Le travailleur de fabrique: organe du Syndicat belge des ouvriers de fabrique

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01 January 1914
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s.n. 1914, 01 January. Le travailleur de fabrique: organe du Syndicat belge des ouvriers de fabrique. Seen on 02 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/3b5w669s7v/
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Le Travailleur de Fabrique Organe du Syndicat Belge des Ouvriers de Fabrique RÉDACTION ET ADMINISTRATION : RUE BASSE, 152, ANVERS TROISIÈME ANNÉE NUMÉRO 1 FÉVRIER 1914 L'on veut enchaîner le mouvement syndical Les travailleurs s'assimilent de plus en plus cette vérité ardente que seule l'organisation syndicale pourra donner corps à leurs aspirations. La preuve en est dans l'accroissement graduel des effectifs de la Commission syndicale du Parti ouvrier et des syndicats indépendants. Les patrons s'en effrayent et pour cause. Ils savent que si les ouvriers parviennent à utiliser le droit de coalition, c'en sera fini de leur autocratie et que leurs profits plantureux fondront petit à petit. Ils veulent empêcher cette éventualité désastreuse et voilà pourquoi le ministre Hubert Venant à leur rescousse, a déposé un projet machiavélique, qui ne tend à rien moins qu'à supprimer ce qui reste du droit légal de coalition. Le droit de coalition est le droit ouvrier primordial. C'est la seule issue que les prolétaires possèdent pour sortir de l'enfer social. Il suffirait que l'ensemble des travailleurs le comprit et en tirât parti pour que le régime capitaliste s'écroulât comme les murailles de Jéricho, au cri du peuple hébraïque. La bourgeoisie ne l'ignore pas et c'est ainsi que, dès la promulgation du droit de coalition, elle a cherché à le mutiler et à le restreindre. Tout d'abord, elle a érigé en barrière judiciaire, l'article 310 du code pénal qui transforme en délits spéciaux, de simples délits de droit commun et qui permet d'infliger aux grévistes, traînés devant les juges, jusqu'à deux années de prison, pour des faits qui ne vaudraient pas deux mois de prison conditionnellement à leurs auteurs en temps ordinaire. Mais les travailleurs, malgré les condamnations répétées, ont défendu leur droit farouchement.Elle a alors fait usage du frein administratif pour mutiler le droit de manifestation, en incitant le? bourgmestres à prendre des arrêtés interdisant les rassemblements. Pour empêcher les grévistes de s'entendre et de ne pas livrer le secret de leurs mouvements aux patrons en lutte, elle leur a interdit toute réunion privée en leur adjoignant des pandores à tout propos et surtout hor~ de propos. Elle a rompu le pouvoir autonome des bourgmestres en exhumant des circulaires d'ancien régime et en livrant la rue à la royauté des cosaques.Les polices locales sont passées elles-mêmes sous le sceptre des parquets ou des gouverneurs, et là où la loi ne permettait pas d'imposer un bourgmestre, à moins de le prendre dans le parti socialiste, on a enlevé tout pouvoir au faisant fonctions, en confondant à plaisir police administrative et police judiciaire. Par-dessus tout, les procureurs, à l'occasion de chaque conflit, ont conduit avec brio la traque aux grévistes et il s'est passé peu de grèves sans que des militants n'obtinssent un permis de séjour plus -mi moins prolongé, et toujours arbitrairement, dans les prisons de l'Etat. Malgré cela, les travailleurs ont poursuivi leur lutte, avec d'autant plus de courage et de fermeté qu'elle devenait plus dure. Le patronat s'est alors imaginé d'ajouter aux freins judiciaire et administratif une entrave plus dangereuse encore peut-être que les autres: l'entrave de la philanthropie capitaliste. Les caisses de secours patronales, les services médicaux et pharmaceutiques, les offices de distribution de bons de charbon, de prêts d'argent à intérêt réduit ou sans intérêt, les maisons dites ouvrières, les caisses de retraite, les économats les sociétés d'agrément: patronages, fanfares, chorales, gymnastiques, d'épargne, d'excursion etc., ont fleuri comme sur du fumier et pendant tout un laps de temps, la classe ouvrière a été, comme chloroformisée et aveulie. Elle s'est laissée ligoter et dépouiller de ses droits et semblait comme à jamais engourdie dans le sommeil de la passivité et de la résignation. Mais elle se réveille peu à peu; elle a compris le mensonge des pseudo-philanthropes capitalistes et de leurs œuvres hypocrites; elle veut regagner le terrain perdu et elle se jette dans la lutte émancipatrice avec d'autant plus d'ardeur qu'elle a été tiède antérieurement. La classe ouvrière a ouvert les yeux et, ne pouvant plus la duper, les réactionnaires veulent lui fermer brutalement les voies de l'action syndicale.C'est ce qui a fait naître le projet Hubert. Mais la classe ouvrière ne se laissera pas faire ! ! AU FIL DE LA PLUME... Salaires de famine Sans faire de parade (style De Broqueville), l'on peut dire que les ouvriers de fabrique, dont la paye s'élève ordinairement à 3 francs, 3 fr. 50 ou 4 fr. par jour, gagnent de véritables salaires de famine. Comment voulez-vous qu'avec des salaires pareils ce ne soit pas la misère noire chez ces gens? Aussi invraisemblable que cela puisse paraître il est encore des travailleurs qui gagnent moins. C'est encore une consolation de savoir que d'autres sont plus mal lotis que vous, diront certains. C'est possible. Mais c'est une bien maigre consolation... Bruges, la ville morte du Saint-Sang, où l'air est comme saturé de religiosité, où couvents et béguinages pullulent, à le bonheur de posséder une majorité cléricale. Lorsque nous disons le bonheur ce n'est évidemment qu'une façon de parler... Les balayeurs des rues y gagnent deux francs par jour pour douze heures de travail ! !... Ces gens doivent devenir tous rentiers et s'ils ne deviennent pas tous de bons bourgeois c'est bien de leur faute. Et cela se passe au vingtième siècle, dans la riche Belgique, la terre promise d'après nos bons cléricaux !... Cela crie vengeance au ciel!... Une proposition fut faite, ces jours derniers, au conseil communal de Bruges d'augmenter le salaire de ces malheureux de 50 centimes par jour, ce qui aurait entraîné une dépense de trois mille francs par année. Une misère, une paille ! L'attitude des bons édiles libéraux et cléricaux a été scandaleuse. Il parait que le budget de la ville ne saurait supporter un aussi léger sacrifice. Tous les cléricaux ont repoussé cette proposition et les libéraux, lâches et indécis comme toujours, se sont abstenus ! Un beau jour un pape, il s'appelait Léon XIII accoucha d'une encyclique. Dans cette encyclique il y avait de bien belles choses, entre autres que l'ouvrier doit jouir d'un salaire lui permettant de vivre dignement. Nos bons ouvriers chrétiens voulant parodier notre fête internationale du travail, fêtent tous les ans l'anniversaire de la pvjblication de l'encyclique «Rerum Novarum»... Quelle comédie ! Nous voyons par l'exemple ci-dessus, que les cléricaux sont les premiers à se moquer des prescriptions du représentant du bon Dieu ! Un Joli coco La ville de Gand a, cômme échevin des beaux-arts, un certain Monsieur De Weert. Ce De Weert est un joli coco. Gand peut en être fière. Notre camarade Anseele a défendu devant le conseil communal de la capitale des Flandres, avec son talent habituel, une proposition tendant à accorder 20.000 francs, aux victimes de la crise, industrielle. Dans son discours Anseele faisait, en passant, allusion aux subsides qu'accorde la ville à des institutions diverses. — Oui, mais c'est pour l'Art ! lui cria M. De Weert. Ce monsieur se fit ainsi connaître comme un ami de l'Art (avec une masjuscule), pour lequel il ressent un amour sans bornes. Dommage que cet amour ne s'étend pas aux prolétaires, à ceux de la scène comme à ceux des fabriques... Les artistes, suivant en cela l'exemple des ouvriers manuels, se sont syndiqués. Nous lisons dans un journal théâtral qu'une délégation de leur syndicat s'étant présentée chez M. De Weert, a dû attendre pendant deux heures dans les couloirs de l'hôtel de ville que l'honorable M. De Weert daigna les recevoir. L'entrevue dura tout juste deux minutes et l'é-chevin ne montra pas la moindre politesse. Les artistes pouvaient filer sans avoir rien appris. Le monsieur, qui se comporta comme un malotru à l'égard d'artistes s'est montré comme un homme sans cœur, sans pitié pour la misère des ouvriers. Il n'a pas eu l'aplomb de nier la crise, mais il a, du moins, voulu en rabattre la gravité, ne sachant pas, lui, bourgeois satisfait, n'ayant jamais souffert d'aucune privation, à quel degré de misère, la raréfaction des salaires peut réduire les humbles ménages de notre classe. «S'il y a réellement de la misère, disait-il —

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This item is a publication of the title Le travailleur de fabrique: organe du Syndicat belge des ouvriers de fabrique belonging to the category Socialistische pers, published in Anvers from 1911 to 1914.

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