Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 18 July. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 01 July 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/862b854h41/
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23e A NOTE. Série nouvelle N'617 Mardi IS Juillet 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATION Ster. ne 4» ta Bjsra — LE HATEE TÉLÉPHONE :n'64 BELGE BUREAUX A PARIS • 33, rue Jean-Jacques-Rousseau, 33 — —— LONDON OFFICE: M, PANTON STREET Leicester Square, S. 9. Sireeiëur : ?IEM2 IfEÏÏEÀ? ItWWWVWM tO cent, le ^1° LE XXE SIÈCLE 'J&H&msm S2^msm &&w££BBa* ^xs■r&&£gu$srr «m iWbbmiIhi' mmssmm Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ABONNEMENTS France. 2 fr. 60 par mois » 7 fr. 50 par trimastre Angleterre.. 2 sh. 6 d. par mots • .. 7 sh. 6 d. par trimestiw Autres pays. 3 fr. — par mois » . 8 fr. — par trimeetw PUBLICITÉ S'adresser à Ildininistration du Journal Les petites annonces sont également reftte* à la Société Boroienne â« Publicité. 19. rue, de la, Victoire, Paru, nui en aie monopole pour Paru. 11 f)0tt |"1 ■ 5 cent, au front LA. CAMPAGNE BELGE EN AFRIQUE Une série de brillants succès des troupes du général Tombeur LE LAC VtglM EST ATTEiHÏ. ~ NE ME MIEVUK EST ECRASEE, SON GOMMANT FAIT PRISONNIER. Lo ministère des colonies punne, à ia «<«« du 17 juillet, le communiqué officiel suivant : Les opérations de l'armée du. général Tombeur pendant la période du 25 juin au 3 juillet se résument comme suit : Après avoir battu Vennemi le 25 juin à une journée à l'E. de Biaramvlo, la brigade Mo-litor poursuivit sa marche vers l'E., dans le but d'occuper la rive S.-O. du lac Victoria et de couper la retraite vers le Sud aux dernières forces ennemies qui tenaient encore dans la région du Raragwe, entre la haute Ragera et le lac Victoria. LE 27 JUIN, LES TROUPES BELGES ONT ATTEINT LES RIVES DU LAC- VICTORIA EN DEUX POINTS, à Namirembe et à Busira-Yombo. Du 27 juin au début de juillet, les patrouilles belges dispersèrent des détachements allemands au N.-E. de Biatamulo, faisant des prisonniers. LÉ 3 JUILLET, LE GROS DES FORCES ENNEMIES, avec des mitrailleuses et de t'artillerie, FIT UN EFFORT DESESPERE pour se dégager en perçant nos lignes. IL SE PORTA SUR N1AKARUNSU, dont le liassage était gardé par un détachement oeiga très inférieur en nuntuie. Après un combat de sept heures, d'une grande violence, L'ENNEMI FUT DÉCIMÉ ET DISPERSE, LAISSANT ENTRE NOS MAINS DIX-SEPT EUROPEENS PRISONNIERS, PARMI LESQUELS LE COMMANDANT DE LA COLONNE ALLEMANDE, DE NOMBREUX SOLDATS NOIRS ET UN IMPORTANT BUTIN. SES PERTES FURENT SEVERES ; nous avons trouvé sur le terrain un grand nombre de tués, dont 14 Européens allemands. Des débris de la colonne ennemie ont pu s'échapper vers le sud ; ils sont poursuivis dans la direction de Marialiilf. "Nos troupes se sont admirablement comportées ; elles étaient commandées par le major Rouling, qui, dans cette affaire, a été blessé pour la deuxième {ois, à la tête de son régiment. Nous sommes sans nouvelles importantes de la région Usumbura-Kitega où opère la brigade Olsen. [Namirenbé et Busina-Yombo se trouvent situées sur la rive Sud-Ouest du lac Viç-j toria • la seconde à 30 kilomètres au sud I de la première.] L'effort britannique L'IMPOT m LES BÉNÉFICES DE MEME ES ANGLETERRE Paris, lo 17 juillet 1916. B est bien peu de Français qui ne rendent, aujourd'hui, complète justice à l'effort ma-gaiiiqiie de nos alliés britanniques. Et. pourtant la foule ne conna.lt guère que 1 effort militaire et maritime. Elle n'a des immenses sacrifices financiers de l'Angleterre qu une très vague idée. -V l'heure où le Parlement français n'arrive pas à se mettre d'accord, sur* un projet très modéré d'impôt -sur les bénéfices de gueire, il l'aut qu'$n sache ce qui a été fait outré-Manche. Ce n'est pas un seul impôt, mais deux impôts différents qui frappent, chez nos amis anglais', les bénéfices exceptionnels du temps de guerre. Les établissements dits contrôlés, produisant du matériel de guerre pour la marine ou l'armée, sont soumis à la limitation des bénéfices prévue par des articles spéciaux de la loi des munitions. Toutes les entreprises commerciales, indu^'xielîe^ et agricoles doivent gaver l'impôt sur les bérui-iices supplémentaires inscrit à la loi des finances. Pourquoi "deux textes différents? Pour le faire comprendre, il faut rappeler ce qi c'est qu'un établissement contrôlé sc'.on la loi des munitions. Pour assurer l'accroissement et 1a. régularité de la production, cette loi a imposé certaines obligations au personnel des établissements que le ministre des munitions prend sous son contrôle ; les grèves sont interdites pendant la durée de Ja guerre, et l'arbitrage des conflits est rendu obligatoire ; tous les usages et règlements syndicaux tendant, soit à limiter la production, soit à empêcher les changements dans la distribution de la main-d'œuvre, doivent être suspendus jusqu'à la paix; les ouvriers travaillant dans les _ établissements contrôlés ne peuvent les quitter brusquement sans une raison valable reconnue par un tribunal spécial. I.os travailleurs des usines de gilerre n'auraient jamais accepté rie. telles mesures — dont la. plupart ont • donné lieu, d'ailleurs, à de longues difficultés et ont dû être modifiées par divers amen «îements — si on ne leur avait pas donné l'assurance que la restriction des liberté» syndicales n'aurait pas pour premier résultat l'accroissement, à leurs dépens, des fortunes patronales. Pour leur persuader que c'était l'intérêt public, et non des intérêts privés, qui' obligeait le gouvernement à prendre de telles mesures, il a fallu déclarer en môme temps que les bénéfices (tes établissements contrôlés seraient strictement limités et qu'une grande partie des bénéfices exceptionnels du temps de guerre reviendrait à l'Etat, la loi des munitions oblige tous les établissements contrôlés à faire une déclaration, avec preuves à l'appui : t° De leurs bénéfices pendant les deux années qui ont précédé la période d'- contrôle ; 2> lie leurs bénéfices pendant cette période, à des dates fixées. La moyenne des deuxt chiffres fournis pour les deux années précédant la période de contrôle forme ce que l'on appelle le bénéfice de base. Tout ce qui, pendant les années suivantes, dépasse ce chiffre de plus de 20 p. c., doit revenir au Trésor. Par exemple, une maison dont les bénéfices, avant la période de contrôle, étaient, en moyenne, de 100,000 francs par an, rie peut retirer actuellement plus de 120,000 francs. Tout ce qui dépasse cette somme appartient à l'Etat, Tel est le principe. Toutefois, il a fallu, dans l'intérêt de la défense nationale, éviter de rien.faire qui pût, en diminuant trop J'en-eouragemerit donné aux manufacturiers par l'espoir du gain, ralentir leurs efforts et retarder l'aec roi ssem en t nécessaire de. m. pro-(friction. C'est pourquoi la loi donne au ministre le droit de tenir compte d'abord — ce qui n'est que justice — des dépenses exceptionnelles, en bâtiments, matériel fixe, machines. etc., dont une partie perdront beaucoup de leur valeur h la fin de la guerre puis de1 nouvelles émissions de capital, en traînant des charges et des risques : do , l'améliora(boi> do 'a prodiwior, à laquelle il a est de bonne politique de donner une sorte n de prime ; enfin, des services exceptionnels n. que certaines maisons ont pu rendre à liste J que certaines maisons ont pu rendre à l'Etat a pendant la-guerre. Le ministre a,-dans l'ap- 1 plication de des mesures, une large disciré- e iion. On pourra juger du résultat par un exemple : un établissement dent le bénéfice de hase était de 9000 livres sterling a vu ses bénéfices monter, pendant la période de contrôle, jusqu'à 90.000 liv." st. — 9000 liv. st. + 20 % = 10.800 liv. st. Mais comme cet établissement a fiait des installations 'considérables et a donné en maintes occa- f sions des preuves de la plus utile bonne d volonté, le Ministre, après un examen soi- ri gneux du cas, accorde un supplément de d bénéfice de 3.200 liv. st., ce qui permet y d'arriver à un total de 14.000 liv. st. Sur n les 90.000 liv. st. de bénéfice, 76.000 revien- L nent au Trésor. Cet exemple est authentique. L'énorme accroissement du bénéfi- j ce total est dû à 1a. hausse démesurée des s prix de certains métaux. Le-s établissements contrôlés — au nom- j bre de plus de 4.000 — doivent faire une ^ déclaration, sous les mêmes sanctions que j les déclarations faites pour l'impôt sur le c revenu (income ?fl.r).,Le ministère "des muni- r lions a le droit de vérifier les déclarations t pa.r l'inspection des livres. La fa-re sur les bénéfices supplémentaires ? est toute différente. C'est une addition a j l'income tax. Tous les bénéfices en excès de la moyenne des trois dernières années doivent être partagés entre l'industriel — t ou 4e commerçant "— et l'Etat, l'Etat gar- , dant 60 O'O. Exemple : une maison faisait en moyenne 100.000 frs de bénéfices ; elle ® en fait 200.000 : elle doit à l'Etat 60.000 frs et en garde 140.000. Dans certains cas, le Ministre des .Finances peut user d'une dis- i crétion analogue à, celle que la- loi confère à son collègue des Munitions. Par exemple : j en raison de l'insuffisance reconnue des moyens, de transports maritimes, il a été ' décidé que tous les bénéfices supplémen- ! taires qui seraient employés immédiate- ; ment à la construction de nouveaux ba- ' i teaux seraient exempts de la taxe. On a ! fait remarquer que ce système est moins ' radical que celui de la Loi des Munitions; ] lorsque le bénéfice supplémentaire est éle-vé, et plus radical lorsqu'il est faible. La ' maison dont les bénéfices s'élèvent de 100.000 à 120.000 frs ne doit rien à l'Etat ; selon Ta Loi des "Munitions; elle doit 12.000 fiv. selon la Loi des Finances. En revanche, en orenant le même exemple que précédemment, la maison qui sur 90.000 livres sterling de bénéfices, n'en srarde que 14.000 selon la loi des Munitions, en garderait, selon la Loi des Finances, 41.400. La question s'est posée de savoir si les •établissements contrôlés, soumis à la Loi des Munitions, auraient à payer la taxe sur les bénéfices supplémentaires. Le Chancelier de l'Echiquier a déclaré, il y a quelques jours, que cette taxe étant générale, lete éléments contrôlés, toutes les "fois que son montant serait supérieur à celui de la somme prélevée- selon la Loi des Munitions devraient payer la différence II.y a eu quelques réclamations. mai.s on y a répondu en disant que, si certains établissements contrôlés se trouvaient privilégiés, l'objet même de la loi serait méconnu, et que les ouvriers seraient en droit de dire qu'on ne tient pas les promesses faites. Il va pans dire, nue "ces impôts s'ajoutent à l'income-tax, levée sur le revenu net •de tous les individus résidant sur le territoire du Royaume-Uni. Et l'income-tax, j avec la supertax qui frappe les gros revenus, dépasse flans certains cas, '35 Il faut ! tenir compte de ces grands sacrifices d'argent imposés ?i tous les sujets britanniques, lorsqu'on veut apprécier équitabtement le rôV joué par l'Angleterre dans la guerre . • actuelle. . A. Virey. , Les soldats belges à paris , ——»oto— Nous tenons à remercier nos confrères dte la presse parisienne de la sympathie qu'ils ont témoignée à l'armée belge à l'occasion de la revue du 14 juillet. Leurs témoignages de sympathie ont accompagné nos soldats jusqu'à leur départ marqué diman- j die matin à la gare de la Chapelle par de si touchantes manifestations populaires. La presse anglaise a été, elle aussi, pleine t d'éloges pour la participation de notre armée "à la revue de'vendredi, et c'est avec plaisir que nous signalons ici quelques-unes , des appréciations envoyées de Paris aux i grands journux de Londres par leurs cor- ' respondants : Le » Times » écrit : « Les Belges ouvraient la inarche, magnifiques, calmes, altiers, remarquablement bien disciplinés et équipés. ••> La « Morning Post » : Ce sont les Belges qui conduisaient la colonne. Il n'y avait personne dans la foule des Parisiens qui ne leur reconnût le droit absolu à la place d'honneur. Ils furent acclamés aûec enthousiasme et sympaihie, et en passant ils donnaient l'impression d'hommes pleinement résolus i reprendre leur pays natal. » Le « Daily Telegraph » : 'i Une musiaur. belge ouvrait la marche, jouant des airs animés et jolis suivis d'une mélodie plus grave, quelque chose comme le carillon des Flandres. Vient alors l'infanterie, et la foule immense, d'une épaisseur de dix et de vingt rangs, commence à jeter des tlevïs. Puis un détachement de mitrail-leuse's, avec des caissons traînés par des mules : pièces et caissons sont bombardés de bouquets de fleurs. Des trompettes belges à bicyclette défilent ensuite lentement, jouant des fanfares endiablées tout en avançant. Alors hpparait le drapeau belge, acclamé par la foule avec une profonde émotion. Des cyclistes de la Croix-Rouge belge suivent, précédant un escadron de lanciers belges .■• des cavaliers magnifiques sur des montures supei-bes. » Nos félicitations aux soldats qui .ont si bien représenté notre pays en cette circonstance., Les hommages qu'ils ont reçus vont à toute notre vaillante armée, comme l'a très bien exprimé l'un d'entre eux à l'un de nos confrères du Gaulois : —i Savez-vous, lui disait-il — après avoir déclaré, en réponse à une question du journaliste parisien : « Il n'y a plus de Flamands, ni de Wallons : tous Beiges ! » — savez-vous ce qu'il y avait de vraiment beau, et à'unique hier ? C'est que toutes les troupes qui ont défilé avaient vu le feu. Nous étions entre nous. Hommage mérité Nos lecteurs connaissent l'œuvre de dé- ■ fense et do propagande accomplie auprès des cattioliques des pays neutres par le comité catholique français dont Mgr Bau- ! drillart est l'âme. Nous sommes heureux de voir le mérite et, le succès de cette œuvre ' mis en lumière par M. Maurice Muret dans ■ la Gazette de Lausanne du 16 juillet. Nous nous associons avec joie à cette ap-- pniciation de notre distingué confrère i suisse : « L'entreprise entière est placée sous la ; haute direction de Mgr Baudrillart, rec-; teur de l'Institut catholique de Paris. Mgr ; Raudriilart, qui est à la fois un savant : du plus grand mérite et un vaillant hom-; me d'action, a mené les opérations de stra-3 tôgie religieuse confiées à ses soins avec une maîtrise supérieure à tous les éloges. ' Mgr Baudrillart était trop instruit de 1 l'état des esprits dans le monde entier pour ' ignorer, quand il commença son œuvre, les 3 préjugés, ce n'est pas assez dire, les préventions dont la France était l'objet un peu par-J tout de la part des esprits religieux. Il s'a-\ gis sait pour les initiateurs de la propagan-? de catholique hors de Franco de remonter \ une pente douloureuse, longue et difficile. 3 A vrai dire, pour peu que l'on connût la l France et les Français on ne pouvait igno-' rer* l'intensité et la sincérité de son catho-' licisme ; mais la France qui tenait le haut l du pavé, celle qui, par l'entremise des ins-" titutions laïques jusqu'à l'athéisme, parlait le plus haut dans le monde- n'était pas la France catholique. Les catholiques du mon-de entier en étaient naturellement portés ^ à voir dans la France elle-même, dans tou-te la France la filîe ingrate de l'Eglise ca-'' tholique alors qu'elle en avait été la fille ÏT aînée. . La propagande pleine de tact et la sage , persévérance du comité Baudrillart ont ob-. tenu déjà les meilleurs résultats. Les fau-k tes de l'ennemi lui sont ensuite venues en j' aide. Cm est moins sûr aujourd'hui, dans les campagnes catholiques de la Suisse al n 1 «mande et dans l'Espagne «'très chrétienne », du bon droit des Empires cen-traux et des avantages oui résulteraient rte „ leur victoire en faveur de l'Eglise ro-maine. » e ' l LE CHANSONNIER • DU SOLDAT BELGE e- Voici un petit volume qui réjouira bier s. des coeurs belges. ït Soigneusement imprimé sur papier d* •e luxe et coquettement présenté sous une couverture ornée d'un joli tableau du pein i- Ire Paul Mathieu, la « Chansonnier du sol 9t dat belge » aura auprès du public belge ut i- accueil dont est garant le succès que soi: k, édition populaire a obtenu dans les Iran- s, chées. it Les paroles de ces chants sont accompa t- gnées de leur notation musicale et.le voiurht s. ne coûte que 1 fr. 50.// sera envoyé francc te contre toute demande adressée, avec un bor, -e postal de 1 fr. 65, aux bureaux du XX* Sit-i cle, rue de la Bourse, SS4", Le Havre. Lorgamisation et la tactique des autos blindées belges *».*«•«•—»" * UN ARTICLE LXTERESSANT DU JOURNAL HOLLANDAIS « DE MAASBODE » Nous avons donné tout récemment, d a-près le « Busskoé Slovo », le récit d'un engagement où ont participé six des automobiles blindées beiges, en Galicie. Nos lecteurs n'ont pas oublié cette page héroïque où se trouvaient retracés les hauts faits de nos compatriotes partis au front russe pour y donner une preuve de plus de l'étroite ?mion des armées alliées et de leur communauté d'efforts. Ils* accorderont une attention égale à i article par lequel un journal néerlandais, le « Maasbode », dans son numéro du 14 juin dernier, rend hommage à notre armée et décrit plus spécialement l'organisation et la tactique de l'unité des auto-canons : » L'avis officiel du Grand Etat-Major, en date du 10 juin, nous apprend que les autos blindées belges prêtent un puissant appui aux troupes russes. » 11 peut paraître étrange, à ceux qui ne suivent pas le développement de la technique et de l'organisation des armées combattantes, que la petite Belgique prête appui à la grande Russie. C'est cependant le c^as ici, car la Belgique, qui, d'après la bro-i chure du commandement supérieur, « L'Action de l'armée belge », était, le 1er août, dans une période de grande transformation militaire, s'est, depuis lors, organisée d'une manière qui peut servir d'exemple à tout autre Etat. , » Cela est vrai en particulier pour les divisions d'autos blindées. » Il est constaté, aussi bien par les publications de ses alliés que par celles des Allemands, que la Belgique,_ qui. était fortement en retard dans le domaine militaire au- début de la guerre, possède actuellement la meilleure organisation d'autos blindées. La grande force de cette organisation réside dans le fait que ces divisions forment une arme à part, qui peut se suffire à elle-même sans le secours d'aucune autre. Comme moyen de combat, la division belge d'autos blindées n'a pas besoin de l'appui de l'infanterie ou de la cavalerie. » Ce corps d'autos, dans lequel les Russes trouvent actuellement un puissant appui, comporte : 10 voitures de combat, 3 d'of-,icîérs,.2 'de mtmvitens, 1 Tôiîure-atelfér, 2 de bagage, 1 ambulance; les 3 dernières sont appelées voitures de secours. » Le corps comprend, en outre, 100 cyclistes et 12 motocyclistes. La force totale du détachement est de 200 hommes environ, spécialement choisis. » Pour les cyclistes, on prend cîes coureurs; pour le3 autos, uniquement des mécaniciens; pour les caKcns et les mitrailleuses, les meilleurs servants. » Le corps est composé de deux divisions comprenant chacune la moitié du tout ; chaque commandant de division et lo commandant du corps ont une des trois voitures pour officiere. Toutes lfes aut.os ont des moteurs à auatre cylindres, dont les parties sont interchangeables; les roues des autos sont toutes identiques. LES VOITURES DE COMBAT * Les voitures de combat consistent en un bac avqc une cuirasse de 5 millimètres en acier, sans portes; à l'avant, un capo? (avec un regard) sous lequel sont assis" îo? ccî t! (jeteurs. « Chaque voiture porte deux canons à tir rapide de 4 centimètres qui peuvent tirei dans toutes les directions. Une mitrailleuse, employant des munituns l'nfanterie, est installée au-dessus et peut aussi, indépendamment ,se tourner dans toutes jes directions, de sorte qu'elle peut tirer latérale' ment, ou vers l'arrière, alors que les canons tirent vers l'avait Huât, benzine, rechanges et outils sont installés dans la voiture même. Le moteur est. protégé vers l'âvarii et latéralement par dès plaques de blindage. Le refroidissement est assuré par ur ventilateur et six ' ouvertures verticales è l'avant, ouvertures larges de 3 à 5 centi mètres et protégées par un cuirassement L'auto possède à l'vant un projecteur alî menté par accumulateurs et un éclairage de réserve à l'acétylène. Toutes les voiture! ont deux conducteurs, entre lesquels s< trouve le volant, de sorte que chacun d'eu? peut, conduire, ce qui est un grand avantagf si l'un d'eux vient à être atteint. Au-dessu: des conducteurs, des deux côtés du capot se trouvent des miroirs qui permettent h vision vers l'arrière. » Les voitures pour officiers, où se trou vent les commandants, sont cuirassée^ d< 1a. même façon. Elles se divisent en trois parties. Dans la première, les conducteurs dans la "dernière, les bagages des deux offi ciers et quatre hommes. La partie central* forme une sorte de tour cuirassée. » C'est là que se tiennent le commandan et son adjoint; ils peuvent, ainsi, conduir la division à l'accomplissement de' sa tâche grâce à des « jalousies » cuirass-ées, don chacune peut s'ouvrir séparément, ou ai moyen d'ûn périscope, de cartes et de com pas'. » La voiture-atelier est ouverte par l'ar rière et comporte toutes les machines d forgeron »t un banc de travail. Les outil sont placés dans une grande caisse. Le; voitures à munitions ressemblent extériev rement à la voiture-atelier. .» Les voitures de secours, qui forment de: camions automobiles, sont d'un autre mo dèle. Dans le milieu, recouverts par si: coffiets, se trouvent le réservoir à benzine la remise nour Jcs cruches d'huile et Ps re changes. Les coffrets s'ouvrent de l'exté 1 rieur et sont pourvus de diverses serrures 1 de sorte qiif,- seuls, les hommes désignés 1 ont accès] En cas de besoin, on peut ceperi dant les ouvrir tons de '.Intérieur. LA TACTIQUE DES AUTOS BLINDÉES (t Le fonctionnement du corps d'autos ■ blindées peut .s'imaginer comme suit, d'à : près ce oui esf wmnu acluefîement et ren seigné par les Russes : » Les 50' evelistes de chaque division par • lent en avant pour reconnaître la force d l'adversaire, ses positions et l'état, des rou Le refoulement en picardie et les dernières victoires russes Les coalitions étaient naguère l'œuvre des chancelleries et des états-majors. L'intérêt et la raison politique y avaient leur part : le cœur en était généralement banni. La Sainte Alliance; elle-même, ne fut qu'un syndicat, en forme mystique, des Rois. Que nous voilà loin du passé ! La journée du 14 juillet, la revue épique de Paris, — grandes heures de la plus grande époque que le monde ait connue, — ont montré que l'alliance des peuples pour le droit est fondée sur le sentiment populaire autant et plus que sur les considérations supérieures de l'équilibre de l'Europe et du salut public. Si une'nouvelle paix de Westphalie, — qui, cette fois, ne sacrifiera point la Belgique, — ne devait pas terminer cette guerre, c'est que vraiment les conducteurs des peuples ne seraient point dignes de ceux-ci. Et qui le pourrait croire ' Comme le traité de 1648 établit l'équilibre de l'Europe sur le démeanb2"ement de l'Allemagne. réduite à l'état de « poussière de nations », le Congrès de la Paix, qui se réunira-après la victoire des Alliés, aura à pourvoir à la paix du monde d'après la même doctrine. Hors de là, il n'y aura point de salut. L'instinct populaire le comprend autant que la raison. Et c'est pourquoi jamais phalanges, légions ou régiments ne furent acclamés par tout, un peuple comme le furent, à Paris, le 14 juillet, les troupes alliées. Un souffle triompal faisait claquer les drapeaux.. Certes, il s'agit, d'abord, de chasser de France, de Belgique et de Russie, l'ennemi qui y a pénétré : mais là ne peut s'arrêter l'œuvre de guerre. Ce que le peuple de Paris acclamait dans ces soldats valeureux, venus même des Antipodes, ce n'était point des libérateurs, mais des triomphateurs. Le grand travail de refoulement, entrepris sur les deux rives de la Somme par les armées franco-britanniques, s'accomplit avec la méthode et la précision d'une partie d'échecs. Aujourd'hui, à l'heure dite, après la préparation d'artillerie nécessaire, l'infanterie part à l'attaque et s'empare do l'objectif assigné. L'idée de la « percée », en vingt-quatre ou quarante-huit heures, menée à la faveur de la surprise et au prix d'immenses sacrifices humains, est définitivement abandonnée. Dans les conditions actuelles de la guerre, seul un « refoulement » méthodique et nation t peut mener au résultat espéré. Ce résultat, c'est l'obligation pour l'ennemi d'abandonner toutes ses positions continues préparées pendant de longs mois et de livrer donc bataille en arrière de celles-ci avec, comme simple moyen de défense, des travaux cle campagne hâtivement exécutés. Le gain d'une bataille, dans ces conditions, aurait pour conséquence inéluctable de rejeter l'ennemi Mu en arrière et de rendre intenable pour lui tout ou oartia du reste .cL son fcaoi i ■ _ ... i _ une bataille heureuse se livrant "en rase campagne, dans la pjaine picarde, et qui ne voit que les positions fortifiées de l'Artois e tde l'Aisne tomberaient comme châteaux de cartes. En attendant, l'armée britannique a fait avancer son échelon de droite, et 1 a porté çais. Longueval et Basent in, tenus par les Anglais, sont, en effet, dans l'alignement de Ha.rdecourt, Maricou.rt et Curlu. tenus par les Français. La troisième position allemande. devant quoi se 'trouve maintenant l'échelon de droite des Anglais, est établie sur une crête et une contre-pente à quelque 8 kilomètres de Bapaume. La position est forte et il est à prévoir que* la résistance sera acharnée, d'autant que l'en-nemi y n amené de belles troupes, nombreuses et abondamment ravitaillées. Le canon anglais devra donc terriblement tonner pour préparer l'assaut. 'Il est possible, d'ailleurs que l'état-major britannique fasse, au préalable, avancer son échelon de gauche, sur la rive de l'Ancre, où les Allemands occupent toujours le redoutable plateau de Thiepval. Sur le Stochod et la Strypa, la, bataille continue acharnée. Les nouvelles sont tout à fait favorables en ce oui concerne l'action sur le Stochod puisque 3.000 prisonniers et 2 batteries y ont été capturés et l'ennemi refoulé dans un vaste secteur. Sur la bataille de la Strypa (Galicie) les informations sont plus rares. Rétrograde ayant coutume de ne parler que lorsque les résultats sont acquis. * & ± Il fut, un moment où mie certaine angoisse régna en ce qui touchait aux opérations d'Arménie. Les Russes y avaient paru marcher bien vite et y occuper un front démesuré dont la forme en saillant /A n , A r» A,, ^ ri , ■ /-V>4r\ H « 1 rt D'autre part, les Turcs avaient ou le temps dcu.se ressaisir et d'amener des troupes et du matériel. Us avançaient, ► à la< fois vers Tréfcizonde et vers Erz-eromn et avaient déjà repris Mamachatun. La réplique russe fut prompte. Attaquant ail1 centre, l'armée du Caucase a battu les Turcs sur la chaussée de Baïbourt et pris-cette ville, coupant ainsi le front ennemi par le milieu et menaçant les troupes ottomanes, ^aventurées dans lés montagnes, d'une orise à revers. ADftSr&C Cï*r tes. Les résultats de cette reconnaissance sont transmis par les motocyclistes, et, dès que tous les renseignements sont arrivé-, les autos avancent. » La marche en avant, jusque l'attaque, se. fait de la manière suivante : La première auto suit, par exemple,- le côté droit de la route; la deuxième, h 130 mètres en arrière, le côté gauche, et ainsi de suite, avec des intervalies de 50 mètres. » Sur lé front ouest, où il y a peu de mouvement, i! n'a guère été pané de ces eorps; mais on peut se représenter qu'ils aient été ( d'un énorme secours aux Russes dans ces derniers temps lors de la poursuite de l'ennemi en retraite. Grâce à leur grande vitesse, ils peuvent, chacun apporter rn un point, outre les carabines des cyclistes. 20 canons à tir rapide et 10 mitrailleuses dans le combat. » A ces coips est aussi dévolue la (Aehe de couvrir la retraite cle leurs propres troupes et, d'arrêter la marche de l'assaillant. Le cuirassement protège contre les balles et les éclats de projectiles, et. dans ces conditions, une unité sur la défensive n'est pas vite obligée de_ battre en retraite. Au surplus, les cyclistes leur annoncent îï temps les événements. » "On peut conclure des éloges que l'êtat-major généra! russe a décernés aux autos blindées belges pour l'appui qu'elles ont prêté, que, dans nos terrains, elles pourraient encore prétendra à plus. Nous pouvons esnérer oue le temps n'est plus très éloigné où de tels corps d'autos blindées seront. admis dans l'organisation de notre armée. » ■ — O HOMMAGE DE L'ENNEMI Une preuve supplémentaire, s'il en était besoin encore, de l'excellente technique du corps belge d'autos blindées, est fournie par un journal autrichien, la «Reichspost», de Vienne, oui. dès le mois de février dernier, cfconc plusieurs mois avant l'intervention active des autos blindées sur _ les i chahms de bataille de Voihvnie et.de Galicie, publiait (n° 60 du 6 février 1916) cette i appréciation : » De tous les adversaires dçs puissances ! centrales, c'est l'armée belge qui possède la meileu/re organisation d'autos blindées. L'emploi efficace de ces autos comme moven ' de combat, est, de l'avis de nos ennemis, réalisé par le fait qu'ils ne sont pas adjoints ?> des gronpbs d'infanterie ou de cavalerie. Tls composent une unité indépendante qui est à tout moment en état d'exécuter des opérations militaires sur une grande échelle. » Nos héroïques soldats apprécieront cet » hommage de l'ennemi. Cèrasaf Us ISIanls atfiiut affiner k. jtiys En détendant {'importation des produits hollandais • A'otii' lisons dans TEcho Belge l'intéressant article ri-dessous, qui expose de façon très claire l'un des moijrvs mis en cvv.rrc par l'occupant povr aflanter nos malheureux compatriotes : On n'ignore pas que la Hollande interdit J'expcc1as.-icn d'un grand nombre d'ai des de consommation. La liste en est très longue. Nous ne pourrions même pas reproduire ici !es principaux articles pour 'lesquels êxiste une défense d'exportation. Ou remarque parmi ceux-ci les pommes d i terre, les arachides, le 'cacao, les «huiles, le macaroni, la farine de pudding, le sucre ei les produits dans, .lesquels le subre est employé, les pâtes alimentaires, le th'é, les saucissons, le sel, les céréales, les pores vivant», les graisses, etc... Peur Ja fécule ds pommes de terre, le chocolat, la margarine,. les produits lactés, le café; une lieantv d'exportation peut parfois être obtenue et l'on a ' permis -également l'exportation de certaines graines, avec « consent, » Mais, brusquement-, les Allemands ,n"a*> torisont plus les importations et un com-rcerçant belge qui posséderait à Rot tord-art des cafés ou du chocolat pour quelques centaines de mille florins risquerait la rui- ~ ne s'il s'entêtait à attendre l'autorisation de vendre en Belgique les marchandises qu'il a fait emmagasiner. Il se plaindra, — a juste titre, — que les Allemands lui auront permis de les acheter, et lui auront même délivré un passeport dans ce but II se plaindra, -mais ses réclamations ne seront pas entendues. Les Boches l'enverront d'une centrale à l'autre, do von Lumnl a von Bis® in g. * Le gouverneur a reçu de Berlin, l'ordre formel cle n'autoriser aucune impoiia&otï en Belgique. 11 faut affamer le pays. A ' La, raison do cette mesure odieuse est que l'Allemagne veut augmenter en Hollande le âtoc-k "disponible pour ses besoins; faire

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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