Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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08 October 1916
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s.n. 1916, 08 October. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 27 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/3775t3gx4t/
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23* ANNÉE Série Nouvelle. N° 706 *'* JD&tilorclîe S Octobre Î9I6 W RÉDACTION & ADMINISTRATION 28tîr. rss da !a Boarse -— LB SiVBL TÉLÉPHONE :n'64BELCB BUREAUX A PARIS : 33. rue Jean-Jacques-Rousseau, 33 ——y.Q'X LONDON OFFICE 2 21. PANTON STKEET Lsicesier Square, S. W. Siraciew : ?WkE ŒA7 HVWMMiWI ï O cent, te i^° LE XXE SIÈCLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris '» iirftTW, ^mwiiKiBriiTWi ni ■! i irminif i h - fraiTrTitir n^iiTa nnniinii i i>inTi"TT"TTT timvmiiiM mi ihiiii^ttm frirai iinii nrninniiiiiiMimmi ■■ wwmwhiwi m »... , v ,—-— ■■■,■■ IHIJ.1.1JL1 ABONNEMENTS fiemu...... 2 fr. 50 par rrtois » 7 fr. 50 par trtmeatra Angleterre.. 2 sh. 6 d. par mois » .. 7 eh. 6 d. par trimostr® Autres pays. 3 fr. — par mois » « 8 fr. — par trimcstra PUBLICITÉ S'adresser à lldrâiistratia dn Jonmî Les petites armantes sont igalemer.i reçues a la Socifltê Européenne de Publicité. 10, rue de la Victoire, Parts, q'xr en a le monopole pour Paris. £5 cent, au front Relisons attentivement le plan proposé aux socialistes des pays alliés, dans sa let-ire à M. ÇhaUvelcn," directeur du zinamer-waMien Progrès du Loir-et-Cher, par M. Emile Vandervelde. « Est-oe à dire que nous ne puissions rien faire, que nous ne devions rien faire pour la paix, pour [internationale ? » Point.. » Maintenant que le terme de nos épreuves se laisse entrevoir, que la balance du destin commence à pencher en notre faveur, que. demain peut-être, dans l'enivrement de la victoire, les appétits de conquête, d'un annexionnisme à rebours, nous imposeront des devoirs auxquels d'autres ont failli, nous devons.nous préparer, jîous devons nous concerter pour définir nos buts vde guerre, pour assurer l'efficacité de_notre action au moment de la paix, pour empêcher que ceux qui n'auraient pu vaincre sans nous pws-•afent, en abusant à leur tour de la force, attirer sur l'humanité de demain des catastrophes nou-veiles.» C'est ce que nous ferons ensemble à la Conférence socialiste des pays alliés, affirmant ainsi de toute notre énergie qu' a il existe pour cba-» cun de nous un douMe devoir : devoir de dé-» fendre le groupe auquel nous appartenons, » devoir de défendre l'idée socialiste qui est né-n cessairerueht internationale et humanuane » En bon français, cet ukase ne peut signifier que ceci : quand l'Allemagne &er vaincue, les gouvernement» des nations \ iorieuses seront teims de solliciter, pour /es conditions de la paix qu'elles wtdron imposer à la nation criminelle, le _ visa, Yapprobaiur de la Conférence socialiste-Sur les réparations, les indemnités pecu-niaâres,. les restitutions territoriales, celle-ci tranchera en dernier ressort. Ce seaa un concile amphyetionique élevé au-dessus des peuples, des gouvernements et des rois. ■ Les peuples, et les gouvernements feront te compte des dommages subis et l'mven-, taire des précautions à prendre, vis-a-vis de rinsa.tii.able nation allemande, pour évi-ter Uiive nouvelle et prochaine édition de l'épouvantable catastrophe. Ils demande-\ . rort que l'Allemagne sOit traitée selon sa banne foi, son appétit, son obstination dama lé mal, sa capacité d-$ nuire. Du haut de ses nuages, le Concile de M. Vânderveide décidera souverainement si telle indemnité > ■trébuchante, tel retranchement territorial ■ on telle convention économique constitue on non un abus de la force. Frontières, tarifs douaniers, remaniement et division fie l'Auistro-Allemagne. touil cela ne l'dnté-î'sasera qu'en fonction de l'ilîuisoire pacifisme universel, dont ilnternafconale socialiste doit être, après la guerre comme avant, l'expression et l'organe-, * il * Nranas lie dissimulerons par à M. Van-■âerveldte que la «impie ébauche d'une telle prétention, sous la plume d un membre dm gouvernement belge, nous parait stupéfiante. Jamais depuis le commencement de la guerre nous ne l'avons traité en adversaire politique. Personne ne s'est réjoui plus que nous de son entrée dans le gouvernement, national. Personne ne souhaite plus ardemment que nous, au-iaurd'huii encore, de le voir oàcuper dans la Belgique de dfemaiin la place à laquelle son talent et son caractère lui donnent le droit de prétendre. Mais aucun sentiment ne pourrait nous autoriser à rester impassible devant. cette tentative de subordonner la nation â un parti, devant cette insurrection d un soi-d- sant intérêt de classe contre l'intérêt de la Patrie, défini, apprécié et mesuré par les gouvernements responsables.Nous nous souvenons d'avoir écrit un jour, ici même, en réponse à un ami politique de M. Vandervelde, que l'Internationale socialiste est perpendiculaire à l'Etat, tandis que l'Intiernattewale catholique lui est simplement parallèle. La lettre de M. Vandervelde à M. Ghauvelon achève de rendre évidente cette différence essentielle. La Patrie ne satisfait tous les intérêts ni ne contente toutes les aspirations des enfants des hommes. Il y a dans la vie de l'Humanité des tâches nécessaires que les nations ne peuvent, à oEes seules, accomplir pleinement. Si l'Internationale socialiste ne prétendait être qu'une société spirituelle ou «ne association boa-née â la. défense d'intérêts universels en danger d'ètro mal défendus par l'action exclusive des syndicats nationaux, personne ne pourrait reprocher à M. Vandervelde, même en temps de guerre, de n'en pas dénouer les liens." Mais nous voyons, hélas ! qu'il en veut faire, pendant la guerre comme avant, un Etat dans l'Etat, une espèce de Tribunal Européen chargé de décider, au-dessus de l'Etat et au besoin contre lui, en guerre comme ep. temps de paix, des intérêts, les plus (essentiels de la nation. Imagine-t-on un oomisjrès de catholiques belges, français, anglais et italiens réuni fin 1916, après dfeùj: ans de guerre, pour tracer aux Alliés vainqueurs, sur la carie de l'Allemagne,-'les limites où la doctrine Catholique » les obligerait à arrêter tours soldats ? En somme. M. Vandervelde revendique pour sa conférence et même pour sa personne un magistère que Benoît XV lui-même, pontife de l'Eglise 'universelle, s'est soigneusement abstenu dis réclamer !... L'àsfruco des socialistes allemands et la naïveté des araires avaient fait de 1 Internationale, avant la.guerre, un instrument de domination germanique. Si tu es trompé une lois, dit un proverbe arabe, c'est la faute du trompeur ; si tu es trompé deuk fois, c'est là'tienne... Nous" nous flottons de connaître maints socialistes qui, fermement résolus ix accorder désormais leurs opinions avec le patriotisme le plus ardent et'le plus éclairé, s'opposeront de toutes leurs forces au rétablissement de l'ancienne International. Les fautes où l'Internationale a entraîné les partis Socialistes des nations alliées, c'est le peuple, efi définitive, qni en a pâti le plus durement. Le peuple "les a payées et les paie encore de sbn sang. Ils sont nombreux les socialistes qu- se sont juré de défendre le peuple désormais contre :es pièges tendus aux ouvriers, sous prétexte d'internationalisme, par les Marsisteo impériaux d'outre-Rhin. v » « Deux observations encore doivent trouver place dans ce trop long article, dont chaque ti-gn® nous coûte tant à écrire ! C'est pour épargner à l'Humanité de demain d-cs catastrophes nouvelles que M. Vandervelde veut que les Alliés se montrent indulgents vis-à-vis de l'Allemagne. Hélas! deux siècles d'histoire allemande et dix siècles d'histoire européenne déposent contre cette illusion. Ce n'est pas la France, amputée en 1870, qui a déchaîné la guerre de 1914. C'est l'Allemagne, l'Allemagne victorieuse, enivrée et gonîlée. Ce n'est ni la France, ni la Russie, ni l'Angleterre qui ont menacé, depuis 1870, la paix européenne. C'est l'Allemagne, et l'Allemagne seule. Chez lequel des Alliés M. Vandervelde voit-il, nous ne dirons pas le symptôme, mais seulement la possibilité d'une prétention à l'hégémonie ? D'autre part, son « ceuœ qui n'auraient pu vaincre sans nous » ouvre la porte, hélas ! à toutes les prétentions et à toutes les divisions. Ce n'est pas seulement sans le concours des socialistes, M. Vandervelde le sait bien, que les Alliés n'auraient pu remporter la victoire. Ce n'est pas seulement le Sang des socialistes qui a coulé pour l'indépendance nationale. Voyez-vous les catholiques français reprocher aux auteurs des lois contre les congrégations la générosité de leur enthousiasme et l'étendue de leurs sacrifices ? Nous connaissons trop M. Van-dervelde pour douter qu'il regrette, à la réflexion, cette phrase malencontreuse. Si les socialistes se sont battus avec et pour ceux de leurs compatriotes qui ne partageaient ni leur idéal ni leur foi, est-ce que les catholiques et tous les antisocialistes rie se sont pas" battus pour les socialistes? Cèst parce que notre patrie à tous nous est plus chère que la vie, c'est nar-ce que le joug allemand nous est à tous plus" odieux que la mort que les Belges de toutes les rc-ligions et de tous les partis se sont levés contre l'envahisseur. Qu'un seul parti hésitât devant le devoir, tous les partis et tous ^ le?-Belges tombaient esclaves du Prussien. Nous doutons d'ailleurs qu'il se trouve un seul socialiste, dans les tranchées de l'Yser, pour approuver M. Vandervelde de diviser, entre les confessions, les partis et les classes, la gloire indivisible de l'indivisible patrie belge. Fernand NEURAY. —■-.'•■"«wflaM»»- —iwnu-» . i. i i . ~ PENSÉES * # & LA VICTOIRE ET UNE PAIX GLO RIEUSE POURRONT AMNISTIE? BIEN DES FAUTES ET DE BIEN DES SORTES ET QUI NE SONT PAS TOU TES SUR LES MEMES TETES, POUR VU QUE LEURS AUTEURS, E-NGORI AUJOURD'HUI TROP SOUVENT OU TRECUIDANTS. DAIGNENT N'Y PAS PERSISTER, — SINON LES RECON NAITRE ET ETRE CONTRITS, — El PERMETTRE QU'ON EN TIRE, NOfr POUR LEUR CONFUSION, MAIS POU! L'AVANTAGE DU REGIME PARLE MENTAIRE ET L'AVENIR DU PAYS LES LEÇONS ANONYMES, D'ORDRI (LENEBAL QUI S'EN DEDUISENT C'EST LE VRAI SENS DE L'UNION SA CRfiE ET LA CONDITION DE SA PER felS-TANCE FECONDE, AU-DELA DE! HEURES TRAGIQUES. Georges GROSJEAN, ancien député français (« Echo de Parie », du 6 octobre 1916). - ' IllISlllIliSlllg Le Journal de Paris a signalé, dans si chronique des tribunaux du 6 octobre, m procès où était en cause un employé de no tre confrère parisien H et Vad-erland : « La rédaction employait depuis quelqu< temps les services" d'un 'jeune Hollandais Joannès Hendrickx. Celui-ci fut abordé uj beau jour par un de ses compatriotes, ui nommé Samson Baac, qui est coirespon dan-t. à Paris, d'un journal hollandais _ge>r maiTophile et qui lui promit des subside s'il espionnait .convenàbtement la rédaction du journal belge et lui causait « le plus d mal possible Hendrtckx se laissa tenter déroba onze mandats et sabota tous te envois préparés par Uet Vaderland au: prisonniers belges internés dans les pay neutres. Puis, il eut, honte de ses actes, s dénonça et alla se faire arrêter. » poursuivi pour abus de confiance de vant la 8° chambre, l'employé indélicat c repentant, que défendait M" Lœwl, a ét condamné à trois mois de prison avec ohj ! sis. d Le Samson dont il est question cf-dessiî ! n'est autre que le correspondant du Ninnr Courant. On voit cu*;l crédit méritaient le affirmations iouctent le Vaderland qu 1 nous avons signales naguère i<$. ■nui mwi' wi il il»hh i ii iwi LES rLAMAKCS 0WÏTK6 L'UKSVERSITé VON SISSING —>0; ]1 pierre Verhaeyen est condamné à 12 ans le forteresse Nous avoos annonc que M. le député Arthur Verhaegen venait d'être mis en liberté par les Allemands. Aujourd'hui on apprend qufe M. Pierre Verhaegen, fils du sympathique député gantois, a été condamné à douze ans de forteresse. On sait quel est le crime de M. Pierre Verhaegen. Avocat à la Cour d'appel de G-and et conseiller provincial de la Flandre orientale, M. Pierre Verhaegen s'était élevé contre la flamandisation de l'Université de Gand et avoit publié un tract avertissant les Flamands du danger de la manœuvre boche. M. Pierre Verbaegen. expie ce crime de douze ans de forteresse. Nos héros Nous avons publié, il y a quelque temps, une liste de nombreux braves à qui la Croix de guerre avait été décernée par le Roi, en reconnaissance du patriotisme dont iis avaient fait preuve en s'engageant volontairement bien qu'ayant dépassé l'âge de 40 ans, -et du courage dont ils avaient lait -preuve pendant une longue période ,de présence au front. Des distinctions viennent encore d'être accordées à quelques èombattafnts dont le mérite-est aussi digne d'éloge. A reçu la Décoration militaire de 2e classe et la Croix de guerre : Garroy. Isidore, <;aporal V. G. du génie : Pour le* b'e] exemple dé patriotisme qu'il a donné en «Rengageant volontairement des le début de la guerre, bien que marié et âgé de -il ans, et pour le zèle et le mépris ou danger dont il a fait -preuve durant sa longue "présence au front. Ayant été blessé,puis ■ reconnu inapte au service de campagne, a demandé â rejoindre son unité au iront, où il continue à donner le meilleur exempte. Ont été cités à l'Ordre du jour de l'armée et décorés de la Croix de guerre : Van CoppenoXe, Jules-Alexis, S.-L.-A. d'infant. : Four le bel exemple de patriotisme qu'il a donné -en s'en gageant volontairement dès le début des hostilités, bien qu'âgé de 46 ans, et (pour le courage et l'endurance dont il a fait preuve au cours des 23 mois qu'il a passés dans une-uniié combattante ii u front. Bertrand, Joseph, médecin-adjoint : Pour le bel exempte de patriotisme qu'il a donné en s'engageant volontairement dès le début de la -guerre, bien qu'âgé de 50 ans, et poulie courage et l'eiidurance dont il a fait preu-r ve depuis le début de la campagne dans une ' unité combattante du front. , • Vandersteene, Arth., m. d. L v. d. g. art: Pour le bell exemple de patriotisme -qu'il a donné en s'engageant volontairement des le début de la 'guerre, bien qu'âgé de plus de . 52 ans, et pou-r le courage et l'endurance dent il a fait preuve au cours des 21 mois i qu'il a passés dans une unité combattants ■ au front. i JCos internés ea Suisse 3 ),0«. v, leur bonne entente aveo les internés-français Nous lisons dans'la Neue Zurcher Zeitung • (Z-uaiich) et nous traduisons littéralement : « Au début les internés français et ' belges ont été placés ensemble. Mais bientôt s'est imposée la nécessité, tant pour la Suisse que pour la Belgique, pour des faci-S iités de comptabilité, de réunir tous les Belges. Dès le commencement de l'été les internés belges se trouvant dans les centres 'français furent transférés à Engel-berg. La légo-tim belge ayant- insisté pour que tous s5s ressortissants soient places ensemble, il fut décidé de réunir tous les Belges intetnaés à Engelberg. A Engelberg même, tes cinquante Belges i qui s'y trouvaient déjà dispersés dans dif-i lérents logements furent hébergés dans un - seul et même hôtel. Par contre, la grande majorité des internés civils (environ 90) 3 furent transférés vers te 20 septembre à B'rig (Saint-Gall). Le même jour, arrivèrent ' à Engelberg 130 militaires belges qui, jusqu'à ce jour, s'étaient trouvés dispersés dans les divers autres camps de la Suisse romande. . Beaucoup d'entre eux furent " vraiment aftectés de ce 'déplacement. De-i puis des mois et àe>s mois ils s'étaient h-a-3 bitués à leur nouveau domicile et avaient r noué des relations d'amitié avec bien des l carmraâes français ci Aussi avec la pop». ? lotion hospitalière. i. Pour éviter toute dtiêuson de lâgeai-dcfi, il ® est nécessaire de mftr.Uoarifir clo façon ex-" presse que les déplaoemeaiB ont été niofj-exr-.lusivenient iw.r des ooi-sijièraiions I atiws et non pas par fier, œéski- l WÙg«n<*6 «rU"î Fr.ir.çnvi ot il a, " an «KïteaiPB, A,é fiM\râiré p^H^ssI qào le.« Fmntfae *A k>s Rrîca3, <pi '.-srwontkwit sorti pew j«cî» (sic dlr.ii N. Z. Ztl s tvng ! •. '■'' fctnl non fort s fi.jpportés prtiiîant ;*internomer-s mais fm-s c-oio on', fr'-ve:-. d'sstr.as et carr«w<î<îs ivV-c forte a?, «oadte >te ncaûitreom ot roailV'--rot, ai'ïïiiiwir, » Les batailles de Picardie, de Macédoine et de DoBreudja Il saute aux yeux que de nouveaux as-Sauts se préparent en Picardie : les efforts continus des troupes britanniques au delà d'Eaucourt-l'Abbaye, vers la cote de War-Iencourt, et des tro-upes françaises au delà de Morva-1, sans compter la voix furieuse de la canonnade, sont des symptômes qui ne peuvent tromper. D'autre part, l'opinion allemande marque une certaine inquiétude à la suite des raids entrepris par les Anglais dans les tranchées ennemies d'Artois et de Flandre. Des journaux, comme la Strassburger Post. signalent aussi que de nouveaux corps d'armée britanniques ont débarqué qui pourraient bien fournir une nouvelle masse de choc. A ces préoccupations correspondent vraisemblablement les nouvelles mesures de défense prises par l'ennemi qui, notamment, d'après les journaux hollandais, fait creuser des tranchées au nord de Bruges, parallèlement à la mer, entre le canal Léopold et la frontière de la Flandre zéliandaise". De la mer du Nord à Noyon, tout le front belgo-angio-français est particulièrement animé et cela suffit pour dissuader, l'ennemi de faire de nouveaux prélèvements sur ses quelque 120 divisions stationnées en Flandre et en France au profit du théâtre «Mental de la guerre où, cependant, la partie qui' se joue est pour lui de plus en plus serrée. V il i* Alix approches de Monastir,' l'arc de cercle décrit par les troupes russo-lranco-serbes se resserre. A la suite de sa nouvelle extension vers l'ouest, -cet are de cercle mesure, , quelque 130 degrés. A son extrémité occidentale, au viEiagé de Gàdesnika, il nest plus qu'à la distance de dix kilomètres de Monastir. On prétend que les Bulgares ont .entouré c^.Ue ville d'une triple ligne de tranchées' et qu'ils seraient décidés à y opposer une résistance acharnée. C'est bien po&s-bl'e, mais c,ela( suppose qu ils pourront pililéger Ifeur gàuche et la relier aux divi-siops, postées «tofas- la région de Doi-ran par des forces importantes, sinon les' 'Alliés pourraient-, par la route de Zovik à Prîtept déborder le flanc des Bulgares et, poussant vers le nord, tenter d'aller couper à Prilep les communications des défenseurs de Monastir. Fidèles à leurs procédés méthodiques, les Anglais, au delà de l'a Sirouma, ont organisé les positions qu'ils ont conquis,es à Yenikoi et, pour renforcer encore celle tête-de-pont, ils se sont emparés du village de Nevoiien, situé à 3 kQamètres au nord-o-uiest de Yenikoi. De cette façon ils tiennent solidement le pont jeté par eux sur la Strouma et son débouché sur la chaussée de Sérès. Ces brillantes opérations à l'ex-trême-droite du front empêchent les Bulgares d'envoyer des renforts à l'autre aile : celle de Monastir, et ce résultat immédiat dé l'action britannique n'est pas de mince importance. A ùi Dans la Dobrcudja, la bataille continue et tes bulletins de Rétrogradé, aussi bien que ceux de Bucarest, constatent que l'ennemi recule-au centre et à la gauche. Dans la Transylvanie, si la progression roumaine e>s-t générale dans le secteur oriental, par contre, dans le secteur méridional fau nord de la Valacliie), ies divers mouvements entrepris par les colonnes roumaines ont des fortunes diverses. C'est la guerre de' montagne avec ses surpriss et ses inévitables à-coups. Mais jusqu'ici tous les combats se livrent en territoire ennemi, sauf peut-être au col de la Tour-Rouge où la crête faîtière, qui forme frontière, semble avoir été dépassée légèrement par l'ennemi. Sur la bataille aé Voihynie-Galicie, les informations précises font encore défaut. ■L'ennemi se bat avec la fureur du désespoir ; mais, malgré cette fureur, il a. dû c-ôder du terrain au po-ût sensible de Erze-janry, sur la Zlota^Li-pa. Paul CROIvAERT. L'ALLEMAGNE et les petits pays .Petit trait conté par te C-H de Paris et qui peut être médité dans to«:s les petits pays : « Tout dernièrement, à Berlin, le directeur d'une administration prussienne disait, avec la morgue germanique, à un Suisse [.alémanique, représentant d'une grande entreprise de son pays : — Les petits Eth$s sont appelés.à disparaître. La Belgique est f'éîà .allemande. La Hollande - sera nécessairsemsn-t annexée à l'empire. Viendra ensuite le tour rtes Etats sc-andinaves. Quant à la, Suisse, elle sera rattachée à la Prusse ou à la Bavière : ou ne sait pas. — Je n'ai qu'un mot à vous répondre, repartit 1e Puisse, b-tenie do fureur." Et il lui ianca"~ën. français, en bon français de poilu T — Sate Boche ! » >„ i ■ * - ■ | tiWHA VW\A^"t WlWAA-VW \Vv V\S $ ,, â | A es îecïffrrs trouveront en f | troisième page, toutes les % i > nom'ellrs ds !a guerre et les ?■ 1 - ? ? d-Sî-îeJids Je tsdcmiercheure $ s g YS»VV%VV AtMVWt -V,»\ Ce jlfilsfri de la Jisike if le!§ipe salue il Magistrats» Française En réponse à l'allocution si bienveillante pour la Belgique de M. 1e premier président de la Cour d'appel de Rouen, M.- Carton de Wiart vient d'adresser à M. Franqueville la lettre suivante : « A votre audience solennelle de rentrée, vous -avez eu la délicate pensée de saluer au nom de la Cour d'appel de Rouen, Je Gouvernement belge établi provisoirement au Havre. Laissez-moi vous dire combien nous avons été sensibles à cet éloquent hommage rendu à notre Cause nationale. Vous avez bien voulu ajouter à cet hommage l'expression de l'admiration et des vœux d£s magistrats de votre ressort pour leurs collègues de Belgique. Il est vrai que ceux-ci ne cessent de représenter et de dire le Droit en face d'une occupation brutale qui est la négation même du Droit,- et plusieurs paient d'une captivité en Allemagne leur fidélité au devoir professionnel. Ils sont dignes des sympathies de la magistrature française dont les sacrifices et les héroîsmes, tout comme ceux du Barreau français, suscitent à la fois notre émulation -et notre gratitude. Je saisis aussi cette occasion, Monsieur 1« Premier Président, pour vous remercier des bons offices que nous trouvons auprès de le Cour et des Tribunaux de votre ressort,sans oublier Monsieur le Procureur Général et les Membres des Parquets sous ses ordres, cita que fois qu'il nous est donné d'y recourir e; vous prie d'agréer les assurances de nie considération la pi-us distinguée. (S.) : CARTON DE WIART. » L'spel Ses Belges lûspe 40 ans A l'heure actuellie le nombre des inscrit* -pour la Belgique non Occupée, la France t' la Grande-Bretagne s'élève à 63.000, se ré partissant comme, suit : Belgique non occupée — 7.000 France 39.000 Grande-Bretagne 17.000 Encore m hommage « a 8 ra blessent reconstitués elle apparait aujourd'hui v! vante, agissante, laboriëuâs. porte. » Tel est le jugement que porte sur nofrt armée M. André Vervoort dans « Paris Journal ». Citons le début de "l'article enthousiaste que lui consacre notre confrèn parisien à son retour du front belge : « Je viens de visiter le front belge ; j'ai par couru le territoire qui s'étend de la frontière fran çaise, à quelques kilomètres de Dunkerque, jus qu'à La Panne, en passant par Hoogstaede Loo, Lamperniss, Dixmude, Fumes, Nieu-port je -me suis rendu compte de ce que fut la ba taille de l'Yser et j'ai contemplé les mal-heu reuses petites cités en ruines, -dont les clocher et les beffrois anéantis, les -murailles éventrées les -toits crevés on mille parts semblent demeu rer les témoins farouches de la plus horrible dé Vas ta lion. Ce que la Belgique a souffert ! La France n> saurait trop avoir de gratitude, de reconnais sance et de compassion pour les premiers sol dats du droit. Le Président de la République : dit, du reste, hier, en parlant ou baron di Gaiffier d'I-Iestioy, le nouveau ministre plénipo tenti.aire de S. M. le Roj des Belges, qu'Ai bert I" est devenu, pour l'histoire, la personni fication de l'honneur ! C'est l'opinion unanime Ci. tous les Français et de tous les Alliés, M. Poin caré a très justement ajoftté que « si la Beigiqu, ne recouvrait pas sa pleine indépendance, s elle ne recevait pas les réparations qui. lui son dues, une honte ineffaçable souillerait les anna les de l'Europe et i! ne nous resterait- qu'à enve lopper éternellement d'un voile funéraire les st-a tues de la Justice.il ne se trouverait pas un Fran çais, il ne se trouverait pas un de nos Alliés qu ne préférât la mort à cette ignominie. » Et c'est l'impression que je rapporte avan tout de mon voyage en' Belgique. J'en rapporte une autre, c'est que l'armé belge est admirablement reconstituée et qu'elî apparaît dés aujourd'hui comme vivante, agis santé, laborieuse, forte. Toutes les qualités de patience op-iniâtre e d'assiduité au travail 'qui caractérisent le peupt belge ont été mises en avuvre et le résultat ac quis est tout simplement stupéfiant J'ai vu des régiments tout entiers défiler dan une tenue parfaite, équipés et aimés à la pe-i fection :. officiers brillants et alertes,.- superb: ment montés, hommes de -troupe vigoureux e entraînés, cavalerie hors ligne et artillerie -puis santé. O-n sent que rien ne cloche dans les sei vices militaires : camions automobiles innon: brables fourgons, cuisines roulantes, voiture d'ambulance, etc., etc., tout passe devant no yeux avec un allant extraordinaire. Les pontonniers travaillent sur Jes canaux avec une ardeu sans seconde et le gén-ie, actif et rapide, pri! pare "à l'armée belge des voies qui lui permet iront, lé moment venu, de chasser î'envahisseui Et M. Vervoort. après avoir conté quel ques souvenirs de son vovage conclut qui les Belges sont sûrs de la victoire. Il ter mine son intéressant, article sur ces mol: que lui a dits un de nos officiers : « Les Boises sont- plus calmes, d'âspec plus placide oue leurs amis de France mais sovez tranquille, ils sont aussi hai noux et peut-être plus tenaces dans la hai ne étemelle qu'ils ont vou^e aux AHe i raartds. » anacMBi—BB—n—aaBWMMBKMwawiu mwq L'ÉCHEC 11I1TO tlilÉS EEUZ LETTRES SI&MCÀTIYES SUR LÀ-RÉSISTANCE M NOS SOLDATS PRISONNIERS M ALLEIABNE Nous venons de recevoir deux lettres qui constituent de beaux hom-mages à la résistance patriotique des Belges, soldats et civils contre l'ennemi. On verra comment leur union et leur courage ont eu raison des manœuvres tentées par les Boches -pour les diviser ou se servir d'eux contre l'unité nationale.La première de ces lettres nous est envoyée du front par un maréchail des logis d'un de nos régiments de cavalerie. En voici le texte : « Monsieur le Directeur, La -protestation patriotique contre l'Université von Bissing, parue dans le « XX» Siècle » du 1" octobre, m'incite à faire connaître à vos lecteurs un joli geste de n-os soldats prisonniers en. Allemagne. J'ai eu le bonheur de réussir à m'évader d'Allemagne il y a un an. Lors de mon internement 1 au c-amp de Senne, en "Westphalie, j'ai été témoin du fait suivant : Au début de notre captivité, Flamands et Wallons vivaient en commun. Un beau jour, les Boches décidèrent de nous séparer. Les Flamands furent mis à part dans une baraque mieux aménagée et furent exempts de tout travail. CON-• SCIENT? DE LEUR SOLIDARITE NATIONALE, ILS ADRESSERENT UNE PETITION AU GENERAL COMMANDANT LE OAMP, REFUSANT ENERGIQUEMENT TOUT REGIME DE FAVEUR OUI AURAIT POUR BUT DE CRÉER ENTRE BELGES UNE INEGALITE D'EXISTENCE. Ce magnifique exemple d'union patriotique n'est-il pas la preuve de l'inutilité des menées boches tendant à semer 1a discorde entre Belges? Croyez, Monsieur le Directeur, à l'expresion de' mes sentiments distingués. » Nous remercions notre -correspondant de - nous av-oir -aidés à mettre ©n lumière la force ■ d'âme de nos soldats jusque dans la vie si déprimante de no» ciariups de «prisonniers. Le témoignage qu'il" no-us apporte date d'un an. On va en voir un autre -plus récent et relatif à l'attitude des civils. C'est, un feu-tenant volontaire de guerre, M. Jeurissen, anciesi. député suppléant de Bruxelles qtïx nous l'envoie de Suusse où rjl est actoeltemen-t 'interné. On verra que la lettre de M. Jeurissea confirme ce que nous avions dit des moyens em-ployés par les Boches pour tâch-er d'arete* n-er quelques étudiants à leur université. Voici ce que nous écrit M. J-euri-Ssen : Montreux, 30 septembre 1316. 32. rue du Pont Monsieur le Rédacteur en chef. Je lis dans le « XX« Siècle « du 13 courant voi's» article sur l'Université boche de Gand, intitulé « A quels moyens ils recourent pour la peupler ». J'ai ét-£ témoin des faits suivants dans mon camp de Sennelager près P-aderborn, • n .A'esl-phalie : Vers le 15 avril, l'autorité allemande fiissit communiquer par ia voie du rapport que rOUâ CEUX QUI VOULAIENT Sr. FAIRE 1NS COMME ELEVES A L'UNIVERSITE FLAM MfJ DE GAND, DEVAIENT SE PRESENTE i ! H LENDEMAIN AU BUREAU DE L'INTERPRE^. Ce jour-là, ayant- cherché un motif pour me trouver à ce moment dans ce bureau, j'y vis une vingtaine de prisonniers civils de tout âge et de toutes conditions, qui venaient se présenter comme futurs élèves. Me .voyant entrer, le sous-officier allemand me demanda : « Vous venez vous faire inscrire, Monsieur -te -lieutenant 1 » Je lui répondis, après avoir toisé et- dévisagé tous ces gaillards : d Non, Monsieur, car je suis Belge, moi ! Inutile de vous dire que ma réponse jeta ua froid et que l'entretien en resta là. J'appris par la suite qu'A PART 3 OU 3, TOUS RENONCERENT A L'INSCRIPTION. Je dr-is ajouter, cependant, que la majeure partie n"* avait entrevu qu'une façon d'être libérés et qu'il a suffi d'une voix les rappelant à leur dsvCir, pour les faire renoncer à leur projet. Veuillez agréer, Monsieur le Rédacteur en chef, l'expression de mes sentiments distingua, j Lieutenant JEUftlSSEN^ 1 Voilà comment les Beiges savent faire le sacrifice de leur liberté à l'unité de leur pp.-" trie. Applaudissons à leur courage et réjouis* " sons-nous de l'espoir que tant de force dâure; ■ nous met au cœur pour l'avenir de nota» 1 pays. t ^ ——---^r-T-Tr—==• 3 Lire en 2e page : 3 Les soldats belges internés en HoSîamte* t Les dangers de l'ironie. j 1 isippssftepgsilesi \ Le ministre de la Guerre a décidé'd'adof»-. ter, outre les insignes de leur corps, un insigne distinctif pour les militaires brevetés 3 de l'Ecole des grenadiers,à l'issue des épreu-s vos de fin de période et qui seront désignés par leur chef de corps. j. Cet- insigne consistera en une grenade, avant la forme et les dimensions de l'attri-! but axituel du régiru/înt des grenadiers. Il sera en or (métallique ou brodé) pour ' 'les officiers ; brodé en coton mercerisé blanc - pour les sous-officiers, brode en coton mer- 2 • toerisé écart ate pour les caporaux ou briga- - diers et soldats. = Il sera placé sur la manche droite de la vareuse et do la capote ou du manteau, à t mi-distance du coude et -de l'épaule. Par mesure transitoire, tes militaires bre. !. vêtes de l'Ecole de Fécamp avant le 17 août . 1916 pourront continuer à porter l'insigne, . pour autant que kurs chefs de corps les en jugent dignes*.

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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