Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 12 June. Le nouveau précurseur: journal du soir. Seen on 05 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/k93125r93r/
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Vendredi 18 Juin 1914 BtMe^»aMipgcKTgFy^TriB«iBMaB»MMM0iKgKtsgT>g;saass3Egic«?a^a ®Ome îisisséiî — X* JLCt^S Le Nouveau Précurseur A.BOKrï<rEjVCEî3sTTS : ANVERS un an 12.00 fr.; six mois 0.50 £r.; trois mois 3.50 fr. INTERIEUR, - 15-00 fr.; . 8.00 fr.; - £'5S £" HOLLANDE, » 32.00 fr.; » 16.00 fl.; » 8.00 U LUXEMBOURG, > 32.00 fr.; » 16.00 fl.; » S.00 fr. UNION POSTALE, » 42.00 lr.; » 21.00 fr.j » 10.50 fr. Tout abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. ON S'ABONNE à Anvers au bureau du journal et dans tous les bureaux des postes en Belgique. JOURNAL DU SOIR TÉLÉPHOHES { SffiSSoo., »• *«* { 3S, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. A.Isrj>TO^TGE-3 : Ordinaires, la petite ligne, fr. 0.30 I Rkciames, la ligne. . . fr. 1.50 » 1 à i lignes . » 1.00 Faits divers, la ligne. '. » 2.50 Financières, la ligne . . » 0.50 i Chronique Anvers . . . » 3.00 Les antionces de l'étranger et de la Belgique sont reçues aussi par l'Agence Havas, 8, place des Martyrs, a Bruxelles, 8, Place de la Bourse, à Paris, et 20, High Holàorn, à Londres. La Représentation proportionnelle Intégrale Un fait constaté par la presse libérale et ! socialiste tout entière, c'est que les partis d'opposition, malgré leur succès réel, n'ont pas obtenu à l'élection du 24 mai leur quote-part dans la répartition générale des mandats législatifs. Reprenons les chiffres globaux du scrutin et plaçons en regard le nombre des sièges remportés par chacun des trois grands partis politiques qui se disputent le pouvoir: ■Catholique: 570,805 suffrages = 41 élus. Libéraux: 326,922 suffrages = 20 élus. •Socialistes: 404,701 suffrages = 26 élus. Selon la rigoureuse règle proportionnelle, il aurait fallu: Aux catholiques, 38 élus. Aux libéraux, 22 élus. Et aux socialistes, 27 élus Ce qui prouve une fois de plus qu'il faut modifier la loi proportionnelle et lui appli- 1 quer le principe d'utilisation intégrale que j'ai si souvent défendu à la Chambre. Ceux "qui s'intéressent à cette importante question trouveront dans les Annales parlementaires et dans les documents de la Chambre les développements des différente ; propositions de loi que, depuis plus de dix ans, nous avons déposées, mes amis et moi, et dont la dernière porte la date du 31 janvier 1913. (Documents 1913, n. 129, et 1911, n. 11.). Le problème à résoudre consiste à concilier le respect de l'autonomie locale avec la nécessité d'une représentation générale plus rigoureusement exacte, et, j'en suis bien convaincu, la formule, que mes amis ont bien voulu baptiser de mon nom, résoud ce problème d'une façon complète et mathématiquement indiscutable. •Tout en laissant intacte la géographie électorale actuelle, la formule traduit rigoureusement la pensée du corps électoral avec une vraie délicatesse de nuance et elle assure à chaque tendance sérieuse de l'opinion publique une représentation exacte proportionnée à la force réelle qu'elle occupe non seulement dans la localité où elle se manifeste directement, mais aussi et pur-tout dans l'ensemble des circonscriptions qui prennent part à la lutte: elle peut s'adapter à tout le pays ou à la moitié jôu pays, tout aussi bien qu'aux divers arrondissements réunis qui forment une. province; elle s'applique aux élections provinciales comme aux élections législatives. • Voici, par exemple, d'après notre formule, les règles qui régissent la représentation proportionnelle des sièges législatifs par circonscription provinciale: j _ Lors de chaque renouvellement par moitié et lors de chaque renouvellement intégral des Chambres ou de l'une d'elles, le premier bureau 'du chef-lieu de la province fonctionne comme bureau central pour la répartition complémentaire des sièges dont il sera ci-après parlé. Les candidats présentés dans les divers arrondissements d'une môme province ont le droit de déclarer qu'ils appartiennent au point de vue de la répartition des sièges à un seul groupe électoral. Notre proposition de loi indique d'ailleurs les mesures qui règlent la remise de la déclaration au président du bureau central et la publication par affiches des listes collec tives dans toutes les communes de l'arrondissement.Après cela, les électeurs votent comme ils ont l'habitude de le faire: le bulletin qu'ils reçoivent pour y exprimer leur vote ne contient que les seuls noms des candidats de l'arrondissement et pendant toute la durée du vote et du dépouillement les opérations se font exactement de la même manière que sous le régime actuel. Ce n'est qu'après le dépouillement et lorsqu'il s'agit de proclamer le résultat du scrutin que viennent les modifications que nous proposons: II. — Le chiffre répartiteur local représente pour l'arrondissement l'unité de mesure; on l'obtient en divisant le total des votes valablement émis dans l'arrondissement par le nombre de. sièges à y conférer. Lorsqu'on divise par ce répartiteur le chiffre électoral d'une liste, on obtient son quotient local qui exprime exactement la force électorale qu'elle représente dans la circonscription. Ce sera ou une fraction ou un nombre fractionnaire, rarement un nombre entier. Chaque unité de ce quotient vaut incontestablement un siège et il n'y a aucune raison pour ne pas le reconnaître tout de suite, c'est-à-dire immédiatement après le dépouillement qui se fait le jour de l'élection par le bureau siégeant au chef-lieu de l'arrondissement. A chaque liste ce bureau attribue donc d'emblée autant de sièges que son quotient local renferme d'unités. III. — Le chiffre provincial d'un groupe fédéré est le total des voix qu'il a régulièrement recueillies dans toute l'étendue de la province. Il sert de base à la répartition proportionnelle des mandats restés disponibles. La répartition de ces mandats se fait le lendemain de l'élection, par le bureau central qui siège au chef-lieu de la province. Les listes qui n'ont point fait la déclaration collective sont considérées comme groupes isolés. IV. — Le bureo.u central divise pour chaque groupe son chiffre provincial successivement par le nombre de sièges qu'il obtiendrait si chacun des mandats restés disponibles lui était complémentairement attribué et par cette opération il arrêto les «quotients généraux» encore utilisables du groupe. Il range ces quotients par ordre d'importance et dans cet ordre il classe les groupes devant les sièges restés disponibles. V. — D'autre part pour régler le rang de priorité entre les diverses listes d'un môme arrondissement, le bureau divise le «quotient local» de chacune de ces listes par le nombre de sièges qu'elle occuperait dans l'arrondissement si le siège resté disponible j lui était complémentairement attribué. ! Ï1 additionne les nouveaux quotients,puis j il divise chacun d'eux par le total et par \ cette opération il détermine la «fraction locale» revenant proportionnellement à cha-I que liste dans l'unité que représente le siège j resté disponible. | VI. — Finalement le bureau appelle les j groupes à recueillir les sièges restés dispo-{ nibles dans l'ordre de leurs quotients gé-1 néraux encore utilisables et il attribue à I chacun d'eux chacun des sièges lui revenant dans l'arrondissement où sa fraction locale I se rapproche le plus de l'unité. j VII. — Les sièges attribués à ui^e liste ? sont occupés définitivement par ses candidats effectifs et éventuellement par ses can-| didats suppléants et le bureau les proclame î élus dans l'ordre fixé par les articles 265 ei j 266 du code électoral. La dévolution des votes de liste se fait à i concurrence du chiffre moyen d'éligibilité • que le bureau fixe pour chaque liste en divi-| sant son chiffre électoral par le nombre d€ : sièges qui lui sont définitivement attribués * * * î Nous engageons nos lecteurs à lire atten ; tivement le texte que nous venons de trans i crire et à le soumettre à l'épreuve des chif I fres d'une élection quelconque. j En *1906 nous en avons proposé l'applica tion aux élections provinciales et la sectioi : centrale présidée par M. Nerincx a déposi ! en 1909 un rapport qui nous est très favora ble, grâce à l'intervention dévouée et intel ligente de l'un de ses membres, mon am Mechelynck, député de Gand. Cette section centrale, composée en ma jeui£ partie de catholiques, a bien relâch quelque peu l'un des ressorts de notre méca nisme et elle a rétréci le cercle d'opération que nous avions tracé, mais, somme toute elle a fait de la bonne besogne et elle ■ ? complètement adopté le principe de notr I formule. Elle est donc au fond d'accord avec nous. D'ailleurs, dès son apparition, notre formule a été approuvée par le comité de l'Association réformiste pour la représentation proportionnelle, association étrangère aux questions de parti et, nous sommes heureux de le constater, l'accueil sympathique qu'elle a rencontré prouve qu'il y a en Belgique, à droite comme à gauche, des hommes clairvoyants qui veulent sincèrement perfectionner notre régime proportionnel et qui veulent faire en sorte que le parlement soit réellement une juste et exacte représentation du corps électoral. Victor Vandewalle, député de Malines. A.\3l Dehors ANGLETERRE Les mains libres j Le secrétaire d'Etat aux affaires étrangères a affirmé hier à la Chambre des communes , qu'il n'existe aucune convention navale en- ! tre la Russie et l'Angleterre. En cas de conflagration européenne, legou- : vernement et le parlement anglais demeureraient libres de décider si oui ou non la Grande Bretagne doit se mêler au conflit. Le Home rule M. Asquith a annoncé que si le parti d'opposition d la chambre des lords le désirait il était prêt à présenter l'amendement du home rule bill avant la deuxième lecture de la loi elle-même. Contre les suffragettes On croyait que le gouvernement avait proposé hier des mesures contre les suffragettes. Ces mesures n'ont pas été présentées. Le ministre Mac Kenna s'est borné à inviter la presse à ne pas publier les actes (les suffragettes et le public à ne plus souscrire au fonds de celles-ci. C'est maigre; l'attentat de Westminster, qui s'est produit au moment même où le ministre parlait, décidera peut-être le gouvernement à plus d'énergie (Voir ù notre seconde page les détails de cet attentat). FRANCE Un sous-secrétaire d'Etat Le cabinet Ribot comprendra un député faisant partie,, ou plutôt ayant fait partie du groupe des radicaux unifiés. M. Margaine a été nommé sous-secrétaire d'Etat, au département de la guerre. Il vient d'envoyer au groupe dont il faisait partie, une lettre, dans laquelle il dit:« Vous serez probablement heureux de recevoir ma démission». Rappelons qu'au cours de la réunion du groupe radfcal unifié, -M. Margaine, qui ne faisait pas encore partie du ministère, a refusé de voter "la motion contre le cabinet, par déférence, disait-il, pour M. Bourgeois. La déclaration ministérielle Dans la déclaration ministérielle qui doit être lue aujourd'hui à la Chambre, le gouvernement affirmera sa volonté de ne s'appuyer que sur une majorité républicaine, à défaut de laquelle il abandonnera ,1e pouvoir. L'emprunt Le Conseil des nouveaux ministres, réuni hier, a décidé que le projet d'emprunt serait déposé sur le bureau de la Chambre aussitôt après le débat sur la politique générale qui suivra la lecture de la déclaration ministérielle. Les modalités de l'emprunt ont été fixées dans le conseil des ministres de ce matin.ITALIE La reprise du travail i ' Les journaux ont paru jeudi matin à Ro-; ' me. La reprise du travail est normale. ' . Des dépêches de Florence, Turin et Gênes < annoncent-la reprise du travail. A Milan, '■ j quelques corporations chômaient encore hier, | mais le service des chemins de fer se fait j régulièrement. Tous les magasins sont ouverts et les journaux ont paru. 3 La grève continuait hier à Naples. La ville est cependant calme. La plupart des maga-b sins sont ouverts. Le personnel des tramways ayant voulu j reprendre le service, la direction, afin d'évi-a j ter des incidents, a décidé d'ajourner la re-" j prise du service. j Mais des dépêches reçues, on peut induire que la reprise du travail est générale aujourd'hui.Tragique bilan La «Vita», de Rome, établit des journées de grève pour toute l'Italie et estime qu'il y a eu quatorze morts et plusieufè centaines de blessés. Les cheminots Le «Giornale d'Italia» constate que la grève des chemins de fer, proclamée le 9 juin par le syndicat des chemins de fer, a complètement échoué. La grande majorité du personnel n'a pas adhéré au mouvement et le service a fonctionné régulièrement malgré quelques cas de sabotage. Une sanction Le ministre de l'intérieur a suspendu de ses fonctions en le déférant au conseil de discipline du" ministère, le vice-préfet d'Ancô-nè qui, au cours de l'après-midi du 9, céda la direction du service d'ordre à l'autorité militaire, sans autorisation. Le préfet de Pérouse a été envoyé à Ancô-ne, où il a pris immédiatement la direction du service de préfecture. A Naples Jeudi matin ont eu lieu, à Naples, les obsèques de l'ouvrier tué mercredi. Le cortège était précédé des drapeaux des associations de la Bourse du Travail. Parmi les orateurs, les députés socialistes Labriola et Lucci ont pris la parole, puis le corbillard, suivi par une partie des manifestants, s'est rendu au cimetière. Des repris de justice, qui s'étaient mêlés aux manifestants et qui étaient armés de bâtons ont lancé des pierres contre les magasins et les reverbères et tenté de pénétrer dans les magasins d'armes. M. Labriola est intervenu et a recommandé le calme. La cavalerie a .dispersé les manifestants. ; lin soldat a été blessé. Sur la place du Chemin de fer et 'à la Porta Capuana-des conflits se sont produits entre la cavalerie et les manifestants. Un manifestant a été blessé et quelques arrestations ont été opérées. A Milan Des désordres se sont produits à Milan après un meeting tenu jeudi après-midi par les grévistes. Quelques manifestants ont tiré des coups de revolver contre la cavalerie. Un soldat a. eu son casque percé par trois projectiles. Un maçon se sauvait devant la cavalerie et cherchait un abri dans une maison de la rue Legnano lorsqu'il fut atteint à la figure d'un coup de revolver. Il est mort dans un poste voisin où il avait été transporté. GRECE Rectification des frontiôreâ La" Chambre a voté en deuxième lecture la ! cession de l'île de Saseno. ! M. Venizelos a déclaré à la chambre que ■ l'annexion de l'Ep're a la Grèce ne peut pas encore être faite parce que les frontières n'ont pas été définitivement arrêtées, le gouvernement hellénique attendant leur modification j du côté d'Argyrocastro et de Koritza. Dès que la cession ,de. Saseno sera définitivement votée, le gouvernement publiera un décret royal annexant les îles de la Mer Egée I à la Grèce Contre la Turquie En présence des mauvais traitements subis par les Grecs en Asie-Mineure maJgré les assurances réitérées de la Porte, le conseil des ministres grecs s'est réuni jeudi et a examiné la situation qui est devenue critique. A l'issue du conseil M. Venizelos et le ministre de la marine ont soumis au roi les décisions prises. Lpopinion publique grecque est très surex-; citée. Les journaux athéniens du soir conseil-! lent au gouvernement, en termes énergiques, i de ne rien ménager pour mettre fin à lu situation.ALBANIE Partage du nouvel Etat Le «Jeune Turc», qui paraît à Constantino-ple, publie l'information suivante, qui doit lui avoir été envoyée de Vienne: «Deux puissances de la Triple Entente s'emploieraient activement auprès des. autres puissances en faveur de l'idée d'un partage de l'Albanie entre la Grèce et la Serbie. Si la chose se réalisait, l'équilibre serait rétabli dans les Balkans par une compensation accordée à la Bulgarie.» Le correspondant de la «Gazette de Francfort» à Constantinople dit à ce propos: ! «Depuis quelque temps, dans les cercles î bien informés d'ici, courent des rumeurs re-\ latives 'à un remaniement de la carte des ■' Balkans dans le sens indiqué ci-dessus. La Bulgarie serait dédommagée en recevant Ca- valla, Ichtip et Kotchana, et la Turquie le j serait en recouvrant les îles de Chio, Mytilè-ne et Lemnos. On affirme même que la vi- j site du tsar en Roumanie ne serait pas sans rapport avec cette combinaison. Il est assez Difficile de déterminer nettement dans quelle mesure ces bruits correspondent 'à la réalité. Mais les politiciens sérieux ne les rejettent pas tout à fait.» < ] Les insurgés reculent j •On mande de Durazzo à la «Correspondan- < ce Albanaise» que les insurgés ont évacué Pe- ; kini, sur le haut Tsoumli. ; Le drapeau albanais a été de nouveau his-sé sur la ville. J On annonce également qu'Akmer bey, un des chefs musulmans très influent de la ré- i gion de Mati, est arrivé à Tirana pour enta- < mer des négociations avec les insurgés. Si ses efforts restent vains, les troupes albanai- i ses commenceront samedi au plus tard leur marche en avant. SERBIE La crise ministérielle On communique la note suivante sur la fin de la crise ministérielle: «Les partis d'opposition à la skoupchtina : ayant formé bloc, le gouvernement royal s'est ■ vu dans la nécessité de donner sa démission • devant l'impossibilité de tout travail parle- î mentaire. En présence des difficultés qui sur- * vinrent dans la formation du cabinet avec le concours des partis d'opposition et à la suite [ des pourparlers engagés, te roi, se conformant aux usages parlementaires, a prié le gouvernement de conserver le pouvoir. Un ukase paraîtra à ce sujet au «Journal Officiel», BULGARIE Manifestations anti-grecques. On déclare officiellement a Sofia que les informations concernant les troubles anti- : grecs, ont été fortement exagérées par les jour- j naux grecs. Mais on reconnaît que les églises ? et les écoles grecques ont été occupées par la j foule. De nouvelles manifestations se produisirent aussi elles sont reprimées par des patrouilles \ de gendarmerie et de cavalerie qui parcou- s rent la ville. TURQUIE | Contre l'émigration des Grecs Le gouvernement fait de sérieux efforts pour enrayer le mouvement d'émigration. Le grand- ; vizir a reçu une députation grecque de quinze j •personnes. Il s'est entretenu avec elles de la \ situation et des mesures prises par le gouvernement pour y faire face. Il a insité sur l'ex- i cellence des résultats déjà obtenus. MEXIQUE | Les médiateurs Après avoir attendu vainement la réponse ! du général Carranza a leur invitation à participer aux négociations de paix, les médiateurs déclarent qu'ils considèrent comme ter- . minée la correspondance avec lui. La démission de Huerta Selon une communication de Mexico, le président Huerta aurait déjà remis sa démission ; à sir Lionel Carden. Cette démission, toutefois, ne serait que conditionnelle. Elle serait subordonnée à un ac- : cord avec les médiateurs au sujet du gouver- . nement provisoire qui devrait 'ui succeder. Le gouvernement provisoire. On dit que parmi les membres du gouvernement provisoire se trouverait Félix Diaz, à qui serait attribué le portefeuille de la guerre. Les fonctions de ministre de l'intérieur seraient offertes au général Carranza, mais son acceptation est considérée comme douteuse. Succès des constitutionnalistes Un télégramme de Mazatian annonce que les constitutionnalistes se sont emparés dans la nuit de mardi d'une colline ayant une certaine importance stratégique. Les constitutionnalistes au nombre de 10,000 , ont attaqué Zazatecas et ont forcé les fédé- ! raux à se retirer de la ville. AFRIQUE DU-SUD Echec au gouvernement A l'assemblée législative, le gouvernement ; a été battu par 50 voix contre 43 au sujet d'un amendement soumettant à l'impôt sur le revenu la mine Premier Diamont. Au deuxième scrutin, sur la même question, le gouvernement a été battu par 50 voix contre 44. ARABESQUES Bergsonisme Naguère, Remy de Gourmont écrivait: William James, avec sa religiosité indiffé-■ente aux formes religieuses, a de même ravaillé sans le savoir pour les sectes. Le ipiritualisme en . spirales de M. Bergson, tux allures scientifiques, mais traîtresses, itteint le même résultat. Les nuées méta-îhysiques, qu'il remue avec éloquence, sa -ésolvent en pluie religieuse et cette >luio, en séchant, laisse comme une manne lont se nourrit la croyance. Il y a plus do jrètres que de penseurs libres d'esprit aux :ours de M. Bergson. Sa manière de postu-er le libre arbitre prend, en France, paya catholique, une valeur apologétique. Ce diagnostic n'a pas été vérifié par Ves :aits, puisque voilà trois livres de M. "Bergson mis à l'index et cela représente une condamnation formelle. Quoiqu'inattendue, cette condamnation est logique. La politique dominante actuelle de l'Eglise est l'inébranlable créance accordée aux dogmes. Elle,ne tolère plus les fantaisies interprétative^; elle rejette les tièdes, les raisonneurs, ceux qui essaient, par la vertu des. symboles, d'être religieux tout en discutant les textes saints, les insoumis, ceux qui introduisent en fraude dans la foi des idées gui sentent le fagot. M. Bergson était "n magicien dangereux ei troublai)*. goa hocuspoeus réalisait des miS*cïês d'équilibre entre les choses les plus contraires, essayait de fixer un compromis sournois entre la science çt la religion. En politique religieuse, le parti, qui en France, porte le nom de libéral, le tenait pour son entraîneur. Qu'on songé à la répercussion qu'aura cette condamnation de la pensés bergsonienne en méditant ces paroles, rapportées par M. Louis Dimier, qui furent prononcées par un jeune catholique: «Grâce à Bergson, nous allons pouvoir recommencer à affirmer des choses dont nous n'étions pas bien sûrs.» Du coup, le public de prêtres dont parla M. Remy de Gourmont, doit fuir le maître auquel il demandait une partie de ses directions. Et que feront les dames qui, on l'a dit, suivaient les conférences du -hilo-sophe contemporain, comme leurs aïeules celles de Caro, avec la même passion, futile en son essence, fougueuse en son expression? Public de mondaines sur qui cette mise à l'index exercera une influença considérable. Ne sait-on pas que les représentations du Martyre de saint Sébastien interdites par l'archevêque de Paris, on subirent un préjudice très sérieux? Privé de la partie frivole de son auditoire^ le philosophe continuera, devant un public de disciples suffisant à sa gloire, ses jeux prestigieux, où les ressources les plus subtiles de la poésie servent à parer une pensée spiritualiste et pratique à la fois. Et pourquoi se souvenir en ce moment, mal à propos, de cette raillerie de Voltaire: «Quand on ne comprend pas ce que je dis. c'est de la philosophie. Quand je ne comprends pas moi-même ce que je dis, c'est de la métaphysique.» G. SEHRSET. Nouvelles de l'Étranger Le trafic des titres en Allemagne Malgré les révélations de Liebknecht, le trafic des titres continue en Allemagne. En voici une preuve toute récente; les documents qui l'établissent ne sont que d'hier; la lettre dont question est datée du 5 juin. Le député Erzberger publie dans la «Gazette de la Marche» une lettre adressée, à cette date à une personnalité très honorable. En voici le texte : « Je me permets de vous faire savoir que vous pourriez obtenir des titres de noblesse héréditaire et de hautes décorations prussiennes, en échange d'une somme de 400,000 mark versée au fonds constitué pour l'érection à Det-mold d'un monument à l'empereur Guillaume 1er. Si cette affaire vous intéresse, je vous communiquerai de plus complets détails. J'a- Feuilleton du «Nouveau Précurseur* S 6 j LA PLUS FORTE PAR Itolx's'ïi. SÂIM Elle l'a toujours jeté loin d'elle en criant et se débattant. Et vous savez, madame Dupont, que vous ( m'avez défendu de la contrarier. j — En effet, soupira Yvonne, n'attristons pas l'enfance de ces chers petits. Dieu sait ce que l'avenir leur réserve peut . ' être! ; 1 Elle demeura un moment songeuse. ; Puis, posant la main sur l'épaule de la campagnarde: — Maintenant, ma bonne, si vous avez 3 travailler, je ne vous retiens pas. Je resterai ici avec Bébé. — Comme il vous plaira, Mme Dupont. J'ai mon dîner à préparer. — Allez, allez... A propos, qu'est-ce que Bébé va manger? . . — Mais depuis qu'elle est sevree, je lut fais des soupes au lait, des œufs sur le plat, des côtelettes, du blanc de poulet. — Ah! c'est un bon régime. Et a-t-elle de l'appétit, mange-t-elle bien? — Pauvre chérie... elle a un estomac de jeune louveteau! Regardez-moi ces joues, de grosses pommes! .... -i -, Jamais on ne lui donnerait, mx-nuit mois. Tout le monde croit qu'il a trois ans. Un joyeux sourire effleura les lèvres d'Yvonne Lambert. — Oui, dit-elle, je le reconnais; Bebé fait honneur à vos soins. — C'est ce que l'on dit. Et si vous saviez comme on l'admire! ; L'autre jour, le père Thomas, vous savez, 3 vannier d'en face? «Eh bien, est-elle bra-e, votre petiote! qu'il me dit. Pour sûr, j 'est la fille de quelque prince!» « Non, que je lui réponds, vous vous 1 rompez, père Thomas; c'est une enfant lux parents inconnus dont la mère est mor- j e en couches et qui a été recueillie...» — A quoi bon ces commérages! interrom- ; >it sévèrement Yvonne. Combien de fois vous ai-je recommandé a discrétion la plus absolue! Mes affaires personnelles ne regardent personne. — Oh! protesta Mme Michaud, je ne fais amais de commérages! D'ailleurs, que pourrais-je raconter, puisque je ne sais rien, moi? Mais puis-je empêcher 'es gens de bavar-ier?Et puis j'ai plaisir à entendre louer mon jros chérubin. Vous nous appellerez quand le dîner sera prêt, et nous vous rejoindrons. Mme Michaud s'éloigna en courant et disparut dans la maison. Restée seule, Yvonne Lambert alla s'asseoir sur l'herbe auprès de l'enfant. — Viens ici ,mignonne, dit-elle d'une voix caressante. Regarde! En même temps, elle détachait de son cou une longue chaîne de montre et la déroulait aux yeux de la fillette. Fascinée par cet objet brillant, Bébé interrompit sa besogne, se 'eva et se dirigea vers Yvonne. Puis de ses menottes encroûtées de terre elle s'empara de la chaîne. Durant quelques minutes, elle s'amusa à la rouler et à la dérouler en tous sens, faisant de grands efforts pour rompre les anneaux. L'œil brillant de passion contenue, Yvon- : < ne l'entourait de ses bras, mettait des bai- : : sers sur les cheveux, le cou et les bras de l'enfant, mais doucement pour ne pas l'ef- | : faroucher. # | Et des paroles qu'elle s'adressait à soi- i : même tombaient en ' murmure mélancoli- i que: — Enfants aux parents inconnus. Hélas! oui! Je n'ai pas osé te donner mon nom, j'ai reculé devant la terreur de te voir un jour maudire et mépriser ta mère. ... D'ailleurs, que t'aurait servi, pauvre orpheline, ce nom entaché d'infamie et que j'ai traîné dans la boue. Yvonne Lambert n'ex'ste plus, elle s'appelle aujourd'hui Irène d cNangy; c'est une déclassée, l'objet de toutes les railleries, de | toutes les insultes de la foule! ... Et une pareile femme serait ta mère? | Non! non! j Mieux vaut encore que tu te croies la fille i d'une malheureuse qui a expié sa faute par la mort! Mais s; je ne t'ai pas reconnue, ô mon enfant tant chérie, tu ne seras pourtant pas privée des tendreses maternelles. Jamais mon amour ne te fera défaut. Infatigable et vigilant, il te servira de bouclier contre les dures batailles de la vie. Et je saurai créer un sort digne de toi, ' qu'envieront les enfants de naissance illustre.Tu ne connaîtras jamais les angoisses du désespoir, les horreurs de la misère . Avant tout, tu seras une honnête femme... Oui, oh! oui! ... Je veux t'épargner l'effroyable supplice de la déchéance. ... Je ne veux pas que tu éprouves cette honte de soi-même qui fait de ma vie un long martyre. ... Si au milieu des abjections dans les quelles je suis plongée, je consens à vivre, :'est pour t'acquérir une fortune qui t'as-îurera une position indépendante et facile. Avec l'argent on surmonte toutes les difficultés, on aplanit tous les obstacles. Tu seras riche comme tu es déjà belle, et nalgré la tare de ta naissance, tu trouveras un brave garçon qui t'aimera et te lonnera son nom. Oh! quelle-joie, quelle considération, de te zoir un jour mariée selon ton cœur. J'oublierai alors les larmes si amères que tu m'as coûtées. Sois tranquille, mon amour, je saurai garder jusqu'au bout, emporter dans ma tombe mon douloureux secret. Jamais tu ne sauras que je suis ta mère. Et si, plus tard, tu daignes accorder quelques larmes à la mémoire de celle qui t'a tant aimée, la honte, je te le jure, ne se mêlera jamais à tes regrets! Bébé cependant ne pouvant rompre la chaîne, l'avait jetée avec dépit. Maintenant, saississant les mains de sa mère, elle lui enlevait gravement ses bagues.Puis elle glissa autour de ses propres doigts les anneaux d'émeraudes, de saphirs, de brillants. Tout en se livrant à ce nouveau jeu, elle poussait des rires de triomphe. — Une honnête femme, une honnête femme! répétait Yvonne avec une douloureuse insistance. Hélas! coriiment pourrais-je te préserver des tentations, des conseils corrupteurs. Comment pourrais-je t'inculquer ces principes d'honneur auxquels j'ai moi-même si misérablement failli? Trouveras-tu en toi-même ces instincts d'honnêtetéi cette pureté innée, qui servent de sauvergarde aux heures de défaillance? Bébé semblait de bonne humeur. On pouvait l'attirer à soi sans risque de la faire pleurer. Yvonne prit donc le petit visage entre ses mains et longuement, elle scruta, étudia, détailla ces traits mignons, aux contours encore indécis. — Son portrait, le portrait de son père! murmura la jeune femme avec une sorte d'effroi. De l'homme qui m'a perdue! En vain, je cherche quelque ressemblance avec l'un des miens ou avec moi-même. Mais non; ce sont ces mêmes yeux noirs si inquiétants en leur insondable mystère, le même front altier, la même courbe du profil, les mêmes sinuosités des lèvres, ces lèvres parjures qui m'ont menti! qui ont profané l'amour! Elle lui ressemble!... Hélas! l'aimerais-je aussi passionnément, si elle lui ressemblait moins?... Ah! lâche!... lâche que je suis! D'un mouvement convulsif, elle repoussa l'enfant, — Pourvu, mon Dieu, soupira-t-elle, que cette ressemblance ne soit pas complète! Pourvu qu'elle n'ait pas hérité de ce féroce égoïsme, de cette implacable dureté d'âme! Et pourtant ajouta-t-elle avec rage mieux vaudrait encore qu'elle soit dépourvue de sensibilité! Si elle brise le cœur des hommes, nul homme du moins ne brisera le sien. Et maintenant Yvonne Lambert pleurait. Lentement les larmes tombaient de ses yeux et roulaient sur les boucels brunes de l'enfant. Mais impassible, indifférente, Bébé continuait à jouer avec les bijoux. Et ce naïf égoïsme, cette absence de tout élan de sympathie aggravaient encore les tristesses d'Yvonne. Elle oubliait en ce moment l'âge du petit $tre qui se tenait devant elle, et sentait davantage le poids de son isolement. Cependant, la silhouette de Mme Michaud venait de s'allonger sur les scintillantes blancheurs du gravier. De loin elle cria joyeusement: — Madame Dupont, arrivez! Le dîner de t Bébé est prêt! — Viens, ma chérie, fit Yvonne en se relevant.Hâtivement, elle passa son mouchoir sur ses yeux, et, prenant la main de la fillette, la conduisit vers la maison. Elles entrèrent ainsi dans la cuisine qui servait aussi de salle à manger. Sur une table de bois blanc fumait une soupe aux choux. Mais à la place d'honneur, un petit cou~ vert d'argent était dressé, ainsi qu'un potage de lait et de semoule. Evidemment le dîner de Bébé. — Voulez-vous partager notre repas; madame Dupont? demanda la nourrice. — Non, merci. Mais c'est moi qui servirai Bébé, répliqua Yvonne. Elle plaça l'enfant sur sa haute chaise, lui attacha une serviette autour du cou et, par cuillerées, lui versa le potage dans sa bouche. La jeune femme put constater que Mme Michaud n'avait pas exagéré en vantant l'appétit du «jeune louveteau». La petite fille mangeait avec cette gloutonnerie qui, chez les enfants, est le plus sûr indice d'une bonne santé. Enfin, ayant mangé à sa faim, elle se redressa. Brusquement, elle ôta une des bagues qu'elle avait confisquées et la porta à sa bouche. Mme Michaud, qui, tout en dévorant ses choux, ne perdait pas Bébé du regard poussa un cri: — Seigneur, Dieu, exclama-t-elle, avec ef-roi, elle va s'étrangler. En même temps, elle s'était levée et arrachait la bague. L'enfant se mit aussitôt à hurler de toues ses forces. — Ne pleure pas, mon trésor, disait Yvon-_ ne en s'efforçant de la calmer. - -—jx?' l'A continuer J

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This item is a publication of the title Le nouveau précurseur: journal du soir belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1902 to 1914.

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