Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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02 November 1915
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s.n. 1915, 02 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 06 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/h707w6885c/
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LE XXe SIECLE J^B£bI... BidBMwgfi RÉDACTION AADMINISTB ATIOI 3 m rat de la Bourse — LE HàYBE Téléphone : Le Havre n- 14.Oi Directeur : FERMD 3SBSA7 fontes les communications concernan la rédaction doivent être adressee 08*",rue de la Bourse, Le Havre. LONDON OFFICE: g1,Panton Street <1 ainnst.AP Sauare) s. vj ABONNEMENTS Franco 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par trimeatr# Angleterre^.. 2sh.6d. par» mois. » .... 7sh.8 d. par tpimestr® Hollande.. 1.25 florin par mole. » .. 3.75 flor. par trimestre. Autres paye.. 3 fr. x> par mois. » .. 9 fr. » par trimestn» PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du journal aj Havre ou à Londres Annonces 4* page* Ofr. 40 la ligne Petltesannoncesl8 page: Ofr.301aligne Les petites annotices sont également reçues à la Société Européenne de publf« oité, 1ot ruede la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. Quotidien beSge pstrals^aot au Havre Propos du Jour des Morts " Je voudrais passer ce Jour des Monts, le deuxième depuis la guerre, dams un certain iwfflagie ravagé par l'ennemi, non seulement mollir être plus près die chers tombeaiux, niais surtout pour assister à un spectacle qui doit être l'uni des plus éiïiomvaints de cette épo-ifj,u/e terriMs. Dans nos grandes villes, le diouiil recevra -de te fouile, de son altitude, ide ses espoir? sans cesse entretenus, un accent <te défi à ^oppresseur et urne couleur d'héroïsme qui ein atténueront la tristesse. Mais sjui village ! Les Prussiens y ont brûlé trente maisons et assassiné quinze hommes, la population étouffe de douteur, d'humilde-■itàon et de haine. Ça n'en finira donc jamais? L'ennemi n'est pas vainqueur,_pudsq,ue la ^uefTC dure toujours. L'espoir n'est pas 'éteint. Mais que la revanche est lente à venir ! Combien de temps faudra-t-il encore supporter et nourrir ces grossiers et. rapaces Prussiens qui ricanent en passant près dies maisons en ruines ? Des vingt et quelques jeunes hommes qui combattent à l'armée, plusieurs sont morts. Leua-s parents n'en savent rien. Les pères et tes mères de ceux qui bnit .survécu n'en eavent pas davantage. Même s'ils ont fait lewr sacriflce diams leur cœur, l'incertitude entretient et aggrave- la blessure. Rever-ront-ils jarraais leurs enfants ? _ Sauront-ils jamais où ils sont tombés, où ils sont enterrés ? Les gens qui doutent de la sensibilité du paysan ne savent pas ce qu'ils disent. QuEoonqiue a vécu au village et un peu observé sait qu'eïle gagne en profondeur ce çiue la rudesse de la vie, le renifermé des toes et la servitude du travail quotidien Ijui font perdre en surface. J'ai entendu, sur tes lèvres d'une vieille villageoise qui venait de perdre son fils, une plainte qui valait, pour l'émotion et la beauté, les lamentations qu'Homère a prêtées à Hécube. Ouiete tragique Messe des Morts dians l'église échappée à la dévastation ! Au temps dte ta paix, il n'y avait guère de famille qui n'y fût représentée. Il n'y manquera personne cette année-ci. Les tiédies, les indifférents, les incroyamits môme — je les connais — s'y rendront comme les autres. Jadis, te cimetière rassemblait ses tombes autour de lféglise. Des peupliers d'Italie bordaient la muraille circulaire, dles tilleuls centenaires mêlaient leurs rameaux sur Je seuil. 11 faut avoir plus, de quarante ans pour se souvenir de cet enclos pittoresque, toujours çeupUél de mariruaille et d'oiseanK. Les morts ont émigré sur une colline. Jamais lie fossoyeur n'aura creusé autant de fosses en un an. L'après-midi, jusqu'à la nuit tombante, le cimetière m'aura pas désempli. Sans doute aura-t-il emitemdlu plus de semments die vengeance que de sanglots. Sans douite ces paysans cathodiques 'accordant leur foi et leur patriotisme, tes commandements du Paler avec le devoir (Uaitiioniail, en- ipardloMrattt .ind|iividiuelll!ement aux bourreaux de leurs familles et en jurant une haine inextinguible à la nation cou-(naibte.Plus encore que la station près des tombes, l'office du matin leur aura brûlé et rafraîchi le cœur. Uni incroyant me disait il y a quelques jours : jemais je n'ai assisté à une messe mortuaire sans être ému jusqu'au fond de l'âme ; quel contège pour la Mort ! quelle incomparable manière de traiter -notre dépouille !... Et il ajoutait : même si je meurs dans l'incrédulité, je veux, comme Paul Hervieu, être enterré à l'église, et que mon corps glaoé soit enveloppé, avant de -descendre en terre, de ces admirables prières et de ces promesses sublimes... Le fait esrt que l'Eglise catholique, par son dogme de la Vie étemelle, fouirait la réponse à la fois la plus raisonnable, la plus élevée, la plus utile pour te bien vivre,_ la seuite aussi qui contente notre instinct ■d'éternité et notre soif de justice aux ques-itions qui assaillent tous les êtres pensants, [particulièrement à l'automne de la vie, comme lies vagues te rivage die la mer. •Resurgam : je ressusciterai !... Ce seuJ mot à demi effacé sur une dlalle funéraire, paraissait plus grand et plus digne die notre espèce à Paul de Saint-Victor au retour d'un voyage en Orient, <jue les majestueux ■hypogées die l'Egypte ancienne. lit est la -dom-inoiii-fe de la Messe des -Morts, chef-id'osuvre anonyme où un artiste inconnu a mélé la douleur, l'angoisse, les espoirs infinis en une symphonie çui remue et satisfait tes plus profondes aspirations de l'âme humaine.Comme le plain-chant épouse admirablement, dès te début, le texte liturgique : « Donnez-lui, Seigneur, le repos éternel et la lumière qui ne finit pas »... Repos, lumière, et pour toujours. Voilà le résumé et, qu'on nous passe le mot, l'enseigne de l'Au-Deilà chrétien. Se reposer, voir clair, sans plus jamais craindre la fatigue ni appréhender les ténèbres; échapper aux travaux qui n'en finissent pas, aux pourquoi qui nous poursuivent sans cesse, à oe perpétue! recommencement d'obscurités et d'inquiétudes qui constitue et caractérise le tourment de l'homme sur la terne ! Une douceur infinie coule sur le cœur endolori, de cette supplication, suivie bientôt de l'affirmation de saint Paul, qui éclate dans l'épître comme un chant de victoire : « Parce que le Christ est ressuscité, nous croyons, nous savons que nous ressusciterons. » On, ne «saura bien, qu'après la guerre de quel secours aura été pour les âmes, au fond de nos campagnes, d-an-s les villages isolés du monde et tenus sous le joug, ce ravitaillement spirituel des prières et des cérémonies religieuses. A ces pauvres gens à qui tout a manqué, et d'un seul coup, cette communication avec l'Au-Delà a gardé l'espérance, le courage, l'esprit de sacrifice,"toutes les vertus, précisément, dont la Patrie opprimée avait le plus besoin. Si nous souhaitons que personne ne l'oublie, ce n'est pas pour fonder sur le service ainsi rendu au pays par la religion nationale la revendication de n'importe quel privilège, mais uniquement dans l'espoir que, cette bienfaisance étant enfin établie aux yeux de tous les Belges, la réconciliation nationale en sera facilitée. Egjpand NEURAjf, La République Française fco&ors tes Soldais Belges morts au Champ d'Honneur La légation de la République française près le gouvernement belge a fait remettre lundi au ministre de la guerre de Belgique une couronne mortuaire pour être déposée sur la tombe de nos braves tombés au champ d'honneur. L'envoi était accompagné de la lettre suivante : « La légation de la Rt^ublîque îrâï??9îse en Belgique a l'honneur de faire remettre au Ministre de la Guerre de Belgique cette ■couronne en hommage aux solidlats belges morts au Champ d'honneur. » Vivement touché de ce • témoignage de i sympathie, le ministre de la Guerre de Bel-1 gique a répondu : « Le Ministre de la Guerre est très touché de l'hommage rendu par la Légation de la République Française en Belgique aux soldats belges morts au Champ d'honneur. » La couronne sera envoyée à La Panne et déposée par les soins des autorités militaires sur les tombes de nos fils qui dorment leur dernier sommeil dans la terre encore inviolée de la Patrie. » Cette couronne apparaîtra comme le témoignage d'une amitié qui nous est précieuse et que les sacrifices fait9 en commun ne feront que cimenter. » « Le Gouvernement hollandais complice de l'Allemagne » UN VIOLENT ARTICLE DU « TELEGRAAF » Ce n'est pas seulement à l'étranger que la neutralité des Pays-Bas donne lieu- à des discussions. A l'intérieur môme du royaume l'attitude du> gouvernement hollandais en cotte matière est énergiquement discutée et blâmée. Le Telegraaf d'Amsterdam vient de publier un article d'une violence extrême contre le gouvernement de La Haye, l'accusant de complicité avec l'ABamagne. Il écrit notamment : « L'ère de la terreur allemande règne en Belgique et le peupte hollandais commue à neg-araler, les moins appuyées sur tes poches remplies d'or, le hideux spectacle. " » Il y a quelques années, l'amitié était grande, entre la Belgique et la Hollande, et maintenant on laisse égorger notre sœur, on la laisse asphyxier, on la laisse écraser. « Les temps sont loin où un peauple, poussé par une nobte et humaine pensée, marchait au combat^ et ce serait folie d'-at-terudlre quelque idéalisme de la part du peuple hoillandiais, qui s'enrichit grâce à la guerre. » Mais ce que nous pouvons attendre et sur quoi nous ne cesserons d'insister avec toute la force et avec toute la volonté que nous possédons, c'est la neutralité la plus stricte die la part dui gouivernemenit, de ce 'peuple de négociants se livrant à un commerce éhonité de contrebande. » Le gouverneraient hollandais est-il déjà arrivé actuellement à ce point que le proallemand premier ministre est le pro* consul qui conduit tous les autres ministres suivant sa volonté ? »-Est-ce que les ministres Treub et Lou-doni n'ont plus rien à dire dans ce cabinet qui favorise l'AUfemag-ne de plus en plus ouvertement 1 » Et sera-t-i! néanmoins vrai, ce qu'on se chuchote avec de pius en pilus de ténacité, qu'un accord secret a été conclu entre la Hollande et l'Allemagne, par lequel lia Hollande a accepté, en échange de la promesse problématique <jue sa neutralité ne sera pas violée, de protéger la frontière nord-ouest de l'Allemagne 1 » Le dernier exemple de préférence dfes intérêts allemands par le gouvernement hollandais n'est-il pas cTes plus frappants ? On en est donc arrivé à ce point, qu'un gouvernement hollandais interdit aux libres Hollandais d'aller où ils veulent, qu'il fait arrêter l'agent néerlandais d'unie usine anglaise. qu'on fait une perquisition en son domicile efTJu'on empêche nos ouvriers de gagner des salaires hebdomadaires de 50 à SO florins, alors que depuis plusieurs mois des agents allem-anidfe exercent ici leur commerce sans être inquiétés d'aucune façon. « Ri Iles apparences ne sont pfcs trompeuses, te gouvernement, est déjà poussé loin dans une voie que le peuple hollandais fie désire suivre soius aucune condition, car, si une partie die la population n/a aucune aspiration idéaliste, lia melleure partie de la population- a conservé la liberté et la ■fierté pour ne pas souhaiter d'être les complices des barbares européens. h Un gouvernement qui s'abaisse à ce degré doit bien savoir ce qu'il fait. » De son côté, le journal socialiste hollandais Arondpost souligne les faits suivants : « 1° Le gouvernement hollandais retarde la transmission des dépêches avertissant l'Angleterre qiue des dirigeables allant bombarder des villes anglaises viennent de volc-r au-dessus du- territoire hol-lamdlads ; 3" La Hoîlanldé arrête les ilnlfbrmatictils directes ou indirectes à destination de l'Angleterre annonçant les -mouvements de troupes allemandes : n 3° La Hollande reçoit d'Allemagne des remerciements pour les secours donnés aux aéromautes allemands naufragés dans ia mer du Nord. » L'Avondposi ne doule pas que le gouvernement hollandais défende la neutralité néerlandaise ; mais il demande oourque: il tolère que les dirigeables allemands volent au-dessus du pays alors qu'il ne tolère pas que l'Angleterre soit aive-rtie de ces vols. « NOS LECTEURS A LONDRES PEUVENT SE PROGURER « LE XX" SIECLE n BANS LA CITY CHEZ LE MARCHAND DE JOURNAUX SOÏN DE PRINCES s^REiîT (Bank of England). ËSW2ënSa«2«S9rë2KSSB La pais par la victoire Une déclaration de M. Briand Le correspondant parisien du « Times a reçu de M. Aristide Briand la déclaratio suivante, qu'il a été autorisé à publier : it Je désire déciarer catégoriquement nos alliés et à nos ennemis que le changi ment de ministère n'est nullement lé sign d'un changement quelconque dans la polit que de la France. « La politique de la France se résum dans le mot « Victoire. La paix par la vii toire : telle est et doit être la devise de toi ministère français. n Par la « -paix », j'entends le rétablissi ment du droit de chaque pays de dirig: su propre existence et de cultiver sa propi civilisation, sans empiétement sur les droii de son voisin. « Pair la « victoire », j'entends l'écras' ment du militarisme allemand. » LES ALLIES ET LA CONFIANCE DAN LA VICTOIRE FINALE Comme pour apporter aux paroles de N Briand le témoignage de leurs espérancei différentes personnalités des pays ni 1 iv viennent précisément d'affirmer solennell ment leur foi dans la victoire. En Italie, c'est M. Salandra, dimanche de nier, pendant, la cérémonie de la pose de ' première pierre de l'hôpital civi-l de Pann qui s'écrie : « Je crois, je suis même certain, et je do avoir cette confiance que l'Italie sortira vi torieuse de l'âpre conflit actuel. Je consta une manifestation de la concorde national dans le fait qu'un tribun révolutionnai: d'hier est allé mourir sous les drapeaux < l'Italie. Le comte Okuma, premier minstre du J pon, fait des déclarations analogues à l'e voyé spécial du « Matin », et lui déclare : «L'impossibilité où nous sommes d'envoy dies troupes en Occident ne nous empêcl -pas de donner à nos alliés notre appui n val et militaire. Nos arsenaux sont mol lisés comme en temps de guerre. Nous ass mon-s, d'autre nart, le rôle de sentinelle, < Extrême-Orient, nous empêchons vos enn mis de soulever les peuplades musulman et belliqueuses qui pourraient tenter de pr fiter de vos embarras. « Nous veillons aussi pour que le Transi bérien qui nous sert à ravitailler les Russ ne soit pas détruit ». Enfin, en oe qui concerne plus particul-rement la campagne des Blakans, c'est ministre de Serbie à Paris qui déclare qi l'armée serbe, assurée du concours effica des alliés, combattra jusqu'au dernier hoi me et que ses chefs sont très confiants dai l'avenir, malgré les efforts de l'adversai attaquant sur trois fronts. LESFAITSDUJOUI Vendredi et samedi le général Jo{{\ éfcàt à Londres, où il a eu d'e nombreuse conférences avec les autorités militaire n est hors de doute que des résolutions co1 cernant l'unité d'action des AUiés ont é prises. Le généralissime, ayant été reconr dans uns automobile avec lord Kitchene a été l'objet, de la part de lç^ foule, d'ui vive manifestation de sympathie. wwwww L'état de santé du roi d'Angleterre s'am lierre lentement ; la douleur diminue, ma Sa Majesté reste faible. Le pouls et la ter pÉrat'ire sont normaux. l/VWWWV* Le cabinet Briand est fort bien accuei en Angleterre ; un échange de télégramme extrêmement cordiaux a eu lieu entre S Edward Grey et M. Briand, Lu presse ail mande parle du nouveau cabinet sans moindre optimisme. <WW\A/W\MA Certains journaux espagnols, même t tendances francophiles, assurent qvS fA triche a fait, auprès de l'Espagne, des o vertures pour traiter de la paix et que récent voyage de M. Dato à Saint-Sébastit avec le roi n'eut pas d'autre mobile. /VWWVWWll D%mportants changements seraient prévoir dans le cabinet russe. Selon la G zette de la Bourse, M. Goremylàne, premU minisire, sera nommé chancelier de l'Er pire ; en cette qualité, il aura le contrô suprême des affaires étrangères ; il aui probablement comme collaborateur M. S h boko, ancien ambassadeur de P,ussie Vienne. La Gazette de la Bourse ajoute que tsar aurait accepté les démissions de Ml\ Sazonoff; ministre des affaires étrangères Krivocheïtrte, ministre de l'agriculture, < Kharitonov, contrôleur de l'Empire. .1 Kvostoff, ministre de la justice, deviendra premier ministre. wvwvwvw Le ministre du Japon à Pékin a fait pa au ministre des affaires étrangères de Chii du conseil amical que son gouvernemei donnait au gouvernement chinois de su pendre, pour le moment, le mouvemet pour le rétablissement de la, monarchi lequel était susceptible, a dit le chargé d'à {aires, d'amener des troubles en Extrém Orient. Les ministres d'Angleterre et de Russi qui assistaient à cette entreiiue, se soi associés à ce conseil. mvwvwwi Le gouvernement allemand a adressé si excuses à la Suède pour l'incident du sou marin suédois canonné le 11 octobre dernù par un garde-càte allemand, (et non par i sous-marin allemand, comme le disaient pi erreur les premières informations). «IWWAOM L'ambassadeur de Turquie à Berlin a nonce que des bandes arméniennes se so; révoltées, que des combats ont eu lieu à Ur, et que les rebelles ont été maîtrisés. Traduisons en bon français cette inform, tion turco-allemande : « Il y a, eu de no veavs massacres; d'Arméniens à Vrta. « i Sur une tombe Les journaux des tranchées ne sont pas faits que d'humour, ils voient la mort de trop près pour n'en pas parler avec émotion. Reproduisons à l'occasion du « Jour des morts » de beaux vers publiés naguère dans I' (( Echo des Gourbis » par Pierre Calel : > Nous approchons... C'est; là, voyez... dans cette i f combe. Un prêtre à cheveux blancs s'est penché vers sa j [tombe. Il l'a bénie... Ensuite, au moment de l'adieu, * -Fai songé qu'étant seul, il serait près de Dieu. J Vous connaissez sa mort : eLle fut noble et sainte. - Il s'est éteint, comme un héros, sans une plainte. Nous l'avicms mis au fond du ^oste de secours, 3 Sur de la paille...® Au loin, la voix des râpons flourds l Tonnait!... On percevait dans leurs rafales creu- fses, Le long crépitement rareur des mitrailleuses!... Mais pour nous, ce fracas était moins angoissant r Que le râle étouffé de notre agonisant... 3 Nous restions là. debout., et la t orge serrée, s Par un côté de sa tunique déchirée, .Te voyais, sur le blanc mouillé du pansement, . Une tâche de sang s'élargir doucement... Ses mains avaient déjà la couleur de la terre, Quand il a murmuré, d'une voix de mystère, „ Ayant fermé ses veux qui ne pouvaient plus voir : 5 « Maman... pauvre maman... au revoir..., au re- fvoir.... n T^es faufile." font le bruit de lèvres en prière, . Et notre pauvre, ami dort là sous cette pierre. Sous ce tertre... La Croix oui s'érige au-dessus, s Lève j3ur lui le geste calme de Jésus. , T1 doft ioindre les mains, comme à son agonie. Le vent meurt. Qn entend, dans cette ornbrr ■ rr (nie, ■ Une source au bruit frais nui sanglole fout bas.. 3- n dort!... Eloignons-nous... Ne le réveillons pas..! '■} LA SITUATION : MILITAIRE i jUpatST-* i ÏSrffdss »i«s\ „r,., Ç* .'3 1&0. 'y- t ,a ■ .. e bratnsu» / viyf*?. C^£snteire«e'?: - -tr/ y-Z'- . \ '-SXs " «,.»♦ a\ A • ~ - î n -fi "iù . r?duviiiwtivroy s S m y. ' > Ripont .% ■ ^ „ i- jplpàbure-j'i f, i *"*' 'f'j s .• ' j. W'deChampagrfp . ^ isy 'Puiis :e ' s 1- f V* c/. T . -i» ; a g]l H,.) Les furieuses attaques menées par les l Allemands en Giampagne ne peuvent avoir : qu'un but : retenir l'attention et les troupes * des Alliés sur le front occidental, car toute autre ambition leur y est interdite : Ce n'est point avec les effectifs relativement réduits e dont ils disposent encore en Flandre et en s F-namce qu'ils pourraient percer nos lignes et se risquer à la pratique de la guerre de i_ imouivemen-t. Qu'ils aient repris pied au é sommet de la butte Tahure n'est qu'un in-u oident de la guerre de tranchées. Or, les -, incidents diu genre, répétons-le, ont généra-e leinent aussi peu d'importance dans la n guerre de siège » menée en rase campagne qu'ils ont d'importance dans la « guerre de siège » menée contre une place forte. Il i. n'en est autrement que lorsque la conquête ^ die positions de tranchées, comme dans la t. région de Souc-hez, rapproche peu à peu j l'assaillant de la crête d'une position dominant tout le pays. Et oe n'est point le cas en e Champagne. L'ennemi se fait illusion s'il s'imagine qu'il détournera les Alliés de leur dessein qui j s'affermit et s'élargit, d'aller barrer dans les Balkans la route de Constantinople aux l Austro-Allemands. ' Sans doute, la situation des Serbes, obligés de se replier au nord, au nord-est et à l'est est précaire, mais elle n'est pas désespérée. Cette héroïque armée t est maintenant partout postée en pleine ré-e gion bossuée, tourmentée, toute en défilés et t en arêtes. Au sud, le corps expéditionnaire fran-t çais a établi une position solide sur la rive , du. Vardar «t, grâce à ce point d'appui, :- pourra manœuvrer vigoureusement dès que - d'importants renforts l'auront rejoint. Déjà une brigade britannique a quitté Sialonique , eS Mfltriibuera à créer sur liai}® gauefh-e t de l'armée bulgare une telle menace que toutes les entreprises de cette armée pourraient être arrêtées ou déforoées. Il est cer-s tain que si le corps expéditionnaire franco-britannique pouvait partir en offensive, r par la voie -d'invasion toute tracée - -il Stroumitza, et forcer les étapes, la ligne r ferrée de Belgrade-Sofia-Constantinoplo que ne possèdent point encore les ennemis serait en grand péril. Reste l'hypothèse d'une in-i- tervention russe que l'on dit prochaine. A f supposer que 200,000 soldats russes puis-'a sent prendre pied sur le littoral bulgare de la mer Noire et ce ne serait ni en un acte, !- ni en deux, ni en trois que les Allemands i- parviendraient à Stamboul. Paul Orokaert. £a fîts ns ?ews i j non 3 LA REMISE DE LA CROIX DE GUERRE • AUX SOLDATS BELGES A LONDRES (De notre correspondant particulier) 3 Londres, le 30 octobre- | 'x Toute la Belgique, dans son deuil, dans sa gloire et dans son espérance, a, cette après-midi, empli et magnifié une humble cour d'hôpital. On fêtait les héros. On décernait aux ré-. formés l'insigne qu'a fait frapper pour eux le Gouvernement belge. Le sculpteur Rous-g seau y a mis toute la pureté, toute l'éternel-_ le jeunesse de son inspiration. Et eux, eux ; qui étaient là, dans la cour, aux fenêtres, ' iusque sur les toits de ce King Albert's Hos-t pdtal où se passait la cérémonie, ajoutaient i i cela ia grandeur de leur magnifier je souf- : france. Ils* étaient là... Hourquoi parler des au- : très ? A quoi serviraient, un compte-rendu 1 officiel, une froide lis-te de noms, à côté ce ; toute cette gloire anonyme et poignante ? ! ; Imaginez un étroit carré enc!os de hauts - murs, qui découpant, à leur sommet,un car- : » ré de ciel gris._ Depuis le sol jusqu'au dernier étage, de jeunes têtes, certaines pâlies par le mal, mais toutes confiantes et joyeuses, se pressant à chaque embrasure, à chaque lucarne. T1 y a là ceux qui furent ra-. massés mourants à Haeler, ceux qui tom-i, bèrent à Wechter, ceux nui tinrent jusqu'au . dernier jour de la bataille de ITser, — 1)0 . octobre ! anniversaire que la cérémonie d'aujourd'hui rend plus émouvant ! — et qu'on dut emporter, alors, à bout de force. Et c'est, à cette vieille et grande demeure, comme une guirlande d'héreïnmo. L'enceinte officielle est toute petite, adéquate an cadre.Deux mâts soutiennent deux banderoles. L'une porte : « Vive le Roi Albert 1er. » L'autre : « Hommage à la Belgique et à sa vaillante armée ». Sur un' troisième mât, nu, on hissera dans un instant r-otre drapeau. Un silence imposant <=e fait Puis, des gorges serrées, jaillit le cri : « Vive la Belgique! » Au môme moment, îa princesse Napoléon gravit les marches de l'estrade, où lui est réservée la place d'honneur. Los cris redoublent. Auprès de la princesse se trouvent : MM. Paul lïymans, ministre de Belgique'à Londres ; Emile Vanderyelde, ministre d'Etat; Pollet, consul de Belgique à Londres ; le général Lloyd, représentant lord Kitcherier; les commandants Maton, attaché militaire j à la Légation de Belgique, et Donnay de Caéteau, délégué du Ministre de la Guerre; de nombreuses personnalités politiques, diplomatiques et militaires. Des dames, en grand nombre, égaient d'une note gracieuse l'assemblée. Et, tout au fond, caché derrière les autres assistants, Victor Rousseau. Après quelques paroles du commandant !^faton, M. Paul Hymans prononça un bref discours, qu'interrompent fréquemment lès acclamations II remercie les organismes 5 qui se sont dévoués pour nos soldats rnala-r des ou blessés, remercie spécialement !e s Président du Wounded Rnliof * omrmttee. e rend hommage à l'inépuisable générosité de t f'Angleterre. s II dit aux soldats notre mi fié, notre r.e-a connaissance. Et la Belgique s'évoque, tres-saille derrière chaque phrase m-"trie der;-i»V e re celles où eUé n'est pas nommée « ...l'auguste piinccsse, fille de notre second Roi, l- ... l'Yser, aux bord duquel notre armée s'gc-s crocha pour défendre ce qui nous restait de l- notre territoire ...» Notre patrie vit sous ces a mots. Puis, la voici désignée directement. ■- La voici souffrant sans se laisser abattre, e ces jours de cauchemar dont l'écho vient 1 jusqu'à nous : » ... Le sang des .martyrs e coule, et fait jaillir des moissons d'hérôïs-a me. » Et la voici qui se dresse dans toute 1 sa sublime beauté, le cri final sonne pathétiquement : « Le jour approche, vous le sentez tous, où vous retrouverez intacte votre patrimoine, vos biens, vos familles. — et par-dessus tout, vos droits et vos libertés ! Vive le Roi, vive la Reine, vive la Pa-trie, vive l'Armée. » a Vive le Roi ! » répète la foule avec enthousiasme, tandis que la musique des Seots Guards joue successivement la « Brabançonne » et le » God Save the King » que tout le monde éco-ite debout Les officiers qui n'ont pas encore prAté serment, l'un après l'autre, jurent fidélité | au Roi et à la Constitution. (Les in-ignes ont été distribués aux soldats au début -le l'après-midi). De nouveau, les hymnes in-tionaix retentissent. Puis le public s'écoule, sous les rayons d'un soleil d'automne qui •nare d'une douceur inattendue cette heurï grande de souvenir et d'espoir. G. Les 1.500 emprisonnés d§ Itedles »o« i CE NE SONT PAS DES BELGES s EN AGE DE SERVER s II nous revient de très bonne souxpe que 1 l'information attribuée à r« Echo belge » » par un journal anglais au sujet de l'empri-p- sonnement des Bçlges en âge de servir est e inexacte. " Les 1,500 personnes emprisonnées (deux 1 milte, selon la « Métropole ») sont d'ianciens soldats belles ou alliés qui se sont dénon-" cés à la suite de la sonunation de von Bis-sing, que nos lecteurs connaissent. Au sujet des Belges en âge de servir res-? tés en territoire occupé, voici l'ordonnance ^ affichée à Bruxelles par l'autorité allemande : 3 « A partir du 1er novembre prochain, le . contrôle exercé jusqu'à présent sur les Bei-. ges nés de 1892 à 1897 sera applicable éga-. lejment à tous les hommes belges nés de 1885 à 1898 (y compris ce® deux années). ' » Les soldats (pas les officiers) de l'an-e cienne garde civique non active seront li-bé-e rés du contrôle s'ils sont âgés de 30 ans ac-t complis. » Je, répète que le contrôle n'a d'autre ^ but que de permettre de constater la pré-:- sence des personnes inscrites et da les em-a pêcher de quitter le pays. » On n'a donc nullement l'intention de s les incorporer dans l'armée allemande, ni de les interner comme prisonniers de guerre. » mmm mu Coffimusiquê ofSeisl français - --n— Paris, lundi, 15 heures. EN CHAMPAGNE, les combats se sont poursuivis hier soir dans la région de Tahure 'sans modification des positions respectives. Nous avons {ait une centaine de prisonniers valider en pins de ceux qui ont été précédemment dénombrés. On ne signale pas d'action importante au cours de la nuit. ARMÉE D'ORIENT Des fractions bulgares 'qui occupent 1ST1P ont dirigé, le 27 octobre, une compagnie en reconnaissance sur Krivolak ; cette compagnie s'est repliée devant nos avant-postes. sans combat. Il y a eu une canonnade intermittente et d ■'srarmonches sans importance entre Babroiio et la frontière bulgare, où l'ennemi fit usage d'une pièce de gros calibre, mais le tir de cette pièce ne produisit aucun résultat.La journée du, 29 a été calme : dans le secteur de Krivolak, combat de patrouilles ; canonnade intermittente dans le secteur ait nord de Rabrovo et de Krivolak: une violente canonnade a été entendue dans la direction de Vélès. NOUVELLES BRÈVES — Amsterdam, 29 octdbre. — On mande de Gonstantinople que le su'ltan a reçu hier, en audience, le délégué apostolique, Mgr Dolci. Les journaux disent que Mgr Dolct a remis une lettre du pajne au sultan. — La Croisade dos femmes françaises,qui a son siège sociad, 8, place Edouard-VII, adresse aux femmes anglaises un message 6'assoyant aux hommages rendus à la mémoire de miss Edith Cavoll. — Le prix Nobel de médecine, pour l'an-rée 1914, est attribué au docteur Robert Ba-rany, maître de conférence à l'Université r'e Vienne, pour ses travaux de physiologie et de pathologie sur le vestibule cîê l'oreille. ») — Au Sénat, turc, Ahmed Riza,ancien président dé la Chambre, a présenté un mé-noiie protestant contre l'épuisement financier et militaire de la Turquie, et contre les massacres d'Arméniens. — M. Lazard Patchou, ministre des finances de Serbie, vient de mourir. litis du frtat wvwww* COMMANDANTS DE COMPAGNIE (De notre envoyé spécial) — Et • le -moral ? — Toujours extraordinaire. Tels sont les mots que ne manquent ja-rna s d'échanger .les ci-vils de l'arrière avec les officiers qui viennent du front. Mais quels sont les hommes qui parviennent à entretenir semblable état d'esprit parmi la troupe, malgré la durée de la guerre, malgré les fatiguas et les périls quoti-» ciens ? Il ne -manque pas d'entraîneurs d'hommes dans notre armée — la sainte cause pour laquelle combattent nos soldats est d'ailleurs le meilleur des stimulants — mais je pense qu'on peut, citer en bloc comme tels tous les commandants de compagnie. Voilà de braves gens et dos gens braves ! Il faut les avoir vus à l'œuvre depuis le ''ébut de la guerre, partout buivis de leurs soldats comme une poule de ses poussins, donnant partout l'exemple, mourant à leur tête. En reconnaissance, le oommn nt précède ses hommes, fusil au poing, :y\ Ui de la capote de troupe : il pénètre le' premiep dans le villagç d'où partaient encore il y moins d'une minute dos coups de feu. Des troupes ennemies viennent en con tact avec une grand'garde. Au moment précis où sifflent les premières balles, tous les regards se portent vers le commandant : un sourire de celui-ci seul debout' derrière ses hommes et chacun est rassuré et fait sans broncher son devoir. On cantonne. Plus affairé qjue ses sous-ordres, le commandant veille à ce que chacun trouve le gîte auquel il a droit. Mais c'est aux tranchées qu'il faut voir le commandant de compagnie. * » Les eaux de l'inondation menacent d'entrer dans la tranchée qu'occupent les hommes : tout de suite «le commandant fait élever une digue, travaillant lui-même pour mieux indiquer ce qu'il veut et pour donner l'exemple, malgré les obus, les bombes et les balles que l'ennemi dirige vers cet endroit où règne un mouvement insolite. — Hé bien quelle nouvelle ? lui demande-» t-qn ? — Ben ! il y a que l'eau monte toujours. — Et l'artillerie ennemie qui nous arrose! — Oh ! cela est secondaire ! Mais cette fichue inondation. Tantôt mes braves vont avoir les pieds mouillés. Et cela est plus embêtant que les marmites, n'es-t-ce pas les amis ? — Bien sûr, mon commandant. .** Le commandant va aux avant-postes porter quelques douceur? à ses hommes et voir si tout va bien. Il ne toit pas encore obscur. aussi est-il aperçu et une vive fiusillade est cirigée contre lui. Quelques balles l'effleure nE perçant son équipement. Il s'en aperçoit arrivé à destination. Sa gourde aussi est traversée; elle est maintenant presque vida: Mardi 2 Novembre 1915 Le numéro ; 10 Centimes (5 CMTDSES AU FEONT) iW ipni^i»r'»r>Tgmfyr^^x.vtJ'A»fe^sfMa3«Ht.ajuj»<Kiir>u,.'Kaaa?jxi i miii m—iimi itaBeggatMa—P— w 21f ANNÉE.—Série nouvelle. - — N" 556

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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