Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 17 July. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 03 July 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/hq3rv0f19t/
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REDACTION & ADMINISTRATION S<«. tu il la Baaraa — LE BATBC TÉLÉPHONE :n'64BELGE BUREAUX A PARIS • 33, Ma Joan-Jacques-Rousseau; 33 LONDON OFFICE! 31, PANTON STBEBT Le/cester Square, S. HT. Enclin : «iiSS IEÏRAT IttVKWWWM lO cent, le [NJ° Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ABONNEMENTS France 2 fr. 60 par mois » 7 fr. 50 par trlmestr* Angleterre.. 2 sh. 6 d. par mol» » .. 7 sh. 6 d. par trimestre Autres pays. 3 fr. — par moi* » . © fr. — par trimestre PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration dn Journal Les petites annonce# sont également reçues à la Société Snropéennc d* Publicité, 10, rue <ie la Victoire, Paris, qui en a {<; monopole pour Paru. nCut" * 5 cent, au front Le controle parlementaire . ■ *»o» ■ ■ ■ • Un grand désir, né de la prolongation du conflit européen, agite les parlementaires; ils veulent jouer un autre rôle qu'en temps de paix; ils prétendent exercer une part de la souveraineté dans les affaires de la guerre qui leur échappaient jusqu'ici. La séance secrète de la Chambre française, la nomination de commissaires aux armees, que d'aucuns réclament, sont des manifestations de ce désir. L'exécutif agit,le législatif contrôle. — Nous sommes le législatif, donc nous avons le droit de contrôler, disent les députés.Le législatif avait une tendance de plus en plus grande à vouloir partager l'action avec l'exécutif et pour cela, il négligea souvent l'exercice du contrôle dont il revendique aujourd'hui les prérogatives. C'est un des plus grands maux dont souffre depuis longtemps le parlementarisme, car la pratique constante d'un contrôle sérieux, môme par une petite minorité, est plus efficace et plus salutaire pour la chose publique^ que la dispute du pouvoir. Le contrôle, s'il est pratiqué avec autorité et compétence 'imite singulièrement le pouvoir et l'empêche d'exercer une action nuisible. Mais pour se îivrer à un contrôle efficace •il faut la compétence et le travail. Le travail surtout, car avec le travail on peut arriver à la compétence. Or combien de députés vont à la Chambre pour y travailler, j'entends travailler aux affaires de l'Etat et j,on à leurs intérêts personnels Fort peu. 11 y en a de inoins en moins. On fait de l'élec-ïoralisme pour conquérir la basane parlementaire et une fois la basane parlementaire conquise, on refait de Félectoralisme pour la conserver ; on cherche à entretenir ta clientèle électorale en lui distribuant de ■menues aubaines arrachées à la complaisance ou A la faiblesse du pouvoir; on cherche à décrocher des prébendes dans des sociétés industrielles ou financières, cm tend des mains avides vers le maroquin, mais on se soucie peu de s'initier à fond au contrôle de la gestion de l'Etat. Quand les heures graves arrivent, le besoin des compétences se fait impérieusement sentir les députés se présentent en foule, mais comment trouver des compétences parmi des hommes qui n'ont pas été élus à raison d'une compétence quelconque et qui n'ont rien tenté de sérieux pour en nwiérir une ? T»à où il fou dm t î triels, des financiers, des hommes d'offai-res on ne trouve eh grande majorité que des avocats habitués aux meetings, aux réunions politiques, aptes à parler aux foules mobiles mais non à manier des chiffres, à éplucher un budget, une comptabilité, à conclure un marché et à se prononcer utilement sur de grands travaux. * & * Le législatif a souvent entravé l'action de l'exécuùf. Aussi n'a-t-il plus toute l'autorité désirable pour exercer le contrôle qui est de l'essehce même de la représentation na tionale. La première fonction de la représentation nationale a été de statuer sur les voies et moyens demandés par l'exécutif. C'est précisément ce!té fonction qui est la plus dédaignée par les représentants de te nation. Acquérir une compétence en matière budgétaire, cela ne procure aucun panache «t il e st avéré que la plupart des hommes politiques ne reherchent plus aujourd'hui que les panaches et les avantages personnels. On" ne s'intéresse plus qu'à des interpellations à grand orchestre et à des lois à rendement électoral. La préoccupation d'un grand nombre de députés gui discutent un budget on xitv lof e=' : l'att:tude mie je vais prendre, l'avis que je vais exprimer, le vote que je vais émettre concordent-ils, oui ou non, avec mes intérêts électoraux? Ainsi ils oublient trop souvent qu'ils ne sont pas seulement les représentants d'un arrondissement, mais aussi de la nation toute entière. Quand ils proposent des ■lois, à rendement électoral comme nous venons de le dire, qui emraînent pour le budget des dépenses supplémentaires, ils devraient être obligés de présenter dans le pv^.nt de l#-s vn»es et moyens pour v 'faire face. Il est facile de dire": dépensons; il est plus difficile de trouver les ressources $our couvrir la déparise. £'■ cette ote "'stion • 1 imposée aux députés, ils seraient obligés de travailler davantage, d'acquérir une certaine compétence budgétaire et l'ordre du jour de' la Chambre se trouverait par la même occasion soulagé de beaucoup de propositions chimériques et saugrenues. C'est une des principales prérogatives de la Chambre rçue le droit de contrôle le plus é' TV '• T f-"rfVo (],? ce droit est tombé en Quenouille et il est à remarquer que plus la Chambre. veut _ empiéter sur le Gouvernement, c'-'Sl-à-dire plus le Gouvernement montre de complaisance et de faiblesse,plus - le contrôle tend à s'affaiblir, do telle sorte que l'on arrive rapidement au gâchis parlementaire.Le remède n'est pas difficile à trouver quand on a déterminé la cause du mal Sous un gouvernement fort, le parlement exercera =on véritable rôle; sous un gouvernement fm'hte en voulant saisir une partie ce 1 exécutif, il négligera sa fonction prin- ci|1!'i£iù» Nous ne parlerons ici que pour mémoire des défectuosités de l'action parlementaire dans la confection des lois. La compétence des dépulés a diminué on cette matière rien que du fait de l'extension considérable du nomame qu'embrasse aujourd'hui la législation. Or, leur intervention s'pst accrue en raison même de cette diminution de compétence. L'abus du doit d'amendement en est arrivé à vicier toutes les lois. Là aussi, le remède au parlementarisme ainsi compris peut se trouver dans le parlement lui-m$me, mais il est urgent qu'on le trouve. V & £ Le contrôle parlementaire existe donc, aussi étendu qu'il se peut. Que les députés l'exercent et qu'ils s'attachent à l'exercer efficacement-, c'est-à-dire avec compétence et sans se préoccuper si ce contrôle contrariera leur t . clientèle électorale ou certains de leurs amis politiques. Dans ces conditions, est-â opportun de créer de nouveaux organismes de contrôle, en nommant, par exemple, ce qu'on appelle aujourd'hui des délégués directs ? Renforcer le contrôle, c'est très bien, & condition que cela serve à quelque chose. Mais nous venons de montrer que le législatif, au fur et à mesure qui! a voulu empiéter sur les prérogatives de l'exécutif, a négligé la plus importante des siennes : le contrôle. Il est à craindre que les nouveaux moyens que l'on mettrait à la disposition du contrôle ne servent pas à renforcer le contrôle, mais à empiéter sur l'exécutif et à le diminuer, de telle sorte qu'au bout de peu de temps, les délégués, trop préoccupés de' s'emparer d'une partie du. pouvoir, négligeraient tout autant le contrôle que par le passé, tandis que les responsabilités, de plus en plus épar-pillées, se volatiliseraient tout à fait. Ces résultats iraient à rencontre de ce qu'on réclame en ce moment tout autant qu'un contrôle rigoureux : l'établissement de responsabilités nettes et déterminées. L'équilibre, l'harmonie entre les responsabilités de l'exécutif et le contrôle du législatif. voilà à quoi il faut tendre. Pour cela, il faut que chacun reste dans son rôle, gouvernement et parlement ; que le parement surveille l'emploi dess deniers publics comme «'il s'agissait des siens ; qu'il recouvre, avec l'intelligence de sa mission, la ferme volonté <Je la bien remplir et qu'il sache s'entourer dies concours et des moyens d'action que cette mission réclame. Dans les parlements comme dans les gouvernements, comme dans les administrations de l'Etat, ce qui manque de plus en plus, ce sont les compétenoes. et tant que l'on cherchera ailleurs des remèdes, on n'arriva!^ à mr-ltr© d'emplâtres cru* sur des jambes cte boiie. Maurice des Ombiatix. / t Les Allemands contre le clergé belge LES VEXATIONS SONT INCESSANTES On écrit de Rome au » Journal de Genève » : « Bien que les nouvelles de Beigique arrivent ici très difficilement, celles qui réussissent à passer la frontière ne laissent aucun doute sur la situation toujours plus pénible et plus douloureuse des populations belges. On dirait que les Allemands sentent le besoin de redoubler de vexations à l'égard des pays occupés. Le clergé catholique, dont on vantait l'ardent patriotisme et qui s'est toujours trouvé au premier rang dans la résistance à l'invasion, est particulièrement en butte aux mesures tyranniques de l'autorité aile, mande D'après les informations parvenues au Vatican, plusieurs prêtres et religieux ont été incarcérés ces derniers temps et condamnés à des peines plus ou moins graves. Un curé d'Anvers, par exemple, a été condamné à 15 mois de prison uniquement parce que, contrairement aux ordres de l'autorité, il avait continué à faire le service à ses diocésains d'une bibliothèque circulante. Les populations belges leonti si exaspérées qu'on se demande avec effroi ce qui arrivera le jour ou les troupes allemandes se verront contraintes d'évacuer les territoires envahis. Les Allemands s'en rendent compte, et, pour prévenir les représailles, ils annoncent à qui veut l'entendre que s'ils sont obligés d'abandonner la Belgique ils emmèneront avec eux une armée d'otages. » L'Œuvre de l'Angleterre dans l'Entente Elle fait maintenant plus que jamais l'admiration de tous les peuples alliés. Epin-gions encore cet hommage que lui rend M. Henri Lorin dans la « Petite Gironde » : Surprise pour Ses alliés aussi, peut-être. L'administration militaire, dit-on couramment, est plus lourde, moins aisément adaptée aux circonstances. chez les Anglais que chez nous. C'est une erreur: elle est», au contraire, extrêmement simple ,d'une simplicité qui déroute nos bureaucrates et qui alarme les scrupules de nos professionnels de la comptabilité; le système n'est évidemment pas sans défauts, mais il a l'avantage de n'imposer point un formulaire figé dans la conduite d'une guerre qui bouleverse tous les principes des doctrines préétablies. A mesure que la guerre se prolonge, nous croyons que les Anglais codifieront un peu plus exactement leurs pratiques administratives; ils réaliseront ainsi certaines économies, autrement dit, un meilleur emploi de toutes leurs ressources. Mais nul ne méconnaîtra qu'ils eurent à l'origine, entre tous lee Alliés, le mérite de voir large et de ne pas s'impntien'-<>r contre le temps. A l'intérieur même du Boyaume-Uni, sur le territoire des Dominions, le travail est intense pour soutenir l'effort de la guerre, en aidant aussi complètement que possible tous les alliés; s'agit-il de concours financiers, le marché de Londres et le ministère des finances multiplient les avances, las ouvertures de crédit; faut-il envoyer du charbon en Italie, des munitions en Russie par l'Océan glacial, l'Amirauté étudie attentivement la situation: puis .sa décision prise, le gouvernement obtient des armateurs, des m-neurs, des ouvriers métallurgistes, tous les concours nécessaires. 11 est littéi alemont exact que l'usine britannique travaille S rendement renforcé pour l'Entente tout entière. Dans cette oeuvre de tergue solidarité, le départ de l'offensive militaire n'est, qu'un moment, un des moments essentiels, il 'est vrai, et qui avive nos plus chères espérances. Saisissons-en l'occasion pour dire à nos alliés ,quelje est en eux la vigueur de noire confïosiçè; à lutter ainsi côte à côte depuis bientôt deux ans, nos peuples se connaissent et s'apprécient davantage; ils mesurent mieux chaque jour ce que vaut letir Entente cordiale, arme de guerre et de paix au service de la liberté et du progrés humain. Henri LORIN. i LA VICTOIRE BRITANNIQUE S'ACCENTUE M ils voM » la li I bodvcioi el liais suis Les nouvelles continuent à être excellentes sur tous les fronts, et du Stockod aussi bien que de la Somme nous parviennent des nouvelles qui montrent que tous nos alliés sont maintenant en mesure de poursuivre leurs succès et de repousser les contre-attaques par lesquelles la coalition austro-allemande s'efforce de les enrayer.C'est surtout sur le front britannique que l'échec de nos ennemis est sensible. Les communiqués de nos alliés enregistrent une' avance des plus sérieuse et le seul fait que la cavalerie anglaise a pu « donner » dans une offensive aussi méthodique que celle à laquelle nous assistons suffirait à prouver que les résultats obtenus jusqu'ici sont extrêmement importants. Il est permis d'en voir une autre preuve dans la dépêche que l'agence Wollf vient de communiquer à la presse boche. Cette dépêche est datée du Grand Quartier général allemand le 14 juillet et il suffit de" la lire avec attention pour se rendre compte des craintes qui commencent à se manifester Outre-Rhin. En voici le texte in-extenso : « Depuis le premier jour de la guerre, seuls de tous lés belligérants, nous"avons publié les communiqués officiels de tous nos ennemis, sans les abréger en aucune façon, si grande est notre confiance en notre force. Mais nos ennemis abusent de cet état de choses. Plusieurs fois par jour, ils envoient à travers le monde leurs communiqués. Depuis le début de l'offensive, les Anglais envoient presque toutes les deux heures de= dépêches, dont chacune est deux ou trois fois plus grande que notre communiqué quotidien. Elles sont foutes rédigées dans un style qui n'a rien à faire avec la brièveté et l'exactitude militaires. Ce n'est plus un langage de soldats. Ce sont des hymnes de victoires fantaisistes. Toutes leurs citations de noms do villages occupés, de positions prises d'assaut, de canons enlevés, de prisonniers ramenés par 10,000, n'ont rien à faire avec la réalité. Pourquoi tout ce bruit'? Uniquement ptflir se redonner de l'espoir dans la victoire, pour relever le courage chancelant de leurs peuples et de leurs alliés. Serait-ce pour éblouir les neutres? Non. Ce flot de télégrammes est envoyé à notre intention. Il a pour but d'ébranler notre confiance. Mais ce jeu ne réussira pas. De même que nos vaillants combattants sur le front se défendent victorieusement contre des ennemis supérieurs en nombre.de même toute cette réclame télégraphique laisse le peuple allemand confiant dans son avenir. Ce peuple se souvient que les communiqués officiels du quartier général ne peuvent pas tout dire, mais qu'ils ne disent jamais un mot qui ne réponde pas à la stricte vérité t'sio). Fièrement confiant dans les déclarations courtes, mais claires et nettes, qu'il reçoit de son état-major, le peuple allemand se rendra compte que ce Ilot de communiqués ennemis ne cherche qu'à lui faire perdre son sang-froid et sa confiance. L'armée doit sentir que le peuple a confiance en elle. Les légions de mensonges de l'ennemi ne trouveront que des incrédules. Nos guerriers bravent le fer et le feu. Le pays ne se laissera pas non plus ébranler par cet océan d'imprimés. Le peuple et l'armée ont une égale confiance dans ia victoire. » Si on tient compte de la réserve et de la modestie presque excessives qui caractérisent les communiqués britanniques, on reconnaîtra que les précautions du Grand Quartier général allemand sdnnent comme un avant-glas. Jusqu'ici le gouvernement allemand tirait orgueil de oe qu'il permettait la vente des journaux français et anglais dans l'Empire et les vovageurs neutres ne voyaienfd'autre explication de çette tolérance que dans le fait que le peuple allemand croyait dur comme fer à tout ce que lui disaient ses communiqués et ses journaux. Pour que le grand quartier général alterna nd s'émeuve des communiqués de Londres. il faut bien qu'on ait commencé de douter à Berlin. C'est bon signe. Intérim. Nouvelles de le Patrie Belge a anvers Mort de M. van Reybrouck On annonce la mort, à Anvers, de M. Edmond van Reybrouck, sénateur suppléant pour l'arrondissement de Bruges, échevm de la commune die Mœrkerke. ~o— a malines Justes condamnations Le tribunal a dû sévir contre les infâmes Marchands de lait qui vendent de l'eau et de l'amidon au prix fort. 14 s'est montré sévère. Deux de ces malfaiteurs sont frappés de peine de prison d'un mois et de cent marks d'amende. C'est encore bon marché! —»OM— A liege La chasse aux laitiers Les Perrettes et les marchands de lait ne sont pas venus à Liège vendredi dernier. La veille déjà, bon ' nombre avaient, manqué à l'appel. Voici ce qui s'était passe : Les houilleurs sont exaspérés de n'avoir pas de beurre à mettre sua' leurs tartines, tandis que l'on porte tous les jours à Liège des milliers de litres de lait ; ils estiment qu'avec ce lait on pourrait fabriquer le beune dont ils ont su grand besoin. Or donc, jeudi matin, ils se sont mis en embuscade sur les roules' du pays de Hervé, et quand arrivait un marchand, le contenu dé ses cruches étaat répandu sur- la route. Un seul fermier ou revendeur aurait ainsi perdu à lui seul, dit-on, 400 litres de lait. , ., . Le mot d'ordre est donne, et il en va le la même manière parait-il, dans tous les environs de Liège. Les marchands de Ro-• cour ne sont pas arrivés, ni ceux du pays de Herve davantage. . Vendredi matin, un autre incident s est nroduit sur la grand'route d'Aix-la-Chapelle Trois camions Cthargés d œufs ci de beurre se dirigeant vers la frontière ont été assaillis. Un des camions a pu s'échapper à toute vitesse, mais les deux aunres onl été renversés et leur contenu répandu sur la chaussée. Jamais on n'avait vu une ome ktte pareille. —o— dans le hainaut Les mouvements de troupes allemandes Une concentration de cavalerie vient de s'opérer du côté de Beaumont. Le samedi 10 juin, un premier groupe de 1,500 hommes de cavalerie est arrivé dans la petite ville. Puis d'autres sont arrivés et la ville | ot "les environs ont ét<j; inondés de soldats. | îa plupart paraissent posséder des montures nouvelles. De l'autre côté du Hamaut, dans le Tour-naisis, ce fut b un déplacement d'artillerie i.qu'on assista. Plusieurs colonnes d'artille rie défilèrent dans la région, se dirigeant principalement vers Courlrai. Par contre, Ion vit revenir de cette ville plusieurs trains chargés de matériel, dont l'un ramenait 63 canons, dont plusieurs étaient de ■lourdes pièces, complètement démantibulées.Tout le Tourna isis a été vidé des soldats qui y subsistaient depuis un certain temps On évalue à 50.000 le nombre des soldats paris, la plupart vers Courtrai. Les transports industriels par voie fer-ré a ont été suspendus dans tout le Hainaut depuis le 10 courant. —«On— a gand La soupe des nécessiteux L'administration communale a établi dans les bâtiments des Messageries Van Gend, rue Hautport, une cuisine centrale, qui fournit journellement de la soupe à 13,000 ménages nécessiteux, par l'entremise et aux frais de l'administration communale. Autrefois, la soupe était préparée dans trente-trois locaux différents. On a voulu centraliser le service non seulement pour réduire les frais, mais aussi pour donner à tous les indigents une soupe homogène. Voici ce qu'il faut pour cette soupe, en un seul jour : 200 kilos de lard, 200 kilos de viande, 1,300 kilos de pommes de terre, (»o kilos de choux, 75 kilos d'oignons, 125 kilos de céréalme, 300 pieds de céleris, 100 kilos de sel. Dans cette même cuisine centrale on pré-pare la soupe fournie journellement à 2.200 enfants faiib.es des écoles gratuites, tant officielles que libres. Cette soupe scolaire, dont on tâche de varier la composition autant que possible, est distribuée vers le soir. Le i iz et le lait en font souvent l'élément principal ; seulement, quoique la Ville possède un grand nombre de vaches laitières, on na pas toujours la o nanti té de lait nécessaire, qu'on doit remplacer alors par du lait condensé. r Le personnel attaché à ce service est assez consultable. En outre d'une quinzaine de personnes, chargées de s'occuper des aliments, une vingtaine de femmes sont occupées exclusivement à éplucher Tes pommes de terre. Il faut en outre remarquer que tout est, fait avec une propreté méticueluse et d'après toutes les règles de l'hygiène. —o— a ostende Torpilleurs allemands Les Allemands ont trouvé le moyen d'avoir, à Ostendc même, un assez grand nombre de torpilleurs, dont certains sont de grand tonnage. Dans les dunes se trouvent toujours des batteries, dirigées dans la direction de la mer. Derrière la ville, on voit souvent s'élever un ballon captif. La ville est pleine de marins. La circulation militaire est intense entre ,Ostende et Zeebrugge. 1 "' ' ■ ■ ■ ... K iimil lord n idim «■■■■ HPOft ■■"""« Von Bissing proteste de son innocence ! 4—O—» Le Mini*1*' des Affaires étrangères de Grande-Bretagne a publié dernièrement, on se le ranpelle. uo mémorandum exposant les moyens odieux mis en œuvre -ar les Allemands pour contraindre la population ouvrière de la Belgique occupée à mettre ses bras au service de l'Allemagne. Un télégramme de Bruxelles donne la réponse de von Bissing à ce réquisitoire : i « On n'exerce de pression y lisons-nous, que si ia raison invoquée par l'ouvrier pour refuser un travail intéressant son propre métier ou conforme à ses capacités est insuffisante. Pour refuser le travail, toute raison basée sur tes lois internationales est considérée comme suffisante. « Quant à ce qui concerne l'aversion pour le travail, ces cas sont soustraiis aux tribunaux civils belges et soumis aux tribunaux militaires allemands, par décret du 15 mai dernier. Au lieu d'envoyer l'ouvrier à un pé-niTencier, lieu de le faire escorter de force jusqu'à l'endroit où il doit travailler, on lui donne de l'ouvrage selon ses capacités. » On n'imagine pas plus odieux mélange de mauvaise foi et d'impudence. On se rappelle les sentences rendues nar les tribunaux miji foires allemands en l'espèce de refus de travail. Des centaines d'ouvriers ont été déportés en Allemagne, condamnés à de la prison. Von Bissing se figure-t-i) qu'on a oublié les 190 ouvriers-carriers de Lessines condamnés à six semaines de réclusion, sans compter les cinq maîtres de carrières et le bourgmestre ? Et les ouvriers des tréfileries de Swèveghem? Et Malines affamée et coupée dé toutes communications, parce que les ouvriers dos arsenaux ont refusé de réparer les locomotives allemandes? Et l'affaire des arsenaux de Lut-tre ? Les tribunaux militaires allemands avaient sans doute jugé, dans ces cas-là. a'.Ve les raisons allégutes par les ouvriers étaient insuffisantes ! Quelle garantie a-t-on de leur impartialité ? Mais il v a plus fort encore dans la « défense » de von Bissing. Nous v avons souligné cette «hrase : a Pour refuser du travail, toute raison basée sur les lois internationales est considérée comme suffisante. » Quand von Bissing a fait télégranhier cela, il avait sans doute perdu la mémoire de cer-ta: affiche placardée autrefois à Bruxelles et sifnée dt- son propre nom. On v parlait aussi, dans cette affiche, des refus de travail, et toute la ponulafion de Bruxelles v a pu lire une nhrase comme celle-ci : « Nous ne tiendrons pas compte protestations apnuvées sur les conventions de La Have. » Voilà sa mémoire rafraîchie. Nous prions nos lecteurs et abonnés d'adresseï toutes les lettres et communications destinées à la rédaction ou à l'administration du « XXe Siècle », RUE DE LA BOURSE, 28 ter, LE HAVRE. ÉCHOS i .i BO<» "'■» '■ v L'anniversaire de S. M. la Reine A l'occasion de ranraiversaire de la naissance de S. M.' la Rem© des Belges, le 29 juillet, 1' « Œuvre du vêtement des soldats belges », établie à Londres, offrira à notra Souveraine un album de signatures, arlis-XiquemeRit décoré, apportant à la Reine l'hommage ainsi que les noms de ceux qui feront ce jour-là, dans La oapitale anglaise, des vœux pour son anniversaire, La Musique des Guides à Londres La Musique du 1er Régiment de Guides, conduite pur son chef, le capitaine Léon Walpot, arrivera à Londres Victoria Station, le mercredi 19, à 4 heures 30 de l'après-midi.On sait que notre célèbre phalange militaire, par permission spéciate du Roi Albert, prendra-part à la cérémonie patriotique du 21 juillet, au Royal Albert Ha.t â 3 h. 30. et au Concert de bienfaisance qui sera donné dans Les jardins du Royal Hos-pital de Chelsel le Dinianche 23, à 3 heures.Les Guides joueront aussi la « Braban çonne » au Jubé de la Cathédrale de Westminster, le 21, à l'occasion du « Te Deum » qui y sera chanté à 11 h. 30. Une musique militaire anglaise se trouvera à la gare le 19 pour saluer nos Guides. Nul doute que la Colonie belge se pressera nombreuse autour d'eux à leur arrivée pour les acclamer—-*0— Mort de Rik Wouters Un télégramme d'Amsterdam nous apporte la triste nouvelle du décès de Rik Wou/jors, le jeune sculpteur et peintre belge dont le talent s'est affirmé en des œuvres nombreuses et dont la notoriété est déjà considérable. Rik Wouters, interné militaire en Hollande, s'éteint après de longs mois de maladie. Il a subi plusieurs opérations chirurgicales et enduré, avec un courage stoïque, d'effroyables souffrances. Sa disparition laissera un grand vide au premier rang" de la jeune Ecole belge. Son tempérament original, l'audace de ses conceptions, sa fertilité d'invention et sa puissance de travail promettaient un maître. Rik Wouters n'avait pas donné encore toute sa mesure. Un sort cruel l'arrache prématurément à son art LES BELGES A L'ETRANGER Earl's Court A côté des horreurs indicibles de cette [ j guerre, la plus grande et la plus horrible qu'on verra jamais, il est bon et consolant de contemplw les merveilles de générosité ingénieuse que notre pays a suscitées à l'étranger. Earls Court, à Londres, en fournit un exemple. Rien de curieux, d'intéressant, et même de touchant comme l'appropriation de cet immense Luna-Park transformé en petite ville belge où tous les services sont établis et organisés comme en une réalisation de phalanstère coîlectiviste. Il faut voir Earls-Court pour s'en faire une idée. Rien n'y a été omis, négligé. On a pensé à tout : Voici de vastes salles intérieures servant, par les mauvais temps, d« salle de réunion commune pour les hospitalisés. Dans les salies adjacentes, sont établis un bureau de poste, un bureau militaire, une bourse du travail ; plus loin, de vastes dortoirs contenant chacun 800 à 900 lits, tous, proprets, admirablement tenus, de petites chambres divisées par des cloisons pour les hospitalisés mariés, un club pour messieurs, et très confortable, ma foi; une salle de club pour dames, des salles de classes, vastes, propres, aérées, où des centaines d'enfants des deux sexes reçoivent de maîtres de choix un enseignement primaire absolument gratuit. Voici la chapelle catholique, ornée de îa.-. çan réellement touchante, pleine de fleurs, une de nos braves églises de village qui semble avoir suivi à Londres les pauvres réfugiés belges ; plus loin, salles très spacieuses : ce sont les réfectoires. Nous visitons les cuisines, de vraies cuisines d'hôtel et aui senlent bon le repas que prépare unej " escouade de cuisiniers. t Plus loin ce sont les établissements sani- | ta ires, salles de bain, puis des salles de jM'„ enfin les ateliers et ouvroirs pour hommes . et pour femmes. Dans chacun de ces ateliers) nous interrogeons un ouvrier. Il résulte ïte chaque entretien que nos compatriotes dé* nués de ressources et entretenus à Earls Court y trouvent, outre la nourriture, I® j vêtement, le chauffage, l'éclairage, l'écolag® gratuit pour leurs enfants, un salaire, ré,~ doit, il est vrai, mais quâ constitue pour ewxj un supplément de ressources appréciable.. Il v a là un atejiier de cordonnerie, un salon; de c&ypuire, un atelier de vannerie, de sou-, doc»', de confection d'objets en ver battu, dei men i?»rie, de jouets d'enfants, une ling«4 rie, un ouvroir de couture, une boulangé rie, etc., etc. Le salaire de tous ces ouvriers — cela ré-i suite de tours propres réponses —• varie da 7 à 18 shillings par semaine, suivant le travail fourni, bien entendu, et le genre dé tra» vail. Cest pour eux argent de poçhe, P"kr. sieurs fois par semaine, il est offert réfutés, dans la grande salle des fêtes de l'établissement, des petits concerts ou des représentations cinématographiques gra» < tu ifs. t Ajoutons qu'outre les locaux bâtis, Earls Court offre, sur la vaste étendue qu'il oo «îpe, de grandes cours et des jardins où nos compatriotes. peuvent s'adonner aua jeux et aux sports. Tout cela est l'œuvre du gouvernement anglais. Earls-Court est une création du Local Gfvernment Board, qui, chaque année, y a dépensé deux millions (si mon souvenir est exact). L'œuvre est administrée, conduite et surveillée par M. Powell, délégué à cette I fin par le Local Government Board, et il s'acquitte de sa mission ^avec un zèle, en t dévouement éclairés et une générosité toute |. anglaise, et c'est tout dire. Il est aidé dans sa tâche par Mlle Marguerite Horn, une de nos charmantes compatriotes, qui, depuis 1e début dte la guerre, s'est consacrée, à Earls-Court, avec un désintéressement et une abnégation égaux à son sens pratique et à sa bonté patiente, deux qualités qu'exigent toujours de telles œuvres. Ajoutons qu'Earls-Courl a fourni une aide précieuse à la formation de notre contingent, militaire pendant la guerre Le très dévoué commandant Braeckman, à qui avait été confiée la direction du bureau militaire d'Earis-C.ourt, a eu la satisfaction d'inscrire comme volontaires 1972 réfugiés, et l'on peut évaluer à 4,000 hommes le total des soldats belges (miliciens et volontaires) recrutés par le bureau d'Earls-Court depuis 1* début des opérations et fournis à notre ar-mee.Il serait injuste de ne: pas rendre hom> mage aussi au dévouement du Père Hardy, qui exerce ses fonctions d'aumônier aveu autant de tact que de zèle.. Un compte rendu quelque peu détail!^ d'une visite à Earls-Court e# de chacun d* i ses services pourrait constituer une tort»- \ chure de quelque importance. Un article, né î oessairesment bref, ne peut être qu'une échappée de vue sur une œuvre dont l'importance se révèle à la simple énonciation de deux chiffres : A ce jour, le 'iiiffre des entrées de réfugiés beilges à Earls-Cotirt se monte à , 41,162 et bien que pour l'instant le moment ( de' grande presse soit passé, il y séjour™ encore journellement une moyenne de 1.60C Belges. Et ces chiffres permettent d'apprécier h zèle des directeurs, l'oindre, la méthode et U , disciplina avec lesquels cette œuvre dn? ! marcher et en même temps les sacri&ceî «énéreux que le gouvernement anglais assume journellement pour le soutien' de? Belges pauvres qui sont venus dhercher un asiie contre les atrocités barbares sous la I généreuse protection anglaise. Antoine BORBOUX, i député beige. /V VWWWVWVWWV VVVWVVVVVVVVlrt/VVVa'VVVWVVVVVVVWÀ | Nos lecteurs trouveront en I $ deuxième page, toutes les | | nouvelles de ta guerre et tes £ î dépêches de la dernière heure f ^ ,vvwvu\vvvwvvvvu ,vmwu\ (mtmuMiwwiimM 23eANNFE.— Série nouvelle.—N* 616 Lundi 17 Juillet 1916

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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