Le quotidien

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s.n. 1916, 22 June. Le quotidien. Seen on 14 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/g15t728j5w/
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jgsgaBraygBgsgM 3" année, n* 164. Adresser touîes les comoualcaîloni A LA Umthm generate un * Quotidien, 148, boulevard Miliialrt Ces manuscrit» non Inaéréf ne tont pas rendus. Gaston BONNTST, Directeur général, Le numéro 10 centimes A. BOGHAEUT-VACHE, Rédacteur en chef. Jeudi 22 juin rçifi. ADRESSER TOUT CE QUI CONCERT*» Ti A PUBLICITE A ARTHUR LAURENT Administration nour la Belgique Rue do Midi, 70 (près de la Bourse) Le journal déclina toute responsabilité quant à la teneur des annonces. Nos Abonnements La Direction du Quotidien Doutant, malgré le prix exorbitant du papier et des aw res matières premières, taire un sa nfice en faveur de ses « lecteurs assidus », servira désormais, à partir du 1er juillet, dans l'agglomération bruxelloise, des abonnements mensuels. Le prix de ces abonnements est fixé à 2 francs. Les lecteurs qui veulent en bénéficier sont priés de nous envoyer d'urgence leur nom et leur adresse. Souvenirs d'Italie Nous nous dirigeons a' pied par une route verdoyante vers les remparts de- Lacques, petite capitale d'aspect distinguo, tranquille et agréable, contrastant avec la morno Pise. La ville est riche en œuvres d'art. Au Dôme (qui date de 1060 et dont la façade avec une lunette et un bas-relief do Nicolas et de Jean de Pise est do 128-5), on voit une tombe du sculpteur lucquois Civitali, maître de la transition qui régna du XIV0 au XVI0siècle, artiste qui travailla beaucoup dans sa ville natale. La galerie du Palais ducal, sur une place, à proximité de l'Académie, offre- de beauxspécimens de Raphaël, de Fra Bartolomeo, de Tinloret, de Del Sarlo, do Baroccio et do quelques primitifs. En fait de Flamands : de magnifiques J. Sustermans qui inspirèrent Van Dyck, un portrait de 1519 par Lombard, un Van O dey, un Calvaert, un P. Bril, etc. Le Palais Mansi mérite d'être visité pour ses tableaux flamands, parmi lesquels un Rubens un peu leste représentant sa femme en Abondance et lui-même en satyre jouant de la clarinette ! Il y a la quatre Pierre Breughel de 1520, de très beaux effets de glace de son descendant Jean Breughel, un superbe martyre du Dominiquin, etc. Sur la route de Pistoie, par chemin de fer. je me trouvais seuL, dans un double compartiment où je comptais goûter quelque repos. Le train était à peine en marche, que je vis avec stupéfaction la portière s'ouvrir et livrer passage à un individu de très piètre mine, de physionomie un peu égarée, et qui refermant soigneusement la portière derrière lui,se mit à m'examiner avec une insistance farouche, avant de s'asseoir. Réveillé tout a coup de ma sbmnolwaoo. je me rappelai désagréablement que j'avais laissé mon revolver au fond do ma valise et que je portais sur moi dix-huit cents francs. Pas de signal d'alarme de mon côté; un banc à dossier me séparait du compartiment voisin. L'homme me toisait par intervalles et regardait surtout ma valise; on atteignit la première station et pour éviter que je sortisse il se tintrésolument à la portière, me tournant le dos et faisant semblant de ne pas entendre mes scusa di grazia ! ïx> train ne stoppait d'ailleurs qu'un instant. Tout à coup, pris d'une inspiration subito et peut-être d'un trac plus subit encore, je profitai de l'obscurité et de la volontaire préoccupation de mon compagnon de voyage, qui masquait la sortie en se penchant au dehors, pour déposer ma valise dans l'autre compartiment, enjamber lestement le dossier et m'accroupir sans bruit, car il no s'agissait plus do sortir; le train était reparti ! Un juron formidable retentit à côté quand mou voisin se retourna et put constater que j'avais disparu. Ce n'était pas très héroïque de ma part, je l'avoue, mais attendons la fin! J'ouvris ma valise et je pris mon revolver. Alors, respirant largement, je me relevai armé, et, pour plus de précaution, à proximité du signal ! Justement une gare •importante s'annonçait et un afflux de lumières me montra menaçant à mon malencontreux compagnon, qui, soudain, sans dire un mot, ouvrit la portière avant l'arrêt et, sautant sur le trottoir malgré les cris des employés, se perdit dans une troupe de terrassiers toscans qui se préparaient à escalader le compartiment. Il me vint nombreuse compagnie et je remis mon arme en poche, pas fâché de voir l'aventure terminée ! A Pistoie, où je me-faisais une fôte de contempler le bas-relief des Delia Robia sur le fronton de l'hôpital, jo trouvai encore des églises intéressantes; on se sent sur la route de Florence. Au Dôme, un autel d'argent qui a pour auteurs André (1306), Pierre et Léonard de Florence (1337 et 1371) et Pielro di Tedesco, attire les regards encore par deux bustes de Brunelleschi. Ce singulier monument qu'un prêtre me permit de voir de près, porte encore les noms réputés d'Onofrio, de Maso Finiguerra, de Pisano, de Donatello, etc. Un Saint-J'ean-Baptisle peint par di Credi pourrait passer pour un Raphaël, et un monument très naturaliste d'A. Verocchio complète l'intérêt de cette belle cathédrale. En général, dans les villes italiennes, avec du sérieux, de l'aplomb, quelque argent et quelques mots prononcés à propos, on arrive à tout sans encombre. Dans les campagnes, cela se complique : un habit grossier est fort utile, mais l'élocution encore davantage. Dans une osieria un peu écartée, un gros aubergiste qui me prenait pour un marchand milanais me donna presque pour rien de son meilleur vin, malgré les regards courrouces de trois buveurs moins bien traités. En revanche, près de Garignano, mon accent me trahit et je dus payer horriblement cher deux œufs à la cocca et un mezzo lilro de piquette détestable. Si vous avez l'air indigène, les mendiants ne vous saluent pas, avantage appréciable; les jeunes filles font route familièrement avec vous, les enfants vous prennent la main en passant. Tout change dbs que vous paraissez un étranger. Mais que l'on perd de beautés pittoresques et de sensations curieuses en craignant de se faire un peu chemineau I Ce n'est plus qu'au fond des campagnes qu'on rencontre les belles Italiennes des maîtres de la Renaissance ! Les pêcheuses du Tossin avec leurs bardes de coton déteintes, leur peau brune et leur sac de toile grise sur la tête; les filles des rizières lombardes, en chemise et jambes nues ; les (ileuses et les gardeuses de porcs noirs du Transimène ; les paysannes du Milanais avec leurs mules coquettes; les vendangeuses ppesque nues, malgré l'écharpe qui leur serre la taille : il y a là des trésors de pittoresque, dont les peintres du pays semblent à peine se douter, * * * Un dicton probablement exact déclare qu'il pleut à Pise trois cent soixante-cinq jours de l'année. C'est a se demander comment les maçons du Giotto ont pu obtenir un mortier assez épais pour édifier leur tour près de la cathédrale ! Et au fait, si elle est peinjcîiée, c'est peutêtre bien parce que le mortier a coulé pa ■ la pluie ou parce que celle-ci a produit un affaissement dans le sol. Toujours est-il que cette merveille attire et en arrivant en pleine nuit, avec tout un groupe de voyageurs, c'est là que nous courûmes aussitôt, sans songer au logement ! II ne pleuvait pas en ce moment. La lune perçait les nuages et éclairait faiblement le champ des morts qui entoure la vieille église et que bornent les fortifications moyenâgeuses. L'aspect était romantique et impressionnant, à peu près comme' un effet de nuit nans le beau cloître de Saint-Trophine à Arles, et je restai rêveur, errant dans cette muette solitude, jusqu'à ce que des gouttes de dimension vinssent m'aracher à ma contemplation et me chasser vers la gare. Mes compagnons étaient partis, dispersés; tout était fermé, silencieux et endormi. Un filet de clarté, filtrant entre les volets mal joints d'une hôtellerie, m'engagea à cogner à la porte. Un homme veillait 1* ?en effet, grand diable d'Italien à bec d'aigle, un des trois propriétaires de l'hôtel et qui m'offrit très courtoisement d'attendre l'arrivée de ses frères pour examiner leur butin de chaesej f\ clf; p£dso ;iu satsmaxsf, r ** Une pirogue longue, étroite et légère était cabanéé dans le vestibule et je pus constater, plus tard, que les chasseurs ne le cédaient en rien aux Congolais pour' l'adresse des pagayeurs, car j'acceptai le lendemain i'offre qu'on me fit d'excursionner sur ces fameux marais de l'Arno. En vérité, les touristes ordinaires ne savent rien de l'Italie. On court bien loin s'extasier au sujet de la sauvagerie des sites coloniaux, et là, à deux pas des chemins de fer, et des chefs-d'œuvre qui sont la lumière du monde artistique, on peut se croire parfois retourné aux époques primitives des pasteurs latins qui construisirent la viile aux sept collines ! La route de Gènes, à Pise, qui n'est que la continuation de la célèbre corniche qui domine toute la Méditerranée depuis Nice, est une attrayante suite d'échappée trop rapides sur l'azur des flots et de petits tunnels qui font l'effet de la planchette d'un confessionnal, coupant brusquement la communication. J'avais formé, hélas ! le projet de refaire cinq ou six fois de suite le même trajet j.'our finir par m'en lasser. Je n'ai pas pu, o' j'en rêve encore ! Toutes ces petites stations balnéaires, Sestridi, Levante, Nervi, Cogoleto ,sont adorables, à quelque distance, surtout quand on n' pas encore pratiqué le littoral napolitain. Au bout de cet enchantement on trotve une ville maussade et qui n'a que des souvenirs d'art. Car Pise sans Giotto, sans camposanto, sans la chapelle do la Spina est un sépulcre I L'Arno, après un orage, roule des eaux grosses, boueuses, impétueuses, prêtes à entraîner les quelques chalands amarrés sur ses bords. Et l'on apprécie les travaux de ces terribles architectes du moyenàge qui construisirent des ponts larges et indestructibles. *** Sur le quai on découvre une sorte de cathédrale en miniature, une perle d'ornementation toute mignonne, le bijou le plus curieux que nous aient légué Jean et Nicolas de ' e. C'est la Spina, miracle de ciselure, une vraie châsse de pierre contenant deux grandes madones du fils d'Andréa Pisano. Quels artistes que ces vieux Pisans î Nicolas règne ici en maître par sa façade de SaintMichel, son clocher de Saint-Nicolas. Le camposanto est le triomphe de ses fils; le dôme est aussi de deux de ses concitoyens (10631118). Sur le parvis désert et désolé de la cathédrale, devant l'espèce de morgue décorée par Orcorgna et tant d'eu res illustres peintres dévotieux, une immense impression de tristesse vous envahit. Ces galeries imposantes, ces fresques ruinées, d'où tombent le crépi, sont le vrai musée historique de la peinture italienne primitive I Il faut avoir éprouvé cette sensation d'un passé glorieux 1 Il est curieux aussi de comparer le sujet bachique d'un vase en marbre de Paros avec le sarcophage de la comtesse Beatrix et le bas-relief de la chaire du Baptistère, pour comprendre quel fut l'art de Nicolas, ce premier sculpteur italien. Mais tout a une fin, môme l'admiration, et nous retombons dans une réalité toute panachée d'averses, de seaux d'eau tombant des gargouilles au beau milieu des rues, où se forment des torrents qu'il faut enjamber. La nuit, c'est dans une hôtellerie dé^fr citée, un dortoir d'une dizaine de lits, séparés i ar de simples rideaux comme dans un hôpital. A la campagne, c'est un pays splendide coupé de marais giboyeux menant à la mer, et de landes où courent les chevaux en liberté. De Pise à Lucques, mon fervent désir de touriste démocratique fut bien mis ô 1 épreuve. Seul, au milieu d'une foule de terrassiers de Pistoie, à relents d'oignons, d'ails et do fromage, et escortés de tout un cortège sautillant et mordant de ces nerveuses petites puces italiennes qui devaient durant deux mois tatouer ma peau délicate d'homme du Nord ! Le supplice me parut tout à coup si insupportable que je descendis du train à urnestation intermédiaire pour reprendre unexpress. Hélas ! ma petite compagnie m'étaitrestée fidèle et je passai toute la nuit suivante à... me gratter !•*» ->-o-)o-<- LÀ GUERRE BULLETIN ALLEMAND Berlin, 21 juin. (Communiqué de midi.) Théâtre de la guerre à l'Ouest : Activité intense, de part et d'autre, de l'artillerie, des lance bombes et des aviateurs, en différents endroits du front entre la frontière francobelge et l'Oise. Nos patrouilles ont exécute des coups de main et ramesé des'firisoriniers français dans la région de Berry-au-Bac et aux environs de Frapelle (à l'est de SaintDié). Un avion anglais a été descendu près de Puisicux (au nord-ouest de Bapaume) par le feu de notre défense spéciale. Un des occupants est mort. Près de Kcmnat (au nordest de Pont-à-Mousson), un avion français a été obligé d'atterrir. Les occupants ont été faits prisonniers. Théâtre de la guerre à l'Est : Armées du feldmaréchal-général von Hindcnburg . Nos troupes ont attaqué avec un succès marque au nordouest et au sud de Dunabourg, dans la région de Dubatovka (au nord-est de Smorgon) et des deux côtés de Krcr,. Aux environs de Dubatvoka, nous avons envahi plusieurs positions russes et capturé plus de 200 prisonniers ainsi que des mitrailleuses et des lance-bombes. Les perles sanglantes de l'ennemi furent graves. Les bares de 'le teste et de Molodetschno ont éto attaquées par des escadrilles d'aviateurs allemands. ill n.rf»» 4vi f^t-A .. .. ... »■■— * j. ^.b fj, uni, Lccpold de Bavii-e : La situation sa pas changé. Armées du général von Linsingen : Près de Gruzialyn (à l'ouest de Kolhï), des forces russes, qui avaient frachi le Styr, ont été repoussées par notre contre-attaque. Nous y avons fait échouer les assauts de l'ennemi. Au nordouest de Luck, l'adversaire a opposé une vigoureuse résistance à notre marche en avant, mais nous persistons dans l'offensive. En cet endroit et aux environs de Gruzialyn, les Russes ont perdu un millier de prisonniers. Au sud de la Turya, nous gagnons également du terrain. Troupes du général comte von Bolhmer: Aucun changement. Dans les Balkans. — Pas d'événements essentiels. Berlin, 21 juin. — officiel. — Le communiqué français du 17 courant annonce qu'au cours des combats qui se sont engagés entre aviateurs allemands et français le 17 courant, pas moins de 17 avions allemands ont été abattus. Afin de rendre cette nouvelle plus digne do créance, on cite également des noms de localités pour marquer ce triomphe, et, de la sorte, un appareil aurait été abattu près de Malancourt, un ô Sanognieux, un à Fresnes, un à Septfarges et un à Bethim ', ainsi que deux appareils Fokker à l'es! e Bésanges. A ces affirmations, il y a lieu d'opposer une information du correspondant de guerre de la Kôlniche Volkszcitung, Hermann Katsch, venue du quartier général disant qu'aucune perte d'avions allemands n'a été signalée le 17 juin. LES AFrlCHE'S ALI EMANDES : Arrêté. — Déclaration des stocks de bois se trouvant dans le territoire du gouvernement général. — En me référant à mon arrêté du 27 novembre 1915, J. 14145/15 {Bulletin officiel des lois et arrêtés, n° 149, du 3 décembre 1915, p. 1390), je donne avis aux propriétaires ou dépositaires intéressés qu'ils doivent remettre, le 15 de chaque mois, au chef d'arrondissement compétent, la liste de tous les stocks se trouvant dans le territoire du gouvernement général. L'arrêté précité est complété comme suit : Les Infractions seront punies soit d'une peine d'emprisonnement de 3 ans au plu9 et d'une amende pouvant atteindre 10,000 marcs, soit d'une de ces deux peine3 à l'exclusion de l'autre. En outre, le3 stocks de boi3 non déclarés pourront être confisqués. Les tribunaux et autorités militaires ont compétence pour juger lesdites infractions. Bruxelles, le 16 juin 1916. Der G encrai-Gouverneur in Belg ten, Freiherr von BISSING Gêner aloberst. J'ordonne que l'arrêté précédent soit publié par voie d'affichage dans les différentes communes. Der General-Gouverneur in België», Freihexr von BISSING Generaloberst. Londres, 21 juin. Le Lloyds mande : Le vapeur Beachyn, 4,718 tonnes, le vapeur français Olga, 3,129 tonnes, et le vapeur italien Poviga, 3,360 tonnes, ont été coulés, les deux premiers le 18 juin, le troisième le 17 juin. -^se»-<- BULLETIN AUTRICHIEN Vienne, 21 juin. — Officiel. Front russe : En Bucovine, en Galicie orientale et dans la région de Radziwillow, pas d'événements particuliers. En Volhynie, les armées allemandes et austro-hongroises placées sous Le commandement du général von Linsingen ont de nouveau gagné du terrain malgré la violente action défensive de l'ennemi. A Graziatyn, nos troupes ont repoussé aussi complètement, par une résistance opiniâtre, le quatrième choc des masses russes, tout en faisant 600 prisonniers dans les rangs de diverses divisions ennemies. Plus de 1,000 Russes ont été faits prisonniers au total, hier, en Volhynie. Front italien : La situation n'a pas changé. Dans le secteur de Plocken, il y a eu de vifs combats d'artillerie. Sur le front des Dolomites, nos troupes ont repoussé à Rufreddo une attaque, en faisant Entre la Brenta et YAdige, il n'y a pas eu de grands combats. Quelques attaques italiennes isolées ont échoué. Deux aviateurs ennemis ont été descendus. Front Sud-Est : Sur la Vojusa inférieure, les Italiens ont évacué la tête de pont de Ferns, forcés par le feu de nos canons. Nousavons détruit les travaux de défense des Italiens et avons capturé un nombreux matérielde retranchement. — >~^+c» < BULLETIN TURC Constantinople, 21 juin. — Le quartier général mande : Sur le front de L'Irak, aucun événement important Front du Caucase : A l'aile droite, rien de changé. Au centre, canonnades et fusillades dans plusieurs secteurs. A l'aile gauche, un coup de main tenté par une partie des forces ennemies a été déjoué par la précision de notre feu. Un avion, qui apparut au-dessus de Seddul-Bahr, a été chassé par notre tir. Notre artillerie a fait fuir quelques navires ennemis aperçus dans les parages de VUe de Keusten. Le 18 juin, à 9 heures du matin, neuf avions ennemis ont attaqué El Arisch à coups de bombes et de mitrailleuses. Deux de ces avions ont été descendus par notre feu et nous avons constaté que l'un d'eux tombait enveloppé de flammes. Cette attaque aérienne a duré deux heures, sans cependant obtenir de résultat; l'ennemi n'a pu causer T/ucun dégât. BULLETIN ANGLAIS Londres, 19 juin. — Du War Office : L'infanterie allemande s'est maintenue passive. L'artillerie a été relativement calme. L'ennemi s'est signalé hier par une reprise de son activité aérienne. Un avion allemand est tombé dans nos lignes; les occupants sont prisonniers. avions allemands ont ét£?*"irocés d atterrir. Deux avions britanniques sont tombés dans les lignes ennemies. BULLETIN RUSSE Pétrograd, 19 juin. — Du grand état-major : Sur le front des armées du général Brussilof, l'ennemi a tenté, par des contre-attaques, d'arrêter notre pénétration vers Lemberg. Dans la région du village de Rozovitchi, au sud-est du village de Lokaichi, six verstes au sud de la grande route de Lusk à Vladimir Volhynski, les Autrichiens ont attaqué nos éléments, en masses compactes, et, enfonçant un secteur du front de combat, ont enlevé trois canons de batterie qui résistèrent vaillamment jusqu'à la dernière extrémité. Des renforts accourus culbutèrent l'ennemi qui s'avançait, lui reprenant un canon et faisant prisonniers 300 soldats avec deux mitrailleuses. Dans la région de Korinitzki, au sud-est de Swidninki, un de nos vaillants régiments lança une contre-attaque et mit en fuite les assaillants. A ce moment une section de nos batteries légères s'avança à la lisière du bois et, par des tirs à courte distance, canonna les fuyards. Nous rnlevâmes, au cour9 de cette action, quatre mitrailleuses et fîmes prisonniers trois officiers et cent soldats. A l'est de Goroborof, au sud de Suiniukhi, après une résistance acharnée, nous nous sommes emparés du bois près du village de Bojeff. Nous avons fait prisonniers 1,000 soldats avec 4 mitrailleuses. Lors des attaques qui se produisirent dans la région limitrophe, au sud de Radiziosloff, l'adversaire accueillit nos troupes au moyen de liquides enflammés. Nous avons fait dans cette région 1,800 prisonniers au cours de la journée d'hier. Nos troupes, ayant occupé Czernoviiz et ayant passé le Pruth en maints endroits, avancent énergiquement vers la rivière Sereth. Il est établi que, 1 < de l'occupation par les troupes du général Letchitsky de la télé de pont de Czernouitz, nous avons fait prisonniers 49 officiers plus 1,500 soldats et avons enlevé 10 canons près de la ville. Lors de la poursuite de l'ennemi, nous avons fait prisonniers, près du village et du fort de Chonrare, 400 soldats, et pris 2 lourdes pièces, 2 affûts, de nombreux caissons de munitions, plus de mille chariots chargés de vivres et de fourrage. Près du village de Storojynctzc,nous avons capturé 2 officiers et 85 soldats et une mitrailleuse. Le total des prisonniers faits au cours de la journée du 18 se monte à environ 3,000 hommes. A la gare de Zoutchka, au nord de Czernovitz, nous nous sommes emparés d'un dépôt de matériel du génie. Sur le front nord, de la région de Sylvestre et sur le front de la Dwina le duel d'artillerie continue. -à~4»4»-«- BULLETIN ITALIEN Rome, 19 juin. — Du généralissime italien : La bataille a continué avec acharnement sur tout le plateau des Setts Commuai (Sept Communes)* Au sud-ouest d'Asiago, l'ennemi a renouvelé ses efforts contre nos positions. Au nord-est notre contre-offensive se poursuit vigoureusement. Hier matin, de fortes colonnes ennemies ont renouvelé après un violent feu d'artiller'e leurs attaques contre la portion du front compris entre le Monte Magnaboschi et Boscon. Elles ont été repoussées à sept reprises en subissant les pertes les plus fortes. Un bombardement intensif de batteries ennemies de tout calibre a succédé à ces attaques, mais nos troupes ont pu maintenir néanmoins la ligne entre Magnaboschi et Boscon. Au nord de la vallée de. Frenzelo, l'ennemi a tenté, Uer, à notre alla que ,en plusieurs points, par une contre-attaque qui a été repoussée partout. Ensuite nos troupes ont continué leur marche en avant lente mais sûre. Les plu3 grands progrès ont été réalisés à l'aile droite d'où des détachements de chasseurs alpins, qui s'étaient déjà distingués la veille, conquirent la Cima oTIsidoro, en faisant 100 prisonniers et en prenant deux mitrailleuses. Sur le restant du front, actions d'artillerie. BULLETIN FRONÇAIS Paris, 20 juin. — 3 heures après-midi. Sur la rtpe droite de la Meuse, l'ennemi a attaqué par trois fois au cours de la nuit nos positions au nord-ouest de la côte 321. Ses tentatives ont été brisées par les feux de nos mitrailleuses et nos tirs de barrage. Le bombardement a été intense dans la région du bois de Vaux-Chapitre, ainsi que dans le secteur de Challancourl, sur la rive gauche. Dans le3 Vosges un coup de main dirgé par l'ennemi sur une sape avancée de la région de Micheïbach (sud de Thann) a échoué. Paris, 20 juin. — 11 heures soir. Aucun événement important à signaler sur l'ensemble du front, en dehors d'une lutte d'artillerie assez vive dans la région au sud du fort de Vaux. LE BLOCUS DE LA GRECE L'agence Reuter mando d'Athènes que la situation diplomatique est inchangée. Le maintien des mesures prises par les Alliés commence à éveiller la crainte et les soucis. On craint que les réserves de blé soient épuisées avant qu'on ait trouvé une solution. • *• L'agence Stefani annonce d'Athènes : Le président du conseil Skouîidis a été chargé sadeurs alliés, au sujet des restrictions ap1 portées au commerce maritime de la Grèce, et de s'informer des intentions de la Qua-drupleEntente. MESURES CONTRE LA GRECE D'après des journaux de Berlin, la Qua-drupleEntente poserait de nouvelles conditions à la Grèce et réclamerait la dissolution du Parlement, de nouvelles élections et la retraite des ministres Gunaris et Skouîidis, ainsi que l'occupation de tous les ports grecs afin de pouvoir exercer un contrôle. Ils exi géraient de plus le droit d'exercer la police et l'utilisation des chemins de fer dans un but stratégique. » * * L'Embros d'Athènes annonce : La flotte anglo-française qui se trouve à l'entrée du golfe de Corinthe a tenté de nouveau d'occuper le Pirée. Dee troupes ont été débarquées. Le président du conseil Skouîidis a protesté àla suite de la communication télégraphique du commandant grec, auprès du commandement supérieur des Alliés. Les troupes ont été rembarquées. MESURES NAVALES ANGLAISES L'amirauté anglaise a fait placer de nouveaux champs de mine pour protéger la flotte dans la partie nord-est de l'Ecosse et près des îles Orkney. Dans la mer d'Irlande, on a fermé quelques ports à la navigation neutre. EN MACEDOINE D'après le Secolo, le bruit court à Salonique que dc3 éléments de troupes françaises seraient partis de Salonique pour occuper la ville de Kavalla. AVION FRANÇAIS EN SUISSE Le bureau de la presse de l'état-major annonce : Le 17 juin, à 11 h. 45, un avion français a survolé la localité de Jahy, à une grande hauteur. L'avion a fait demi-tour devant le feu des troupes suisses 6t a atterri en territoire français.Un civil suisse a été blessé à l'épaule par une balle égarée. MORT D'UN AVIATEUR ALLEMAND Les journaux allemands annonce que le lieutenant Immelman est tombé, il y a quelques jours, avec son avion et qu'il s'est tué. ETRANGER REUNION DU CABINET ITALIEN L& première réunion du nouveau cabinet italien a eu lieu mardi. Le gouvernement fera des communications à la séance de la Chambre du 28 juin. Les débats prendront 4 jours. • •* Le Giornale oVltalia publie la liste des nouveaux sous-secrétaires d'Etat : Colonies : M. Poscari ; intérieur, M. Bonicelli; finances, M. Daniel»; transports, M. Aucona ; justice, M. Bassallo; travaux, M. Devito; instruction, M. Roth; industrie, M. Norpurgo; agriculture, M. Canena; munitions, M. Dallaho; trésor, M. Dalamo; guerre, M. Al sierij marine, M. Battaglieri. LES ETATS-UNIS ET LE MEXIQUE Le Daily Express man-de de New-York : Samedi et dimanche, ls bnuit courait A la Bourse de Washington que le gouvernement mexicain, sa basant sur tû sommation adressée récemment ou gouvernement américain, avait remis un ultimatum mi général Persching, exigeant que ce dernier se retiir&t dans les brente-six heures vers la 'rentière amértcaline. Les forces américaines, estim-es a 15,000 hommes, étaient enveloppées à ce n:vm*int de trois côtés par des forces mexicaines h\ supérieures, ce qui leur ouvrait plus la retraite qiw du côt£ de la frontière amédoaine. Il est certain que le général Persching n'a r$* voulu céder devant tes troupes mexicaines saus ordre du gouvernement mexicain et doit être actuellement complètement enfermé. Des télégrammes venant de Brownsville confirment que les troupes américaines au M ont été attaquées. D'après une information d'El Paso, 50,000 soldats mexicains se disposent à parachever l'encerclement des forces américaines. **♦ Le New-Yorh Herald (édition parisianne) annonça do Washington que M Wilson est décidé à agir trèj énergiquement contre le Mexique. Il a repoussé lea propositions do Carranza qui étaient offensante» pour les Etats-Unis II a attendu sa nomination d« candidat du parti démocrate pour procéder plu» énergiquement contre le Mexique. Si Carranza offr» de la résistance, son attitude entraînerait la guerre. M. Lansing a déclaré que dans ce cas les Etats-Uni» seraient soutenus par l'Angleerre. ♦ *• L'agence Reuter mande de Washington: La réponse des Etats-Unis au Mexique repousse nettement les revendications de ce dernier pays e% blâme le 'ton impoli et ia fermeté de la communi^v tion mexicaine. « * * D'après des informations parvenues à New-York les violations de frontière se reproduisent quotidiennement. Carranza n'est pas à mêm9 d'empêché» l'anarchie au Mexique. Tous les Américains 99 retirent au plus vite. Les officiers américains soui d'avis que pour pacifier le Mexique il faudrait aa demi-million d'hommes et ce pour une période de trois années. * *# L'agence Reuter mande de Washington : Roger», l'agent spécial américain à Mexico-City vient d'informer le département d'Etat qu'il ferait chauffer un train spécial pour conduire les étrangers à Vera-Cruz. Des manifestations contre les étranger» se sont déjà produites, toutefois non accompagnée* de violences. EN CHINE On annonce officiellement de Pékin que les provinces de Honan et de Szetschuan, qui s'étaient déclarées indépendantes du vivant de Yuan ShiKaï, viennent de reconnaître le gouvernement de Pékin et le nouveau président Li-Yuan-Hung. UN CREDIT ESPAGNOL A LA FRANCE Un groupe de financiers espagnols vient da faine des démarches à Londres en vue d'obtenir 'a concession d'un emprunt de 200 millions de pesé tos, destiné à la France, mais garanti par des fonds espagnol» actuellement en circulation on France. On mande d'autre part de Londres que la France et l'Angleterre sont également en pourparlers aveo les banques Scandinaves pour un prochain emprunt. LES ACCIDENTS DE LA MINE Du Petit Journal : Une galerie s'est effondrée dans une mine prés de Saint-Etienne Les mineur» avaient remarqué le danger de tr accident. Près de Nîmes, une poche de grisou a fait explosion. Quatre morts ont été retrouvés jilsc.u'4 présent. --«>-^^S>

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This item is a publication of the title Le quotidien belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1917.

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