Le patriote

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s.n. 1914, 09 August. Le patriote. Seen on 30 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/5717m04p37/
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Administration (tél. HS2) - Rédaction (tél. 382) bruxelles 12, Montaflne-aux-Herbes-Potagères, 12 Les manuscrits non insirés ne sont pas rendus. ABONNEMENTS BELGIQUE : Un an, 10 fr. ; 6 mois, G f» ; 3 mois, fr. 2.S0. Étranger: Un an, 30 fr. ; 6 mois, fr. 15.50; 3 mois, 8 francs. Hollande et Grand - Duché de Luxembourg : mois fr. 8.50; G mois tr 1^.60; I an ir. «-J.OU. A l'étranger. la plupart des bureaux posteaui <16-titrent des abonnements a?ec réduction sur ces prix. leyA^wote MjMÊmÈ ËATêÊÊ&m •Froisi^»eÊcIitioiÔ! (iislBiia.it; A^'r" ' ANNONCES (téléphone \\82) ! Elles sont reçues exclusivement au bureau da • PATRIOTE, 1i, rue Montagne-auz-Herbes-Pvlagéres et à l'Agence Havas, 8, place des Martyrs, à Bruxelles. Sujets demandant place : 1 à 4 petites lignes 0.75 DEMANDES et OFFRES D'EMPLOIS id. 1.00 —- : de 1 à 3 lignes 1.20 (Chaque ligne supplémentaire) 0.40 RÉCLAMES .* -'.(av'les Bourses) la ligne 1,25 FAITS DIVERS (comm1,milieuouûn):5,4ou 3.00 REPARATIONS JUDICIAIRES : la ligne. . 4.00 NECROLOGIES : la ligne 2.00 On ne garantit pas les dates d'insertion. DIEU ET LE DROIT. Noms, Belges,nous pouvons,!e front haut, iBTOiicr devant tous l'objet, le but îles prières que notre patriotisme adresse à Dieu. •Lés mains des petits enfants et le cœur des Citoyens, sont d'une pareille pureté. La Belgique, c'est le droit violé, menacé. •L<?s Belges, en luttant pour leur droit, représentent ce qu'il y a de plus respectable, et aussi de plus sacré : le dévouement pour la défense du bien, du vrai, du juste. L'Empereur allemand, dans une proclamation en date du 4 août, a « fait appel à «On peuple pour s'nnir à lui dans une commune prière et observer la journée du 5 «eût connue Jour extraordinaire de prières générales, de se réunir dans toutes les églises de l'Empire pour invoquer Dieu, afin qu'il soit avec les Allemands et bénisse leurs armes. » Une telle adjuration au Ciel peine tout croyant. Le plus horrible attentat contre «ne petite nation sans reproche, voilà le début d'une action placée sous le patronage céleste. Oa ne discute pas un tel égarement.Dieu, c'est le dernier ami, le suprême recours, l'inévitable vengeur des malheureux, des opprimés, des innocents j -'rsécutés. La Belgique prie Dieu; elle a tout confiance en Dieu. »** Vendredi soir,dans un restaurant du centre do !a ville, un Belge, mêlé ardemment h une conversation sur les événements, s'é-çria : — Ah! ils ont voulu mobiliser le bon Dieu 1 Et bien, le bon Dieu ne marchera pas avec eux 1 -• " • » Ce qu'on dit des Belges à Londres et à Paris. Londres, 8. — Le « Times » dit qu'aucun mot no peut exagérer l'importance de la résistance des Belges dans la défense de ïiége. Elle a donné aux Allemands une première indication de la réception qu'ils trouveront partout. Cette résistance aura une place dans l'Histoire qui ne périra jamais. Le « Morning Post î dit que la défense de Liège par le3 troupes belges est une preuve du courage des anciens alliés de l'Angleterre lors de Waterloo. Paris, '8. — Tous les journaux disent que c'est par une acclamation générale que sera accueilli le geste du Président de la République donnant à la ■vilîd de Liège la croix de la Légipn d'Honneur. C'est la première yille étrangère qui reçoit cet insigne. Le « Petit Parisien » dit: Liège depuis 3 Jours se couvre de gloire.Le souvenir de sa vaillance indomptable et l'énergie avec laquelle il a arrêté la bar]?arie teutonne resteront célèbres dans l'histoire des peuples combattant pour leur indépendance. Le «este de M. Poincaré a traduit le sentiment de tous les Français et consacre à jamais l'alliance des deux peuples. M. Clemenceau dans l'« Homme Libre » dit: La Belgique vient de prendre en trois jou>rs une des premières places d'honneur dans les armées européennes. Le « Figaro » publie une lettre ouverte d© Robert de Fiers adressée au Roi des Belges dans laquelle il est dit que le peuple belge a donné à l'Univers un exemple de bravouro et d'énergie tel que l'histoire le conservera dans la gloire de ses hauts faits »t dans la piété de ses souvenirs. Le pays du bien-être est devenu le pays du bien-inourir.La lettre ajoute : Nous pensons, Sire,que l'hommage de notre respectueuse et profonde reconnaissance à la Reine est le meilleur moyen qui nous soit offert de plaire à Votre Majesté. Nous nous empressons de le saisir. Le « Gaulois * dit que la Belgique se courre de gloire. La victoire pour elle nous donne avec l'exemple le temps nécessaire dont nous lui devons de la reconnaissance, four en perpétuer la mémoire, de même que la France a décoré la Ville de Liège, feB femmes françaises broderont plus tard toi étendard aux couleurs belges qu'elles offriront respectueusement à la Reine des jlel&Ob. CE QU'ON DIT DES BELGES A LONDRES Londres. 8. — Les journaux dans leurs articles de fond font l'élo"® des Belges. Le « Daily Telegraph » exalte le courage belge : ,1 dit que ce que les généraux belges çnt ao-comp est incroy^Me. a forteresse de Liège ré «iste toujours. — Le « Standard »,dit que si la guerre pour la civilisation est Kagnée, le plus grand honneur reviendra à la nation la T>lus petite. Des actions hérnï iues seront accomplies autre part, mais on ne pourra trouver une preuve plus magnifique ide superbe courage que dans la défense de Liège. — La t Daily Express » fait l'éloge des Belges iians un article sous le titre t David et Goliath». • Le coopération franco-belge, ÉCHANGE DE TÉLÉGRAMMES EN1KU LE HOI ALBERT ET M. POINCARE. Le Roi des Belges a envoyé an Président de la République, le télégramme suivant : Bruxelles, 6 août 1914. A Son Excellence Monsieur Poiacaré, Président de la République française^ Paris. Je tiens à exprimer a Votre Excellence m mon nom et au nom de mon peuple, nm plus profonde gratitude pour ''empressement avec lequel la France, garante de notre indépendance et de notre neutralité est venue, répondant à notre appel, nous aider à repousser les armées qui, au mépris des traités ont envahi le sol J-. Belgique. Albert. Le Président de la République a répondu : Paris, 7 août, fi. M, Albert 1er, roi des Belges, Bruxelles. Je remercie Votre Majesté de son télégramme.J'avais eu l'occasion de lui donner naguère l'assurance précise des sentiments de la France pour la Belgique. L'amitié de mon pays pour le peuple bel- fe s'affirme aujourd'hui sur les champs de ataille. Les troupes françaises sont fières de seconder la vaillante armée belge dans la défense du sol envahi et dans la glorieuse lutte pour l'indépendant. Raymond Poincaré. A NOS HÉROS Un souffle héroïque et profond, J Comme une proue au vent, soulève Les fils des manieurs de glaive De Courtray et de Francbimont, Les fils des manieurs de piques ' Que nul ennemi n'a vu fuir, i Que l'histoire a, vêtus de cuir, Sur le seuil de ses temps épiques. j i Tout un peuple antique est debout £ D'un grand bond de ses forces vives 1 Et ce sont des remparts qui vivent, « Chair palpitante et sang qui bout, Et ce sont des remparts qui vivent Que trouve, exalté de courroux, n Le choc lourd des barbares roux Devant leurs houles qui dérivent. I Nous faisons des pages d'histoire. 1 Nous forgeons dans l'airain des jours I La colonne de la victoire Par où nos noms vivront toujours. Ardente et grave, enveloppée Comme en d'électriques frissons, Notre jeunesse, aux horizons. Entre dans la grande Epopée. L'immense vague d'héroïsme Sur ses crêtes les tient levée, Et devant les périls bravés Grands et bardés de stoïcisme. Hélas ! Voilà donc resurgis Les jours noirs des anciennes guerres 11 Mais ce n'est pas d'un sang vulgaire Que nos sillons seront rougis, L'altier sursaut des heures graves , Electrise nos héros clairs, Honneur, sous leur nimbe d'éclaîrS, A ces braves parmi les braves 1 , Honneur à ceux qui sont couchés Dans la poussière et dans la gloire. Leur nom vivra dans la mémoire Des peuples sur leur mort penchas. Leur nom vivra sur tes autels O Patrie et dans ta prière. Héros chus dans la mort altière Oii dorment les fronts immortels. Emilio. ' - La ville de Liège et Formée décorée de la Légion d'honneur.Voici Je texte du rapport publié à o» sujet par r « Officiel » : Paris, 7 août. > Monsieur le président, » Au moment où l'Allemagne, violant délibérément la neutralité de la Belgique, reconnue par traités, n'a pas hésite à envahir le territoire belge, la ville de Liège appelée en première ligne à subir le contact des troupes allemandes vient de réussir dans une lutte aussi inégale qu'héroïque à tenir en échec l'armée des envahisseurs.Ce splendide fait d'armes constitue pour la Belgique et pour la ville de Liège en particulier un titre admirable de gloire dont il convient que le gouvernement de la République perpétue le, souvenir mémorable en conférant à la ville de Liège la Croix de la 'Légion d'Honneur. » J'ai, en conséquence, l'honneur de vous proposer de décider que la Croix de la Légion d'Honneur est conférée à la ville de Liège. » Le ministre des affaires étrangères. s Le président de la République française : » Sur proposition du ministre des affaires étrangères, décrète: » Art. 1er. — La croix de Chevalier de la Légion d'Honneur est conférée à la ville de Liège. » • M.Schollaert à M. Deschanel Dans les graves événements qui se déroulent, votre démarche si bienveillante et ' si flatteuse nous touche fortement. Nous vous en témoignons à vous et à vos collègues notre profonde gratituds. Victime d'une agression inqualifiable, parce qu'elle a loyalement rempli son devoir, la Belgique saura opposer une résistance opiniâtre à l'envahisseur. 'Aucun sacrifies ne nous coûtera et quoi qu'il advienne» l'honneur sera sauf. Notre chère et valeureuse armée montrera.que nous méritons de vivre indépendants et libres. Le souvenir des liens pe:sonneîs qui vous attachent à notre patrie nous est précieux et nous vous remercions de no-is les rappeler.Agréez... etc F. Schcllaert. • -:r~ Le président de la Chambre belge au général Léman. Le cœur débordant d'enthousiasme et de fierté, j'acclame le glrieux défenseur de Liège; Schollacrt. • La mobiliiaîion risse, L'armée et les milices formeront une masse combattante de 7 millions d'hommes. Le gouvernement russe a appelé sous les armes tous les citoyens de 2t à 50 ans.L'ar-mée russe, après cette mobilisation formidable, comptera 7 millions d'hommes, dont 5 millions seront envoyés à la frontière allemande. La Belgique en élat de siège Le o Moniteur a do samedi matin publie l'ar r< Sur la proposition de Notre conseil des ministres,Vu l'article 5- du décret-loi du 24 décembre 1811, Nous avons arrêté et arrêtons: 1o L'état de siège est proclamé dans le Bra-bant, le Hainaut, la Flandre orientale, la Flandre occidentale et la province d'Anvers, qui constituent, à dater de ce jour, des postes militaires.2<> Les commandants militaires des provinces sont revêtus, sous l'autorité du ministre de la guerre, du commandement en chef sur toutes les autorités civiles de leur ressert, ainsi qu'il est dit dans la circulaire du 11 janvier 1815. 3<> Les tribunaux militaires ne se substitueront pas aux tribunaux civils, l'état de siège ne comportant pas nécessairement cette conséquence.4o Les bourgmestres du ressort des postes militaires prendront toutes les mesures et ordonnances de police requises par le commandant mi lité que • oici : litaire c la province. Er, cas de refus de ieur part, le commandant militaire agira conformément à i'article 101 du susdit décret, ainsi libelle:« Da; 5 les places en état de siège, l'autorité » dont les magistrats étaient revêtus pour le » maint ;n de l'ordre et de la police passe tout »- entiè 3 au commandant d'armes, jjui l'exerce » ou ie : en délègue telle partie qu'il juge uti-» le. » 5» Ni îre ministre de la guerre est chargé de l'exécu* "n du présent arrêté, Donr- er. Notre quartier-général, te 7 août 1314. ALBERT. Par le RoU Le ministre de la guerre, Ch. de BROQUEVILLE. Le ministre de la justice, H. CARTON DE W1ART. Le gftMslic Joffre aux forts fls Liège. Le généralissime Joffre et son état-major ont visité les forts de Liège ; Os ont déclaré au général Léman que ces forts sont imprenables., ■ Lu calme! Du sang-froid! Nous approuvons ce langage d'un journal socialiste du Hainaut: D'après les lois de la guerre, la guerre est l'affaire des militaires, et des militaires seuls. Les civils n'ont ;>as a s'y mêler. D'abord, parce que ce n'est pas leur rôle,ensuite qu'ils ne sont pas à même de e faire utilement. Il m'est arrivé d'eni-ndre des exaltés, des femmes par exemple, proférer de terribles menaces contre les Allemands. Si c'est simplement du verbalisme soula-| géant leur indignation patriotique, je n'y vois pas grand mal. Mais de grâce que ces farouches ne songent pas, ne songent jamais à passer à l'action. En croyant rendre service à la défense nationale, ils attireraient, au contraire, sur iux, su;" leurs voisins, sur les çens de leur village, les plus terribles représailles. El comme ces représailles visent surtout à iitre impressionnantes plutôt qu'à être justes, d'affreux malheurs atteignant des innocents peuvent ainsi être la suite de l'acte inconsidéré d'un écervelé ou d'un fou. Qu'on se le dise! Secondons l'autorité de tout notre pouvoir, mais abstenons-nous d'initiatives intempestives et conservons notre calme et notre sang-froid. C'est rendre service à la population que de le lui répéter incessamment; chacun le peut, chacun lo doit faire autour de soij cela vaudra mieux que de colporter des potins imbéciles. ♦ VAngleterre promet sa protection à la Hollande et à la Norvège. Le gouvernement français a communiqué à toutes les communes de la République la dépêche suivante n Angleterre a fait une démarche par voie télégraphique auprès gouvernements néerlandais et norvégien pour attirer leur attention sur le fait que question indépendance Belgique n'intéressait pas seulement co dernier pays, car la même question était posée pour toutes les puissances riveraines des mers du Nord. Angleterre est prête à se joindre dans une action commune pour défendre l'indépendance de la Hollande et de la Norvège si elles venaient a être attaquées. L'Angleterre sera côté de toute puissance qui se trouvera dans les conditions de la Belgique. —» ;NOS HÉROS Nous recevons la lettre suivante que nous adresse ua sergent du 1er chasseurs à pied, actuellement dans une ambulance de Bruxelles, M. R. Fivet. . , Personne ne pourra la lire sans émotion et sans un profond sentiment de vive admiration pour nos troupes. Nous étions 2,600 « lions » ne demandant qu'à se battre contre l'ennemi. Après avoir assuré la protection des villes d'Andenne et de Huy, nous avons reçu l'ordre de partir mercredi à midi, pour Liège. A cette nouvelle, nos braves chasseurs ont manifesté la joie la plus vive ; les bidons de soupe furent renversés et nous voilà partis ! Arrivés à Liège, nous avons campé près du Pont de Fragnée, jusque 10 heures du soir. Nos hommes ne demandaient qu'à marcher le plus vite possible. Enfin, le signal est donné ; vite le sac est au dos, les faisceaux sont rompus et en route. Le ciel était chargé de gros nuages et la lune ne se montrait qu'à de rares intervalles.Arrivés sur les hauteurs de Kinkempois, les dispositions sont prises. Grand honneur, ma compagnie, la 2e du 1er bataillon marchera en tête. Je demande à mon capitaine, un brave homme de pouvoir marcher en avant en patrouille. Cette autorisation m'est accordée. Je demande trois braves pour m'accompagner : 200 se présentent; je n'ai que l'embarras du choix. Prudemment, nous scrutons le terrain. Nous marchons de la sorte pendant un kilomètre environ. Arrivés devant une redoute que le 9e de ligne avait abandonnée,nous entendons des bruits suspects ; je fais prévenir mon capitaine et je choisis un emplacement convenable où ma compagnie pourra s'installer. Elle arrive au pas gymnastique : une pluie de balles s'abat sur elle ; mon capitaine et mon lieutenant tombent. Me voilà, moi, simple sergent, commandant de compagnie. Je fais se déployer ma compagnie (200 hommes environ) et je donne l'ordre de tirer. Nous étions à 20 mètres des prussiens. On tirait avec entrain ; on était vraiment grisé- A pc;ne avais-je tiré ma première balle, que j'en reçois une au bras droit, j'ai continué ta feu et j'ai brûlé toutes mes cartouche ; quand je n'en ai plus eu, j'ai enlevé celles que portait un de mes camarar des tué et j'ai continué à tirer. Tous mes hommes étaient tombés. Je restais seul. Je ne pouvais tenir. Je suis retourné en arrière, poursuivi par 5 allemands qui ont tiré plus de 200 balles sur mei, mais ces gens-là ne savent pas viser. Je suis arrivé près do mon colonel que j'ai mis au courant de ces faits. Que .se passa-t-il après? Je n'en sais rien. On m'*'- conduit à l'hôpital installé au collège des Jésuites, à Liège, où on m'a soigné I1 faut rendre hommage au personnel de îa Croix-Rouge qui se multiplie pour donner les soins nécessaires aux blessés. Je sais actuellement à Bruxelles. Dès que je le pourrai, je demanderai à reprendre du service dans un régiment quielcon-que.Un homme doit être particulièrement heureux de la belle conduite des chasseurs. C'est la lieutenant général Baix, commandant li 1er divison d'armée et qui fut colonel du 1er chasseurs à pied. Vive le 1er chasseurs 1 Vive la Belgique 1 • Le paiement 4 des bans de réquisition. Le Ministre des Finances nous prie de porter à la connaissance du public qu'en vue de prévenir l'encombrement aux guichets de la Banque Nationale à Bruxelles, et en province, les Bons de réquisition numéro 32 seront payables ainsi qu'il suit ; les Bons de fr. 500 et en dessous, le lundi 10 août courant; les Bons de 500 à 1000 frs le mardi 11; les Bons d'un montant supérieur les jours suivants. Il sera fait face à tous les engagements • les mesures ci-dessus ont uniquement pour but de régler les paiements en donnant la priorité aux petites créances. — • Amnistie pour les déserteurs et insoumis français. L'amnistie pour tous raits antérieurs au 2 août 1914 est accordée à .ous les insoumis et déserteurs des armées de terre et de mer et des bâtiments de commerce qui se seront présentés ou se présenteront volontairement ■aux autorités militaires ou aux agents diplomatiques et consulaires jusqu'au 11 août inclus pour ceux qui résident en Belgique et dans les autres pays limitrophes de la France; jusqu'au 17 août inclus pour les autres pays d'Europe et les autres pays du littoral de la Méditerranée et de la Mer Noire; jusqu'au 14r septembre inclus pour tous les autres pays. La Chancellerie de la Légation continuera à recevoir les soumissions des déserteurs et insoumis de 9 heures à midi et de 2 heure à 6 heures du soir; ils seront rapatriés vers Lille par les trains partant de Bruxelles à 8 h. 52, 2 h. 14 et 10 h. 03. ^ Le ministre de France, (s.) A. Klobukowski. o— La Mipejës uhlans Nombreux prisonniers allemands. Une des caractéristiques de la tactique allemande, c'est d'inonder le pays envahi, de cavaliers qui affolent les populations bien qu'en général ils soieat pour ainsi dire inoffensifs. On signale des uhlans partout. Ils se faufilent entre les lignes de nos troupes à travers les bois et parviennent ainsi très loia dans le pays. Vendredi on en a vu à 30 kilomètres de Bruxelles. Mourants de faire ils se rendent à la première sommation d'un garde-chasse, d'un garde champêtre ou même des paysans. Le nombre des prisonniers que nous faisons est vraiment extraordi [ naire. Ils sont immédiatement conduits de vant l'autorité militaire et interrogés. Lt ' plupart déclarent que la guerre n'est pa; populaire en Allemagne. Certaines compa gnies n'avancent- que sous la menace du re volver des officiers, i *- | Des Allemands achèvent let | blessés et tuent les prisonniers.Des soldats revenus de Liège racontenl ■ que certains allemands se conduisent ave< 5 une cruauté sans exemple. Ils .tchèv^nt les blessés à coups de bayonnette. Un de nos soldats a vu des Allemands fu - siller 17 prisonniers belges. Le comman » dant de la compagnie, prisonnier égale ^ ment, ne put résister à la vue de pareill* . cruauté. D'un coup de browning i.' abatti 3 l'officier prussien, qui commandait le feu mais lui-même fut tué à coups de bayonnette.Il convient de dire que tous ne se conduisent pas de la même façon. Certains régi- t. ments respectent les lois de la guerre et ^ paient même aux populations les , vivres p qu'ils réquisitionnent. c y « — ^ Les Allemands ne savent pas « qu'ils combattent les Belges. n La plupart des simples soldats faits pii- f sonniers par nos troupes oont tout étonnés quand on leur apprend qu'ils sont nos en- j nemis. Les officiers leur font croire qu'ils combattent contre les Français entrés en Belgique et comme ils ne connaissent pas les uniformes le stratagème réussit. Les Allemands prisonniers chez nous sont "J bien traités. Les prisonniers reçoivent de l'eau et quelques aliments avant d être interrogés. Lorsqu'ils ont comparu devant l'autorité militaire, ils sont emmenés discrètement sous bonne garde. Quant aux officiers, nous en avons vus qu'on emmenait en automo-bile, accompagnés d'un officier belge le B leur grade. Quelques soldats belges s'étaient permis de huer des prisonniers. Us ont été sévè- e rement réprimandés par leurs officiers. c c __ ^ « —_ c Un Belge dans les lignes aile- I mandes. — Il nous raconte , ses impressions. 1 Un Ixellois, M. Jules V..., vient do rentrer ( à Bruxelles, après avoir fait une « promenade .< j à travers les lignes allemandes massées en lace J de la place de Liège. M. Jules V... a bien voulu nous donner quelques détails sur son voyage. . Je parle, dit-il, couramment "Allemand, i Je me suis présenté dans un corps de gar- t de où j'ai demandé si on savait oii se trou- £ vait « mon » régiment. J'avais connu, à Bruxelles, un garçon coiffeur allemand qui m'avait donné divers détails sur le régiment dans lequel il avait servi; il m'avait également cité des noms d'officiers. Grâce à ces indications, les soldats allemands à qui je m'adressais furent aisément trompés. Ils me confièrent alors le-xrs impressions ' sur les combats de ces derniers jours. Ils J ne s'attendaient pas à la lésistance que j leur ont opposée nos soldats; ils ne cachent ' pas leur admiration pour ceux-ci : « Dass sind garn keine soldaten, dass sind lôwen 1 » ' (Ce ne sont pas des soldats, déclarenHls, ce | sont des lions 0 En Allemagne, on avait certifie aux soldats que la Belgique accueillerait avec joie j les troupes du Kaiser. . Tout cela «Wrouté et ceinoraii£>e les so,-dats allemands. D'autre part, ils se plaignent beaucoup de fatigue et de faim. Leurs pertes sont plus grandes encore rue celles renseignées par les journaux belges. Les compagnies entières ont été fauchées. ; Feignant d'être éclopé, j'ai réussi à me faire admettre dans une ambulance pu on m'a admirablement soigné, il faut le reconnaître. , Un détail intéressant : On a évite de mettre dans les régiments lancés contre la Belgique, des Allemands oui avaient habité chez nous. On les a versés de préférence dans les corps destinés à marcher contre la Russie. LES HOSTILITES la siMion«est tonne»: Samedi, 4 heures. 1 On demande des nouvelles; l'intérêt du * pays est de n'en pas donner ; l'intérêt de { l'ennemi serait d'en apprendre. < Les chefs responsables répondent : LA 1 SITUATION EST BONNE. ' Voilà qui suffit. ] Les forts de Liège sont en état excellent, s Us arrêtent l'ennemi. Us l'arrêteront longtemps. Us remplissent leur mission. Liège, | place ouverte, ne joue ici qu'un rôle tout secondaire. De nos alliés chacun voudrait avoir des informations sûres. L'autorité, digne de confiance, nous dit : LA SITUATION EST BONNE. Les états-majors, on le sait depuis hier soir, sont d'intelligence entiere. Notre armée de campagne est à la veille de donner : tout est disposé pour cela. Les i uhlans, éclaireurs hâtifs, agents d'intimidation, battent les chemins, mais les cinq ] ou six corps d'armée allemands, avant de . se réunir et d'affronter notre armée, de^ : vront patienter. ■ UN ÉPISODE DU COMBAT DE JEUDI Au cours du combat livré jeudi matin à Argenteau, le sergent-fourrier Boomans et le caporal Collard, deux Liégeois., du 12e de ligne, ont abattu 17 uhla?.s, dont ûn officier. Us se sont emparés des armes et cartouches des soldats ennemis et s'étaient mie en devoir de les fouiller pour s'assurer qu'ils ne portaient pas de documents, lorsqu'ils durent se retirer depant l'apparition d'une cinquantaine de uhlans. Tous deux 1 sont sortis indemnes de cette aventure L'AVIATEUR ET LE CURÉ. Le lieutenant aviateur Massaux a fait une longue et fructueuse reconnaissance au-dessus de l'armée ennemie. A son retour, comme son biplan ne portait aucun signe distinctif, des soldats belges tirèrent sur lui, heureusement sans l'atteindre. L'aviateur atterrit alors et le curé _ du village lui remit un drapeau belge qui fut attaché à l'avion. Le lieutenant Massaux put alors continuer son voyage sans incidant. UN TÉLÉGRAMME , DU MAIRE DE LYON. Le bourgmestre de Bruxelles a reçu du ■ maire de Lyon le télégramme suivant: « Ami fidèle de la Belgique, je vous adresse, en ces minutes émouvantes, l'expression de l'admiration et de l'enthousias-: me do tous mes concitoyens. Je vous em-k brasse fraternellement. (S.) Herriot, Maire. > faits d'dhrm.es. Parmi les faits d'armes accomplis par nosï roupes, on raconte le suivant : Sous les forts de Liège, une compagnie 'un de nos régiments de ligne avait pris osition en face des Allemands. Elle fau-< ha les premiers rangs ennemis. D'autres inrent les remplacer, ils subirent le même] ort. Douze fois ce fut la même boucherie...' *es soldats allemands ne voulaient plus 'exposer au feu de nos lignards. Leurs of-iciers durent les y contraindre en leur aettant leur revolver sur la poitrine. \ Plusieurs centaines d'allemands restè-ent sur le terrain. ^ Finalement les ennemis prirent 1a fuite.' ls auraient tous péri. » frop de zèle! de la prudence, de la discrétion et de ta politesse! Au nom de plusieurs de nos concitoyens injus-ement molestés, un ecclésiastique de Bruxelles lous écrit : M'est-il permis de faire appel à votre honorable journal pour calmer un peu les ex-ès de zele des boys scouts dans la recher-ihe des espions ? Aujourd'hui vendredi, plusieurs prêtres >u religieux ont été molestés : filage eu rè-fle pendant un certain temps, arrestation m milieu d'une foule hostile, etc. Le motif : on ne paie pas de mine ou bien in a parlé flamand, qui a été pris pour de 'allemand. Que tais-je? Que la recherche des espions ne soit pas :onfiée à des enfants de 12 ou 'S ans, qui 'orcément manquent de discernement et ont des excès de zèle. Il est inconcevable que sans motifs au-;uns, on vous poursuive, il est encore plus nconcevable qu'on vous traito avec une jrutalité inqualifiable, qu'on vous imposa iilence, etc. * * On nous écrit de Jemappes, 7 août i Parce qu'on a saisi des «jspious allemands j léguisés en « prêtres » ou en « religieux », ; roilà que maintenant d'aucuns se croient lutorisés à traquer et maltraiter le premier irêtre venu, qui n'a pas l'honneur de leur ilaire ou l'avantage de prononcer le français à leur façon. A l'instant, un de nos prêtres, Espagnol ie naissance, m'était envoyé po ir rempla-:er un de mes directeurs, parti lundi der-lier, pour rejoindre son régiment en Fran-;e.  peine débarqué du tram, ce Père a été joursuivi par quatre individus, dont un grandissait un énorme ciseau et menaçait: ie l!éventrer s'il ne -s'arrêtait pas. Youis ievinez l'attroupement qui s'en suivit, les jris de la foule. Heureusement le Père r.e manquait ni de finesse ni de sangfroid il se fit conduire à l'Hôtel de Ville, et on vint ne prévenir de ce qui se pass ât. Hier, un de nos frères était allé faire de petits achats. Un inconnu crut reconnaître en lui les traits d'un Allemand. Il n'en Eallut pas davantage pour ameuter autour de lui une centaine de personnes et lui faire passer quelques minutes d'angoisse qui lui parurent bien longues. L~-i monsieur qui le connaissait fort bien intervint et le fit monter sur le tramway, qui dev dt le déposer à la porte de notre maison. Mardi, un de nos religieux, qui n'avait pu s'embarquer pour gagner s., mission d'O-céanie traversait Bruxelles pour aller dans sa famille. On le prit pour un espion, et à l'instant on lui tomba dessus f> coups de poings, à coups de pied, à coups de canne, on lui meurtrit tout le corps jusqu'au sang, et c'est presque miracle qu'on ne l'ait pas assommé. La police a fini par le délivrer. Il a renonce à aller dans sa famille dans cet état, et a préféré rentrer à notre mai»-son-mère.Je pourrais vous citer d'autres faits du même genre. Si on ne prend pas des « mesures rigoureuses » pour empêcher le développement de cet état d'esprit, de surexcitation insensée, n'avens-nous pas à craindre que beaucoup d'apaches ne s'en prévalent pour accomplir les pics regrettables excès contre les prêtres et les couvents î N'y a-t-il pas lieu d'attirer immédiatement l'attention des autorités sur cet autre danger à l'intérieur? A BRUXELLES Les blessés. Blessés du 7 août, à l'Hôpital militaire, avenue cLe la Couronne : Sinokoal Mathieu; Savoie Jean; Van den Bulcke Georges; Antoine Guillaume; Ver Wa-ver Auguste; De Fraey Jules: Lottens Achille; De Baere V.; Herbay ; Corneîis Henri; Depré; Vancien brooek ; Dorange Alex. ; Picavet Achille ; Pierard André ; Deïcroix ; La Heyne Fer-nand; Martin Léon; Plasman Henri; Mous-saert Théodore; Delbrouier Julien, Charlier René; Vangolf Jean: Bernard Aloïs; Delaube Gaston; Talleman Camille; Hernalsteen Ch.; Schollaert Louis; Vermeylen Georges; Pinte-len Camille ; Debeer Raphaël ; Claude Fernand ; Taymans llené; Vermulders Henri; Meyers; Maxent Jules; Dats Georges; Vandenvauven Emile; Constant -Joseph; Savonet Guillaume; Deschamps Joseph; Van Akte Edmond; Jans-sens; Nicolas R.: Verhaege Bernard; Snel Frédéric ; De Gucntenaer ; Herweyck François ; Pechère Léon; Denuits Théophile; Vanluyten Louis; Servais Jean; Gallay Camille; Dossey-ne Camille ; Teems Alphonse ; Thomas Lucien ; Stas Henri; Vanmalderen Edmond; Van de Velde Charles; Van Esbeen Louis; Neuwaerts J.: Vandermeelen Louis; Van Obergen François; Bremaux Jules; Vandergooten Joseph; Everart Elis ; Brouillard ; Cool Gaston ; Michaux Léon ; Reul Edouard ; Henry Idémont ; Robbo Georges ; Derwa Pierre ; Donfut Armand; Gérard Joseph; Derlief Armand ; De Meulenaere Valère ; Vandersteen Jean; Thoen Louis ; Deghouy ; Wreibosch Henri ; \ ander-auwera Eugène ; De Bayse Modeste ; Rosseel Théophile; Librechts Georges; Craivieaux Hip-pol. ; Clasen Oscar; Stiénon Joseph; Vangos-sum François; Paillet Paul; Scheltiens Jean; Baynet Paul ; Otten Hubert ; Schumacker Aug. Denil Jules ; Defosse Alfred ; Finet Emile ; Par-mentier Joseph; Rucq Mathieu; Parotto Eugène; Carté François; Vancauwenbergh Benoit; Deleye Octave; Bayant Jules; Itouftart André ; Descamps Valent-\i ; Jamar Alphonse j Plasselaert Auguste; Triant Maurice; Emeré Léon; Dubois Alex; Daenen Ivan; Vauremvor-ter Henri; Renche Alexandre: Vanderwee-gaarden R. ; Delbon François ; Decoster Max ; Vanderwynsbrugge Ch.; Haentjes Eugène; Decock Félix; Depauw Léon; Clanen Joseph» llimanche 9 août 1914. 5 centimes le numéro po touie la Belgique. Treute-imième aimée. — N. 221 j

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This item is a publication of the title Le patriote belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1884 to 1914.

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