Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1139 0
10 December 1918
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1918, 10 December. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 03 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/hh6c24rd4q/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

10 cent,rnoa ' le numéro ABONNEMENTS Jusqu'au 31 mars 1910 S francs Directeur : CH TTTCAT LE XX SIECIE If! o vnwwi* VJf Kynmf-U ! * Rédaction et Administration: 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles TARIF DES ANNONCES Annoncescommerc., petite ligne fr. 0.50 Réclames avant les annonces, la ligne fr. 2.00 Faits divers . . ; . .5.00 et 4.00 Sports fr. 2.00 Réparations judiciaires . . . > 3.00 Nécrologies » 3.00 Nos petites annonces, paraissant simultanément dans le « XX" Siècle » et le < Journal de Bruxelles » au tarif réduit de 1 FRANC les 3 lignes, chaqua ligne supplémentaire 40 centimes. Payement par anticipation. LE CONGO PENDANT LA GUERRE L'avenir de la colonie est désormais assuré De ce qui s'est passé .au Congo, au cours de ces quatre années de guerre, nous savons peu de chose — et pour cause. Il n'en sera que plus nécessaire de relier rapidement le présent au passé, ne fût-ce que pour écrire la préface des débats que soulèvera prochainement la discussion du budget colonial. De façon générale, la guerre aura opéré sur l'avenir de la colonie une influence salutaire : c'est la réflexion générale que nous suggère la lecture des quelques documents qui nous tombent sous la main et dont nous nous permettrons de dire quelques mots. Non que nous ayions l'intention de parler ici de la guerre coloniale. L'heure n'est pas venue de l'exposer dans son ensemble. Un récit fatalement incomplet aurait cet inconvénient certain de ne pas présenter les opérations que dans un jour confus et de diminuer l'importance du rôle joué par nos troupes coloniales. Mais il est un point d'histoire qui peut et qui doit être résolu dès aujourd'hui. Avec leur audace habituelle, les Allemands ont prétendu que c'est sur nous, sur les Belges, que retombe la responsabilté d'avoir transporté la guerre dans le Bassin conventionnel du Congo et d'avoir ainsi méconnu, de propos délibéré, les stipulations de l'Acte de Berlin. Cette accusation, le Dr Soif l'a formulée à diverses reprises et, avant lui, le chancelier von Bethmann-Hollweg l'avait portée à la tribune du Reichstag. Eh bien, cela n'est pas vrai. La vérité est que dès le premier jour, le cabinet de Bruxelles s'est évertué à laisser le Bassin conventionnel du Congo en dehors des opérations militaires et la publication des documents diplomatiques mettra ce point en complète évidence. La vérité, encore, est que les Allemands sont seuls responsables de la violation de l'acte de Berlin et lès dates le démontrent. C'est le 23 août 1914 que le vapeur Hedwig von Wissenamm bombarda le port de Lu-kugo, mr la rive belge du Tanganika et ce n'est que le 30 septembre que les forces belges furent mises en actions contre Je Cameroun allemand. Le Berliner Tage-blatt a prétendu jadis que dès le 8 août 1914, les Belges s'étaient emparés du fort allemand j dA Zinga. à la frontière du tfameKHm. £mga 1 ne fut à aucun moment occupé par des forces belges. Ce qui veut dire qu'une fois de plus les Allemands ont menti et voici un nouvel acte diplomatique — l'acte général de la conférence de Berlin — traité comme un vulgaire chiffon de papier. La vérité, toujours, est que le cabinet de Bruxelles appliqua dans la mesure possible les stipulations de l'acte de Berlin, en ce sens qu'il prescrivit au Gouverneur-Général de faire respecter les droits dos commerçants de nationalité ennemie, pour autant qu'ils ne compromissent point la tranquilité de l'Etat. Et le Gouvernsur-Général, bien qu'il lui en ait coûté et qu'il ait eu à tenir tête à de violentes réclamations, a fait respecter les nstructions du gouvernement. Mais, les Allemands l'ayant voulu, la guerre s'est trouvée engagée au nord, à l'est et au sud. C'est spécialement dans la région de l'Est, entre le Victoria et le Tanganika, sur un front de 700 kilomètres, qu'ont opéré les colonnes belges.Et on sait avec quel succès. Au nord et au sud elles ont agi de concert avec des troupes françaises et anglaises et leur coopération a été appréciée largement.On sait aussi que les Allemands ont été expulsés de tout leur domaine colonial. Que leur en reviendra-t-il à la signature de la paix? Rien, ou peu do chose, s'il faut en croire des déclarations officielles qui datent d'hier. »** Voici donc pour la colonie un nouvel élément à ajouter à son patrimoine d'honneur et de gloire militaire, et cet élément aura exercé sur son développement une action aussi salutaire que caractérisée. Cette action peut se déflhir en un mot : grâce à la guerre et sous le coup de la nécessité, on a réalisé ce qui eût demandé vraisemblablement des années d'efforts obstinés. En matière de décentralisation administrative d'abord et de renforcement des pouvoirs de l'autorité coloniale. Cette décentralisation était souhaitée par le Parlement, le ministre des Colonies la poursuivait avec ténacité ; restait toujours à régler une question d'opportunité, car c'est une affaire délicate de renoncer à un système qui a fait ses preuves pour s'engager dans une voie nouvelle et fatalement incertaine. Des arrêtés royaux du 28' juillet 1914 avaient décidé la réorganisation de l'administration locale du Congo, mais ce qui eut été entrepris peut-être avec des tâtonnements a dû se réaliser sur l'heure et avec décision. Le ministre des colonies d'alors s'y est appliqué avec une énergie clairvoyante et il a réussi. Il a même dépassé les prévisions des arrêtés royaux de 1914 : il a fait étendre les pouvoirs du Gouverneur-Général et des vice-gouverneurs, les pouvoirs des administrateurs territoriaux ; il a pris des mesures pour parer à la dispersion anarchique des communautés indigènes. Or, chose remarquable, ces innovations, et bien d'autres, ont fait leur preuve et il s'est trouvé ainsi que ce qui avait été impérieusement commandé par les circonstances a tourné au meilleur avantage de la colonie. Dant, le domaine économique proprement dit, la guerre a eu aussi d'heureses consé- ■ quences. Pour faciliter, même pour rendre ; possible les opérations militaires, il a fallu, ur l'heure, donner à no tre outillage, spécia- t ; lement en matière de transport, son complé-; ment nécessaire. C'est ainsi que la grande l voie de communication Boma-Elisabethville i a été parachevée et que deux tronçons imr ; portants — la dernière section du chemin de • fer du Katanga et la ligne de Kabalo au Tanganika — ont été construites. Notre ré- > seau de voies ferrées avait atteint ainsi, en . 1917, un développement total de 2,100 kilo-; mètres. ' La guerre aussi a considérablement sti-' mulé les initiatives et son action se traduit par le chiffre des importations et des exportations.' Les premières — c'était fatal — ont beaucoup souffert de la guerre et de la réduction de tonnage. Leur chiffre qui était de | 35 millions pour 1913 tombe en 1915, à 29 millions. Mais cette réduction des importations a ou ceci d'heureux qu'elle a permis à nos factoreries d'écouler à des J prix avantageux des stocks de marchandises z accumulées peut être avec quelque irnpru-' dence. > Il en va tout autrement des exportations. En 1914, leur valeur tombe à 25 millions et ' c'est la suite fatale du premier désarroi pro-" voqué par la guerre mais tout aussitôt, nos 8 comptoirs, abandonnées à eux-mêmes, se - resaississent et, dès 1916, la valeur des B exportations rebondit à près de 130 millions. 1 Pour 1917 et 1918, le chiffre sera même ' considérablement dépassé. Parmi les principaux articles d'exportation on peut citer le cuivre, dont la production passe de 5 à 30,000 tonnes, les produits ® palmistes (9000 tonnes en 1913 contre ' 26,000 tonnes en 1916), l'or, vendu à la banque d'Angleterre aux mêmes conditions quo la production des mines de la Rhodésie s et du Rand. e Citons encore parmi les produits exportés " le coton dont, en 1918 déjà, 400 tonnes ont 9 été vendues en Angleterre, à 6,000 francs la " tonne. Et l'impulsion donnée à la culture du coton est suffisante, nous assure-t-on, pour s permettre d'espérer quo dans peu de temps ® la production du Congo suffira à tous les besoins de la Belgique. jj Voici qui no manquera pas d'intérêt non a j ! plus. Avant la guerre, la colonie était impor-g 'tàtrice de riz": aujourd'hui elle' en produit s de façon à satisfaire à tous ses besoins, il Bref, au point de vue budgétaire, le mali a de 21 millions pour 1914 se réduit à 7 mil-i lions pour 1918. # * x- 0 Dans l'ensemble, une situation écono-e inique très favorable qui autorise les meil-s leures espérances. Rien ne le démontrerait e mieux que le développement des opérations s de la Banque du Congo, créée en 1909. Le s nombre de ses agences a passé de5 en 1914, ® à 25. Le cours forcé a été décrété, mais il : n'a pas fallu en faire usage. A aucun a moment il n'y a eu d'inflation de la circulation fiduciaire. La circulation des billets de banque a passé de 9 millions, en 1914, à t 10 milions, en décembre 1917. Son mouve-' ment de caisse s'est élevé, en 1917, à 327 millions et le chiffre d'affaires a dépassé £ les deux milliards. Evidemment pour parer aux dépenses im- - prévues commandées par la guerro, il a fallu s emprunter. On nous permettra de parler ici - de deux opérations financières dont l'une tout au moins, vaguement connue, a provo- é qué quelque malaise en Belgique. e Le premier de ces emprunts a été contracté 1 auprès du Trésor français. Il porta sur un 1 chiiire de 80 millions. Il a servi à désintéresser les porteurs français de Bons du trésor congolais venues à échéance. En réalité, c'est la France qui a remboursé les porteurs, au moyen de bons de la défense nationale, la " colonie belge se chargeant de les rembourser £ à échéance, soit en 1925. n La seconde de ces opérations, qui porte n sur 87 millions, a été conclue auprès de la 6 Trésorerie britannique pour une période de £ 10 ans, à compter sur chaque prélèvement, s au taux d'intérêt auquel le dit Trésor lui-même se procure les fonds. Affirmons ici que jamais il n'a été question de donner en i- gage au Trésor britannique, sous n'importe - quelle forme, une part quelconque du terri-toire congolais. g 0 Telles sont les principales données dos _ documents que nous venons d'analyser briè-!_ vemeni. De prochains débats parlementaires t nous permettront, sans aucun doute, de e fournir au public des précisions nouvelles sur l'avenir brillant réservé à la colonie. 4 A.Z. LE QUART D'HEURE DE RABELAIS On écrit de Londres que d'après les estima-' tions faites dans les milieux officiels, on fixe à 200 milliards le chiffre de l'indemnité que réclamera l'Empire hritannique. L'indemnité que l'Allemagne devra verser à la France est, pense-toi, de beaucoup plus considérable. Les alliés ont examiné avec le plus grand soin et depuis longtemps déjà la question de ces indemnités. Le travail a été préparé, pour l'Angleterre et les dominions, par un comité présidé par M. Hughes, premier d'Australie. Ces chiffres ne nous surprennent guère. Les discours que nous avons signalés hier les faisaient prévoir. Mais à combien s'élèvera la réclamation de la Belgique? Dans nos Ministères Le mouvement de réprobation contre tes fonctionnaires <• douteux », s'étend et s'organise. s] Il règne dans certains de nos ministères P une très vive et très légitime émotion. Le s personnel du département de la Justice, calui f< de l'ancien département do l'Industrie et. du r Travail, celui du ministère de l'Intérieur, 1' notamment, s'étonnent de l'indulgence véritablement stupéfiante dont on parait être e animé à l'égard des fonctionnaires qui, q sourds à la voix du patriotisme, ont /jn- t: tinué de servir en régime allemand. _ p Au ministère de la Justice, le personnel fidèle ayant appris que des lettres étaient q préparées pour rappeler au service les six ô agents restés eu fonctions pendant la guerre, b a envoyé une délégation chez M. Vander-velde. pour lui demander de rapporter la ^ mesure. Le ministre, tout en paraissant j admettre le principe de la réintégration, a sursi à l'envoi des lettres pour permettre à la délégation do le saisir de faits précis et pertinents. 1 Il lui a objecté qu'en vertu d'une décision ' prise, les fonctionnaires supérieurs jusqu'au !j grade de directeur inclus, avaient seuls reçu l'ordre de partir, les autres étant autorisés à rester à leur poste. A quoi les agents demeurés fidèles ont répondu que cette décision t ne leur a jamais été notifiée, pas plus à eux qu'aux « indésirables » dans les formes administratives. En attendant ils ont, pour répondre au vœu du ministre, rédigé le cahier de leurs griefs, articulé une série de faits, et rappelé certaines paroles qui mettent < en fâcheuse posture le groupe discrédité des < agents bochofiles. Et ils ont annexé à leur dossier une protestation en bonne et due forme. L'idée qu'on pourrait les contraindre, eux qui ont fait tout leur devoir et qui ont souffert pour l'accomplir les plus dures privations ; qui ont été pendant des mois s entiers contraints de se présenter deux fois ( par jour au « Meldeamt », les contraindre, disons-nous, à reprendre contact avec les « complaisants », leur est insupportable. ( Au ministère de l'Industrie, le même mou- 1 vement s'organise et il est fortement ques- 1 tion d'y créer un syndicat de fonctionnaires. Ce mouvement vise deux agents qui ont pactisé d'une manière indirecte avec l'en- . nemi, mais qui, pour cacher leur jeu et se J réserver éventuellement une oxcuse, n'ont i pas accepter leur nomination. Us ont eu, ( maHîeureuieracnt pour eux, le to-, ré- ; jouir trop ouvertement des premiers succès I de l'Allemagne et l'un d'eux s'est permis un < jour de déclarer devant d'anciens collègues I " que ce serait un grand bienfait pour la Belgique si elle était annexée à l'Allemagne! » ( Les fonctionnaires refusent de se trouver j en contact avec des gens qui ont eu pareille . attitude et ce refus est si général que les j boutefeux et les nettoyeuses ont été les premiers à adhérer au mouvement de protestation.Au ministère de l'intérieur le personnel est également résolu à s'opposer au retour des agents compromis. Or, le baron de Bro-queville paraît décidé à agir. Dans une circu- 1 laire qu'il vient d'adresser aux gouverneurs ' des provinces et aux commissaires d'arron- ! dissement, il déclare que toutes les nomina-tio.ns, promotions et augmentations doivent être considérées comme inexistantes. Les gouverneurs sont invités à examiner toutes 1 les situations, à rechercher si les avancements accordés sont justifiés, et si les agents 1 se sont compromis ou non. Dans l'affirma- i tivo, les coupables seront renvoyés ; dans la négative les gouverneurs prendront des arrêtés individuels; ils accorderont l'augmen-tation ou la promotion avec offet rétroactif. VERS LA PÀSX Les délégués de la Belgique On annonce que les délégués belges à la conférence de la paix viennent d'être désignés, Ce sont : MM. P. Hymans, ministre des Affaires étrangères, E. Vander-velde, ministre do la Justice et J. Van den Heuvel, ministre de Belgique au Vatican. Los entreprises &oo"i sons séquestre Juste retour dés choses d'ici-bas, tu n'es pas un vain mot! Voici que la Justice belge, faisant application de l'arrêté-Iôi du 10.novembre 1918, met sous séquestre les entreprises allemandes en Belgique, aussi bien celles qui fonctionnaient sous le couvert d'une étiquette belge que celles qui s'avouaient franchement boches.Au parquet de Bruxelles on évalue à trente mille le nombre de maisons allemandes auxquelles le régime du séquestre va être appliqué.Cela donne une idée de la lèpre boche qui s'étendait sur la Belgique. Pour l'instant, à la requête de M. le substitut Raquez, M. le président Benoidt a mis sous séquestre les firmes suivantes : Marx (de la firme Marx-Faglin liquidée par les boches); Léonhard Tietz (Vve Léonliard Tietz, née Flora Baumann; MM. Gerarhd et Alfred Tiets, Mm'5 Sarali Tietz, épouse Oscar Eliel et Anna Tietz, épouse Erich Eliel, cette firme fonctionnant sous le couvert de la loi belge, pour mieux duper les gens); Schwickert et Arendt; La Gladbach; La Germania de Stettin; Les Assurances générales de Trieste; La Friedrich Wilhem; La Magdebourg; La Gélatine de Vilvorde; Menkes (Déménagements); L'Alliance de Berlin; La Victoria de Berlin ; Le Danube; L'Ancre; L'Atlas; Centrale de produits Chimiques de Vilvordo; Deutsche Effecten und Wechselbank; Emile Buckert; Deutsche Bank; National bank fur Deutschland, Les Nouvelles Pas de sucra! Le Soir dit pourquoi nous n'avons plus de sucre. L'administration ayant décidé de supprimer les droits d'accises établis sur les sucres par les Boches, il était nécessaire de faire l'inventaire des stocks, de façon à répartir entre la consommation populaire'et l'industrie les quantités existantes. Mais le ministère des Finances n'a pas encore pu se documenter à ce sujet parce que — prétendent candidement ses fonctionnaires — le service postal ne fonctionne pas bien ! Il n'y a pas à dire ! Si c'est comme cela que l'état-patron inaugure son activité — ô ironie des mots !— cela nous en promet de belles. La droite de la Chambre se réunira mercredi matin, à 11 heures. La question des loyers La commission chargée d'examiner le projet do loi sur les loyers se compose de MM. Tibbaut, président; Brifaut, Brunet, de Ponthière, Fieullien, Hanssens, Pirard. Van de Walle et Wauwermans. La distribution du gaz M. Lemonnier, échevin des travaux publics, a décidé que le gaz serait distribué désormais à partir de 3 heures do l'après-midi.Au ministère de la Justice M. Cornil, substitut du procureur' du Roi, a été choisi par M. Vandervelde comme chef de cabinet de son département. Au Barreau de E9ons Le Barreau de Mons a adressé au général Clark ses félicitations pour la libération de la ville. Il sollicite l'autorisation d'inscrire son nom sur le tableau d'honneur de l'Ordre des avocats de Mons. Au port d'Anvers Le Belgian Relief Committee a décidé qu'Anvers sera dorénavant utilisé comme port d'attache en remplacement de Rotterdam, pour l'importation des vivres, Nécrologie On mus annonce la mort du baron de Beeckman, type achevé de grand seigaeur unis smt l'esprit à la distinction. Le baron de Beeckman s'était fait un nom dans les lettres et dans la peinture ; on le rencontrait souvent autrefois avec son chevalet dans les rues de Bruxelles qui tentaient spécialement ses pinceaux. Sa mort nlarqu ira dans les arts et dans la société où il comptait de nombreux amis. Rien à Caire pour les chasseurs Le Moniteur rappelle qu'en l'absence d'arrêtés d'ouverturo de la chasse prise par le Gouvernement, conformément à la loi du 28 février 1882, aucune espèce de chasse n'est permise en ce moment. Toutefois, le sanglier étant considéré comme bête fauve, peut être détruit en tout temps à l'aide d'armes à feu et sans permis de port d'armes. L'occupant d'une Chasse et ses ayants droit peuvent également prendre et détruire en tout temps les lapins sauvages à l'aide de moyens non prohibés, tels que furetage, l'enfumage et le défonçage des terriers et rabouillères, le bâton. A part le sanglier et le lapin ainsi que les gibiers considérés comme exotiques (bécasses, perdrix rouges, lièvres blancs, rennes, grouses, etc.) tout transport, colportage, achat ou vente de gibier est actuellement interdit.La société belge de chirurgie réunie pour la première fois depuis 1914, a constitué comme suit, son bureau pour 1919 : Président, professeur Depage, Bruxelles ; vice-présidents, Dr V. Cheval et professeur Willems, Gand; secrétaire, Dr F. Herman, Anvers; trésorier, DrMaffei; sécrétaire-ad-joint, Dr R. Danis. En vertu d'un ordre du jour voté à l'unanimité au cours de la même réunion, la société a procédé à l'exclusion immédiate des membres de nationalité allemande et autrichienne, ainsi que d'un chirurgien activiste belge qui avait été nommé à l'Université allemande de Gand. On n'en attendait pas moins des partisans professionnels de l'antisepsie... Le château de Gaesbeek Le Figaro annonce que la marquise Arconati Visconti a fait don à la Belgique du château do Gaesbeek avec toutes ses œuvres d'art et son parc. La donation es faite en témoignage d'admiration et de reconnaissance pour les services rendus par la Belgique à la France. Les origines de ce magnifique domaine remontent à l'an 1087. La posta à Bruxelles Les quelques bureaux de poste de l'agglomération bruxelloise qui ne fonctionnent pas encore sont maintenant rouverts; ainsi sera dégagée la perception centrale, place de la Monnaie, où la sallo publique ne désemplissait pas ces jours derniers. Tous les bureaux seront désormais ouverts de 8 à 18 heures, sans interruption. D'autre part, une troisième levée des boîtes est effectuée entre 16 heures et 17 h. 15, tandis que le nombre de distributions a été porté à quatre. Les facteurs sortent du bureau à 7heures, 8 h. 30, 13 h. 30 et 15 h. 30; les objets recommandés sont remis au cours de la deuxième distribution. A la Chambre du commerce. Le Comité central de la Chambre de commerce de Bruxelles se réunira mardi 10 décembre, à 161/2 heures de relevée, au palais de la Bourse. A l'ordre du jour figure : 1° Rectification de la frontière hollando-belge (Escaut et enclave de Maestricht); 2° secours de chômage. Le discours du Trone Le texte clu jfatfojet de frépotise JL La commission parlementaire, que pré- ti side M. Poullet et qui comprend MM. Ber- 1; trand, Brunet, de Liedekerke, Devèzo, du s Bus de Warnaffe, Huyshauwer, Janson et e Tibbaut, a. rédigé, en réponse au discours du Trôno, un projet d'adresse dont voici les n passages principaux ; c Le suffrage universel Apres un hommage do gratitude à nos D Souverains et l'évocation des exploits de p nos armées, l'adresse s'occupe du suffrage j, universel et dit : t Parmi les tâchas que le gouvernement a assumées, figure, aprôs l'accomplissement des préliminaires nécessaires, l'élection d'uno Constituante élue au suffrage q universel des hommes âgés de 21 ans. S Nul ne conteste, après les années terribles que l'Eu- s rope vient de traverser, après les épreuves inouïes que les Belges ont vaillamment supportées tant au front qu'en Territoire occupé, après la preuve éclatante que ^ la nation toute entière a donnée de sa maturité intellec- c cuelie et morale, que l'heure de l'égalité démocratique ait sonné. Si certains peuvent regretter que, pour l'instauration 1 de ce régime électoral, les formes constitutionnelles ne t puissent i^tro observées; il faut'cependant reconnaître £ que l'état de guorre a créé, depuis le 4 août 1914, un état de choses exceptionnel, auquel on ne saurait trouver un précédent et dont il est impossible d'imaginer le retour. Le régime électoral adopté pour l'élection de l'As- s semblée constituante ne préjugé rien de ce que celle-ci ( décidera quant, aux modalités de l'eiercice parla na-tion de sa souveraineté. C'est dire que ceux qui pen-sent que le suffrage universel, pour être juste, doit être 1 étendu à la femme, s'efforceront de faire prévaloir leur i opiuon devant cette assemblée. Pour restaurer le pays c Le Parlement se fera un devoir d'être à la c hauteur de la situation créée au pays par les I désastres inouïs qu'ont engendrés quatre an- t nées de guerro, de désorganisation systéma- s tique et de destruction calculée. 1 Tout est à reconstruire ou à restaurer le plus tôt possible. Le rétablissement de la vie ' économique doit être la première préoccupa- c tion du gouvernement. Il faut assurer le ré- E outillage et le réapprovisionnement en ma- ( tières premières ; organiser le crédit ; veiller en tous domaines qui relèvent de l'Etat à mettre la puissance publique au service des grands intérêts nationaux; avoir, en matière économique, une politique clairvoyante, agis- j ( santé et réaliste. Ceux que la guerre a chassés de leurs foyers devront y rentrer sans retard. Ceux qui, pendant la guerre, ont servi sous les drapeaux, seront rendus, aussitôt que les , conditions internationales le permettront, aux travaux de la vie civile. L'administration du pays devra être réorganisée, en vue du labeur immense qui va lui incomber. L'institution de conseillers du gouvernement auprès des départements ministériels lui sera une aide précieuse, et rendra plus étroit le contact entre la direction administrative et les administrés. Il faut que la classe ouvrière reprenne le travail dans les conditions qui lui permettent i de poursuivre son développement physique, : moral et intellectuel. L'union nationale Les querelles religieuses sont un malheur | pour les nations. Elles divisent les citoyens ; i elles sont une cause perpétuelle de suspi- ■ cion, de rancune et de malentendu. EUes 1 empoisonnent la vie politique et la rendent stérile. Elles doivent être abolies. Un large esprit de tolérance, de liberté et de justice vivifiera l'activité du pays. Le ravitaillement et le commerce Le pays a appris avec satisfaction que les organismes, qui sous lo patronage et la protection des Etats-Unis, de l'Espagne et des Pays-Bas, avaient assuré, pendant l'occupation, lo ravitaillement do la Belgique, continueront à subsister jusqu'au rétablissement d'une vie économique normale. Le comptoir national d'achat aura la charge difficile de coopérer au réoutillage de l'industrie et à son approvisionnement en matières premières. Afin d'assurer, le concours harmonisé du capital et du travail, condition nécessaire d'une collaboration paisible, féconde et apte aux luttes de la concurrence tant à l'intérieur du pays que sur les marchés étrangers, le législateur aura à rechercher pt à appliquer les. solutions de nature à assurer par la justice de paix socialé et le plein épanouissement des efforts communs des ouvriers et des patrons. La liberté syndicale est un moyen d'atteindre ce but. Les dommages que la guerre a infligés aux particuliers sont incommensurables. Le pays a appris avec joie qu'ils seraient intégralement et rapidement réparés. C'est une Condition essentielie de la restauration économique. Encore faut-il que le public soit renseigné sans retard sur le régime de la réparation et ses modalités, et qu aussi il lui soit possible, pour relever le commerce et l'industrie, dé profiter immédiatement des ressources que lui vaudra cette juste indemnité.La guerre a arrêté l'action néfaste de l'alcoolisme.Grâce à l'union des partis, il pourra être profité des circonstances pour opposer au fléau une barrière infranchissable. Ce souci a toujours préoccupé Votre Majesté. Elle a sollicité sur ce point la vigilance spéciale du législateur dans son discours du trône de 1910. Les mesures prises jusqu'ici ont été insuffisantes ou provisoires. L'heure apparaît propice pour des solutions définitives. La question des langues. Tous les Belges sont convaincus que l'égalité la plus absolue doit régner entre les ci toyens en ce qui concerne la question des langues. La solution des problèmes qu'elle soulève doit être recherchée fraternellement et sans parti pris. Qui contestera que les fonctionnaires, les magistrats, les officiers, ont l'obligation da connaître la langue de ceux qu'ils jugent, de ceux qu'ils commandent et de ceux dont ils gèrent les intérêts administratifs? Flamands et Wallons doivent être à même de poursuivre, avec des facilités égales, le développement intégral de leur génie propre à tous les degrés de l'enseignement. Une démocratie comme la nôtre ne peut que se réjouir de voir tous les éléments da sa population chercher à s'élever jusqu'aux sommets de la haute culture intellectuelle. Les Flamands ont le droit d'obtenir qu'il soit pris les mesures nécessaires pour que cette égalité des langues soit une réalité. Votre Majesté a indiqué les dispositions à prendre immédiatement pour assurer la réalisation de ce programme de justice et de saine union nationale. L'heure de la justica Le pays a cruellement souffert des trahisons isolées dont il a eu le douloureux spectacle. La répression de ces crimes abominables doit être poursuivie sans rémission : l'honneur et la moralité publiques l'exigent impérieusement. Dès sa réintégration, la magistrature s'est occupée à rechercher les coupables.Lacharga qu'elle a ainsi assumée, jointe au désarroi provoqué par la suspension du fonctionnement de la justice, ne fera qu'aggraver une situation qui, dès avant la guerre, faisait l'objet de plaintes fondées. Le législateur examinera, avec le souci de l'intérêt public et du prestige du pouvoir judiciaire, les réformes qui lui seront proposées pour assurer l'éxpédition rapide et peu coûteuse des affaires litigieuses. L'abandon de la neutralité Sire, La guerro atroce dont l'Europe vient d'ê- ! tre le théâtre a débuté par une odieuse injustice.Mue uniqnement par un intérêt égoiste„ sous le prétexte hypocrite d'un chimérique danger, l'Allemagne a cyniquement violé la neutralité de la Belgique qu'elle avait fait serment de respecter et de garantir. Le monde a frémi d'indignation devant l'iniquité dont la Belgique était victime. Par l'esprit d'honneur et de sacrifice dont elle a fait preuve en repoussant les fallacieuses promesses de l'ennemi, parla bravoure avec laquelle ses enfants se sont jetés dans cette lutte éperdue, par les tortures que l'Allemagne a infligés à son innocente victime et les ruines dont elle a couvert son sol, la Belgique est devenue l'incarnation des idées de justice et de droit qu'une victoire écrasante vient de sanctionner. Les heures tragiques et glorieuses que la Belgique a vécues lui donnent le droit de se libérerdesliensqui,danslepassé, entravaient sa souveraineté et énervaient son action internationale. Elle passera ainsi au rang des puissances majeures, maîtresses de leurs destinées. Notre colonie Le développement de la prospérité morale et matérielle de notre colonie du Congo doit être une des préoccupations dominantes du gouvernement et des Chambres. L'extension de la civilisation doit être poursuivie avec sagesse et méthode. Demeuré sans communication avec legou-vernement pendant la guerre, le pays est impatient d'apprendre quel a été, pendant cette longue période, le développement da la colonie. Il saura du même coup ce qui doit être accompli encore pour mener à bien l'œuvre civilatrice que la Belgique s'est imposée en reprenant le Congo, et munir ce vasto territoire de l'outillage économique indispensable à l'exploitation régulière des richesses naturelles qu'il renferme. Nul doute que la nation ne trouve aisément les ressources, les dévouements et lés intelligences nécessaires pour ces grandioses entreprises auxquelles est désormais liée la prospérité de la métropole. Nos Alliés Au cours de cette guerre, la Belgique a su se créer de ferventes amitiés, tant parmi les grands pays qui l'ont prise en sympathie et l'ont puissamment et généreusement soutenue, que parmi ceux qui ont souffert comme elle de la cruauté des envahisseurs. Tout doit être fait pour que ces amitiés précieuses nous demeurent assurées dans l'avenir. Nous sommes assurés de leur concours ■ pour l'œuvre difficile de la restauration de notre patrie. Le port d'Anvers est un facteur capital de notre vie économique. Ses destinées doivent faire l'objet d'une attention spéciale et soutenue. Son trafio doit être entretenu et développé. Cela ne peut être obtenu qu'avec la participation des puissances amies et alliées, qui sauront 1 concilier leurs intérêts propres avec nos grands intérêts vitaux. Ce sera l'un des principaux objets de nos conventions commer-' ciales. Conclusion Sire, Malgré les tentatives de l'ennemi au cours de l'occupation, malgré le spectacle honteux qu'ont donné dans leur retraite ses armées eu désordre et leurs efforts pour propager chez nous le mal dont elles étaient atteintes, la »T . MARDI 10 DECEMBRE 1918 L'UNION PjKiNS L'ACTION VINGT-QUATRIEME ANNEE

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods