Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 21 April. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 02 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/bc3st7ft73/
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LE XXe SIECLE RÉDACTION & ADMINISTRATION <81er tte Se la Bourse — LE HAVRE Téléphone: Le Havre 11° 1Ï.03 Eiresteur : fSBSÂHB NE3RAT Toutes tes communications concernant la rédaction doivent être adressées iSl", rue de la Bourse,Le Ilavre. LOMDOM OFFICE: 21,Pantors Streeî (Broadmead House) ABONNEMENTS Franca . 2 fr. SO ;»«r mois. » 7 fr. 60 tr trfmestp# Hors Franc©.. 3 fr. » pa^ mois. » .. 8 fr. » par trlmastra Angleterre 2sh. 6d. a mois. » .... 73li.3 <J par trimostra PUBLICITÉ Correspono'.inca c/- réfugiés et communications perso/m itles? Sur le Continent: Les 3 lignes O fr. 53 La ll^ne supplémentaire. 0 fr. 2S Angleterre: la ligne 3 d. Quotidien beàye paraissant su Siavre KEHEE2£aCSW81tU*c--- raCS^JgiagaiiaK. MUàtUmmoauaMmatSMB LHONÎtEUH sa Touiuis LIOIEOI Ul gafliire, qui multiplie ses sévères leçons, contribuera à enrayer l'éclosion de ces fragiles systèmes fie inorale qui, sous couleur" de progrès, d'adaptation, d'évolution, soumettent au caprice changeant de l'opixiirtiinisme les notions thi juste,du droit, tic l'honnête, de toutes ces grandes choses dtont s'enorgueillit l'humanité. On a lépèté sur tous les tons que la bonté morale d'un acte humain est mie valeur sociale, sujette ù la hausse et à la baisse, comme un lii tic d» rente, suivant la faveur du public. L'approbation ou la désapprobation de la conscience collective d'un milieu social créerait la moralités Voulez-vous savoir si l'inîanti-ràïe (tes enfants difformes ou la suppression dies vieillards impotents est un acte moralement bon ou moralement mauvais ? Consultez, dit-on, la conscience des _ groupements sociaux ; lies Spartiates considéraient ces homresdies comme des mesures de sagesse, donc comme des pratiques morales. Aujourd'hui (in contraire pareils actes uépu-gnent et le jugement collectif des groupes civilisés marquerait au fer rouge l'auteur de si monstrueux attentats. Si ces principes étaient vrais, ils obligeraient à s'incline» devant les plus iniques conséquences. Les tragiques circonstances do l'heure éclairent d'une terrifiante clarté tout ce qu'il y a d'absurde et d'inadmissible d'ans- la morale du variable. Ne voyez-vous pas en effet qu'il s'est formé de l'autre côté dm Rhin, sous la pression firr rr'*-ta:ilsme, une conscience collective d'e 05 millions d'hommes, qui depuis tantôt neuf mois traverse une crise d'orgueil fou et miii vit tes préceptes d'une morale utilitaire dont l'application ébranle les assises même de lia civilisation ? Violation dies traités, écrasement des neutres, bombardement des cathédrales, tenroaisation des masses deviennent du coup des formes do moralité — les formes les plus nouvelles, non mokis> respectables que celles dont les peuples latins se glorifient. C'en est trop on vérité. Et il est grand temps de restituer à la morale privée et publique les principes immuables sans lesquels elle, n'est qu'un ramassis do formules, <■ f. qui ne fléchissent nos devant les nécessités d'un intérêt militaire ou les caprices d'un despote. La grande voix de l'humanité les olamo à travers les siècles. Bien qu'ils se revêtent de modalités variables d'un moment a l'autre de l'histoire,, bien que l'or-gfueil, la passion, l'ambition d'une coterie puissent les obscuncir — les préceptes de la loi naturelle s'imposent, identiques, à la conscience des hommes qui se succèdent ici bas. Le courage est toujours le courage et l'homieur sera toujou:» l'honneur. Lorsjqiu.'en 250 Regulus, prisonnier des Carthaginois, revint à Rome, porteur d'un message dont ses ennemis l'avaient chargé, ni les supplications des siens, ni les conseils diu Sénat ne purent le retenir, et fidèle à m parole d'honneur, il s'en retourna 1 Ca-Hia-ge, reprendre sa captivité. L'histoire, c'est-à-dire l'humanité, s'est inclinée devant cette grande figure, parce qu'elle s'incline devant quiconque, aui péril de sa vie, respecte la foi jurée. Et quand, dix-huit siècles plius tordl, des nations entières bravent les horreurs de la guerre, pour ne point for-foire à de solennels engagements et à l'a foi des traités, ne reconnaissez-vous pas cette même essence de moralité, cette même vertu de l'honneur qui suscite les enthousiasmes aujourd'hui comme au temps de Reiulus ? Ali ne croyez pas -qu'il ait fallu attendre les congrès de La Haye pour' codifier la déontologie des belligérants. Voyez plutôt comment Roland, ou saint Louis, ou Boyard pratiquaient les lois de la guerre et concevaient la loyauté envers l'ennemi, interrogez ensuite nos soldats qui vont au front et reviennent de la bataille. Et vous saurez que la notion d'honneur, do loyauté, de patriotisme n'est pas un produit variable des mentalités collectives, mais la fine fleur d'une c^l'siation dont les hommes de la TCuîtur, trou er'iswîers, ne comprendront 'jamais la délicatesse. GRÀTNDORGE. les Bruxellois ne sont pas assez souples'' disent les allemanfls (De notre correspondant particulier) Bruxelles, le 12 avril. Le collège éohevinal die Bruxelles, dont la oandeur est au-dessus de tout éloge, avait cru bon, il y a quelque temps, de l'aire circuler parmi une partie de la population, une pétition par laquelle les signataires réclamaient la mise en liberté de M. Max, le vaillant bourgmestre de Bruxelles, prisonnier des Allemands. Cette pétition fut envoyée directement à nos oppresseurs. Elle n'avait recueilli qu'un succès relatif, l'immense majorité de la population bruxelloise estimant que, même poun obtenir la libération de son bourgmestre elle ne devait s'abaisser à îaire aucune démarche auprès- de l'ennemi. Ces irréductibles a^ient raison. Le général von Bissi-im, gouverneur général allemand, vient en ttfet <]^ répondre ù M. Lemomnie.r, H. de bour^egtre u estime que « ce n'est pas le momeu <je répondre favorablement à la requête dewtitjiau-naires ». Et il explique pourquoi .,, Bruxellois ne sont pas assez souples , ;}s ne font rien, pour facilite» la tAche^ de Ky_ torité allemande à Bruxelles D autre pai\ les nombreuses lettres que M. Max est autorisé il envoyer à ses amis témoignent élo-Quemment qu'il n'a rien perdji de son caractère orgueilleux et qu'il n est pas disposé ù nous aider. » . f p , _ Pour la première fois le géfcéral von Bis-ekuz a fort exactement d/éiim létat resiprit <ie I«l population bruxelloise à Y émit des troupes àeniandes. Et 1 on n est p& éloi-gaé die lui en savoir gré... Ce Ssarna! m êàrs ^fssiia qn® 1® eSMTIMSS ou I PEHI?, en Angleterre. SES ÂHlUs! à l'est d'ïppes »o« Prise M la tniii ia liste Londnes, 19 avril. — Le ministère de la -guerre publie ce soir le communiqué suivant : L'action heureuse qui a commencé dans la soirée du 17 avril s'est terminée, hier soir, par la prise et l'occupation compléta du, point important dit la cote GO, située à deux milles environ au sud de Zillebeke, à l'est d'Ypres. Cette cote domine la région au nord cl au nord-ouest. L'opération a commencé par l'explosion heureuse d'une mine dans là cote, qui provoqua la mort d'un grand nombre d'Allemands; quinze, dont un officier, ont été faits prisonniers. Le 18, l'ennemi a prononcé de violentes contre-attaques, mais a élé repoussé. Nous lui avons infligé des pertes très élevées. Les Allemands s'avançaient en rangs serrés et nos batteries et nos mitrailleuses,les {,virent parfaitement sous leur feu. Les Allemands ont fait hier, de nouveau, des efforts désespérés pour reprendre la hauteur, mais ils ont été repoussés avec de grandes pertes. Des centaines de morts gisent devant la position que nous avons consolidée puissamment.Hier, deux avions allemands ont été abattus. Depuis le 15 avril, cinq aéroplanes ennemis ont élé abattus dans celle région. Ce qu'est la côte 60 —o— Le village do Zillebeke (2,130 habitants) est situé à environ deux kilomètres et demi au sud-est. d'Ypres, entre un large étang (Zillebeke Vijver) et une région boisée qui s'étend-, toujours il l'est, jusque Zand'vooiide et il Gheluwelt, sur la route de Menin. La position, dont parle communiqué britannique, est une élévation de terrain qui, de ses 60 mèlnes d'altitude, domino les régions basses environnantes dont Ta cote moyeiine esit de 30 ii 40 mètre» et qui commande soit le chemin, de fer et le canal d'Ypres à Combles, soit la chaussée d'Ypres à Menin. ki epéraiissi m Flasdre LES COMBATS SUR L'YSER La victorieuse offensive britannique anglaise au sud-est d'Ypres coïncide avec une reprise d'activité qu.i 5e constate sur le front en Flandre, où les Allemands ont amené dea renforts d'ans la région en avant de Dixmude et d'Ypres. Le correstpondant dii Tclegraaf d'Amsterdam signale de vifs engagements aux environs de Dixmude; mais aucun, changement appréciable n'est survenu jusqu'ici dans la situation. Do nombreux blessés continuent à être évacués sur Coui'trai et Rou-le.:>\ Des combats amer, violents ont en lieu également ces jours derniers au sud d'Ypres, dans la région do Wytscliaete» LA COTE FORTIFIÉE Une communication du correspondant du Telegraaf it Blankonberghe, en date dm 4 avril, dit que la plage belge, au nord d'Os-tcmde, est complètement fortifiée. Le point le plus important de la défense se trouve au delà de l'entrÉe du port, dans les dunes, du côté de Wenduyne. Les ouvrages sont bien armés et bien, protégés. Dans la digue même,"71 y a une longue tranchée qui communique "avec les villas. Certains immeubles sont devenus do vrais fortins. On a rasé un étage d'un hôtel récemment construit et on a fait une plate-forme de mitra.il-leuses.Des percéesi pratiquées dans les mûris mitoyens permettent de passer -d'une villa ù l'autre. LE MILLION DE COMBATTANTS BRITANNIQUES I.ondres, 19 avril. — Le correspondant militaire du « Times » fait l'éloge des nouvelles armées anglaises qui savent bien tirer, accomplissent de bonnes marches et sont pourvues d'un matériel magnifique. 11 ajoute que, sans aucun doute, on comprenant les troupes déjà sur le théâtre de la guerre,un million d'hommes seront, cet été, sur le front occidental ; plus d'un million d'autres soldats seront en réserve en Angleterre, sans compter les troupes expédiées sur les théâtres secondaires de la guerre. Défense aux BeSps ûî touoher aux avions allemf nds! Un de nos correspondants nous écrit : « Un aé-.ioplane allemand capote le mois dernier à. Donck, près de Haeten, célèbre à .jamais par la charge do notre cavalerie. L'appareil arriva sur le sol complètement détruit. Les paysans ayant pris des monceaux comme souvenirs, la commune a été... condamnée à payer dix-sept mille franes d'amende 1 » Et une « compagnie de punition » a été envoyée il Donck pour faire restituer tous les morceaux, sous peine de destruction totale de la commune !... » LESFAITSDUJOUR En Italie, les hommes politiques continuent, à conférer mystérieusement tandis que le peuple continue à manifester bruyamment en faveur de la guerre. Les jeunes gens nés en 1S01 ont été appelés sous les drapeaux et on prévoit l'appel de la classe de 1803. De.nouvelles mesures ont été prises pour le transport des troupes vers la frontière autrichienne. On assure que le prince de Eûlow, ambassadeur dWllemagn-e auprès du Quirinal, a ''L'- l'c-ou ii »/ a uuelque* jour^ au Vatican. Les familiers de Benoit XV affhfncnti que }e prince, jugeant imminent son d&D m de JI j-me, est allé faire une visite d'adieu au Pape. Les mômes personnes de Venloura.ge immédiat de Benoit XV ont perdu tout espoir en li réussite des pourparlers engagés par l'Autriche avec l'Italie et parlent de la guerre comme d"un événement inévitable et prochain.Dans les cercles politiques, on se montre généralement convaincu que l'Italie prendra sa décision finale avant le 12 mai, date de l'ouverture, des Chambres. lVVt/WVV1 Suivant une dépêche de Bucarest au Times, de nombreuses troupes autrichiennes sont envoyées de tous les poires de l'empire vans les Carpalhes, où Von attend la semaine prochaine cinq corps d'année du ma' réchal von Hindenburg. Les journaux italiens publient un télégramme de Bucarest d'après lequel Hindenburg aurait eu, ces fours derniers, une entrevue avec l'archiduc Eugène et le général Conrad, en Bukovine. Il aurait ensuite inspecté les lignes austro-allemandes D'après des renseignements envoyés de Bucarest qu Times, Vienne et Budanest ont été fortifiés sur une vaste échelle. On a dépensé,dans la consirucUonjles^forlificaHo )is de Vienne, près de 70 mïïliuns œè francs. La capitale est protégée par de longues lignes de tranchées, de barricades et de fils de fer barbelés. 1WWVW1I Le gouvernement des Etats-Unis a adressé à son ambassadeur à Pékin, pour être communiquée au gouvernement chinois, une note faisant remarquer que « les Etats-Unis ont conclu avec la Chine certains traités, auxquels ils n'entendent nullement renoncer. n £e fsps et la guerre Un démenti Rome, fil avril. — Le Corricre d'ilalia, ii la suite de renseignements recueillis auprès des autorités compétentes, dénient de la façon la plus absolue la nouvelle suivant laquelle l'empereur d'Autriche aurait envoyé au pape, par courrier spécial, une lettre autographe et qu'un délégué du pape serait parti pour remettre il l'empereur la réponse du souverain pontife. « En dépit de co démenti, diit l'« Echo de. Paris », beaucoup sont convaincus à Rome que des négociations très importantes se poursuivent en ce moment entre le Vatican et la cour de Vienne. L'empereur François-Joseph aurait fait) appel à l'intervention d'il Saint-Siège pour cmpèchen l'Italie.<!fc faire la guerre. Mais le Vatican, à ce qu'on assure, aurait formellement décliné cette proposition. Ces ouvertures de l'Autriche expliqueraient l'échange de communications personnelles entre Benoît XV et François-Joseph, bien auc les communications soient officiellement démenties.La Tribuna fait remarquer' qu'un échange dte communications a eu lieu récemment, entre le Paipe et l'empereur, et que Mgr Pac-celll s'était rendu ii Vienne avec une mission secrète, dont le but était d'obtenir que la conflagration actuelle ne s'étendit point au delii des lirinitcs dont le Saint-Père a déjà déploré l'extension dons des documents pontificaux.UN CHAMBELLAN DU PAPE PRIE DE DEMISSIONNER Une dépêche de Rome annonce que Mgr/ Gcrlaeh, chambellan du pape, qui est. Autiri-dhiein et servit d'interprète lo£».<u *ftu-dience accordée par Benoit XV à H- : r von W'iectand, le correspondant du World, a été prié de iiésÈgner ses fonctions ù la cour pontificale.On sait que Wie.ga.nd, présenté au pape comme journaliste américain, est en réalité, un Allemand-; il prêta au souverain pontife, dans son interview, l'intention d'adresser au président Wilison un appel pour qu'il intervint avec lui auprès des belligérants en vue de la cessation des hostilités. LA VIOLATION OE LA NEUTRALITE 00 LUXEMBOURG UNE NOTE DU GOUVERNEMENT GRAND-DUCAL —o— L'attitude du gouvernement luxembourgeois lors de l'envahissement du Urund-Duché par l'Allemagne, a donné lieu dans la presse française, il certaines critiques. Ces critiques partent de la supposition quo le gouvernement luxembourgeois n'aurait, pas protesté contre l'invasion des troupes allemandes et qu'il y aurait même tacitement consenti. Or, la légation du Luxembourg a communiqué à la presse parisienne des documents qui établissent que le gouvernement grand-ducal a protesté contre la violation du territoire du Luxembourg tant auprès du gouvernement allemand qu'auprès des grandes puissances signataires du traité de Londres. Cette protestation a été mentionnée dans le discours de la grande-duchesse à l'ouverture de la session ordinaire de la Chambre des députés (10 novembre 1914), après trois -d'occupation militaire. Il 111III lï' »o« L'EX-PRESIDENT ROOSEVELT CONTRE LES INTRIGUES PACIFISTES On lit dans le « New-York Herald » : De nouveaux détails sont fournis sur îa déclaration de M. Ucosevelc contre certains mouvements qui su a, u. i-cdiuts en Amérique en faveur de la paix. L'opinion o, l'ancien piésioom uco ^ >-unns > .-t contenue dons une leUre ccm-e ivar lui à Annie Julie Barrett Rublee, de Washington, qui l'avait consulté sur l'opportunité de s'associer à l'Union des femmes américaines pour aider à mettre lin aux hostilités. M.Roosevelt lui a répondu : « Je vous conseille expressément de ne pas vous joindre à cette organisation. Sans doute une très grande proportion des ultra-pacifistes d'aujourd'hui doivent être surtout influencés par une lâcheté physique. Ils craignent la mort ou la douleur, ou ra<bsen-ce de bien-être pardessus tout et aiment à cacher leur peur derrière des mots sonores. Je parle en connaissance de cause en disant que le mouvoment pacifiste est à, la fois fcas et bâte. Il est bête parce qu'il est a-bsolu-meufc puéril. Il propose de poursuivre, de la même façon, l'agitation futile que l'expérience d'un snVle, et surtout celle des trente dernières années, a prouvée être vaine et légèremen t pernicieuse. Mais ce n'est pas tout. Le mouvement pacifiste est bas aussi bien que futile. Il n'y a rien de plus répugnant que de voir des gens s'agiter pour le bien dans l'abstrait, quand ils n'osent pas s'élever contre le mal dans le concret. Dans l'ensemble, il n'y a rien qui porte plus de préjudice à une église que d'avoir un pasteur qui tonne continuellement contre les fautes commises par les pharisiens, il y a deux mille ans et que Tonne peut persuader de combattre les fautes de l'heure. Les chefs pacifistes professionnels aux Etats-Unis sont exactement dans cette position. Par-dessus tout, il est bas et mal de de-diiuder la paix dans l'abstrait quand le silence est gardé sur le concret et sur les horreurs dont l'humanité est la victime en ce anoment. On a fait de la Belgique une marc de:sang, des choses horribles ont été com-mi jcs à l'égard d'hommes, de femmes et ! d'cpfants en Belgique. Les Belges se sont j }) u!ns vaillamment contre leurs o.ppres- : seurs ; et cependant le papier que vous m'envoyez en faveur de la paix ne contient pas une seule protestation contre ce qui a été romanis en Belgique ; il dénonce la guerre de telle manière que les Belges sont aussi bien condamnés que leurs oppresseurs. Dites aux gens qui défendent les principes dont vous me parlez qu'ils se réunissent pour dénoncer l'invasion de la Belgique par l'Allemagne et pour demander que dans l in-té] vt de la paix, les Etats-IJnis fassent ce qu'ils pourront pour mettre un terme à tous les maux. Dites à ces gens de dénoncer MM. Wilson et Bryan qui ont essayé de faire admettre le projet de loi sur l'acquisition des navires en faveur de la puissance qui écrasait la Belgique et sans se soucier de ce que leur action pouvait nous mettre en guerre avec les puissances qui ont cherché à défendre la Belgique. Tant qu'il n'en sera pas ainsi, que tout homme et. toute femme ayant l'esprit juste refusent de prendre part à un mouvement qui ne peut être que sot et nocif, qui est ac-comnn£<né par un abandon particulièrement ignoble' de. leur devoir national. S'il réussissait, il ne ferait que du mal et le fait de l'entreprend re expose notre pays à un mépris sans borne. » LE VRAï MOBILE Le vrai mobile de la campagne alleonando pour la pnix est très bien mis en lumière par le « Temps » : « Il s'agit avant tout, dit notre confrère parisien, pour les organisateurs de cette propagande énervante, de faire pénétrer dans l'esprit des adversaires de l'Allemagne des désirs de paix. On veut affaiblir leur résistance. Voilà pourquoi on lance partout l'idée de pa.ix, sauf en Allemagne où la censure défend de la discuter. C'est au dehors quo l'on veut que cette idée fasse son chemin, romime un produit /commercial que l'on finit par acheter à force d'en voir le nom s'étaler sur tous les murs et dans tous les journaux. La sO'Ziialdemokratie allemande a reçu mission de nnnsser dans cette voie ses succursales à l'étranger. Elle a mobilisé "pour cette croisade tous les groupements du sn-eialisme international où s'exerce son influence, de même qu'elle essayait, ces jours derniers, de fomenter parmi des organisations ouvrières de New-York une grève des usines qui fabriquent du matériel de gnorrp rvrvnr los alliés. Ét après avoir mis en mouvement, partout où elle le nonva.it, et sons le couvert, des sentiments idéalistes les r>lus resner^t.o.bles. les associations intematonales d'hommes, ce sont les sociétés féministes .dont on veut faire à leur tour les instruments inconscients de cette campagne d'apparence purement humanitaire. » tt\j r*T<!r.r\TJTiçi r»YT r.r*r.F DU PARTI CONSERVATEUR PRUSSIEN Berne, 19 avril. En un récent discours tenu à Hambourg, le comte Westam chef du parti conservateur prussien, s'est exprimé en ces termes sur les futures conditions de paix : » A (tuoî nous servent les i>lns grands et les plus beaux envoires coloniaux, si un ennemi sans semoules neuf, librement, à tout moment, nous couper du .reste du- monde ? A cruoi nous servent les meilleures relations extérieures, les belles œuvres de culture, si net ennemi peut à sa guise, dès qu'il en a envie, nous en rendre la conservation iri-Dossible et les détruire ? Le libre accès de la mer pins assuré et plus libre ffu'aiwara-vant, afin une l'esprit hanséatique de Hambourg et de Brème propage l'honneur du nom allemand dans le monde, tel est le but, l>our lequel tout le peuple allesmand, (ju'il habite sur les côtes on dans les montagnes bavaroises, est décidé à combattre jusqu'au 3ernie.r homme. Aucune rva.îx n'est possible avant que ce but soit atteint. » AVANCES A L'ANGLETERRE On mande d'Amsterdam, à la « Morning Post » : « Les lecteurs des journaux allemands auront pu remarquer, au cours des dernière^ semaines, une modification des sentimenis manifestés onvers l'Angleterre. « Le correspondant du « Tyd » à. Cologne observe que, si la presse provinciale demeure pleine ties expressions habituelles de haine contre l'Angleterre, une tendance se -manifeste, au contraire, dans Jes cercles conservateurs, ii encourager une réconciliation avec l'Angleterre pour la raison qu'à un moment donné, il faudra faire la paix avec elle. « On espère ainsi tenir la Russie en échec. « Dans les cercles autorisés, on ne songe pas sérieusement à maintenir l'occupât i.m de la Belgique, et d'ici quelques semaines, on peut s'attendro à des déclarations étop liantes à ce sujet. L'Allemagne est d'avis qu'aussitôt son existence nationale garantie et ses colo-rtiics recouvrées, elle pourra considérer que le but de la guerre a été atteint - mis vm| Ë m UN DISCOURS DE M. PAUL HYMANS A L'ASSOCIATION DES INGENIEURS KELGES A LONDRES O L'Association des ingénieurs sortis des écoles belges, qui s'est constituée à Londres et compte, dès à présent, 158 membres, a tenu, la semaine dernière, une assemblée générale h laquelle assistait M. Paul Hy-mans, ministre de Belgique à Londres. Après un discours de bienvenue de M. .le professeur Hubert, M. Hymans prononça une allocution chaleureuse dont il faut citer ces passages : « Avant la guerre, nous vivions dans la quiétude, ne pensant guère qu'à nos affaires et à nos luttes politiques. Combien tout cela nous paraît petit aujourd'hui ! Nous avons vu naître tout à coup une Belgique que nous ne soupçonnions pas. Quand le fléau de la guerre s'est abattu sur nous, quelle n'a pas été noire émotion ! Nous avions une armée, il est. vrai, mais que pourrait-elle faire contre la plus formidable puissance militaire du monde ? 11 semblait qu'elle fût condamnée à F impuissance. El; voilà qu'elle s'est dressée en face de IVnvaliissonr, ou'ell^ l'a t«\nu en échec, et. qu'elle n'a cessé de lutter avec une vaillance qui fait l'admiration du monde. » Après de longs mois do guerre, nos soldats sont encore pleins de vigueur, d'ardeur et môme de gai té. La présence du Roi qui, dédaigneux du danger, est toujours avec eux, mémo dans les tranchées, est le précieux stimulant de leurs énergies, comme celle de la noble Reine qui ne l'a jamais quitté, qui s'est sans cesse occupée du bien-être de nos soldats an front, quis'est prodiguée au chevet de nos blessés dans les ambulances et les hAnifaux, a apporté h notre armée la consolation et le réconfort, de son âme si bonne et. nourtant si vaillante. Coîte armée glorieuse, profondément uniV d'Ame et de cneur avec nos souverains, est unp image saisissante, héroïque de la Bel-girfuc.» Nous devons avoir confiance, pleine confiance en elle. Quand un pays sent qu'il a touionr-s loyalement remnli son devoir dan= les relalions internationales, qu'il est à l'abri du moindre reproche, il peut aussi /Mre sflr de la victoire et compter nue le Droit triomphera. C'est ou'il y h dans le coorir de tons jpq brimmpc. Une foi instinctive dans la justice éternelle. » Si la Belgique succombait, il n'y aurait plus de justice dans le monde ! » T,'assistance applaudit longuement, ces paroles et fit an dévoué ministre d'Etat une chaleureuse ovation. FETE PÂTRIOTPE A BRERIES On nous écrit de Breskcns : Le comité belge des réfugiés bourgeois avS.it organisé à l'occasion de lu date anniversaire de la na.iissanee de Sa Majesté !• Roi, unie fête patriotique dians la salle de P <u.->1 Stoo^bool.veprhnis à cel effet, avait été coquettement d'éconée. Les couJeurs hollandaises et belges s'y mariaient gracieusement et encadraient les portraits du Roi Albei t, de la Reine Elisabeth et dr la Reine Wil'heLmine, l'œuvre de notre ami Le'/aire. La s'aile était arc-ihiieom-blte et la cérémoni' fut rehaussée de la présence diu président d'honneur, M! le bourgmestre Van Zuyen, r' des aii-torWiés hollandaises oirviles et militai res. La féte commença par le « Wien Neer-lanflkrh Bloed »,siuiivi de la « Brabançonne » exécutés magistralement sur le piano par le talentueux arf.iisife M. Maihienav lauréat d Crjnservatoire de Bruges. Le vice-présktemit, M. Louis Willem sen:c monta ensuite s/ur l'eefcrade et prononça ave une émotion profonde une vibrante allocation en l'honneur de notre admirable sonve-n in. Le discours Put souvent interrompu pur les applaudissements frénétiques de l'assis-r.'.pre et PenithoaTtsmasime fut h «son, comble lorsque l'orateur, dan s une pérora'ron émouvante, agita les sentiments do fidélité, dat-i/iobenionit et d'esipériawce. L'interprétation des différents numéros du programme mérite les pins grands éloges, MM. Paul Vermeulen, J. Claevs-sens et Léon Rog<?eb©nd se firent applaudir dans divers chants et monolosrues : Mme Lonis Willemsens, Mlles Poncelet. Detrove. Cordemans, Coenaerts et. Deron se aénensèrent sans, compter. Mlle Mariette Claevssens, si ravissante, obtînt, le plus vif succès avec « Gamine », et Mlle Alice Lo-rent, déclama avec un art parfait « Arme viscsehefrs ». FAte réussie en tous points, manifestation dVuvient patriotisme et. de profond atfaichemeut à la Famille royale et à la PnfHe dont tons le^ assistants conserveront le souvenir le plus réconfortant — —33 DERNIËRE liJli Communiqué efSebl français Paris, 20 avril, 15 heures. Rien à ajouter au communiqué ê'hier soii en ce qui concerne les opérations EN LORRAINE et DANS LES VOS LS. Sur le reste du front, actions d'artillerie particulièrement vives dans tu région de SOISSONS, le secteur de REIMS et l'AR. GONNE. MANIFESTATIONS ANTI - ALLEMANDES A HOME Home, 20 avril.— l.es étudiants <le l'EcoIo Polytechnique (le Milan, ont manifesté violemment dans la matinée, ooiiiie le professeur Alii-iUiam, de nationalité allemande,qui .i déclaré récemment que la Kussie est un pays barbare. M. Abraham a été contraint de se retirer. Un incident analogue a eu lieu à Rome, où le professeur germanophile De Lollis, de la Faculté des Lettres, a été l'objet, au cours de ses leçons, de manifestations hostiles. Un étudiant le gifla dans la rue. Trois députés interpelleront le ministre da l'Instruction publique sur cet incident, déa la rentrée de la Chambre. LE MECONTENTEMENT POPULAIRE EN AUTRICHE-HONGRIE Rome, 20 avril. — On mande de Vienno au « Coniere délia Sera », qu'il est interdit désormais aux journaux de critiquer les procédés de la censure concernant le renchérissement de la vie. Les plaintes du public ne peuvent plus être publiées. Le mécontentement est général, surtout» parmi les populations agricoles hongroises. On annonce qu'oïl a découvert de "nonvel-'es fraudes dont se sont rendus coupables les fournisseurs de l'armée. EN ALBANIE Ni-ch, 20 avril. — On signale un rassemblement rte masses a>ibann.:ses à Blfcassan, préparant une nouvelle attaque contre les Serbes. Hier, 700 Albanais ont atfîi ué la frontière serbe dans, la région d'Ochnida. Un comibat a été engagé aussitôt. A l'heure actuelle, rengagement dure en» core. LES OPERATIONS EN SERBIE Ni-ch, 20 avril. — L'artillerie ennemie ai été tirés active ces jours derniers, les Autrichiens ont bombarde, le 17, Sip et les posï-tions seiibes près do Belgrade. »0« PROGRS^S RUSSE DANS LE CAUCASE Petrogr'ad, 20 avril (officiel). — An Caun case, nous avons progressé d.ans la direction d'Art/vine, vers le Sud, avec succès. Rien à signaler suir le reste du front. »Ot(—.— SUCCES ANGLAIS EN AFRÏQUE DU SUD Capetown, 20 avril (officiel). — La quatrième brigade montée du Transvoai a occupé, hier, dans la nuit, les voies ferrées allemandes et l'embranchement de Seebeim. Informations — La mission militaire belge a quitté Pe-Lrograd pour se rendre au quartier général lu grand-duc Nicolas. — La « Gazette de Francfort » estime que :s frais de guerre s'élèvent actuellement à n és de 42 milliards, se répartissent ainsi : •.llemagne, 13 milliards el demi ; Autriche, .1 : Angleterre, 12 ; Russie, G : France, 7. — Une dépêche d»1. Tromsœ annonce qu'un !>rise-glase a réussi à ouvrir un chenal navigable à travers la banquise qui couvre encore la mer Blanche et que le port d'Arkhan-gel se trouve, par suite, ouvert à la navigation. Grâce à cette .manœuvre, ce port est devenu accessible un mois ou cinq semaines plus tôt que d'habitude. L'ouverture du port d'Arkhangel a une très grande importance ù. l'heure actuelle, où les Dardanelles et la Baltique se trouvent fermées à la navigation commerciale russe. Rome. — L'idea nazionale est informéo de Petnograd que la Russie tient à la disposition de ses alliés quarante millions do quintai)* de céréales. La moitié de ce stock se trouve actuellement concentré à Arkan-gel.— Amsterdam. — Une dépéchc officielle die Berlin dément r interview d'un rédacteur du Neiv-York Herald avec M. Ballin, directeur de la Hambùrg Amerika, lequel avait fait, au nom du kaiser, certaines déclarations sur les origines de la gnierre. — On annonce de Londires la mort du baron Hébert de Reutcr, directeur do l'Agence Router. Il avait 63 ans. Le numéro : 10 Centimes Mercredi 21 avril 1915 20° ANNEE. — Série nouvelle. • - N° Î6f

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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