Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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10 January 1918
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s.n. 1918, 10 January. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 30 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/4m9183509f/
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yUATRIEME ANNEE. — N° 2074 Le Numéro : 10 centimes 7EUDI 10 JANVIER 1918. PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire» Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY LE HAVRE 28'", Rue de la Bourse, 28?** Téléphone i 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestro Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays • 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre LES CONDITIONS DE PAIX DES ALLIÉS les discours de MM. Lloyd Oserse et Wilson, la Belgique et l'Europe Des dépêches de Washington dont on trouvera le texte plus loin signalent un important message de M. le président Wilson au .Congrès américain sur les conditions de paix jugées indispensables par les Etats-Unis. Sans doute, faut-il attendre des informations plus précises pour porter sur ce document une appréciation définitive, mais il est permis de constater dès maintenant que l'exposé de M. Wilson s'accorde dans ses grandes lignes avec les dernières déclarations de M. Lloyd George et qu'en ce qui concerne la restauration de la Belgique, il manifeste une égale volonté d'exiger de l'Allemagne toutes les réparations nécessaires. Les Belges connaissent trop l'esprit de justice du président des Etats-Unis, Us ont eu trop de preuves de son attache-ment à leur cause, pour songer à s'en étonner. Ils n'en sont pas moins heureux de cette Nouvelle manifestation de la sympathie américaine et reconnaissants de l'aide efficace qu'elle leur ga,-rantit.Les déclarations de M. Lloyd George et de M. Wilson acquièrent une importance toute spéciale à raison des pourparlers de Brest-Litovsk. Beaucoup de bons esprits avaient souhaité que pour répondre aux manœuvres de l'ennemi, l'Entente procédât à une révision des buts de guerre tels qu'ils avaient été j fixés en janvier dernier, alors que le concours de la Russie justifiait de notre part de larges concessions aux visées du gouvernement de Pétrograde. Le premier ministre anglais et le président américain ont donné satisfaction à ces rirm.mdes avec une précision et une netteté dignes d'être citées en exemple aux orateurs alliés qui ont trop souvent voile le vague de leurs conceptions sous une phraséologie juridico»humanitaire peu an harmonie avec le caractère' concret des problèmes en cause. Les Belges auront vu avec satisfaction qu'aux yeux de leurs alliés d'outre-Manche'la restauration de leur indépendance et la réparation des injustices commises à leur détriment constituent toujours l'article fondamental de la paix. A travers les vicissitudes et les difficultés de chaque jour, les hommes d'Etat de Londres ne perdent pas de vue les intérêts permanents que la politique de la Grande-Bretagne n'a cessé de reconnaître au cours du XIX" siècle. Nous sommes heureux de voir que la multiplicité des problèmes qu'ils doivent envisager dans le monde entier n'a pas obscurci pour ©ux l'importance essentielle de la question belge et qu'ils l'abordent avec la ferme resolution de déjouer toutes les ruses de l'ennemi en revendiquant « la restauration 'politique, territoriale et économique complète de Tindépendance de la Belgique et toutes "les réparations possibles pour les dévastations de ses cités et de ses provinces ». M. Wilson a souscrit à ses revendi-eations dans des termes qui iront au coeur de tous les Belges : Le monde entier, dit le président en parlant de la Belgique, est d'accord que ce pays doit être évacué et restauré, SANS AUCUNE TENTATIVE DE LIMITER LA SOUVERAINETE dont il jouit A L'EGAL VES AUTRES NATIONS LIBRES. Nul acte mieux que celui-là n'aidera à rétablir la confiance des nations dans les lois établies et fixées pour régir leurs relations entre elles. Sans cet acte de réparation, la structure et la validité de toutes les lois internationales seront pour toujours affaiblies.Il était impossible de mieux indiquer le caractère international du problème belge. '51 « * Sur la libération des territoires envahis, l'Entente n'a rien à dire de moins 3u'en 1916 et en 1917. Sur la question î'Alsace-Lorraine, M. Lloyd George, suivi aujourd'hui par M. Wilson, a heureusement interprété les sentiments de tous les alliés en déclarant que l'En-iente est tenue de « soutenir jusqu'à la nort la démocratie française dans ses demandes de révision de la grande injustice commise en 1871 ». C'est à la • Prance, qui supporte une telle part du poids de !a guerre, à dire ce que cette révision doit être. Mais où la révision des buts de guerre ipparaît, c'est dans la façon dont M. Uoyd George traite le problème orien-al. Une défection de la Russie effacerait ' le notre programme la restauration du statu quo en co qui concerne la fron- 1 ière russe. L'Entente ne revendique j '.'lus la Turquie d'Europe et sollicite nullement l'internationalisation des Dé- j roits. Elle déclare que la question des 'olonies allemandes devra faire l'objet ie négociations et écarte toute solution ? priori de cet important problème. M. 1 Uoyd George -considère enfin qu'il est 5 indiscensable de satisfaire les aspira- i ■ ■ tions italiennes et roumaines que justifient des affinités de race et de langue. Quant à l'Arabie, l'Arménie, la Mésopotamie, la Syrie et la Palestine, il se borne à écarter l'hypothèse de leur restitution pure et simple à la Turquie ei préconise la reconnaissance de leur autonomie.» * M. Lloyd George a cherché en outre à dissiper les nuées qui obscurcissent le sens de deux formules chères aux orateurs de l'Entente : destruction du militarisme prussien, et Société des Nations.Il déclare que l'Entente n'en veut point à l'unité allemande et qu'elle ne cherche pas la ruine de sa constitution. Elle se contentera de l'abandon du plan de domination militaire qui en 1914 a grisé les cerveaux germaniques. On en dira ce qu'on voudra, mais l'effondrement de la Russie exige que tout le monde renonce à obtenir l'impossible. Quant à là « Société des Nations », M. Lloyd George en parlant des problèmes internationaux a soin d'éviter l'emploi d'expressions trompeuses. Il déclare qu'un effort doit être fait pour limiter les armements et organiser militarisme prussien et société des na-de dire qu'au moment de la paix nous serons disposés à admettre les Boches parmi nous et à donner à leur parole la même valeur qu'à celle de nos compagnons de lutte. 9 ' * * Vigueur, clarté, réalisme, telles sont les .qualités qui distinguent les engagements du. premier ministre anglais. du Présicrerit" américain envers notre pays. La politique belge n'a pas besoin d'emprunter d'autres mérites pour y correspondre adéquatement. La nation a révélé son courage. Nos hommes d'Etat ont entre les mains un jeu incomparable pour refaire au milieu des sympathies du monde civilisé une Belgique plus libre et plus forte. LUDO, AMlVU _ Les progrès de la censure... française Nous lisons dans la « Presse » du 9 janvier : Le Syndicat des Secrétaires de rédaction dont l'assemlée générale s'est tenue hier, a décidé que son président, - M. Schiller, écrirait à M. Clemenceau pour le remercier des heureuses modifications qu'il a apportées au régime de la censure. « tic * Nous lisons dans « Excelsior » du, 9 janvier : — Quai est le premier des droits du ci-toyw ? Ne cherchez pas. C'est évidemment de dire son fait au gouvernement. Or, ce droit, dès censeurs trop zélés nous en privaient depuis trois ans. M. Cleme-i-ceau vient de les rappeler à une plus juste conscience de leur devoir. Q — * Nous lisons dans le « Temps » du 10 janvier : Le droit d'injurier le gouvernement ? C'est peut-être aller un peu loin. On ne doit, même aux gouvernements, adresser nulle injure, même légère. Mais on a, ;.a-raît-il, désormais, le droit de les critiquer. Droit nouveau : il avait disparu, aboli dans la journée du 4 août 191-i. L'injure, c'est l'argument borné des ilotes. Mais des oui-tiques, si elles sont justes, ce sont les armes des pays libres. Et nous combattons pour la liberté. --WWVb : — . LES COMMUNIQUES PARAISSENT AUJOURD'HUI EN DERNIERE HEURE. ■ -•"""««».■ - | Une neuvelle menace allemande L'EXTENSION DU BLOCUS NAVAL Berne, 8 janvier. La (( Gazette de l'Allemagne du Nord » mnonce une extension, du Iblocus naval allemand quâ entrera en vigueur le 11 .tannerie Le blocus est étendra autour des points i'appui ennemis des Iles du. Cap Vect^ de Dakar, et des côtes qui s'y rattachent, rinsi qu'aïutour des Açores, vers l'est, jus-fu'au delà d.e Madère. » Le journal publie des indications géographiques exactes à l'usage des navires loutres qui se trouvent actuellement dians a zone bloquée, et q.uà pourront partir jus-pi'aai 18 janvier, s'ils prennent le ohemfcn e plus court pour la zone ilibre. — (Radio. ) mm m, 4/VfWL —- Durant, la. semaine écoulée, la marine aarethande italienne a perdu tftu fait, do renierai dieux vapeurs de moins de 1.500 rouleaux, la marine française un navire de plus Le; 1.600 tonneaux mm JE DISCORDE Deux ou trois partisans, dans les journaux, s'obstinent à célébrer comme la revanche et le triomphe d'un de nos partis politiques la nomination de M. Paul Hymans au ministère des Affaires étrangères. L'attitude de M. Hymans lui-même, qui a fait au Temps unie excellente, une heureuse déclaration, n'a pas refroidi l'ardeur de ces zélanti enragés : semer la discorde sur ce qui nous reste de notre libre patrie. Ce qu'ils disent du talent de M. Hymans n'a certainement rien d'excessif. M. Hymans est un « debater » de premier ordre. Il ci le don de l'éloquence, il possède toutes les finesses du métier d'orateur, toutes les habiletés aussi. Si nous disons, nous, que ce ne sont pas des discours que le pays attend de l'homme investi, dans ces circonstances tragiques, d'une charge aussi redoutable, ce n'est pas que nous doutions de son jugement, de son énergie, de sa prudence et de sa sagacité. Personne ne souhaite, plus que nous qu'il brille autant dans le gouvernement qu'il a briMé à la tribune. Quand l'événement aura Répondu à nos espoirs, nous ne serons ni les derniers ni les moires sincères à nous en réjouir. Mais en quoi les opinions politiques d'un ministre peuvent-elles influencer ses aptitudes et ses capacités ? Qu'est-ce que cela peut faire.au pays que notre ministre des Affaires étrangères soit libéral, catholique ou socialiste ? Il est temps de secouer l'esclavage des vieilles classifications du temps de paix. Avant la guerre, dans un ministère où nos trois partis politiques se seraient trouvés associés, l'opinion eût réclamé avant tout une répartition proportionnelle des influences et des portefeuilles.- Mais il y a eu, il y a encore la giuerre. L'opinion publique belge, nous croyons ne pas nous tromper sur ce peint, réclame premièrement, à la tête des dépnrtements ministériels, des hommes qualifiés par leur compétence pour en bien remplir la charge, à quelque parti qu'ils appartiennent. Même le fait de n'appartenir à aucun ne serait pas un vice rédtoi-litoire à ses yeux, tout au contraire. Encore une fois, loin de nous la pensée de croire que M. Hymans décevra, au ministère des Affaires étrangères, res parrains et ses admirateurs. Ce que nous voulons dire, c'est que sa quaLité de chef du parti .li|>érij. que •: de- croire étrangère à sa nomination, ne devrait avoir aucune part dans îe contentement procuré à ses amis par sa nomination.Allons-nous retomber dans nos anciennes misères ? Veut-on se remettre à choisir les ministres, non point pour ce qu'ils sont et pour ce qu'ils peuvent, pour la convenance qui existe entre leurs personnalités et tel département, mais pour la couleur de leurs opinions politiques ? Fustel de Couianges, dans sa Cité antique, prétend que les magistrats, en Grèce, il y a quelque trois mille ans. étaient tirés au sort. Nous aimerions autant ça... Malheur au parti et aux hommes qui voudraient, replonger le pays dians cette ornière. Outre qu'ils seraient justement rendus responsables des discordes que leur conduite ne manquerait pas de provoquer, ls autres partis se refusant, comme il va de soi, à jouer un jeu de dupe, ils se diminueraient aux yeux des Belges, de jour en jour plus nombreux, qui voient dans le pouvoir autre chose qu'un mit de cocagne où les groupes politiques grimperaient alternativement ou simultanément... Ls loilsofie jMa onerre Intéressantes déclarations du rédacteur en chef du «Telegraaf» M. Schroeder, rédacteur en chef du Te-ler/raaf, qui a pris la défense de la Belgique avec tant d'ardeur dès le lendemain de l'agression allemande, est en ce moment en France où il a visité le front. Interviewé par un de nos confrères du Petit Journal, M. Schroeder a fait des déclarations intéressantes sur les sentiments de l'opinion hollandaise. Dans son immense majorité, a notamment dit M. Schroeder, la Hollande est loyalement francophile et pro-<alliée. Tenez ! quand un communiqué lrançais, britannique ou italien, annonce un succès, ia foule, dans les théâtres, dans les concerts, dans les cafés, réclame la « Marseillaise ». Hommes, femmes, enfants, se découvrent et entonnent le refrain. Certes, notre gouvernement fait encore preuve de trop de faiblesse, — d'une faiblesse exagérée — envers les Boches. En permettant, notamment, le transport à travers nos •floies fluviales et nos canaux, du sable qui est indispensable aux Tudesques pour le maintien des routes en Belgique, les gouvernants hollandais, s/ans trahir les élémentaires obligations de la neutralité, favorisent, ouvertement, ostensiblement l'ennemi. Comment s'étonner, dès lors, des représailles de l'Angleterre ? 11 était également urgent et indispensable de mettra un terme au trafic qui permettait aux boohophlles et aux agents de l'Allemagne de ravitailler l'Allemagne au détriment de nos besoins nationaux. Le cauchemar a Cessé ; sd, en échange du charbon qui nous est nécessaire, nous exportons encore nos légumes et nos fromages, nous conservons notre bétail.Les Américains en nous approvisionnant des strictes ' quantités de céréales indispensables à nos besoins, ont mis un terme, d'autre part, à d'odieuses spéculations. ...Les socialistes eux-mêmes, affirme-t-il. sont. maintenant, divisés — et l'on sait combien leur culture intellectuelle était profondément. allemande. Ils étaient littéralement inondés de brochures socialistes marxistes. Ils ne pensaient qu'en allemand, — et. immense était l'influence qu'exerçait Scheide-rrann, non seulement sur Troëlstra, le leader socialiste, mais sur l'ensemble des masses Duvrières Pourtant., à l'occasion du dernier emprunt allemand, leur organe central, « Volk publiant des annonces payées préconisant le •rt'dit allemand, des syndicats et d'autres collectivités ouvrières ont protesté avec véhémence. Les pierniaiiistes, maîtres de la situation veulent des annexions à l'ouest LES NÉGOCIATIONS SONT 1 : y Pûen ne transpire encore des résultat* de la première entrevue de Xrotsky et vor Kuhlmann à Brest-Litovsk. Sans doute le; compères, parfaitement d'accord sur la ca pitulation russe, cherchent un moyen de le aiguiser pour les maximalistes tout en ls rendant évidente pour les pangermanistes allemands. C'est que, malgré toute la faveur de Guil la urne II, le secrétaire d'Etat allemand au\ affaii.r- étrangères joue sa situation. Ce 11:' ci parait bien compromise; et môme, cellî du chancelier llertling, malgré la réserve des .partis allemands à son égard, ne semble pas plus solide. On se retrouve dans la même atmosphère politique que celle de juillet, quand M Kethmann-Hollweg tomba du pouvoir, ou d'octobre lors du débarquement du malencontreux M. Michaelis. On fit expier à celui-ci une intervention de son subordonné von Capalle, alors que ce dernier était maintenu à la marine. La cause du conflit entre militaires el politiques, soit donc Hindenburg-Luden-dr.rf contre Hertling-von Kuhlmann,deviennent plus claires. En réalité, il n'y a pas grande divergence de vue à propos de la paix russe. Tous veulent les annexions. Seulement les militaires exigent qu on parle en vainqueur, qu'on impose le traité de paix. Les diplomates préféreraient entourer les annexions d'un semblant de droits cession amiable par le gouvernement de Petrograde, vcfu des popula tions ^ annexées et autre® truquages familiers à la Wilhelmstrasse; avec raison, celle-ci craint d'attacher à l'empire tel qu'il sortira de la guerre, le lourd boulet d'une nouvelle Alsace-Lorraine.La raison profond? du désaccord, c'est uniquement l'avenir, sur le front .çuëst. '\;é-r v. je [.'si-., (îiseMt m - inU;,'.Cires, c'est s'obliger à négocier avec l'Entente. Or, dians l'Ouest, l'es pangermanistes entendent garder les conquêtes profitables, Anvers, la côte belge et le bassin de Uriey. M. von Kuhlmann est, au contraire, convaincu que l'Allemagne ne pourra imposer à ses ennemis une telle paix, de là sa politique conciliatrice, conduisant à la paix blanche. Il s'estimerait heureux d'éviter la défaite imminente. Le chancelier Hertling nage entre dieux eaux. Dans ses discours à la commissi.-n du Reichstag, il s'est reproché des pangermanistes. Il a dû donner des assurances au parti du « Vaterland » pour que le fougueux annexionniste von Tirpitz ait cru pouvoir lui adresser un télégramme do félicitations.Quant à la majorité du Reichstag, qui en juillet dernier votait la fameuse formule de paix de conciliation, elle s est égaillée devant le trio militariste Hindenburg-Lu-dendorf-von Tirpitz, comme une volée de moineaux à l'apparition d'un épouvantai!. Les socialistes ont bien voté leur motion anti annexionniste, mais, apprenons-nous aujourd'hui, ils ont repoussé une résolution de blâme envers le chancelier pour la façon dont les négociations sont conduites à Brest-Litovsk. Pour qui sait — Stockholm est présent encore à toutes les mémoires — pour qui sait la fourberie de Scheidemann et de son parti, l'hostilité apparente de la social-démocratie à une politique de conquête n'est que complicité déguisée. Ainsi, l'Allemagne toute entière se rallie aux injonctions du parti militaire, maître une troisième fois depuis sLx mois de la situation. La « Post » écrit : « On sacrifiera tous les hommes politiques qu'il faudra. » Les sociétés pangermanistes exigent dans leurs ordres du jour que « les frontières d» l'Allemagne à l'Est et à l'Ouest soient fixées conformément aux intentions du haut commandement. » La contagion s'étend en haut lieu. Le roi de Bavière qui jadis réclama publiquement l'annexion de l'embouchure hollandaise du Rhin , nous sert un nouveau discours d'un militarisme éohevelé : « Nous devons combattre, proclame-t-il, jusqu'à ce que nos ennemis « nous supplient » de vouloir bien faire la paix avec eux... Nous obtiendrons « partout » des frontières meilleures. » Les irasques sont donc jetés chez nos ennemis. A vrai dire cela n'est pas pour nous déplaire. II v a longtemps que les gens sensés de l'Entente sont convaincus que la paix n'est possible que par la défaite lotale de l'Allemagne. Venant après le discours dé M Lloyd George, discours confirmé par la déclaration de M. Wilson que le « XX0 Siècle » publie aujourd'hui, toutes ces rodomontades allemandes prouvent qu'il faut vaincre avant de songer à négocier. PERCY. LA REPRISE DES POURPARLERS A BREST-LITOVSK Zurich, 9 janvier. On télégraphie de Vienne que les pourparlers préliminaires à la reprise des négo ciatlons ont eu Heu à Brest-Litovsk mardi après-midi, entre les chefs «es différentes délégations, à savoir : Von Kuhlmann, le ;omte Czernin, Talaat bey, le ministre Po-pol'f, d'une part; Trotsky, et, GolubOwltch pour la Russie et l'Ukraine, .l'autre part. Les délégués ont discuté ensemble les questions do procédure et ont fixé la séance plénière entre les différentes délégations complètes, pour mercredi avant midi. Mardi soir ont eu lieu des pourparlers officieux entre les puissances centrales et les délégués de l'Ukraine. — (Radio.) »« , REPRISES A BREST-LITOVSK L'INDEPENDANCE DE LA LITHUANIE Londres, 9 janvier. Selon une dépêche do Stockholm au (( Daily Chronicle », les négociateurs aile-inands.de Brest-Litovsk consentiraient à la tions la reconnaissance de l'indépendance Ihuanie. LA SUEDE ENVOIE UN REPRESENTANT EN FIULANDE Stcfckhotai, 9 janvœr. M. Ahlstroom, consul général de Suède en Finlande, est nommé chargé d'affaires par intérim. C est le premier membre du corps diplomatique futur à Helsiragfors. L'INDEPENDANCE DE LA FINLANDE Petrograde, 9 janvier. Le comité central exécutif cfes Soviets a accepté à l'unanimité mois quatre abstentions la reconnaissance de l'independance de la Finlande. LES SOCIALISTES DE L'UKRAINE A LA CONSTITUANTE Petrograde 9 janvier. On croit que les socialistes-révGlutionnai-res ukrainiens, soit 70 à 80 voix, feront bloc avec les maximalistes à la Constituante. — (Information.) —-—-——-wvwv ■ LA VIE MILITAIRE se trouve aujourd'hui en deuxième page. JA E PONSE jfFILS SE BBEM0V5E Le président Wilson expose au Congrès un programme complet de paix g.» " Ce que nous voulons, c'est que l'existence et la sécurité du monde soient assurées " Sans la restauration de la Belgique, toute la valeui du droit international serait pour toujours compro' mise " Nous resterons unis jusqu'au bout " Washington, 9 janvier. Le président Wilson a lu aujourd'hui le message suivant au Congrès : « Une fois de plus, comme ce fut le cas, déjà, dans des circonstances antérieures, les porte-paroles des Empires Centraux ont marqué leur désir de discuter les buts de guerre et les bases éventuelles d'une paix générale. Des pourparlers se poursuivent à Brest-Litovsk entre les représentants des puissances centrales et les délégués russes, et tous les. belligérants ont été invités à envisager s'il pourrait être possible de transformer ces pourparlers en une conférence igénérale qui aurait à examiner les conditions et le règlement de la paix. « Les représentants russes ont apporte, non seulement un exposé parfaitement défini des principes suivant lesquels ils seraient disposés à conclure la paix, niais encore >uin programme également précis de l'application concrète de ces principes. De leur côté, les représentants des puissances centrales ont présenté un projet de règlement, qui, s'il était moins précis, semblait cependant susceptible d'une interprétation libérale jusqu'au moment où elles firent connaître le programme pécifique et pratique de leurs conditions. Ce programme ne proposait aucu/ne conoession, qu'il s'agît de la souveraineté russe ou du libre choix des populations du sort desquelles il s'occupait. En un mot, ce programme signifiait que les Empires Centraux entendaient conserver chaque pouce du territoire qu'avaient occupé leurs forces armées, chaque province, chaque cité, chaque avantage de terrain, de manière à renforcer d'une façon permanente leurs territoires et leur puissance. Quelle est l'Allemagne qui a parlé à Brest-Litovsk? « C'est une conj ecture raisonnable de penser que les principes généraux de règlement que les Puissances centrales suggérèrent tout d'abord avaient pour auteurs les hommes d'Etatles plus libéraux de l'Allema-gne et de l'Autriche, les hommes qui ont commencé à comprendre l'élan de la pensée et du cœur de leurs propres peuples. Tandis que les conditions concrètes du règlement actuel sont dictées par les chefs militaires, qui, eux, n'ont qu'une pensée : conserver ce qu'ils ont pris. <( Les négociations ont été rompues. Les représentants russes ont été sincères et de bonne foi. Ils ne peuvent accepter de telles prétentions de conquête, et de domination. Nouvelle sédition au Portugal Des marins se muliucnl, bombardent Lisbonne, puis se rendent Une nouvelle sédition a éclaté parmi le« marins portugais. Pour autant qu'on puisse en juger d'après les dépêches contradictoires reçues à Paris, des forces de la marine se seraient mutinées; concentrées dans une caserne elles se seraient rendues mardi. Le croiseur Pasco de Gama ancré dans le Tage a bombardé le fort de Cas-tello. Les batteries terrestres ont réduit le ! navire au silence. L'équipage débarqué a été fait prisonnier. Le gouvernement se déclare maître de la situation ; le mouvement, au dire du gouvernement, serait dû aux intrigues des démocrates pour reconquérir le pouvoir. —WWW . ' Après le discours de M. Lloyd George * La détection russe a sauvé l'Autriche, mais l'Italie doit recouvrer Trieste * écrit un journal italien Rome, 9 janvier. Dans un éditorial consacré au discours de M. Lloyd George, le Popolo (VltcUia* écrit : I.a 4éfeôtion russe a sauvé l'empire des Habsbourg. Le discours du Premier anglais prouve que les Alliés ont désormais renoncé au démembrement, de la double monarchie. Après la guerre, l'Italie se retrouvera devant l'Autriche, une Autriche délivrée du cauchemar russe Les ambassadeurs autrichiens à Rome, ont toujours tenu >-e langage que l'Autriche devait obtenir une frontière sûre. Si quelque orateur, même influent, soutenait que Trieste doit être laissée à l'Autriche ou à l'Allemagne, nous répondrions que cela peut cadrer avec les vues de certaines factions, et de certains interets financiers, mais non avec les intérêts de la nation. « L'incident tout entier est particulière*' ment significatif. Il est également fertile en complications. Avec qui les représentants russes vont-ils maintenant traiter la question ? Pour qui les représentants des Empires centraux prennent-ils la parole ? Parlent-ils au nom de leurs parlementa respectifs ou au nom de cette minorité ml-, litaire et impérialiste qui a jusqu'à présent dominé toute la politique allemande et contrôlé les affaires de Turquie, et do ceux des Etats balkaniques qui se sont crus obligés de (devenir leurs associés dans cette guerre ? « Les représentants russes ont insisté très justement, très sagement, et dans le véritable esprit de la démocratie moderne, sur ce point que la conférence qu'ils ont eue aveç les hommes d'Etat allemands et tuircs, devrait être tenue oirvertetnent et non à huis clos, et que le monde entier y devrait assister, s'il en avait le désir. « Qui avons nous entendus ? Ceux qui ont parlé dans l'esprit des résolutions du Reichstag allemand du 19 juillet dernier, dans l'esprit et l'intention des chefs et des partis libéraux de l'Allemagne, ou ceux qui résistent à cet esprit et à cette intention, et qui continuent à vouloir une politique de conquête et de domination ? Ou bien avons-nous entendu en fait les d^ux partis en présence, crréconciliés et séparés par des contradictions évidentes sur les questions primordiales ? Ce sont là des questions très sérieuses et très importantes. De la réponse qui leur sera faite dépend la paix du monde. « Mais, quels que soient les résultats des pourparlers de Brest-Litovsk, quelles que soient les conclusions des avis exprimés et des buts exposés par les porte-paroles des Empires Centraux, ils ont de nouveau tenté de faire connaître au monde les objets qu'ils poursuivaient dans la guerrej et une fois encore, ils ont pressé, leurs adversaires de dire qneils étaient leurs bute de guerre et quel règlement ils estimaient juste et satisfaisant. « Il n'y a aucune bonne rarison pour que nous ne répondions .pas à cette demande avec la plus grande nettsié. Nous ne l'avions d'ailileurs pas attendue, et, à plusieurs reprises, nous avons exposé toiute notre pensée et nos buts de guerre devant le inonde entier, non pas seulement en termes généraïux mais, chaque fois, a.vec. une précision suffisante pour rendre évidente nos condîiioua définitives. M. WILSON D'ACCORD AVEC M. LLOYD GEORGE « La semaine dernière, M. Llovd Geor?r> a carié avec une conscience et" un sm>+>-

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