Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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10 December 1918
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s.n. 1918, 10 December. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 03 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/qz22b8wk4q/
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- m& MARDI 10 DÉCEMBRE 1918 L'UNION ÖANS L'ACTION VINGT-QUATRIEME ANNEE 10 centime* Ie numero ABONNEMENTS jtugqu'iKU 31 mars 1919 S Cranes Directeur : CE TYTGAT Insfaurare omnia in Christo Redaction et Administration: 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelies TARIF DES ANNONCES Annoncescommerc, petite ligne fr. 0.50 Reclames avant les annonces, la ligne fr. 2.00! Faits divers t T" • t • 5.00 et 4.00Q Sports ...,.♦ i . .fr. 2.0o| Reparations judiciaires l * ♦ » 3.009 Necrologies ••••«$•»S.OOl Nos petite» annonces, paralssant' simnltanément dafls Ie € XX9Siècle »j! ei Ie « Journal de Bruxelies » au tarii-J reduit de 1 FRANC les 3 llgnea, chaqus» ligne supplementaire 40 oentlmes, Payement par anticipation.., 8JS53S i Le discours d(x Tpötie I±tojet de féjs>oi?se LE CONGO PEDANT LA GUEMEI Daas* »taistöres «*♦«»- L'avenir de Ia coionle est désormais assure i De ce qui s'est passé au Congo, au cours de ces quatre années de guerre, nous savons peu de chose — et pour cause. Il n'en sera que plus nécessaire de relier rapidement Ie présent au passé, ne füt-ce que pour écrire la preface des débats que souièvera prochaineinent la discussion du budget colonial. Be fagon générale, la guerre aura opéré sur l'avenir de la colonie une influence salutaire : e'est la reflexion générale que nous suggère la lecture des quelques documents qui nous tombent sous la main et dont nous nous permettrons de dire quelques mots. Non que nous ayions l'intention de parier ici de la guerre coloniale. L'heure n'est pas venüede l'exposer dans son ensemble. Un récit fatalement incomplet aurait eet inconvenient certain de ne pas présenter les operations que dans un jour confus et de diininuer l'importance du róle joué par nos troupes coloniales. Mais il est un point d'histoire qui peut et qui doit être résolu dès aujourd'hui. Avëc leur audace habituelle, les Allemands ont prétendu que c'est sur nous, sur les Belges, que retombe la responsabilté d'avoir transportó la guerre dans Ie Bassin conventionnel du Congo et d'avoir ainsi méconnu, de propos délibéré, les stipulations de l'Acte de Berlin. Cette accusation, Ie DrSolf l'a formulée a diverses reprises et, avant lui, Ie chancelier von Bethmann-Hollweg l'avait portee a la tribune du Reichstag. Eh bien, eela n'est pas vrai. La vérité est que dès Ie premier jour, Ie cabinet de Bruxelles s'ést évertué a laisser Ie Bassin conventionnel du Congo en dehors des operations militaires et la publication des documents diplomatiques mettra ce point en complete evidence. La vérité, encore, est que les Allemands sont seuls responsables de la violation de l'acte de Berlin et les dates^ Ie démontrent. C'est Ie 23 aoüt 1914 que Ie vapeur Redwig von Wissenamm bombarda Ie port de Lukugo, sur la rive beige du Tanganika et ce n'est que Ie 30 séptembre que les forces belges furent mises en actions contre Ie Cameroun • allemand. Le Berliner Tag ehlatt a prétendu jadis que des le 8 aoüt 1914, les Belges s'étaient emparés du fort allemand de Zinga, a la iroutier© du Camoroun. Zinga ne fut a aucun moment occupé par des forces belges. Ce qui veut dire qu'une ibis de plus les Allemands ont menti et voici un nouvel acte diplomatique — l'acte general de la conférence de Berlin — traite comme un vulgaire chiffon de papier. La vérité, toujours, est que le cabinet de Bruxelles appliqua dans la mesure possible les stipulations de l'acte de Berlin, en ce sens qu'il prescrivit au Gouverneur-Gónéral de faire respecter les droits des commercants de nationalité ennemie, pour autant qu'ils ne compromissent point la tranquilité de l'Etat. Et le Gouvernsur-Général, bien qu'il lui en ait coüté et qu'il ait eu a tenir tête a de violentes reclamations, a fait respecter les nstructions du gouvernement. Mais, les Allemands l'ayant voulu, la guerre s'est trouvée engagée au nord, a l'cst et au sud. C'est spécialement dans la region de l'Est, entre le Victoria et le Tanganika, sur un front de 700 kilometres, qu'ont opéré les colonnes bel ges.Et on salt avec quel succes. Au nord et au sud elles ont agi de concert avec des troupes francaises et anglaises et leur cooperation a été apprécióe largement. On sait aussi que les Allemands ont été • expulsés de tout leur domaine..colonial. Que .leur en reviendra-t-il' a la signature de la paix? Rien, ou peurde chose, s'il faut en croire des declarations officielies qui datent d'hier. VoicLdonc pour la colonie un nouvel element a ajouter a son patrimoino d'honneur et de gloire militaire, et eet element aura exercé sur son développement une action aussi salutaire que caractérisée. Cette action peut se déflnir en un mot: grace a la guerre et sous le coup de la nécessité, on a realise . ce qui eüt demandé vraisemblablement des • années d'eöorts obstinés. En matière de decentralisation administrative d'abord et de renforcement des pouvoirs de, l'autorité coloniale. Cette decentralisation était souhaitée par le Parlement^ le ministre des Colonies la poursuivait avec iónacité; restait toujours a regier une question d'opportunité, car c'est une affaire delicate de renoncer a un système qui a fait ses preuves pour s'engager dans une voie nouvelle, et 'fatalement incertaine. Des arrêtés royaux du 28 juillet 1914 'avaient décidé la reorganisation de l'adïninistration locale du Congo, mais ce qui eüt été entrepris peut-être avec des tatonnements a du se réaliser sur l'heure et avec decision. Le ministre des colonies d'alors s'y est appliquó avec une énergie ciairvoyante et il a réussi. Il a mème dépassé les previsions des arrêtés royaux de 1914 : il a fait étendre les pouvoirs du Gouverneur-Général et des vicegouverneurs, les pouvoirs des administrateurs territoriaux; il a pris des mesures pour parer a la dispersion anarchique des communautés indigenes. Or, chose remarquable, ces innovations, et bien d'autres, ont fait leur preuvè et il s'est trouvé ainsi que ce qui avait été impérieusement commandé par les circonstances a tourné au nieilleur avantage de la colonie. Dans le domaine économique proprément dit, la guerre a eu aussi d'heureses consequences. Pour faciliter, même pour rendre possible les operations militaires, il a fallu, uri'heure, donner a no tre,outillage, spécia- lement en matière de transport, son complément nécessaire. C'est ainsi que la grande voie de communication Boma-Elisabethville a été parachevéè et que deux troncons importants — la dernière section du La guerre aussi a considérablement stimulé les initiatives et son action se traduit par le chiffre des importations-et des exportations. Les premières — c'était fatal — ont beaucoup souffert de la guerre et de la reduction de tonnage. Leur chiffre qui était de 35 millions pour 1913 tombe en 1915, a 29 millions. Mais cette reduction dos importations a eu ceci d'heureux qu'elle a permis a nos factoreries d'écouler a des prix avantageux des stocks de marchandises accumulées peut êtrè avec quelque imprudence. Il en va tout autrement des exportations. En 1914, leur valeur tombe a 25 millions et c'est la suite fatale du premier désarroi provoqué par la guerre mais tout aussitót, nos comptoirs, abandonnées a eux-mêmes, se resaississent et, dès -1916, la valeur des exportations rebondit a prés de 130 millions. Pour 1917 et 1918, le chiffre sera même considérablement dépassé. Parmi les principaux articles d'exportation on peut citer le cuivre, dont la production passé de 5 a 30,000 tonnes, les produits palmistes (9000 tonnes en 1913 contre 26,000 tonnes en 1916), l'or, vendu a la banque d'Angleterre aux mèmes conditions que la production des mines de la Rhodésie" et du Rand. Citons encore parmi les produits exportés le cotori dont, en 1918 déja, 400 tonnes ont été vendues en Angleterre, a 6,000 francs la tonne. Et l'impulsion donnée a la culture du co ton est suflisante, nous assure-t-on, pour permettre d'espérer que dans peu de temps la production du Congo suffira a tous les besoins de la Belgique. Voici qui ne manquera pas d'intérèt non Jtftfg.Avant la guerre, Bref, au point de vue budgétaire, le mali de 21 millions pour 1914 se reduit a 7 millions pour 1918. Dans l'ensemble, une situation économique tres favorable qui auto rise les meilleures espérances. Rien ne le démontrerait mieux que le développement des operations de la Banque du Congo, créée en 1909. Le nombre de ses agences a passé de 5 en 1914, a 25. Le cours force a été dóerété, mais il n'a pas fallu en faire usage. A aucun moment il n'y a eu d'inflation de la circulation fiduciaire. La circulation des billets de banque a passé de 9 millions, en 1914, a 10 milions, en décembre 1917, Sou mouvement de -caisse s'est élevé, en 1917, -a 327 millions et le chiffre d'affaires a dépassé les deux milliards. Evidemment pour parer aux dópenses imprévues commandoes par la guerre, il a fallu emprunter. On nous permettra de parier ici de deux operations financières dont l'une tout au moins, vaguement connue, a provoqué quelque malaise en Belgique. Le premier de ces emprunts a été contractó auprès du Trésor francais. U porta sur un chiffre de 80 millions. Il a servi a désintóresser les porteurs francais de Bons du. trésor congolais venues a échéance. En réalité, c'est la France qui a remboursó les porteurs, au moyen de bons de la defense nationale, la colonie beige se chargeant de les rembourser a échéance, soit en 1925. La seconde de ces operations, qui por te sur'87 millions, a été conclue auprès de la Trésorerie britannique pour une période de 10 ans, a compter sur chaque prélèvement, au taux d'intérèt auquel lc dit Trésor luiméme se procure les fonds. Afflrmons ici quo jamais il n'a été question de donner en gage au Trésor britannique, sous n'importe quelle forme, une part quelconque dü territoire congolais. Telles sont les principales données des documents que nous venons .d'analyser brievement.De proohains débats parlemen.taires nous permettront, sans aucun doute, de fournir au public des precisions nouvelles sur l'avenir brillant réserve a la colonie. A. Z. LE QUART D'HEURE DE BABELAIS On écrit de Londres que d'après les estimations faites dans les milieux officiels, on fixe a 200 milliards le chiffre de l'ihdemnité que réclamera l'Empire britannique. L'indemnité que l'Allemagne devra verser a la France est, pense-t-il, de beaucoup plus considerable. Les allies ont examine avec le plus grand soin et depuis longtemps déja la question de ces indemnités. Le travail a été préparé, pour rAngleterre et les dominions, par un comité preside par M. Hughes, premier d'Australië. Cès chiffres ne nous surpr'enneut guère. Les discours que nous avons signalés hier les faisaient próvoir. Mais a combien s'élèvera la reclamation de laBelgique? Le mouvement de reprobation contre les fonctlonnalres « douteux », s'étend et s'organlse. Il règne dans certains de nos ministères une tres Vive et tres legitime emotion. Le personnel du département de la Justice, celui de 1'ancien département de l'Industrie et du Travail, celui du ministère de l'Intérieur, notamment, s'étonnent de l'indulgence véritablement stupéflante dont on parait vêtre animé a l'égard des fonctionnaires qui, sourds a la voix du patriotisme, ont continue de servir en régime allemand. Au ministère de la Justice, le personnel fidele ayant appris que des lettres étaient préparées pour rappeler au service les- six agents restés en fonctions pendant la,guerre, a envoyó une delegation chez M. Vandervelde, pour lui demander de rapporter la mesure. Le ministre, tout' en paraissant admettre le principe de la reintegration, a sursi a l'envoi des lettres pour permettre a la delegation de le saisir de faits précis et pertinents. Il lui a objecté qu'en vertu dune decision' prise, les fonctionnaires supérieurs jusqu'au grade de directeur inclus, avaient seuls recu l'ordre de partir, les autres étant autorisés a rester a leur poste. A quoi les agents demeurés ildèles ont repondu que cette decision ne leur a jamais été Au ministère de l'Industrie, le mème mouvement s'organise et il est fortement question d'y creer un syndicat do fonctionnaires. Ce mouvement vise deuX- agents qui ont pactisé d'une maniere indirecte avec rennend, mais qui, pour cacher leur jeu et so rése.rver éventueUement une excuse, n'ont pas accepter lour nomination. Ils ont eu, |maLt ieureuseiüenc J^tjjréJïx, ie tort de-"se ré-' jouir trop ouvertement dés- premieïs sueoès! de l'Allemagne et l'un d'eux s'est permis un jour de declarer devant d'anciens .collègues « quo co serait un grand bienfait pour la Belgique si elle était . annexéo a;l'AUemagne! ». Les fonctionnaires refusent de se trouver en contact avec des geiis qui ont eu pareille attitude et ce refus est si general que les boutefeux et los nettoyeuses ont été les premiers a adherer au mouvement de protestation. Au ministère de l'intérieur le personnel est également résolu a s'opposer au rotour des agents compromis. Or, le baron de Bro|quövüle| parait décidé a agir. Dans une circulaire qu'il vient d'adresser aux gouverneurs des provinces et aux commissaires d'arrondissement, il declare que toutes les nominations, promotions et augmentations doivent étre considéróes comme inexistahtes. T/es gouverneurs sont invites a examiner toutes les situations, a rechercher si les avancements accordés sont justifies, et si les agents se sont compromis ou non. Dans l'anlrmative, les coupables seront renvoyós; dans la negative les gouverneurs prendront des arrêtés individuels; ils accorderont raugmentation ou la promotion avec offet rétroactif . ———————— ' - VERS LA PAU -■; Les délégaés da Sa Be^ique On annonce que les dólégués belges a la conféronco de la paix viennent d'etre désignés, Ce sont : MM. P. Hymans, ministre des Affaires étrangères, E. Vandervelde, ministre do la Justice et J. Van den Heuvel, ministre de Belgique au Vatican. 'mei Q C" Lis enlreprlsss lioefies sous doisstro Juste retour des choses d'ici-bas, tu nes pas un vain mot! Voici que la Justice beige, faisant application de l'arrêté-loi du 10 novembre 1918, met sous sóquestre les entreprises 'allemandes en Belgique, aussi bien celles . qui fonctionnaient sous le couvert d'une étiquette beige que celles qui s'avouaient franchement bodies.Au parquet de Bruxelles on évalue a trente mille lo nombre de maisons allemandes auxquolles le régime du séquestre va être appliqué. Cola donne une idéé do la lèpre boche qui s'étendait sur la Belgique. Pour l'instant, a la requête de M. le substitut Raquez, M. le président Benoidt a mis sous séquestre les firmes suivantes : Marx (delafirmeMarx-Faglin liquidéepar les boches); Léonhard Tietz (Vve Léonhard Tietz, née Flora Baumann; MM. Gerarhd et Alfred Tiets, MmesSarah Tietz, épouse Oscar Eliel et Anna Tietz, épouse Erich Eliel, cette firme fonctionnant sous le couvert de la loi beige, pour mieux duper les gens); Schwickert et Arendt; La Gladbach; La Germania de Stettin; Les Assurances générales de Trieste; La Friedrich Wilhem; La Magdebourg; La Gelatine de Vilvoude; Menkes (Déménagements); L'Alliance de Berlin; La Victoria de Berlin; Le Danube; L'Ancre; L'Atlas; Centrale de produits. jeliimiques de Vilvorde; Deutsche Effecten Lund Wechselbank; Emile Bückert; Deutsche Bank; National bank fur Deutschland. Pas de sucre! Le Soir dit póurquoi nous n'avons plus de sucre. L'administration ayant décidé de supprjmer les droits d'accises établis sur les sucres par les Boches, il était nécessaire de faire l'inventaire des stocks, de fagon a répartir entre la consommation populaire et l'industrie les quantités existantes. Mais le ministère des Finances n'a pas encore pu se documentor a ce sujet parce que — pretendent candidement sés fonctionnaires — le service postal ne fonctionne pas bien! Il n'y a pas a dire ! Si c'est comme cela que l'étatpatron inaugure son activité — ó ironie des mots !•— cela nous en promet de belles. La droite de la Chambre se róunira mercredi matin, a llheures.p^j La question des loyers La commission chargéo d'examiner le pro jet de loi sur les loyers se compose de MM. Tibbaut, président; Brifaut, Brunet, de Pontlüere, Fieullien, Hanssens, Pirard, Van do Wallo et Wauwermans. La distribution du gaz M. Lemonnier, échevin des travaux publics, a decide quo le gaz serait distribuó désormais a partir de 3 heures de l'aprèsmidi. Au ministère de la Justice M. CornU, substitut du procureur du Roi, | a été choisi par M. Vanderveldo comme chef do cabinet de son département. Au Barreau de B?ons Le Barreau de Mons a adressó au general Clank ses felicitations poui' la liberation do la ville. H sollicite l'autorisation d'inscrire son nom sur le tableau d'honneur de l'ordre des avocats do Mons. Au port d'Anvers* Le Belgian Relief Committee a decide qu'Anvers sera dorénavant utilise commo port d'attaehe en remplacement de Rotterdam, pour l'importation des vivres. Necrologie On | -us . annonce la nnrfc du baron de Beeckman, type achevé de grand seigneur unissint respri't a Ja distinction. Le baron de Beeckman s'étajt fait un nom dans les lettres et | dans la peiuture; on le rencontrait souveni. aLitrero"Is avec sou' ca e valet dans lés raèsae Bruxelles qui tentaien-t spécialement ses pinceaux. Sa mort marquora dans les arts et dans la société oü il coniptait de nombreux amis.! Rien a fairs pour les chasseurs Lc Moniteur rappelle qu'en 1'absence d'arrêtés d'ouvcrture de la chasse prise par jo Gouvernement, conformément a la loi du 28 février 1882, aucuno espece de chasse n'est permise en ce moment. • Toutefois, le sanglier étant considéró comme bete fauve, peut être détruit on tout temps a i'aide d'armes a feu et sans permis de port d'armes., L'occupant d'une chasse et ses ayants droit peuvent également prendre et détruire en tout temps les lapins ■ sauvages a I'aide de moyens non prohibós, tels que furetage, Tenfumago et le défoncage des terriers et rabouillóros, le baton. A part le sanglier et le lapin ainsi que lés gibiers considórés commo exotiques (bécassos, perdrix rouges, lièvres blancs, rennes, grouses, etc.) tout transport, colportage, achat ou vento de gibier est actuellement interdit. La société bolga de chirurgie réunie pour la première fois depuis 1914, a consütué comme suit, son bureau pour 1919: Président, professeur Depage, Bruxelles ; vicepresidents, DrV. Cheval et professeur Willems, Gand; secrétaii'e, DvF, Herman, Anvers; trésorier, DrMaffei; secretaire-adjoint, DrR. Danis. En vertu dun ordre du jour vote a l'unanimité au cours de la memo reunion, la société a procédé a l'exclusion immediate^ des membres de nationalité allemande et autrichienne, ainsi quo d'un chirurgien activiste beige qui avait été nommé a l'Universitó allemande de Gand. On n'en attondait pas moins des partisans professionnels de l'antisepsie... i Le cbSteau de Gaesbeek Le Figaro annonce que la marquise' Arconati Visconti a fait don a la Belgique du chateau de Gaesbeek avec tqutes ses ceuvres d'art et son pare. La donation es faite en témoignage d'admiration et de reconnaissance pour les services rendus par la Belgique a la France. Les origines de ce magnifique domaine remontent a Fan 1087. La poste' a Bruxelles Les quelques bureaux de poste de 1 'agglomeration bruxelloise qui ne fonctionnent pas encore sont maintenant rouverts; ainsi sera dégagée la perception centrale, place de la Monnaie, oü la salle publique ne désemplis'sait' pas ces jours derhiers. Tous les bureaux seront désormais ouverts de 8 a 18 heures, sans interruption. D'autre part, une troisième levée des boitesést effectuée entre 16 heures et 17 h. 15, tandis que le nombre de distributions a été porté a quatre. Les facteurs sortent du bureau a 7heures, 8 h. 30, 13 h. 30 et 15 h. 30; les objets recommandés sont remis au cours de la deuxième distribution. A la Chambre du commerce. Le Comité central de la Chambre de commerce de Bruxelies se réunira mardi 10 décembre, a 161/2 heures de relevée, au palais de la Bourse. A l'ordre. du jour figure : 1° Rectification de la frontière hollandobelge (Escaut1et enclave de. Maestricht);. 2° secours de chómage. La commission parlementaire, que preside M. Poullet et qui comprend MM. Bertrand, Brunet, de Liedekerke, Devèze, du Bus de Warnaffe, Huyshauwer, Janson et Tibbaut, a rédigé, en réponse au discours du Tröne, un projet d'adresse dont voici les passages principaux: Le suffrage universel Après un hommage de gratitude a nos Souyerains et'revocation des exploits de nos armées, l'adresse s'occupe du suffrage universel et dit: Parmi les Nul ne conteste, après les années terribles que 1'Europe vient de traverser, après les ópreuves iaouïes que les Belges ont vaillammënt supportées tant au front qu'en territoir e occupé, après la preuve eclatante que la nation toute entière a donnée de sa maturate intellectuèlle et morale, que l'heure de l'égalité démocratique ait sonué. Si certains peuvent regrotter que, pour l'instauration de ce régime electoral, les formes constitutionnelles ne • puissent ètro observées; il faut cependant reconnaitre. que l'état de guerre a créé, depuis le 4 aoüt 1914, un otat de choses esceptionnel, auquel on ne saurait trouver un precedent et dont il est impossible d'imaginor le retour. Lp régime electoral adopté pour rejection de 1'Assemblee constituante ne prejuge rien de ce que celle-ci déciclera quant aux modalités de l'exercice par Ja nation do sa souveraineté. C'est dire que ceux qui pensent que le suffrage universel, pour être juste, doit être étendu a la femme, s'efforceront de faire prévaloir leur opinon devant cette assemblee. Pour restaurer» le pays Le Parlement se fera un devoir d'etre a la hauteur de la situation créée au pays par les désastres jnouïs qu'ont engendrés quatre années de guerre, de désorganisation systématiquo et de destruction criculée. Tout est a reconstruire ou a restaurer lo plus tót possible. Le rétablissement de la vie économique doit être la première preoccupation du gouvernement. Il faut assurer le réoutillage et le réapprovisionnemont en ma•tières• premières; organiser lo crédit; veil Ier .en tous domaines qui rolèvent do l'Etat | mettre la puissance publique au service des grands interets nationaux; avoir, en matière économique, une politique ciairvoyante, agis• santé et róaliste. Ceux . que ia . guerre a chassés de lours foyers devront y rentrer sans retard. Ceux qui, pendant la güerrê, ont servi sous les drapeaux, seront réndus, aussitót que les conditions internationales le permettront, aux travaux de la vie civile. L'administration du pays devra être réorganisóe, en vue du labeur immense qui va lui incomber. L'institution de conseillers du gouvernement auprès des départements ministóriels lui sera une aide précieuse, et rondra plus étroit le contact entre la direction administrative et les administrés. Il faut que la-classe ouvrière reprenne le travail dans les conditions qui lui permottent de poursuivre son développement physique, moral et intellectual. L'union nationale Les querelles religieuses sont un malheur pour les nations. Elles divisent les citoyens : elles sont une cause perpétuetle de suspicion, de rancune et de malentendu. Elles empoisonnent la vie politique et la rendent sterile. Elles doi vent être abolies. Un large esprit do tolerance, de liberté et de justice vivifiera Tactivité du pays. Lo ravitaiilement et le commerce £e pays a appris avec satisfaction que lés organismes, qui sous le patronage et la protection des Etats-Unis, de l'Espagno et des Pays-Bas, avaient assure, pendant l'occupation, lo ravitaiilement de la Belgique, continueront a subsister jusqu'au rétablissement d'une vie économique normale. Le comptoir national d'achat aura la •charge difficile de coopérer au réoutillage de l'industrie et a son approvisionnement en matières premières. Afin d'assurer, le concours harmonise du capital et du travail, condition nécessaire d'une collaboration paisible, féconde et J apte aux luttes da la concurrence tant a l'inftérieur du pays que sur les marches étrangers, le législateur aura a rechercher et a appliquer lés solutions de nature a assurer par la justice de paix sociale et le plein épanouissement des efforts communs des ouvriers et des patrons. La liberté syndicale est un moyen d'atteindre ce but. Les dommages que la guerre a infligés aux particulierssont incommensurables. Le pays a appris avec joie qu'ils seraient intégralement et rapidement réparés. C'est une condition éssentielle de la restauration économique. Encore faut-il que le public soit renseigné sans retard sur le régime de la reparation et ses modalités, et qu'aussi il lui soit possible, pour relever le commerce et l'industrie, de profiter immédiatement des ressources que lui vaudra cette juste indemnité. La guerre a arrêté Taction nefaste de Talcoolisme. Grace a l'union des partis, il pourra être profité des circonstances pour opposer au fléau une barrière infranchissable. Ce souci a toujours próoccupó Votre Majesté. Elle a sollicité sur ce point la vigilance spéciale du législateur dans son discours du tróne de 1910. Les mesures prises jusqu'ici ont été insuflasantes ouprovisoires. L'heure apparait propice pour des solutions déüniuves. La question des langues. Tous les Belges sont convaincus que l'égalité la plus absolue doit.régner entre les ci- toyens en ce qui concerne la question deft langues. La solution des problèmes qu'elle •: soulève doit être recherchée fraternellemeni|| et sans parti pris;B Qui contestera que les fonctionnaires, les1 magistrats, les officiers, ont l'obligation da J connaitre la langue de ceux qu'ils jugent,l| de ceux qu'ils commandent et de ceux donfc ils gerent les interets administratifs? Pla-J mands et Wallons doivent être a même de] poursuivre, avec desiacilités égales, le dóve-j loppement integral de leur génie propre aï tous les degrés de l'enseignement.! Une democratie comme la nótre ne peut que se réjouir de voir tous les elements do: sa population chercher a §'ólever jusqu'aux' sommets de la haute culture inteüectuelle.! Les Flamands ont le droit d'obtenir qu'il I soit pris les mesures nécessaires pour que» cette égalité des langues soit une réalité. Votre Majesté a indiqué les dispositions if prendre immédiatement pour assurer la[ realisation de ce programme de justice et da'] saine union nationale. L'heure de la justice Le pays a cruellement souffert des trahisons isoiées dont il a eu le douloureux spec-j tacle. La repression de ces crimes abominables doit étre poursuivie sans remission : l'honneur et la moralité publiques Fexigent} impérieusement.I Dès sa reintegration, la magistrature s'est! occupée a rechercher les coupables.Lacharge qu'elle a ainsi assumée, jointe au désarroi provoqué par la suspension du fonctionne» ment de la justice, ne fera qu'aggraver una! situation qui, dès avant la guerre, faisait l'objet de plaintes fondées. Le législateur examinera, avec le souci da \ l'intórêt public et du prestige du pouvoir judiciaire, les réformes qui lui seront proposées pour assurer l'éxpédition rapide et pea coüteuse des affaires litigieuses. L'abandon de la neutraiité Sire, La guerre atroce dont l'Europe vient Óïê* j tre le theatre a débuté par une odieuse in* \ justice. ■• Mue uniquemenf. par un intérêt égoïstej sous lc pretext e l^pocrite d'un chimériqua' danger, l'Allemagne a cyniquement violé neutraiité de la Belgique qu'elle avait fait [| serment de respecter et de garantir. Le monde a f remi d'indignation devant l'iniquité dont la Belgique était victime. Pari Tesprit d'honneur et de sacrifice dont elle a fait pi'euve en repoussant les fallacieuses promesses de l'ennemi, par la bravoure av< ' laquelle ses enfants se sont jetés dans cetta lutte ópeidue, par les tortures 'que l'Allemagne a infligés a son innocente victime et les ruines dont elle a couvert son sol, la Belgique est de venue l'incarnatioa des idees ü de justice et de droit qu'une victoire écrasante vient de sanctionner. Les heures tragiques et glorieuses que la Belgique a vécues lui donnent le droit de libérerdes liens qui, dans lepassé, entravaient sa souveraineté et énervaient son action internationale. Elle passera ainsi au rang des puissances majeures, maitresses de leurs destinées. Notre colonie Lo développement de la prospérité moral© et matérielle de notre colonie du Congo doit étre une des preoccupations dominantes du gouvernement et des Chambres. L'extensioa de la civilisation doit être poursuivie aveo sagesse et methode. Demeuré sans communication avec le gouvernement pendant la guerre, le pays est impatient d'apprendre quel a été, pendant' cette longue période, le développement da la colonie. Il saura du même coup ce qui doit étre accompli encore pour mener a bien, ] l'ceuvre civilatriee que la Belgique s'est imposée en reprenant le Congo, et munir ca vaste territoire de l'outillage économiqua indispensable a l'exploitation reguliere des richesses naturelles qu'il renferme. Nul douta que la nation ne trouve aisément les ressources, les dévouements et les intelligences nécessaires pour ces granuloses entreprises auxquelles est désormais liée la prospérité de la métropole. Nos Allies Au cours de cette'guerre, la Belgique a sa se créer de ferventes amitiés, tant parmi les grands pays qui l'ont prise en sympathie et l'ont puissamment et généreusement soute* nue, que parmi ceux qui ont souffert comma \ elle de la cruautó des envahisseurs. Tout doit être fait pour que ces amitiés précieuses nous demeurent assurées dans l'avenir. Nous sommes assures de leur concours pour l'ceuvre difficile de la restauration de notre patrie. Le port d'Anvers est un facteur capital da notre vie économique. Ses destinées doivent faire l'objet d'une attention spéciale et soutenue. Son trafia doit être entretenu et développé. Cela na peut être obtenu qu'avec la participation des puissances amies et alliées, qui sauront concilier leurs interets propres avec nos grands interets vitaux.Ce sera l'un des principaux objets de nos

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