Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 20 April. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 03 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/901zc7sq74/
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22 ANNÉE. Scrîcnoayelle,—N* 528 Le numéro : I© Centimes (5 CENTIMES M! FS©!1?) Jeudi 20 Avril 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATION g tu ras 4a !s Btirss — LE HAYRE Téléphone : Le Havre m" 14,05 Sirectear : FEPMB BEURA? fovU* tes communications concernai la rédaction doivent être adre»sée$ sS^fVue de la Bourse,Le Havre• LOftOON OFFICES 21, Panton Street LEXXeSIECLE Quotldaen belpe paraissant eu Havre ABONNEMENTS Franc» 2 fr. 50 par mois» » 7 fr. SO par tPimoStP# Angiotarre,.., ggij.ôipir ®£S®. » .... V sfîr^ à. par> trirnsztt- &»fcr«3 psys.. gr» 22«â » . sir. d pfcr trimestre PUBLICITÉ 5'acfrssser à l'Administration dirjGurn&l au Havre ou à Londres Annonces 4' paa©*» Ofr. 43 la ligne Petites annonces -V page:0fr.30?angn® Les petites annonces sont également reçues à li Société Européane da Publicitéi, io, rae delà Victoire, Paris, qui en a te monopole pour i'aria. La nattai îe'ge ! et I. de Bbtbiîîow ; 0 r Un écrivain allemand de grande auto- s rite, le comte de Reventlow, vient d'émettre £ sur la Belgique des a.fjirmations qui reten- F tirent douloureusement dans le cœur d1? f tous les Belges et soulèveront chez eux une ® juste et profonde indignation, car c'est une '■ atteinte directe à nos sentiments patrioti- C ques, qui se sont si admirablement mani- " lestés pendant cette guerre. Le comte de Reventlow essaie de démon- f trer que la Belgique est un Etat artificiel, c créé de toyt.es pièces par l'Angleterre pour <3 Être une tête de pont sur le continent, er, 11 ■même temps qu'un glacis protecteur contre les ambitions de la France. Cet Etat, selon !" lui, n'a rien d'une nation car il est compos.5 i de peuples qui n'ont pas la même langue u't t les mêmes intérèls... ' Paroles blasphématoires, insultes grat'ii- 1 tes, inexactitude historique; voilà comment I peuvent être qualifiées lès assertions de ce f publiciste qui ne fait guère honneur à la pr-5- é tendue supériorité intellectuelle et scie'nti- - fique de sa nation. Et cependant, ces paroi >s. e ont un écho: il n'est pa's seul de cet avis. s L'opinion qu'il soutient est très répandue en t Allemagne. On ne saurait donc assez forte- C ment s'élever contre elle. c j Ainsi donc, d'après M. de Reventlow, vous r n'avez pas de Patrie, Héros de Liège, d'A.i- c vers et de I'Yser. Le sang que vous avez c versé a coulé povir rien, puisque vous êt -s s privés d'un des idéàls les plus beaux et les c plus élevés de l'humanité : la Patrie 1 Vous r n'êtes pas une Nation, vous ne constituez j pas un Peuple, vous tous qui, au pays occupé, souffrez en silence, do'minant de toute la hauteur de votre noble dignité et de votre calme dédain, un vainqueur qui reste surpris et qui ne vous comprend pas. Quelle ignorance des faits et de l'histoire ! Quelle erreur dans le jugement. ! Quel mépris injustifié et quelle aberration d'un orgueil dévoyé ! Nous étions, an commencement de la guerre, la cinquième puissance économiq le du monda; nous avions une des plus belles colonies qui existent; nous occupions use place éminente dans le domaine des sciences, dos lettres et des arts; notre population avait plus cfue doublé'depuis 1830.'Ces preuves manifestés d'une vitalité incomparable, d'un labeur, d'une activité intellectuelle incessants, ne témoignent-elles,pas d'une exis" tence nationale particulièrement éclatante? Mais rien de tout cela n'existe aux yeux de Si. de Reventû w. Que lui faut-il donc pour qu'il y ait Etat, Nation, Peuple? Nous p'arlons deux langues, dit-il. C'est vrai. Mais alors, les Suisses se formeraient pas une Nation, un Etat., et l'Al-îemagne, l'Autriche-Hongrie, la Russie h'-n constitueraient pas davantage, car la diversité des langues y est la règle. L'Angleterre ] elle-même, ■ le type d'une nation libre et , prospère, n'a.-t-elle pas l'Ecosse et l'Irlande , où sont conservés religieusement les dialectes ancestraux? Nous manquons de frontières naturelles, il est vrai. La Bdginue, si comblée sous d'antres rapports des dons de la fortune, est m il défendue par la nature. Nous sommes malheureusement exposés de tous côtés et nos frontières sont ouvertes partout. Les frontières naturelles, pas plus que l'unité de race et de langue, në sont absolument indispensables pour constituer une nationalité. Elles ne pourraient à elles seules , en être la hase. Les garanties de vitalité d'un J peuple doivent plutôt être cherchées dans , son unité intellectuelle et morale, dans une , communauté de mœurs et de. coutumes, dans un sort commun à travers l'histoire. , Si l'on ne prenait cette base à l'éclosion de? , nationalités, aucun peuple, aucune nation îïe ~ pourrait prétendre à ces titres. , La formation des Etats a. suivi un processus général très semblable chez chacun d'eux. C'est l'attraction exercée par une agglomération sociale plus fortement organisée sur celtes oui l'entouraient; c'est le travail de cristallisation oui s'est, fait autour d'un novau central dont la puissance d'ex-hension'augmentait à mesure ifu'il croissait et s'étendait autour de lui-même. Ce mouvement concentrique s'est développé au cours des siècles et c'est, au fond, l'histoire de toutes les nations modernes. ! s France e* c l'Angleterre sont parvenues les premières à l'unité parce qu'elles avaient à leur tête des c dynasties qui ont. poursuivi cette politique j avec une continuité de vues remarquable et c ont su la. réaliser complètement. Les. autres , Etats ont. suivi la même marche et, pour des t, raisons diverses, sont arrivées plus tardive- j ment au même résultat. L'exemple de !a r Prusse est l'un des types les plus remarquables de ce phénomène social. La Belgique a r été soumise à la même règle. e I Fractionnée en un certain nombre de du- T ohés et de comtés, tous bilinguos, sauf Na- x mur, elle ne formait pas un Etat au sens ( moderne du mot. Chacun de ces duchés et t comtés était souverain lui-même et con- j serva son indépendance vis-à-vis des autres' même lorsque l'unification se fut faite sous r l'autorité d'un seul souverain, à l'époque , bourguignonne. On peut dire qu'ils for- ^ maient cependant dès îors un Etat et les dif- ( ficultés d ordre linguistique n'ont jamais . menacé ni troublé leur cohésion. Ils constituèrent, à partir de cette époque, une sorte d'Etat fédéralif où chacun des Etats présentait une certaine similitude avec les Cantons suisses dans la Confédération Helvétique.On sait les obstacles qui furent toujours dressés devant le développement d'une nationalité belge indépendante. Le règne trop c court d'Albert et d Isabelle est la seule pé- | riede où cette tentative eut eu des chances c de durée, s'ils avaient laissé de3 descen- f dants. La révolution de 1789, essai de consti- [ talion d'une république belge, fut un mouve- c ment nettement national. Elle fut malhei- r reusement mal conduite et elle fut étouffée c dans le sang. 11 fallut attendre 1830 pour e obtenir une indépendance à laquelle les Puissances donnèrent un caractère de mi- j norité par la tutelle imposée de la neutra- s lïté perpétuelle. è ia Belgique ae formait donc pas ua Efcstf \ unitaire; sous le nom de Provinces ou Etats Belgiques, nos ancêtres constituaient une Conieueration d'Etats, reliés entre eux par 1e lien de la Souveraineté personnelle que leur Souverain commun exerçait sur chacun d eux. On ne peut, à proprement parler, dire qu il y a eu une domination espagnole ou autrichienne en Belgique ; il y a une période de notre histoire pendant laquelle le souverain qui régnait sur cfiecun des Etats Balgiques régnait en même temps sur l'Espagne ou sur l'Autriche. On ne pourrait pas plus prétendre que nous étions espagnols i'i-autrichiens qu'on ne pourrait soutenir que la Flandre a gouverne l'Espagne parce que Charles Quint a été appelé au t.rône de je dernier pays. Nos souverains légitimes n'S taient pas des étrangers pour nous. La seufe période pendant laquelle nous avons cessé d être nous-mêmes va de 1794 à 1830 parce-que la conquête nous fit français et la volonté des Puissances hollandais. S'il est vrai de dire que l'histoire du «Royaume de Belgique» commence en 1830, il est faux de soutenir qu'il n'y eut pas d'histoire de Belgique avant cette date. Sinon 1 Allemagne n'aurait pas d'histoire avant 1870 et l'Italie avant 1861; la Grèce et -."s Etats Balaniques ne pourraient établir leurs fastes antérieurement au xix" siècle. Ce seai énoncé suffit à juger la thèse. L'élément essentiel d'une vraie nationalisé est un principe d'ordre moral; c'est la jouissance commune d'un même régime de libertés et la fidélité aux mêmes institutions. C'est ce qui donne à notre nationalité, comme à celle des autres peuples, leur caractéristique et les explique. Nos provinces ont toujours suivi un sort commun. On les trouve associées aux mêmes destinées, soumises aux mêmes lois générales, jouissant de libertés identiques, possédant un régime constitutionnel semblable, très développé et sans pareil en Europe à cette époque, ayant des intérêts économiques communs, "un? même religion et,à partir de la période bourguignonne, un même souverain, *** Mais est-il besoin de recourir à ces arguments pour expliquer notre nationalité? N'avons-nous pas tous au fond du cœur et solidement ancré en nous, l'amour de notre pays? Ne sentons-nous pas que tout ce qui te touche nous atteint, que toutes ses souiirun-ces sont les nôtres, que toutes ses gloirjs ont leur répercussion en nous? Allez do.^c dire qu'ils n'ont pas de nationalité aux descendants des Artevelde et des fiers com-munniers, de ceux qui, plus tard, luttèrent contre le duc d'Albe et de ceux qui, au xvtii" siècle tinrent en échec les premie-s soldats du monde, ceux de la République qui ne conquirent notre pays, sur l'armée des paysans, qu'après des mois de lutte ardente. Ils ont montré sous les forts de Liège, dans les plaines du Brabant et des Flandres qu'ils ont tenace en eux le sentiment de la Patrie, la fierté de leur race et de leur nationalité.C'est cet ensemble de traditions et de souvenirs communs, ce même passé do gloire, ces mêmes triomphes et ces mêmes défaites qui font le lien puissant de le. nationalité. Les Belges en sont assez ric.hes pour dédaigner les atteintes qu'on voulait vainement v porter. RYCKMAN-BETZ. L'avance ûojp liais t LA CHAMBRE FRANÇAISE ACCEPTE LA PROPOSITION La proposition de M. Honnorat donnant au gouvernement français le droit d'avancer de 60 minutes l'heure légale a été adoptée mardi à la Chambre française à mains levées. Cette proposition, qui doit maintenant être examinée au Sénat, a été défendue par M. Painlevé au nom du gouvernement et combattue principalement par l'amiral Bienaimô. Wniwsire il loi A QUIMPERLÉ La colonie belge de Quimperlé s'est réunie dimanche 9 avril à l'école belge. Au moment où le R. P. Kindt, aumônier des réfugiés et de passage à Quimperlé, va prendre la parole, les élèves entonnent un chant patriotique : « Waar Maas en Schelde vloeien ». Ensuite l'aumônier retrace en termes vibrants, l'oeuvre grandiose du roi Albert, la vie toute d'abnégation des souverains su milieu de leurs vaillantes troupes. Dans une courte allocution, M. Bal remercie le P. aumônier, rend hommage aux souverains belges, et c'est aux cris de Vive le Roi et la reine ! que les réfugiés quittent l'école. Drapeaux en tête et portant les couleurs nationales en écharpe, les petits Belges ouvrent la cortège qui se rend à l'église Sainte-Croix. lai l'aumônier, assisté par le clergé de Quimrçsrlé récite un « Te Deum » en l'honneur du Roi Albert. Parmi les assistants, le président et les membres du Comité Franco-Belge et un grand nombre de notabilités et habitants de Quimperlé. amis toujours fidèles de nos compatriotes exilés. L'affaire des Sacs M. PASSAROFF CONVAINCU DE MENSONGE Londres, 17 avril. — On mande de Salonl-que au « Times », à la date du 13 avril : « Le ministre de Bulgarie à Athènes ayant déclaré que les sacs russes remis à la Bulgarie par les autorités grecques avaient été préalablement vendus par des membres du consulat de Russie à Salonique, à un commerçant de cette ville, le consul de- Russie déclare que cette assertion est un mepsonge et une infamie. Il ajoute qu'il possède tous les documents prouvant la transaction par laquelle les sacs, qui ne cessèrent jamais d'appartenir à la Russie, furent expédiés à la Bulgarie par ordre du gouvernement grec. 31 r; a pis es de Uttre k (Mua! Mtrdtr i mm Un journal parisien avait, il y a quelques jours, publié le texte d'une lettre qui aurait été adressée par le cardinal Mercier au générad von Bissing en réponse à de grossières remontrances du gouverneur général allemand. Nos lecteuirs se rappelleront que nous nous sommes abstenus de reproduire ce document, parce que nous n'étions pas rassurés sur son authenticité. L'événement justifie notre prudence. Une dépêche de Rome à 1' « Echo de Paris » dit, en effet, que le « Corrière d'Ita-lia » publie à ce propos un démenti formel et ajoute que le cardinal Mercier n'a adressé à von Bissing aucune réponse. De son côté l'agence Wolff daiis un télégramme de Bruxelles que publie le « Journal de Genéive » du 18 avril dit que le gouverneur allemand n'a reçu aucune réponse de l'archevêque de Mialines On comprend parfaitement que l'illustre prélat s'abstienne de réipondre aux insultes d'un soudard. Ses actes et ses déclarations antérieurs protestaient assez éloquemment contre l'offense qui lui était faite. LE PAPE ET LE CARBJNAL L' « Information » publie cette dépêche de Genève : « Le « Courrier de Genève », qui est l'organe suisse catholique, dit savoir de source absolument sûre que le gouvernement allemand avait demandé au pape de retenir définitivement à Rome le cardinal Mercier, lors de son dernier voyage. Benoit XV se serait contenté de répondre avec fermeté : « J'ai donné à l'archevêque de Malines ma parole d'honneur qu'il rentrerait en Belgique, il v rentrera. » Le « Courrier de Genève » confirme ainsi complètement une information ciue le « XX" Siècle » a été le premier à publier lorstju'il a annoncé, il y a un mois, que le gouvernement allemand avait voulu empêcher le cardinal Mercier de rentrer en Belgique et qu'il n'y avait renoncé que devant la ferme protestation du Pape. Le service oipfa en Brande-Brelapa UN GRAND CUBAT EN PERSPECTIVE AUX COMMUNES. UNE CRISE MINISTERIELLE ? M. Asquith a déclaré mercredi à la Chambre des Communes : tr Mon intention avait été d9 faire une déclaration aujourd'hui au sujet du recro^-ment et des propositions du gouvernement. A cet égard, quelques points restent encore en suspens, ma déclaration serait donc aujourd'hui incomplète et inexacte ; j'espère être à même de traiter la question entière demain. » On s'attend à un important débat à l'occasion ds cette déclaration. 11 n'est mêime pas impossible qu'éclate une -crise ministérielle, dont l'ajournement de la déclaration de M. Asquith .paraît être l'indice. L'intérêt se parte en ce moment sur l'attitude de M.Lloyd George, qui s'est révélé partisan du service, obligatoire sans distinction entre célibataires et gens mariés. Une forte fraction d'unionistes et de libéraux partagent sa manière de voir. L'autre parti a, dans le cabinet, une puissante section convaincue qu'on peut ob tenir un nombre suffisant de combattants, pour le moment, sans imposer le service à tous les hommes d'âge militaire. C'est là le nœud de la question. Il ne s'agit aucunement d'une divergence d'opinion au sujet de la guerre, car tous les partis sont absolument d'accord que tout doit être fait pour hâter la victoire. Le même débat promet d'être porté devani la Ghambre des Lords, où lord Mihrer a développé un ordre du jour, en faveur du service obligatoire pour tout homme en âge de 6£irvdr. a L'égalité du service militaire est, dit-il, la seule solution des difficultés soulevées par la question du recrutement, » LES F AITS DU JOUR Le minisire de t Agriculture du grand-duché de Luxembourg a été reçu en audience par le Pape pour s'entretenir avec lui de la création d'un poste de chargé d'affaires luxembourgeois auprès du Saint-Siège^Le gouvernement espagnol a reçu du gouvernement allemand Ces garanties demandées pour la libre circulation en mer. L'avenir dira ce que valent ces garanties allemandes.IWMMVMU Il est question d'un remaniement du Cabinet Bomanonès. Le ministre actuel des Fi-ilaces. M. Villa-Nueva, doit être élu président de la Chambre. Le général Mirantla. ministre de la Marine, donnerait sa démission., et M. Burell, ministre de l'Instruction publique, changerait de portefeuille. U.UV1V.UV.' M. Hughes, premier ministre d'Australie, a reçu le titre de citoyen de la Cité de Londres. V a prononcé à cette occasion un éloquent discours. tvwwwvvw Il y a, paraît-il, des indications permettant de croire que l'Allemagne a informé l'ambassadeur Etats-Unis à Berlin de son intention de répondre aux désirs des Etats-Unis, s'il démontre qm le Sussex a été attaqué en violation des instructions allemandes. uuvumv La. poursuite de Villa par les troupes américaines est arrêtée par suite da l'attaque injustifiée des Américains par les soldats insubordonnés de Carranza, à ParraL A an juger par les nouvelles nombreuses parlant de coups de feu isolés, le corps expédition-mire «ou»fait ds sérieux dangers. Les caMpes allemands flétris par ua député caiholipt italien Le discours de li en llionsieur de la Belg^ie Notre correspondant rondin a signalé à nos lecteurs le succès obtertà au parlement italien par le discours du débuté catholique Méda, président du conseil provincial milanais.M. Méda, écrit le correspondant de la « Croix » a voulu être l'écho (Je l'âme italienne en des questions indépendantes des problèmes soéciairx ou techniques dont il ne méconnaît point l'important nationale. Il se le serait interdit en une heure plus propice à l'nction qu'aux discoitts, s'il n'y avait point vu un devoir après les décorations récemment formulées dans, un Parlement étranger par le chef autotfsé d'un groaipe « dont, précisa l'orateur, roes amis et moi avons si largement partagé tes principes moraux et les rspirations sociales ». Il serait impossible de laisser passer les jugements en question sans contradiction, sans offenser les principes sunérieuts aux contingences heureuses ou douloureuses de l'histoire. « Quand, le 4 août 1914, continua M. Meda. les troupes impériales passèrent les f l'on Cidres de la Belgique pour ouvrir la campagne ccHïtre la France, elles accomplirent la pJurs flagrante violation du droit international. Les peuples, nç connaissant point les textes des traités en vigueur entre les puissances, peuvent n'avoir pas été en masure d'apprécier jusqu'où la déclaration de guerre à la Serbie avait offensé, dans sa lettre ou son esprit, la loi du contrat, non moins sacré entre les nations qu'entre les individus; mais personne ne put hésiter et personne, en effet, n'hésita k condamner cette infraction à une neutralité garantie par un pacte publié et sanctionnée par des actes répétés, dont le respect devait être confié à la loyauté des gouvernements plus qu'aux défenses militaires du territoire neutre. » L'Invasion du ro3raume d'Albert I07, accompagnée de circonstances et accomplie avec des méthodes qui ont profondément troublé .todte âme civilisée, constituait un événement tel $t d'une si grande gravité qu'il devait niécessaire-ment répercuter ses conséquences sur tous lea événements successifs, créant devant l'histoire < un de ces problèmes qui n'admettent qu'une unique solution : la restltulio in integrum, et d'autant plus, quand ".on a assisté aux vains efforts accomplis plus tard pour trouver une justification dans une Ijhèse de violation antérieure de la neutralité par l'Etat- neutre lui-même, — thèse qui ne résiste pas h la critique la plus élémentaire.» La cause de la Belgique, victime héroïque quf s'est sacrifiée pour l'honneur, ne pouvait pas manquer de devenir aussitôt populaire en Italie: aussi, elle y fut sentie comme notre propre cause; elle fut le couip le plus formidable qui, dans la conscience des Italiens, ébranla jusqu'en ses racines la confiance dans un système de rapports auxquels nous avions honnêtement, auparavant, confié notre sécurité. _ M. Méda, après cette déclaration magnifique de clarté, se défend de simplifier la politique italienne de la guerre au point de n'y rien voir en dehors de la Belgique. Mais il ajoute que « s'il est un point où il faut croire qu'aucun dissentiment ne divise les partis, c'est celui-ci : « Qu'à la Belgique doit être restituée son indépendance et je dis encore que le peuple italien ne peut que se sentir orgueilleux de se trouver. côte à côte avec les nations qui ont promis de ne point déposer-les armes si le royaume d'Albert n'est, pas reconstitué; et quand au Reiohstag, Martin Spahn, parlant au nom du Centre, proclamait voici peu de jours que la Belgique, politiquement, militairement et économiquement, devait être réduite à la sujétion de l'Allemagne, sauf à déterminer, dans le traité de paix, là forme constitutionnelle de la réalisation d'un pareil programme, Spahn formulait une proposition qui Offense la conscience moralfe et juridique de tous ses coreligionnaires dans tous les pays qui ne gravitent point dans l'orbite des empires oentraux; une proposition inconciliable avec les règles de la Justice qui font partie de la substance de la loi et de l'enseignement chrétiens. » 17.000 veuves à Dusseldorf Les journaux hollandais ont signalé récemment des troubles dans la ville de Dusseldorf. D'après le correspondant du « Matin » en Hollande, ces troubles sont dus, non seulement à la famine, mais surtout aux effroyables pertes subies. Le nombre des veuves à Dusseldorf serait de dix-sept mille. Nos listes de prisonniers L'accueil fait par le publie à la liste des prisonniers que nous avons publiée naguère a montré qu'elle répondait à un besoin. Pour satisfaire au désir qui nous a été exprimé nous nous sommes vus obligés de procéder à un tirage supplémentaire. Ce tirage est naturellement réduit et nous engageons tous ceux qui désirent se procurer cette brochure à nous envoyer sans retard leur souscription. Bappelons qu'elle contient, en VINGT-QUATRE PAGES DE GRAND FORMAT, les noms de quelques milliers de militaires bclqes dont les noms sont compris entre la ieltrc A et DET inclus. Cette brochure, d un si grand intérêt pour les Belges, sera expédiée franco contre l'envoi I<r 0 fr. 00, en un fccn posta!, au bureau li.j xirnai, rue do la Bourse, 28 ter, Le Havre. ! pour l'Angleterre, le s demandes doivent i I <3fre adressées à votre ï-OTKÎon Office, 21, l panton Street (Letoeatar Square) '.ondon j g, W. Joindre 6 pence, ' A L'EGOLE DE LA GUERRE -.., j Un député travailliste anglais menace !es politisions qui r coiproRiettent l'unité nationale l i Nous signalons hier l'énergique appel fait par M. Vaughan, député travailbste et premier ministre, de l'Australie méridionale en faveur du service obligatoire. Ajoutons-y aujourd'hui des déclarations Aon moins édifiantes d'un des chefs du parti travailliste anglais. M. J.-H. Thomas, membre trava-illiste de ta Chambre des Communes et l'un des chefs du syndioat des cheminots d'Angleterre, vient de prononcer à Soutlïampton devant une section du syndicat un discours où il a fait de transparentes allusions aux difficultés intérieures du cabinet Asquith. Et il a clairement menacé, ai1 nom du prolétariat britannique, les politiciens dont le seul souci .est de décrocher un portefeuille en bousculant tout le monde : t Tout ce que vou? avez fait, s'est-il écrié en rappelant le travail des ouvriers dans les usines de rmmitions, dans les arsenaux, dans les ateliers, tout cela est nécessaire pour avoir la victoire. Mais il v à un moyen de nous faire perdre la partie : c'est de briser l'imité nationale qui existe aujourd'hui. En d'autres termes, si la trêve 'politique, indispensable à la conduite de la guerre, n'est pas nécessaire aujourd'hui, alors ii n'v a plus besoin non plus de trêve industrielle. L'une dépend de l'autre, et a la même importance, r. Le député travailliste o. recueilli des ap-plaud'ssements qui prouvent que nonr les ouvriers anglais l'unité nationale passe avant tout ; ils voient clair et on ne les I abusera par aucune des nuées du ternes de ■ paix. -a » L'armée Serbe de Corfou v a être transportée à Sa Ion iqne à travers îa Grèce — Les gouvernements alliés ont fait savoir ii Athènes que le voyage de l'armée serbe reconstituée, de 1 ile Corlr/u à Salonique, se ferait, par l'itinéraire suivant : Par navires \<ie transport de Corfou à Fatras, port greo du golfe de Corinthe ; en chemin As fer, de •Palras à Athènes,,et d'Athènes à Volo (cette ville est sur la eôfe de la mer Fg6e, à mi-dhemmdiu Pirêe à Saloniquè); enfin, de Volo à Salonique p«ar la mer. Le gouvernement grec a protesté pour la fornie, nia® a promis de ne pas s'opposer à 1 utilisation de ses porte-et djes voies ferrées Avant le départ, les troupes serbes ont été' passées en revue à Corfou. lundi à l'entrée du soir, par le prince héritier Alexandre de Serftic. L'Impression de ceftte revue a été des plus belles. Les soldats avaient ' fisspect d'une jeune armée d'élan et d'enthousiasme, complètement rétablie des fatigues de ia dernière campagne. La foule a acclamé frênéfrqcement'le prince et l'armée sèrbe. Les Eîffi-Ms et la Bepie A PllOPGS DU MANIFESTE DES INTELLECTUELS AMERICAINS Nous avons déjà dit combien la trahison ; dont la Belgique a été la victime au début de la guerre et les malheurs de notre pays ont contribué à orienter vers la cause des Allijs tes sympathies naturelles du peuple américain. Le manifeste des intellectuels américains que nous avons signalé hier noos donne une nouvelle occasion de soulign fr [importance de l'argument belge. Une grande partie de ce plaidoyer pour le droit et la justice, dont les peuples alliés se so.it constitués les détenseurs, est consacrée à la Belgique.Nous y lisons : « L'invasion de la Belgique est à nos veux un criaie que rien ne pourra jamais justifier. Elle restera comme une tache sur l'histoire de l'Europe. La conscience du peuple américain crie et proteste contre les outrages à la civilisation commis par vos ennemis et contre leurs mét.hoides de guerre, qui enfreignent les lois internationales des na ttons ot les lois morales de l'humanité. w La sainteté des traités, les droits des petites nations, la question de savoir si le militarisme doit l'emporter sur ln civilisation, tout cela est imnliqué dans la décision finale. » Une paix qui ne rendrait pas la Belgique au peuple belge et à son propre gouvern*-ment, qui ne lui donnerait pas une indemnité suffisante pour lui permettre autant que possible de reconstruire ses cités et «es villages dévastés et de restaurer sa prospérité ruinée, une paix nui ne reconnaîtrait pas les droits des petites nationalités de l'Euroie, une pa.ix nui ne donnerait pas des garanties qu'une calamité telle que la présente guerre ne nnisse se reproduire, une naix qui n'assurerait pas foutes ces choses ternit 'un désastre et non pas une bénédiction.» Cest parce nne nous pensons nue le sue-e&s de la Grande-Brefnane. de la France, d» l'Italie et fl" la Russie signifiera la restauration de la Relsique et de la. Serbie et la suppression du militarisme, que nous faisois des voeux ardents pour sa réalisation. Cest à cet. espoir nn'est attaché pour nous l'avenir de la civilisation aiôme. » GRAVE EPL«_1 ALLEMAGNE DANS UNE USINE DE TORPILLES NOMBREUSES VICTIMES Copenhague, 18 avril. — Selon la <i Gazette de Kiel » une formidabl'e explosion s'est produite vendredi à Wilhemshafen dans une usine de torpilles. Il y a de nombreux tués et blessés. L'usine, récemment terminée, avait étc inspectée paa- k Kaiser le 25 février. IttflecoiMiir" m'.ramv.i V&îci un livre consacré aux exploits d®' lotre héroïque armée, depuis la défense du >ont de Visé jusqu à I'Yser. Il est forme 3e écit.s du major Collvns, du général Stessin, les commandants Vinçotte et Buisset, du) Jère de Groote, du colonel Baltia, du méde-rin Matoens, d;u c'olonel de Sdhietere de phem, du commandant Gilson, du commandant Paulis, du Père Hénusse, du sous-ieutenant Ch. DendaLe, du capitaine Gour-ran, du lieutenant L. Chardonne, du colo-lel Joostens, du sous-lleutenant G. Thîéry; tu sous-lieutenant Henroz, du sergent Ha-(evoets, du major Frantz, du soldat Collin, lui médecin Van der Ghinst, dii médecin Duv?ez et de quelques officiers qui n'ont *as livré leurs noms. Recueillis et ingénieusement disposés par e baron C. Buffin, ils donnent un aperçu ort intéressant de toute la campagne de "armée belge. Da.ns la préface, le baron de Broquevilîs lit que *cès récits font revivre toute la îarnpajne depuis l'éclatante révélation que 'urent. pour beaucoup, les glorieuses jour-fées de Liège, jusqu'aux durs moments que traversa notre armée dans sa victorieuse léfcnse de I'Yser. Ils montrent, ajoute-t-il, rambien la volonté unanime de la nation ivait galvanisé l'année et combien l'exemple dtes chefs, depuis le Roi jusqu'au: moin-ïre sous-lieutenant, avait suscité, partout* le nobles dévouements. Ils nous font saisir, :ra.r les détails vécus de ces dix-huit mois le guerre, quelle somme de vertus notre magnifique petite armée, brave et stu-lieuse. tenait en réserve pour l'heure du langer. Comme on la voit dans les épisodes iragiqiues de l'invasion, dans les entreprises hardies des volontaires, dans ces morts glorieuses auxquelles on ne peut songer sans avoir le cœur profondément étraint 5 On ne saurait faire du recueil un plus bel Sloge. Nos lecteurs en Jugeront par le récit qt:« voici, d'sl à la pluma du capitaine adjoint d.'étet^mojor Coui-boin. UNE BELLE CAPTURE .9 septembre. 1011. — Aerschot, dévasté* et pillée par les Allemands, est tombée au pouvoir des troupes belges, comprenant lu division de cavalerie et la 7° brigade mixte. Surpris par l'action rapide des nôtres, les occupants ennemis, telle une bande de moineaux., s'enfuirent vers Louvain ; mais, ani' swd de la ville, dris détachements, ignorant sans doute le direction de retraite, résistaient encore. Nos troupes s'étaient rassemblées sur les hauteurs vers Nieuw-Rbodé" attendant des ordres ; je m'étais éloigné de mon unité et me promenais sur la lisièiT? du S Hertogerheyde Bosch, lorsqu'un soldat du: 27" de ligne me signala que, d'après les dires d'une patrouille, un cavalier du 2" guides était étendu, blessé, sur le pavé traversant la forêt. Je demandai un fusil et des cartouches cl proposai à un aumônier de rn'aceompa-gner... Aussitôt vingt soldats s'offrirent et feus de la peine à limiter la force de mon escorte à un caporal et. six hommes. Dix minutes après, le cavalier, mort malheureusement, était ramené dans nos lignes®; mes hommes avaient essuyé un feu nourri, partant de la lisière 3ud du bois et attestant la nrésence d'au moins une compagnie ennemie. Mais les horreurs constatées à Aerschot avaient excité leur colère et ils me supplièrent, de retourner en force, afin de ■vfenger nos malheureux compatriotes. Je n'aurais pu céder à leurs instances, si une circonstance imprévue n'avait justifié tsnt bien que mal notre escapade. Une araito-mitrailleus© de la lr0 division de cavalerie* qui devait pousser une reconnaissance vers Kieuw'-Rhode, réclamait une escorte d'éolai-reurs. Je lui offris le concoure de notre petite troupe et, peu d'instants après, nous nous aventurions à nouveau dans le Herto-aqr Heyde. Le bois paraissait évacué ; mais, h notre arrivée à la lisière suri, un feu intense, provenant de la crête de Nieuiw-RJrade, nous accueillit. Notre auto-mitrailleuse répondit avec usure, tandis que mes hommes fouillaient une à une les habitations bordant la route et s'embusquaient derrière les haies pour viser les tê'es des Borihes qui, très imprudemment, se profilaient sur le bleu profond de l'horizon. Nous arrivons par bonds jusqu'à une centaine de mètres de la crête. Le feu ennemi a cessé et nous distinguons déjà une quin? saine de blessés, affalés dlans un fossé et implorant du secours. Est-ce un piège ? It est trop tard pour être pdurent; nous nous sommes aventurés à trois kilomètres des lignes ennemies: mes hommes sont là, frémissant d'impatience 1 II n'y a pas à hésiter : (jua.tre habitations occupent les angles iruTi petit carrefour et doivent abriter des blessés et des fuyards \ucune fenêtre ne jonne vers nous ; les jardins paraissent •xempts de défenseurs, un dernier bonct nous permettra de voir ce qui se passe derrière la crôte. Arrivé là, je n'eus pas !e temps de réfléchir1; un cavalier qui, je dois l'avouer, ne semblait plus maître de sa monture,' arrivait sur moi à bride abattue, l'épaulai mon fusil... Le Boche mordit la poussière. Le cheval affolé bondit dans les champs ; mes hommes tirèrent, la mitrailleuse 'partit toute seule ! Ce moment d'éiner-rament nous sauva ; l'enemi nous crut en ïorce !... Un fusil, supportant un mouchoir blanc, passa par une lucarne ; ils se reniaient I Je criai à tout hasard, en me collant îomtre le mur de la. maison pour ne pas >ssuyor traîtreusement un coup de fou de la. .ucarne : « Gewehren heraus /V Un flinapt s'abattit sur le pa.vé, puis un deuxième, puis m troisième... mes hommes comptaient, consternés et ravis : " Vingt, cinquante, ïent. » Enfin, au cent sixième, arrêt ! Un sous-officier allemand sortit en parlementaire et demanda, d'ans un français très correct, la vie sauve pour le lieutenant, les rinq s^us-officiers et les cent six hommes îacftés dans la maison. Deux minutes après, le troupeau gris de 'er et bleu était aliéné sur la route, et un ifttit lieutenant, très prussien, me remet-ait son pistolet, qui rejoignit le tas de fusils >ptasr,és dans un fossé. Vies hommes n'avaient pas l'air de se douter un seul instant (11 Un vol. ip-12, 3 fr 50. — Plon-Noarrit^ tfiteurs, rue Garanciore, 8, Paria.

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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