Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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20 February 1917
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s.n. 1917, 20 February. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 28 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/gh9b56f747/
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23* ANNEE —Sérîe noarelte1 t.© Knméro 1O Centimes (5 Centimes axt Front;) MARDI 20 FEVRIER 1917. RÉDACTION & ADMINISTRATION 93, ru* Jean-Jacques-Rousseau, 33 Pari s Téléphone : Gutenbtrg 133-65 BUREAUX AU HAVRE : 28'", ne de la Boatse - LE HAVRE TÉLÉPHONE : n" 64 BELGE ■ f LONDON OFFICE : 21, PANTQN STREET leicistir Square, S. W. Directeur : FERNAND NEORAY LE XXE SIECLE ABONNEMENTS francs...3. 2fr.50 par mots • 7 fr.50 par trimestr» Angleterre. 2sh.6d. par mois a . 7sh,6d. paririmestPS Autres pays 3 fr. — par mois » 9 fr. — par trimastr» PUBLICITÉ S'afresser à Hdminisfratlon ûb Journal [ ou à l'Office de Londres ' ,i ç./ Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de JPntoîîciic, 10, me de la Victoire* Paris, qui en a le monopole ponp Paris. Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris RÊVES ET AVEUX ALLEMANDS Annexion déguisée de la Belgique et dix milliards d'indemnité... " Si la Belgique nous avait laissés passer, nous aurions pu mettre en ligne sur la Marne au moins cinq corps d'armée de plus"... icrit dans l'AUgemeine Rundschau le député catholique Jaeger ~ Nous avons dit jadis avec trop de franchise au Tijd ce que .nous pensions de : Ûa qualité de son neutralisme, pour ne pas «nous réjouir publiquement de révolution . ' j&îflrcnée depuis quelques mois par l'attitu- ' fcie'du journai catholique d'Amsterdam, i Loin de témoigner- encore à nos bour-Lreaux une. indulgence excessive," le Tijd a> > ïpris à plusieurs reprises le parti de la Belgique contre les réquisitoires et les ca-rk)mmies de la presse catholique allemande f Itou se troume mise chaque jour à une plus : p-rî'de épreuve la bonne volonté des neutres. Dans son numéro du 30 janvier, le Tijd ] »a encore dénoncé avec urne louable vigueur' ' -ce qu'il appelle lui-même la « reprise au sein du Centre allemand d'une campagne îvieant à obtenir par des voies détournées jee que l'on ne veut pas, ù, la face du monade, nommer une « annexion » de la Belgique à l' All1!emagne ». iLe journal hollandais cite notamment. : ne un article publié 'dans le dernier nu- • méro de la .revue cathodique allemam-çle : « AUgemeine Rimdsctimt », par. |e Docteur Èug. Jaeger, député du Cenra-e #u Beidbetag. ♦ • • i U LE SORT DE LA BELGIQUE, écrit, le Doc-Heur Jaeger EST DECISIF POUR LA SITUAIT ION DE L'ALLEMAGNE EN OCCIDENT. iC'est là que gît.- He point centrai: de ;. fia lutte mondiale contre l'Angleterre. 'Nous avons une double tache à accomplir vis-à-vis .de la Belgiaue. Jamais plus ee Vpa^s ne peut devenir une- porte d'irrup-f-tion, une marche militaire pour, nos ernie-i-jnis; ni ;unemenace perpétuelle• contre 'les vpays rhénans, et au premier chef contre ïin-«dustrie du RShin et de flâ Wéstphailie; et, jmaiR'tenan-t que- nous avons libéré les Ffta- ■ imands de toutes les dominations, nous ne -«pouvons pdus tolérer qu'ils soient morale-jmeût étrang'lés par des Wallons. « Pour ce qui concerne :1e premier point, il [nous faut des garanties', ainsi que fie di- l "«ait déjà le chancelier de l'Empire, le 5 avril-1916. Des -traités sur papier sont loin de suffire. L'Angleterre et la France saisiront la )pu e>rn>ère occasion pour user "de «la Bë.'i-jRiaue comme d'une porte de sortie contre E'Allemagne et le gouvernement belge et la iplus ' «grand ç Partie de la population belge ne {méritent pas" confiance. D'une annexion proprement dite de la Belgique, il- n'est plus «question, pas plus que d'un partage de ce jjpays entre la Hollande, l'AOleictagne et le j,Luxembourg. L'annexion de la Belgique en ifioi serait zme en\r.mr de tactique, si 'eiUle ne nous était pas imposée par la nécessité. Une :Belgique autoniome, qui ne se fasse ptois la ,»vassale de l'Angleterre et nous dorme des garanties ■politiques, vaut plies pour nous qu'un jjcys annexé, mais sourdement hos- , lUe. . « La solution adéquate, nous l'attendons de la clairvoyance politique des hommes .cttEtat. belges et de la déclaration qu'urne col-Iqïyoration avec VAllemagne ne peut être que ( (profitable à la Belgique. La Belgique, en ef- . Jet, est le prolongement de 'l'Allemagne vers 1 ,,la Mer du Nord. Lliinterlaiïd naturel- de fia '(JBeUgique est l'Allemagne. La guerre mondia- • j£e peiimet. à la Belgique de décider si1 ei'de •r--euf. encore à l'avenir, selon la parole de »P.ï-«raarak. être de ces imbéciles qui se sai->gnent à mon pour les intérêts de .l'Angleterre ». En reproduisant ces incroyables vatici-mations^le Tijd fait remarquer que « ces «considérations injustes et injurieuses <p_our la Belgique sont fondées sur la supposition allemande' que la Bellgique n'a '.pas été envahie «par IfAllemagne, malis j,par les ennemis de l'Allemagne et que jceux-ci vidderont. tout naturellement en-ucore la neutralité belge et marcheront à {travers la Belgique contre le pays rhénan jallemanid ». ; , Mais, ce cynisme justement souligné par fle Tijd est encore dépassé, lorsque le docteur Jaeger 'ayant écrit que personne en ^Allemagne ne songe à annexer la Belgi- 1 jque, il aijoute aussitôt : « La possession de la côte fflamandeest du- , hpllus ihaut intérêt pour nous. La guerre actuelle a mis en évidence la valeur stratégi-que de cette côte. Si dans le premier assaut i mous .ne l'avions pas prise, si nous ne nous ' [y étions pas fixés, l'Angleterre l'eût fait et la,' ^neutralité hollandaise, à son tour, eût été uvioilee; déjà l'année -passée l'Angleterre caressait ce projet: seule l'énergique résistance ^e la Hollande le lui fit. abandonner. » , Vain!, plaidoyer d'une' conscience coupable, le Tijd ne s'y laisse pas prendre. No-tfre confrère hcuilandais répond qu'il ne iseii de rien dé prêter auxvautres d'hypothétiques « projets » pour se disculper soi-même de « méfaits » bien authentiques » jer il reproche sans ambages au député Jdu Centre d'inventer de toutes pièces pour {blanchir l'Allemagne un projet d'invasion a^iglaise dont nul ne sait rien en Hollande.Mais le. docteur Jaeger ne s'arrête pas ien si beau chemin. Il déclare catégorique-iment que, si la Belgique ne veut pas se .prêter de bonne grâce aux plans de Ber-ttin, la force allemande saura bien l'y contraindre. L'annexion déguisée se réalisera /par la prise de la côte flamande et une p alliance » forcée avec l'Allemagne : (t La Belgique, écrit sans sourciller le Doc-tteur Jaeger, doit s'attacha à l'Allemagne par Ain traité d'tâtiamce. Ce traité doit être synafl-tagmatique, afin que )a Belgique perde toute •fiori autonomie. La. Belgique (levrail, en ce icast mettre son armée à notre disposition*et elle jouirait de notre protection. En outre, la Belgique entrera dans une union douanière Nous nous proposons d'unir dans une al- liance économique beflgoaleana nde les indus-' tries allemande et belge du minerai et du . . charbon afin 4e briser la supériorité économique dé l'Angleterre. Si nous n'atteignons pas ce bui, la guerre, à ce point de vue, aura été faMe pour rien. ' La. collaboration parlementaire de )a Belgique à la confection de la iloi douanière 'cmmune, doit se réaliser sous une forme fixe Pendant une péciode transitoire, la Belgique aura également à adapter sa législation sociale à i-a législation allemande. La Belgique, dans ce domaine est très arriérée! , La question <jbe l'indemnité pour la. Belgique est très épàmeuse. La r&sparv$atyilité de la guerre -pèse pour uzie gxan.de 'partie sur la 1 Belgique. Contrevenant à sa neutralité, elle' s'est -jointe à la ligne de guerre franeo-an--glo-rùsse. SI ELLE NOUS AVAIT LAISSES PASSER, nous r^aWiosis pas été obligés d'écraser son armée et de conquérir le pays : NOUS' AURIONS DANS CE CAS PU METTRE y EN LIGNE SUR LA MARNE AU MOINS CINQ ' CORPS D'ARMEE DE PLUS, NOUS AU-. RIONS VAINCU ET NOUS AURIONS, OCCUPE PARIS.. LA RESISTANCE„ . DE LA BELGIQUE A SAUVE LA FRANCE. ■■ ELLE A DONNE A L'ANGLETERRE LE, t ; TEMPS D'ORGANISER DES FORCES NOM-BRU SE S. ELLE NOUS A CONTRAINTS A UNE GUERRE DE POSITION. Nous se-; 'rions vraiment encore raisonnables, si nous. exigions UNE INDEMNITE DE 10 MIL-1 LIÀRDS. Nous ne placerons pas cependant la question de l'indemnité au pre-I . iihier plan et nous la ferons dépendre de ; ' l'attitude que la Belgique adoptera au point ' • ! :de- vue pottitique et économique •». Tel est le plan exposé en janvier 1916s ■ par un député du Centre dansia catholi- '' ; que « AUgemeine Rundschau ». " ' [ <c Quelle miséricorde ! Quelle cynique géné-. rosi té, quelle brutale injustice! s'écrie le Tijd. I . En attendant, l'aveu sorti d'une plume al- ' î -lemande est précieux, cet aveu que c'est,- en: < I efifet, la Belgique qui a fait échouer les pians de guerre allemands. Seule la colère inspirée 1~:. par ce fait peut expliquer la continuation ' . | de il' « injustice » commise-vis-à-vis du ccrura- • 1 geux pays, injustice que siceiléront de-nou-. iveaux actes injustes » i Et. notre confrère hollandais ajoute que - ÛJe cynisme qui inspire <c cette exigence non 5 catholique mais criminelle d'une annexion i déguisée et d'une indemnité de dix mil-' ^ liàrds à 1'égar.d d'un pays envahi et ran-5 çonné » ne peut qu'aider les neutres à ? comprendre qu'un 'peuple traité de la sor-? te préfère poursuivre la lutte plutôt que de vendre son honneur et son existence * contre de telles offres de paix. 7 * I * * ï 'Nous sommes heureux de voir que le . ..cynisme des Boches ouvre les yeux des neutres, mais nous tenons surtout à sou-3 ligner l'hommage que nos ennemis sont 3 obligés de rendre a notre pays. * J>ans Tartiicle de VAUgemeine Rainds-\ chau dont on vient de lire de larges ex- * ; traits, c'est tout simplement la yictoire de 1 la Belgique, de toute la Belgique que le. - • docteur Jaeger s'est vu contraint de pro- 2 D'e l'aveu du: LF Jaeger, c'est >la vaillance 5 de notre peitite armée qui a fait échouer " ûrenitreprise si coilossalement eti si m-imutieu-!" sement montée par le grand état-major allemand. C'est elle qui a arrêté le Kaisér sur la route de Paris et qui l'a empêché J d'attèindre Calais et e'ile continue de ré-5 pondre sur l'Y-ser aux fanfaronnades des " Allemands qui se flattent de l'avoir écra-î usée-. 3 A ces victoires de son armée, la Bel-ç . gique martyre -en a ajouté une autre par " ,son admirable résistance patriotique. Tor-^ turée depuis deux ans plus qu'aucun peu-1 pie ne le fut jamais, la nation belge a : prouvé aux neutres les plus prévenus r qu'elle mérite de vivre indépendante et elle a découragé ses bourreaux de jamais 1 ! l'asservir. C'est son héroïsme qui a ap-f pris à des a'ilemands comme le docteur J aeger à -redouter » un pays annexé mais a' i sourdement hostile ». C'est le sang, les :* ■ larmes, lés sacrifices des Belges oppri-imés qui ont imposé cette crainte à l'Al-3 1 lemagne offiicielle si orgueilleuse de sa a.'force et si avide de l'imposer à tous. é'1 De te]s aveux doivent faire tressaillir i- t dans leurs tombes les fusillés de Gand et de Hasrselt comme les soldats de Liège, de Haelen, d'Anvers et 'dé l-'Yser. Leur vi£-l~ ; toire est plus grande que île Boche ne veut D" l'avouer et seule une incurable illusion ie lui permet de caresser encore ce rêve énor-> j me d'infliger au pays qu'il a mis à feu et ^ à sang, son amitié,"sa protection et... une » indemnité de dix milAiards. té Amitié, protection, indemnité... De ces ir trois mots, un seul peut convenir à la paix . n de la Belgique avec rÀllemagne, mais ce 1- ne sera pas danis le sens que lui assigne le docteur Jaeger. Qu'il prenne patients ce. Nos soldats de 1917' achèveront l'œu- 2- vre si bien commencée en août 1914... !e Ed. D. r- y ■ Grèves en Allemagne Rome, 19 février. — La « Tribuna » est informée de Berlin que les cordonniers allemands de toutes les grandes villes se sont-mis en grève. On signale aussi des grèves d'imprimeur& et d'autres catégorie^U'ouvrieTs. Le ravitaillement DE LA BELGIQUE lia satisfaction en pays oeeupé Des dépèches parvenues de Hollande nous apprennent que l'on a accueilli •avec une vive satisfaction dans la Belgique occupée que les démarches tentées en vue du ravitaillement du pays ont suivi une marche heureuse. Tout, à l'heure présente, semble indiquer, en effet, que, jusqu'à nouvel ordre, l'œuvre du Relief Fund ne sera pas compromise. J L offert financier des Alhés : C L'emprunt anglais dit : « -de la Vie- t toire atteint le chiffre formidable de 1 30 milliards de francs, dont une notable c partie est d'argent frais. t En Russie, l'emprunt de . 3 milliards de roubles a eu un vif succès populaire. En Italie, à la date de dimanche, l'em- J prunt de guerre avait déjà atteint le * chiffre de 1 milliard 700 millions. 1 s _ LES SOCIALISTES ET UGUEBIIE Une protestalioa de M. Bissolati contre la participation des socialistes italiens officiels à la conférence des Alliés Avant de quitter Paris pour se rendre sur le front français, M. Léonidas Bissolati a fait à un collaborateur de 1' « Agence économique et financière » les déclarations suivantes, dont on ne saurait trop faire ressortir l'importance : J'ai été un ouvrier de ûa première- heure, a dit- le ministre socialiste, et je m€L su.s efforcé de convaincre le peuple italien que le salut était dans l'intervention d'abord, dans la lutte à outrance ensuite. Mon parti n'a pas cru devoir .suivre cette direction. La scission s'est opérée entre nous, qui avons confiance dans la victoire, et nos camarades d'hier, qui sont restés fidèles à l'ancien programme pacifiste, mais, qui ont. prôné l'inertie devant le crime. Et voici — chose incompréhensible — que ' le parti socialiste français, qui a pourtant donné de si grandes preuves de patrotisme, en invitant le parti (travailliste à une conférence interalliés, y a invité justement les représentants de la .fraction « neutraliste », et il a oublié de nous appeler, nous, les « nterventioiuiistes ». Cette erreur doit être réparée. Il faut que l'ouvrier italien, qui n'a pas hésité à donner son .sang, son or, sache que sa voix retentira à ce congrès, plus haute que celle des camarades qui ont obéi au mot d'ordre de la non-intervention. La conférence internationale dite' des « socialistes alliés » doit se réunir prochainement. Les « Nouvelles de Bâle », dans un récent article, signalaient, l'intérêt que prend le syndicalisme allemand à cette réunion. Cet intérêt est. bien visible. Le socialisme allemand et austro-hongrois, qui . avait échoué dans les précédentes tentatives de renouer avec les autres sections de l'Internationale ouvrière, compte bien pénétrer dans le prochain congrès par personnes interposées. La protestation du socialiste interventionniste Bissolati est un grave avertissement en même temps qu'une protestation. Il serait scandaleux que de ce congrès socialiste « des alliés » fussent exclus les socialistes de la fraction Bissolati, dont les efforts ont fini par rendre populaire dans les masses italiennes là guerre avec l'Allemagne, tandis qu'on y verrait figurer les cihiefs du- socMisme dit .« officiel », les Treve, les Turati, les Morgari, qui ont été les plus actifs et les plus persévérants auxiliaires de la politique du- prince de Bulow et qui continuent à -servir l'Allemagne de leur mieux ainsi' que .le montre le socialiste belge Gaispàr dans les. déclarations rapportées plus loin par le correspondant romain clu « XX® Siècle » : La même observation 'Supplique aux prétendus « alliés » socialistes roumains, qui ont fait leur possible pour maintenir •leur pays dans l'alliance allemande. Il est bon de 'dénoncer à l'avance, avec M. Bissolati, cette tentative oblique de faire pénétrer, sous le masque « allié - », l'ennemi dans la place. A Karlsrnhe line usine métallurgique brûle Lausanne, 19 février. — La « Strasburger Post » annonce qu'un incendie d'une extrême violence s'est, déclarée dans l'usine métallurgique Rosander et Cie, à Karlsruhe. Les dommages résultant de ce sinistre sont d'une très grande importance. 8c "piemeot «8 guerre": en Australie . Melbourne, 19 février. — Un Cabinet de coalition vient d'être formé, dont, les principaux membres . sont MM. Hughes premier t ministre et procureur général; Cook, minis- c tre de la Marine, et Pearce, ministre de la Défense. ..Ce Cabinet sera désigné sous-le nom de u gouvernement de guerre de l'Etat Fédéral ». ..... M. Hughes a déclaré que le gouvernement i consacrerait tous ses efforts à la réalisation c des désirs du peuple, qui sont de voir mener la guerre à bonne .Un avec toute la dé-termtotion nécessaire. 1 LES SOCIALISTES ITALIENS OFFICIELS J et les déportations belges ^ 1 -X- DES DÉCLARATIONS « justement sévères du socialiste £ belge Gaspar au correspondant romain u du XXe Siècle § i- _____ p S Le Messagero a reçu une dépêche de j; - ! Zurich qui dénonce les tentations laites s .7 en Allemagne pour contester l'authenU- d " cité de la protestation contre les <lepor; ^ '» tations, envoyée de Belgique par le Parti La dépêche de Zurich au journal ita- é - ' lien dit notamment : « Poursuivant la c , campagne tendant à déprécier la valeur a S du document qui a produit une si pro-i fonde impression sur les ouvriers du (j i monde entier, la Norddeutscher Allge- n • ''meine Zeitung écrit : « Gaspar convient ^ que le manifeste des travailleurs belges a ï. été préparé par le gouvernement belge. >> le Mais le journal allemand ne dit pas ou le et quand Gaspar aurait fait la déclara- g tion qu'il lui prête. » . Ç le Le Messagero ajoute : « Ce n est cer- d tainement pas en Italie. Tous ceux qui d i- ont assisté aux conférences de Gaspar a e le Gênes, à Milan, à P>avenne et à Rome, a n'ont jamais entendu paroles semblables sortir de sa bouche. Gaspar a toujours f - soutenu l'authenticité de la protestation " des travailleurs belges, et le journal aile* E'mand ment et sait qu'il ment. » Je me suis rendu auprès de M. Gaspar, qui est. comme on le sait, secrétaire de la Fédération socialiste des Métallurgistes Belges, et lui ai fait lire la dépêche de Zu- • rich reproduisant la Norddeutscher Allge-et lui ai fait lire la dépêche de Zurich-reproduisant la NorJdeutscher Allge-1î meine Zeitung. Il m'a fait la déclaration suivante : — Ce n'est pas la première, ni la der-nière diffamation allemande. Les men- ^ jr songes boches ne m'étonnent plus. £ a L'Agence Wolff est payée pour faire ce" s o. vilain métier. D'ailleurs, fausser la vérité ii- a toujours été une industrie . d'outre- 1 s- Rhin. . c « Mais ce qui me révolté, c est de voir 't qu'il y a encore en Italie des hommes t J cultivés, se réclamant de l'Internationale ; ae ouvrière, qui font écho aux mensonges d, des Boches et qui servent leurs ma-" nceuvres. _ , c a1, Pour ma part* je suis un^ ouvrier et* c ns non un diplomate et n'ai point appris l'art de cacher ou de farder ma pen- I sée. Mais, comme je ne suis pas un im-bécile, je discerne fort- bien chez qui Lie me parle la sincérité et l'hypocrisie, nt Or, je me suis trouvé, ici, en Italie, ' L-r, en présence de socialistes officiels. L'un -'é- d'eux tenait à la main un exemplaire du es manifeste des travailleurs belges et j'y avais marqué, d'un trait bleu, les pas- | ei sages essentiels que la Confédération du Travail de Milan avait supprimés lors de te la publication qui fut faite de ce docu-us ment. Vous savez, en effet, que cette pu-iéi blication n'eut lieu qu'à la suite de nos, protestations contre l'attitude hostile aux-ouvriers belges de YAvanti qui avait re-ie". fusé la publication. Jn « Sur l'observation que-je lui fis, la ae personne, qui tenait le document à la u- main, me déclara que les passages pu-a- bliés étaient lés passages essentiels et que ui le reste pouvait être résumé. Je lui fis es aussitôt remarauer que les passages aux-n; quels elle faisait allusion étaient exacte-„ ment ceux que les socialistes officiels ita-n" liens avaient supprimés. Là-dessus, la ç >r- conversation tomba. Mais, après quelque , ta- temps, cette même personne reprit la ^ es parole pour tenter de me faire partager , es son point de vue. Je lui ripostai aus- ~ 'es sitôt : « Non, camarade, non ! Je ne vous °s permets pas de continuer. Il n'est pas » *f" correct de ne publier que des tronçons S d'un document capital et dont toutes les parties se tiennent. N'insistez pas. » f a- « Cet escamotage m'a vraiment indi- \ >w gné. Il est de la même marque que l'es- c de camotage boche. Tronquer les textes, les rte déformer, les adapter suivant son parti l pris, c'est là un procédé déshonorant et 1 in indigne d'un vrai socialiste. r « La Norddeutscher AUgemeine Zei- s jx tung emploie une méthode analogue en c is, me faisant dire exactement le contraire t îir de ce que j'ai dit et écrit en Italie, ïst il Au demeurant, il ne faut pas être 50- un aigle pour comprendre où les Boches ?r, en veulent arriver. Us espèrent qu'en la nous excitant, nous, socialistes belges en £ exil, ils parviendront à nous faire pro- t - noncer quelques paroles compromet- < tantes pour nos camarades de Belgique qui nous ont fait parvenir la protesta- t tion. Ce sont des procédés odieux d'agents î i provocateurs. Mais le piège est trop bê- i le tement boche pour que nous y tom- ( ïions. » c Après qu'il m'eut fait-cette déclaration, ,er M. Gaspar m'a marqué toute sa satisfac- t -Qe tion pour les nombreuses et chaleureuses nr- manifestations de sympathie dont la cause i m. des ouvriers belges a été l'objet de la I ■ ês part des Italiens .appartenant à toutes les 3 classes sociales. Les socialistes officiels s _ sont bien moins nombreux qu'on ne le 'i pourrait croire et leur neutralisme appa-,, raît surtout comme une attitude électo- j l" raie. i I M. Gaspar, avant de rentrer en France, , parlera encore à Turin le-22 février. { En attendant, le nombre des adhésions { à l'appel des ouvriers belges ne cesse de croître. A ce jour, on signale l'adhé-, sion de 193 associations groupant plus £i_ de 300.000 membres et d'une trentaine ,, ier de Chambres-de Travail ef de Syndicats is- ouvriers. la BRUZIO ROMANO. de —>—& s lé- ' , — Le roi de Suède, actuellement soutirant, -j !nt ù la suite d'un refroidissement est obligé de ; on garder -la chambre. ie- i(i. — M. -Vandervelde est. arrivé . à Milan > lundt-sotr, de-là il-se^rendra à. Rome, n La bataille des Hrdennes Nous commençons aujourd'hui, en tête le notre 4e page, la publioaTTon d'une étu-ie sur la Bataille des Ardennes écrite pour a (c Revue des Deux-Mondes » (numéro du 5 février) par M. Gabriel Hanotaux. La Bataille des Ardennes, malgré l'im-)ortance des effectifs engagés et l'étendue lu terrain où elle s'est livrée, n'a été ce-)endant qu'un épisode de ce qu'on a appelé la bataille defe -frontières o,u plus communément, quoique très improprement, a bataille de. Charleroi. A la vérité, on l'est battu du 21 au 25 août, depuis l'ouest le Mons jusqu'au Grand Couronné de s'ancy. L'épisode de la Bataille, des Ardennes >tait jusqu'ici l'un des moins'connus. Aucune relation complète et documentée n'en ivait été publiée. M. Gabriel Hanotaux en donne une vue l'ensemble qui intéressera, particulière-nent les Belges puisque le théâtre de cette >ataille est ce pittoresque pays de la Se-nois aux noms si familiers. L éminent historien s'attache à montrer lue bien que brisée cette offensive française joua un rôle important et heureux lans les décisions des premières semaines le la guerre. L'histoire dira si cette thèse ;st justifiée, mais la contribution que lui ipporte M. Hanotaux est, — nos lecteurs jourront s'en rendre compte, du plus haut nîérêt., Le mïQïsirs Iiailen Bïssoiaii et l'aviateur Guijpeî décorés Le président de la République française, (accompagné du général Lyaut'ey .ministre de la guerre, de M. Albert Thomas, minils. tre de l'Armement, du général Nivelle, ainsi que de M. Bissolati, ministre d'Etat italien sest rendu sur le front en Lorraine. Au cours d'une prise d'armes, M. Bissolati, qui avant d'être ministre était setfgent dans un corps alpin, a été décoré de la croix de guerre française. M. Poincaré s'approcha de M. Bissolati et lui épingla sur la. poitrine la. Croix de. guerre, après lui avoir donné l accolade : Je suis heureux de décorer, a,vec là croix des braves Français, un héroïque soldat italien. M. Bissolati, qui paraissait très ému répondit : — Ni soldat italien, ni soldat français, mais soldat de l'Entente. Au nom de l'Empereur de Russie, le Président de la République a conféré la eroLx de Samt-Gorges à l'aviateur Guynemer; crui vient^ d'abattre son 31e avion et lui a annoncé sa promoton au gradie de capitaine. LE GP1PL1EISIE1 con(ré lés barbares La publication que nous avons entreprise des lettres, et discours du car« dmal Mercier pendant l'occupation allemande continue à être accueillie avec un véritable enthousiasme. Nous avons reçu des encouragements extrêmement sympathiques de N.N.S.S les évêques de Beauvais, Clermont, Di-jon et Valence. Mgr Le Senne, évêque de Beauvais a bien voulu nous faire écrire qu' 1 i recommandera vivement au clergé e, aux fidèles de son diocèse notre édition des admirables documents sortis de le plume du cardinal Mercier », aioutan! qu' « aucune lecture ne peut être plus utile à l'âme française » et qu'il sert heureux de témoigner à cette occasior « sa reconnaissante admiration pour le noble Belgique ». Mgr Landrieu, évêque de Dijon, lout « cette édition si opportune », et Mgi de Gibergues, évêque de Valence, nou; adresse cet aimable vœu : « Puisse ci précieux volume se répandre à traver: le monde ! » Nous remercions ces éminents pré lats de leurs témoignages de sympathif pour notre pays, pour notre primat e pour notre entreprise. Rappelons que ce volume in-8° di 150 pages environ sera mis en venti dans nos bureaux à 1 franc l'exem plaire; 75 francs le 100 jusqu'à 1.00( exemplaires; 65 francs le- 100 au deli de 1.000 exemplaires; 60 francs le 10( pour les commandes plus importantes Pour l'Angleterre, s'adresser à l'Office de Londres, 21, Panton Street Londres, S. W. Envois franco aux pri: suivants : 1 exemplaire 1 sh.; liv. st. 3 le cent jusqu'à 1.000 exemplaires liv. st. 2.15 le cent au delà de 1.001 exemplaires; liv. st. 2.10 le cent pou, l«s commandes plus importantes. '■ ». .. . — i Un Zeppelin vole jusqu'à Soulogm Paris, 19 février. Dans la nuirdu 17 au 18, un zeppe lina survolé la côte française du Pas de-Calais jusqu'aux environs de Bou logne et a jeté plusieurs bombes san résultat. LA GUERRE VUE DE LONDRES — L'EMPRUNT (Correspondance particulière-du XXe Siècle) ~ (Correspondance partie ul * ' * Le 16 février 1917. se C'est aujourd'hui que se closent les sous- P-oriptions à l'emprunt de guerre anglais, el Quand ces lignes paraîtront, le télégraphe 11 aura peut-être déjà fait connaître partout, r< à quelques millions près (nou./ n'en sommes pas à cela), combien l'emprunt a rap- S porté, tant en argent liquide qu'en conver- P' sions. q Il semblerait donc que tout ce que j'en d; pourrai dire aujourd'hui n'aura qu'un in- 1 térêt rétrospectif, —' c'est-à-dire au point à de vue du vrai journalisme, nul. r( Je pense qu'il n'en est pas ainsi. Certes, d le rendement de l'emprunt en forme le d trait capital et le plus directement inté- L ressant- Mais la façon dont cet emprunt c< a été ouvert et dont il aura été couvert c< contient un enseignement actuel et peut- être même une- leçon pour l'avenir. o: * * n Une des premières préoccupations du ti gouvernement aujourd'hui au pouvoir — et fi un de ses premiers actes — a été de lancer l'emprunt. _ p Il était annoncé depuis longtemps. J'ai a> résumé ici même, cet été, le discours de p M. Mac Kenna justifiant devant le Parle- r; ment la demande des crédits de guerre, jé On se souvient peut-être que dans ce dis- v cours M.Mac Kenna envisageait cette éven- jil Jtuaîité mais la reportait à un moment plus o propice. s: Propice ou non, le moment s'est imposé a impérieusement, dès le départ de M. Mac 9 Kenna. Et son successeur à l'Echiquier, q M. Bonar Law, a eu la lourde tâche d'as- ]( surer le succès d'un emprunt de cinquante s< milliards de francs ! a Chiffre écrasant, — mais point fait pour ii battre en brèche la confiance britannique d pès le premier instant, on a été assuré ^ du succès. Trop assuré peut-être. Car — ti on peut bien le dire à présent — à la fin 1' ,de janvier la Cité s-est émue. L'emprunt c donnait, mais ne donnait pas tout ce qu'on si en attendait. L'argent rentrait, à flots, par c millions, jjjcir milliards, mais pas à l'allure ' espérée. (. b Pourquoi ? . ' ' ■ q * ti * * d f1 Des causes spéciales doivent expliquer l' ce phénomène. Normalement, en effet, l'em- n prunt devait être un succès. La richesse ® formidable de la Grande-Bretagne (on se souvient qu'à la lin de ce mois toute sa dette, accumulée, depuis le début de la s .guerre, se tfhiffcera par 'le montant -d'une n seule année de son revenu !) et le fait que, plus que toute autre puissance belligérante, elle a continué son commerce depuis trente mois constituaient des gages essentiels de réussite. Par contre, il est indiscutable que l'Anglais n'est ni épargneur, ni placeur. Le paysan français économise sou par sou et, quand il ne garde pas son pécune en or dans le bas de laine, il le place en fonds d'Etat. L'Anglais préfère le confort présent à la richesse future, et oepense. S'il lui reste de l'argent, il tâche d'en faire l'objet d'un placement très avantageux. Le sens du pari, de la spéculation est inné en lui. La seule forme d'épargne que l'Anglais connaisse et à laquelle il recoure beaucoup est l'assurance sur la vie (1). Jamais on n'a lutté contre cela. Jamais on ne lui a appris (sauf par des initiatives isolées, d'ampleur insuffisante) à éco-! nomiser, à placer. ! ^ La guerre, qui a renversé tant d'institutions et changé tant d'idées, a-t-elle modi-( fié quelque chose à cet état d'esprit ? Non. Et c'est l'un des plus graves reproches que les partisans du gouvernement actuel adressent au précédent. Celui-ci n'a pris aucune mesure d'ensemble destinée à raffermir un marché bouleversé par les événements extérieurs. Au contraire, en vivant d'expédients, et d'expédients coûteux, ?1 a augmenté l'insécurité et l'instabilité de ce marché. Il l'a inondé de bons remboursables à court terme et à gros intérêt. Il a laissé tomber l'emprunt précédent à 94 0/0, alors que tout le monde savait qu'un nouvel emprunt était imminent, pour lequel l'ancien serait accepté, à titre de souscription, à sa valeur nominale. Et U a laissé s'opérer de la sorte les spéculations qui ont évidemment diminué l'apport d'argent frais pour le nouvel emprunt-/ De sorte qu'en réalité, le facteur essentiel de réussite d'un emprunt manquait : l'intérêt de l'emprunteur. Tout au moins celui-ci ne l'apercevait-il pas d'une façon suffisamment claire, gâté par les expériences passées. _, C'est pourquoi l'on eut bien, dès le de-but, de grosses souscriptions : les Banques, les grandes sociétés, les riches particuliers firent des versements de un, de deux, de trois millions de livres. Chiffres fastueux, — mais n'équivalant pas à la manne d'or que représente le concours ré* gulier du petit, de l'innombrable public. (1) C'est ce qui fait les Sociétés d'assurances si riches : l'une d'elles a souscrit six cent» millions de francs t G.

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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