Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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21 February 1917
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s.n. 1917, 21 February. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 13 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/707wm14p7h/
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'^3* 3UVNEE — Séries nouvelîe ~ N* 828 Le Numéro 10 Centmios f 5 Centimes au Front) SffiRCKEDï 2ï FEVWEE »£?* RÉDACTION & ADMINISTRATION iî., rue Jean-Jacques-Beusseau, 33 PARI S téléphone : Gutenberg 139-65 BUREAUX AU HAVRE : 28ttt, ni# de la Boarse - LE HAVRE TÉLÉPHONE : n° 64 BELGE ! LONDON OFFICE ! 21, PANTON STREET Leicester Square, S. W. Directeur : FERNAND UEO RAY LE XXᴱ SIECLE Quotidien belge paraissant au tHavre et à Paris ABONNEMENTS France.. .Q. 2 fr.50 pan moi® ■ 7 fr.SO pan trimestn» Angleterre. 2sh.6d. par mois » . 7sh,6d.partrimestr» Autres pays 3 fr. — par mois » 9 fr. — par trimestre PUBLICITÉ Mstr i l'Aiaiiisitttioo in Jeorua ou à l'Office de Londres Les petites annonces sont également reçues à la Société Européen do do Pabiicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. La Belgique de demain et l'opinion publique Un intéressant article de JI. Gustave pass-fimofé dans le "leiwe de Franee" Essayons encore de «faire connaître aux lecteurs du XXe Siècle ce que d'autre® Belges écrivent ailleuiB de Uia politique commandée à leur pays par les événements actuels. Réduits à deviner ce qu'en ont dit nos • confrères des Nouvelles de Maestricht et *Je; ila Métropole d'Anvers et les éloges adressés au nationalisme belge par M. Maurice Muret dans la. -Gazette de Lausanne, «nos Secteurs auront; peut-être plus (de chance avec un article déjà (copieuse ihent censuré dans le Mercure de France du 1er février 1917. Cè:i article,.intitulé « La Belgique de cle->main », porte la signature de M. Gustave :Fuss-A,mCiré. Neveu de feu Paul Janson, M.. Fuss-Amoré est certes plus près du ïadicallisme de son oncle que du « ciîér.i-'calisme » du XXe Siècle. Touchant la politique belge" d''aujourd'hui et de demain, ses idées ne s'en accordent pas moins avec les ùfhèses (défendues depuis deux ans dans nos colonnes. . R!iem de mystérieux dans cette rencontre. Le terraiin 101V nous nous plaçonsles uns et les autres verra se rejoindre peu à peu tous les Belges qui lenvisagent l'avenir de leur pays du point de vue natioenad «au dieu de subordonner l'intérêt commun .ià des préoccupations particularismes de secte, de race, de langue |ou de coterie. Risquons donc sous les ciseaux de la Censuré les pages 545 et suivantes du ai0 447 du Mercure de France (que l'on pourra se procurer, siL notre attente était" »éçue,:.ruie de Comdé, 26, au prix de 1 fr. 50). Ecoutez d'abord ce que dit notre distin-Igué confrère du rOle de l'Internationale pendant la guerre et de 9fattitude des socialistes belges à l'égard de 'Flnternatio-ïi'ale : 'Le socialisme ie plus leurré par l'fnter nationalisme à la mode de Karil Marx écrit M. Fuss-Amoré, c'est incontestablement (Le | socialisme belge.. Dans le cas de la Belgique, il ne s'agit -plus <le la violation des .simples postulats abstraits dont se compose -l'hypothétique doctrine de ^Internationale. Non, c'est le mépris ignominieux de a'A'lilemagne, ses socialistes compris, pour la justice internationale telle que l'ont fixée les traités. Qui donc protesta, en août 1914, sur les ,t>aiics socialistes du Reic'hstag ? Et quand, .en ' août 1915, pour fixer l'attitude du parti concernant les annexions, Liebkrïecht propose :un amendement en faveur de la restitution de notre autonomie et de notre indépendante, i] fut battu au sein de son propre parti par 90 voix contre 50. On sait que les socialistes sont si nom1 rbreux en 'Allemagne qu'ils représentent la fvadeur numérique de 20 corps d'armée. La » proportion des « genossen » est considérable (parmi ceux qui se sont rués -sur notre pays, iépuisent ses forces économiques, détruisent km vo-lent son outillage industrie1!' et emrnè-\nent nos ouvriers en, esclavage. { 'Ces considérations n'ont pas empêché M. Canniïïe -Huiysmans, député socialise de 'Bruxelles et — ne croirait-on pas rêver ? — .secrétaire du bureau socialiste international, 'fde déjeuner avec S'cheidemann, de conseiller kl es échanges de vue avec l'Allemagne félone )sur ses propositions de paix et de forcer ain-3Si 'la louange de la Gazette d.e Francfort. Il n'y a de pire exemple d'intoxication sco-jj astique qUe la manière dont ce député beilge >comprend son mandat; mais je conçois fort !t)ien que son attitude soit pour plaire à îa jptesse allemande. ï De son côté, le grand docteur de l'Internationale, Emilie Vandervelde, ergote comme au ïemips des concilies internationaux de naguère. Ne se souvient-il déjà plus de la façon fclont il a été berné à Bruxelles l'avant-vei'Ile «3e l'attaque brusquée ? 'Dans un récent article du Petit Parisien $1 se refuse à confesser la faillite de l'inter-jnationale, mais ïi convient de sa grande -défaite. Y a-t-iil une différence bien sensible «ntre les deux termes ? Lorsqu'on dit d'Une entreprise qu'elle a fait faillite ou qu'eile ■s est défaite, n'est-ce pas à peu près le même irésulltat négatif qu'on entend signifier ? Du reste, cette querelle de mots n'apparaît-«Dle pas d'autant plus piteuse que M Vander-vefjde, ministre de l'Intendance du Roi A1-i>ert, fait de la bonne et loyale politique «nationale, cependant que M. Vandervelde déclare que le socialisme national n'est- pas •du socialisme ? (Ni .les soldats de l'Yser, ni ]es milieux in. trinsèquement ouvriers de la Belgique cccu-jpée n'apprécient cette gymnastique intellectuelle, pour ne pas dire cette acrobatie, dont •ie premier résultat a été de nous infliger l'affront d'un représentant de notre pays, déjeunant à la même table que ce vil S'cheidemann <lont on sait les fonctions d'antichambre auprès du chancelier Bethmann-HOMweg et Jont ila phraséologie humanitaire dissimule imparfaitement lies calculs de proie faits de connivence avec la W'illielmstrasse. Nos soldats et nos ouvriers, ceux qui se fcattent et ceux qui souffrent sont d'avis qu'avant de songer à supprimer la guerre £ans les siècles à venir, il faut terminer cette guerre-ci par la Victoire. IH faut débarrasser l'Europe du virus prussien pour que la Belgique puisse reprendre sa place libre en Europe. Il ne faut pas consentir à une paix boiteuse, ni embrouiller la situation en discutant. du statut de demain avec les Boches, pjvant que leurs armées n'aient évacué notre territoire où el'les sont entrées par tricherie internationale. C'est ce que signifient les billets que nos ouvriers déportés en Allemagne lancent sur îa voie ferrée, c'est ce que proclame le manifeste des ouvriers socialistes, libéraux et cathodiques, c'est ce que vient de décider le parti ouvrier belge {ancienne section de l'In-îernationale ouvrière). t En .présence des manœuvres, pour le -moins j troublantes, d'intellectuels et de doctrinaires ^ empoisonnés d'orthodoxie marxiste et de métaphysique sociale, allemande, on ne saurait trop insister sur d'irréductibilité de notre ad- c mirable classe ouvrière, sur son bel instinct des réalités qui l'éloigné de -toute compro- C mission dictée par des abstractions. f Au demeurant, il n'y a, parmi les socia- c •listes bei.'ges, que 3VPM. Vandervelde et Ca- g miJUle Huysmans pour nous parier encore ,c d'Internationale et de façon si nébuleuse, si ^ emmitouflée, que leur pensée n'apparaît ni claire, ni nette. C'est, là précisément, en cette > équivoque, que réside le danger de leur at- ^ titude. S Les autres Chefs socialistes belges, Jules 1 Destrée, Emile Brunet, feu Royer, le docteur c Terwagne, ont déclaré sans réticence qu'il n'était plus de relations possibles avec les ^ social-démocrates allemands infidèles et trai- c très àv l'Internationale, à la Démocratie et à ^ .la Liberté. J'ai souvent l'occasion de m'entretenir avec 1 nos soldats, notamment, av-ec ces jeunes gens C de toutes les classes sociales, qui. se sont .éva- t dés des pays occupés pour rejoindre le dra- t peau. Nous nous voyons, nous nous écrivons, c jadis leurs petites reivuës du front. Chez ceux- ] qui auront le droit de se faire écouter dans r la Belgique de demain, c'est la répugnance de tout ce qui n'est pas l'action directe pour . lutter contre le Boche, le chasser et prendre des garanties contre sa pestilence. Ils se fâchent quand on leur rappelle nos anciennes querelHes de partis ou nos rivalités linguistiques. Dans les tranchées, ils étudient notre histoire et l'enseignent à leurs camarades moins instruits. Si la Belgique est fermée, dit une de leurs chansons, c'est pour cause d'agrandissement ! Leurs aspirations sont concrètes et .vigoureuses. • Ces aspirations die notre jeunesse, M. Fuss-Amoré îles -ex-pose ensuite en quelques passages éclairés de « blancs », résumés avè'c la permission de ila censure - dans cette proposition, que, la Belgique ^ étant le Boulevard -du Droit, « ilj importe ^ de rendre ce. Boulevard -solide, afin de nous permettre de donner à l'alliance des ? Nations civilisées d'Occftdemt, le plein, de ;( nos possibilités défensives. ■» t <c II importe également, après la saignée \ que nous avons subie, poursuit M. Fuss-Amo- Q ré, de ne pas oublier que la partie des Pays- i Bas. dont nous sommes est économiquement tributaire de la Meuse, de l'Escaut et du ^ Rbin. Or, sur la Meuse, nous sommes fermés par Maestricht, sur l'Escaut- nous sommes ^ fermés par Flessingue et si- une clé sur te j Rbin ne nous est pas donnée, notre industrie sera privée de la garantie des produits du Sud de 1 Allemagne, de la Suisse et du Nord ij de l'Italie, qui lui sont indispensables. ï Ce sont ces problèmes qui intéressent nos <■ j eunes engagés volontaires. Les histoires ,d"In- <- ternationale leur apparaissent comme des * rengaines de vieux messieurs désuets. Ils son- } gent à tout le travail de réfection intérieure ? d'après-guerre. Qu'ils soient socialistes, ca- "c tbolliques ou ribres .penseurs, dans leurs cœurs r et dans leurs cerveaux est né un idéal sin- ( gulièrement éloigné de celui de M. Camille s Kuysmans. T ,Se mettre en Tègle avec les conciles est 1 bien moins leur souci que se discipliner pour s l'action patriale, et seuls parviennent à se faire entendre d'eux les -hommes qui placent J la Restauration belge en- delhors et au dessus des compétitions d'antan. » M. Fuss-Amoré monlt-re 'dans ce natio-nallisme des Belges le secret; du. succès du XX® Siècle dont il loue l'attitude franchement paTlrioitique et rigoureusement exempte de tout esprit de parti, à oui' en faisant remarquer que les catholiques qui le rédigent n'ont jamais rien abdiqué de leurs convictions religieuses. L'artiicle de M. Fuss-Amoré se. termine ^ par une conclusion .fort intéressante où k nous trouvons quelques lignes très élogieu- v ses pour lia récent ouvrage de notre collaborateur, N. Waliez. j « En concordance avec ces idées d'action i spécifiquement nationale, dont le seul ob- 3 jectif est de relèvement de la Patrie, écrit M. i Fuss-Amoré, M. Waliez- vient de faire .paraî- r tre, sous le titre de La Belgique de demain, 1 un 'livre substantiel et condensé que j'analy- € serai prochainement. c Livre éminemment, caractéristique de cette loyauté foncière unie à un- sens aiguisé des i réalités qui constitue le fond de la mentalité i bei;ge. Ce -livre reflète l'opinion des tran- 1 chées, celle aussi des hommes les plus qua- t lifiés pour l'adiministration de la Belgique. ; t Car, dorénavant, et pendant de dongues an- "v nées, il ne sera plus question chez nous de i politicaiillerie, mais bien d'administration, d'organisation. Les concours seront tout trouvés chez nos i puissants capitaines d'industrie et chez nos i ouvriers vigoureux, ces ouvriers qui, dès la déclaration de guerre, se sont si rapidement « dégrisés de leurs chimères et ont eu immé- ' <c diatement des réflexes nationaux. Il y a deux espèces de socialistes chez nous, Q les premiers sont des ouvriers qui ont fait c œuvre vivante en créant des coopératives qui sont des modèles. C'était le seul socialisme > possible dans un payj qui doit exporter pour vivre et où la vie de l'industrie est sévèrement commandée par les prix de revient. A -la vérité, les ouvriers de ce socialisme par- ï laient le langage internationaliste des bro- ^ chures de propagande. Ils allaient à la Mai- v son du Peuple et ils y retourneront probable- 1 ment, comme les ouvriers catholiques vont- à % la messe et comme les ouvriers qui ne croient r à rien préfèrent, aller le dimanche au con- t cours de pinsons, au jeu de bailles, au tir à. r l'a-tfbplèfce. C** sotft de frustes ej naïfs id'éo- j Pour les soldats belges permissionnaires Les soldats belges permissionnaires n'ont pas encore, que nous sachions, obtenu de bénéficier, à nouveau, somme leurs camarades français, de la gratuité du transport en c-hemin de fer pour se rendre en permission régulière. Plusieurs grands journaux français, notamment le « Temps », le « Petit Journal » et la « Patrie », ont plaidé avec nous en faveur de nos soldats. Tant et de si bons plaideurs n'obtiendront-ils gain de cause ? Qu'on veuille bien remarquer d'abord que le .nombre de nos soldats ayant leur famille en France s'est encore accru considérablement, par suite des récents appels d'ihommes; qu'ensuite, beaucoup de familles belges sont réfugiées dans le Midi, et que le voyage, même au quart de place, pour s'y rendre, est encore fort coûteux ; qu'enfin, de nombreux soldats belges appartiennent à des familles fixées en France avant la gueTre, et qu'il apparaît donc singulier qu'ils doivent payer Jeur coupon pour retourner à leur foyer,' alors que leur voisin français ne doit pas bourse délier. Nous ignorons les motifs de la mesure critiquée, mais nous croj'ons bien qu'ils doivent peser moins lourd que tous les arguments en faveur de son retrait. Nous insistons donc pour qu'elle soit rapportée, et. nous démandons à M. le ministre de la Guerre de prendre en ■mains la cause de nos sculdats. LES TRAGÉDIES des déportations belges LE DOYEN DE VIELSALM INTERCEDE EN VAIN POUR UN PERE DE FAMILLE Un témoin oculaire fait au « Courrier de la Meuse » de Maestricht (29 janvier 1917), un récit émouvant d'une razzia récemment effectuée à Vielsalm (Luxembourg), par les Allemands.(( J'arrivai dans la ville, dit ce témoin, le jour de la réquisition des -hommes. Partout, des femmes, des enfants en ptl-eurs... M'enqué-rant de la raison de cette douleur générale, j'eus d'abord quelque peine à obtenir des renseignements précis, tant tout ce monde était abattu. Je me rendis enfin au lieu du rassemblement... Quel spectacle !... « Les hommes passaient comme dès chevaux au marché. Après un coup d'œil du ma-qulgncm, chacun était d'après les pièces dont il était porteur, poussé ù gauche (dans le troupeau des esclaves), ou à droite (vers la-liberté provisoire). « A un moment donné, on vit /-s'avancer vers l'officier le vénéré doyen <ie la ville. Il parlementa longuement. Je m'enquis et j'ap-pris que le prêtre réclamait la clémence du chef pour un « désigné », v«uf et père de cinq petits enfants... Le colloque dura longtemps. L'Allemand devenait nerveux c'était visible; mais ,1e bon doyen ne bronchait pas... Tout à coup, l'officier donna ordre à deux de ses hommes. Ils entourèrent le prêtre et le conduisirent à la maison communale où il resta enfermé jusqu'à la fin des opérations... Quelque temps après, dans le troupeau qui s'acheminait j/ers la g are, je vis le pauvre père avançant machinalement, ployé sous le poids d'une douleur indescriptible. Mon cœur se serre au seul souvenir de ce tableau. » iDe tous les employés et ouvriers des chemins de fer, il ne reste plus à.NVielsalm que deux hommes... lie Casino de Spa détruit par an incendie Une dépêche d'Amsterdam, en date lu 20 février, annonce que ,1e Casino de 5pa a été détruit par un incendie. ogues, mais qui ont «la tête solide, l'intelligence coopérative, n'ont jamais perdu de vue es nécessités industrielles, ont rendu de sé-■ieux services- à leur classe et sauront utile- • nent s'employer à reconstituer la Belgique. Ddouard Anseele, Louis Bertrand, demeurés-m Belgique, sont des hommes représentatifs lu parti vraimient ouvrier. Le seconde espèce de socialistes se com-)Ose de bourgeois et d'intellectuels qui igno-ent les besoins réels, les joies et les souf-'rances de la classe ouvrière. Ils sont les rhé-eurs, les avocats, les docteurs du Parti, ses •héoriciens, ses grands ténors, ceux qu'il1 en-roie en tournée dans les réunions de Plnter-lat.ionaie;Emilie Vandervelde est un de ces hommes. CaimffiHe Huysmans cherchait, avec moins, l'envergure, à faire sa carrière dans 3'Inter-îationale et il semble s'y obstiner. Hommes de valeur l'un et l'autre, dignes l'estime assurément, mais métaphysiciens, ioctrinaires ergoteurs et gnostiques. Les idées simples, réelles,. saines, précises es rebutent. Ils font de ïa Philosophie so-âafle.Mais — sans eux probablement — nos ou-Tiers' belges referont la Patrie. », Sans eux... Nous ne voulons pas êfre aus-■[ sévères: à-l'égard de MM. Vandervelde et luysmans que notre confrère' radical. Nous roulons, au contraire,, espérer qu'un jour •iendra où iOis renoncerorit; à vouloir conci-ier des choses inconciliablîes et où lis ap-)orteroht à l'accomplisse,mwit du devoir latronal la résolution énergique -et le ro-)uste bon sens ides ouvriers belges, les )lus lamentables victimes de •Oi'Inrtetrnaiiio-îal'e- ouvrière-.. LA RUPTURE GERMANO-AMÉRICAINE — X — MlgîêwffM lins dBOlaralioo tfe guerre? Londres, 20 février. — Le correspondanî de la « Mornirig Post » à Washington dé-ctare qu'en l'état actuel des choses, le Président Wilson ne pourrait pas obtenir du Congrès un vote unanime au sujet de la déclaration de guerre. Dans ce cas, le Président se bornerait à proposer des mesures militaires. LES RELATIONS GERMANO AMERICAINES On télégraphie de Berlin, à la « Tribune » de New-York : « Le public allemand suit avec un très vïf intérêt toutes les nouvelles d'Amérique. C'est en effet de Washington que dépend l'évolution des rapports germano-américains, étant donné que le gouvernement allemand n'a ni l'intention, ni même la possibilité de modifier le plan de campagne sous-marine. Le"pays ne comprendrait pas un pareil m^nnue do fermeté, au moment surtout où lés succts remportés par les sous-marins uepassent toute attente. n Malgré la rupture des relations diplomatiques, les affaires et les relations particulières se poursuivent librement. Les Américains résidant encore en Allemagne sont traités avec la plus grande courtoisie. Les compagnies américaines d'assurances qui fonctionnent en Aïîem««?ne déclarent que leurs opérations ne serSnt modifiées en rien, quelle que soit la tournure prise par les événements. » QUEL SERA L'ARMEMENT DES BATEAUX AMERICAINS? Londres, 19 février. —' Selon une dépêche de Washington au « Daily Telegrah », on fait des préparatifs en vue de l'armement des bateaux marchands américains. Les mesures sont gardées secrètes, mais on sait que les'navires auront des armes à l'avant, à l'arrière, à bâbord et à tribord, IL Y AURAIT 10U.000 ESPIONS AUX ETATS UNIS Washington, 20 février. — Au cours du débat sur le projet relatif à l'espionnage, un sénateur a déclaré que 100.000 espions se trouvent actuellement aux Etats-Unis. INTRIGUES ALLEMANDES AU MEXIQUE New-York, le 20 février. — Selon le correspondant de 1' « Evening Sun » à Washington, le Département d'Etat a, reçu les renseignements suivants : « Deux cents à trois cents réservistes allemands sont arrivés à Mexico le mois passé pour se joindre à l'armée du général Carranza ou à n'importe quel parti mexicain contre un débarquement possible de troupes américaines ou anglaises, ajrant mission de défendre les puits pétrolières de Tampico. » LA NOTE DU GENERAL CARRANZA Washington, le 19 février. — Répondant à la note du général Carranza proposant de mettre fin à rexport_ation de munitions pour les belligérants, M. Lansing a simplement accusé réception du document sans formuler aucun commentaire. MORT DU GENERAL FUNSTON San-Antonio (Texasl. 20 février: — Le général américain F. I-Tnsfon est mort subitement. I] commandait les forces américaines au Mexique. L'échec du recrutement ea Pelogse Pétrograde, 20 février. — D'après un renseignement de source autorisée, l'échec du recrutement polonais est entièrement confirmé. Les efforts faits pendant trois mois ont seulement donné quelques centaines de sofaàts. L'opposition montrée par tous les partis polonais suffit à expliquer l'échec de la. tentative allemande. Parmi les appels des différentes fractions politiques circulent dans la population, on remarque la proclamation suivante répandue par la fraction nationaliste démocrate : « Frères polonais, on vous oblige à vous « enrôler. Les soldats ainsi'recrutés doi-<( vent remplir des obligations odieuses. Si « vous ne désirez pas attirer sur votre tête « l'a malédiction de tout un peuple, si vous « voulez conserver la pureté immaculée de t( votre emblème, l'aigle blanc, abandonnez « ce rôle de conspirateurs prussiens, bour-cc reaux, traîtres à la patrie. » te§ Boef)e§ FéqUisitioppept le elitore des église? 'belge? Amsterdam, 20 février. — Les autorités allemandes en Belgique viennent de donner l'orâr'èTiux fabriques d'églises de déclarer aux kommandantures tous les objets' du culte en cuivre, nickel, bronze et étain qu'elles peuvent détenir. Le cuivre sera, payé à raison de i francs le kilo, le nickel 11, le bronze 3 et l'étain 7 francs. Ainsi se trouvent menacées, par les vandales, les précieuses dinanderies de Belgique que leur valeur artistique avait fait, jusqu'à présent respecter. — Les journaux allemands disent que l'empereur et l'impératrice d'Autriche ont donné les chevaux de la Cour pour transporter des vivres et du ciharbon à Vienne, où l'on souffre de la.- disette de combustiblê. Citez donc leurs noms!... A propos de la prétsadue présence de catholiques , belges à la conférence boche de Zurich Nos lecteurs ont eu sous les yeux di-u verses informations et appréciations de a journaux allemands, français et suisses, relatives à une réunion organisée à Zu-^ rich par Erzberger, Spakn et quelques autres catholiques du Kaiser. D'après la Germania et la Frankfurter Zeitung, cette conférence aurait réuni, outre des catholiques austro-allemands, des catholiques suisses, hollandais, ita-I liens et belges. ^ Que les Herren Erzberger et Spahn d aient obtenu le concours de l'un ou i- l'autre catholique de Suisse ou de Hol-1- lande, cela n'aurait rien d'étonnant pour i" qui est témoin chaque jour du zèle dé-| ployé au service de la Kultur par certaines £ feuilles de Zurich et de Maestricht. On a g plus de raisons de demeurer sceptique, quand la Germania se vante d'avoir vu à i- Zurich des catholiques belges et italiens. Le journal romain l'Italie a déjà mis s l'organe berlinois du Centre au défi de e donner à cet égard des précisions et notre corespondant de Rome nous écrit [" que, là-bas, on doute fort que la feuille allemande puisse citer le nom d'un seul e catholique italien de quelque autorité. Pour ce qui concerne la présence à Zurich de prétendus représentants des catholiques belges, nul ne croira les insinuations des journaux allemands après t. toutes -les rebuffades essuyées dans notre pays par les agents du Centre. i- Que la Germania et la Frankfurter Zei~ tung, que les députés Erzberger et Spahn ^ citent donc le nom. d'un seul catholique ^ belge ayant consenti à rencontrer des ca-l* tholiques allemands, fût*ce dans d'hospitalière Helvétie. Il y a, en ce moment, en Suisse, deux députés catholiques bel-ges, MM. Verhaegen et de Lalieux, mais ce sont deux prisonniers des Boches, ar-5 rachés à leur foyer: pour crime de patriotisme, retenus de longs mois en captivité Outre-Rhin et qui ne doivent leur hospitalisation en terre neutre qu'à l'état de leur santé compromise par la réclu-sion et les mauvais traitements. Voilà de .. quelle façon et pourquoi des catholiques s belges vont en Suisse. Nous ne croyons pas que ce soit >le moyen de se concilier i. -la faveur de -la Germania et de la Frank-farter Zeitung. Que ces journaux citent 1 donc d'autres noms, s'ils ne veulent pas i- être convaincus, une fois de plus, de men- ® songe et de calomnie. — - » V ■ » SUR LE FRONT ROUMAIN —x— Les reconnaissances | - et les bombardements ennemis i restent sans succès ^ c (Communiqué officiels roumain) ^ Jassy, 19 février, 20 h. 20. e Au nord de Dorna-Vatra, sur la fron- y tière ouest de la Moldavie, dans la région : n . montagneuse située entre les vallées du \ j Casliin et de Susita, il n'y a à signaler j c que de petites actions de patrouilles et un \ I faible bombardement d'artillerie. Deux a reconnaissances ennemies qui tentaient i de pénétrer dans nos tranchées, immédia- s tement au nord de la vallée du Cashin, ont été repoussées. b Sur le Sereth, l'artillerie ennemie a u bombardé avec plus d'intensité les tran- e i chées russes dans la région des villages p : de Cinsica-Movileni, de Suscorbul et i: t Mihalea; l'arTTllerie russe a répondu et em- h 3 péché jles travaux de fortifications enne- ( - mis vers Calieni, Maxineni, Volnesti et t r Mihalea. c v Sur le Danube,et jusqu'à la mer Noire, a calme. s 3 M V 1 C Uij coup d'Etat à€o§ta-Rica \ \ a New-York, 20 février. — On apprend 1 J qu'un coup d'Etat vient d'être opéré à L l Costa-Rica. a ' Le ministre de la guerre, M. Finoco, a i 3 pris possession du gouvernement provîsoi- t 5 re ; le président de la République, M. Al- s fredo Gonzalès Florès, a quitté le territoire a de l'Etat où l'ordre n'a pas été troublé. . » c c c s L'EFFORT BRITANNIQUE — * L'Hmieterre élèvera au ûesoiii le 41 à 00 ap la limite ûp actuelle Londres, 20 février. — Le correspondant parlementaire du Times apprend que le -gouvernement britannique a décidé de. reviser des certificats d'exemption de tous les hommes âgés de moins de 31 ans. Les propositions dîu gouvernement à cet effet seront soumises à la sanction royale au cours de la iréunion du conseil privé qui aura probablement eu lieu aujourd'hui. Si, comme on le prévoit, le nombre d'hommes susceptibles d'-entrer en ligne de -combat provenant de -cette révision est insuffisant-, il se pourrait alors qu'on juge nécessaire de porter la limite d'âge de 41 ans à 50 ans. LA MORT HÉROIQUE d'une luxembourgeoise Une page tragique de l'histoire de l'invasion Une notabilité beilge qui a quitté récem* ment le pays envahi a raconté à un de no3 confrères du Courrier de l'Armée ûla mort sublime d'une Luxembourgeoise. Ges faits remontent à 1914, mais le récit' en est en* core inédit : u Les Aillemands, après avoir «détruit plusieurs villages dm Luxembourg -et massacré de nombreux civils, atteignent la route de grandie eomimuniea'tfion. Une 'seule maison se montre dans le feuillage et dans lies roses, car on était en août. La porte en était ouveirte. Deux officiers aU Uiemands" s'approchent, et appellent. Une ifemme paraît; c'est, la propriétaire, femme de 30 a 35 ans, petite et trapue, -aux yeux noirs très vifs. — Madame, fait le Boche'en ajustant son monocle, des officiers ennemis de 1!Allemagne ont passé urne partie de la nuit ici. D'où venaient-ils ? Où sont-As aillés ? A queJlle heure onMls quitté votre maison ? La femme ne répond pas, mais ses joues s'empourprent - et. ses yeux brillent d'un édlait particulier. Une sainte et patriotique colère l'anime. Sûrement elile pourrait répondre.— Je. vous renouvelle mes questions, Ma*-dame, reipreiid l'officier. . — Monsieur, je ne .puis répondre. Ç — Songiez à ce que vous faites. —• C'est tou-ti eoaugé; je ne réponds pas. e — Je ne vous, demande pas die livrer-votre 'pays ni de; tinahir votre armée. — En vous répondant, je livrerais mon pays et je trahirais mon mari qui est à îa guerre. — Alors, c'est formeil : vous ne voulez pas répondue- ? — C'est formel : je ne réponds pas ! L'officier eut -comme un ricanement. Il appela six hommes, et ayant: fait; adosser lia femme au mur de -la. maison, ce criminel -commanda le feu. La Luxembourgeoise s'abattit sur elle-même, tuée pa.r plusieurs balles qui Oui avaient percé la cœur. Le corps de cette héroïne demeura plusieurs jours sans sépullture. 'exposé aux ardeurs d'un, soleil de plomb. Enfin, oes habitants d'un village voisin, autorisés par H'es Ail'lemanlds qui occupaient la con tirée, fitrent' à cette femme sublime une inhumer tion décente. » L'opinion italienne et les déportations d'ouvriers belges Manifestations impressionnantes dans les principales villes italiennes Notre correspondant romain a signalé le succès obtenu dans toute l'Italie par. les nombreuses conférences de M. Georges Lorand. Le député radical de Virton raconte dans le Courrier de l'Armée quel émoi les déportations d'ouvriers belgeg ont causé dans l'opinion italienne : « J'ai pu donner, depuis le 1er janvier, écrit M. Georges Lorand, 15 conférences à ce sujet en Piémont, Lombardie et dans les Pouillea et la Basilicate, ces dernières organisées par l'Institut français de Florence. A Alba (Piémont), le maire avait voulu associer la célébration de l'héroïsme de l'armée belge à celle de l'héroïsme de la division italiennes Lombardina, que son père, le général Govoné> avait commandée à Gustozza, et à laquelle une médaille d'or vient d'être attribuée pour sa bravoure aux combats de Gorizia. « A Lucera (Pouilles), qui élit à la Chambre M. Salandra, lequel nous avait adressé une dépêche des plus chaleureuses, l'évêque et ses chanoines, après être venus nous apporter à la réception qui avait lieu à l'hôtel de ville l'expression de leur sympathie pour la Belgique, assistaient à la conférence' (c'était la première fois qu'on les voyait au théâtre de la ville ; partout d'ailleurs, dans cette région, le clergé avait pins une part active à l'organisation des conférences, faites sous le i^atronage des comités d'assistance civile et y assistait au premier rang. A Terlizzi, c'est un abbé qui accompagne au piano la « Branbançonne » et la « Marseillaise •>, chantées par les enfants des écoles. Partout, les-théâtres, qui sont très vastes dans ces régions, étaient bondés. A Tarente, un vaste/ auditoire d'officiers de terre et de mer, italiens, français et anglais, l'amiral en tête. A. Lecce, 2.000 auditeurs ; partout des drapeaux alliés en profusion ; au premier rang le drapeau belge, le portrait du roi Albert et d'interminables ovations pour la « Brabançonne », sous une pluie de petits papiers multicolores* avec l'inscription : « Viva l'eroico Belgio ! »; « La conférence de M. Luchaire, directeur de l'Institut français de Florence, préconise surtout l'alliance franco-italo-belge pendant et après la guerre : la mienne raconte le triple martyre de la Belgique (viol de la neutralité, atrocités allemandes, déportations), l'unanimité dans la résistance, la défense de Liège et Anvers, la bataille de l'Yser, et finit par un exposé des raisons qui rendent la victoire mathématiquement certaine. » M. Vandervelde à Milan Une dépêche de Milan, 20 février, annonce que M. Vandervelde, venant du Havre, est arrivé lundi soir. Plusieurs sénateurs et députés italiens, ainsi qu'un certain nombre de consuls de Belgique en Italie, attendaient le ministre qui a été acclamé par une foule considérable. De nombreux cris de : a Vive laA Belgique ! » ont été poussés. Mardi soir, M. Vandervelde a fait une conférence au théâtre « Lirico », en présence des ministres italiens MM, Coman^ dini et Bonomi.'

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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