m .'.::'"'""•''■ ■■■'",---— Le numéro (à Bruxelles et en province) : S centime** Aür«ë8fcr îooîe* les comainnïcaiionB DbKilm gônérsli lu « Qaotîâïsn Lès manuscrits noi Insérés ai sont pas rentes. (Vendu chaque jour, dès 7 heures du matin à Bruxelles et en Province) a A. BOGHÀ£E,T-VACH£, Sédactsur en okd. Ax»id-W: GA.8PA&T, Direotsur dt la gécUotiom CASOUES EN ACIER DANS L'ARMEE ANGLAISE A l'exemple des Français, les Anglais viennent d'adopter également le casque en acier dans la guerre des tranchées. Le soussecrétaire d'Etat à la guerre, Tennant, vient L'agence Havas mande d'Athènes que de déclarer à la Chambre des communes que plusieurs milliers de ces casques ont été envoyés au front. fensferirs du droit, à laqueMe la GrandeBretagne et la France attachent une si grande valeur. » Une copie de cette note a été remise au# représentants diplomatiques à Sofia. LES ELECTIONS SUD-AFRICAINES Jusqu'ici le nombre de sièges acquis se répartit somme suit : parti sud-africain, 37 ; unioniste, 36 ; nationalistes, 21 ; parti ouvrier, 4 ; indépendants, 5. Il manque encore 27 résultats électoraux. On croit que la plupart de ceux-ci seront, en faveur du .parti ouvrier. La position de Botha n'en est pas influencée, attendu qu'une majorité considérable est déjà acquise dans la nouvelle Chambra à sa politique impérialiste. Dana l'Etat Libre d'Orange, les nationalistes ont remporté une victoire complète et ont tous les sièges sauf celui de Bloemfontein. Les votes y donnés aux nationalistes se sont élevés à 14,542 conte* 10,095 pour le parti gouvernemental. MORT D'UN VETERAN A BirkseyBrow, dans te Westmoreland, vient de mourir le^lieutenaut-gânéral anglais sir Harry Moore. Peu d'hommes ont eu une existence aussi avientiureus» que la sienne. Né en 1829, il s'eng^ gea en 1850. En 1857, il prit part à une expédition en Perse. Pendant le soulèvement indien ai lutta à Bede-Sjoerpoer et 4 1* Nerbuddah. Il s» couvrit de gloire à Sjotia-Qedipore. Moore combattit ensuite en Abyssinde en 1867, dans le Loesjai en 187172, en Afghanistan en 1878.7.0 tft, en, Egypte en 1882. Il ♦ecupa ensuite un poste important dans les Indes et eut encore à combattre a Tel-ol-Kebir et a Laïro. Depuis 25 aas, il était rentré dans la vie privée «t un quart de siècle de reQos le réooajpenoa des aventures de son existaace. LES JUIFS ET LA GUERRE Ainsi que nous l'avens annoncé, Je 4 juillet dernier, un comité néerlandais créa une section de VAlliance israéhte^ universelle, dans le but de venir «n aide aux Juifs particulièrement frappés par les hostilités en Pologne et ailleurs. On nou3 informe aujourd'hui que des sections analogues ont été instituées dans la plupart des centres importants ; le siège central reste établi à La Haye. Dans le dernier numéro de l'organe officiel l'Ailiance, le comité publie une proclamation annonçant que l'organisme créé dans un but humanitaire aura surtout à s'occuper dès à présent des mesures V a rendu compte) ^PrendrePour assurer l'égalité des Juifs au point DEMISSION DU CABINET LUXEMBOURGEOIS A la suite du décès du Président du Conseil luxembourgeois Eyschen, la grande duchesse avait prié les membres du gouvernement de continuer à assumer les affaires de l'Etat sous la direction du directeur-tçénéral des finances Mongenast Après une série de conférences, des divergences de vues ont surgi relativement à des questions de principes.entre la grandeduchesse et les membres du gouvernement. Ces derniers ont offert leur démission. LA CHAMPAGNE DES DARDANELLES AU PARLEMENT ANGLAIS M. Joyn'son-Hicks a posé la question suivante au chef du gouvernement : Je désire savoir si le sous-secrétaire*d'Etat à la guerre a envoyé une commission sanitaire aux Dardanelles et si le rapport de cette commission sera publiék Je désire savoir le nombre total des malades transportés des Dardanelles aux divers lazarets et spécialement durant les mois d'noût et de septembre. Je désire savoir cruelle est la propartitn parmi les hommes mis hors de combat des blessés et des malades. LE SUCCESSEUR DE SIR ED. CARSON Londres, 21 octobre. — Il est extrêmement probable que M. Smith, solicitor général, remplacera M. Carson, qui était attorney général. LES FINANCES RUSSES Une assemblée financière s'est tenue à Saint-Pétersbourg sous la présidonce du président du Conseil Goremykin. Le mi* y de son dernier Voyage à Londres. Il s'est J déclaré satisfait du résultat des pOÛrpar-i LA GUERRE DANS LES BALKANS De l'agence bulgare. — Sofia, 24 octobre. — Le Président du Conseil Radosla'voff' a envoyé aux ambassadeurs bulgares à l'étranger la note de protestation suivante, avec prière de la communiquer aux gouvernements auprès desquels ils sont ao crédités : H J'ai eu connaissance «ju'kitir 8 (*l) octobre, entre 1 heure d« l'après-midi et la chute du jour, la flotte ang^lo-française a bombardé la cote bulgare de la mer Egée, en particulier lea villes ouvertes d« Dedeaga/tsch et de Porto Lagos, et y a occasionné des dégâts importants. Dedeagatsch a été exposée pendant plus de 4 heures au feu de 8 grosses unités de la flotte alliée, . et Porto Lagos à celui de 12 unités. De 1 nombreux bâtiments appartenant à des personnes privées ont été détruits ou incendiés. Il n'est pas nécessaire d'ajouter qu'il n'a pas été répondu au feu de la flotte aldiée, attendu que les localités pré-, citées ne possèdent pas de moyens de résistance, par suite de leur propriété de villes ouvertes. En portant à la connaissance de Votre Excellence, au nom du gouvernement royal bulgare cette viola tiön ouverte des prescriptions et ordonnances du droit des peuples, de même qtie de" l'article iorde la Convention, relative au bombardement par des forces navales (Convention de La Haye de 1907), je proteste contre une telle manièro d'agir bar Iers. r Quatre millions de roubles ont été Votés dili°Q d'or (rui avait été faîte p&r le gouverne. l |'°? **»' II^JP^S ^Blèvrcs « Prit°Û« Pris{? pour róTgainisatfon q*es villes et cinq mil- men.* anglais aMM. Morgan, les granOs ÎWl . ^ QSWaavecforce", et 'donna lions de roubles pour secaurir le» réfugiés. ' quîers ûe New-York.j aussitôt On antre tour à la conversation. Neuf millions de roubles ont été attribués ' " s'agissait Me 125 millions de francs. C'est ici Slxm0IS^^ ^rd, l'empereur et ses cornbare qui est si peu en rapport avec la répn- j à la ville de Moscou pour soins donnés Ptafi g^afflfl chargement rnëbailiqne qui * ait été P^S11^15voguaient vers la France.tatiOn fte protecteurs" Ses faibleg et de fFe- aux blessés.faiten souverains depuis le début de la guerre. Ijj VERSONE LA ! BAT* 1M3 l-TAILLEURS BREVETÉS Its, nous ofl. ffacil* pay«n. ara «top], ]p«re. ioW P«rdeos«» s. œsi •olfcfc. Façon 'rrfcproefc ( M.8U sur demand» à domicile gUCBK f Avmk "m & few* $**rar»fëf ret EeteffM* ■m*«w« MU lemier choix K ONOZ-SPY |aiti /brf e coKpotf f foa.' fi» 707 ICÉTYLÈNE ernard, Liège SU/TE0352 Ittlevard Uopold II, Bruxelles In vacante t. 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Le spécialiste charlatanisme ni fausseï ^n, déclare ouvertement si voie gratuitement brochure 9 à 4 heures, BrUXelI^S ' En Macédoine, nos troupes, après un vif combat, se sont emparées de la majeure partie de la ville à! Uskub. Les combats continuent sur les autresfronts; nos troupes continuent leur, offensive sans interruption, ■•>**&'&*&*■.«*—«»..«»««. BULLETIN ITALIEN ne, 23 octobre, m* Du généralissime italien : Notre offensive, commencée sous d'heureux auspices, le long de la frontière du Tyrol et du Trentin, s'est développée sur tout le front,jusqu'à la mer. En Judicarie, où d'occupation du Monte Melino nous rapporta quantité de matériel, nous avons occupé le Monte dei Fini et le hameau de Tirano Inferiore. Dans lia vallée de Lagarina, l'ennemi, soutenu par des batteries, a tenté, le 20 courant, sur le Monte Bïgfina, une contre-attaque contre nos nouvelles positions du Monte Crosane. 11 a été repoussé, poursuivi et a subi de fortes pertes. Dane le Haut Rienz, nos troupes ont passé par la hauteur du massif du Monte Cristallo, et ont atteint Je sommet difficilement aocessüble du Ranch-Kofel H se sont emparées, en même temps, de retranchements ennemis, dans la plaine, dans la direction de Schluderbach. Elles ont fait ■quelques prisonniers. Dans la vallée de Telia, des attaques hardies de nos détachements ont infligé de sérieux dégâts aux installations défensives-ennemies et nous ont valu des armes cl d-*s ruiiut'ons. Leopoldskirchen est en Hammes. Dans ila vailles de Seiner a de forts détacher ments ennemis ont été attaqués, dispersés et mis en fuite, en abandonnant dei nombreux cadavres sur le terrain. Le dong du front entier de ITsonzo, depuis Kaj'lreit jusqu'à la mer, nos troupes ont commencé le 21 octobre au matin, après une préparation d'artillerie incessante, l'offensive contre les positions ennemies qui étaient pro's' par des réseaux de ûl de fer étendus, Liaientformés par plusieurs lignes de retranjcliements et étaient défendus par des forces nombreuss. Sous le feu combiné d'artillerie, de mitrailleuses et d'infanterie de l'ennemi, qui jetait,en outre, des grenades à main, notre uifaiitere s'elancant avec impétuosité et opiniâtreté, a enlevé à la baïonnette des positions importantes dans le secteur du Monte '\cro, le système très puissant de retranchements, derrière le sommet du Mszli, dans le secteur de Tolmein et de nombreux retranchements sur la colline Santa Lucia, au nord de Gôrz, de même que la solide redoute sur les versants du Monte Sabotino. Sur le Carso, les fortes lignes ennemies ont été également percées en plusieurs endroits, et des détachements ennemis ont été détruits ou dispersés. 1,184 soldats et 26 officiers ont été faits prisonniers. 3ULLETIÜ FKAKCAI9 Au moment de mettre sous presse, le bulletin français ne nous est -pas parvenu. BULLETIN ANGLAIS Londres, 23 octobre. — De CAmirauté Anglaise : Le bombardement de la Côte bulgare a été exécuté par une escadre des Alliés qui se composent de vaisseaux français, anglais et russes. Le bombardement a eu lieu le 21 dans l'après-midi. Des projectiles ont 'été lancés sur une quantité d'installations militaires, de môme que sur le port et les installations maritimes de Dedeagatsch. 11 n'y a paa eu de sérieux «dégâts. L'escadre avait été engagée à ne tirer que sur des points d'intérêt militaire. les troupes françaises continuent à quitter Saîonique, se rendant au front serbe. * L'agence Stefani mando d'Athènes : Les Bulgares et les Serbes se battent avec violence près de Weies, Les Bulgares sont aidés par la cavalerie turque. Ils se retranchent aux monts Rodopc. Du "Corriere délia Sera : Outre Dedeagatsch, la flotte aingilo-française a bombardé le port bulgare de Portolago. LA PRESSE BULGARE ET LA GRECE Un journal allemand dit qu'une partie de la presse bulgare qui représente le parti du roi et du gouvernement, exige de la Grèce qu'elle fasse retirer les troupes anglaises et françaises du territoire grec. Pour le cas où la Grèce ne serait pas à même de le faire, dit le journal Kambana, nous remplirons cette tâche nous-mêmes. LE ROI GEORGE AU PEUPLE BIUTAMUUE Le roi d'Angleterre vientd'adresser, à son peuple, un message où il déclare : « En ce moment grave de la lutte de mon peuple contre un ennemi, puissamment orqui foule aux pieds le droit des peuples e. les droits légitimes qui unissent les Etais le l'Europe civilisée, je fais appel à vous. Je suis heureux de ce que le pays a déjà fait., et je suis fier de la réponse que mes sujets ont donnée dans le monde entier leurs liens et leur vie pour empêcher qu'un autre n'hérite de l'Empire libre que mes et les vôtres ont fondé. Mais la pers. ' de la fin de la guerre n'existe pas enplus d'hommes pour maintenir au front, la force des effectifs et pour que ceux-ci assurent la victoire et une paix durable. )) A des époques antérieures, le momentl le plus sombre provoqua toujours chez les hommes de notre race une résolution des plus énergiques. Je vous prie, hommes de toutes les classes, de vous présenter volon^ tairement pour participer à la lutte. En répondant en. masse à l'appel, vous aiderez nos frères qui ont maintenu depuis de longs mois,.la vieille tradition de l'Angleterre, et la gloire de ses armées. » NOUVELLE LOI SUR LA PRESSE EN FRANCE Du Temps : La Commission parlementaire de législation civile et pénale a résolu de restreindre l'application de la censure aux informations de nature militaire. La loi du 5 août 1914 sera changée dans ce sens. Des transgressions à la nouvelle loi pourront toujours 'donner lieu à des saisies préventives, sans que cette saisie puisse donner lieu à des poursuites. Aucun journal ne pourra plus être suspendu par ordre du pouvoir exécutif. • L'ARMEE FRANÇAISE Le Sénat vient de .voter d'urgence un projet de loi en vertu duquel les hommes de La classe de 1888 resteront à la disposition du ministre de la guerre. LA MALADIE DE Mr ASQUITH Le Quotidien a annoncé, il y a trois jours., que Mr. Asquith n'avait pu assister au conseil du Cabinet étant souffrant. L'indisposition du ministre anglais est plus grave que les médecins qui avaient examiné leur illustre, malade ne le supposaient Mr. Asquith souffre d'une attaque gas trointestinale, compliquée d'un catarrh f . Le premier ministre, qui devait présider avant-hier l'ouverture de la nouvelle école d'études des langues slaves au Kings Col lege, a été remplacé par Lord R. Cecil. AU CABINET ANGLAIS Lord Kitchener assistait à la dernière réunion des membres du Cabinet anglais qui eut lieu 10, Downing Street. LE COMMANDANT AIAR1TZ Le Temps mande de Lisbonne que le gouvernement portugais a considéré comme réfugié politique, le chef boer Mérita qui s'est retiré dans l'Angola au cours du dernier mouvement en Afrique du Sud. M'àritz a été' remis en liberté. UN CADEAU DE LA NORVEGE Un comité vient de se former à Frederikstad (Norvège) pour venir en aide aux Belges éprouvés par la guerre. Il s'agira de recueilfonds pour la construction de petites, maisons, norvégiennes démontables, en bois du pays, et qui seront destinées a abriter les familles se trouvant sans abri. Voilà au moins un cadeau pratique et original tout à la fois, LE CONTINGENT DU LONDON COUNTY COUNCIL D après une information du Standard, 6,584 hommes et officiers du London County Council ont rejoint les troupes au front; 205 d'entre eux ont été tués ou sont signalés comme manquants. ESCARMOUCHES ALBANO- ^ MONTENEGRINES •Le Progrès mande de Cettigne que de petites bandes albanaises ont traversé la frontière. Elles ont été attaquées par des vue des droits, dans tous les pays civilisés. UN CHARGEMENT DE 125 MILLION? ! Le Quotidien a signalé il y a trois jours tapé- troupes monténégrines et dispersées. Lundi35 petabre £$15 À.DRKSSER TOUT CB QUI CONCIHNf LA PUBLICITÉ A ARSMUR LAURBXB AdmlEtlsfralIea pear la BtfytqM 70, ree da Midi (prés de la Boar mj «j issu-nul i&elim testa rs&ouiaèiitiè nuani à la taear des aniwsta. ECKOS Littéraires, artistique* ET SCIENTIFIQUES Dèc0itvertc mstrtntmi^ue. — M. Comat-Solat, le 6avant espagnol qui est attaché à l'Observatoire de Barcelone avait annencé récemment l'apparition d'une nouTell© planète faisant partie de la pléiade d'astéroïdes qui gravitent entre Mars et Jupiter. Les astronomes Fabry et Blondel de Marseille viennent de reconnaître que la planète en question n'est autre que la 0 193 Ambrosi » qu'on avait perdue de vue depuis trente-six ans. Découverte de sels de fttassium. — Si nous e« croyons une information du journal DEsfagtie économique, on vient d* découvrir à Suria (province de Barcelone), d'importantes mines de sels ce potassium. D'autres gisements ont été découverts à Cardona et dans plusieurs endroits de la Catalogne et de l'Aragon. Le gouvernement, s& rendant compte de l'importance de pareille découverte, a donné pleins pouvoirs à une commission de géologues pour faire les recherches nécessaires concernant l'importance réelle et le mode d'exploitation des gisements de sels de potassium. ECHOS SPORTIFS Le nouveau champion poids mouche. — Lundi soir, au National Sporting Club de Londres, devant un public nombreux et ultra-select, Taney Lee, le poids mouche écossais, champion d'Angleterre, B'est fait battre en seize rounds par Yotmy Symmancfci, de Plymouth, qui, dès ses débuts, en 1914, s'éta^ révélé comme un extraordinaire petit pugiliste. * ** # Le cli'ampioîinat d'Europe poidt welter. *# Albert Badoud, le boxeur suisse bim connu des sportsmen parisiens, disputera, ce, soir, à Liverpool,, au champion d'Angleterre Private Baskam, le titre de champion d'Europe poids moyen. " >«M» < L«8 Grognards de t'Ikd'Glbt (Suite et fin.) C'est vrai, mon empereur, répondit logrenadier en be mettant vivement ù la position du soldat sans armes; jo ruminais ù monpays et je me disais comme e-ela : « A l'heurequ'il est, on termine la moisson. » De quel pays ës-tu donc ? D'An train, mon "empereur, à quatrebonnes petites lieues de Rennes ten Bretagne, bonpays s'il en fut. La Bretagne ! s'exclama Napoléon;oui, bon pays, pays de braves; mais vilainciel, de la pluie en tout teups; au lieu qu'ici,climat doux, jours superbe*, un soleil tou^jours resplendissant. Va, crois-moi, l'îled'Elbe test plus agréable*à habiter que taBretagne. Mon empereur, je suis trop honnête,pour vous démentir; mais, sauf votre respect, j'aime mieux -la pluie qui tombe àAntrain que les beaux jours d* l'île d'Elbe;c'est mon idée — soit ddt sans vous offenser,mon empereur, et par forme de conversationseulement. Mais ici, vous vous amusez comme descompères, reprit Napoléon; vous avez desloisirs de reste; ce n'est pas le service quivous gêne, je l'espère; tout est à bon marché,et vous avez le spectacle pour vous divertir.Va au spectacle. C'est encore vrai, mon empereur; maisles pièces qu'on donne à votre théâtre nevalent pas les « porichinelles » du boulevarddu Temple. Voilà qui était amusant ! Eh bien ! fit l'empereur en l'éloignant,consoletoi et prends patience; peut-êtBe unjour reverrastu le boulevard du Temple etses « porichinelles ». Napoléon raconta le soir même augrand maréchal la conversation qu'il avait eue avee le soldat, et le « porichinelle » fît fortune à Porto-Ferrajo. On prit l'habitude de dire, quand quelque chofiö déplaisait : « J'aim« mieux les porichinelles ». Mais, au fond, les officiers et Napoléon luimême pensaient comme l# grognard. A cette occasion, Drouot dit un jour à l'empereur : Sire, nous sommes de mauvais Robinsons; nous ne ressemblons pas davantage àTélémaque dans l'île de Calypso, et je présume que si Mine ne venait parmi nous sousla figure de Mentor, elle n'aurait pas besoinde nous jeter à la mer pour nous arracheraux délices de cette île enchantée. C'est qu'il n'y a pas ici de Calypso, repartit Napoléofi, en se frottant lefc mains;sans cela, vous vous feriez tirer l'eroille,comme le fils d'Ulysse pour reUuraer àIthaque. Au surplus, je v«us ai tr«p" gâtés,tous tant que vous êtes, je v#us ai fait voirtrop de pays; je vous ai ai bien habitués àune existence ambulatoire que vous ne pouvez plus vous faire à un repos phUoso^phique. Puis, se retournant vers quelques officier* qui étaient survenus pendant l'entretien, il ajouta : «» Allons, Messieurs, ei vous ôtea bien sages, je vous permettrai d'aller faire un tour en France, dans quelque temps. Peutêtre cola vous remettra-t-il le moral. Mais Napoleon s'aperçut qu'il en avait 1

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