Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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08 January 1918
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s.n. 1918, 08 January. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 27 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/d50ft8fj2h/
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QUATRIEME ANNEE. — N° 2072 Le Nume*o : IO centimes MARDI 8 JANVIER 1918. PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone : Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand N EU RAY LE HAVRE 28ler, Rue de la Bourse, 28te' Téléphone l 64 Btlgf ABONNEMENTS . France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre PAR Jacques BAINVILLE Le discours de M. Lloyd George devant les délégués des Trade-Unions est un événement capital parce que, avec l'assentiment de la classe ouvrière organisée d'Angleterre, le chef du gouvernement britannique a exposé les buts de guerre des Alliés à un moment psychologique.Ce moment n'est pas seulement celui des négociations de Brest-Litovsk, où l'Allemagne mène une partie obscure et compliquée. Les retards qui se sont produits dans les pourparlers germano-russes n'ont peut-être pas surpris la diplomatie austro-allemande autant qu'on l'a cru. L'idée de Berlin et de Vienne semble bien être d'attirer tous les belligérants à une discussion générale en laissant ouverte la discussion particulière avec les maximalistes. Ainsi 'le commissaire-priseur qui sait son métier met des pauses entre « une fois, deux: fois, trois fois ». avant de laisser retomber son marteau et de déclarer : « Adjugé ! » Mais, si "les apparences ne sont pas trompeuses, l'Allemagne ne doit pas manquer de doubler le marchandage de Brest-Litovsk de coups de sonde donnés chez les Alliés eux-mêmes. L'Angleterre est probablement le point où portent ses efforts. L'attitude de la presse allemande à l'égard des Anglais a beaucoup changé depuis quelques semaines. C'est à eux que l'on adresse des avances et des sourires. Ce changement de front ne se fait certainement pas au hasard. C'est pourquoi., indépendamment de "toute- autre considération, il est d'une si haute importance que ce soit M. Lloyd deorge qui ait défini les buts de guerre et les conditions de paix des Alliés. Puisque l'Allemagne cherche à causer, elle sait ' désormais sur quel terrain il faut qu'elle se place pour engager la conversation. M. Lloyd George a fait UB€-<?4«Wé souveraine et une magistrale .netteté. - ie • Jamais ; encore, j usqu'ici, l'Allemagne ne .s'est résolue à aborder franchement et directement avec les Alliés la question <le la paix. Pourquoi ? La paix, pourtant, elle la désire. Elle en a besoin. Trois fois déjà elle a dit publiquement qu'elle était prête à la discuter. mais toujours en réservant ses conditions ou en enveloppant son programme d'équivoques et de réticences. La première fois, c'était le 12 décembre 1916, par la bouche du chancelier pariant au Reichstag. Ensuite est venue, au mois d'août 1917, la réponse à la note du Saint-Siège .suivie, le 25 décembre,, de l'exposé du comte Czernin à Brest-Li-tOvsk. Dans aucun de ces cas, l'Allema-,gne n'a présenté de bases acceptables (pour une entrée en matière. 11 y a plus : nous savons aujourd'hui ■qu'au mois de septembre dernier l'Alle-'magne, par l'intermédiaire d'une puissance neutre, l'Espagne, avait fait connaître au gouvernement britannique son vœu d'entrer en négociations de paix. Cette circonstance, révélée d'abord par les Izvestia de Petrograd, fut confirmée ensuite à la Chambre des Communes. M. Balfour ajouta que l'ambassadeur anglais à Madrid avait été chargé de répondre que l'Angleterre était prête à recevoir les ouvertures de l'Allemagne et à les examiner avec ses alliés. Mais le silence le plus profond .avait suivi cette communication. Qu'est-ce qtii empêche donc le gouvernement impérial de faire autre chose que des demi-pas et des tentatives honteuses ? Qu'est-ce qui le retient d'aller jusqu'au bout de son désir ? C'est qu'il reste prisonnier de ses pan-germanistes et de ses annexionnistes. Guillaume II est pris entre les deux camps de l'opinion publique : celui où l'on veut des conquêtes, celui où l'on veut la paix. Au point de vue dynastique ,il s'expose tout autant, il court les mêmes risques à donner satisfaction aux uns ou aux autres. De là les incertitudes et les ambiguïtés de sa diplomatie. Mais le.trouble et la situation difficile de.l'empereur constituent justement un des éléments favorables qui s'offrent à la diplomatie des Alliés. * « M. Lloyd George a donc porté un coup vigoureux et habile en définissant, avec une précision qui ne laisse place, sur .les questions essentielles, à aucune échappatoire, les conditions' de paix do l'Entente. A ce programme, rien ne manque de ce qui est nécessaire. Il est formel. L'Allemagne et l'Autriche devront en passer par là, ou continuer des 1 hostilités qui leur pèsent et ne peuvent < plus les mener à rien. i L'Autriche, que ne menace plus un 1 démembrement, peut lire entre les li- 1 gnés.de.M. Lloyd George les bases d'un i arrangement acceptable et honorable pour elle. Il lui appartient de s'imposer I à Berlin pour y faire pencher la balance i en faveur d'une solution raisonnable et 1 d'une acceptation du programme des î Alliés. j Ge'qui fait la haùte Dartée du discours Les vœux de nouvel an Belgique et Chine A l'occasion du Nouvel-An, les télégrammes suivants ont également été échangés entre Pékin et La Panne : A SA MAJESTE LE ROI DES BELGES LA PANNE A l'occasion de la nouvelle année, je suis heureux d'exprimer à Votre Majesté vies souhaits les plus sincères pour le bonheur de Votre Auguste personne et pour celui de la Famille Royale, et de pouvoir assurer en môme temps Votre Majesté de la sym-pathie toute particulière et de la vive admiration que le peuple chinois éprouve pour la nation belge qui conserve une foi inébranlable dans le triomphe final, en cette lutte commune pour la défense du droit et de la justice. (S.) Feng Kuo Chang, Président de la République chinoise. SON EXCELLENCE FENG KUO CIIANG PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE CHINOISE PEKIN Très sensible aux bons vœux de Votre Excellence et. aux sentiments de sympathie pour la Belgique qiïElle m'exprime au nom de la nation chinoise, je La prie d'agréer, avec mes remerciements bien sincères, les souhaits très chaleureux que je forme pour Son bonheur personnel et pour la prospérité de la Chine. (S.) ALBERT. ■ —. LA BELGIQUE sous la botte allemande UNE SERIE D'ARRESTATIONS Nous donnons, telle qu'elle nous parvient, la liste des dernières arrestations. Les Boches, on le verra, continuent à arrêter, pêle-mêle, Flamands et Wallons. A Gand,le conseil de guerre allemand a condamné M. Jean Rolland, rentier, à 0 mois de prison;-M. Joseph de Brabandère, avocat, à G mois; Mme Ghislaine van Ber-vliet, à G mois; M. Pierre van Ginderachter, à 3,000 marks d'amende. A Bruges, M. Joseph Schramme, avocat et échevin, a été arrêté et déporté en Allemagne. Motif : patriotisme et hostilité aux aktivistes. A Liège, M. Gustave Trasenster a été remis en liberté sous caution. Mais M. l'avocat Fernad Mail leur vient d'être arrêté en ! pleine rue, après une plaidoirie au Palais de justice. MM. Colleaux, sénateur socialiste, et Giiltay, secrétaire et «gérant de la coopérative de la Populaire, ont été arrêtas et emmenés à Bruxelles. L'on dément d'autre part l'arrestation de Mme de Villers-Borret, la dévouée organisatrice de l'œuvre de l'envoi en Hollande des enfants belges. AU FRONT BRITANNIQUE Après midi. Aucun événement à siijnaler en dehors de quelque activité de l'artillerie au. sud-est de Messines. Soir. Une tentative de coup de main ennemi effectuée ce matin au sud-est d'Ypres a échoué avec pertes sous nos feux d'infanterie et de mitrailleuses. Activité de l'artillerie allemande cet après-midi vers Passchendaele. Notre aviation a fait avec succès beaucoup de réglage dans la journée d'hier. Nous avons pris de nombreux clichés et tiré douze mille cartouches de mitrailleuses sur les troupes et convois ennemis et divers autres objectifs. Près de trois tonnes de projectiles ont été jetées sur divers objectifs. Au cours des combats aériens de la journée, six appareils allemands ont été abattu', et deux autres contraints d'atterrir désemparés. Un des nôtres n'est pas rentré. de M. Lloyd George, c'est son réalisme. 11 ne sépare pas les questions de droit des questions de fait. Il pose en principe que les conditions d'un ordre juste et d'une paix durable en Europe, ce sont des garanties territoriales et politiques. Ce principe a la même valeur pour la Belgique que pour la France, pour l'indépendance belge et pour la restitution de l'Alsace-Lorraine. M. Lloyd George a déterminé l'idée directrice qui devra préciser les travaux du futur congrès. Et, en même temps, par .cette définition si exacte et qui entre dans le cœur les choses, M. Lloyd George a introduit an élément vivant et humain dans la aolitique des Alliés : Guillaume II est mis en présence, de ses responsabilités, le toutes ses responsabilités. 11 faut, suisqu'il est le chef, qu'il opte. Ou bien 1 se résignera à la continuation de la ,'uerre avec tous les risques intérieurs qu'elle entraîne pour lui. Ou bien ii fau-ira qu'il impose aux annexionnistes, à ;es Allemands dont il disait jadis qu'ils avaient toujours leur sabre à la jouche, les sacrifices et les renonce-nents que l'Entente a fixés. M. Lloyd George a mis en jeu l'in-érêt dynastique do l'empereur alle-nand. Il lui a dit : « Choisis, si tu 'oses », comme dans la tragédie de Cor-îeille. Les effets de cette sommation j jourront être considérables. ■lacaues BAINVILUE, le rettir fc Irttsky i tet-UM . ** Les maximalistes annoncent que 25,000 soldats allemands se seraient révoltés sur le front oriental (?) La solution que nous prévoyions de l'in- du front ruse au front d'ouest. Vraie ou cident russo-allemand est intervenue plus fausse, cette mutinerie ne peut avoir rapidement que nous le pensions. Trot.îky grande conséquence. La discipline alle-a réussi à ramener lui-même à Brest Li- mande a des procédés féroces pour répri-tovsk, humiliés et repentants, les plénipo- mer les séditions militaires ; en fin de tentiaires bolcheviks. Le prétexte est que compte, les soldats du kaiser viendront do-de cette ville les députés russes gagneront eilement 14 où on le amènera. Seulement plus facilement,la ville neutre qu'on choi- ils n'y apporteront qu'un moral très désira comme siège de la conférence. Les primé. Cela suffit pour nous taire plai-Bolcheviks jurent leurs grands dieux sir. PEïtCY. qu'ils ne feront aucune concession sur leur programme sacré ; Trotsky les conduira à l'abdication des principes avec la faci- DILEMNE EMBARRASSANT ££caV^llïllw!JLleS ra®Cna RU rCndeZ" Londres, 6 janvier, t- Le correspondant rî v t Allemands. ^ j. observer » à Petrograde, dans une Il y a eu beaucoup d émotion en Aile- r d , « s; ,lit ° magne à propos des propositions premiè- situation, dit . res faites par l'Allemagne et que semblait „ Trotsky a placé les Allemands dans la annoncer le discours du comte Czernin fausse position devoir soit à réduire leurs a Brest-Litovsk. Les pangermanistes s mt prétentions, soit, à demander aux soldats intervenus. Ludendorf ;i envoyé au chan- allemands de marcher contre les révolu- celier HertUng un ultimatum avec me- tionnaires, qui défendent la formule actuel- nace de démission. Les nationaux libe- loment approuvée par la majorité au vaux redament des annexions. Le Centre Roichsta- allemand. Telle est la situation lui-ineme répudié la formule de paix du internationale. » Reichstag. Le comte Herthng a cede et de là les dernières propositions soumises aux SlMinmi» ilpij tninni>e •lllpmnnilps '> Russes. Il n'y a pins entre les partis et 1 MUUUtm (US UUUpi!) cllieill.uiue!» . chancelier qu'une question de tactique. I.e Londres, 6 janvier. — L'amirauté a reçu comte Hertling veut procéder aux an- la dépêche suivante par les stations de nexions d'une façon diplomatique et dé- sans fil russes : guisée ; les autres veulent la méthode bru- _ talc chère aux militaristes prussiens. Som- ^es déserteurs allemands declarent que me toute, ces gens-là s'entendent comme ^0lls ^es soldats ayant atteint 35 ans d'âge lsrrons en foire. s011* retirés rapidement des divers détache- Seule dans le concert, la social-démo- ments actuellement sur le front orientai, cratie donne une note discordante. Il pa- Dô nouvelles unités sont en cours de for-raît que les dirigeants socialistes orai- ma-tion à Krovno et à yilna pour être ex-gnent une scission parmi leurs menants, pédiées sur le front occidental, en opposi- Le groupe parlementaire socialiste aile- ^°,n avec les conventions de 1 armistice, mand a voté samedi la résolution sui- Cette activité s'oppose à tout repos dans vante ; l®s troupes allemandes. Les soldats alle- Une paix durable n'est possible que si n?an.cJ? déclarent qu aller sur le front ouest on applique d'une manière loyale le prin- Sgg» l^rau mass;acre. Ils désertent I cipe du droit des peuples à disposer d'eux- f .©*and nombre en se glissant hors dies mêmes librement. Ils sont décidés à s'éle ^3,ns' . ., x - r ver avec énergie contre toute atteinte oui . aP*"ès d autres informations reçues de serait portée à ce droit, dans l'intention'de même source, 25.000 soldats allemands ■masquer des annexions.,. enviroj, dans la région a l'est de Krovno, , ' , .... se sont révoltes et se sont retranches, mu- A Rétrogradé, ^eninc songe a convo- njS de fusïis €t cJe mitrailleuses, contre çuer le uongres des ouvriers, soldats et d>autres unités paysans et lui donner le carac^re d'as- Les autorités' militaires sont impuissan-semblee coii>..ituante nationale, \oi.a une ^es contre eux et essaient de leur couper maniéré nouvelle de se débarrasser dune tout ravitaillement en vivres. ( on ?u tuant a peu docile. Enfin, n'accueillons que sous réserves Signé : Le comité exécutif du conseil des 1a. nouvelle d'une révolte de soldats aile- délégués des ouvriers et soldats de Petro-ijiands refusant de se laisser transférer grade. Uns lis lettre l'un clef Un collaborateur de l'agence Paris-'l'élé-grammes a reçu d'un chef de notre armée une lettre qui n'était pas destinée à la , publicité. Cette lettre d'un soldat, qui a victorieusement commandé devant l'-enne-mi et qui sait donc les horreurs de la guerre, est si belle, si grande en sa simplicité que nous sommes heureux d'en publier ce passage : L'année qui vient, de s'ouvrir s'annonce heureusement, pour moi} soiis des aus: pices plus favorables que celle dont nous sortons. Mon fils aîné, âgé aujourd'hui de 17 ans, vient en effet de me mander télé graphiquement qu'il a . réussi, à passer en Hollande, après avoir trompé la surveillance de nos cruels ennemis. Il vient, prendre ici sa part à l'œuvre de délivrance de notre patrie bien^aimée. Ainsi va di?ic s'ouvrir pour moi une existence nouvelle basée sur le sentiment que si je devenais, ce qu'à Dieu ne plaise, incapable de continuer à combattre personnellement pour notre sainte cause, mon nom et mon sayig n'en demeureraient pas moins à l'ombre du drapeau, pour Vaccomplissement de ce devoir sacré. Je suis persuadé que vous vous associerez à ma joie. • -www— ■■ - AU FRONT FRANÇAIS 14- heures. En Champagne, activité des deux artilleries dans la région du Mont-Haut. Sur la rive (fauche de la Meuse, nous avons repoussé un coup de main ennemi, sur nos tranchées au nord de la cote 304. Sur la rive droite, la lutte d'artillerie a pris au cours de la nuit une vive intensité dans la région de Bezonvaux-Les Cham-brettes.Dans le secteur o.u nord de Saint^Mihiel, uve patrouille a ramené des prisonniers. Rien à signaler sur le reste du front. Dans la journée du 5 janvier, quatre avions allemands ont été abattus par nos pilotes et un cinquième appareil par le tir de nos canons spéciaux. 23 heures. Les deux artilleries se sont montrées actives au cours de la journée au nord de Saint-Quentin et en Haute-Alsace dans la région du nord du canal du Rhône au Rhin. _____ ... , — EN ALBANIE (Officiel) Rome, 7 janvier. A Monastira, sur VOsum, un important létachement ennemi qui a attaqué à l'aube lu 6 nos contingents albanais a été mis '.n fuite par, les troupes régulières qui sont iromptetnent accourues. ^'assurance Ses «iras contre les rispes Je guerre Sous ce titre, « Excelsior » a publié lundi matin cet intéressant article- : Il est évident que le soldat qui risque sa vie pour la .patrie a le droit de pouvoir envisager avec calme l'avenir, s'il sort indemne de la guerre, ou d'être rassuré sur le sort des siens, s'il perd la vie au cours d'un combat. • Aussi, le 6 octobre 1917, le Congrès américain votait-il le bill sur l'assurance contre les risques de guerre : « War Risk Insurance », dont toute l'armée fédérale bénéficiait immédiatement. Le gouvernement de Washington vient d envoyer en France le commandant Wil-lard D. Straigiht et d'autres, officiers, en les chargeant d'expliquer aux Sammies le mécanisme de l'assurance et en même temps d'organiser son fonctionnement. Très courtoisement, le commandant Straight a bien voulu nous fournir les détails suivants : <c Nous avons d'abord l'assurance pour la famille, le « Family Allotment ». Toiit soldat marié et père de famille est oblige d»î verser 50 p. c. de sa solde, avec un minimum de 15 dollars par mois. » Pour chaque soldat qui donne 15 dollars sur 30, le gouvernement verse à son tour mensuellement les sommes suivantes : 15 dollars si le soldat est marié, 25 dollars s'il est marié et père d'un enfant, et 5 «loi- ' lars pour chaque enfant en plus. 1 » Ces versements sont obligatoires aussi bien pour ies soldats que pour l'Etat. » Vient ensuite ï'aUoeaîdon de ia famille : ■ " Family Allowance ». qui vise les ascendants et les collatéraux d«es soldats. Les ! versements pour cette allocation ne sont 1 pas obligatoires. Le soldat laisse pour son -père, sa mère et chacun des grands-parents 1 la somme de 10 dollars pa<r mois; pour cha- ' cun des petits-enfants, 5 dollars. L'Etat ' doruie ne sou coté des sommes analogue* à 1 celles du soldat. Si celui-ci ne verse rien, ' l'Etat, s'abstient aussi. ' ' » Nous avons encore « le paragraphe des ' compensations ». L'Etat assure à tout soldat. blessé, ou à sa famille, 25 dollars par ' mois. Si le soldat est réformé, il continue ' [Je percevoir 'cette pension. En cas de dé- ' ?,ès après blessure, la veuve ou la famille ' ri n mort reçoivent une pension qui varie de \ ?5 à 75 dollars par mois. » Telles sont les dispositions actuellement en vigueur, et la loi a établi que tous 1 ?eux qui étaient sous les armes avant le L'otè du bill sont a utnm a tiqueraient assurés 3our une somme de 4,500 dollars, jusqu'au 12 février 191$ (soit 120 jours). Aprrs quoi i- devront, opter pour une des formules l'assurances susdites. Pir-n entendu, tout soldat qui s'engage actuellement jouit du nêrw droit et est assuré gratuitement pen-iant les 120 premiers jours de son ser v ►ice. » » Des mesures énergiques de M. Clemenceau Pour la discipline et contre le gaspillage 1 Les journaux parisiens viennent de publier deux notes signalant des mesures intéressantes prises par M. Clemenceau. £ La première rappelle l'obligation du sa- 1 lut : c Le président du. Conseil, ministre de la "\ guierre, rappelle dans une circulaire quie les j règlements relatifs à la tenu/e ot aux marques i extérieures de respect semblent avoir été per- 1 dus de vue. i En conséquence, il est prescrit aux autorités i militaires de faire cesser.les négligences qui T seront, relevées. Toutes infractions seront ré- ' primées avec énergie et pourront entraîner, I pour les permissionnaires, indépendamment c de sanctions disciplinaires ultérieures, la ces- r sation immédiate de la permission. ^ Le Lieutenant-colonel Rousset écrit à ce propos dans la « Liberté » : On constatait, en effet, depuis quelque c temps, sous ce rapport, un laisser-aller qui, - en regard de nos alliés beaucoup plus stricts, I devenait, presque humiliant. Et tout cela est q fort bien. La discipline fait la force princi- r pale des armées, en tout lieu et en tout £ temps. s Mais la discipline doit s'appuyer suit une £ sollicitudie éclairée, qu-i fait, que chacun se g soumet de bon cœur aux exigences du dievoir. t et. c'est parce que M. Clemenceau le sait r mieux qyie personne que je me permets de r lui signaler certaines imperfections qu'avec r son grand esprit de justice il voudra, j'en 1 suis sûr, redresser. £ Ne serait-il pas possible, d'abord, de relever f les traitements des officiers et des sous-offi- r ciers à solde mensuelle ? Beaucoup d'entre eux ont des femmes et des enfants qui ne tou- r chent point l'allocation et se trouvent sou- t vent, étant donné les prix qu'atteignent toutes ^ choses, dans une véritable détresse. Quelle c' tristesse, pour celui qui se bat, de savoir que A ceux qui lui sont chers souffrent de misères dont il se sent impuissant à les garantir ! p e La seconde initiative de M. Clemenceau ti vise les gaspillages d'essence : 0 Malgré'les ordres formels qui avaient été s donnés pa.r le G. O. G., il a été constaté que cl des abus avaient été commis d'a-ns certains v services automobiles. Ces al>us ont été répri- , més par des sanctions qui sont en cours a d'exécution. s Au lieu de se servir du chemin de fer, uin n directeur du service agricole a fait en automobile le trajet de 1a, région où il avait rempli sa mission à Paris. Malgré l'avis de ses chefs, v le minist.ro de la pt;erre ^-décidé qu'il payerait les frais du voyage. Plusieurs de nos confrères parisiens àp-plaudissent à.ce rappel à l'ordre : Voilà ce qui est tout à fait juste, écrit , 1' « Intransigeant ». Qu'on so.it sans pitié pour ^ les chefs de service qui envoient chercher à fi la ville voisine un paquet de cigarettes en h brûlant pour cela trente litres d'essence. Nous avons souvent remarqué qu'il ne servait de rien de faire des circulaires si elles (i n'étaient pas sanctionnées ; on remarque que dans les deux notes le mot sanctions figure . en bonne place. Et, de même, c'est une excellente initiative de M. Clemenceau que celle qui consiste ù faire payer lies frais de l'essence et de pneus par ce grand bureaucrate qui ne trouve pas le chemin de fer digne de lui et qui préfère voyager en auto ! Nous sera-t-il permis de dire que tout cea pourrait bien être vrai ailleurs que U dans l'armée et l'administration fran- 51 çaises ?... ' 1 WVWV—— ■ 77Î Lire en quatrième page : ^ LA VIE MIUTAIRE w LemartyredupeupIeLelge < Que les socialistes anglais somment es ouvriers allemands d'y mettre fia » écrit au « Times » un journaliste hollandais Le représentant à Londres du Tele-<raaf d'Amsterdam, M. J.-C. Van dei /ecr, signale, dans une lettre adressée ,u Times (numéro du 5 janvier), l'épou--antable situation de la Belgique sous e régime allemand. Uno notabilité hol-andaise lui a écrit récemment que « 1« nartyre de la Belgique crie vengeance .u ciel. Si cet état de choses persiste la >ays et ses habitants se trouveront dé-lourvus de tout. Les neutres devraient onsidérer comme un devoir pour eux le menacer l'Allemagne d'intervenir si lie n'évacue pas la Belgique ». Mais, conunuie ce Hollandais, comment Lcider les Pays scandinaves, les Etats ud-américains, l'Espagne, la Suisse et la follando elle-même, à tenter cette démar-he ? Ces pays'et nous-mêmes, qui vivons orte à poirte avec les Belge® nous laissons 'accomplir ce véritable assassinat. On foisonne en pensant que des milliers de Beî-'es, voire d'enfants belges, sont forcés à ravailler sur le front de bataille; les .ternies sont obligées d'accomplir des travaux lUitaires. Les forêts sont rasées; les usi-es vidées et môme démolies; les maisons illées; les chemins de fer détruits... On erpètre là un crime inouï dans les. anales de l'Europe moderne. La. description que me fait mon corres-i ondant est terrifiante, dit. M. Van der eer. Elle donne à peine une vague idée es atroces souffrances infligées par les .llemands à ce peuple martyrisé. D'une autre source, digne de foi. j'ai ap* ris que non seulement les Allemands ont' nlevé de Belgique tous les métaux et tou-;s les machines, mais que récemment, :1s nt réquisitionné tous les linges de mai-3n, y compris les draps de lit. et les ta.i?s 'oreillers. Un journal d'Amsterdam a .ré-élé dernièrement que des fillettes belges e 12 et 13 ans ont été envoyées travailler jr le front de l'Yser où elles devaient dqr-lir dans des huttes de paille. rit Je correspondant du Times, de-ant, la détresse du peuple belge, de-îande si les partis socialistes anglais e pourraient pas faire uno déclaration, s rendraient les ouvriers allemands ;sponsables si ceux-ci ne pèsent pas en ;mps voulu sur leur gouvernement, do içon à empêcher cet assassinat de fout : peuple belge. Certes, ce ne serait que justice, niais-tant e chimères brouillent tant de cerveaux... ■ ■ ■ ■ ■ i-Une Crise ministérielle EST PROBABLE EN ESPAGNE Madrid, 7 janvier. — Les journaux par^ nt d'une crise ministérielle probable à la lite des derniers événements. On croit que certains ministres, nôixirn-ent celui du Fomento, le germanophile Icala Zamora, qui a désorganisé les' ansports, présenteront bientôt leur dé-ission. LE ROLE M CONGO dans la restauration le Sa Beiiiqn Quelques idées intéressantes à propos d'un grave problème L'article, ou plutôt l'étude ci-dessous, a Hé écrite, à l'intention de nos lecteurs, par un vieil africain de nos amis, moins optimiste, le lecteur le verra tout de suite, que M. le gouverneur général Henry, dont le KX° Siècle a publié naguère (n° du 28 octobre 1917) les intéressantes déclarations. Notre collaborateur occasionnel croit■ devoir critiquer assez sévèrement les métho-îes employées par l'administration de ■lotre colonie. Pas plus dans sa pensée que tans la nôtre, ces eh tiques n'ont rien de oersonnellement hostile à M. RenUin. dont l apprécie, comme nous, l'intelligence et e talent. M. RenJdn a hérite aune très mvrde tâche, rendue phis difficile trie or e ?ar une charte coloniale ré/ligee par la Zhcunbre dans une pensée de rèaeii'm ct-v-re le roi Leopold. h n'est 2>a$ homme à ious en vouloir, Dieu merci, d'accueillir lans nos colonnes, à. titre documentaire, 'opinion d'un Africain convaincu que son id.mihistra.tion n'est pas aussi parfaite (uelle le croit, naturellement, elle même. Sur le fond de la. question, nous acoiions l'avoir pas les lumières qu'il faut pour irendre parti. Notre, seul but. est de verser in dociiiaent au débat. Que celui-ci soit •apital pour l'avenir de la Patrie . il n'est ias un de nos lecteurs qui n'en soit per-ua dé. Dans le rapport au Roi M. le ministre îymans, expliquant l'organisation du mi-listère des Affaires économiques, écrivait. ; L'étude des problèmes économiques et la préparation des mesures tendant à assurer la restauration matérielle de la Belgique exigent la coopération des hom mes expérimentés .que leur carrière et leurs occupations professionnelles ont mis au courant des besoins du pays. Le concours assidu et sympathique de ceux oui. hors de Belgiçpe, représentent les diverses formes de notre activité indut* » trielle, agricole, commerciale et finan* >» cière est indispensable au ministre » Parmi ces problèmes économiques, peufc-ôtre faudrait-il ranger ceux qui concernent directement nôtre colonie ; et il aurait peut-être été opportun de comprendre parmi les membres du Conseil Economique ceux qui. hors de Belgique, représentent une des formes les plus intéressantes de notre activité nationale : l'activité colo< niale. Parmi les 51 membres du Conseil, nous ne trouvons que le baron van Eetvelus pour ^représenter l'élément 'colonial. Le choix de cet homme éminent a été unanimement applaudi. Il est cependant nécessaire que les dirigeants des grandes entreprises congolaises viennent compléter la Conseil des spécialistes auxquels le ministre: des Affaires Economiques fait a.ppc). I^es questions congolaises intéressent d'ailleurs plusieurs départements : Affaires étrangères, Colonies, Marine, Affaires économiques et exigent la collaboration des différents ministres. Dans le rapport au Roi M. de Broqruevilie dit « le ministre des Affaires Economiques, n proposera au Conseil des ministres les » mesures propres à assurer la solution » rapide des problèmes intéressant plu-» sieurs départements » Les problèmes congolais entrent nettement dans cette catégorie. Il est donc indispensable que le ministre des Affaires Economiques soit bien éclairé et documenté sur ces questions. Le pays doit avoir une politique commerciale.La politique coloniale est une des laces de la politique commerciale. La France par le programme qu'elle est en train de réaliser, en Afrique Occid°r^-\ tele* nous montre l'esemr>Lr

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