Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 21 July. Le nouveau précurseur: journal du soir. Seen on 04 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/g44hm53f57/
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.Ilafili SI Juillet 1914 GirVQ CiSNTI&fiXCg» 80" aimée I\° SOS Le Nouveau Précurseur ^VSOlSnSTEMEKTTS : ANVERS lin an 12.00 fr.; six mois 6.50 fr.; trois mois 3-50 fr. INTERIEUR, - 15.00 fr.; - 8.00 fr.; - 4.60 fr. HOLLANDE, » 38.00 fr.; » 16.00 fr.; • 8.00 fr. LUXEMBOURG, • 82.00 fr.; » 16.00 fr.; • 8.00 fr. UNION POSTALE, » 42.00 fr.; » 21.00 fr.; • 10.50 fr. Tout abonnement se poursuit jusqu'à refus formol. ON S'ABONNE & Anvers au bureau d» journal et dans tous tos bureaux des poste* eu Belgique. JOURNAL DU SOIR TÉLÉPHOHES { { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. A îsrisroisroE 3 : Ordinaires, la petite ligne, fr. 0.30 Réclames, la ligne. . . fr. 1.50 » I à A lignes . 1.00 Faits divers, là ligne. . » 2.50 Financières, la ligne . - 0.50 Chronique Anvers ...» S.00 Les annonces de l'étranger et de la Belgique sont reçues aussi par l'Agence Bavas, 8, place des Martyrs, à Bruxelles, 8, Place de la Bourse, à Paris, et 20, High Holborn, à Londres. Au Deliors ANGLETERRE Autour du Home rule Le premier ministre a communiqué hier à. In chambre des communes, la résolution du roi George V de convoquer une conférence des chefs des partis pour trouver une solution transactionnelle au problème irlandais. M. AsqUith dit qu'il a été autorisé par le roi à annoncer qu'en raison de la gravité de la situation, le souverain a cru devoir provoquer une conférence de représentants de. tous les partis anglais et irlandais, afin de discuter les questions qui n'ont pu être réglées en ce qui concerne l'Irlande. L'invitation a été acceptée par les représentants de l'opposition de l'Ulster, des partis nationalistes et du gouvernement, Selon la décision du roi, le speaker de la Chambre des Communes présidera la conférence, laquelle commencera probablement aujourd'hui. M. Bonar Law dit qu'il obéira loyalement aux ordres du souverain. M. Redmond, vivement applaudi par les libéraux, déclare que ni lui ni ses collègues, ne peuvent aucunement être rendus responsables de la réunion de la conférence. Il ajoute qu'il ne croit pas devoir exprimer une opinion quelconque sur la qaestion et qu'il ne sait si l'on arrivera ou non à un résultat. L'invitation à la conférence se présentant sous la forme d'un ordre royal, il estime devoir obéir. M. Ginnel, député irlandais, demande s'il est déjà arrivé que le premier ministre ait conseillé au roi de se mettre à la tête d'une conspiration ayant pour but de contrecarrer les vues de la Chambre. La question de M. Ginnel est laissée sans réponse. RUSSIE La visite de M. Poincaré M. Poincaré est arrivé hier après-midi en Russie. , I.e Tzar est allé à la rencontre de l'escadre tançais, à bord de son yacht «Alexandra». Celui-ci a accosté le cuirassé «France», et a pris îi son bord M. Poincaré et sa suite. I,e yacht impérial s'est immédiatement dtri-iri"> sur le petit port de Peterhof où l'empereur de Russie et le président de la République française ont mis pied ù terre. C'est là qu'attendaient les personnages offi- Après les présentations d'usage, le Tzar et le président montent dans une (laumont, attelée de quatre chevaux, et gagnent le château. Visites officielles Dès son arrivée à Peterhof, M. Poincaré s'est rendu dans les appartements de l'impératrice à laquelle il a présenté ses hommages. De 4 h. 1/2 à 6 heures, il a rendu visite aux grands-ducs et aux grandes-duchesses habitant Peterhof. Il a fait remettre un certain nombre de décorations à diverses personnalités russes. Le dîner à Peterhof Un dîner de gala a' eu lieu lundi soir au grand palais de Peterhof. A ce dîner, l'empereur de Russie a porté le toast suivant: « Monsieur le Président, • Laissez-moi vous exprimer combien je suis heureux de vous souhaiter la bienvenue ici. le chef de l'Etat, ami et allié est toujours assuré de rencontrer un accueil des plus chaleureux en Russie, mais aujourd'hui notre satisfaction de pouvoir .saluer le président de la République française .est encore doublée par le plaisir de retrouver en vous une ancienne connaissance avec laquelle j'ai etc charmé de nouer, il y a deux ans, des relations personnelles.' Unies de longue date par la sympathie mutuelle des peuples et par des intérêts communs la France et la Russie sont depuis bientôt un quart de siècle étroitement liées pour mieux poursuivre le même but qui consiste à sauvegarder leurs intérêts en collaborant a l'équilibre et à la paix en Europe. Je ne doute pas que fidèles à leur idéal pacifique et s appuyant sur leur alliance éprouvée, ainsi que sur des amitiés communes,nos deux pays continueront à jouir des bienfaits de ia paix assurée par la plénitude de leur force en serrant toujours davantage les ITeiis qui les unissent. En formata ce vœu très sincère, je lève mon verre à votre #anté, Monsieur le président,, ainsi qu'à la prospérité et a la glone de ila France.» , , Le président de la République a répondu en ess termes, au toast de l'empereur de Russie, «Je remercie Votre Majesté de son accueil si cordial et je la prie de croire qu'il m a été très agréable de rendre aujourd'hui une nouvelle visite à l'auguste souverain du peuple ami et allié. Fidèle à la tradition qu'ont suivie nos honorables prédécesseurs, j'ai voulu apporter à Votre Majesté et à la Russie le solennel témoignage des sentiments qui sont immuables dans tous les coeurs français. Plus de 25 années ont passé depuis que, dans une claire vision de leur destin, nos pays ont uni leurs efforts et leurs diplomaties, et les heureux résultats de cette association permanente se font tous les jours sentir dans l'équilibre du monde. Fondée sur la communauté des intérêts,consacrée par la volonté pacifique des deux gouvernements, appuyée sur les armées de terre et de mer, qui se connaissent, s'estiment et sont habituées de fraterniser, affermie par une longue expérience et complétée par de précieuses amitiés, l'alliance dont l'illustre empereur Alexandre III et le regretté président Carnot, ont pris la première initiative, a donné la preuve de son action bienfaisante et de son inébranlable solidité. Votre Majesté peut être assurée que demain, comme hier la France poursuivra, dans une collaboration intime et quotidienne avec son alliée, l'œuvre de paix et de civilisation à laquelle les deux gouvernements et les deux nations n'ont cessé de travailler. » Je lève mon verre en l'honneur de Votre Majesté, de S. M. l'impératrice Alexandra-Feodorovna, de S. A. I. le grand-duc héritier et de toute la famille impériale. Je bois à là grandeur et à la prospérité de la Russie.» TURQUIE Le programme du gouvernement ■Le programme politique du gouvernement,attendu depuis longtemps, a-été eu à la Chambre, par le ministre de l'intérieur, Talaat bey, et au Sénat par le ministre des finances, Djavid bey. Cet intéressant document est très lon<r il commence par un historique des événements qui se sont produits depuis le retour au pouvoir de Mahmoud Chefket paoha. Il énumère en détail les réformes accomplies ou qui doivent l'être dans les divers départements ministériels. Les efforts du gouvernement tendent à faire disparaître graduellement les capitulations, non •pas dans le but d'établir des tarifs protectionnistes mais afin de regagner la liberté de conclure des traités commerciaux et d'obtenir ainsi la régénération économique et industrielle du pays. Le document lu par les ministres chante les i louanges de la mission militaire allemande et ; loue également-les officiers anglais chargés de réorganiser la marine turque. Le gouvernement ajoute que, étant donné la nécessité de défendre les îles et la côte de l'Asie-Mineure, il a conclu un contrât avec les maisons Vickers et Armstrong en vue de réorganiser les arsenaux. En outre, il a augmenté la puissance de la marine par l'achat du dreadnought «Osman» et la commande du dreadnought «Fatib». En vue de régler la question des îles, le gouvernement travaille suivant les lignes indiquées dans le 'discours du trône. Jusqu'ici, les relations avec les grandes puissances sont sincères et cordiales, et grâce à la conciliation et aux dispositions pacifiques dont on fait preuve, dans tous les milieux, ces .relations se développeront (Je plus en plus. D'autre part, les relations avec les pays voisins tendent à s'améliorer. Enfin, le gouvernement procédera activement À la construction de chemins de fer et de travaux d'irrigation pour lesquels des concessions ont déjà été accordées. Ce vaste programme indique que le prince Saïd Halim et ses collègues sont résolument engagés dans l'œuvre de poursuivre les réformes commencées par Chefket pacha. Votes de confiance La Chambre a voté par 213 voix contre 1 un ordre du jour de confiance pour le gouvernement.Au Sénat, le ministre des finances Djavid bey a lu la déclaration du gouvernement. Le Sénat a pris avec satisfaction connaissance de cette déclaration et l'en a remercié. Les crédits pour la marine Le gouvernement a présenté aux Chambres la loi provisoire annoncé déjà dans l'exposé financier et qui a été mise provisoirement en vigueur 'à la date du 28 avril 1813. ■Cette loi accorde au ministre de la Marine pour la flotte des crédits extraordinaires s'éle-vant à la somme de 8 millions délivrés qui seront couverts par les revenus extraordinaires et par les recettes de l'association de la flotte. Ces crédits extraordinaires seront affectés à une période de six ans. Le passé Hier, vers minuti la Chambre a pris en com sidération une motion proposant la mise en jugement des cabinets Ghazi-Moukhtar pac.ha et Kiamil pacha pour déclaration de guerre à un moment où 1 armée, n'était pas prête, retard dans la mobilisation et immixtion du conseil des ministres dans les opérations militai- Le bureau de la Chambre a été chargé d'étudier la question. MEXIQUE Le président Carbajal (M. Carbajal, le président provisoire, auraitj dit-on, donné l'ordre d'évacuer toutes les villes menacées par les constitutionnalistes. M. Carbajal a fait savoir que désormais personne ne sera exécuté sans jugement, .rétablissant ainsi les droits constitutionnels. Il a donné aussi l'ordre de replacer la statue de Washington, que la populace avait abbatue après l'occupation de la Verra:Cruz. Les dettes de Huerta On annonce de Washington que M. Wilson a informé le général Carranza que s'il n'accepte pas les dettes contractées à l'étranger par le gouvernements Huerta, les Etats-Unis et les autres puissances ne pourront le reconnaître. Les zapatistes Le ministre du Brésil a télégraphié a l'ambassadeur du Brésil à Washinton, lui demandant d'adresser des représentations à M. Bryan sur les graves conséquences pouvant résulter de l'entrée dans la capitale des constitutionnalistes et des zapatistes et d'insister pour que les Etats-Unis prennent de promptes mesures afin de prévenir ce danger. La conduite des zapatistes dans les villages des environs -de Mexico cause de grandes inquiétudes. On rapporte qu'ils pillent, qu'ils brûlent et que les habitants dë ces villages s'enfuient vers la capitale. Des troupes fédérales ont été envoyées contre les zapatistes. Un Musée scolaire Un musée scolaire, cela évoque tout de suite des collections de cahiers où les «devoirs» sont recopiés au net en une cali-graphie soignée, avec des pleins et des déliés soigneusement tracés; des séries de dessins linéaires bien propres, bien nets; des copies de plâtres plus ou moins compliqués, où la craie et le crayon comté ont sur le papier gris clair combiné leurs effets pour donner mieux le relief; ceci côté garçonnets. Les fillettes exposent des ouvrages de broderies pas très compliqués aux dessins pas très nouveaux, des lingeries des pièces de couture, pomponnées à grand renfort de choux et de nœuds de ruban rouge ou rose vif. Ce n'est pas cela du tout, le musée scolaire est tout autre chose: point d'ouvrar ges manuels, point d'exemples d'écriture, et si, par exception, quelques dessins se fourvoient parmi les multiples objets exposés, c'est qu'il fut absolument impossible de présenter sous une forme plus tangible, plus véridique, plus réelle, l'objet qu'ils reproduisent.Le musée scolaire s'est donné pour but de présenter à l'enfant, sous une forme matérielle, les cours et les leçons donnés à l'école et étudiés dans des manuels plus ou moins clairs et toujours ennuyeux. Son but est, en quelque sorte, de matérialiser l'étude, et par cela même de la rendre amusante, attachante, attrayante même. La science amusante. A-t-on assez blagué ces jeux de patience où les lettres de l'alphabet et les chiffres remplaçaient les images des contes de fée, et qui devaient, selon la formule, instruire en amusant. L'idée n'était pas si absurde et le développement tout scientifique que lui ont donné les fondateurs du musée scolaire,est tout à l'avantage des écoliers qui fréquentent,nombreux et assidus, les salles d'exposition et assistent attentifs aux conférences et explications données dans les salles de conférences.Présenter sous une forme matérielle les cours de science naturelle, de géologie, de botanique, cela se conçoit assez facilement, mais offrir à la vue, faire toucher du doigt les cours de géographie, d'hygiène, d'histoire, démontrer d'une façon tangible le développement de l'industrie, du commerce et du bien-être qui en découle pour le pays et pour le peuple, voilà, certes, une idée peu banale et peu pratique au premier aspect, d'autant qu'il fallait, s'adressant, à des enfants, ne perdre de vue l'idée première: les- amuser assez pour les instruire, les intéresser assez pour les décider à suivre volontairement ces cours d'un genre tout nouveau. L'idée était nouvelle, hardie et fut très habilement, très adroitement mise à exécution.* De animaux empaillés, posés dans leurs mouvements les plus naturels, et entourés du milieu dans lequel ils vivent, intéressënt bien plus les enfants que ces longues et fastidieuses nomenclatures des genres, familles, ordres. Une collection très complète de nftulages de crânes humains démontre visiblement l'évolution, le développement de l'intelligence; et ainsi mille trouvailles des plus ingénieuses enseignent sous une forme visibe et par cela même plus compréhensible aux jeunes visiteurs ce que le professeur s'efforce souvent en vain de leur inculquer au moyen d'explications infiniment moins amusantes et moins instructives. Voici tout un cours industriel: la matière première; comment elle arrive à la fabrique; comment elle subit ses transformations; comment, transformée, elle est lan-cée dans le commerce. Généralement, ce sont les objets eux-mêmes qui sont exposés; cependant, si leurs dimensions sont peu pratiques, des moulages, en donnent une idée très parfaite et des fabriques en miniature avec lenrs machines, leurs cuves, leurs ouvriers et ouvrières, petites poupées adroitement | habillées et paraissant travailler avec zèle et ardeur, donnent aux petits élèves la notion très nette, très claire du travail. Plus loin, tout une collection de maisons, depuis l'humble maisonnette du travailleur, jusqu'à la riche demeure du pratricien,avec mobilier assorti, indique le développement du bien-être que produira le travail; tout en montrant bien clairement aux futurs petites'.mères de famille quelles seront les règles» d'hygiène, d'ordre et de bon goût qui peuvent et doivent régner dans tous les logis, enseignement dont plus tard elles se souviendront quand elles auront la chargé si douce de créer du bonheur autour d'elles. Cet original musée a été créé il y a quatre ans à peine, à La Haye. Son succès a été tel que les fondateurs demanctent- déjà à la commune de pouvoir transférer leur collection dans des locaux plus vastes pour donner plus d'extension encore à leur enseignement intuitif. Et je songe à part moi que si dans chacune de nos villes il y avait un de ces musées scolaires, la tâche des instituteurs seraient plus aisée, plus pratique, et ce ne I serait certes pas nos bambins et nos gami-| nés qui se plaindraient de pouvoir,les après: midi d'été, alors qu'il fait si chaud dans nos classes, aller faire une visite à cette école de style moderne. Luc Galii. Nouvelles de l'Étranger La grève de Bakou M. Djounkovski, adjoint au ministère de l'intérieur, est parti pour Bakou, sur l'ordre de l'empereur, afin de s'entremettre en vue d'une solution amiable dans la grève de «l'industrie du pétrole. Collision de trains. — Six tués. Trente blessés. Un train venant d'Auch et celui venant de Bayonne se sont pris en écharpe lundi soir, vers 9 heures, près du pont d'Empalot, à 5 kilomètres de Toulouse. Trois wagons ont été réduits en miettes. Six voyageurs, dont deux militaires, ont été tués. Leur identité n'est pas encore établie.Trente personne» ont été transportées à l'hospice des aliénés de Braqueville, proche, du lieu de la rencontre, et à Vhôpital de Toulouse. On travaille au déblaiement des voies. Dès que la nouvelle de l'accident a été connue, un train de secours a quitté la gare de Toulouse pour se rendre sur les lieux. Le curé espion Voici quelques détails concernant le curé français dont nous avons dit hier l'arrestation.L'abbé jïïeurtebout, curé de Fontaine-la-Lou-vet, près de Rernay, a été arrêté, samedi, par les agents de la Sûreté générale, sous l'inculpation d'espionnage au profit de l'Allemagne. L'abbé Heurtebout est âgé de trente-cinq ans. Il fut ordonné prêtre il y a une douzaine d'années, et avait demandé, il y a six semaines environ, à la municipalité de Fontaine-la-Louvet, un passeport pour l'Autriche-Hon-grie. Il donna pour prétexte de ce voyage qu'il allait chercher auprès d'une vieille parente, habitant l'Autriehe-Hongrie, un. calice en or qu'elle voulait lui offrir pour son église. Il partit et devint le 7 de ce mois. Le lendemain, il alla trouver M. Merentier, chef de gare de Thiberville et lui demanda de bien vouloir lui communiquer les plans de mobilisation qui sont en sa possession, sous enveloppe cachetée, et cela moyennant une somme de 500 francs. Le chef de gare crut tout d'abord à une plaisanterie, mais comme îe, curé insistait, il lui demanda le temps de réfléchir. L'adjoint au maire, mis au courant du fait, en informa la Sûreté générale et celle-ci donna l'ordre à M. Merentier de donner rendez-vous à l'abbé Heurtebout. Hier samedi, celui-ci arrivait donc à la gare. Il portait un appareil photographique et M. Merentier lui remit l'enveloppe de mobilisation qu'il décacheta rapidement et dont il prit des photographies. Pendant ce temps, des inspecteurs de la Sûreté générale arrivaient en automobile. Ils commencèrent par crever, à coups de canif, les pneus de la bicyclette que l'abbé Heurtebout avait laissée devant la station. Quand celui-ci sortit, peu de temps après, croyant avoir affaire à des automobilistes, il leur demanda une pompe pour regonfler ses pneus. Un des agents lui en remit une et, tandis qu'il opérait, un autre s'emparait de son appareil photographique et lui mettait la main au collet. Conduit à la mairie, l'abbé Heurtebout a avoué qu'il opérait pour le compte de l'Allemagne. nos échos Toujours le Pont Beaucoup de parents, surtout les mères, n'ont pu profiter de ce pont pour faire un petit voyage à cause des enfants qui n'ont pas obtenu de congé à l'Athénée et à l'Ecole moyenne. Cependant, les examens étant finis, on aurait pu le leur accorder et on devrait même maintenant instituer le régime d'été de 8 1/2 h. à midi jusqu'aux vacances. A l'école moyenne de l'Etat, rue de l'Arc, l'après-midi à 2 heures il y a au moins 28 degrés dans les classes. "M. le directeur pourrait s'en assurer en allant séjourner de 2 à 3 heures dans une des ces fournaises; il aurait sa conviction faite. Il s'empresserait d'instaurer le régime d'été. * * * Expulsé ! Il était le plus assidu à cette grave assemblée.Bien avant l'ouverture de la séance, il était chaque jour à sa place et alors que MM. les conseillers provinciaux finissaient encore leur cigare dans les salons de -M. le baron van de Werve et de Schilde, il était déjà profondément endormi sur son banc. Toujours à sa môme place, juste au-dessus des bancs de la Députation permanente, il avait fini par attirer les regards curieux et indiscrets des employés du gouvernement provincial qui «jouent public» à ces séances monotones. Et ces regards indiscrets remarquaient que l'homme était non seulement fort miséreux et chétif, mais encore très hospitalier. Sa veste râpée iiébergeait nombre de bestioles dont les unes se déplacent à grands bonds et les autres tirent à petites pattes un corps rond et rouge comme un rubis sâle. Jamais on n'avait vu une collection aussi complète de ces carnassiers en herbe. L'homme était très bon pour ces bestioles, car, si parfois réveillé par les éclats de voix sonores de M. Peeters-La-croix, prononçant un discours patriotique-ment flamingant, l'homme surprenait une de ces petites bêtes excursionnant sur sa main ou. sur sa figure, il ne la tuait pas, oh non, il la prenait délicatement entre le pouce et l'index pour la placer sur la balustrade devant lui. Puis d'un petit coup sec du doigt, il envoyait le petit corail,faire de 1 aviation dans la salle où doucement, en feuille'morte, tout comme Olieslagers,'é minuscule animal descendait fur la boule luisante que fornie le ehef de M. le député permanent Brems. C'était fort amusant pour ceux qui, au courant de ces petits détails, observaient l'homme, de loin, Ils furent surtout à la fête lorsqu'ils virent un beau baron, tir:} à quatre épingles, ganté de blanc, se pencher sur l'homme pour mieux voir l'élu de son village' prêndre~ la parole; ~ comme ça les amusait de voir un gros curé, orné t]u ruban violet, s'asseoir près (le cet homme M pour suivre avec intérêt un prêche de M. Claes. Mais il y a partout des empêcheurs do ■ s'amuser en rond. Une nuit, un fonctionnaire provincial ayant trouvé un de ces petits multipèdes dans son lit, s'est fâché et est allé se plaindre à M. le président du conseil, qui a permis aux huissiers d'expulser le pauvre vagabond, père nourricier de la vermine. Maintenant, on parle de désinfecter la salle du conseil. Si, du coup,on la démolissait complètement? * * » Un comble Ceci, dit la Gazette, n'est point un conte a plaisir inventé. H est des choses, du reste, qu'on n'invente pas. C'est d'une trouvaille de M. Le-bureau qu'il s'agit, et l'ingéniosité de cet ineffable rond-de-cuir défie l'imagination des plus fameux humoristes. Depuis quelque temps, les officiers de réserve sont payés pour les périodes d'instruction qu'ils passent au camp ou aux manœuvres. Leur indemnité quotidienne est d'un trentième du traitement mensuel des officiers en activité, de leur grade. Un lieutenant de réserve qui passé huit jours au camp reçoit donc huit fois un trentième des appointements que touche, par mois, un lieutenant en activité. Rien de plus équitable. Mais, c'est ici que s'étale, dans toute sa splendeur, l'inégalable, l'insondable, l'incommensurable génie de M. Lebureau: si, par hasard, parmi les huit jours que l'officier a passés au camp, ou aux manoeuvres se trouve un 31 de mois,il ne reçoit que sept; jours d'indemnité. Pourquoi? C'est bien simple. L'allocation journalière étant d'un trentième du traitement mensuel, le mois administratif ne comprend que trente jours. Par conséquent, le 31 n'existe pus, et on ne peut le payer. C'est clair, c'est limpide, c'est indiscutable! Mais il fallait le trouver, et Courte-line, lui-même, n'y aurait pas songé. Les officiers frustrés ont réclamé, mais M. Lebureau leur a démontré qu'ils ne connaissaient rien aux mathématiques bureaucratiques, et la décision a été main, tenue. * * * A l'école militaire Le jury chargé d'examiner les jeunes gens qui se présenteront pour être admis à l'école militaire (session de 1914), sera composé comme suit: Président effectif: le général-major Cuve-lier, commandant de l'école militaire. Président suppléant: le major baron Greindl, du 6e régiment d'artillerie. Membres effectifs: MM. Rabozée, professeur à l'école militaire; Lefèvre, id.; Gosse-lin, id.; Chargois, professeur à l'Université de Bruxelles. Membres suppléants: le capitaine com-; mandant Baudelet, du régiment d'artillerie I de place, professeur à l'école militaire; le i capitaine commandant du génie Vandeu-j ren, du service de la fortification d'Anvers, ■ professeur à l'école militaire; M. Beaudouxj professeur à l'école militaire; le capitaine : commandant Cardinal, de l'artillerie de la i lGe brigade mixte, second professeur à | l'école militaire; le capitaine commandant baron de Béthune, du 6e régiment d'artil-: lerie, second professeur à l'école militaire; , le capitaine en second Houttekrer, du 1er ! régiment de ligne, second professeur à i l'école militaire. * * * La réorganisation du j Ministère des Colonies i On nous assure que les arrêtés réorgani-! saut les services métropolitains du minis-j tère des colonies viennent d'être soumis à la signature royale. Par une première application des nouvelles mesures, environ soixante-dix fonctionnaires et employés sont mis en disponibilité et se volent attribuer un traitement l dont le taux varie selon les années de ser-1 viee, I On apprendra avec regret que le plus I grand nombre des sacrifiés sont d'anciens j .agents de 1 Etat indépendant du Congo,qui furent à la peine dans les temps héroïques Ceux qui ne sont pas atteints par la misé en disponibilité sont, pour la plupart ré-trogradés ou voient leurs attributions' mo- Feuilleton du ^Nouveau Précurseur» 65 il PLUS FORTE Grand Roman PAR Kobert SAÏWVILLE D'un violent effort et rassemblant lé reste de ses brides, Marius parvint à les faire tourner, puis à les engager dans l'étroit chemin. Mais de nouveau un bruit sec se fit entendre. Cette fois toutes les rênes demeurèrent dans ses mains! Leur brisure était complète. Les alezans alors prirent un galop ef-frené.Maman! maman! cria la petite Tamara, j'ai peur! Oh! j'ai peur! Et, poussant un cri de terreur, elle se blottit tremblante contre sa mère. — N'aie pas peur, ma chérie, fit Angèle d'une voix carressante. — Maman! j'ai peur! regarde là-haut! Elle avait levé le doigt et montrait le sommet de la voiture. Du rebord de la capote s'allongeait une grosse tête crépue dont le grimaçant visage, éclairé en ce moment par un rayon de lune, souriait sinistrement. Qu'est cela? s'écria Mme de la Roche- briant, alarmée à son teçir. Point de réponse. Mais presque aussitôt comme un bruit d'animal grimpant sur le cuir de la capote, et une façon de gnôme tomba devant elle, un bossu aux jambes torses, aux longs bras, aux mains énormes. Epouvantée, Angèle se rejeta au fond de la calèche, enlaçant de nouveau la petite Tamara. En même temps elle criait désespérément: — Cocher! cocher! Mais sous l'étreinte de l'ivresse, Marius Romagnoul n'entendait pas cet appel. Complètement abruti, le malheureux, pour mieux lutter contre le sommeil qui le terrassait, hurlait maintenant à tue-tôte un de ses refrains de régiment. Rien n'est sacré pour un sapeur. Quand il .a liché la bouteille! J-t, tout en chantant, il basculait d'inquié' tante façon. Son torse oscillait, juTipable de restei droit au moindre cahot le maiùC"reux vait tomber. Et les chevaux libérés de leurs brides, couraient ventre à terre. — Cocher! cocher! répétait éperdûmeni Mme de la Rochebriant. — Ne crie pas ainsi, ma caille! fit l'a vorton avec un rire gouailleur, tu vas t'en rouer. — Arrêtez-vous! suppliait la malheureus( femme, au nom du ciel, arrêtéz-voùs, co cher! Mais, toujours de sa voix pâteuse, l'ivro gne poursuivait sa chanson. — Tu vas perdre ton la, la petite mère dit le bossu en osant porter la main sur li bouche d'Angèle. Puis avec une agilité d'acrobate il grim pa sur le siège. — Tiens, encore le bosco! s'écria Mariu avec un rire imbécile. ... Vrai, ta bosse ne m'a point porté bon heur et je voudrais te... Il ne put achever, d'une violent coup d poing, Adolphe Tournel — car c'était lui -l'avait projeté en avant et le corps de Ma rius était lourdement tombé de son siège. Soudain une clameur d'angoisse, et soudain encore un choc violent, et un soubresaut dans tout l'équipage. La voiture venait (Je passer sur la poitrine de l'homme jeté à terre,' et on étendait le craquement des os grincer sous les orues. Glacée d'horreur,muette d'épouvaiite, Angèle étreignit éperdûment sa fille, sans pouvoir crier. Tourna! ftlors. saisissant le fouet, se mit à fouailler les deux alezans. De la voix il les excitait, les activait encore.Parvenus à l'endroit où un cailloutage empierrait le chemin, ils avaient quelque i peu jpjenti leur allure. ' Mais, sous la jtyQrgnre de§ coups répétés, ! ils prirent leur galop désordonné', 1 Hue, les rosses! Vite! et vite! En avant! j glapissait laLeur.guide. _ Haletants, affolés, les yeux sortis de leurâ ! orbites, la bouche écumante, les naseaux j fumants, le poitrail couvert de sueur et lé flanc déchiré, les alezans maintenant ,<}é^ voraient l'espace. Bientôt ils eurent dépassé l'avenue hoj'-! dée de chênes qui conduisait au château. Ce n'était plus une course, c'était une galopade eîfrenée, délirante, vertigineuse! — Au secours! au secours! clamait de la Rochebriant! Mais seuls le bruit sec des sabots heur-L tant le sol et le rire strident du bossu lui répondirent. — IlUe, hue, les rosses! Vite et vite! en avant! hurlait Adolphe qui, debout sur le 3 siège, pareil à un clown de cirque, les flagellait à tour de bras. Et maintenant, le grand fanal tournant, le phare tour à tour blanc et rouge du Me-3 nech se rapprochait, se dressait devant eux dans la brume, énorme et aveuglant. Et maintenant aussi, dominant le reniflement des chevaux,les clameurs éperdues d'Angèle, les cris et les jurons du fantastique cocher, se faisait entendre, profonde, douloureuse, monotone, lamentable et sanglotante, la grande voix de l'Océan. Le phare ët le petit village du Menech sont en effet bâtis sur les grèves du Morbihan, à cet endroit particulièrement redouté des matelots comme des pêcheurs et qu'on appelle, dans le pays, le «Courant çîe la Juinept>! Presque au bord de la grève, le chemin qui dessert ces rives désolées s'embranche. D'un côté,* il va droit vers le phare, de l'autre, il conduit au hameau. Mme de la Rochebriant regardait désespérément autour d'ellp, A quelque deux cents mètres le village de pêcheurs éparpillait ses chaumes le long: de la 'côte. Mais à cette heure très avancée de la nuit ' pas* Uïiê lumière ne piquait l'opacité des ténèbres. R:isseii\|ilaiii, par un violent ejfpfi bui1 eiie:inêmè\ toute son énergie, et terrain tous les ressorts de sa volonté, la jeune démine s'adressa à sa fille; — Tamara, murmura-t-elle en russe, as-tu confiance en moi? ! M'obéiras-tu? j L'enfant refeva sa tète et regarda sa mère en face. Puis, d'une yoix basse, mais résolue: — Oui; avec,toi, je n'ai pas peur, mêm( si nous devioits mourir. — Bien! nou^( courons un grand danger mais nous pouvons nous sauver. Ecoute et comprends bien: noue tes bra: autour de mon cou et serre bien tes mains tiens ta tête baissé et appulé-la contre nu poitrine, de manière à éviter les chocs. Tamara obéit. 1. — Maintenant, reprit Angèle, ne bougi pas, ne fais pas un mouvement. Invoque en toi-même l'assistance de la sainte Vierge. Je vais tâcher de m'élancer dehors, Alurs, se levant avee son fardeau cramponné sur elle,-Mme de la Rochebriant prit son élan pour se jeter dehors. Mais au même instant son front, se heurta violemment contre 1& paroi de la voiture eghot^nt^ efc se troua d'une large blessure. La jeune femme retomba en arrière. Elle s'était évanouie et son visage ruisselait de sang. — Maman!... maman!,,, tu t'e& fait mal? Morrinn, re^uU-moil sanglotait Tamara. — Hue! hue! les rosses! A la mer! A coups de fouet, empêchant les chevaux de tourner vers le village, Adolphe les fit se précipiter dans les flots. Les roues s'engagèrent dans le s&fete des dunes. Mais (oui à coup une des jantes alla buter contre un bloc de roche. La voiture pivota sur elle-même et versa. En mêjfto. tempa un des chevaux s'abattait.— Au premier choc, Adolphe Tournel s'était laissé tomber sur le sable tout ramassé en boule. Il se releva promptement et courut à la voiture. Tenant toujours la fillette dans &00 bras, 1 Mme de la Rochphriant gisait immobile. — Ouais! fit l'avorton, on dirait qu'elle est morte! Ma foi, tant mieux! Il tira de sa poche une allumette et l'en-> flamma. . Sa penohant alors sur l'apparent cada-1 vre, il écouta. — Non, elle respire encore... Prenons d'abord la môme, nous verrons ï ensuite. i Les doigts crispés d'Angèle serraient la petite Tamara comme dans un étau. Brutalement, Adolphe les écarta, prit 'enfant, et, comme un paquet, la jeta sur le sable. T Maman! maman! sanglotait une voix enfantine. '7 toi, tu vas te taire! s'écria Tournel.Et son poing levé s'abattit sur la tête de l'enfant. De nouveau, il se fit un profond et sinistre silence. Le bossu paraissait ennuyé. lAoécident advenu à la voiture contrariait évidemment quelque plan combiné par lui. — Quelle guigne! murmurait-il, j'aurais envoyé le tout à la mer, sauf au dernier moment à emporter la gosse. Enfin! Il 0perçut le chapeau de paille orné de coquelicots qui, dans la chute de Tamara, était tombé à terre. Il courut le ramasser. ^'avançant jusqu'aux premières vagues déferlantes., le lança sur le flot. Demain, pensait-il, la marée descendante aura déposé le chapeau sur la grève. On croira que l'enfant s'est noyée. . .A l'autre maintenant. Il revint à la voiture et aussitôt un effroyable juron. Toute ensanglantée, Mme de la Rochebriant, revenue à elle-même, était parvenue à se dégager et. rampant sur ses mains, avait rejoint Tamara. De nouveau, elle l'avait saisie, l'enlaçait de nouveau dans ses bras. >2..:^ : (A continuer.)

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This item is a publication of the title Le nouveau précurseur: journal du soir belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1902 to 1914.

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