Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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06 January 1917
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s.n. 1917, 06 January. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 24 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/zg6g15vm6j/
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23° ANNÉE. — Série nouvel! N° 784 L«fe!FQ'tipaéx»o 1Q CSentiraos (S Cenfemee an F3ront^ Samedi' 6 Janvier Î9Î7 nOUAUIIV.1 V» 93, pue Jean-Jacques-Rousseau, 33 paris T*léption« : Gutsnbtrg 139.65 #«8EAUX AU HAVRE: 3ur, tu il la Botrsi — LE BATRE TÉLÉPHONE :n*e-4BELQE »0<i LONDON OFFICE * SI, TANTON STBEBT Leicssier Square, S. Vf. Sirscieur : fÊËÛHD HE0RAT LE XXe SIÈCLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ABONNEMENTS France...... 2 fr. 60 par mois • ...... 7 fr. 60 par trlmaatr# Angleterre 2 sh. Q d. par mois • 7 6h 6 cf. par trlmostr# Autre» paye. 3 fr. - par mois e . 9 fr. — par trlmôaîrt PUBLICITÉ S'idresser à l'Âdainistratioa da Jonrul ou à l'Office de Loudree Les petites annonces soûl égaiemen»l reçues a la Société Buropûcuno dea Publicité, tQ, rua d« l<% Victoire, Part* fux en a te monoyole pour Paru. ii y jr» L Espagne et la euerre" M. l'abbé Lugan signalait, ici-même, par juel excès de paroles, par quelles dénatu-■ations des faits, par quels paroxysmes Sans la polémique se traduisait la germanophilie de certains milieux espagnols. N'hésitons pas à l'écrire, c'est une hostilité véritable, une hostilité irréductible qui s'atteste là, à l'égard des puissances de PEntente, et principalement vis-à-vis de la France et de l'Angleterre. Après deux ans et demi de guerre, après tous les attentats germaniques au droit naturel, comme au droit écrit des nations civilisées, malgré l'imploration des victimes, la flétrissure de l'opinion universelle, même malgré les réprobations du Chef de l'Eglise, l'existence d'un pareil état d'esprit, chez des catholiques, la persistance d'une si paradoxale partialité, envers l'empire luthérien, au propre pays de Balmès a quelque chose d'à peine concevable, et qui même confine au >candale. Entre toutes les surprises que lous avons éprouvées, au cours de cette guerre, l'attitude d'une partie de l'Espagne a'a été ni la moins déconcertante, ni la moins pénible. Que nos voisins d'au-delà des Pyrénées tinssent à demeurer en dehors de l'effroyable tragédie où se joue l'avenir de l'Europe et sans doute du monde, qu'ils laissassent à d'autres champions la tâche de défendre, contre des visées d'asservissement, l'autonomie des nations, l'intégrité de leur patrimoine géographique, intellectuel et moral, soit : dans de telles conjonctures, un peuple n'a conseil à prendre que de ses intérêts vitaux ; nous avons donc parfaitement admis, nous avons admis sans aucune nr-rière-pensée, qu'au nom de « Fégoïsme sacré », l'Espagne entendît rester neutre. Mais encore n'hésitions-nous pas à penser qu'il s'agissait là d'une neutralité surtout officielle. Nous considérions, dans l'Espagne, une de nos sœurs latines et nous ne doutions pas que sa neutralité politique fût-impuissante à paralyser les inclinations de notre consanguinité. Nous considérions dans l'Espagne la race héroïque, chevaleresque, jalouse de son indépendance, et nous ne doutions pas que ses sympathies ne fussent [acquises à ceux qui disputaient la terre des ancêtres .aux convoitises d'un insolent agressseur. Enfin, nous considérions, dans l'Espagne, la nation chrétienne et intégralement catholique et nous ne doutions pas qu'elle ne pût avoir qu'en horreur la nation de proie, la nation fourbe et cruelle, traîtresse à la foi jurée, oppressive des faibles, maîtresse d'erreur, contemprice du droit et de la justice. Non, nous ne doutions pas que la catholique Espagne 11e dût être, ardemment contre les doctrinaires de la force, contre les tortionnaires de la Belgique, contre les responsables des hécatombes arméniennes, contre les terroristes qui se plaisent aux carnages et qui ajoutent aux inévitables souffrances de la guerre, les infernales industries d'une barbarie raffi-ttiée. , Ne le dissimulons pas, ce fut plus qu'une déconvenue, ce fut une stupéfaction mêlée de tristesse que nous éprouvâmes de voir une partie de la nation espagnole, si indifférente à notre cause que sa neutralité, stricte et sans bienveillance, s'accommodait de ce qui visait à nous desservir, et que, dans les milieux plus spécifiquement catholiques, c'est ostensiblement vers nos ennemis qu'on penchait, c'est à nous qu'on réservait les attitudes d'hostilité et les intransigeances de jugement. Nous étions-nous donc trompés sur l'Espagne ? En partie, certes- Et sur l'état de nos filiations mutuelles, rien n'est moins •douteux ; l'événement le prouve avec trop d'évidence. Comment en est-il ainsi, c'est ce que s'applique à nous faire comprendre l'écrivain anonyme à qui nous devons les études .tout à fait remarquables parues sous le titre : « L'Espagne et la guerre » (1). 11 me sera peut-être permis, puisqu'on ne peut soulever le voile de l'anonymat sous lequel il a entendu rester, de dire cependant que par son haut mérite personnel, la situation tqii'il occupe, la connaissance approfondie et prolongée qu'il a, des hommes et des choses, « tra los montes ». Le Français, auteur 4e « L'Espagne et la guerre ». est particulièrement qualifié pour nous éclairer sur un problème assez complexe de psychologie politico-religieuse. Demandons," à ce guide autorisé les raisons de notre mécompte, ou plutôt, de no-îre méprise. * # * Notre méprise .vient d'abord de ee que nous croyions connaître l'Espagne et, qu'en réalité, nous ignorions à peu près lout d'elle-même, de ses aspirations profondes, de ses sentiments pour nous, de son opinion sur nous. Nous vivions sur la foi d'une Espagne «le légende, d'une Espagne sortie de la fantaisie de littérateurs et de touristes. Rien n'a été plus déplaisant aux Espagnoles, rien ne l'est plus encore que de voir leur pays ainsi déformé à nos yeux, ravalé par le caprice d'observateurs superficiels au pittoresque d'un décor d'opéra comique. Mais, île plus, cette Espagne des castagnettes et des complaisantes duègnes, des Carmens enspreeleuses et des irrésistibles toréros, nous nous la représentions volontiers comme une sœur parfois un peu ombrageuse, mais néanmoins très confiante, très i.idèle, très tendrement attachée. C'é-4ait encore nous méprendre, c'était oublier que les deyx nations voisines « ont vécu, depuis deux siècles, dans une constante Incompréhension réciproque, dans une sorte de perpétuelle mésintelligence », et .que c'est, <i depuis l'avènement de Philippe V et les encyclopédistes du XVIII' (1) L'Espagne et la guerre. L'espru public, la situation politique. 1 vol, in-12, chez Élouii et Cay. siècle, que le malentendu s'est le plus accentué ». L'auteur de « L'Espagne et la guerre » n'omet pas, du reste, de faire observer que la France et l'Espagne « ne sont pas, à beaucoup près, les sœurs latines qu'on prétend ». Dire qu'elles sont « depuis longtemps cousines » est infiniment plus exact. D'ailleurs, il y a moins, entre elles « opposition de races » que « différences de caractères ». Toutefois, « celles-ci sont considérables ». Et elles ont fortement dominé leur histoire. Notamment, il y a une France ; or, « en fait d'unité espagnole, il n'y en eut peut-être jamais de véritable que l'unité religieuse ». C'est cette Espagne religieuse qui est encore « le lien de l'unité des autres ». Il faut dès lors le dire, c'est cette Espagne-là que la France « a heurtée et heurte encore ». Et si donc, selon le mot de Beaumarchais : « Le ton moqueur et tranchant de la plupart des Français à l'égard de l'Espagne contribue beaucoup à entretenir une espèce de haine, car c'est l'aigreur qui paie la moquerie », il est plus sur encore que les idées qui étaient réputées prévaloir en France, et surtout la déchristianisation officielle et toutes les incartades de notre politique religieuse, tendaient à créer à notre égard la défiance, l'animadversion des vigilants gardiens de la foi espagnole. Le malentendu séculaire s'aggravait d'un autre motif, renforcé encore par l'inquiétude née des sympathies qui se liaient entre hommes de tendances avancées des deux pays ; il est résulté ceci : témoigner de l'hostilité ù la France, ne fut pas seulement, pour les catholiques espagnols, signifier qu'ils redoutaient l'importation d'idées tenues pour dangereuses, c'était, mieux encore, une façon de s'attester dans la politique intérieure de leur pays et se prononcer contre les novateurs, les promoteurs d'une Espagne moderne, contre la lignée des « afrancesados », Et il faut ajouter il cela l'effet de la propagande allemande, propagande actuelle par le mensonge et la corruption, mais aussi propagande d'avant-guerre, préparation et pénétration savantes qui ont réussi à circonvenir beaucoup d'Espagnols, ù les persuader de la supériorité germanique, il les pénétrer de considération pour la gravité, le goût d'ordre, le respect de l'autorité, le sens organisateur allemands, qui ont su habilement entretenir et surexciter les préventions espagnoles contre la France. Ils les ont de même suscitées à l'égard de la Belgique, comme on pourra le voir en lisant ce qu'ils ont su tirer de l'histoire Ferrer. * « & Ce ne sonl là que quelques traits essentiels des pénétrantes, études de l'auteur de « L'Espagne et la guerre ». Elles sont trop riches pour qu'on puisse se llatter d'en ramasser l'exposé dans les limites d'un article comme celui-ci. Je n'ai même pas parlé des clartés qu'ouvre ce livre si consciencieux sur les conditions actuelles de la politique intérieure espagnole, laquelle régit étroitement sa politique extérieure. Mais j'en ai assez dit pour montrer l'intérêt pressant, l'utilité manifeste des lumineuses analyses de notre auteur anonyme comme des principes de direction qu'il en déduit à l'usage des Alliés, et qui seraient propices à hâter le changement d'un état d'esprit en voie d'évolution malgré tout, sous la leçon des événements. Car « L'Espagne et la guerre », si la lecture en est parfois attristante, n'est point, en définitive, un livre pessimiste.RAOUL NARSY. • ->K ■ EN AFRIQUE ORIENTALE — x— la magnaiimité des Belges lors de laprisedeTabora On sait, que la prise de T'abora, dians T'Est africain al'l'Èmf.nd, par (les trompes beiges a libéré un certain nombre de su-je4& des Etats ali'iés, qui y étaient retenus prisonniers par les Allemands. L'un d'entre eux,, le Révérend E.-F. S pan-ton, principal du collège de .Saint-Andrew, à Zanzibar, a l'ait p&rt à un 'correspondait 'dte H'ageffLco Reuter dfu traitement cruel front. lui et ses compagnons avaient été victimes. L'ailtitude des Allemands •Gbi^'yea. cependant quand les troupes bed-grc~"TTms leur marche en avant, ne furent plus qu'TTTx) mlilles de Tabora. Les Belges, raconte le Révérend E. F. Spanton, se conduisirent admirablement en-verts les Allemands :'i leur entrée ù Tabora. et leur attitude oîfrit, à cet égard, un grand contraste avec la façon dont les Allemands nous avaient traités. Un offleier.belge me dit : « Mon père, ma mère et mes frères ont été massacrés dans des Flandres et ma sœur outragée. » On peut, dif-flc: ernent se faire une idée de la difficulté aveic laquelle un tel •homme, placé dans de semblables circonstances, peut, refouler ses véritables sentiments. LÉS TROUPES BRITANNIQUES ONT REPRIS t OFFENSIVE DANS LE SUD Londres, 5 'janvier. Une dépêche de VEst-Africain décru les noue eaux progrès des opérations d'en cerclera eut 1 endan l à raba t t re f/raduellemen t dan s la vallée de la Basse Ilufiji les troupes allemandes pour les y cerner. Les troupes britanniques se concentrèrent à Kissaki, sud des collines Uluguru, prirent l'offensive en janvier, enlevèrent d'assaut, les ligue.s allemandes puissamment fortifiées de la vallée \geta, leur infligeant de fortes pertes, prenant plusieurs canons et obusiers% et pour s ai vir ont V ennemi dans la direction de la vallée Rufini. En même temps, une autre colonne, faisant un grand détour à l'Ouest, à travers une région difficile, dé-ponrvue de sentiers, atteignait la rivière Hufïji. s'établissant sur les "deux rives et les routes principales, allant de la Basse Tlufiji vers le Sud. Plus à l'Est, les troupes britanniques, avançait 1. du port de Kilwa, au Nord et au Nord-Ouest, tiennent la liane Est-Ouest. cl cheval sur les sentiers conduisant du Delta de Bu-, fiji vers le Sif4i NOS MARTYRS C'est avec des larmes de rage qu'on les pleure en Belgique Les derniers tollés de Nasse! -Nous connaissons aujourd'hui les nomi clés douze victimes tombées le 16 décem bre à Hasselt sous les balles du pelotoi d'exécution boche. Voici ceite liste tragique : 1. 3maux, Auguste, architecte, artisU peintre et spécialiste en ornements d égli ses à Liège, père de 10 enfants. 2. J oraux, Pierre-Léon, son fils, dgé d l(j ans et demi. 3. Desmotte, Léon, ancien sous-officier d< 14e de ligne, marié et père de famille. 4. Duchamp, Michel, pianiste à Liège. 5. Coste, agréé du chemin de fer, d iV* mu r. C. Honoré, Edmond, •agréé du chemin d fer, à Charheroi. 7. Parmentier, d'Anglem. 8. Vcm Huffelen, vitrier, à Liège. 9. Wijngaerts, Joseph, employé à Has selt, marié, père de famille. 10. Miguel, Armand, employé aux chi mins de fer vicinaux, à FexheAe-Haut-Clc citer, marié, père de famille. 11. Segers, Jean, employé aux chemin de fer vicinaux, à Lanaeken, marié, pèr de famille. 12. Laure {nom de famille inconnu), dit la Petite Frxûmçadise, tombée en héroïne, ell aussi, et. qui a. refusé obstinément t ou jour, de dire son nom, même aux Allemands. Un treizième, condamné à mort, par con tumace, Rïkir, Fernand, soldat belge avait eu soin de mettre la frontière entr lui et les Boches avant le procès. 11 t maintenant repris sa place au front. D'autres condamnations terribles ont éti prononcées à ce monstrueux procès. : . 1." Forteresse à perpétuité : La sœur et la fille de M. Auguste Javaux -.Mlle Coste, et d'autres entgre, 2. 15 ans de forteresse : Riki, le frère de Fera and. Duchamp, LéopoLd, le frère de Michel. Van Huffelen, fi)s. ■Et d'autres, et d'autres, liélas ! a.u non bre d'environ 80. Le père de Fernand Rikir, bien que n'é tant pas inculpé dans le procès, est tou jours enfermé dans la prison Saint-Léo nard à Liège, sans doute comme otage d< son fis quii se trouve à TYser depuis <troi mois, pour venger tous ses frères ». « QU'EN PENSEZ-VOUS PACIFISTES ET 5NTERNATIONALISTES A TOUT ? PRIX ? » (Le correspondant' liégeois des "Nouvelle:. l de Maastricht gui nous apporte -ces doulou-[ reuses précisions nous édifie pleinement sur les sentiments que les crimes boches allument dans -les cœurs de tous les Belges: 5 « Les Boches de 70 sont donc morts ou aveulis. » Plus un seul d'entr'eux ne se L lèverait pour s'écrier : « Ah ! les braves gens ! » fît que pensez-vous, ô pacifistes à tout prix, de la manœuvre prussienne de la Paix, qui se trahit quatre jours après sa '' naissance par da fttsi'Haide en masse de ncs frères ! Nous savons de source sûre que tous les recours en grâce ont été. refu-' sés le 15 décembre, alors que Y Allemagne proposait la Paix le 12 décembre. Le 16, le 1 jour même du crime, à Maestricht, trop près vraiment du lieu du forfait, on venait, r paraît-il, vous demander de serrer les mains des assassins, chaudes et rouges encore du sang d'une femme et d'un enfant. • Sous prétexte d'Internationale, on voudrait nous jeter dans les bras des massacreurs de nos frères. Il faudrait pourtant avoir la pudeur de laisser refroidir les corps qui viennent de tomber et' d'allonger t si lugubrement le terrible martyrologe de la Patrie ! Internationalistes, vous irez prêcher votre doctrine aux ouvriers de Visé, Di-l nant", Andenne, Tamines, Termonde,' Lou-' vain, Aersc.hot ; ouvriers wallons et ou-t vri ers .flamand s ; vous irezjdemander à un ^ ouvrier, dont le fils est tombé sous les bal-l les allemandes, de renouer les relations 7 avec les ouvriers boches ! Prenez garde à la réception qui vous sera réservée ! Nous savons très bien ici que le pacte > n'a pas été rompu par nos ouvriers belges, î mais qu'il l'a été par les internationalistes 1 hypocrites de Germanie, le jour où, sans , la moindre exception, tous, comme un sçul - homme, ils ont voté 'les crédits de guerre et où ils n'ont pas trouvé un mot de protestation contre la violation.de notre Pa- • trie. Ce jour-là, Bethmann déchirait un chiffon de papier ; Scheidernann et consorts en déchiraient un autre, pour se mettre lâchement' au service de l'Impérialisme et du Pangei-manisme, ce qui est bien, il me - semble, tout le contraire de. l'Internationale.Que peuvent nous importer leurs larmes • de crocodiiles qu'ils versent avec la permission impériale ? Des déportations ac- ' iuelles, ils s'en sont faits .les complices, le 3 '*• août 191-1-, comme ils se sont fa;its les complices de tous les meurtres commis sur nos populations inofl'ensives et des monstrueuses tueries qui viennent encore d'ensanglanter Hasselt et dont nous voulons, nous, coûte que coûte, que vengeance et justice soient faites ! » M. POINCARÉ accompagné k généra! Nivelle rend visite ao Roi et à la Peine des Oslges ils ont aussi visité les troupes belges Le Président de lu République, accompagné du général Nivelle, général en chef des armées du Nord et du Nord-Est, s'est rendu -jeudi en Belgique, oà il a été l'hôte du- roi Albert et de la reine Elisabeth. Il a visité avec le roi les troupes belges, auxquelles il a remis des décorations françaises. l[ est allé ensuite, le long de. la mer du Nord, voir les troupes françaises et leur a également décerné un certain nombre de récompenses. I! est rentré vendredi matin à Paris pour présider le Comité de guerre, et le Conseil des ministres. ; " Vous ferez de 1917 une année de victoire " ait le Qûflsraï Nivelle à l'arm e îfaaçaise A l'ocoasîon du nouvel an, le général \iveîle a adressé c.ux Groupes l'raiiçajses l'ordre général cirdessous : Soldats de la République ! Au moment oà s'achève une nouvelle ahiiée de guerre, vous pouvez considé' Ter avec fierté l'œuvre accomplie. A Verdun, vous a.vez brisé le choc le plus puissant gîte jamais l'Allemagne ait fait contre aucun de ses adversaires. Sur la Somme, rivalisant de courage avec nos alliés britanniques, vous avez, au cours d'une longue suite d'attaques, fait preuve d'une *»i>firln~'ti lactique qui ira toujours en s'affirmant C'est sous CCS unuants auspices que s'ouvre l'année Mil. Vous en ferez une année de victoire ! Dans cette absolue confiance, je vous adresse à tous, officiers et soldats, mes vœux de nouvelle année les plus affectueux.-V-® » «—< — Un télégramme de Suisse signale de grands mouvements de trains militaires sur tous les réseaux de l'Allemagne et de l'Autriche et l'arrêt complet du trafic des voyageurs Le mouvement, des trains militaires est très actif en Tyrcfl, eu Bavière, dans le Wurtemberg, dans le duché de Bade et dans les réglons touchant les Balkans, lue iiperMe oonférence des linis'res à i'En'ite MM. Lloyd George, Briand, Lyautey et Thomas sont à Rome Plusieurs des ministres de l'Entente sont en ce moment ù Rome. :\i. Lloyd George, M. Briand, le général Lyautey, M. Albert Thomas, vont y -conférer avec les ministres italiens. Les Alliés, en ces derniers temps, ont dû fréquemment se réunir et échanger leurs vues, soit pour assurer l'Unité de leurs projets, soit pour définir la politique qu'ils entendaient suivre pour répondre aux manœuvres de paix allemande. La réunion de Rome a pour objet de continuer l'examen déjà commencé des principaux problèmes posés par la situat/ion gjiérale telle qu'elle se présente aujourd'hui sur les différents fronts. L'ARRIVEE A ROME DES MINISTRES ALLIES Rome, le 5 janvier. — Par train spécial sont arrivés ce matin à Rome, MM. Briand, Albert Thomas, le général Lyautey, Lloyd George, lord M'iiner, le général Robertson et le général Galitzin, accompagnés de M. Rennel Rodd, ambassadeur d'Angleterre. Ils ont été reçus à la gare par MM. Boselii et Sonrnno. d'autres ministres, le général D'all'OIio; les ambassadeurs de France et de Russie. Les carabiniers et les grenadiers assuraient le service d'ihonneur. La rencontre des hommes d'Etats allice fut très cordiale. Après les présentations qui eurent lieu dans la salle royale, les hôtes sortirent, de la gare, salués respectueuseanent par la foule et accompagnés par des ministres et des généraux italiens. Ils se rendirent en automobile à leurs hôtels respectifs à l'exception de M. Lloyd George, qui est l'hôte de l'ambassadeur d'Angleterre, L IMPRESSION EU ITALIE Berne, 5 janvier. — Les journaux voient dans ces entrevues le symbole de l'union tou-, jours plus intime des nations alliées. L' <( Idea Xazionale » dit. que les ministres et les généraux alliés tiendront plusieurs réunions à la Consulta avec les ministres italiens.Le « Giornale d'Italia » dit que cette conférence est une preuve de l'union intime des puissances de l'Entente, union déjà, manifestée, a l'occasion de la réponse des alliés Ci la manœuvre allemande. Le peuple italien salué avec une affectueuse cordialité les ministres de grandes puissances allâtes. L' « Idea Nazionale » dit que c'est la pife-mière fois que l'Italie devient le centre de l'unité des buts d'action des alliés se manifeste. Les représentants de l'Entente se réunissent dans le montent le plus significatif et le plus décisif du combat, C'est à eux qu'il appartient, de résoudre les plus grands problèmes urgents de la période présente. fie nous faisons pas d'illusion Un ami, arrivé hier des Etats-Unis, - 3?°^ts •' <( Là bas, à Washington comme j. a INew-York, on sait, par des rapports qui , ne trompent pas, que l'Allemagne souffre et s'es»souf;tie ; cependant on y est persuadé que la guerre sera, sans doute encore t longue et, en tous cas, plus dure que ia-3 mais. » ? Oui, voilà le fait dominant : la guerre t sera plus dure plus implacable que ja-3 mais, encore que l'Allemagne ait pai%é de 1 paix et ne cessera plus d'en parler elle-î même et d'en faire parler par personnes ? interposées. C'est qu'elle a besoin de paix ■ comme elle a. besoin de pain et. de pommes ' de terre; mais pour arracher cette paix à ! ses er^^mis elle frappera et continuera. » a frapper avec la fureur du désespoir. Malheur donc à nous si notre bras faiblit ! Tous les Belges n'ont-ils point été frappés par cette coïncidence? Le 12 décembre, le Kaiser, magnanime, avec des larmes dans la \ oix offre la paix au monde ; le 15 décembre le Kaiser sanglant envoie au poteau d'exécution nos douze martyrs de Hasselt. L'Allemagne parle de paix au moment même où elle réduit notre population ouvrière en esclavage pour pouvoir envoyer toujours plus de soldats et d'armes aux fronts de bataille. Un correspondant du « Petit Parisien ». qui parcourut récemment l'Allemagne, écrit à ce journal : Dernièrement en allant à' I-Iellerau près dte . Dresden, je passai devant le vieil arsenal dont les agrandissements étaient importants dé,jà il y a une année. Aujourd'hui c'est une ville. A travers les claires-voies, on en aperçoit les rues qui se ooupent. à angles droits. Les sentinelles nombreuses vont et viennent Jours e« nuits le labeur est intense. Et les maçons construisent encore et -toujours de nouveaux bâtiments, de nouveaux ateliers. Est-ce là les préparatifs iiîe gens qui .se proposent sincèrement de mettre bas les armes ou bien de gens qui, après avoir gagné des batailles inutiles veulent, gagner la seule bataille utile, la dernière puisqu'elle décide la. partie ? T2t ce correspondant ajôute : L'Allemagne poursuivra donc, la guerre, « puisqu'il le faut- » ; mais elle ne cessera, pas de rechercher la paix « parce qu'il la faut Parallèlement et. énêrgiquemei;t sera menée une double offensive illme militaire et violente, l'autre diplomatique et pacifique. 11 y a urgence d'en finir coûte que coûte, d'une meulière ou d'une autre. L'heure est donc critique car, si, illusionnés ou lassés, nous avions un instant de faiblesse ou si nous prenions un instant, de repos, nous serions perdus Nous devons être plus inébranlables que jamais. Il n'est pas douteux, — tous les symptômes et tous les indices le confirment. —, que l'ennemi se prépare à frapper de terribles coups et que le front occidental —, comme à Verdun, l'an dernier, le 21 fé-1 vrier —, sera brutalement assailli. Il nous • faut donc prévenir ces coups car l'époque n'est plus ou la riposte Douvait suffire et où le temps travaillait pour les Alliés. Pour nous, Belges, en particulier, cessons de penser et de dire parfois que nous avons atteint le fond de la souffrance humaine et que nous avons assez fait. On n'a jamais assez fait lorsque le pays est sous le fouet du bourreau et que ses martyrs crient vengeance ! Ce n'est pas 1 des mains de nos amis que nous devons recevoir notre pays en don, c'est aux mains de l'ennemi qu'il le faut arracher» ' Il n'est, d'ailleurs, pas un sodat belge qui nren ait fait le serment et qui. ne vibre à la pensée qu'une heure viendra où sonnera l'assaut, C. SOYONS SUR NOS GARDES Constatons à l'honneur de la presse française qu'elle n'épargne rien pour mette ses lecteurs en garde contre toute illusion dangereuse. « 11 devient évident écrit M. Alfred Capus dans le « Figaro », que l'AHemagne est incapable de 'tenir l'cVat do guerre plus de quelques mois. Cela .ne signifie pas qu'elle soit prête à accepter nos justes exigences. Elle jettem sur ile tapis, a van'" d/> s'y résoudre- ses dernières ressources militaires et diplomatiques; ellè tentera bien u.es " coups ue désespoir, coups redoutables si nous ne nous y préparions point par un efforc de chaque heure. Telle sera probablement lia caractéristique de la guerre en 19T7. Nous devons nous attendre à de formidables sonvulsions et nous organiser pour en recevoir victorieusement le choc. » Et M. Georges Berthouiat écrit de même dans la » Liberté » : <( Non, il ne faut pas s'attendre à une fêlure socialiste dans le faisceau d'outre-Rhin. Les quelques meneurs franco-boches dé la rue Grange-aux-Belles essaieront vainement, de l'insinuer en Fiance. Il impolie au contraire que ;.'opinion française mesure ce qu'il faut attendre de « fuTor teutonicus ». Honteuse et furibonde d'avoir tant prodigué de sacrifices et dei crimes pour camper dans une situation ruineuse, suir des conquêtes précaires; harassée' par toutes sortes de privations épuisantes que tout confirme et au'elle ne nie plus; étreinte à la gorge par le di-lemane : être ou ne pas être, l'Allemagne impérialiste s'entraîne aux suprêmes efforts dans Ja rage du désespoir. » Ei! Autriche, on proteste contre la dictature allemande Rome, 5 janvier. — La « Tribuna » dit qu-un grand mécontement règne en Autriche provoqué par la dictature allemande et la présence, dans les régiments autrichiens d'officiers prussiens dont le nombre ne fait qu'augmenter. MORT i générai Wiiiw Le chef d'état-major de i'ar mée belge est décédé vendredi matin Une douloureuse nouvelle nous par-r vient du front belge. Le général Wielemans, chef délat; major général de l'armée, a succombé, vendredi matin à 11 heures, à la suite d'une crise cardiaque. Le général s'étaij senti légèrement indisposé la veille, mais rien ne faisait dans son état pré-voir le brusque et fatal dénouement. Le défunt avait eu une brillante car-rière : sorti 2* de l'Ecole Militaire, il était arrivé au grade de colonel lorsque, il y a cinq ans, M. de Broqueville l'appela au ministère de )a Guerre comme chef de son cabinet. Alors que l'armée, était encore sous Anvers, le général Wielemans fut appelé à la tête de l'état-major général, poste qu'il n'a plus cessé d'occuper depuis lors. Aux côtés du Roi, généralissime de l'armée, le général Wielemans prit une part capitale à la direction des opérations militaires, à la réorganisation da l'armée et représenta celle-ci aux délibérations des états-majors alliés où il était entouré d'estime et de sympathie. ^uii laucui aeiiarne et les iauigues de la campagne ont hâté sa fin. Il meurt donc vraiment au champ d'honneuç pour la défense du pays. — a.-Ci» Le nouvel évêpe ie Êaiii Une dépêche de Rome arrivée au Havre vendredi annonce que le Pape a nomm<; ?vêque de Gand en remplacement de feu Mgr Stillemans, le chanoine Emile Se* ghers, curé de Saint-Jean-Baptiste à Gand Le nouvel évêque est âgé de 55 ans. Fil? d'un avocat gantois qui fut conseiller provincial, il fit ses études au Collège Sainte-Barbe et ù l'Université de Louvain où il conquit brillamment ses grades en théologie. Depuis vingt-cinq ans, il administre une des paroisses les plus populeuses de Gand avec un zèle et un tact qui lui onl conquis avec l'affection de ses paroissiens et l'estime de tous ses concitoyens une grande autorité parmi les membres du clergé diocésain. Tous ceux qui connaissent Gand et qui connaissent le nouvel évêque sont assurés que sa nomination sera accueillie là-bas avec une satisfaction unanime. Nous serons les interprètes de tous nos lecteurs en offrant a Mgr Seghers nos respectueuses félicitations et en souhaitant de nombreuses années de labeur pacifique el fécond à un épiscopat qui s'ouvre dans des circonstances si difficiles. >-«•(»-< Csntrê les déportations Une protestation énergique :le la Confédération des Syndicats chrétien> ELLE RAPPELLE LA CYNIQUE TRAHISON DES ORGANISATIONS CHRETIENNES ALLEMANDES La Confédération Générale dés Syndicats chrétiens et libres de Belgique adresse une lettre-manifeste aux organisations syndicales chrétiennes de Hollande, da Suisse et d'Espagne pour leur demander de protester avec elle, au nom de la morale, dé 1a liberté et du droit, contre les odieuses déportauons. Après avoir décrit le calvaire de misères gravi par la population ouvrière be'lge depuis l'invasion allemande, la lettre-manifeste loue 1'attituide admirable et l'énergie de cette population : Aujourd'hui, victime d'un nouvel attentât, elle pousse, un cri de détresse. Nous qui, — par la confiance (les ouvriers chrétiens belges, — sommes, chargés de la défense de leurs droits les plus sacrés, nous ne voulons et, nous- ne pouvons plus attendre pour transmettre cette <t .plainte de doui.eur >» à tous les travailleurs chrétiens des pays neutres ! Nous sommes persuadés que la voix da notre pauvre peuple, qui, de la Belgique opprimée, vous c.Tie au secours, trouvera un écho dans vos cœurs. Vous, ouvriers chrétiens des pays neutres, quand vous retourne/, le soir au foyer, veuillez alors vous souvenir que ries milliers de femmes et d'enfants de nos -pauvres ouvriers belles vous crient : « Au secours ! » 1 endant des années, nous avons lutté ensemble pour la. conservation, la défense et ia conquête de la « Liberté du travail » ! Nous considérions, en effet, de plein droit cette lt-berté comme le plus grand trésor de la classtf ouvrière. . , Contre tous .lcc- engagements internationaux, en dépit de l'esprit, des Conférences de Paix de La Haye, l'Allemagne a l'ou'é aux pieds d'une façon scandaleuse-cette liberté du travail en Belgique. Nos organisations ouvrières des pays neutres laisseraient-elles passer cette violation sans protester ? Lu façon d'agir de l'autorité allemande est, en outré, incontestablement contraire à lu morale chrétienne; qui fut on. tous temps le lien unissant les organisations c^-tiennes de tous les pavs. Les organisations chrétiennes de la Hollande, d» la Suisse, de i'Espa. gne, etc.. laisseraient.elles violer cette ino. raie sans protester ï

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