Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 21 August. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/8s4jm24d5t/
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LE XX' SIÈCLE RÉDACTION & ADMINISTRATION Êffiw nie de la Bourss — LE HATRS Téléphone : Le Havre n' 14,05 Oireetear : fERNAHD SSSRâ? rentes les communications concerntm la rédaction doivent être adresséet aS",rue de la Bourse,Le Havre. LONDON OFFICE: g1,Panton Street (Broadmead House) Ç^^B0nHM*xmBKmiammmÊmÊKmmamuumH<miitTmnaati vmnrr~'VMimu ABONÎŒMENTS France 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 60 par trimestfl® Hor* France.. 3 fr. » par mois. » .. 9 fr. » par trimestre Angleterre.... 2sh.6d. par mois. » .... 7sh.6d. par trimestre PUBLICITÉ S'âdrasser à l'Administrât' jn du journal au Havre ou à Londres Annonces 4' page* 0 fr. 40 ia ligne Petitesannonces4* page: Ofr.301aligna Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de publicité, 1o, ruede la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. « Ouotldlefi fcietae au isiMsUiiiiiiffi i! !i m '■ »"Wi "" ' S'est la Belgique pi a fait échouer l'habile campagne de II Bernburg tVWWWM L'article publié dans le XXe Siècle du fer août, par M. le professeur Van der Essen, V Université de Louvain, a été reproduit et commenté de la manière la plus flatteuse mar plusieurs grands journaux français. On trouvera ci-dessous le 2e article de notre distingué collaborateur. Les récentes revela-■Mons touchant le <c complot allemand » aux &Etats-Unis, rendent son étude plus actuelle \et plus piquante encore. Dans le « XXe Siècle » du 7 août nous tevons raconté comment la conduite héroïque de la Belgique et. de son roi au début de la guerre avait excité aux Etats-Unis une admiration enthousiaste et comment les Boches américains, d'abord surpris, se mirent immédiatement à l'œuvre pour détourner la sympathie américaine de la cause belge. Au moment où leur campagne de calomnie commença, ils. avaient de bonne* raisons pour croire que capter la bienveillance américaine ne serait pas une besogne ardue. Il est vrai que pendant la guerre hispano-©•méricaiiie, la diplomatiè allemande, avec Ba finesse et son tact habituels, avait fait fcouit ce qui était nécessaire pour indisposer Jes Etats-Unis. Le projet de s'emparer du Brésil au moment où les Américains avaient une guerre sur les bras projet ■qtti fut réduit à néant par un avertissement tfërme de la part de l'Angleterre — et, plus encore,, la conduite insolente et brutale de i'amiral allemand von Diederich vis-à-vis ie F amiral Dewey pendant le blocus de la baie de Manille avaient ouvert les yeux du gouvernement américain sur les projets malveillants de Berlin. Il en résulta un îroid marqué dans les rapports entre les 'deux gouvernements. Le Kaiser s'en effraya et essaya de rétablir la bonne entente. L'ambassadeur von jfTotlefoen fut chargé de cette besogne. Pour tari, cette tâche consistait non pas tant à «rapprocher les Etais-Unis et T Allemagne, {{nais à grouper en un faisceau solide toutes les organisations allemandes en Améri-jque, et à en faire un milieu exceptionnel!e-^reemt propice pour la propagation des idées En-germaaiistes. Les Boches américains, •uvaot ce rôle qu'on leur faisait iouer rfalternent compatible avec leurs devoirs foe citoyens américains, répondirent avec j^èie aux appels de von Holleben. Le Kaiser, Epris d'un amour soudain pour les Boches outre-mer, se mit à envoyer des cadeaux jajix dubs nautiques, « Turnvei*eine )), sociétés chorales, églises luthériennes et catholiques. Des caisses de décorations traversèrent périodiquement l'Atlantique: L'ambassadeur von Holleben parcourait &es Etats Unis, faisant des speechs, distri-ptsaïït des prix, assistant à des inaugura-jtions de statues .allemandes, essayant d'ex-'îCiter partout et toujours l'amour des Allé-bmnds-Américains pour le « VaterJand », d'où la plupart d'entre eux avaient dé-Èguerpi pour échapper a^i service militaire £Des succursale^ de la « Ligue navale », ins Crûment du fameux von lirpitz pour l'éta-fJblissement d'une liotte « kolossale », furent Etablies et attirèreni plusieurs millions de fbons dollars américains au-delà, des mers. «Le couronnement des efforts de von Holleben fut la fondation de la « Gennan-Ame-Vricani Alliance », destinée à •inculquer aux ^Boches américains l'idée qu'ils formaient Mn Etat dans l'Etat. A présent cette « Al fiance » compte deux millions de memte**5, feous la orésidence de M: Hexa-mer. En 1903. von Hplleben fut rappelé : la idisgrâce de son maître l'avait frappé. Son ^successeur, Speck von Sternbu-rg, allait re prendre le plan du Kaiser : faire des amis jeu Amérique. Speck devint l'ami de Roo •sevelt: il créa le système des échanges de iprofesseurs d'Université entre l'Allemagne ,"et _ les Etats-Unis. Les professeurs améri ËBiirgiess et Sloane, de la Columbia "srtv de New-York, furent victimes ■joleries de Speck et devinrent plus nisés que le Kaiser lui-même. Des et des portraits de l'impérial saltim-e pleuvaient périodiquement sur la américaine et les bons snobs de Clii >u de New-York furent reçus en Aile wnogne avec une cordialité qui excita la jalousie des hobereaux prussiens. Plus les j.T2obereaux rageaient, plus le Kaiser dorlo- iieit ses bons amis américains. * * A Le baron Speck mourut subitement. On lui donna pour successeur le comte Johann -,von Bernstorff, l'ambassadeur allemand «actuel. Von Bernstorff épousa line Améri-jeaine de New-York, joua du poker et du %o!f, s'amouracha, du « baseball ». le jeu de -balle si populaire en Amérique, américa-'■riisa son anglais, bref, se rendit aussi po ipulaire que possible. Aussi, lorsque la guerre éclata, le Kaiser put pouvoir compter sur les « bons bedids zervises » de ses 'amis d'Amérique et sur l'enthousiasme des ^Allemands-Américains. Mais, « quos vult perdere Jupiter demen-ftat ». La guerre tourna la tête à l'aimable "von Bemstorff. Il perdit, son tact, sa mesure, devint arrogant, autoritaire, et... gaf ïear. Le vernis américain s'étant dissous, le vrai Boche réapparut. Von Bernstorff •commit gaffe sur gaffe, se démena, heurta le sentiment américain et se rendit insupportable et ridicule. On s'en émut à Berlin et on, lui dépêcha «n surveillant. « Son Excellence Dr Bern-iia.rd Dernburg », ex-ministre des colonies. 01 faut avouer que le choix était excellent, Dernbursr avait une surprenante maîtrise tiu parler américain: il avait d'ailleurs passé plusieurs années à New-York et avait ireçu son éducation d'homme d'affaires dans une basique de Wall Street. Il connaissait tr&ftfsasca la mentalité américaine et l'on pouvait es- s pérer qu'il exposerait le « cas » de l'Aile- j magne avec une habileté consommée. Tei i est l'agent que le Kaiser dépêcha en Améri- ; que pour y faire de la propagande aile- i mande et pour salir l'honneur de la Belgi- ■ q.ue. Car c'est là une des caractéristiques de i l'autorité de Dernburg : il ne manqua ja- i mais 1 occasion d'accabler de ses reproches < et de ses accusations l'héroïque petit pays que son impérial maître a.vait ordonné d'en fahir et de martyriser. Dernburg se présenta à New-York sous , dehors inoffensifs : il dirigerait, aux offices de Broadway, l'organisation de la : Croix-Rouge allemande. Personne ne pouvait s'offusquer de sa mission charitable, i Des son arrivée, il commença à « travail- , 1er ». Von Bernstorff devint singulièrement aiuet sur les mérites de la cause allemande: ç est « Son Excellence Dernburg » qui al- i lait désonnais faire le boniment.Les débuts furent excellents : du tact, de la mesure, -- « lairness », comme dit l'Américain — caractérisèrent ses communications. Les [ournauxj de New-York apprécièrent son f SV£",ere?ti ?u'iI P^ntait une ! caSe boche et tr6S P'auSib,e " la ,°e^urg ne perdit pas son temps à vou-If a Cn0^va.mere fes gens qui l'étaient déjà « a prion » tes Allemands-Américains. LtfV, .vrais Yankees qu'il s'adressa et ■ bon premier essai fut d'emporter la sym-d,^ grands journaux de New-York, teurs rédactem-s ne portaient-ils pas sou-d®®.1?0™s. allemands ? Ochs, du ,, Ti-tfli « q,m ï?' i f 1 " Evening Post »; Rcick, SénfX"' An'MZe!V,1J "■■World ». mais c'é' taient des Allemands d'origine ou de des- "S éteient Plus Amirl ïains^ que Dernburg ne pensait et tous tefuserent catégoriquement de se laisser embrigader. Pourquoi ? Parce qu'ils pen-baient à ce petit pays héroïque,dont la neu-i> aVai Hê si brutalement violée et dont 1 armee avait opposé une résistance P rappelait aux patriotes américatosTes &ilfS G,e?rges Washington et de Bunkei L Belginm ! » voilà ce qu'on , ne pouvait oublier. « *t A « Son Excellence » sentit lé sang lui monter à la tête. Comment ! c'était la Belgique qui frustrait, une fois de plus, tous les e£ torts de 1 Allemagne, comme elle avait déià frustré sur les champs de bataille les plans grand état-major allemand, cc Ecrasons 1 infâme » ! se dit sans doute Dernburg; le , chemin était tracé, il fallait montrer à l'A- ( meri(fue ce que c'était qne cette neutralité . belge dont on parlait tant et ce que valait , cette Belgique sur le soit u*. lacnel'e < s'a,ppitoyait si naïvement. Sans doute, ce ; n'était pas tout.il fallait habilement exploi- , ter d'anciennes rancunes et accuser l'An- • gletei-re d'être la cause du conflit mondial. ' C'est John Bull qui avait commencé et à qui l'Oncle Sam devait la perte de tant de milliers de dollars et le gâchis de son commerce. D'ailleurs la Belgique et l'Angle < terre avaient partie liée : la première n'était que la vassale de la seconde. II ne fal- ' lait pas trop attaquer la France. Dernburg ■' connaissait trop le caractère américain pour s'en prendre à la « république sœur » ; et il n'ignorait pas que les citoyens te Etats-Unis sa rappellent toujours avec une J émotion reconnaissante les noms de La- I fayette e;t de Rochambeau. Surtout à New- 1 York, où. sur la route de Yonkers, une ( pierre rappelle l'entrevue de Washington i et de Rochambeau, il ne fallait point se J risquer à heurter des sympathies ancien- t lies. Quant à la Russie, il suffisait d'en parler avec mépris : les « barbare"* » de l'Est ! n'étaient d'ailleurs pas de gros cliente de l'Oncle Sam. . Voilà le plan : voici les moyens. Dès le ; jour de son arrivée, Dernburg reprit en se- c cret la. direction des offices de la « Ham- j burg Amerika Line » et du « Nord-Dent- , scher Lloyd ».Les gros navA'es de ces lignes t étant à la chaîne et internés dans les docks de New-York jusqu'à L-. fin de la guerre, / les employés de ces offices av.-ijent du ) temns libre. Deimburg en fit des agents de , propagande, et, du jour au lendemain, atteignit. par l'intermédiaire de ces agents, les petites villes de la. Floride comme les communautés du Far West. Grâce à eux { s'étendit sur toute l'Amérique un réseau d'intrigues et le Press Bureau allemand, ' établi dans les locaux de la «Croix-Rouge», c se mit à, l'œuvre. Avec l'aide des 2,000,000 c de membres de la German-American Alliance » des pasteurs prolestants, des Ir- 6 landais de !a trempe de John Devoy — un ■ condamné politique exilé d'Angleterre, de- e venu éaiteur du « Gaelic-American » —, ' Dernburg, soutenu aussi par la nrose in- 1 cJïadiaire de Viereck, éditeur du '« Fatber- ' land », répandit des milliers et. des milliers r die brochures à travers tous les Etats de l'Union. (' Nous reparlerons plus loin du contenu î de ces brochures.Insistons quelque peu sur la campagne du « Fatherland ». L'éditeur e, de ce journal hebdomadaire est George Sylvestre Viereck, poète érotique. Dès l'arrivée de Dernburg, le bureau de ce journal fut transféré à Broadway, le quartier général de là propagande allemande,où réside l'assistant. de « Son Excellence », K. A. Fuehr. L'on peut donc supposer que le « Fatherland » représente un département de l'acti- ' vité de Dernburg. Ce dernier ne pouvait pas attaquer ouvertement les Américains qui se montraient trop amis des Alliés : le « Fatherland », apparemment sans rapport aucun avec les bureaux de Son Excellence. pouvait s'en charger impunément. Avec une brutalité vraiment tudesque,Viereck se mit à attaquer-M. Eliot, l'ex-prési- l dent de Harvard University, le secrétaire d'Etat Brvan. qui, au début, était regardé comme Erèrmanophobe — bien à tort —, le président Wilson, Elbert Hubbard — qui périt avec le « Lusitania » —, l'ancien ambassadeur américain à Londres,M. Choate. Tous ceux qui se permettaient de manifester des sympathies aux Alliés étaient fustigés dans le « Fatherland », à tel point que les Américains, cependant en possession d'une patience angéliq.ue.trouvèrent que ce journal manquait de. « self-control » et éta- , lait <i plus que du mauvais goût ». Pendant que Dernburg faisait habilement attaquer par ce journal les partisans des Alliés, lui et ses acolytes s'efforçaient de c représenter la guerre européenne comme d intimement liée à la politique américaine. t< Les Allemands-Américains furent iD'Vités à c ^'organiser pour combattre la politique du. >rési<ient Wilson et deux membres a.lle-nainds du Congrès, Bartholdt et Vollmer, uinoncèrent publiquement leur intention le faire échouer, à l'aide des 20,000,000 de rates allemands, le président aux prochaines élections. Pour eux la présente administration, en gardait la neutralité, ne fait ju'exécuter les ordres de l'Angleterre. Pendant qu'une partie des Allemands-américains étaient lancés dans cette direc-;ion. les professeurs allemands, qui résidaient dans certaines universités amé.ricai-les en vertu du système d'échange créé ga r 'ambassadeur Speck, étaient à leur tour nobilisés : Hugo Miinsterberg à Harvard >e distingua particulièrementll alla si loin jue le président de l'université dut lui rappeler qu'il était attaché à une université iméi-icaine et que les lettres et les homélies ju'il' envoyait aux journaux étaient contraires à ia neutralité que Harvard était enue d'observer, du moins officiellement. Je montrerai dans un prochain article Terr Dernburg manœuvrant contre la Belgique la machine ainsi préparée par ses joins. Léon VAN DER ESSEN, professeur à l'Université de Louvain. LES FAITS DD JOUR tvwwvw Vanarchie est complète en Perse en ce moment. Le cabinet a donné sa démission zt la persistance de la crise ministérielle Lehève de donner toute licence aux éléments révolutionnaires exploités par les agents illemand-s. C'est ainsi que le consul a-Ile-nanti, à Kermanchah s'est mis à la tête d'un iétachement armé pour expulser les consuls mglais et russes réfugiés chez le gouver-leur l «VUMVM L'accord sino-faponati relatif aux !douanes le Tsing-Tao a été signé à Pékin. Le Japon souscrit aux conditions antérieurement en vigueur entre l'Allemagne et la Zhin-e ; le Japon restituera à la Chine les lapiersy documents et biens appartenant à :ette dernière puissance ; enfin, on lui remboursera 80 p. c. des droits de douanes per-}us par lui depuis la prise de Tsing-Tao,. Les conseils généraux français vienne ni le se livrer à une manifestation qui mérite l'être soulignée : ils ont tous ouvert leur gestion en exprimant le vœu que se mainiiennn <t se ressôrre cette union-fi, la-queVe i<c notif ié-lait a avoir résisté victorieusement à Vtn-lemi et qui doit lui permettre d-c tenir fus-\m'au boni. Les conditions actuelles de la politique intérieure française rendent ces dé-nonstrations doublement significatives. twwvwvw Les nouvelles des Balkans continuent à Hre bonnes. On télégraphie de Nich au journal le Dne-vitk de Sofia que la Skouptchina a tenu sa ■éance secrète le 16 août. La discussion a porté sur la noie des puis-ances de la Quadruple-Entente. Suivant une source officieuse serbe à 3erne, « la Serbie aurait accepté les confiions des allies, et elle consentirait à l'occupation de la Macédoine par les puissances en :change d'un secteur sur la côte dalmate des les situées en face, et au partage de VAlbanie avec la Grèce exclusivement, à l'exception de Valona, qui resterait italienne ». Il ne manquerait plus que la sanction de 'Italie. Suivant un télégramme privé de Berlin, 5 roi de Roumanie, interrompant ses va-anves à Sinma. est rentré à Bucarest, où l a conféré longuement avec le président 'm Conseil et le ministre des affaires élran-rères.D'autre part, un télégramme de Sofia nn-\mice que le roi dr Bulgarie est revenu de (ustenilil pour conférer avec le premier mi-iislre.UWWVvWM La presse américaine continue à commenter très vivement les révélations du New fork World su-r les machinations allemandes aux EStals-Unis. !" isieurc journu:<r- rétament des sanction? cintre le rmus Bernt-torff et les autres agents de l'Allemagne. Après trois jours de silence, l'entourage u comte Bernstorff s'est décidé à prendre osition ; il ne nie pas l'authenticité des do-vmenls publiés et qui démontrent le c>m-• lot allemand contre la neutralité aimé"t-icL ine, mais il affirme que les faUt incriminés ne violent pas la ncutraU'.' rt qu'ils e sont nullement illégaux. Le fait considéré comme le plus grave par w milieux officiels, au point de ou; Ugal 1-lermtional, est l'effort dévoilé par ime IH-te pour opérer une pression sur le Coii'/rès n vue d'obtenir l'embargo sur les nnmi-'ons. Le fait reconnu constilnerait un aiten-U qualifié contre la neutralité. Le gouverne, icnt américain étudie minutieusement les lits avant cle se prononcer. t — New-York. — Les nouvelles de la ré-?ntp tornade en Amérique annoncent des égâts matériels considérables. A Galves->n, Houston, Texascity, Port-Arthur, ■ ctes entames de personnes ont péri.. : En Allemagne vwvvvvw* FINANCES ET IKpËTUDE; LE PARTI SOCIALISTE, LES CRÉDITS & LES A1EHS Le Reiolistag a donc repris jeudi le cours de ses séances. Nous ne connaîtrons que deanaài la relation officielle de cette léu-mun, attendue par l'opinion allemande avec une nervosité dont les manifestations, en dépit de la censure, se sont fait jour dans les journaux d'outre-Rhim Au programme de là séance figurait, après un discours du chancelier BethrReon-Holweg, la demande d'un nouveau crédit de dix milliards de marks. Même en papier — en chiffons de papier ! — c'est une somme. 'El'le porte à 30 milliards de marks, soit 37 milliards et demi de francs l'augmentation de la dette de l'Empire depuis le commencement de la guerre. Et ce n'est pas fini. D'autre part, le gouvernement impérial est loin d'avoir ses apaisements sur 10 succès d» nouvel emprunt qu'il va demander aux populations de souscrire. A moins d'une éclatante et décisive victoire qui permettrait à l'Empire d'imposer à ses ennemis une indemnité de guerre sonnante et trébuchante, cette accumulation de papier, cette augmentation formidable de ta dette nationale condamne d'ores et dléjè l'Allemagne à la faillite. Or, le temps des vastes espoirs est passé pour les Allemands, du moins pour ceux quii pensent et qui raisonnent. Le monde politique accepterait avec joie,. tout de suite, une paix qui rétablirait, pour tous les belligérants, la situation d'avant, la guerre. Oh ! il ne se dissimule pas qu'une telle paix laisserait l'Allemagne ruinée pour longtemps. Mais, il redoute^ et à boni droit, que la prolongation de la guerre conîj-e des adversaires dont la force augmente de jour en jour, n'aggrave encore le désastre financier et n'expose par surcroît l'Empire au démembrement et à la dissolution.Ces - sentiments et ces inquiétudes commenceraient-ils à descendre des sphères politiques dans les masses ? Il est permis de le croire depuis la toute récente saisie d'une brochure publiée il y a quelques jours par la société Neue Valerland. C'est un journal suisse de langue allemande, le Berner Tag-uach. qui nous a révélé cet événement, d-'-âprès uTl télégramme on i lui a été adressé de BerSik L'auteur s'y lamentait sur la situation prétaire de l'Allemagne — nous citons textuellement le journal suisse — dévorant le montant de l'emprunt sans autre certitude que celle de la création d'impôts nouveaux et de perturbations commerciales .'.... Cet écrit subversif a été saisi, est-il besoin de le dire ? paa' ordre du gouvernement. Tel quel, le filet die lumière qu'il projette sur la sitosioa véritable de l'orgueilleuse Allemagne n'en est pas moins précieux. Entre le peuple allemand fatigué, inquiet et mécontent et le gouvernement impérial, les représentants du parti socialiste n'auront .pas hésité îoftgtesm'ps. D'après un télégramme de Genève, en date du 19 août, le Vorwaerts, organe officiel du parti, a annoncé que le groupe socialiste du Reichstag est décidé à voter les nouveaux crédits. Il sera bieni dïffic/le à M, Vamdervelde de maintenir son distinguo entre le césarisme et le peuple allemand ! Hier encore, dans le Petit Parisien., son collègue et ami M. Jules Destrée le montrait ferme dans cette étrange erreur. Le peuple allemand tout entier s'est rué à la guerre. Les soldats allemands de toutes les religions^ de tous les partis et de toutes les classes, ont fait en Belgique et en " France 'une guerre de sauvages. Tout le temps qu'ont duré les espérances de victoire, combien- de ™ix se sonit élevées dans l'Empire pour recommander aux soldats de modérer leur fureur de sang et dé pillage et au gouvernement die limiter ses appétits de conquête ? Aujourd'hui, -après un an de guerre, le parti socialiste^ plus gouvernemental que tel parti bourgeois, multiplie les actes de soumission et de dévotion vis-à-vis de l'Em-I#re et de l'Emipereur. Bien -plus, une importante fraction du parti vient d'abjurer publiquement celles des- pratiques du syllabus socialiste qui auraient pu, bien que tombées en désuétude, lui rendre rimpérialisime plus ou moins difficile. La Gazette de Francfort vient de publier la préface d'un volu-mé qui va paraître à Leipzig sous le titre : La Classe ouvrière dans l'Allemagne nouvelle. Ce livre, atuqutel ont collaboré plusieurs députés socialistes, est en quelque sorte la charte d'un parti nouveau qui groupera, avec des politiciens nationauix-ilibéraux, les socialistes résolus à cesser désonnais toute opposition de principe vis-à-vis de l'Etat atenamd. Ce chemin de Damas attire, en foule, les dépu- -tés d'exlnême-gauche. On cite en premier lieu M. Legien,' président de la Commission des syndicats socialistes, l'un des hommes les plus influents de son parti... Nous aimerions à connaître là-dessus l'opinion de M. Yandérvelde. Quant aux conditions die la paix, l'opinion allemande est profondément divisée. Fait curieux : âlors que le monde dirigeant, les von : Bethmarm et les von, Jagow, "soutenus par des hommes comme M. Haas Delbrùck, se prononcent avec force contre le principe même des annexions territoriafes, les niat.io-rwux-li'béraiix et une fraction du parti soda- ; liste ne rêvent que conquêtes et agrandisse- . mente. Attendons-nous à voir les sodalistes du parti nouveau, les Noske, Legien, etc., orier plus fort et plus haut quft tous les autres. On trouvera -plus loin quelques détails sur cette' dispute, qui rappelle la fable slassîque de la Peau de l'Ours. Espérons 1 que les Alliés, aussi bien à l'Est qu'à l'Ouest, 1 mettront promptement fin à cette... querelle 1 J'Allemands. i 1 Ce foutras! m gteni éire tomIhi ! qm I® SSSÏÏSMSS ou S PSNm -m MmMerro, 5 cents en ( BœlisMe. ' LA SITUATION MILITAIRE — Vendredi, 20 août, midi. Le succès local des troupes françaises à Souchez prouve, s'il en était besoin, combien cette belle armée est partout en haleine et décidée, en attendant de plus grands efforts, à prouver la constance de sa valeur. La prise de la croix des chemins d'Ablain à Angres et d'Arras à Béthune assure aux troupes qui occupent les ruines de Souchez un excellent débouché vers les secteurs de ce champ de bataille où l'ennemi, tirant parti de certaines crêtes de terrain, reste encore accroché. Le front russe qui s'offrait hier encore, au regard, sur la carte, en une ligne presque droite de Riga à Iîowel et au Dniester, est aujourd'hui percé à Kowno, vigoureusement assailli dans les directions d'Osso-wiec, de Bialystok et de Bi-elsk et menacé à Brest-Litowsk. Précipitant leur poussée, les troupes ennemies qui ont pris Kowno se sont déjà déployées sur la rive droite du Niemen. sur la. chaussée et la voie ferrée qui mènent à Vilna,ville distante de Kowno de 80 kilomètres. A Ossowiec, la résistance moscovite est acharnée et à Brest-Litowsk l'ennemi n'est pas encore devant les forts. Aux dernières houvelles, il len était encore éloiemé d'une vingtaine de kilomètres tant au nord-ouest qu'à l'ouest, sur les deux rives^ du Bug. Les Austro-Allemands seront-ils à Bialvstok et à Brest-Litowsk aussi heureux dans leurs attaques frontales qu'ils viennent de l'être à Kowno ? C'est possible car il se pourrait bien que l'état-major russe, dont on connaît la sage prudence et la volonté de ne se point laisser entamer, décidât die poursuivre sa retraite et de refuser la bataille que l'ennemi paraît si désireux de livrer dans cette région où il a accumulé sur un théâtre restreint d'énormes forces. Mais les Russes auront-ils le temps et les moyens de rompre le contact et ne seront-ils pas tentés de résister sur leurs belles positions depuis longtemps préparées. C'est le secret de demain. Quoiqu'il en soit, l'armée moscovite a mille fois raison de ne pas s'attarder à la défense de places fortes qui n'ont guère que la valeur relative des forts d'arrêt. On doutait de la valeur de ces places polonaises : la nrise de Kowno prouve qu'on avait motif d'en douter. An point de vue de la puissance militaire Kowno n'était, guère qu'une « bicoque ». Derrière Brest-Litowsk, l'ennemi trouvera devant lui les immenses marais de Pinsk ou de Pripet,aux nappes stagnantes, au sol olastique que l'automne inonde et où les chaussées sont rares. Cette région a 150 kilomètres d'étendue, tant, du nord au sud que de l'est à l'ouest. C'est un obstacle sérieux. On prête cependant à l'ennemi l'in tention de s'y risquer hardiment, encore que le souvenir des marais de Saint-Gond où la Garde prussienne fut décimée, lors de la bataille de la Marne, doive hanter leur souvenir comme un sanglant et bourbeux cauchemar. Isolée, abandonnée à son sort, la forteresse die Nowo-Georgiewsk, au confluent de la Vistule et de la Narew, résiste courageu-sement.Ses jours paraissent comptés: mais phare dans la tempête, elle éclaire du feu rouge de ses canons meurtriers la marée ennemie qui bat sa muraille et y rompt jusqu'ici ses vagues. Paul C ROUTA EUT. Notre Msrips is la siern «O» CE QU'EN DÎT LA PRESSE FRANÇAISE Encorne -quelques extraits significatifs des articles consacrés pair raos confrères de la presse française à nioiire liistorique de la guerre. Le Salut pub-lie de Lyon, écrit dans son niuiméiro du 15 août : 1 « En parcourant ces pages où sont cm- ■ densés, de façon claire et succincte, les événements prodigieux qui se sont déroulés pendant les huit premiers mois de guerre on se sent pénétré d'une admiration tou-iours croissante pour l'héroïsme de ce peuple qui n'hésita pas à consentir les sacrifices les pfus douloureux pour ne pas manquer à la parole donnée et défendre son honneur. Ces événements, gîte nous venons de viare, grandissent déja dans le reevi du ' temps : aussi le résumé que nous offrent les ' éditeurs BU nul et Gay sera-t-U lu avec Fin- i térêt qu'il mérite. » Le Nord Maritime, de Dunfcemqiue (nu- ' miépo du 18 itoût), Joue -la clarté de cet histo- I ri que et Vhclair Comtois, de Besançon (nu- 1 tnéro du 14 août), écrit qiuie tout le monde 1 TOMdira le lire. ' Au Mans, le Nouvelliste de lu Sarlhe, e.t i Grenoble, le Réveil, du Dauphiné louent ce 1 arnême la dotsimienitatioau rigoureuse et l'in- ' térêt .paseùesmanit die l'ouvrage que nous 1 venons die puMier. î Rappelons que le prix die La Campagne < ie l'Armée belge «'est que de 1 fr. 50 et lue tes demandes, accompagnées d'un bon ( postal, peuvent être -adressées aiu buteara du ( joiarnal, rue d te la, Bourse, 2Sfer, au Havre. ' Nos abonnés et lecteurs en Angleterre jeu vient se procurer La Campagne rie >' Ar- y née belge_ à notre Londom Office, 21, Pan-ton f Street, au prix de 1 sh. 6 p., franco cle port. ( LES DOUANES DE TSING-TAO [ On télégraphie de Tokio : f « L'accord sino-japonais relatif aux -louanes de Tsing-Tao a été signé à Pé-àn. Le Japon souscrit aux conditions an érieurement en vigueur entre l'Allemagne !t la Chine ; le Japon lestituera à la Chine es papiers, documents et biens apparte-la.nt à cette dernière puissance ; enfin, il ui remboursera 80 % des droits de doua-îes perçus par lui depuis la, prise de Tsing- î rao. » c Les producteurs de coton ont subi de 1 fraudes pertes. 25 % de la récolte de co- ( on dans le Texas central est perdue. Les bassins pétrolifères ont beaucoup r »uffert. Les communications sont inter- f rojBirtiÊSi r mmm JEURfi Cemmusiqui ofieisî fraaçais Paris, le 20 août. 15 heures. Même activité d'artillerie qu'hier sur ley BORDS DE L'OISE ET LE NORD DE L'AISNE, en CHAMPAGNE et sur le front ie SE1LLE. EN ARGONNE_ lu-tle de mines dans la région de Vienne-le-Chdteaul et combats rapprochés à coups de pétards et. de grenades dans le secteur de Saint-Hubert et Marie-Thérèse. Sur les sommets du LINGE et du SCHRATZ-MAENNELE, les pertés allemandes sont très importantes. On a trouvé un grand nombre de cadavres ennemis dans deux zent cinquante mètres de tranchées que nous ivons conquis. L'OUVERTURE E)U REiCKSTAG Amsterdam,, 20 août. — On annonce de Berlin qu'à l'ouverture du Reicbstag, le président de la Chambre a prononcé un discours.Le chancelier de l'Empire, M. Bethmann-Kollweg. a pris ensuite la parole. Il a glorifié l'invincibilité de l'armée allemande, l'offensive glorieuse des troupes iustro-allemandes en Russie et l'inviolafii-ité des défenses turques . Il a remercié les neutres qui se sont occupés de l'échange des grands blessés, puis il a ajouté un mot particulier de remerciement à l'adresse du Pape. Le chancelier s'est "efforcé ensuite de prouver que les Alliés sont seuls responsables du sang versé et qu'ils cherchent actuellement à tromper leurs peuples en ce lui concerne la véritable situation « lis ne luttent pas pour la liberté et la civilisation ,puisque l'Angleterre étrangle le commerce des neutres sur- mer et que les Russes ravagent la Pologne dans leur fuite. " s011'' <1® véritables hypocrites. » L Allemagne est oo^toa le champion do la Paix. » Simplement... LES PREPARATIFS DE LA BULGARIE ^ Rotterdam, 20 août.. — Une dépêche de soua au « Nieuwe Rotterdamsche Cou--ant » annonce que le générai l'itcheft, mi-listre de la guerre de Bulgarie, a .démissionné et a -repris ses fonctions de chef i'Elat-Major de l'armée. On considère ce changement comme très .mportan-t. »o« LA DESTRUCTION DE L' « ARABK » Londres, 20 août. — Le nombre exiact des passagers de 1' « Araixic » était de 423. Ils ont été recueillis dans oaze. emibarca-ion-s.On compte, de nombreux blessés qui ont Sté hospitalisés. UN ATTENTAT A SHANG HAI Chang-Haï, 19 août.— Un Chinois- a lancé me bombe sur le gouverneur militaire de ai-ang-Haï, au moment où il montait en au-.o mobile. La bombe, manquant son but, a éclaté contre un, mur, blessant une personne. fti CKclleate mmî »OC< Un insigie pear iiiliMi® —O— Le ministre de la guerre vient de pren-Ire une très heureuse décision dont les nilitaires réformés lui seront unanime nent reconnaissants. Tous ceux d'entre eux qui ont été mis S a réforme depuis le début de la campagne lourront désormais recevoir un insigne lont le modèle spécial a été approuvé par e Roi. Il s'agit d'unie médaille dont l'avers nontre un jeune Belge horg de combat. Notre ministre à Londres. M. Paul Hyy naos a été chargé de faire frapper cette! nédaille: la distribution en sera faite paa' 'intermédiaire du département des Affales étrangères en ce. qui concerne la Gran-' le-Bretfcgne et la Hollande. Les ayant droits résidant en France ow ai Belgique non envata'e devront adresser, lirectement leur demajide au ministre de-a guerre. Il n'a pas paru possible de faire délj» ■rer cet. insigne aux hommes qui, s'étant wéseotés comme candidats volontaires ont té reconnus inaptes au service militaire. En effet la devise de l'insigne porte « sol-Sat belge hors combat » et il serait pour e moins illogique de le donner à celui qui l'a pas 'té mis hors de combat n'ayant ja-nais été soldat. JLu 3D&nema,rlz L'ESPIONNAGE ALLEMAND Copenhague. 20 août. — Aujourd'hui sont epart.is pour Berlin, après payement d'une orte amende, deux Allemands mystérieux iui avaient été surpris, il y a deux jours, n train de prendre des photographies dans ? voisinage du fort de Taarbaek, près de Copenhague. L'un est conseiller de l'amirauté alle-lande, M. Beggerov ; l'autre est un pro-îsseur, docteur en droit, M. Hohenemse-OSL; Le numéro ; 10 Centimes (5 SlMTIÏIESi M FliHT) i mn Tr*viTiiMfiWTtii^nBiirwvîtffîiffaAr'v'n'irr''nrTT*?rvrT-1-»'''1'"1 W 21e ANNÉE. — Série nouvelle. — N°2S2 Samedi 21 Août 1915

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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