Tampico et d'Espérance par le général Huerta. L'action diplomatique parviendra £l un compromis en retardant le débarquement des armes. On croit aussi que le général Carranza acceptera un armistice, car l'attitude conciliante du général Huerta attire il ce dernier les sympathies parmi les médiateurs et les rebellés sont, de même que les médiateurs américains et mexicains, intéressés au succès de la médiation. Le pessimisme que certaines personnalités avaient manifesté hier était d'ailleur6 exagéré. Serait-ce vrai? On mande de Mexico que la conférence de Niagara-falls a terminé ses travaux. Huerta offrira sous peu sa démission. Le gouvernement américain fait des efforts pour que les insurgés acceptent les décisions de la conférence Aussitôt qu'il aura reçu avis des rebelles à ce sujet le gouvernement de Washington ratifiera les décisions. CANADA Contre les Asiatiques L'opposition que font les autorités du littoral du Pacifique, tant du Canada que des Etats-Unis, à l'immigration asiatique, vient de provoquer à Vancouver (Colombie britannique) un sérieux incident. Le navire japonais «Kpmagata-Marus» a amené récemment six cents immigrants hindous. Les autorités se sont opposées à leur débarquement qui pourrait provoquer des troubles dans les centres ouvriers de Vancouver. Les Hindous soutiennent qu'étant sujets britanniques ils ont le droit d'être admis sur tout le territoire de l'empire. C'es la thèse soutenue par Ourdit Singh, un riche marchand de Calcutta, qui les a amenés au Canada. Les autorités hésitent, à les déporter, mais ne les 'aissent point débarquer. Les Hindous ont adopté une attitude de résistance passive et sont menacés de mourir de faim à bord si on né leur permet pas d'aller à terre. Le navire continue à être isoVi comme s'il était frappé de la peste. Le capitaine du «Komagata-Maru» se refuserait à ramener les Hindous à Hong-Kong, craignant qu'ils ne se révoltent. M. P.oche, ministre de l'intérieur du Dominion, est résolu à appliquer la loi d'exlusiou contre les Asiatiques; il se refuse <\ soumettre à une commission royale la question soulevée par les Hindous concernant leurâ droits de sujets britanniques. CHINE L'emprunt eupj)lé.n«ntair« Une première réunion a eu lieu lundi entra le ministre des financés et les banquiers nu groupe des cinq, puissances, pour discuter les conditions de l'emprunt supplémentaires 5 p. c. de huit millions de livres sterling. Les conditions sont analogues à celles de l'emprunt pour la réorganisation de la circulation monétaire. Le nouvel emprunt a pour objet le remboursement d'emprunts â couit terme, fait à des étrangers et se montant à environ 2,500,000 livres, ainsi que les emprunts de même nature faits à des Chinois. Le. nouvel emprunt est gagé sur le surplus de la gabelle, qui dépassa toutes les prévisions: » Nouvelle® de l'Etranger La vente des titres en Prusse La «Post» annonce que le scandale de la vente, des titres en Prusse, révêlé par le député Liebk'necht, n'aura, point les suites judi-: ciaires annoncées. L'empereur Guillaume au-! rait manifesté un vif mécontentement en ap-| prenant que de tels trafics étaient possibles • en Prusse. Un examen plus minutieux des de-f mandes de décorations aûra lieu désormais en : dernière instance. Quarante bateaux de pêche perdus j Quarante goélettes de pêche ont fait nau-! frage et vingt hommes ont péri au cours d'une ! Feuilleton du «Nouveau Précurseur» 33 U PLUS FORTE Grand Roman PAR Robert 8AIWWSLLS Puis, saisissant les bras du marquis de la Rochebriant: — Oui, oui, trop tard, fit-il d'une voix rauque et frémissante. Ah! messieurs les gentishommesi Voilà donc ce que vous savez faire! Du mal! encore du mal! et toujours l'irréparable!Tous deux en silence ils rebroussèrent chemin et, remontant l'allée, se dirigèrent vers la Porte Maillot. — Je n'ai pas pu, dit-il avec tristesse, réaliser mes intentions. Ma présence à Paris est maintenant sans objet. Je retourne ceiSoir même en Bretagne. Et vous, monsieur Mériadek, m'accompa-gnerez-vous?Tout d'abord, Alain ne répondit pas. Son front, creusé d'un pli profond, trahissait l'effort d'une pensée angoissante, son œil noir de rancune semblait chercher toujours la voiture d'Yvonne. — Non, monsieur, moi, je reste! — Vous restez... quels sont donc vos projets?— Aucun, pour le moment. Mais, je le répète, je veux rester, je reste. M. de la Rochebriant hocha tristement la tète. Puis, avec un soupir: — J'ignore quelles sont vos espérances; il ne m'appartient pas de les scruter. Adieu donc. j Il s'interrompit et, légèrement ému: — Voulez-vous me serrer la main? Mais Alain se rejeta en arrière et recula de plusieurs pas. , Le général rougit. Une voiture passa, il y monta. Durant quelques minutes, Mériadek7 de-/ meura immobile, suivant du regard 1& voi-I ture qui s'éloignait vers Paris. 1 Quand elle eut disparu dans la poussière | de l'avenue de la Grande-Armée, il poussa j un soupir. <— Peut-être ai-je eu tort, murmura-t-il, de refuser la main qu'il me tendait... ...Mais non, ne regrettons rien. C'est le père de ce lâche! XI UNS DECLASSES A l'extrémité de l'avenue du Trçcadéro, presque à l'orée du Bois de Boulogne, on pouvait remarquer alors un mignon hôtel, de style Pompadour, qu'enveloppait un ■ odorant jardin. Petit, mais très coquet,avec ses pilastres, ; ses rinceaux, la profusion de ses coquille3; ? il rappelait ces bonbonnières du dernier i siècle où les fermiers généraux aimaient à j loger leurs amours. Une grille donnait accès sur une cour \ formant parterre et s'allongeait devant un perron de quelques marches et une véranda.Darrière l'hôtel se trouvaient tîne remise et des écuries cachées sous des massifs dp lilas. C'était là que, depuis six mois, habitait Yvonne Lambert, dite vicomtesse Irène de Nangy. Oh! le banquier Gaspard Frémont avait bien fait les choses. A l'intérieur, il avait somptueusement meublé sa nouvelle amie. Partout des meubles rares, des bibelots de prix, des tentures de satin, des drape* ries de brocart. Dans les buffets de la salle à manger, des services de Sèvres et de la vieille argenterie timbrée de la couronne de vicomtesse. Dans le salon du premier étage, parmi les soieries, les satins et les brocarts, des tableaux de prix, un magnifique piano à queue et dans dé vieux cadres de vieux portraits d'ancêtres. Quand on ést vicomtesse de Nangy, il est seyant que l'on exhibe ses aïeux. A qui veut y mettre le prix, l'hôtel dee commissaires-priseurs en fournit toujours! Il était onze heures du matin; Yvonne Lambert venait de se lever. Vêtue d'un élégant déshabillé de satiB blanc, couvert de dentelles et rehaussé pa* des nœuds vert pâle, les cheveux épanduï sur les fanfreluches de son peignoir, Chaus sée de mules de maroquin olive, elle étaii allongée sur une chaise longue. Devant elle, sur un mignon guéridon er laque de Chine, la camériste avait dépos< un déjeuner. Très délicat ce déjeuner, et fait pour êtn grignoté par des dents de jolie femme:œuf: brouillés aux truffes, volaille froide, di thé, des fruits, des sucreries et des petit: fours. En face d'Irène de Nangy, on avait dé , posé un second couvert. | Mlle Rosa Mercier, dite Frétillon, s'étai : mvUôe, ce jour-là, à déjeuner. : La pauvre fille devait avoir fait maigr j chère la veille, à en juger par le formi I dable appétit qu'elle déployait en ce me j niëfit. Elle piquait et piquait sans relâche; et les morceaux allaient s'engouffrCr dans sa bouche déjà pleine. _ : Les trois quarts du poulet avaient été entièrement dévorés par elle. Quant à Yvonne, elle avait à peine touché | aux mets étalés devant elle. Elle se contentait de boire à petites gorgées son pekoe dans une tas6e du Japon. La jeune femme avait l'air sombre et préoccupé, un pli d'amertume abaissait les coins de ses lèvres. Morne et farouche, son œil noir parais-: sait s'abîmer dans quelque tragique vi-^ sion intérieure • Sans s'inquiéter de sa compagne, elle gar-; dait le silence. La première, Frétillon le rompit : — Exquio! fl'exclama-t-elle en vidant dana Rf poche le contenu d'une coupe de frian- j dises. | Très distingué, ton déjeuner, mais pa* ; assea eubstantiel. 1 — Que faut-il encore à mademoiselle? ricana Yvonne assez impertinente, i Du haricot de mouton, ragoût re porc ou 1 j du fromage d'Italie? Nullement froissée, Frétillon se mit à ^ j rire avec bonhommie. i i — Bien! bien! la vicomtesse! Moque-toi ! do moi, mais laisse-moi me goberger. ' N'as-tu pas un reste de ce pAté de foie 1 gras que tu m'as servi l'autre jour? J — Désolée, ma petite. Il a fait le régal dt * mes domestiques. — Mâtin, tu les traites bien! N'a,urais-tu pas une petite place à m'of- frir dans ta cuisine? t — Impossible, ma chère tout est pris. D'ailleurs, mps gens savent assez faire 5 danser l'anse du panier sans avoir besoin d'une danseuse de profession. Frétillon se vèrsa. une thasse de thé, la 1 sucra avec soin, én avala quelques gorgées. Puis* faisant la grimace, elle s'écria en haussant les épaules: — Tu trouves cela bon, toi? Pour ma part, je préfère le café au lait que je vais prendre che"z mon concierge. — Qu'à cela né tienne, ma petite, tu peux j retourner. T'àvais-je invitée, moi? — Ah! Irène! soupira Frétillon, comme tu es changée envers ton amie. Tu étais autrement gentille quand nous I allions manger toutes les deux dans la erê-i merie. T'en souvient-il de ces matous sautés dans le lard qu'on nous servait pour du lapin de garenne? Et les demi-setiers de vin au hoi» de cam-péche qui tâchait en bleu la nappe? Te souvient-il de nos course**, le soir, à travers les boulevards ... —J'ai tout oublié et ne tiens pas à m'en •ouvenip, interrompit sèchement Yvonne. Mai» Frétillon, qui, décidément ne se formalisait guère: — Avoue pourtant, reprit-elle, que j'ai i été une fameuse amie pour toi. Sens moi tu connaîtrais encore la. dé birie, sans moi tu... — Qu'as-tu à me demander ce matin? interrompit de nouveau Yvonne. De l'argent? — Oh! quelle offense! s'exclama Frétib lon jouant l'indignation. — Quand tu me chantes ce refrain, je *aia trop ce qu'il signifie. — Eh bien! je suis fière, moi, et je ne veux pas mendier. Garde ton argent. — Vraiment! fit ironiquement Irène. Ce matin, je t'admire. — Je le répète, je ne veux pas mendier, non! s'écria Frétillon avec digriîfé. Pourtant si tu avais quelque? vieilles fri pes dont tu n'as plus besoin, je les accepterais avec plaisir. Par exemple, ta robe de velours grenat à garnitures de'zibeline que tu portais cet hiver?Voici l'été, elle n'est plus bonne à rien et l'an prochain elle sera démodée. — Soit, tu peux la prendre, répondit Yvonne. Quoi encore? — Ta sortie de bal, elle est bien voyant* avec sa peluche rose brodée d'argent et son hermine^ — Voyante ou non, je la garde pour moi, fit sèchement Irène. — Tu as raison, elle te va à ravir... ... Oui, mais tes capotes d hiver, ton long manteau de loutre qui fait grelotter rien qu'à le voir... Ils attireraient les mites, si tu ne t'en débarrassais pas. — Je m'en débarrasse, emporterles, fit avoe impatience Yvonne. As-tu encore de vieux gants, de vieilles bottines, des voilettes chiffonnées, du linge hors d'usage? -— Bien, bien, tu t'entendras avec Victo rine et vous partagerez! — Oh! mais ta femme de chambre est uns sucrée! Elle ne me lâchera rien. Eh bien! tâche de t'arranger avec eile, répliqua Yvonne en dégustant toujours son thé. — Aii! ça, reprit-elle, moitié riante, moitié sérieuse, tu es donc devenue pourvoyeuse de la maison Bartel? — Là', là, les gros mots,* à présent!... Méchante!Mais, à propos, sais-tu bien qu'elle est veriue me voir, l'autre jour, la mère BarteJ. (A continuer\

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This item is a publication of the title Le nouveau précurseur: journal du soir belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1902 to 1914.

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