Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 04 May. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 02 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/hh6c24rw4k/
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» ..^""ASNEE. — Série nouvelle*. — 1M0 893. IjS Numéro 10 Centimes (5 Centimes au Fronts .VENDREDI 4 MAI 1917, REDACTION £ï ADMINISTRATION 3, Place des Deux-Ecus, 3 PARIS Téléphone : Central 33 04 BUREAUX AU HAVREi 88'", Hue de la Bourse, 28"' LE HAVRE Téléphone : 64 Belge DIRECTEUR Fernand NEORAY LE XXE SIÈCLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris I ABONNEMENTS France...7- 2fr.50 par mois s 7 fr.50 par trimestr* Angleterre. 2sh. 6d. par mois » . 7sh,6çi. partrimestp» Autres pays 3 fr. — par mots t 9 fr. — par trimesir* ! PUBLICITÉ S'aâressep à l'àdmiiiistraîioD Sa Jsaris Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne d® Publicité, 10, rue de la Victoire, Parit qui en a le monopole pour Paris. le Pesple ims iil-il mien p ses clefs? Tous, ouvriers êt bourgeois sont empoisonnés, DECLARE UN AVOCAT RADICAL BELC QUI VIENT DE S'EVADER D'ALLEMAGNE En rouvrant mercredi la session d or'ïîeiclLStag, le président Kaempf, qui appai I tient à la gauche radicale, a proclamé, au f applaudissements unanimes de J'asseir ' Liée, qu'on a tort de vouloir étabLiir un distinction entre le peuple allemand et se chef9. Peuple et chefs restent solidaire aujourd'hui comme ils l'ont'toujours été et c'est peine perdue que de vouloir le Réparer. La même leçon viK?nt die nous être dor née par un de nos compatriotes, Al. Pat: Magnette, qui a réussi à s'évader d'u: camp allemand où il était en captivité. Les déclarations de M. Magnette nou sont rapportées par M. Louis Piérar ^ dans les Nouvelles, de Maastricht, du i avril. M. Louis Piérard est soôialfetè, M Paul Magnette, fils de l'avocat sénateur d Liège et grand maître de la franc-maçor nerie belgbe, est radical..Ni l'un ni l'aaHr n'est par conséquent suspect. Par surcroî M. Paul Mag.mette a passé, avant la guea re, plusieurs années en Allemagne, ce qi ilui a permis d'étudier à loisir l'opinion a •lemande. C'est lui notamment qui révélé al y a quelques années, que VAlldeutsche Ver ban d avait ouvert une souscription e faveur du mouvement tendant à la fk jnundisation de l'Université de Gand. i , Arrêté à Liège en août 1914, pour avoi $flouë, toutes fenêtres ouvertes, la. Marsei i luse, au passage des troupes allemande; I M. Paul Magnette a ecé emprisonné à Set nenlager, puis envoyé en détention moir riirt ureu-se \ Elberfeld-E<srmen, d'où il réussi a s'échapper. Or, voici ce que M. Piérard rapporte d< déclarations de. M. Magnette : A Elberfel l-Ba*men, il assista, il y - quelques semaines, à la petite émeute qi les journaux hollandais ont raconté. Ja femmes envahirent dès boucheries et (h épiceries. On envoya les pompiers pour U disperser. Des soldats qui assistaient r l'algarade donnèrent aux femmes lex baïonnette pour couper les lances des pot piers. Mais, selon M. Magnette, il ne fa\ pas s'exagérer la parlée <lc tels inçide'rJ Le lendemain, on envoyait à Barnu quelques suppléments de vivres et... un h Util Ion d'infanterie avec force mitraille ses, et tout rentrait dans le calme. NO TjR E 1NFO R MA TE IJ B .S 0 U B I QUAND IL VOIT CERTAINS D'ENTIt NOUS ET PAR EXEMPLE LE PRES VENT W1LSON FAIRE UNE DISTINl lTION entre le peuple alleman TT SON GOUVERNEMENT OU SON RI [CIME. SELON LUI, MALGRE QU'EN As I LEMAGNE ON SENTE LE VENT DE L 'DEFAITE, OU QU'ON CROIE TOUT A MOINS A LA PAIX BLANCHE, LA MEI {TALlTE DU PEUPLE ACCUSE ENCOR % ES SYMPTOMES D'UN EMPOISONN1 MENT GENERAL. Tous, ouvriers et bourgeois, sont encoi infectés par le dogme de la supériorité a lemande et la légende d'une guerre d< chaînée par la jalousie universelle... An enfants, dans les écoles et les familles, c dit maintenant encore : « Dans Quinze c vingt ans, nos ennemis envieux vont vo 1 lc\r nous reprendre les territoires qi nus sommes en train de conquérir et qi jnos frères arrosent de leur sang. Eh bie, t'est à vous, la génération qui vient, qiï appartiendra de défendre dans une no» velle guerre ce patrimoine. Donc, prê'pi Tons-nous, armous-tious. » Les Allemands disent que s'ils doivent r cnler, ils anéantiront tout, qu'il ne rest ra plus une seule ville belge debout. 1 affichent une pitié grotesque pour i France, assurant que jamais plus les Ah UNE COMMUNICATION OFFICIELLE PJ GOUVERNEMENT EUSSE sur les buts d© jfuerr© Petrograd, 3 mai. — M. Milioukoff, mi- bien au contraire, la volonte na. nistre des affaires étrangères, a adressé le tionale de mener la guerre mondiale 1er mai le télégramme suivant aux repré- jusque la VICTOIRE DECiSIVE s'est EN = sentants <le la Russie auprès des puissan- C0RE accentuee, crace a ce sent; ces alliees : ment ce responsabilité qui incombe Veuillez remettre au gouvernement auprès AUJCURD HUI A TOUS ENSEMBLE, ET A duquel vous êtes accrédité, la note suivante : CHACUN EN PARTICULIER. 1 « Le gouvernement provisoire de la Russie Cette tendance est devenue encore plus ac- ■ a promulgué Je £7 jn-ais un manifeste aux et- tivc par le fait même qu'elle se trouve con- x loyen.s dans lequel il a expose les vues eu centrée sur la tâche immédiate et qui tiem •- gouvernement de la Russie libre sur les buts tie si près à tout le monde, notamment de e de guerre actuelle. Le ministre dos affaires refouler I ennemi qui a envahi le lerriloirt s étrangères me charge de vous communiquer n0;.-e p»trie s S^^ci^â(^CCOmpagneiH<leS con* "L RESTE ENTENDU, ET LE document ' « Nos ennemis se sont efforcés dernière CI-JOIN « LE Df r EXPRESSEMNT, QUE LE ment de semer Ja discorde entre les Alliés gouvernement PROVISOIRE EN SAUVE en propageant*des nouvelles insensées sur gardant LES DROITS ACQUIS DE SA PA ; -.ne prétendue intention d<e la Russie de con- tr>tc restera ctriptfmpmt rcoopp 1 dure une paix -séparée avec les monarchie. ™ rL' T R5SPEC i du centre. l'JEUX DES ENGAGEMENTS ASSUMES VIe. Le texte du document ci-joint réfutera par- A-VIS ALLEES DE LA RUSSIE, s faitement de pareilles intentions. Fermement convaincu de l'issue victorieuse .1 de la guerre actuelle en parfait accord avec S Les principes généraux qui y sont énoncés alliés, le gouvernement provisoire est tou» par Je gouvernement provisoire concordent aussi assuré que les problèmes qui ont été ' entièrement avec Ses idées élevées qui ont soulevés par ente guerre seront résolus dau.- été constamment proclamées jusqu à ces tout le sdns de la création d'une ba e_sîable poni derniers temps par les hommes d'Etat émi- une paix durable et que, péni-trû s de tendan ' nents des pays alliés. n s identiqu-c-s, tes démocraties alliées trouve Ces principes ont trouvé aussi une exprès- ront le moyen d'obtenir les garanties et le: - sion lumineuse dai.s les paroles du président sanctions nécesaires pour prévenir le retoui i de notre nouvelle alliée, la grande république de conflits sanglants. '• d Le^gouvernament do l'ancien régime de la >oiaï le doc»111fnt do>?< ' Russie ne sa trouvait certes r>as en mesure de .1- * o°u\_ei ne nient lusse déclaré cl il se pénétrer et de partager ces idées sur le ca- cieilement aux Al.ies qu'il s'engage à pour n ractcre libérateur de la guerre, sur ia création suivre la guerre jusqu'à sa fin victorieuse. - d'une base stable pour la coopération pacifique des peuples, sur la liberté des nations s pre copiai ic-rre oircccc r opprimées, etc. P^ais la Rusbie affranchis peut *"ES ^^CÏA-t^TES t-.boSEo i. actuellement tenir un langage qui sera corn- A STOCKHOLM . pris par les démocraties modernes et s'empres- 1 S Spéw ét°r é es'd e6 c eVco "ii f î l e'n' o u veaifcie3 i a "démo- l!s refusent de négoc-ier avec Soheidemant s cratie libérée, les déclarations du gouverne- ^ ment provisoire ne peuvent naturellement Lausanne, 3 mai. donner le moindre prétexte pour en déduire r0 t™^v,^ :s que l'écroulement de l'ancien édifice ait en- , Deutsche Tageszeitung annonce qu traîné un amoindrîssemerct de la part de la . so9ia;ls^G's russes refysé d entrer ci Russie dans dans la lutte commune de tous négociations avec Schf#).lemann à Stoc a les alliés. kholm. — (Information.) e î 8««wlle «faite tanas ies aspar&ationscoaiinaenî ... . . s. r , -7^— , es Nesopo asm n En déptt dis toutes ses promesses, le " i- gouvernement allemand continue à dé- " " ~— *- porteit les ouvriers belges. C'est ainsi que , , Londres, o mat. le Telegraaf d'Amsterdam nous apprend, /'f, Ofnèral Mande, télégraphie que le 31 T dans son numéro dt 'i mai, que cinq ' a la".be, W» troupes britanniques ei E cents Gart'iis ont été. pnvoviV d-ini lé Mi*°POtamie ont attaque le 1.1° corps d'ar , ti j ,1",-! en\o>c- dans le mçe turc (ians la p0Sln0n fortement re l- NO'rd de la F rance, pour y remplacer les tranchée qu'il occupait sur les deux rive malades qu'il avait fallu renvoyer chez du !Shat-el-Adlieim, à 25 milles au sud D eux. ouest de K fri. L'attaque a surpris l'ennc Voilà un sujet tout trouvé pour les ?m> QUL a abandonné ses deux première conversations de Stockholm... lignes de défense et un village fortifié. Un i 4 violente contre-attaque fit perdre le villa U glais ne rendront Calais. « L'Amérique a troupes, anglaises. L'ennemi commença j. déclaré la guerre à l'Allemagne ? Fort alors un mouvement général de retraite F bien, elle paiera » Voilà ce que disent en- couvert par de fortes arrières-gardes. , core les matamores teutons. Quant à la Les troupes turques qui conlinuèren Russie, on se flatte de conclure bientôt teur retraite pendant la nu t du 30 avri avec elle une paix séparée. au Jcr mai> furent repoyissêès jusqu'au: ■e LES ALLEMANDS SE PREPARENT eoUines du Djebd-Hamrin par notre cava /- INTENSEMENT A LA LUTTE ECONOMI lcT,e- _ î. QUE D'APRES-GUERRE. Au 30 avril, le butin total comprenai x M. Magnette a vu dans une grande af- 359 prisonniers, 21 officiers, parmi lesquel n faire de Dusseldorf des lettres et circulai- un eolonel et deux chefs de bataillon noj u res en russe prêtes à être expédiées à Pé- blessés, un canon Holchldss, une mi i- tro^rade et Moscou, après la paix et di- trailleilse et de nombreuses munitions. Dé ie sant aux commerçants de ces villes : « Il jà 182 cadavres turcs ont été enterrés, le y a une guerre entre nos gouvernements, ' vwwv- /, mais pas entre nos peuples ; aussi nous tn* a » • il espérons que vous continuerez à nous fa- 12* O f* îlfl © O î © c- voriser de vos ordres. » Recueillons cet avertissement comme il Le bulletin officiel ottoman du 2 ma le mérite et gardons-nous de prendre nos annonce en ces termes la réoccupation d >. vœux pour la réalité. Iiien ne peut préva- Mouch pa.r les Turcs : r.ç loir contre cette vérité que tous les Aile- « Les Russes, évacuant Mouch, se son a mands de toutes classes et de toutes reli- 'retirés dans la direction du nord ; la vill i. gions sont Boches, incurabiement Boches... a été réoccuipée par nous. » ei mwi is imms: Ceux pi veiM la séparation administrative Het Vaderland nous apprend que le ministre'! dé Belgique à La Haye a reçu pour La transmettre au roi Albert une lettre signée par René de Clercq, Léo Meert, Karel van dèii Oever et Dirk de Vos au nom d'un prétendu « Comité flamand national de Hollande » aussi authentiquemeni flamand que le fameux « Conseil des Flandres » naguère installé, par von Bissinig. Ces pétionnaires déplorent que le gou-vernenient belge n'ait pas prévenu par des engagements précis en faveur de la sépa- j ration administrative ce qu'ils appellent : « là démarche cites flamands rë< 'amant leur droit à Berlin. » ils somment le roi de .promettre aux Flamands cette autonomie (.nie les alliés ont concédée aux Polonais et à autres petits*peuples;' Bornons-nous à constater que ces gens îiiji ti istement. célèbres continuent à tra.-vaiiller de leur mieux au service" de l'ennemi. Leur audace n'en imposera à personne. C'est une aihère plaisanterie de comparer le sort de la Flandre à celui de la Pologne et, quelle que soit la justice de certaines revendications flamandes, il est parfaitement ridicule d'évoquer en leur faveur Je souvenir des tyrannies dont ont souffert les Polonais. Il n'y a qu'un frnartyre de la Flandre, c'est celui que lui ont infligé les soldats et les fonctionnaires de l'empire allemand. Si pour son supplice les gens du Kaiser ont trouvé des complices, ce n'est ni dans i l'Etat belge, ni parmi les wallons, mais chez ia bande de flamingants traîtres à leur patrie dont René de Clercq et Cie se font les interprètes. Quo). de plus significatif d'ailleurs que cette sommation adressée au Roi des Bel- 1 ges d?avoir à favoriser une entreprise où l'ennemi de notre nation met son dernier espoir ? Uni, malgré les différences de lan- 2 gage, par des siècles de vie commune faite i s'échaniges constants, de travaux et de - souffrances partagés d'un seul cœur, notre peuple a prouvé depuis trois anis qu'il veut perpétuer cette union plus que jamais nécessaire à, son. existence, à son développe-tnenf, à sa sécurité. L'Allemand, lui, veut, à tout prix briser une union qui l'a empêché de nous asservir. Entre les Belges et l'Allemand, MM. de Clercq et Cie osent demander au Roi i de choisir... le Boche. , Ils s'excluent ainsi eux-mêmes de ia communauté belge : « ïl n'y a plus un Belge, écrit à ce propos notre confrère Léo Van Goethean dans ' lie! Vaderland, on ne trouve plus un Flamand t. qui travaille à la séparation de la Flandre . et. de la Wallonie. Les Flamands, si différem-. ment qu'ils pensent au sujet de questions accessoires, savent tous maintenant — et ils agissent en conséquence, — que la Flandre est l'issue naturelle de la Wallonie, comme " tous les Wallons savent que la Wallonie est ? l'hinterland naturel de la Flandre. « Belges, nous savons tous que la Flandre et - la Wallonie ont besoin l'une de l'autre pour y vivre, pour vivre libres, en dehors de toute j tyrannie. » > Et notre confrère flamand montre en faisant le portrait des quatre pétitionnai-1 res de La Haye combien ils sont peu qua-1 lifiés pour parler au nom du peuple ila-' inand. Puisse leur outrecuidance être comprise et prouver à ceux qui ont la garde des intérêts du pays qu'il ne servirait de { : ion die faire mont.re d'indulgence à l'égard f dies traîtres enrôlés au service de l'ennemi. 1 Toute douceur serait interprétée comme une preuve de faiblesse et ne pourrait que les enhardir d.ans leur triste besogne. , Quant aux Belges, ils ne manqueraient'pas d'y voir une funeste complicité . wvvw - ■ ■ ■ — A Johannesburg, le l8r mai. la foule qui i manifestait a empêché les pacifistes de tenir e ieur' réunion en brûlant la plateforme qu'ils avaient élevée en face de l'Hôtel de Ville et a , pourchassé les principaux propagandistes en 1 laveuij* de la paix, jusque d^ns le bu.reau de - j'Intemationale socialiste où toutes les brochures de propaigande ont été détruites. Nouvelle offensive britannique v\v. w - - Sur on front d'urne vingtaine de kilomètres, de Vimy à Croisilles, nos Âiliés ont enlevé des positions importantes GRANDE ACTIVITE DE L'AVIATION FRANÇAISE WifcVwv ■ ■ - • COMMUNIQUE BRITANNIQUE 11 h. f>0. Un violent combat se poursuit sur tout le front de ia ligne Hinclenburg, sud de La Sensée à la route Aeiieville-Vimy. Nos troupes progressent et ont déjà enlevé un certain nombre de fortes positions ennemies. Aucun autre communiqué britannique ne seul publié cette nuit. Il n'y aura île noéerllés uitéi ieni es que ilans la matinée (le vendredi. COMMUNIQUES FRANÇAIS 14 heures. Activité d'artillerie et nombreuses Hr.r contres de patrouilles dans toute la régior ciu chemin des Dames. En Champagne, nous avons repoussé des coups cie main ennemis dans ies bois i l'ouest du mont Cornilleî et sur les ifSsw teurs à l'est du mont Haut. Dans cette dernière région, nous avons réduit un iloî cie résistance dont la gar nison a été faite prisonnière. Neuf officiers et deux cent dix homme: sont ainsi tombés entre nos mains. Sur la rive gaucho de la Meuse, nos dé taohements ont pénétré dans les tranchée; ennemies au bois d'Avocourt. 23 heures. Actions s'artillerie assez vives dans quel c;ues secteurs du front de l'Aisne. Les Allé mands ont très violemment bombardé k ville de Reims au c-3urs de la journée. Dans la région de Braye-en-Laonnais une de nos reconnaissances, au cour: d'une incursion dans les lignes alleman des, a ramené une quarantaine de prison niers. En Champagne, lutte d'artillerie inter mittente. Aucune action d infanterie. Journée calme partout ailleurs. Dans la journée du 2 mai, notre aviatioi de chasse s'est montrée particuiièremen active. Au cours de nombreux comSats !i vrés par nos pilotes quatre appareils aile maids ont été abattus et quinze autres on été vus tombant désempares dans leur: lignes. Dans la nuit du 29 au 30 avril, une d< nos escadriiles a bombardé la gare et le: usines do Thionville. Dans la matinée du 1" mai nos avion: ont lancé 320 kilos de projectiles sur I: camp d'aviation de Sissonne. La nuit sui vante, le même camp a reçu 2.000 kilo* d'explosifs. Un grand incendie a été eb servé dans les baraquements. Dans la nuit du 1" au 2 niai, un de nos groupes a bombardé les gares de Bethem-ville, Pont-Faverger et de Chateleî sur Ile-tourne où un incendie très violent, accbm.-pagné de plusieurs explosions, a éclaté. COMMUNIQUE BELGE Activité réciproquo d'artillerie entre Dix. mude et à Lizerne. Lutte de grenades et de. bombes vers Steenstraete . La ligne Hindenburg saute à sa charnière Front britannique, 3 mai. La partie la plus méridionale de notre front d'attaque de ce matin, reçoit 'une" fyluie ininterrompue d'obus asphyxiants. D'ailleurs, les Allemands'essayent de nous singer en marmitànt avec intensité ce qu'ils croient être nos voies de communi-oation. Par malheur . pour lui, l'ennemi ne possède que des moyens de fortune polir réigler son tir. Il tire au jugé d'après la , carte, ra<rement à l'aide des observations aériennes. L'ordre d'attaque est donné pour l'aube du 3. C'était ce matin même. Quand le so^^omba hit#^ le feu de notre artillerie, ; au lieu de diminuer^' augmenta -d'heure en heure pour atteindre vers 4 heures ce ma-, tin une violence extraordinaire. Vers la Sensée, nous l'attaquions en un de ses endroits les." plus sensibles. C'est, en effet, dans les environs de Bullecourt-Croisilles que la ligne Ilindenbuvg se rae-, cordait jusqu'aux dernières heures avec la : ligne provisoire intermédiaire Rœux-Oppy-[ Méricourt. Or, quelques heures après 1-at-, taque, nous entrions dans BuUecourt et, [ comme une porte qu'on fait sauter d'un ; coup d'épaule, la ligne d'Hindenburg sautait à sa charnière. ! , Plus au nord, nous emportions les dé-| fenses ennemies autour de Cherisy. A1 Oppy, l'ennemi réussissait tout d'abord à i arrêter l'élan de nos troupes. Il y a là un i petit bois qui vaut une forteresse. — vwwv ■ Lire en dernière heure LA SITUATION MILITAIRE A Atiiièiaes ON DECOUVRE 15.000 FUSILS Londres, 3 mai. Le correspondant du Daily Mail à Athènes télégraphie : Les bâtiments d'une, fabrique située à Kallithea, faubourg éloigné d'Athènes, ml été visités ce malin par des officiers français appartenant au conseil des contrôles militaires alliés, accompagnés lie. représentants de la police grecque. Quinze mille fusils, la plupart d'ancien modèle, ont été découverts. AU BRESIL Le ministre des affaires étrangères DEMISSIONNE Rio-de-Janeiro 3 mai. M. Muller, ministre des affaires étrangères du Brésil, a Offert sa démission au président de la République. Celui-ci, après avoir insisté pour (|ue M. Muller revienne sur sa décision, a accepté la démission offerte.La direction du ministère des affaires étrangères a été assumée pa.r M. Souza Dantas, qui était ;sous-secrétaire d'Etat, pour ce département. (FEUILLETON DU « XX° SIECLE ». 1 Le Maugré PAR Maurice des Ombiaux III — Suite — Macasse commençait à pénétrer dan? sa confiance, mais sa prudence naturel!* l'emporta. Il ne voulut pas l'engager tou <te suite. — En ce moment, je n'ai pas d'ouvragi pour toi, conclut-il. Mais reviens la se inaine prochaine, nous reparlerons di cela. — A votre convenance, censier. Et la vieille, de son allure de guenon treprit l'allée pour regagner la route qu descend au village. De la maison, Monique l'avait aperçue mais son plaisir de voir venir à eux quel Qu'un du village était tel, qu'elle ne fu pas rebutée par l'aspect de cette marau deuse. Elle ne demandait pas mieux qui Avec autorisation des éditeurs Calmann-Lévy |ru« \uber, 3, Paris. de, l'employer aux travaux de la ferme. Toutefois, Lambert, qui n'était pas pressé, ne voulait rien décider sans avoir consulté l'un des gardes qui connaissaient le pays. — Oui, dit le garde, on a retrouvé le corps du Maca dans le cana.l de Pomme-rœul à Antoing, jin peu au delà de Grand-Camp. La Macasse et ses fils prétendirent que l'endroit leur fut renseigné par une somnambule. En réalité, je crois qu'on dé-couvrit le cadavre quand on eut besoin, de faire constater le décès pour pouvoir disposer de l'héritage. Mais comme le Maca était .un méchant ivrogne, personne ne songea à rechercher s'il n'avait pas été expédié par les siens dans l'autre monde. 11 ne faut pas trop croire aux litanies de 1a Macasse, si elle est malheureuse, c'est par sa faute. Elle travaille comme une bête de somme, c'est vrai ; mais c'est une ; brichaudeuse. Elle gaspillera toujours ce ; qu'elle récoltera. Elle maraude, elle bribe, ' elle bricole, elle vole encore bien un petit coup, mais je ne la crois pas méchante. ; Vous pouvez l'employer, toutefois prenez ■ garde à ce qu'elle emporte de chez vous, ; car elle arrivera ici avec son sac que je connais et qui est grand. Sur les instances de Monique, Sassour ; se décida à employer la Macasse. Elle vint 1 travailler régulièrement à la Roncière et ne tarda pas à*entrer dans les bonnes ' grâces de Ja fermière. Celle-ci, heureuse " d'avoir quelqu'un avec qui elle pût converser, ne se montrait pas difficile pour [ l'ouvrage. ? La veuve, du reste, accomplissait la tâ- ■ clie que l'on attendait, d'elle ; elle n'était guère adroite, mais travaillait comme un ' cheval, Elle amusa la fermière par la drô lerie de ses contes qui faisaient croire qu'elle avait un peu l'esprit de travers ; la grimace de sa bouche ajoutait du comique à ses . propos. Avec son air fruste, elle possédait l'art de flatter les gens par quelques paroles adroites qui arrivaient comme par hasard dlans les entretiens et qui semblaient dictées par la naïveté, voire même la niaiserie, plutôt que par la malice. Dans ce pays, où les Cassour étaient arrivés en compagnie de la force armée, où l'hostilité des gens les menaçait dans chaque buisson, le rictus de la Macasse fut pour Monique le premier sourire ! Aussi, la Vieille fut-elle bien traitée. On oublia vite qu'elle avait peut-être noytf son homme, pour la considérer à peu près comme quelqu'un de la famille. Bien que Lambert"lut toujours sur ses gardes, elle s'insinuait de plus en plus dans sa confiance. Avec les garçons, elle échangeai! des propos égrillards. Elle leur citait 'es lilles du village qui, disait-elle, lui avaieni parlé d'eux. Et l'on riat tout en remplissant les tonneaux dont le purin allait arroser les champs ensemencés» A Torine, elle contait le nom de l'un ou de l'autre jeune homme par qui elle avait été remarquée et qui ne demanderait pas mieu> que de deviser un brin et même que de venir allumer sa pipe à la ferme. Les chiens eux-mêmes, Finaud, Bergeo et Buck, qui avaient menacé la Macasse de leurs crocs les premiers jours et mis le plus longtemps' à se familiariser avec elle, s'y accoutumaient aussi. La défiance première se relâchait peu à peu chez le* nouveaux occupants de la Roncière. Le maugré, d'ailleurs, n'appaYaissai point.' Il sommeillait. 11 avait trouvé à qu parley. La ferme de la Iioussière venai: d'être louée par des étrangers, la Huchette également, de grandes affiches an non raient la mise en location publique de nombreuses terres appartenant au prince d'Antoing. Le régisseur faisait connaître que la séance des enchères et l'adjuàiea tion auraient lieu le dernier lundi d'avri à la Halle d'Antoing, proche le vieu> b'urg. C'était dire qu'il avait résolu d'er finir avec les prétentions de tous les .paysans de la contrée. Du reste, quelques gens du pays annonçaient que, puisque le droii des anciens occupants n'était plus recon nu, ils étaient elécidés à faire des offres pour ne pas laisser bénéficier des incon nus de l'aubaine. Le. village semblait résigné ; seul le moulin là-haut restait farouche, dressan sa révolte par dessus les plaines et les co teaux, faisant tournoyer ses ailes rouge5 et entendre le grincement de sa menace La nuit, des douaniers postée dans le; aiLentôurs voyaient, à la clarté des étoiles des ombres glisser sur la muraille badi geonnée de chaux et entrer dans la de meure du meunier. La raie de lumière qu s'échappait par un trou du volet semblai ; concentrer les dernières lueurs dénergi< de l'ancienne révolte. Le curé, d'autre part, pour contribuer i , l'apaisement, ne manquait jamais une oc ca'sion de commenter à ses paroissiens h i eonnrjandement de Dieu : « Tu ne tuera: 'point ». Et il croyait que ses exhortations pénétrant peu à peu dans ies caboches té tues (jes rustauds, les amenaient à se sou mettre aux lois divines et humaines. Cependant, comme Lambert revenait, { la fin de l'après-midi, d'une terre s'ituée le long du canal, assis sur le large dos d'une de ses juments dont le soleil couchant faisait briller le poil roux, et traversait la sablière, un vieillard qu*il n'avait jamais vu lui cria élu haut de la berge : — Homme, je te dis que tu ne peufe continuer à exploiter Ja ferme de la Roncière que tu détiens contre le gré de l'ancien occupant ; si tu ne veux être traité comme homme de rien, losse, argousile, .Jean-fou-tre et dépointeur, tu videras les lieux que tu occupes sans aucun droit. Faute de ce laire, tu verras l'oiseau rouge chanter sur ta meule, on te^ragrandiira ton jardin, puis on te mettra en terre, s'il le faut. — Montre ton mureau que je puisse te reconnaître, s'écria Cassour, en sautant de so.n cheval. 11 essaya de gravir le talus, mais comme la pente était roide, il n'arriva sur le plateau que pour voir son interlocuteur disparaître derrière une haie dans l'enchevêtrement des jardins qui descendaient'jusqu'au gros du village. Il ne jugea pas prudent de poursuivre ce fuyard, reprit la cordelle die ses bêtes et continua son chemin pour rentrer à la ferme. ! Il questionna la Macasse qui coupait, au fournil, le bois pour le feu du lendemain. Depuis l'heure à laquelle elle était arri-| vée à la ferme, elle n'avait vu personne ; dans les environs. — 11 y a un vieux, dit-il, qui m'a parlé 1 tout à l'heure du haut de la sablière et <;e voudrais savoir son nom. — A-t-il de la barbe ? i — Non, — Alors ce n'est p|as Lecat qui habite au sentier de Vezon. Boitait-il ? — Je n'ai rien rémarqué de semblable. — S'il boitait cesserait bien le_._Chalé. Mat,s le C liai é n'est pas si vieux cependant: Et puis le Chalé serait reparti du côté die Grand Camp, tandis que l'homme s est en sauvé vers le village. — Oui. — Avait-il encore; toutes ses dents ? — Je ne l'ai pas vu de si près, que diable ! Sinon je l'aurais tenu entre mes mains pour le remettre aux gendarmes. — S il n'avait plus que efuelques dents, ce serait bien le Moisi qui est le beau-père du curé des Pourcheaux II habite un peu plus loin que le viéux tilleul, près de l é-glise, en face du càbaret Marchand, ét il a une remise ici tout près où il s'est péut-être caché. Mais tu donnes si peu de détails qu'il est impossible de se renseigner. — C'est vrai, cela s'est passé si vite ! Tâche de t'informer. Peut-être entendras-tu raconter queilque ch8se au village. Je yeux montrer à ces gens que je suis décidé à ne pas me laisser-faire et que je ne les! crains pas. — Tout ra c'est des disettes, il ne faut pas y faire plus d'attention qu'aux contes de Leuthère qui a l'èsprit dérangé, le pauvre cher garçon ! iqais qui est aussi bon. qu'un bâton de sucre candi, et qui ne ferait pas de mal, même à un tiquet. Et puis, laissez-leur écouler en paroles la mauvaise humeur que leur cause votre présence à la Roncière, plus ils-jaseront, plus ils vous/ laisseront tranquille. Je connais cela. (A Sïiivre). Maurice des OMBIAUX.

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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