Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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21 October 1915
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s.n. 1915, 21 October. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 24 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/1c1td9p15s/
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21e ANNEE.—Série nouvelle. — N* 544 Le numéro : 10 Centimes (5 CUSNTIMES AB FHONT) Z\HnBrTJTH7MIBTWTïf Jlll IIUI il !■■■—flCCMPE—f^M Jeudi 21 Octobre 1915 M—a—— M I rédaction & administration J8l« m de la Bourse — LE HAVRE Téléphone : Le Havre n-14.05 Direeteur : FERMS HEBRÂ7 foutes les communications concernan la rédaction doivent être adressées s8*", rue de la Bourse, Le Havre, LONDON OFFSCE: £1 ,Panton Street (Leicester Square) s. w. LE XXe SIÈCLE Quotidien beige paraissant au Havre ■MaBWBPWMB—I——PWIWI— ■■!!!■ gggaswj ABONNEMENTS Franco 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par trimaatr* Angleterre.... 2 sh. 6 d. par mois. » .... 7 sh. 6 d. par tri mettra Hollande.. 1.25 florin par mois. » ..3.75 flor. par trimestre. Autres paye.. 3 fr. » par mois. » .. 8 fr. » par trimestw PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du journal aj Havre ou à Londres Annonces 4* page: Ofr. 40 la ligne Petitesannonces^ page;Ofr.301aligne Les petites annoncts sont également, reçues à la Société Européenne de publicité, fo, ruede la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. L'anniversaire de la bataille de l'Yser L'Armes belge a résisté, pendant huit jours, à un ennemi trois fois pins nombreux. M. te commandant Marsily, un de nos plus distingués officiers d'état-major, a bien j voulu retracer. à l'intention des lecteurs du [ XX' Siècle, les péripéties de la terrible ba- I 48 taille de l'Yser, gagnée il y a un an par thé- f ro'ique armée belge, fatiguée, épuisée, et * guenilles, à bout de souffle. Article remar- le jttable, on va le voir, par sa précision toute i militaire et par son coloris distribué avec un art partait. Le commandant Marsily a tous »r les dons de l'écrivain. Nous le prions !" d'agréer nos plus vifs remerciements, toi t »o« nj. La retraite d'Anvers % re Aux héros, de VYser. 91 ir te L'anniversaire des journées d'octobre 1914 te reporte nos pensées vers l'époque à la fois sa la plus tragique et la plus glorieuse qu'ait ^ vécue notre armée. Les effets foudroyants ^ d'une artillerie géante sur les forts d'An- m vers, l'écroulement soudain des meilleures s.( défenses qu'on avait pu créer, avait frappé ^ les plus vaillants d'um» stupeur douloureuse v et presqu» diSsesporés. Mais la crise fut j.; brève. A Itnwre même où 1e dernier refuge, „£ que notre armée croyait être sa sauvegarde, était baitai par la tempête et menacé d'être emporta le drtScteion fui prise d'abandon ^ mer inné forteresse qui ne pouvait plus jj qu'être um tombeau, afin de poursuivre la ,^é lutte en rase campagne, aux côtés des ^ Alliés, jusqu'à l'épuisement total. Le commandement pot ton! préparer pour tr l'exécution d'urne retraite qui fut une opé a, ration maîtresse. Encore ne voulut-il s'y m résoudire qu'à la dernière extrémité, quand disparaîtrait à jamais touit espoir de sauver q(l la plaoe assiégée. _ rjll L'armé,-, entre-temps, continuerait à la défendre de toute sa vaillance mise à si rude ■épreuve, tenue dans l'ignorance dé l'aban- ve don projeté, de orainite qtuje son énergie ne £j s'en vit affaiblie. ' s'. C'est pourquoi, dix jours et dix nuits du- g. ramt, sans trêve et sans répit, on vit nos ™ soldats lutter die toutes leurs forces ramassées, pour écarter la catastrophe dont l'im- ja minence leuç glaçait le cœur d'une angoisse or inexprimable. Et comment n'auraient-ils pas désespéré, devant la vanité de leurs îie, efforts, en voyant la défense s'effriter oha- g < que jour davantage sous les rafales de la „'£ mitraille allemande ? En vérité, nos trompes g., vécurent là d»s jours terribles, de priva- p. Ifons, de souffrances, de lassitude et de dé- ^ pression m e d' Aussi. ■ dans la nuit du 6 octobre, jj l'ordre - \ite fut donné, se trou-vaient-.' '-r-ent comme à bout de jj forces *•! .u-niais. Trop harassées, trop ^ meurtrie ; tenter même de pénétrer la signification cte leur départ, elles se lais- jj( saient conduire, épuiséff% et fourbues, han- ^ ' tées du cauchemar qu'autour d'elles tout sombrait. Et que ce fût au long des routes c<] ou dans les trains où an les avait entassés, 1 îuos pauvres petits soldats, terrassés par la fatigue, avec leur regard mn-rne, leurs uni- m, formes élimés, sales et boueux, leur équi- s0 peinent délabré par deux mois et demi de rude campagne, donnaient a-u spectateur ^ l'impression pitoyable de ces choses usées et finies, dont le dernier ressort s'est brisé. .pc »o« sa La proclamation du Roi su m Alors, soudain, s'accomplit le prodige, sa C'était lie 13 octobre. L'armée avait atteint & l';Yser et fait halte. Etait-ce enfin le repos, to loin du bruit des batailles ? Mais non. Voici re que le Roi parle à ses soldats. Dans une , M proclamation simple et vibrante, il leur rap- te pelle ce qu'ils ont souffert et réalisé déjà, li: pour la plus noble des causes et pour la Sberbé, isolés cependant dans cette lutte le immense. Mans ils ne sont plus seuls main- Di tenant. L'armée belge s'est soudée à celles ju des Alliés. Luttant désormais à leurs côtés, die élise doit soutenir la réputation de ses j Or armes ; c'est une •çutestion d'honneur. On ; Ki il'est plus seuJ &i l'avemir s'éclaire ! Les sii] regfards se porteront uniiquememt en avant pa et traître à la Patrie auii parlera de retraite tr< sans un ordre formel. L'heure est venue, ve dans u<n> effort commun, de libérer le sol en sacré envahi par un ennemi parjure ! ni Ah ! quel bau-me eU;es versent dans l'âme <de non troupierss, ces paroles d'énergie, de s'< confiance et d'espoir. Donc tout n'est pas vi> perdu ! La Chute d'Anvers n'a pas été la fin ca irrémédroble. L'Allemand n'est pas vain- qnj queur. On va pouvoir encore défendre con- pr 'hre lu<i une parcelle du pays, et non plus sid seuils cette fois. Car c'est bien vrai que les I>i Alfliés sont proches. On a vu les Anglais «é qui, d'Os tende et Thourout, se dirigeaient pe vers Ypres. Oin sait que des fusiliers marins re français sont à Dixmude et l'on a vu pas- te ser, ardents et pittoresques, des escadrons al: de goumriers. Chaque jour à venir amènera >dies renforts nouveaux. L'Allemand main- L' tenant trouvera à qui parler, et surtout il et verra comment les Belges savent encore se de battre ! m Touit d'e suite, comme par enchantement, die une résolution obstinée de lutter jusqu'au o>l bout a chassé 1© découragement passager ju des henires sombres déjà oubliées. L'armée en haillons se redresse, confiante et presque joyeuse, bizarrement équipée de tout ce qu'une ingéniosité débrouillardie a recueilli J] pour remédier à de lamentables dénû-.ments Et dans cet accoutrement misérable, 'munis d'outils étrange» et les plus disparates, sous 1-a pluie et dans la boue gluante, nos soldats se rangent au long de l'Yser. iu fl'arme au poing, l'âme fière, pour entrer de dians la gloire et l'immortalité. re s i Le front et les positions 1 à défendre I 10IIs sonit Plus W SOiOOO à peine, et - « 4-8,000 fusils seulement, qui auront à briser ;L première avalanche. Celle-ci s'annonce i formidable, — constituée de toutes les >rces allemandes libérées par la chute Anvers et grossies de l'énorme appoint te quatre corps d'armée tout neufs, fralche- - lent arrivés en Bét'gjique, —• que le géné-alissime français, l'edoutant l'épuisement es nôtres, a dîemandé seulement — c'est fesw'une prière — que l'armée belge laune pendant quarante-huit heures. L instant est grave entre tous. Au 15 oc-obre le front allié n'est organisé que jus-4U a La Bassée. Dans l'initervalle qui mène la mer, il n'y a, outre nos Iroupes exténuées, qiuuiie divisioin anglaise d'infanterie et une de oavatene, puis deux autres de territoriaux français. .Sans doute, de grands renforts sont en route : l'armée French qiun se transporte vers le Nord et des corps irançais qu'on y dirige. Mais il faut du 4 !'2ï1)PS-,Çmï <rue ces mouvements s'exécu-s ' 1 lay,t-, surtout, pour qu'ils s'achèvent 'î"'3 sur la route de Dun-s kerque et Calais, au long de la mer, une i- ! S infranchissable se dresse. Or l'en-p ?a Puissance, a résolu de é V1M?' 11 sait Tue notre armée 8 doit être à bout de forces ; tête baissée, il II (?lcer ?U:r sa faibl«sse, pour >• ,r? mve]°PP*r du fait même la , gauche alliée encore vulnérable è Le sah*aXfeim'-Ch2ï<i,écisif esÈ en rc>ute. 1 -flirts, dfPend peut-être de la .1 n ••™t>ncc. Avant tout, a Pressé et garnir a fo* te.tr°g* menacé. A notre S? <?abord de l'occuper f Boesinghe. C'est , trente-sik kâoîtîôtnes a tenir avec le sou-1 > appoint des 6,000 marins cte l'amirS Ro- à f^Wes ^ y Je^.la Prcstl'Ue totalité de nos t %"**■ Cette barrière est si fragile, qu un choc un peu violent y fera fatale- a SS2J ^eîhe' Heuireusèment, des renft.Hs e *mïés avan( «Tue Fennemi ait I i- ^ nos divisions, alors, peu- e ï? successivement vers le nord s'enS on o °Ct°bre' la vraie bataille l" >,resÇlrer avec P'us de con- namee . on espère bien tenir pendant les . quarante-tirait heures nécessaires i- «JT00? l'Yser vers où l'ennemi e n^Ati63 dispositions suivantes s 2 iv prises. Depuis la mer jusqu'au nord 9 3 n™™"1, tri>is aivisions : l- fionô 'f, -,et 4 ' A Dixmude même sont les a ®'^?° marins français à qui la bri- s Ts?f d?Mie la main- A>nsi .garni, ce _ front est étaye par la 5" division à droite . par deux brigades de la 3» et la 2» division de oaivalene vers lia gauche ; en réserve ^ar^ri'V®-VeniT 96 pIacer 13 6' division. - w division de cavaferie, qui opère avec e 'ran«als vers la forêt de ? âf^rofe00"^ ® méme notre Cette répartition des forces, avec le main->- S, 6™ ^•serv,e & 401,(5 ]PS éléments dispo-t ndhles ttanoigne déjà de l'âpre volonté s ^'0C Quelle le commandement compte ac-i .^niPîir sa tâche. Notre défense ne sera pas a passive.^ mais ardeoiite et ftiduvememtée !- ™ • .S0'-' m'ssi<» sans doute est simple • _ maintenir ses positions. Mais ceMes-ci ne e , mvîh?U/.ie?Bîîï?tes d',inconvénien,s- En tant q,u obstacle, I Yser na qu'une valeur limi- s t ; 1^s^narat we courbe qui s'incurve t. S IV son P°™'s Présen,fe des sinuosités ou s établissent, comme autant d'appâts ■pour I ennemi, les meilleurs points de pas-sage. A Tervaete, une boucle, dangereuse entre foutes, se projette vers l'Est. Enfin et surtout, 1 importance de Nieuport et de I>ix-rnune, extrémités die l'arc dessiné par l'Yser ■ saute aux yeux Ce sont les arc-boutants t de la défense. Qu un seul de ces points ,, tombe au pouvoir de l'ennemi et, prise à 1 ^vers toute la défense de l'Yser croulera e , Même le remblai du chemin de fer cordé " S"lcntrf. ces, deu'x iocaJifés, et formant t, ligjnie die repli naturelle, ne sera plus tenable a Ces considérations expliquent, et justifient e le plan de bataille : Créer h Nieuport et à i- Dixmude des têtes de pont qu'on défendra s jusqu à la mort ; jeter en avant de l'Yser i, des postes avancés — Lombaertzijde, s Grootie-Bamburgh, Mannekensvere Sehoore i . Keyem, Beerst - pour retarder le plus pos-s subie 1 avaince ennemie vers la ligne nrinci-t pale ; si celle-ci est percée, défendre à ou-e trance le terrain derrière elle, sur le Noord-:, vaart et. le Bewerdyk notamment: puis 1 enfin, s il le faut, combattre jusqu'au dernier souffle sur le remblai de la voie ferrée e De même s'explique le plan allemand '■ c s acharner tout de suite, avec la dernier» s violence, et sans répit, sur la ligne belge a car le temps presse : il faut la briser avant •- lue des renforts puissent intervenir - s'en .- prendre aux points sensibles et jugés déci-s sifs de cette ligne : Nieuport et Dixmude • s Dixmude surtout,. parce qu'on-n'y est pas s gêné par l'obstacle de la côte, et qu'une t percée en ce lieu coupera l'armée belffir du s restant des forces alliées, l'isolera la reie-1- tara vers la mer, nie lui laissant d'autre s alternative que de mourir ou dte se rendre, a Telles sont les volontés en .prése-ve* - L'une, 'l'allemande, orgueilleuse, emportée I il et violente : passer de force sur le corps e de l'armée belge, l'écraser à coups d'hommes et d'obus. L'autre, celle du Ro-i e,l du dernier de ses soldats : calme, profonde u obstinée jusqu'au sacrifice ultime : tenir r jusqu'à la mort ! e e »o« e [i Effroyable mêlée, !' magnifique victoire ■Le heurt die ces doux volontés poussées ■. iusqu'au paroxysme, c'est toute la bataille r de l'Yser. Les premiers coups de feu ont retenti le 16 vers Dixiauide et Saàit-Pie<rre- Cappelle ; l'ennemi nous tâte. Il poursuit « cette reconnaissance le 17 ; le contact gagne f tout le froint. Le 18, pour dégager les approches de l'Yser, ses avant-gardes se jettent sur nos postes avancés que le canon fracasse. Mais les nôtres tiennent bon à peu près partout. Et là où il faut céder, la farouche ardeur de la défense se manifeste tout 'die' suite. Mannekensvere et Keyem sont à peine tombés, qu'en chacun de ces points la contre-attaque se déclaniche. Vainement héîas ! à. Mannekensvere, mais Iveyem est repris. L'attaque allemande s'intensifie le 19, s'acharnant surtout contre les avancées de Nieuport où la grosse artillerie entre en jeu. Ellile se heurte à une résistance obstinée qu'appuie le canon d'une flottille an-et alaise dunt I action désempare t'enneini. er 11 se vengera de sa déconvenue en bombar-ce tliant Nieuport ; l'œuvre sauvage de destruc-es lion s'aûcômplit- ,te Ce même jour, revenu à la charge à nt Iveyem en même temps qu'à Beerst, l'en-e- nemi y refoule les défenseurs harassés, e- Mais aussitôt notre volonté de fer surgit à nt nouveau devant lui. La ï>° division et les st marins français sortent de Dixmude, mar-:<e chœt vers le noiixi-est, tomiicnit |dans le 5 fl-<no allemand et le bousculent. La contrôle- offensive brillante va se poursui'vre, quand s. l'arrivée à Rouders de forces ennemies con-do skiérables qui se portent sur Staden, oblige 6 à se replier nos troupes victorieuses. Elles ■ie regagnent, dans la nuit, la rive occidentale ■r- de l'Yser, sous la protection (le la brigade iis Mieiser qui a gairni la tête de pont sur la Ch rive Est. Elle y défiera jusqu'au 26 tous les ps assauts, avec l'aide des marins établis sur lu la rive ouest, le secours d'éléments de la ,u„ 5" division et l'héroïque appui de nos petits ut canons rageurs. ,n_ A dater du 20, la ligne avancée étant au ne pouvoir de l'ennemi, c'est sur le front même n- die l'Y'ser que la lutte fera rag<x Le plan dte de 'l'ennemi se dessine. Les Allemands atta-ée queot violemment* Nieuport et s'emparent, il après des combats épiques de Lombaert-uj- ziijde et de la ferme. Bamburgh. A l'autre la aile, les défenseurs de Dixmude repoussent dans l'après-midi un premier assaut. Mais [e le corps d'armée qui attaque la tête de pont là doit avoir reçu l'ordre die s'en emparer à jt, tout prix. 11 s^gàt, sans plus tarder, d'éera-lir ser l'iarmée en guenilles dont la résistance re met toute l'offensive des Flandres en péril, ,er en la coupant des Alités. De toutes parts, >st sur les tranchées et sur la ville, se déchaîne .-j.] un ouragan de fer et dé feu. Le martyre de ;o_ Dixmude commence et la lueur des premiers os incendies éclaire le ciel sombre. Alors, proie dieux fois, dans la nuit, des niasses hur-lel tantes se précipitent ; on les décime. -ls Pendant toute la journée du 20 aussi, une 5jt avalanche d'obus de tous calibres s'est | u- abattue sur le front de l'Yser, hachant les I •ij. tranchées qu'on répare sous le feu, où le i lié sang coule à flots, mais que nulle part on ,n- n'abandonne. Et le lendemain, quand de es nouveaux assauts s'élanceront sur Nieuport, Schoœrbakke et Dixmude encore, l'enfui nemi ne réussira qu'à 'se faire massacrer, es Nos oertes aussi sont lourdes. Pour briser rd les efforts ennemis, il a fallu, de plus, enga-i ; ger ta plupart d>-s rést^rves. on se bat depuis es' trois jours, .sans répit ; et si les volontés ri_ demeurent inaltérées, les forces physiques ce s'émiettent. te, C'est alors que, le 22, surgira la crise re on doutée. L'ennemi a constaté que la boucle re de Tervaete est un potnt critique de. la ai. ligne de. défense. Et puisque Nieuport et Dix-ec muide demeurent inébranfe, c'est par une de 'percée du front même qu'il va chercher la re décision. Sous la protection d'une canon .nadie exaspérée jusqu'au paroxysme, une n- calonoe se rue à l'assaut du point de pas-k). sagfe créé dans ta boucle, l'emporte et fait lté iriWticm sur ta rive gauche de l'Yser. La ic- ligne de défense est crevée ; le péril est irn-as niense. Mais rien n'abattra nos courages obstl. e ; nés. Bien que les troupes soient exténuées, ne leurs rangs anémiés à l'extrême, leurs ca-:nt dres réduits presque à rien, on contre-atta-ii- quera encore. Tout ce qu'on peut ramasser ve est précipité Vers le danger ; tous les canons és qu'on peut distraire d'ailleurs concentrent us leurs feux sur Tervaete. El dans un élan ls- sublime, des lambeaux d'unités, qu'enlèvent se des chefs ivres de bravoure, réussissent, et par un, effort surhumain, à faire fléchir l'as-x- saillant qu'on accule par endroits à la rive. >r, Mais arrivé là, fauché par la mitraille, ils écrasé par le nombre, ce qui reste de nos [,ts héros doit plier à son tour. L'ennemi n'a pu à être vaincu. •a. Le 23, la situation est donc d'une gravité de terrible. Si des renforts ^'arrivent pas, no-ut tre armée, qui déjà vacille, fatalement suc-ie. combera. On lui avait demandé de tenir ■nt pendant quaramte^huit heures. Voici le hui-à iième jour, depuis que fut tiré le premier ra coup de canon, et le sixième depuis que la tir tempête est déchaînée, qu'elle résiste seule le, avec les fusiliers marins. Pour comble d'an-~e] goisse, l'ennemi développe son succès, en-is- lève Schoorbakke, s'infiltre de plus en plus ci- par les passades conquis. On tient comme iu- on peut sur une ligne de repli hâtivement •d- constituée, mais on est à bout, s, La uremier renfort français, de la divi-U-- sion Grossetti, arrive heureusement. Mais :e, comme, à cet instant, Nieuport est à nou-veau menacé et que ses défenseurs n'en ra peuvent plus, c'est là qu'il se dirige, fraa-<e, chissamt au pas de course les ponts battus nt par les obus et le brasier de la ville en en flammes. ci- Le 24, la situation sera plus atroce e.n-e • core. A son tour, devant Saint-Georges, le as pont de l'Union tombe aux mains de l'en-ne nemi. Une nouvelle brigade, française ac-lu court ; avec elle, les, débris des nôtres vont je- résister au centre, les jours suivants, ne re reculant que pas à pas vers la voie ferrée, ■e. ligne de défense ultime. ■e! Mais là n'est pas le seul danger. Les ée forces allemandes qui ont déferlé au delà de ps Tervaete font un effort prodigieux pour n- atteindre le chemin de fer entre Pervyse et la Ga.esfce.ifce, et prendre ainsi à revers les le, défenseurs de Dixmude. Toute la région lir qui s'étend1 au nord-ouest de la ville est ravagée oar une trombe d'obus. Le sol tremble, secoué par les explosions. Sur Dixmude même et au delà, le bombardement, aussi s'acharne en violence inouïe. C'est un eiifer indescriptible. On tiendra tout de même... " Ne laissant à la gardé de la tète de pont que les effectifs indispensables, on tance es vers le front Pervyse-Ôud-Stnryyekenskerke Ile toutes les réserves encore disponibles. Des nt miracles die vaillance permettent d'établir re- un banagc contre lequel le flot ennemi i ii ■ .n■ ■■ ■ ■ —i iai— mit pour toujours si : ; brisera. Mais l'Allemand jné ne s'avoue pas i. raincu. Dixmude n'est jilus ap- qu'une ruine dé\ rorée par l'incendie et trajet- cassée par les ot >us. Pour la défendre il ne ion reste qu'une poig née de Belges et de marins i à qu'aucune réserv e ne sontient plus. L'heure , la semble propice à . l'ennemi pour vaincre en-ïste fin leur héroïsme . Alors, ayant déversé sur em îa tète de pont c le nouvelles tonnes de mi-ces traille, dans la na lit tragique du 24, les Alle-7ai- inands se ruent pour un assaut suprême, lais dont rien ne peu t décrire la vigueur furi- ; bonde. Démons i }u'exailiie une ivresse san- 19, Quinaire, ils s'éla ncent avec des hurlements de sauvages, assoit! 'és de carnage. El par ; en ONZE fois, au No rd et à l'Est, par QUINZE isli- fois dans le secte) er Sud, ils s'acharnent, et an^ frappant, et cogn ent et tuent, jusqu'à ce ni. qu'épuisés, sangla nts, ayant jonché de leurs »ir- maris le terrain ( k;s attaques, leurs rangs -uc- exterminés sont . xmiraints de refluer. Un héroïsme qui tiei iî du prodige a protégé e à Dixmude I 'en- Ainsi donc, pari tout, la crise a été sur- àés. montée. Mais à qu el prix ! On compte à ce il à jour, le 25, près <k : 15,000 inoi-ts et blessés, les ce qui a survécu r; l'a plus figiure humaine ; îar- i! ne reste que des épaves d'unités. La moi- le tié des canons, sur menés, sont hors de ser- tre- vice ; les autres m ! disposent plus que de and quelques obus. M aia grâce aux renforts ;on- intervenus, Nieupoi -t n'est pas en danger, lige Bientôt des Sénég:,Uais relèveront à Dis- Iles mu.de nos troupes e xsangues. Avec le reste, taie il n'y a plus ou'à te nir jusqu'à la mort sur ade la voie ferrée. Pour . v réussir, le commande- • la ment décide alors < te noyer sous i'inond'a- les tfonj le terrain qui s' étend devant ce dernier sur rempart. On ouva-e I< ;-s écluses de Nieuport ; . la lente et sournoise, la mer, petit à petit, îtits «'apprête à envahir l'espnce où l'ennemi, inconscient du dan5 ter, talonne encore les au défenseurs, qu'un 1 niracle d'énergie tient ïme seul encore debout. I de L'adversaire, du restle, dont les perfes tta- sont effroyables, < ist presque à bout de ent, forces aussi. Un der nier élan lui permet ce-ert- pendant dfe franchir la voie feii-ée à Rarns-jtre capell'e, le 30 octobr 'e. Ce succès sera éphé-;ent mère. Dans un si prsau.t suprême, turcos lais français et lignant s belsies reprennent le lont viflage, puis la hait» 2, et chassent enfin l'en-r à nemi dont l'inondât ion achèvera la déroute, cra- La bataille de l'Y. sar est finie. nce ài'il, — -"u" II «1 Nobles: 5e oblic-e : de iers Et depuis un an, , maintenant, dans un par paysage de rulmos, a u Bord d'un petit fleuve iur* ou leur vaillance .e , fait frémir le monde d'admiration, nos se Mats montent la garde, une ]]s onï oublié leurs 'ouffraraces, pansé leurs 'est | .plaies glorieuses, et S'infusant un sang nou- les 1 veau, ardent, et jeun e, ont repris des forces 1 'e i telles qu'ils se sente W invincibles. Sur leurs on drapeaux, un nom îarnboie, en lettres im- oe mortelles : YSER. Ils l'ont écrit de leur ;eu- sang et de leurs se icrifîces sublimes. C'est en- un mot dé douleur, mais c'est un mot de rer. pjoire. C'est un syn ïbole aussi de confiance iser et d'espoir, un gara at de victoire. Noblesse ig^i- oblige ! ÏÏS Co mmandant MARSILY 111PS a J MENTEZ. MENTEZ ! a „ LE GÉNÉRAL \(V { KI,UCK BRWniT ENCORE LA. LIÏ(. ENDE DES FRANCS-0 TlKEUttS. 1- Le Tinnes reproduit une interview, accor-t diée au correspondant ; berlinois du Chicago a DaUy News par le f. iénéral von Ivhick, à 1- l'occasion du craquant ième anniversaire de son entrée dans l'arm Se allemande. I- Le général von Klu ck pfeut difficilement s se mouvoir, per suit*, t des sept blessures >- qu'il a reçues au cours de la guerre actuelle: .- un bras cassé par un ée iat d'obus; une balle r qui n'a pu encore être c >xitraite, dans l'autre s bras; deux plaies à l't'maule, etc. t Nous 11e trouvons riei. 1. de bien neuf ni de fi bien. sensationnel datiitj sette interview, t mais il nous faut y re: cl .Ter une accusation , d'un cynisme révoltant. i;ontre les femmes 1- belges. « Nos soldlats n'épn. vuvent aucune haine ° contre leurs adversaire >s, a déclaré le général allemand, mais il s se révoltent contre , la. barbarie des populs .lions ; on l'a bien vu ® en Belgique, où nos ti oupes ne s'étonnaient pas de rencontrer des adversaires luttant ' comme eux à coups de fusil ou de canon, ' mais où ta perfidie de.'-, femmes les mettaient en furie. Quand de te lles choses se produi-' sent, la guerre deviei ait cruelle, et i! est im-possible dé contrôla r alors les actes ries soldats. La campagH e de Belgique ne sera ' jamais connue dana fous ses détails ; les " journaux en ont lie; lu coup parlé, ma is ils ' n'ont pas tout dit. Je. me souviens qu'étant ' , à Louvain, quelques jo/urs avant sa destruc- ' tion., je déclarai à ui 1 prêtre, dans un hôpi- J , tal, qu'il était scanda lenx de laisser agir les ^ femmes belges comi ne elîés le faisaient s ® il se contenta de hau sser les épaules... u j n Que nous compre |nons ce geste ! C'est ! celui qui accueillera, chez tous ceux qui i ° ■connaissent les Belg les, l'invention par la-queiiile ce généra], dii jne de son kaiser, prétend excuser Ses ct-im es de ses soldats. Ren- ' ' voyons ce barbare a J témoignage des neu-e très comme Grondys et Powell et défions-le d'établir un seul de s faits reprochés par j l'Allemagne aux fern 'nies belges. Le géné- c ral von Ktock éprou Ite peut-être le besoin c d'apaiser sa conscient pe. Il ne réussira pas ' '' à esquiver la condamt lation du monde civi- c lisé qui reproche jus '•emenit aux Barbares p d'Outre-Rhin d'essaye. r de salir leurs mal- l " tieuaeuses victimes. • ' e . . " —— à Communiqué belge l ' ——»Oii'^—■ — 18 octobre. Après (ivoir pris, hier' isoir, à l'issue d'un c violent bombardement, i ni poste établi sur ï-la rive est du canal de l'Yser à Ypres les q . Allemands en ont été chassés celte nuit par I: nos Iroupes. , Bombardement intermittent de divers ■jio <fs; de notre fronts aux abords de Oosi-kerke, Noordschoote -et la Maison du Pas- s .seur. Correcteur, corrige=toi toi=même i Nous avons des détails sur l'agression dont notre distingué collaborateur, M. le professeur Van der Essen, de l'Université * de Louvain, a été l'objet, il y a quelques . jours, de la part de l'agence romaine d'in- } formation la « Gorrispondenza ». C'est dans ,( son numéro du jeudi 7 octobre que cette ; agence a attaqué M. Van der Essen. Un des { articles de notre collaborateur sur les Amé-éicains et les Allemands y était qualifié de ( « violent ». La « Corris-pondenza » lui re- | prochait avec sévérité d'avoir accusé de ( germanophilie cei*tains prêtres catholiques américains, et en particulier le jésuite Bou- . vin, célèbre par une prétendue consultation \ théologique qui n'était rien autre qu'une j apologie de la brutalité allemande, une véritable prostitution de la reine des sciences, et d'ailleurs promiptement désavoué par plusieurs théologiens éminents de la compagnie de Jésus. Le (t XXe Siècle », cela va de soi, parta- < geait le sort du professeur Van der Essen. « Ce n'est pas la première fois, disait la ! « Corrispondenza », que ce journal catholique belge lance d'injustes accusations contre 1 le clergé de plusieurs pays, et notamment contre le clergé italien ; "iï démontre dans ' cette circonstance qu'il a perdu complète- i ment la mesure. » La « Corrispondenza » prouve par le fait ( même que ce n'est pas à elle que devraient s'adresser, pour retrouver la ~ mesure, les hommes et les journaux à qui il serait arrivé de la perdre. L'accusation de notre collaborateur est-elle fondée ou non ? Voilà la question. M. Van der Essen est un homme d'honneur ; c'est un savant de premier ordre et. un catholique accompli. Il n'a parlé dans Je « XX® Siècle » que de choses qu'il a vues et qu'il connaissait de science personnelle. Il est permis de douter qu'on en puisse dire autant du rédacteur anonyme de la « Corrispondenza ». Victime de la barbarie germanique, expulsé de son Université et de sa chaire par l'in" cendie de Louvain, M. Van der Essen est allé servir son pays dans l'Amérique du Nord, avec l'ardeur la plus exemplaire et le plus noble désintéressement. Son infor- 1 tune et son patriotisme méritent assurément : le respect de tous les cœurs bien nés. En se j montrant incapable d'un tel sentiment, la i « Corris-pondenza » se range d'elle-même ; dans la presse la plus basse. Nous ne lui en faisons pas compliment, i Nous ne lui manifesterons d'autre part au- i cime espèce d'étonnement. Nous savons d'où , vient le coup, et c'est justement ce qui nous < permet de mépriser cette agression. D'après des renseignements qui nous arrivent de ( source sûre, le directeur de la « Corrispondenza », qui ressemble comme une sœur à ! la « Correspondenz-Bureau », est le signor { D..., correcteur de 1' « Osservatore ro- ! mano », correspondant du journal anticléri- I cal et germanophile le « Mattino », de Na- . pies. C'est le même signor qui a réussi à J faire passer, il y a quelques mois, dans j 1' « Osservatore roma.no », contre M. Van , den Heuvel, ministre de Belgique auprès du ; Saint-Siège, peu de jours avant son arrivée h Rome, cette indécente attaque qué notre ! infortuné confrère,— c'est de l'« Osservatore romano » que nous parlons, — a été obligé de retirer lui-même sous la forme d'une note officielle aussi, sévère et aussi solennelle qu'un coup de verge du grand pénitencier. Fait curieux ! étrange coïncidence ! M. Van dën Ifeuvel avait été attaqué de la même manière et presque dans les mêmes termes, quelques jours auparavant, par le <( Mattino » de Naples. et, avant le <c Mattino », par la « Gazette populaire de Cologne » ! Les relations du signor D..., on le voit, sont étendues, variées et originales. Il ] se fa^t la « mesure » bonne : Cologne, Na- 1 pies et Rome ! Ce n'est, pas nous oui régnerons jamais sur ces trois villes â la fois. Voilà pourquoi, toute réflexion faite, il a eu raison d'accuser le « XXe Siècle » de manquer de mesure. N'importe, nous ne lui en- t vions pas ces trois râteliers, pas le moins 1 du monde. Nous lui souhaitons même ] bonne et prompte digestion... LESFAITSDU JOUR Une collaboration de plus en plus étroite entre les gouvernements alliés étant exigée par leur action commune dans les Balkans, et des décisions urgentes devant être prises en commun sans retard, les conseils de guerre se succèdent sans intamipêion à Londres. La situation intérieure préoccupe vivement. le gouvernement anglais dont les membres ont de Iréquentesconférences pour s'efforcer d'accorder les diverses tendances en présence. Cette tâche est malheureux semenjt comptiquée par une indisposition, assez girave sans être inquiétante, de ilf. Asquith. fcWWVMH La confédération des syndicats ouvriers allemands et le bureau du parti socialiste-démocrate. viennent d'adresser au chancelier de l'empire une 'énergique protestation contre la cherté des vivres. « Tous les vivras, y est-il dit. ont atteint un prix inabordable. Lé peuple se trouve en présence d'an danger sérieux. On croit, par des prix élevés, amener. la population à restreindre sa consommation. Nous nous, élevons avec toute notre énergie contre ces tendances. Le mécontentement s'étend aussi aux milieux de la petite bourgeoisie et des fonctionnaires. Il est grand temps de remédier énergiquement à- cet état de choses. » Le VorwaeWIs s'élève avec indignation contre cette situation,-écrit qu' u'il n'est pas exagéré de dire qu'à Berlin il y a chaque jour des milliers de personnes qui se battent, pour obtenir un peu de viande ou de lard. " et. :ue « beaucoup de femmes dé-iare.nl qu'elles ont passé trois' (,u quatre •ii.'its consécutives devant les boulimies sans pouvoir une seule fois se faire- servir 0 abondance.' 0 organisation! UNE BONNE NOUVELLE Nos braves auront la Croix deguerre "OU Une décision qui causera une vive joie, tant dans les tranchées de l'Yser, que parmi les nombreux blessés et réformés de notre armée : d'accord avec le Roi, le ministre •de la guerre a soumis à ses collègues, qm l'ont approuvé à l'unanimité , un projet' tendant à créer une croix de guerre. Inutile de dire que nous applaudissons de tout cœur à cette décision. Si nous avons U-nt insisté ici pour obtenir cette mesure de justice, c'est que nous savions combien elle était désirée par nos braves. No-'s avons été heureux d'appuyer leur vœu légitime : nous nous réjouissons avec eux de fe voir satisfait. Nous ne oonr aissons pas encore les conditions auxquelles sera octroyée cette croix de gU'îrrc, mais nous supposons qu'elle sera accordée à nos soldats, comme elle l'est à leurs camarades de l'armée, française, en témoignage de la citation à l'ordre du jour. Nous ne savons si le dessin en est déjà' arrêté. On nous dit seulement que -la nouvelle décoration portera l'image du Lion Belge. Nous ne doutons pas qu'on'lui donne un caractère artistique et qu'on renonce h l'anatomie tourmentée du lion-caniche qui avait, depuis quelques années, monopolisé Voir en 2" page NOTRE DERNIERE HEU HE LA SITUATION MILITAIRE Mercredi 20 octobre, midi. Il est assez puéril de tant discuter sua l'importance relative des fronts. Il faut, c tout prix, éviter d'être vaincu sur n'im porte quel front et tâcher d'être vainqueu) tout au moins sur l'un d'ijux. Tout le pro blême tient dans cette proposition. C'eei pourquoi on ne s'expliciucrai't, point que tous les Alliés ne fissent un immédiat e puissant efforts pour empêcher la déiait* en Orient. Il ne servirait de rien de 1< dissimuler : une défaite, là-bas, aurait un» répercussion considérable sur toutes les opérations de la guerre. La Grèce et le Roumanie sont l'arme au pied, dans l'at tente de la décision. La Turquie n'aliéné que dies munitions et des armes pour fain la levée en masse Si ces puissances de vaient, — à Dieu ne plaise ! — se ranger avec toutes leurs forces, aux côtés dies Em pires centraux, ce serait le renversemeni de la supériorité numérique au profit d< nos ennemis et l'obligation pour l'Angle terre de faire face en Egypte et sur le Ti gre et l'Euphrate à une formidable ruée. Mais nous n'en sommes pas là .Les trou pes alliées continuent à débarquer à Salo nique et l'intervention de leurs premiers éléments dans le sud de la Macédoine pa ratt avoir rétabli les affaires. On dit même — mais la nouvelle n est point officielle, — que soldats serbes, français et britanni ques auraient pénétré en Bulgarie par l£ vallée de la Stroumitza et occupé la ville d< oe nom après avoir infligé un sanglan échec à une division bulgare. Par contre un peu plus au nord, là où la grande voi< ferrée serbe se courbe vers la frontière bul gare, entre Uskub et Nish, à la hauteui de Vrania, les divisions bulgares dominen et coupent le chemin de fer et empêchent 1( trafic, ce qui pourrait avoir une certain* gravité si cette situation se prolongeait cai l'armée, serbe reçoit le meilleur de son ravi taillement par Salonique; le ravitaillemen par le Monténégro ne peut, en effet, se fair< que péniblement par voitures et bèteé d< bât. Plus au nord encore, dans la vallé< de la Nishava et dans la vallée du Timok des combats se livrent dont la décisior n'est point encore obtenue. D'après un< information venue de Rome, les Allemand! seraient apparus déjà dans la vallée dr Timok, mais en auraient été chassés. C< sont sans doute des éléments de l'aile gau ehe de Mackensen qui se sont glissés 1< long du Danube et sont ainsi parvenus l atteindre l'embouchure du Timok. Le fai paraît celpemdant peu vraisemblable. S'i devait être confirmé, il faudrait s'attendre avant peu de jours, à la jonction de® Aus tro-Allemands et de,s Bulgares par leur: ailes extrêmes. Cet événement, —nous l'a vons déjà dit, — serait fâcheux, mais i faudrait bien se garder de le considère! comme décisif. Tant que l'armée serbe sert debout rien ne sera désespéré' et, pour pei que les Alliés se hâtent, ils auront tôt fat d'épauler si solidement l'armée serbe qu< le sort de celle-ci ne pourra plus être mi: en question. i3ur le plan général des Al liés en Orient, rien de précis n'a encore êt< dit. Ce plan paraît, en tous cas, devoir êtrt assez vaste puisqu'il est acquis que les opé rations en Gallipoli vont suivre leur cour: et puisque l'on annonce que des treupei franco-britanniques auraient pris pied er Tlirace turque, à Knos. Au front de France, les Allemands on subi deux lourds échecs : au sud de Le Bassée, les troupes du maréchal Frenct ont repoussé un assaut; à l'est de Reims sur le versant septentrional de la vallée d< la Veste, entre la Pompelle et Prosnes, un< furieuse attaque allemande a été brisée el refoulée. Le but de l'ennemi était double atteindre la voie ferrée de Reims à Verduc et. déborder sur la gauche les lignes conquises en Champagne par les Français, an delà d'Anberive. L'insuccès a été total. Sur le Stvr, en Volliynie,, les Russes ont mis à profit la bonne fortune qui leur est échue ces derniers jours et ils poussent de l'avant, prenant des villages et des prison, niers. Par contre, tout au nord, à l'est de | Riga, les Allemands sont parvenus à franchir l'Aa, au nord de la voie ferrée de Mi

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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