Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 30 June. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 13 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/v69862cm20/
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23 ANN E. — Série nouvelle.—N*558 Vendredi 30 Juin 1^16 n I III ■ l I IIIIMIIIII Mil I III I II II ■! Il I II I II RÉDACTION & ADMINISTRATION 23tcr. rua 4b !a Boom — LE HAVRE TÉLÉPHONE :n'64BELGE BUREAUX A PARIS •' 33, rue Jean-Jacques-Rousseau, 33 — »0« LONDON OFFICE! 21. PANTON STREET Leicester Squaret S. ffl. Siresisur : FERMA» H1SEÂ? MAVVVWVW1 lO cent, le PN° LE XXE SIÉCLE ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois » 7 fr. 50 par trimestre Angleterre.. 2 sh. 6 d. par mois » .. 7 sh. 6 d. par trimestre Autres pays. 3 fr. — par mois y> . 9 fr. — par trimestre PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne û«a Publicité, 10, rue de la Victoire, P> -s, nul en a le monopole pour Paris. »Occ- 5 cent, au "seront Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris excellents conseils ' l'un journal socialiste anx ouvriers Ce loiirnal est la Victoire, que dirige \i. Gustave Hervé. Dans le numéro 'le limanche 25 juin, Lysis adjure les ouvriers Tançais de réfléchir à Vobstàcle que coïlsti-',ite pour le relèvement du prolétariat le t ca ractère outrancier de la lut le des •lasses ». Ses considérations sont marquées iu coin du plus pur bon sens. Il écrit no-animent : « Le caractère outrancicr de la lutte de classes est un obstacle à lHmion ouvrière jùà ne peut se réaliser sur un terrain (Vidées itrangeres aiu mouvement professionnel. >oai action s'exerce sur les travailleurs les >loiis combattifs, mais les autres restent iors die son atteinte. Le fait est indéniable : a grande masse- des ouvriers a i nie mieux ■>e ipas se grouper que .d'ad'hérer à, d'e-s OQ>i-ikxns poli tiques d'uni caractère subversif. 3iuel intérêt y a-t-il à mtèler la religion aux syndicats ? Ces points die vue font interve-îïr des sentiments ou des passions qui n'ont ,'ien à voir avec les questions de métier et pi'il est dangereux d'y mêler, si l'on veut es discuter d'une manière impartiale. Sous cuir influence, les contacts personnels sont ïLfficiles, les malentendus se créent, les rapports s'enveniment et les parties peuvent d'autant moins s'accorder • qu'elles s'inspirent d'arrière^pensées diépourvues de lien avec l'objet qui les divise. i» L'organisation ouvrière ne sera vraiment puissante qtue le jour où elle groupera tans ses syndicats les salariés de toutes Les professions sans distinction de partis au de religions, en se maintenant sur le terrain de leurs intérêts corporatifs. La nouvelle mortalité de la classe ouvrière doit Être excitlsiiveimient économique et réaliste : il est de l'intérêt des travailleurs d'appeler li la télé die leurs associations ceux de leurs camarades qui connaissent le mieux leur métier et qui sont les plus capables d'en discuter le* côté technique avec leurs patrons ; ils doivent s'attacher comprendre les conditions dJe leur profession, afin que leurs revendications aient un caractère sérieux et s'inspirent d'es .réalités. Il faut aussi, dans une démocratie ouvrière où l'on Li&il par .discipline volontaire et non par contrainte., qu'il se crée des points d'honneur. Il y en a un notamment qui lui est indispensable et qu'elle doit cultiver scrupuleusement : c'est le respect du contrat, wirLd.ition sans laquelle il ne saurait y avoir pour elle de progrès. ;.i Ces sages et fortes paroles pourraient s'intituler .la réaction de la réalité contre le rêve et l'utopie. Souhaitons qu'elles soient entendues de tons les ouvriers belges, socialistes ou. non. Le socialisme ainsi compris et ainsi pratiqué réconcilierait beaucoup de frères ennemis, pour le plus grand bien de leur commune patrie. Dev r jours plus lard, dans la Victoire du 27 juin, T.y sis revenait avec .insistance sur le danger, pour la classe ouvrière elle-même. d" socialisme mythique, d:après le-quel Ut irforme de la société et le bonheur du ne unie doivent être la conséquence d'une victoire électorale ou d'une soudaine révolution.«t Depuis que le monde existe, on mène le )v u[ùe avec des fables ; on lui faisait croire autrefois qu'il devait venir un jour où toutes les iniquités seraient instantanément réparées, on lui racomte aujourd'hui qu'il est possible do changer la société brusquemenl en laissant tomber un certain nombre de bulletins dans une unie. Laissant de côt* >le charlatanisme qui peut se dépenser autour de cette croyance — aucun rnouvemeu n'échappe à. la fraude et la foule est-, elle, en tout cas foncièrement honnête, — il n'er reste pas moins qu'une telle conception dt socialisme est contraire au sens commun. » Si Jaurès, qui exerçait un grand rayon nement à cause de son talent oratoire et d< son activité intellectuelle, quoiqu'il n'eût paf des idées justes, si Jaurès, disons-nous pai hypothèse, avait réussi à faire voter ai Parlement un ensemble de mesures trans formant l'ordre social en s "appuyant sur un< majorité d'élus du parti, un tel système, s génial qu'on l'imagine, n'eût pas été viable pour ki. raison qu'il est impossible d'élevei les institutions au-dessus des réalités éco norniqr..' s ou du niveau intelle duel et mora d'il peuple.-» Celte critique négative une fois adminis ive-e, Lysis propose aux patrons et aux ou \:riers un idéal positif et pratique, basé sm une Collaboration intelligente et une enlenli raisonnable, qui séduira certainement lei Ions esprits des milieux les plus divers. « Avant la guerre, dit-il, la question so biale so présentait 'Comme une énigme inso hiible, la révol-uition ne pouvant réussir e révolution n'étant pas possible en raisoi rte la .mentalité qui régnait dtuns les camp: «tes ouvriers et des patrons, tous deux in transigeants, les premiers ne se prêtant pai uucuine concession, les seconds ne voulan pas en consentir par égoïsme étroit. Ei vain des hommes bien intentionnés mon trôrent la route? à suivre, en préconisant h seule solution que comporte le conflit de deux facteurs indispensables à la produc 'Jjion et qui ne peut être que leur concilia lion1 : quand' ils parlèrent d'associer le tra v&i'l a.u capital, ils furent hués dans le Icieux classes. Les patrons opposaient des objections so: disant pratiques au moyen desquelles il s'efforçaient de dissimuler leur prétentio de ne rien abandonner de leurs droits ; le ouvriers, persuadés que le oapdtalism jouait dans la production le rôle de la cir tpiième roue du carrosse et qu'on les cor Viait à échanger pour uai plat de lentille ce qu'ils considéraient pour un inestimabl flroit d'aînesse, continuaient à réclamer fo leinent tout ou rien On peut pari or d'autar plus Librement de cette mentalité qu'elle été, si 1 on peut dire, balayée par les événe «lents. La guerre a rappelé aux patrons c aux ouvriers qu'ils étalent les citoyens d'u même pays : côte h cAlc dons les trar citées, ils ont montré le même héroïsme c leurs familles ont supporté les même deuils, et pendant la paix la même nécee sité de sauver la nation doit continuer à le » ^association du capital et de la main-d'œuvrô est ïa uti'eéuOil vers îftqueiie nous tendons irrésistiblement, quelles que soient ses difficultés d'application. La patx sociale ne peut régner que si les ouvriers qui travaillent dans une usine y sont, attachés par un lien durable que ne crée pas l'institution du salaire. » Ainsi l'ouvrier passerait de l'état de salarié à celui de collaborateur et d'associé. Principe fécon/l et pacificateur. M. Aristide Briand lé traduisit jadis en proposition de loi. Puissent les hommes d'Etat de l'avenir chercher dans celte voie la solution du problème social, dont le dix-neuvième siècle a tant souffert. M, Hellopufis aurait ètê victime d'un aseidssf d'automobile Au moment où nous mettons sous presse, on nous annonce que M. I-Ielloputte, ministre de l'Agriculture et des Travaux publics, aurait été victime d'un accident d'automobile, au cours d'un voyage dans le département <3)3 la Marne. L'honorable ministre aurait été -assez sérieusement blessé. Nous n'avons pu obtenir jusqu'ici ni détails, n précisions. Fausse Nouvelle Un journal belge paraissant à Paris i annoncé que les Boches juraient décidé di saisir les fonds déposés par les particulier; dans les banques belges. Cette nouvelle es absolument inexacte et ceux de nos lec teurs que cette information a émus peu vent se rassurer. Quelle que soit la rapa cité de nos ennemis, ils ~ n'oseraient pa prendre une telle mesure. Ils savent, ei effet._ que ce vol entraînerait par voie d représaille la confiscation de tous les bien d'austro-allemands mis sous sequestr dans les pays alliés. Or, comme i! s'agit de plusieurs milliards les Boches se garderont bien de risque ce mauvais coup. Lire demain dans le « XX° Siècle » : AV£(f LES SOLOATS BELGES AU CONGO par Ernest Henrion. jfiml travaille fsîiprs ; pour te liste • »0ll • : S£S MAITRES LUI ONT DEMANDÉ : DE FAIRE CAMPAGNE POUR LA PAIX C'EST BON SIGNE. La revue anglaise « The New Witness nous apprend que la campagne contre le pn ; tect-ionnisme n'absorbe pas toute l'activité d Morel et de sa bande. Ceux-ci viennent c '■ monter une nouvelle machine de guerre, - l'on peut ainsi s'exprimer, qui s'appelle « Ci mité des négociations de paix ». ; Laissons la parole au « New Witness » ■ « La nouvelle société propose de présente 5 au Gouvernement une requête dans le ser ' que voici : Les soussignés adjurent le Goi ' vernement de Sa Majesté de saisir la premi. J re occasion de commencer des négociatiot ; dans le but d'assurer une paix juste et di 3 rable. ' ' n Le nom die Morel se trouve parmi les s ' gïiataires en compagnie de Mac Doinali » bn-ow-den, Madame Sn-owdon, Grubb, le pr. 1 fessaur Pigou et le reste de la troupe liai 1 tuielrte. -Mais le -libellé de la requête coïncit si ex-aatement avec -ce que pourrait dicter . - Wilhemstrasse, que nous 11e trouvons pt î dilficile de croire que Morel lui-même n'en 3 pas «té l'auteur. r " Nous sommes quelque peu contirmi 1 dans cette croyance par une lettre, venue e - notre possession, écrite sur le papier à ei 3 tête de l'Union du Comité démocratique ■ j -portant la signature de Morel, visiblcmei , apposée au moyen d'un timbre de oaou i- «ltouc. Celle lettre annonce que le Couse . Général a décidé à l'unanimité, dans ; 1 dernière réunion, d'appuyer la dite a-equé par tous les moyens en son pouvoir. » En ce qui concerne Moral, il n'est p; . nécessaire,, (que nous (sachions, de Vaii . plus que de souligner la confirmation exa r te de ce que meus avons toujours dit de r 0 homme-là. 11 ne se dépense pas, comme 1< s autres pacifistes dont les noms sont < t-emips en temps associés au sien, en iou saison ot lions de saison. Il se cache et r . vienft à la surface, alternativement, et to 1. jours il revient à la surface au moine: ,t exact où le gouvernement prussien -a b 1 soin qu'on fasse quelque chose dans not s pays. Voilà pourquoi on le revoit auj-o-u . d'irni. Ceux qui, convoitant « une place ! 3 soleil « sur la côte occidentale de l'Afriq-u t essayèrent en particulier de l'acquérir ; n moyen de l'hypocrisie de la « Congo R l'oim- » de Morel et de Casement, ceux q a se sonit servi de Morel pour tenter (.heure s sement avec une vaine inefficacité) de m< .. tre en ijrouille l'Angleterre et la l'rance [ propos du Maroc, ceux qui, espérani ter t notre ipays à a'écart pendant qu'ils détn g liaient -ses alliés avant de le détruire li même, se trouvaient derrière la « Soctf amicale, anglo-germanique », :comme i 1_ se sont trouvés plus lard derrière l'Uni. 3 du Contrôle démocratique, — ces g-ens- n recommencent à se -sentir .mal à l'aise. 1 ® ont fait appel une fois de plus à leur d ie mastique. Et leur domestique a obéi... » 1_ Le 11 New Wilnes-s » observe après ce s combien les efforts de Morel sont vain !c Un .plébiscite en iGiiUide-B-relagnie s-u,r 1- question de la paix, écrit-il, donnerait u: 't majorité de cinq ou six contré un po a S'opposeï- à, toute paix qui ne, serait p. 5- dictée à Berlin. Et une élection sur la m st me question ne laisserait- pris à la (Jim n bre des Communes un seul |va.cifisle, 111 1- seule personne su»pe»V de la plus peli ;t inclination pour ^ sine. . •s linfin, dii-1 ' use, il faul eo 5- claie de pagne de Mon 13 que ses 1 compte du se. — POUR LES OUVRIERS 05 LA PREMIÈRE HEURE k stlils lirt Ë! dME il M les conditions de leur distribution sont minutieusement réglées par un arrêté Royal Une bonne nouvelle qui comblera de joie nos soldats présents au front depuis les premiers mois de la guerre : Le Roi vient de signer un arrêté royal instituant le « chevron de front ». Voici le texte de cet arrêté royal ; ALBERT, Roi des Belges, A tous, présents et à venir, Salut. Article premier. — Considérant qu'il est équitable de distinguer les militaires (officiers, sous-officiers, caporaux et soldats) qui, depuis longtemps, exposent leur vie au front ; ' Sur la proposition de Notre Ministre de la guerre, Nous avons arrêté et arrêtons : 1° Il est institué un insigne spécial appelé « chevron de front ». 2° Cet insigne consistera en une ganse en 1 or pou/i' les officieirs, en laine louge pour les ' sous-officiers, caporaux et soldats, longue ' de 6 centimètres et large de S millimètres, t placée sur la manche gauche, à inclinaison - de 45°, d'arrière en avant, à mi-distance ■ entre le coude et l'épaule (capote et va- - reuse). 3 3° Le chevron pourra être attribué aux 1 militaires qui exposent couramment leur 5 vie dans la zone des tranchées du front. 5 4° Un premier chevron sera accordé pour - di'x-huit mois de présence réelle au front. Il sera ensuite attribué un nouveau chevron pour chaque jpé.riod;e supplémentaire t' de six mois. Dans la supputation du temps de présence au front, il ne sera pas tenu - compte d'une absence de quatre mois pour une première blessure, ni dune absence totale de six mois, pour plusieurs blessures. 5° Pour les sous-officiers, caporaux et soldats, iil sera alloué, pendant la durée de la guerre, urvs mié journalière de ciuq. centimes par chevron. fi0 N'auront droit aux chevrons que les militaires de bonne conduite et braves au feu. Les droits à l'attribution et à la conservation du chevron se perdent : a) En cas de condamnation, que l'accomplissement de la peine soit effectif ou différé ; b) Par suite ide mauvaise conduite notoire oui de manque de courage ; c) Lorsque le militaire passe à l'arrière avec son assentiment ou sur sa demande, : (pour un autre motif que la blessure ou la maladie contractée au front. 7° L'indemnité cessera d'être allouée dès » que le militaire passe, pour plus d'un mois, ). dans un service de l'avant ou de l'arrière e qui ne donne pas droit aux chevrons, e 8° L'octroi ou le retrait des chevrons se û :fera sur la proposition du chef de corps et )- l'a. décision du commandant de la division. 9° Les indemnités afférentes aux chevrons : seront dlues à. partir de la date du présent T arrêté et pendant la durée de la guerre. 3 10° L'octroi des chevrons de front sera mentionné aux rapports journaliers, aux i. états contrôles et à la matricule du corps s et ultérieurement aux feuillets punitions j. matricules des intéressés. Art. 2. — Notre ministre de la Guerre est i- chargé de l'exécution du présent arrêté. 1 Donné en Notre quartier général, le 24 )!. juin 1-91 G, !_ ALBERT. e Par le Roi : a Le Ministre de la Guerre, s a Ch. de Broqueville. i La capture du "Brussels" — »OII lt I- LE STEAMER ANGLAIS TRANSPORTAI! il DE NOMBREUX COMPATRIOTES. — ja LES ALLEMANDS L'ONT EMMENÉ A ZEEBRUGGE. 13 Noué avons signalé récemment la càpturf e dans la mer du Nord, par quatre torpilleurs 5 allemands, du navire à vapeur britannique Il Brussels », qui faisait route de lloek-van î® i lolland a Tilburg. Le « Brussels » voya geait depuis deux ans dans la Mer du Nord, '° avec capitaine et équipage complètement an glais ; il appartena.il à la Compagnie H-ar :lr wick.Les sous-marins allemands lui ûvaien * plus d'une fois donné la chasse, et quatre torpilles avaient déjà élé lancées contre lui ,, Quand il fut capturé, il avait une cargo,i ' son de 390 tonnes de margarine, beurre ' poisson et levure. Il portait en outre, oomnn ,! à -chacun de ses voyages vers la Grande p Bretagne, un grand nombre de nos eom.pa Iriotes, principalement des femmes et de: , enfants, qui venaient de Hollande et peut ï" être de Belgique. Tout cela faisait du « Brus .C sels » une proie fort convoitée. l.eliavire a élé capturé dans la nuit d' Y jeudi 22 au vendredi 23 courant, ou phr'.ô vendredi de très grand matin. Tout ce qu'oi • sait -de .certain, c'est qu'au vu de pêi-hcur: îr hoill-andafe,vendredi à trois heures du matin le steamer faisait route du SohouénbanI ■ vers la côic belge, entouré de quatre des ït iroyers ennemis. A six heures du malin i „ entrait au port de Zcebrugge : pour s'en ap p rocher, les navires d'escorte lui firent fan, un détour par Blankenbe-iglie, afin d évite: ,tes grands champs de mines p'acés par le: g Allemands pour la défense de la côle ot d.i là P°ri- xe — ir LES EPHËMER1DES DE LA GUERRE aS 30 juin 1915- — Violentes attaques mile "* mandes en Argonne ; l'ennemi onlèv< ,c" quelques éléments de tranchée pies de Ba i., gatelle. — Tentative allemande dq debarquemen n au port do Wiri.dau, dans la Baltique. _ Forte attaque de troupes anglaises à '.V. Gallipoli ; avance de 1500 mètres en moyen-ne. La mort de M. Emile Waxweiler UN TELEGRAMME DE CONDOLEANCES DE M. le MINISTRE CLEMENTEL M. de Broqueville a reçu de M. Clémentcl, gui présida, en qualilé de ministre du Commerce français, la Conférence économique des Alliés, un télégramme qui prouve quel souvenir y avait laissé M. Emile Waxwei-ler.Voici le texte de ce bel hommage : « Apprends avec une très vive émotion terrible accident qui prive la Belgique d'une de ses personnalités les plus éminenles et vous enlève l'un de vos plus précieux collaborateurs. En qualilé de président de la Coniérence économique des gouvernements alliés, à laquelle M. Waxweiler avait pris une part si directe, fe vous prie d'agréer l'e.' pression de mes plus vives et plus sincères condoléances. cr.émentel. )) A/W WWWWWWW VVMVWVVWVVVVVVVVVVWVVVVVVVVVI s I | Nos lecteurs trouveront en | ? Seconde page, toutes les ? £ s £ nouvelles de la guerre et les ï | dépêches de la dernière heure | ,\V\AYV V\YVYV'VVVA,VV Y Aa WY VVY YYVAAaW YVW VWWVVVV'W La préparation des grands chocs L'ennemi doit ressentir une impression aussi aigùe que nouvelle pour lui : Alors qu'il s'imaginait faire son adversaire <c Knccketi-oift » en six mois, voilà deux ans presque qu'il luîite en vâin et cet adversaire, aux muscles d'acier, le domine maintenant de toute sa force renouvelée. L'armée allemande est saignée à toutes les veines ; l'armée austro-hongroise vient d'être mutilée par les Russes. Par contre, ],e réservoir d'hommes de la Russie et de l'Italie déborde encore et l'armée britannique, composée d'hommes dans la force de l'âge militaire, est une armée fraîche, disposant. de telles réserves que même une guerre prolongée à L'extrême ne les pour-raiitt- Gémiaao on c'oxpHqtro donc les réflexions amères de la presse allemande et notamment celle-ci faite par le « Sud-cleutsch-e Zeitung », de Munich : n La situation actue'te ne peut nous tranquilliser. Les Russes disposent de forces énormes et nous comprenons la nécessité d'immobiliser les forces françaises devant Verdun. Si les Français pouvaient disposer de toutes leurs forces, la situation deviendrait plus grave encore. » L'année britannique fait en ce momenl la preuve des vertus guerrières de la Tact anglo-saxonne, — qui est celtique tout autant qu'anglo-saxonne et qui unit ainsi les vertus de deux races. Pratiquant la tactique nouvelle, qui n'est en somme qu'une réadaptation de la tactique usitée dans l>e; sièges d'autrefois. L'armée britannique fait constater les effets du tir de son artillerie et préparer l'assaut par l'envoi d( patrouilles dans les tranchées (le l'ennemi Un journal anglais raconte à ce propos comment les soldats britanniques s'entraî nent'à ce grand sport de guerre, qui es bien le « fairnlay » oar excellence : « lit s'étaient, dit-il, préparés à cet assaut com me on fait à un combat de box.e : absten tion volontaire de tabac, exercices appro pi'iés, repas substantiel, bain, friction e massage des membres. Us eussent été er forme parfaite pour prendre part aux jeu> olympiques de Berlin — 191.S — qui au liaient lieu à peu près à cette époque-ci Leur élan fut si prompt que les mitrailleu ses ne leur firent presque pas de ma.l ; ils passèrent ainsi les défenses'métalliques quhnd ils atteignirent la tranchée, ils com prirent que le combat était terminé. L'en-ne mi ne fit pas de résistance. Quelques bles sés allemands geignaient sur le sol. Le: autres se laissèrent prendre sans difficul té ; on pénétra dans les abris ; on recueil lit tout le butin qu'on voulut. Les difficul tés ne commencèrent qu'au moment où le: Anzacs (Aùstralian and New-Zeeland Ai; mv Corps), voulurent ramener leurs pri ' -onn 1er s, car le-s captifs étaient si terri fiés -par -le feu de leur propre ai tillerr et leurs mitrailleuses leur faisaient si peu: qu'ils refusaient cle sortir dos tranchées Il fallut leur montrer l'exemple. « Il avai déjà été démontré, notamment à la ba taille d'Artois et, de Champagne, combler il importait oue les soldats de l'assaut fus sent soigneusement triés et entraînés et fus sent « sportifs », car le bon sens dit qui là où un « soldat sportif » passe un « sol dat non sportif » ne passe pas. La napidit. . de la course sous le feu des mitrailleuse: , et des fusils est le principal facteur di : succès, car tranchée atteinte est tranchéi prise. Une soigneuse préparation par 1 artille rie et par les mortiers de tranchées de l'as , saut d'un front fortifié est. on le sait, in : dispensable ; mais il n'est pas moins in . dispensable qu'on se rende compte, partou où l'attaque sera dirigée, de l'étendue de, destructions, à péril sinon de voir les va - gués d'assaut arrêtées çà et là et leur effor brisé. Rien ne doit être livré à l'inconnu i Le succès est à ce prix. Voilà pourquoi su un front énorme, oii l'assaillant aura né i cessaivement le bénéfice . de la surpris ; dans plusieurs secteurs. — là où l'ennem n'a point, placé ses réserves stratégiques : — les Anglais canonnent systématique ■ ment et font constater les effets de leu I tir. En Volhvnie, la bataille paraît momenta , nément pétrifiée ; mais les Russes pour ■ suivent leurs opérations dans la Buknvin i et la Galicie uiéridoniale où ils ont attein i Zabtotow à l'est de Koloméa. La chute d Koloméa ouvrirait aux entreprises russe , la route de Stanislâu et toutes les route de la Transylvanie, si bien que, grâce ; l'extension du front dans le sud, un larg, mouvement en direction de '-a plaine lion groise perdrait le caractère fragmentaire e excentrique qu'on était convenu de lui ac corder. Au Trentin. l'armé.e italienne continue ; talonner les Autrichiens et à leur repren lire ce qu'ils n'abandonnent point délibé rément. Paul CROKAERT. Use ofîraade fcelgs du Canada paur les petits prgtôgés ds ses soldats Nous avons reproduit, il y a quelques jours, une lettre où s'affirmait en des accents émouvants le patriotisme des Belges du Canada. Le R._P. Paillon nous signale un nouveau témoignage de ce patriotisme ardent et agissant. "il y a dans le Manitoba une ville fondée, voici quelques lustres, déjà, par des Belges qui lui donnèrent le nom de Bruxelles. Nos : compatriotes forment là-bas une colonie belge bien vivante et profondément attachée à la mère-patrie. Les membres de leur cercle catholique ayant appris par le ■ ii XX' Siècle » te dévouement dont les officiers el les soldats de la 5° Division de l'armée belge font preuve en entretenant derrière le front une école pour les petits paysans de la West-Kl and rc, se .son l coiisi'-'.s et, ont réuni une somme'de 30 dollars que leur secrétaire,M. Louis Hacault-, un de nos confrères d'autrefois devenu magistrat a fait parvenir au R. P. Rutten. Celui-ci vient de nous les envoyer et nous, nous empressons de les tranmûttre au général commandant la 5e D. A. Voici le détail des sommes ainsi recueillies : Le Rév. M. Heynen, curé, le comité belge et L. llacault, magistrat 10 Dollars Les sœurs ursulines belges sauvées en août 1914 par le curé de Bruxelles c.t Madame Nc- rinckx 3 55 Mme Nerinckx et les trois commissaires d'école de Bruxelles; les enfants du pensionnat et de l'école des soeurs 3 l> MM. J. Doyon et Dubé, instituteurs canadiens 1.50 m M. le Dr Lommen de Cam.pine 1 » Les fermiers canadiens et belges : A. De Pape, conseiller •municipal:. R. et T. Simoens, Dubuc, Guilbert, Chabot, Ch. Hacault, Temrnerma.n, Foi-dart, Fransoo, De Roo, De Baets, Vermiest, Bourdecluy, Boulet,Van der Venet.D'lIondt, Mangin, J. Hac"Uilt 11.50 » En tout 30 Dollars Nous remercions vivement nos compatriotes de Bruxelles de leur généreuse pensée. Mus pcïtls écoliers cl leurs dévoués parrains leur en seront, nous en sommes surs, très reconnaissants. r«3n 'v/5 r^î t,~j& r^n ECHOS Le son canon. La furieuse canonnade du front britan« nique, qui depuis une huitaine de jours sa fait entendre jusqu'au Havre et jusqu'en Angleterre, rend de l'actualité aux leçons de physique qu'on nous a données autrefois sur la propagation du son. Dans l'air calme, le son se propage la vitesse de 340 mètres par seconde. Etant donné la distance moyenne du Havre aux lignes britanniques — 220 kilomètres --sait-on combien il faut de temps pour que les Havrais perçoivent le bruit du canon ? Sept minutes environ. Quand un coup part, on ne l'entend au Havre qu'au bout de sept minutes. Les plus grandes pièces d'artillerie lourde tirant à La moyenne d'un coup toutes les six minutes, il en résulte que l'exiplosion perçue à cette distance n'est- pas celle du dernier obus, mais celle qui a lancé l'obus précédent. Quand on entend, par dessus le roulement continu de l'artillerie moyenne, la détonation d'une grosse pièce, une autre détonation a déjà eu lieu depuis . Plus dense est le milieu qui transmet le son, et plus vite ce dernier se perçoit. De 3-40 mètres à la seconde dans l'air calme, la vitesse du son atteint 1125 mètres dans l'eau ; par le sol elle est encore plus grande. C'est pour cela que si l'on applique l'oreille contre terre, non seulement l'on perçoit plus distinctement la canonnade, mais on en reçoit le bruit beaucoup plug vite que les personnes sceptiques qui, dédaigneuses des enseignements de la science, refusent dans des circonstances aussi profitables de se coucher par terre... —o— La confirmation des enfants belges. du Havre aura lieu le mardi i juillet, à 9 heures et demie, en l'église Notre-Dame. Cent cinquante garçons et filles y seront confirmés par S. G. Mgr Dubois, archevêque de Rouen. Journal de guerre. Une feuille bavaroise, les « Fartwanger Nachricliten », a paru dernièrement avec une page toute blanche sur laqueller rv'ota t<>nl dtnir. lignes ; A caU- se du manque cle personnel, cette p.age n'a pu être remplie. » "j rm fv-y? cvn Nouvelles de le Patrie Belge m ALLEMANDS m\ïB la magistrature belge La condamnation du procureur du Roi de Mamur Noue avons annoncé la condamnation, pair le conseil de guerre de Namur, à une amende die 1,000 mark ou à 200 jours de prison, du procureur du Roi de Namur, Mv Albert Capelle-Henry.' Nous recevons des détails sur cette inique condamnation. Le motif mis en"avant par les «juges» allemands est ainsi libellé : n Atteinte por-ico à la liberté ». Et voici, 7- toujours d a-près les Boches, — les raisons qu-i moti-vèrent'le prononcé de la peine : « A fait mettre en prison un sujet allemand! qui fut arrêté eu lieu et place d'un Hollandais, lequel -avait à subir une peine de détention à lui octroyée par défaut en 1911. M. Capelle n'a pas mis en liberté i Allemand, bien que la nationalité de celui-ci ait été établie el malgré l'ordre du gouvernement allemand. » L'Eclio belge écrit à ce propos : « Sans doute, M. Capelle avait-il des motifs de 11s -pas mettre le Boche en liberté ? Un proeMf&W du Roi belge ne se laisse pas traiter comme le premier procureur a 11e-manif venu, par le premier Boche venu. Nous avons, en Belgique? une dignité el une conscience que nous respectons et que nous voulons voir respectées. Nos mûgislials ne sont pas des laquais. » M. le pirocuieur du Roi de Namur 11 a-vait pas à remettre en liberté un Allemand qui apparemment', - avait la conscience clia',v«iée. Il suffit donc d'èlre Allemand pour avoir le droit de com.mellre, dans un pays occupé,' tous les délits imaginables cl, une fois tombé entre les mains (le la justice de ce- navs. être remis aussitôt en liberté,— < 0 par la volonté des Boches ? I.a nationalité allemande serait alors un talisman pour les bandits et les gens sans aveu. Les juges iln tribunal militaire siégeant à Namur " vont nous le faire croire. T_ , » N'importe : M- Albert Capelle-I-TèTîry 1 s'est conduit en gentilhomme. 11 perpétue ■ p, iradHion de ces magistrats intègres dont f p,. Bep'ique a'ie droit de s honorer. Ils 11e ,,'ient pas la lète, ceux-la. devant le boui-? ,'eau ils se sentent forts el vaillants d'avoir 1 nuisé leurs forces dlans le respect du dioit. ' otte. haute vertu., les Allemands 1 ignorent " l's viennent de nous en fournir une preuve L' Oelalanté- » ; nouvelles de partout t —0— Les Allemands font donner l'aj-rière-ban 1 II apparaît de plus en plus que l'Allema- - .-ne ne dispose plus des mêmes masses - d'hommes ' qu'au commencement. Nous, t avons déjà annoncé plusieurs fois que des - invalides montaient la garde à la frontière. Sur la (ùte travaillent maintenant des ci- . 'vils allemands : des bossus, des boiteux, enfin tous hommes complèlement inaptes au service militaire. Les Allemands rappellent même toutes sortes de corps belges pour le maintien de l'ordre. Des agents de police devaient faire leur service derrière le front, il y a quelque temps, armés du hàlon ; maintenant, 011 leur a- rendu le sabre. Dans certaines villes, il y avait un corps de pompiers armés. Ceux-ci sont également rappelés, à certaines occasions, peur le maintien de l'ordre. —0— A NAMUR Arrestation du ff. de bourgmestre Une dépêche d'Amsterdam dit que M. Co-lenvaux. ff. de bourgmestre, député de Namur, est en prison depuis/quinze jours. On ignore les motifs invoqués par les Allemands pour justifier cette incarcération. Condamnation Le tribunal militaire -qui a infligé au procureur du Roi de Namur une amende die 1,000 mark ou 200 jours de prison a condamné aussi : Mlle Nelly Gabriel, de Liège, aux travaux forcés à perpétuité pour trahison de guerre. Elle a aidé des ouvriers et miliciens belges à franchir la frontière hollandaise -pour joindre l'armée des Alliés ou travailler dan6 des ateliers ou usines ennemis. Elle a avoué avoir réussi plusieurs fois. Pou,!- avoir recruté les ouvriers dont il s'agit plus haut : Jean-Joseph Ilubens, ouvriers à Vivegnis-Liége, s'entend1 condamner à trois ans de prison. —0— DANS LE HAINAUT A Nimy Dans sa dernière séance, le Conseil conij munal de Nimy a procédé à la nomination d'un éclievin en remplacement de M. LVruartj léoédé. C'est M. Félix Nihoul, ancien bour$ inestre, qui a été nommé. —0— A COURTRAI Mise en liberté de M. Van de Venne M. Van cle Venne, de Courtrai, vient de rentrer de captivité. Il avait été condamné à deux ans et à une forte amende, sou3 l'inculpation d'avoir correspondu avec un membre de sa famille résidant dans un pays ennemi. Sa peine a été un peu diminuée, mais sa santé a souffert beaucoup. —0— Aux frontières Fermeture de la frontière belgo-holiandaisl D'après une dépêche d'Amsterdam à VEvening News, les Allemands ont pris des mesures très rigoureuses en vue de fermer complètement la frontière entre la Bel -ique et la Hollande. Plusieurs.personnes, dont une femme, qui n'avaient pas observé ces prescriptions,' ont été fusillées ces jours-ci. Les autorités militaires seraient particulièrement mécontentes des informai ions qui sont parvenues en Angleterre au sujet des pertes éprouvées par les Allemand^ devant Ypres„

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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