Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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07 January 1917
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s.n. 1917, 07 January. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 05 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/pz51g0k327/
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23* ANNEE. — Série nouvelle - N" 783 ï-<©IVuméro lO Centimes (S Centimes au. FVontl DIMANCHE 7 JANVIER 1917. RÉDACTION & ADMINISTRATION 43, me Jaan-Jacques-Rousseau, 83 PARIS Téléphon» s Gut«nb«rg 138.68 PREAUX AU HAVRE: 3 ur, (M di la Etirai — LE EAVRî TÉLÉPHONE ïn'6-4BELGE UONDON OFFICE» 21, CANTON STHEET Le/c est or S quand, S. W. Directeur : MHS UEURÂT LE XXE SIÈCLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ABONNEMENTS Franc* 2 fr. BO p&r mois • .... 7 fr. 50 par trlmaitr# Angleterre 2 sh. 6 d. par mois • 7 sh S d. par trimestre Autres paye. 3 fr. — par mois » . 8 fr. — par trlmetlf» PUBLICITÉ S'adresser à l'AdmiaistratioE du tend ou à l'Office de Lonclre» Les petites annonces sont également reçues a la Société Européenne dç» Publicité, 10, rue de la Vtctoire, Parlt, gui en m le monopole pour Paris UN CAS de conscience Un étudiant catholique nous écrit du Iront : « Je vous serais reconnaissant, mon cher XX* Siècle, de me donner votre avis sur Je cas suivant : « Un officier, blessé à l'ennemi, meurt de ses blessures : c'est un incroyant ; il a consigné par écrit ses dernières volontés ; il désire être enterré sans j>rêtre ; à l'aumônier qui, informé du décès, s'était rendu à l'hôpital pour organiser les funérailles, un camai'ade fait connaître les intentions suprêmes dù défunt ; l'enterrement :est simple et digne ; ni dans les discours prononcés ni dans le cérémonial,pas l'ombre d'une manifestation antireligieuse ; on y remarque cependant l'absence de l'aumônier,alors que tous les officiers du régiment se sont fait un devoir d'y assister. Est-ce que vraiment notre religion nous interdirait de rendre les derniers devoirs ù un frère d'armes parce qu'il aurait refusé des funérailles religieuses ? Je vous serais obligé de me dire votre sentiment. » Nous ne songeons pas plus à esquiver Cette question délicate qu'à dissimuler l'embarras où nous jette l'appel de cette jeune conscience angoissée. A parler et à nous taire, le risque n'est point petit. La bonne foi de l'aumônier, pas plus que l'excellence de son intention, ne fait doute à nos yeux. Mais il ne suffira point, pour éviter * de l'attrister que, mettant sa personne hors de cause, nous nous bornions strictement à nous prononcer sur le fond. Plus il est zélé, pieux, obéissant, plus il sera tenté de voir dans notre appréciation, si respectueusement qu'elle soit exprimée, une capitulation de principe et un fléchissement de conscience. D'autre part, pouvons-nous, en nous taisant, nous mentir en quelque sorte à nous-même ? La réconciliation nationale ne peut être que la ^résultante des conciliations individuelles. Elle est nécessaire, elle est urgente ; autant que la restauration de notre malheureux pays, la liberté religieuse dépend d'elle. »% Dans- l'incomparable galerie des Libres Penseurs, c'est un prêtre qui a les honneurs, si l'on peut dire, d'une des eaux-fortes les plus vigoureuses et les plus redoutables. Veuillot l'a cèrtainement gravée avec autant d'emportement que d'amour : jumour pour le sacerdoce catholique, qui g ajouté des notes inconnues et sublimes cm clavier des vertus humaines ; colère contre les prêtres dont les défauts permettent aux impies de nous dire en ricanant : voyez donc celui-là !... La colère ou simplement l'amertume serait ici déplacée. Nous sommes en présence d'un bon, peut-être d'un saint prêtre, élevé dans l'idée qu'un mort n'a droit qu'à l'indifférence des catholiques s'il n'est pas accompagné au tombeau par les prières ^e. l'Eglise, et voilà tout. L'ardeur de nos Ju^es religieuses — nous nous sommes prft'nis, à moins qu'on ne nous y force un jiOur, d'oublier jusqu'à leur origine — suffit ù expliquer cette opinion, dont le radicalisme a contre lui le sentiment, la raison cî» si nous ne nous trompons, la théologie elle-même. L'isolement, la jeu-inesse, l'hnfritude scolaire de régler, de déclencher ïi coups de syllogismes des sentiments et des actes que la complexité de 3a vie comrfrande de nuancer, et aussi cette •estimable raideur dont les âmes les plus «droites sont d'ordinaire les plus lentes à se débarrasser : autant de causes qui {induisent les meilleurs des hommes, quand 3a liberté religieuse a été ou a seulement /■paru être en périlT à tenir pour ennemi «quiconque ne partage point leurs croyances.11 n'aura pas fallu moin», que les rencontres de la guerre, que le compagnonnage au service de la Patrie ravagée d'hommes -venus de camps hostiles et pareils dans Oe fond par la droiture et la sincérité pour .arracher un grand nombre d'entre nous à la tyrannie de ce sentiment héréditaire. .Allons-nous, oui ou non, conserver et ïigrandir cette conquête ? Des protestants, des juifs, des incroyants, nos compatriotes et nos compagnons de lutte .ont pratiqué, pendant ces jours terribles, jusqu'à risquer leur vie, cette vertu de sacrifice qui dépasse la nature humaine et que .mous bénissons le Christ, nous autres catholiques, d'avoir en quelque sorte vulgarisée sur la terre- Le fait qu'ils n'en connaissent pas ou qu'ils n'en voient pas la source nous dispenserait de leur rendre justice, nous interdirait de les estimer et de les aimer '? Nous les retrouverons, demain, dans la patrie délivrée. Kous travaillerons avec eux au relèvement de nos ruines. Et il faudrait que nous .les regardions du même œil dont catholiques «t protestants se regardaient au temps de la Ligue, à la fin de ce farouche et terri-îble XV!" siècle ? Où cela est-il écrit ? Le «■ardinal Mercier a écrit formellement le contraire quand il a promis le Paradis aux soldats tombés pour leur pays, dans sa magnifique pastorale de Noël 1914. A Bruxelles, au début de la guerre, deux convois de soldats morts pour le pays gagnèrent un jour le cimetière côte à côte. "Pendant que les restes du soldat catholique recevaient, à Sainte-Gudule, la bénédiction de l'Eglise, le cercueil de l'incroyant attendait sur la place. Les absoutes ' finies, les deux cortèges, mêlés et confondus, prirent le chemin d'Ixelles. A iLoîidres, il y a quelques mois, on vit le .Pèrt? Rutten aux funérailles non religieuses d? M. Emile WaxweiLer qui, par sa probité, son patriotisme et sa bonne foi avait mérité, nous n'avons pas peur de le dire, le don de la pleine lumière. Le XX' Siècle se range hardiment au parti du Cardinal, du Père Rutten, du doyen de Sainte-Gudule, et de ces milliers de catholiques qui ne craignent pas de prier fraternellement, là-bas. pour tous les Belges, ioldats ou civils, exposés à la mort ou LA MORT du généra! Wislemans Un ordre du jour du ministre de la guerre à Bergues La nouvelle de la mort du général Wielemans a été accueillie partout avec une tristesse accrue encore par la soudaineté du coup qui vient de frapper en pleine vigueur le chef de notre état-major général. Le Roi a exprimé au ministre de la Guerre la part qu'il prend au deuil de l'armée ; il a également fait exprimer ses sentiments de condoléances à Mlle Wielemans, si cruellement frappée par cette mort imprévue. Le ministre de la Guerre a adressé ù l'armée l'ordre du jour suivant : Bergues, le 6 janvier 1917. ORDRE DU JOUR : J'ai l'honneur de porter à la cpn-naissance de l'armée la mort du lieutenant-général Wielemans, chef d'état-major général, survenue le 5 courant, «11 h. 25, au Grand Quartier Général. Le lieutenant-général Wielemans a succombé brusquement, sa santé n'ayant pu résister à la charge écrasante qu'il a assumée pendant plus de deux ans avec tant de distinction. Le pays et l'armée lui voueront une reconnaissance sans bornes. Il laisse un souvenir sans tache, et il sera unanimement regretté par tous ceux qui l'ont approché. Les conditions actuelles de la guerre font que les chefs les plus élevés de la hiérarchie ne sont que rarement appelés à succomber sur le champ de bataillé. Mais celui qui meurt dans l'accomplissement du devoir militaire comme le lieutenant-général Wielemans, a lui aussi la mort du soldat. Le ministre de la Guerre, (S.) : Ch. de Broqueville. Les funérailles du regretté général auront lieu lundi, à 10 heures et demie, dans le petit village de Flandre où est installé le G. Q. G. belge. '■ Ct r» C— ■ 1 — Adler a voulu se suicider Lausanne, G janvier. — Suivant la « Gazette de la Croix », l'assassin du comte Sturgkh, Frédéric Adler, a tenté de se pendre dans sa cellule; on a pu l'en empêcher à •temps. LE NOUVEL EMPRUNT ANGLAIS sera émis jeudi Londres, 6 janvier. — (Officiel). — Le nouvel emprunt de guerre sera émis jeudi prochain.Cet emprunt a pour but de procurer de l'argent nouveau et de consolider la partie de la dette flottante qui s'est créé en 1916. Depuis le commencement de la guerre, d'Angleterre a emprunté 75 milliards. On ignore encore si il'Angleterre placera une partie du nouvel emprunt aux Etats-Unis mais on estime qu'un pareil placement seraic aisé. Entre temps, les achats des Alliés continuent à être payés en or. Pendant la dernière quinzaine, la Banque d'Angleterre a envové un milliard de francs en or par l'entremise de ses agences du Canada. j frappés par elle en se dévouant au service j- du pays. » * « Il est d'ailleurs permis de douter que ; la raideur soit la clef par excellence pour : ouvrir les âmes hostiles ou seulement indifférentes. Sans vouloir faire la leçon à personne, risquons-nous à écrire que la religion et l'Eglise nous paraissent mieux i servies par la main tendue que par le ; poing fermé. Les plus farouches pêcheurs : ne sont pas toujours les plus heureux, i Nous oserions donner le premier prix à ; ceux qui, bien instruits de leur religion, de ses origines, de son histoire, et capables i d'en rendre compte, se sont mis en état de conduire comme par la main, sur le seuil de la foi, des ûmes éloignées de nous par l'ignorance ou par les préjugés. Un sermon du Père Rutten sur la correspondance des vertus commandées par le christianisme avec les vertus imposées par la guerre est plus efficace, à nos yeux, pour l'affermissement des croyants et l'ébranlement des autres, qu'une hottée d'anathèmes. Il vous arrivera d'être dupes ? Tel qui a la bouche pleine de tolérance et d'union sacrée n'attend que l'occasion, nous ne l'ignorons pas, pour recommencer la guerre antireligieuse. Au lieu de les imiter, prenons ces gens à leur propre piège. Ce n'est pas difficile. Soyons fermes et fidèles, aussi attachés aux principes de notre foi que respectueux de toutes les libertés et de toutes les consciences. Et les sectaires ne seront bientôt plus que des espèces de lépreux dans l'Etat. FERNAND NEURAY. P.-S. — Nos lecteurs ont pu lire dans le XX" Siècle d'hier qu'un service funèbre a été célébré à Sainte-Gudule pour Emile Verhaeren»., LES EXEMPLES DE LA BELGIQUE OPPRIMEE — x — Gleu gui poisse servir les ism Mes La patriotique attitude d'un député socialiste liégeois Notre confrère D. D. de la Vallée raconte dans les Nouvelles, de Maestricht, un trait qui montre jusqu'à quel point, nos compatriotes opprimés poussent le scrupule de ne rien faire qui puisse être exploité en faveur des desseins boches : Une œuvre charitable née de la guerre et très connue à Liège, le « Sou du passe-temps », dont le président et la cheville ouvrière est notre bon confrère de la « Meuse », M. Olympe Gilbart, avait décidé d'organiser un grand concours qui devait rapporter quelque cent mille francs, destinés à alléger la misère des populations liégeoises pendant les sombres mois d'hiver. , Trente mille francs de prix devaient allé-'cher les participants au concours. Celui-ci comportait une réponse aux cinq questions suivantes : « A quelle date la paix sera-t-elle signée ? — Par qui ? — Dans quelle ville ? — Combien d'articles comportera le traité ? — Combien de signatures y seront apposées ? » On avait choisi cette idée de paix, sans y attacher autrement d'importance, surtout pour pouvoir faire durer le concours et n'en remettre la valeur des prix — dont le plus important devait être une maison ouvrière — qu'après la guerre. Une dernière réunion eut lieu à Liège, fin novembre, pour décider de la date où commencerait le concours. Une cinquantaine de délégués y assistaient, représentant les diverses œuvres de solidarité et d'assistance de la ville. Aussitôt que la séance fut déclarée ouverte, M. Bologne, député socialiste, délégué par l'œuvre des « Dîners économiques », demanda la parole pour une motion d'ordre et s'exprima en ces termes, que nous rapportons à peu près textuellement : « Messieurs, je crois que nous nous Pourvoyons, Je ne suis pas d'accord av^c vous. Vous allez commettre un acte dangereux. Nous allons donner corps, en organisant ce concours pour la Paix, à toutes les mauvaises suggestions des journaux allemands, qui ne cessent depuis des mois de tenter d'acclimater chez nous leurs volontés pacifiques. On va exploiter le concours contre nous. On va en altérer le sens et le but et proclamer que le peuple liégeois, si pas le peuple belge entier, est disposé à la paix. Les Allemands, vous le savez tous, veulent que la question soit débattue, qu'on en parle beaucoup, qu'on l'agite sans cesse, pour qu'elle s'infiltre lentement dans les esprits et qu'elle mine la vaillance et la résistance jusqu'ici inébranlables de nos populations. Vous voulez faire répondre nos braves gens à une série de questions sur la paix. Ce sera faire du tam-tam et du bruit au-' tour d'une idée chère aux Allemands ! Nous allons donner dans le panneau. Nous allons faire dire que nous en avons assez de la lutte. Est-ce cela que nous voulons ? Non, n'est-ce pas, mille fois non ! Cela ferait trop de plaisir aux ennemis du pays. Et les nôtres que penseraient-ils de nous ? N'oublions pas que ceux qui sont de l'autre côté de la barricade nous jugent, que nos soldats dans leurs tranchées attendent chaque jour avidement des renseignements sur ce que nous faisons ici. Pensons-y ! Ne l'oublions jamais ! » Ce fut tout, mais ce fut assez. M. Bologne avait été écouté dans un religieux silence. Il ouvrit les yeux à tous. Le projet subit un enterrement de première classe. M. Marcel Philippart, au nom du « Secours discret », annonça son parfait accord avec M. Bologne- Tous les autres délégués « à l'unanimité » firent de même. Et le beau projet qui devait rapporter 100.000 francs fut immédiatement abandonné On n'en a plus jamais parlé. Ceci se passait avant les propositions allemandes. Aujourd'hui que ces propositions sont connues, c'est bien pire encore ! Personne ne veut entendre parler (le paix; les pacifistes sont des traîtres, des Marc de Salm, dit-on. On veut aller jusqu'au bout, quoi qu'il en coûte pour 'goûter, dans toute sa plénitude, la saveur h'un châtiment implacable, dont la soif Uessèche les gorges davantage au fur et , à mesure que s'accumulent les crimes et les horreurs. » » — >4-«- ■ 1 .i . , La manifestation du ! ecafa contre les déportations Le Président de la République et Je Roi Ailbert se feront représenter, aujourd'hui dimanche, à la grande manifestation j qu'organise • la « Ligue des Droits de ; l'Homme » au Trocadéro, contre les déportations.La musique royale du lrr Guides jouera, : entre îles discours de MM. Maeterlinck, i Vandervelde, Paul Painlevé et Léon Bour- ; igeois. On trouvera des pûaces à la « Ligue des Droits de l'Homme », 1, rue Jiacob ; chez Durand, 4, place de la Madeleine, et .au Trocadéro. — Un nouveau règlement hollandais près. crLt que, pour 100 kilos de porc frais exportas en Allemagne 80 kilos de lard le seront en Grande-Bretagne. Les deux pays recevront des quantités égales de porc salé. ECHOS Chiffons depapiei L'Agence Wodif s'avise, après 29 mois de nier que le Chancelier de BeUimann Holilweig ait traité de «chiffons de papier > les traités garantissant la neutrailité de h Belgique et du Luxembourg. Il- y a lieu ,de faire remarquer d'abord h temps de réflexion qu'a pris M. de Beth mann-Hoiiweg pour démentir ce mot s éminemment malheureux dans la bouchf d'un homme d'Etat dirigeant. Mais i! y £ plus : ce démenti se base sur une simple équivoque. En effet, si le chancelier n'£ pas prononcé la phrase» fameuse ai Reichstag, dl l'a bell et bien lancée dans se dernière conversation avec l'ambassadeu] sir Edward Goschen, ainsi qu'en fait fo; ce passage de son rapport : « Il (le chan celier) dit que la décision prise par le gouvernement de Sa Majesté était terrible rien que pour un mot « neutralité », ur mot qui, en temtps de guerre, avait été s: souvent méprisé; rien que pour un chiffor de papier, la Grande-Bretagne allait faire la guerre à une nation apparentée qui ne demandait pas mieux que d'être son amie.) Au demeurant, qu'importe mén* le mo puisque le fait existe ? L'Allemagne niera t-ellUe qu'elle a violé les traités et qu'elle leur a fait subir le sort des « chiffons de papier » ? Mensonges et poisons iLe Bruxellois, l'une des feuilles le plus honteusement' ennbochées de Bruxelles, c le front de publier, dans son numéro du 13 décembre, un communiqué du gouverne, ment général allemand, où les Belges ré fugi'és en Angleterre sont représentés comme réduits à la plus dure servitude dans les ateliers et sur les chantiers de guerre de lu « perfide Allbion » ! Le Gouverneur générail allemand s'ima' gine-t-il que de pareilles fables vont, trou ver quelque crédit parmi les Belges qu'r écrasa so-us sa botte ? Ces Bedges ont asse; de bon sens pour se dire que si même ï. pouvait y avoir quelque parcelle de vériW dans ces récits, encore leurs compatriotes en Angleterre ont-ils la jode de ira vaille i pour :1a libération de leur pays. Vraiment, les Boches ne peuvent sérieusement croire que ces fables détourneront l'attention publique de leuis odieuses déportations et' des travaux forcés auxquels doivent se livrer les infortunés ouvriers belges, contraints à travailler pour mieus assujettir le joug sur les épaules de la ReUgique. Il n'y aura pas, aux heures réparatrices, de châtiment assez exeiiipilaire à infliger aux misérables qui, dans leurs journaux emibochés, s'essaient ainsi à empoisonner l'opinion. Le déporté joyeux Il ne faudrait pas croire, dit un de nos confrères, que les Belges déportés onl abandonné toute gaieté. Ce serait mal connaître ncs frères, qui ont toujours su supporter avec bonne humeur les pires adversités.Un ouvrier du pays de Liège, solide gars célibataire endurci, déporté dans une exploitation agricole d'outre-Rhin, malgré son refus de travailler pour l'ennemi, a envoyé, par la poste allemande, à ses amis, son "portrait, qui est d'ailleurs parfaitement arrivé à destination. Il s'y trouve seul d'hommes, entouré du personnel exclusivement féminin de la ferme. Or, le Liégeois a sur la poitrine une pancarte où il a écrit en grands caractères et en un walllon qui, comme le latin, brave l'honnêteté, la phrase suivante : C'est mi qu'esi Vronsin dèV cinse ! Equipement Tous les officiers belges s'habillent et s'équiperit, à des prix raisonnables, chez Lévy, G, boulevard Saint-Martin, à Paris, fournisseur du Ministère des Colonies de Belgique. (Visiter ou écrire.) Les évêepies de la province d'Aucb c'est-à-dire l'archevêque d'Auch et' les évoques de Tarbes et Lourdes, d'Aire et Dax, et de Bayonne, viennent d'adresser au cardinal-arcihevêeme de Paris une lettre par laquelle ils adhèrent à sa protestation contre « les excès abominables auxquels se livre un ennemi barbare en pays annexé. » Pour nos compatriotes de Verviers Notre excellent et toujours plus intéressant confrère du front, Vervî Vola, a eu Qheuréuse idée dô publier la liste des soldats de la vulle et de la région de Verviers, avec leur adresse militaire. Liste encore incomplète, et dont le supplément le.pl.is intéressant contiendra les noms des enfants de Verviers tombés au champ d'honneur, mais intéressante pour plus d'un de nos compatriotes. On peut' se la procurer chez M. l'abbé René Ancion (vicaire de Sainte-Julienne), à Calais, rue de la Rivière, n° 22. POUR AVOIR DES WAGONS L'Angleterre achète en Amér'que une ligne de chemin de fer Londres, 6 janvier. — On mande de New-York, à l'Agence Reuter, que le chemin de fer Chicago-Anamosa-Nord vient d'être vendu pour être transport;», avec tout son maté, riel roulant en Angleterre. Le président, de cette Compagnie annonce qu'il se propose de disposer de même d'une seconde ligne du réseau Chicago-Anamosa, de G8 kilomètres de développement. Six ponts d'acier sont compris dans la vente de la li-. iine. LA QUESTION DE LA PAIX — x — Le Sénat américain demande ai belligérants lenrs conditions de paix Londres, G janvier. — Le Sénat amèri• cum a vaté la résolution Hitchcock ap-prmumnt la dernière note du président lisoiJh aux belligérants avec uii amende-7neut demairulant aux belligérqjits de faire connaître leurs conditions de paix. LA MANŒUVRE ALLEMANDE AUX ETATS-UNIS Le correspondant berlinois du journal germanophile « New-York American » envoie par le service allemand de télégraphie sans 111 un long télégramme qui contient une nouvelle manœuvre en faveur de la paix : Les puissances centrales, écrit M. Haie, ne feront aucune réponse à lu note de l'Entente considérée ici comme un non. Les puissances centrales sont toutes disposées à définir leurs conditions, mais il serait incompatible avec leur dignité de gran-, des nations de continuer à demander des pourparlers avec un groupe de puissances qui les accusent, dans une note diplomatique, de manque de bonne foi et de tergi-versations, et qui refusent d'entrer en conversation.Néanmoins, il serait prématuré de croire que a porte est fermée à la paix, même maintenant... ' Suit un long développement où il est explique que la réponse des Alliés à l'Allemagne exprime en réalité leur désir de négocier et que d'ailleurs les nations lrançaise et anglaise sont dans une dé-; tresse qui les démoralise complètement. Lnnn, après ces raisonnements extrava i gants, vient un appel au président Wilson, qu on invite à servir de médiateur : QUELLES SERAIENT LES CONDITIONS DE PAIX DE L'ENNEMI Lausanne, G janvier. — La « Gazette de Lausanne » publie l'information suivante : .« D'après des renseignements qu'une depeche de Zurich affirme puisés à une source sûre, les empires centraux préparent une deuxième note à l'Entente, dans laquelle seront énumérées les conditions précisés de la paix. Les conditions principales seraient : 1° Evacuation de la Belgique contre le Congo belge; . Evacuation du Nord de la France en échangé des colonies allemandes occupées par l'Entente; ' 3° La création d'un royaume de Pologne dans les limites du grand-duché de Varsovie, excepté le gouvernement de Suvalki; 4° La création d'un royaume de Lithuanie, compose des anciens gouvernements de Vil-na, Kovno, Prodno et Suvalki et de la Cour-lande qui garderait son autonomie locale- 5° La cession à la Russie de la Galicie orientale jusqu'au San. Voilà pour l'établissement de la carte du monde. Il n'est pas question de réparations et d'indemnités pour les ruines accumulées, pas question de garanties contre les guerres futures, pas question de l'Alsace-Lorraine. Il suffit de lire ces conditions principales pour voir que c'est une trêve qui est ofïerte à l'Entente, et. comme les Allemands le disent eux-mê-mes, du reste, dans trois ans, ils seraient prêts à recommencer et mettraient de nouveau l'univers à feu et à sang. »■■ -ES AFFAIRES DE GRÈCE — x — Les réservistes de Gonstanti font sauter un pont au snd de Larissa Salonique, 6 janvier. — Des réservisl; grecs, pour empêcher le transport d: troupes royales dans le Péloponèse con me le demande la note des Alliés, ont fa sauter le pont de Gorgopotamo, au su dfe Larissa. Ce pont, qui a coûté des efforts inou a construire à cause du lit vaseux d fleuve, est le plus grand ouvrage d'aï sur la ligne de Larissa. Les difficultés < sa construction ont retardé de plus de si mois la mise en exploitation de la lign Voilà, sur un point déterminé, une ri ponse nette de Constantin aux Alliés. LA SITUATION A ATHENES EST MENAÇANTE Londres, G janvier. — On mande d'Ath: nés au « Morning Post » que les dernién nouvelles indiquent que les réserviste sont secrètement enrôlés et tenus prêts rejoindre leur régiment sur Un simpi avis. On annonce, d'autre part, que de grai des mesures militaires ont été prises a sujet de l'artillerie, des munitions et di approvisionnements. On peut redouter un massacre des hon mes du parti libéral par les réserviste que le gouvernement ne fera rien poi arrêter. CONSTANTIN VOUDRAIT NEGOCIER Londres, G janvier. — Le coriv ;M dant de 1' « Agence Reuter » à Aîii télégraphie, à la date du 3 janvic;. le point de vue dans les milieux o sur la situation est le suivant : « Les anciens premiers ministres, cor suites hier par le roi, sont unanin-. d'accord à dire que la note de l'Ente, n'est pas acceptable dans sa forr: . tuelle, d'autant plus que son accepta: > signifierait que la Grèce envisagera attaque de l'arrière-garde du général rail. « Le gouvernement a décidé, d':> -or avec la Couronne, de rejeter ce: - -i:. clauses de la note. Il est prêt à en négociations sur d'autres clauses LE TRANSFERT DES TROUPES C LE PELOPENESE EST TRES LEN" _ Londres, G janvier. — On mande i Firée, 29 décembre, au « Daily Tell graph » : « Jusqu'à présent, 7.000 soldats seuU ment et 20 canons ont été transporta dans le Péloponèse. Il faudra au m n vingt jours pour transporter toute.-; 1 'roupes visées par l'ultimatum des alliés. UN CITOYEN AMPRICAIN MOLEST A ATHENES Londres, G janvier. — Une dépêche d Pirée au « Daily Telegraph », en date d 29 décembre, dit que le ministre d; Etats-Unis a remis, le 24 décembre, note au gouvernement grec pour prolest contre l'arrestation arbitraire, par de soldats grecs, d'un paisible citoyen amér cain nommé Saffis, qui, conduit à la ce serne d'infanterie, ne parvint pas à obte nir que les officiers entendissent ses prt testations malgré la production de so passeport de citoyen américain. I\I. Saffis fut dépouillé de son argent e entraîné à l'autre bout de la ville pou être exécuté; à ce moment, il fut rappeli i'erreur ayant été reconnue. La note du ministre des Etats-Unis de mande une enquête et la restitution 1 l'argent volé. E>E!îS MISÈRES A. SOULAGER CE QU'ON FAIT' pour nos prisonniers de gaerri L'activité des œuvres de secours s'est développée pendant l'année écoulée Au cours de l'année écoulée, le Comité dans des Alpes-Maritimes notamment : e Central! de « l'Œuvre d'assistance aux pri- Algérie, en Tunisie : ù Maastricht, Amste: sonniers belges en Allemagne », qui fonc- dam, Bréda, La Haye, Rosendael. Tilbour; tionne à Sainte-Adresse, sous l'active pré- à Berne,à Montreuse; en Russie,sans coni sMemee de M. GéTaati Coonema-n, ministre ter l'Union Belge de Hollande, l'Œuvre de d'Etat, a suivi une progression ascendante, Colis aux prisonniers de guerre congola: justifiée tant par l'accroissement du nom- et l'Appui Belge qui,-depuis quelque temip bre de nos prisonniers nécessiteux que par apportent aussi leur concours au Comii la diminution sensible des secours envoyés Central. de Belgique. D'autre part, le rayon d'ac- « Les colis aux prisonniers congolais tion de cette œuvre, excellente entre toutes, furent fondés a Paris, en septembre 191i s'est également accru en raison de l'adop- par Mme Lekeux et son mari, sous-dire tion par elle des militaires et civils inter- teur de la Compagnie du Loniami; le col< nés en Suisse, par suite de maladies ou nel Daenen, le' vieil africain bien conm blessures. Hector Duhai1 directeur de la Compagni Dans le remarquable rapport qu'il a pré- du Chemin de Fer et le capitaine Nikitii senté, aù cours de 3'assemblée générale de la marine belge du Con^o. qui vient d'avoir lieu à Sainte-Adresse, M. « L'Appui Belge » fondé à la fin de 19 Victor Yseux fait -ressortir l'ex-cellen-te orga- et présidé par la. vicomtesse de Rencougn nisation de l'Œuvre et les résultats récon- compte parmi lep membres de son comil fortants obtenus grâce au zèle de ceux qui Mines Glanzer, Eugénie Rey, Wintz et Rei la dirigent et des nombreux sous-comités oliot. Depuis jmillliet 1915, l'Appui Belge co qui leur apportent -leur généreux et bien- père à l'œuvre du Comité Central, veillant concours. Un comité s'est fondé à Montreux soc FLORAISON D'OEUVRES H P£éJiderJ,Ce- StéchJaIuc!' " Ce cle Belge Roi Albert » fondé à Pétrogra Sous l'action du Comité Central de Sain- au début de la guerre, par l'action diligent te-Adresae, dies sous^cornités fonctionnent ide M. d-e Schoonen envoie régulièremei aujourd'hui dans tous les pays neutres et des sommes considérables au Comité Ce: alliés, aux Etats-Unis, dans les pays scan- tral et aux sous-comités. dtoaves, au Danemark : en France,un peu Sur l'initiative de Ladv Lowther, un c partout ; à Paris,Nancy, Bordeaux, Lyon, mi.té américain s'est fondé Sous la prés

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