Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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16 October 1917
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s.n. 1917, 16 October. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 03 July 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/d50ft8fq64/
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TROISIEME ANNE , — N" 1088 ■ iA T\Tnm^>*»ri ? 1 (T1 />AT»tim Aœ MARDI Ifi nnTORRE i&t PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne S' Publicité, 10, rue de la Victoire, Par',*, qui en a le monopole pour Paris. M uni ■mi m LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY LE HAVRE 28tcr, Rue de la Bourse, 28^ Téléphone « 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimcstj Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — 7 "«h, 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — • 9 fr. par trimestre Presse et Gouvernements Sans vouloir prendre le moins monde parti dans des polémiques i ne regardent que les Français, nous mandons la permission de commenl d'un point de vue général, quelques gnes de M. Clemenceau. L'ancien p sident du Conseil écrivait dans l'Hom enchaîné du 10 octobre, à propos de liberté de la presse : « L'avantage, c'est que la liberté tous les citoyens -permet à la PRES dp réparer tes insuffisances GOUVE KEMENTALÈS... » M. Clemenceau blasphème. Nul doi que plusieurs « gouvernementaux J se scient arrêtés, saisis d'horreur, t vant cette phrase sacrilège. Insuffisai gouvernementale ! Ces mots hurli d'être accouplés. Il n'y a pas de g< vernement insuffisant. Il n'y en a mais eu. Tout gouvernant est, par i finition, un personnage inspiré. Mêi quand, n'ayant fuit qu'un saut d'u basoche provinciale au maroquin r nistériel. il a accepté bravement de riger tout le go un département ou u administration dont il ne connaît v l'A. B. C., il est supposé avoir toutes lumières et toutes les grâces qu'il fa L« moindre doute à cet égard constiti rait un attentat contre la dé'mocrat qui consiste essentiellement, selon u certaine doctrine, à appliquer au reci tement des ministres une méthode laquelle le démocrate le plus couvain ne voudrait pas recourir pour le ch( de son tailleur. Un peuple d'admi: teurs déterminés conspire d'ailleurs entretenir M. le Ministre dans la bon opinion qu'il s'est faite de lui-même, l'universalité de sa compétence et l'étendue do ses capacités. — 0 Monsieur le Ministre : très bien, Me sieur le Ministre : parfaitement, Me sieur le Ministre... Fonctionnaires quémandeurs, à l'envi, marmotte cette antienne toute la sainte journe que l'idole soit de bois, de pierre ou carton, qu'elle ait nom Pierre ou Pai avec la conviction qui est Insigne d'u sereine indifférence ou le récitât d'u longue habitude. Essayez ,de faire p* ser un rayon de vraie lumière à trave les nuages accumulés de cet encens ! Quant à oser dire qu'il appartient la presse de réparer les insuffisant d'hommes infaillibilisés par l'onctii des associations politiques et le sai i ch'rêm'3 du suffrage universel, c'est la pure démence. Un homme politiq peut encore admettre, à la rigueur, si s tout quand il n'est plus au pouvo ' qu'une critique administrée au bon n~ ment puisse préserver de l'erreur î ministre imparfaitement ou imprudei ment conseillé. Mais que ce soit le dr< et la prétention de la presse de remp cet office ! Cela, jamais. La presse < faite pour servir les _ ministres, n< point pour les juger. Bien que la Ré\ fution française ait supprimé les ordr dans l'Etat, il y a encore des class dans le monde politique. Voués au rai d'éternels roturiers, les journalistes, < moins dans l'idée de certaines gen n'ont qu'un droit, comme les clients i mains ou les serfs du moyen-âge : cel de choisir —- et encore ! — un patri dont ils diront, leur vie durant, qu'il ^toutes les vertus, dont ils épousero 'idées, caprices, rancunes, dont i Joueront les amis et accableront les e nemis, ceci à leurs risques personnt exclusivement, comme il convient, bien que beaucoup de politiciens 1 préfèrent ignorants, incultes et miséx bles, il ne leur est pas formelleme «interdit de lire, d'étudier, de posséd connaissances et culture, ni même 1 se faire une opinion personnelle sur gouvernement de la chose publiqi mais à la condition expresse d'oubli ce qu'ils savent, d'abdiquer ce qu pensent, de sacrifier compétence et se propre au premier commandement. * S'il leur arrive de savoir et de vc que, le gouvernail étant remis à d mains peu expertes, paresseuses ou c biles, la barque est en danger, leur se droit est, soit de se taire, soit de cri que tout va bien, à moins qu'ils ne pu sent servir, en disant la vérité, l'un < l'autre personnage de l'équipe gouvt nante dont l'intérêt est que le publ sàche, à ce moment-là, l'imminence c naufrage. Pour le cas d'indiscip ne, c'est-à-dire d'indépendance, 1 « moyens » ne manquent pas. Dit que le pays n'a jamais été aussi bi< gouverné, les finances aussi prospère les fonctionnaires aussi éminents, la c plcmatie aussi fine et aussi heureus ou taisM-voiis sur tout cela s'il ne vo-plaît pas de n'en dire que du bien sinon,!... le moins que nous dirons e que vous êtes traître au parti, renégj etc., etc... Autoriser la presse à réparer les i suffisances gouvernementales ! M. Cl menceau perd la tête. Les « gouverr mentaux » réparer les insuffisances ■ Tà presse : à la bonne heure ! C't pourquoi l'on en a vu un grand noi hr« las d'être iusés unièmement d des journalistes insuffisamment pém très de leurs mérites, fonder des jou naux tout exprès pour porter à la coi naissance du public la bonne opinic qu'ils se font eux-mêmes de leur pe sonne et de leurs œuvres. Pourquoi u ministre ne pourrait-il pas diriger u j* journal et le conduire au succès sar 0 avoir appris le métier de journaliste Est-ce qu'il avait appris le métier c ministre quand il a accepté le porti du feuille? Mais le bon public, libre, a jui rebours du malheureux contribuabli de- de ne consulter que son intérêt et so er, goût au moment d'acheter son journa li- ne ratifie pas souvent, hélas ! les thé< ré- ries du monde gouvernemental en m; me tière de ^presse. D'où la superficie d la cimetière des journaux honorés de p< tronages illustres, truffés d'augustes in; de pirations, mais rédigés en dépit du*bo sens. Un instrument — à vent et à piston — voilà ce que c'est que la presse, e règle générale, dans l'idée de bon non bro d'hommes politiques; trop enclir 110 à confondre assainissement avec asseï le" vissement et convaincus cju'i] suff de la mettre à la chaîne, pour purifie: une institution difficilement compare ~ ble, nous le voulons bien, à la ce L" lombe ou à l'hermine. Bien entendi ^ il y a des exceptions. J'en ai rencontr ;v quelques-unes au cours d'une carrièr ^ qui compte, hélas ! les années par d zaines. Il me semble que je manqu< " rais à un impérieux devoir si je n'e citais au moins une. Député, ministre chef du Gouevrnement, le baron d Le,B Bréqueville s'est .toujours fait l'idée 1 llt> la plus noble comme aussi la plus just ie' de fa fonction de la presse et de l'indt ie- pendance du journaliste. Même quan np il y possédait une autorité née de 1 'u; propriété, des services, de la plus lég: 8 time influence, un journal pouvait pai faitement le contredii'e et même le cor ^1X trecarrer. Soupçonné — et non injuste *a" ment — de croire, comme M. Clemer a ceau, que la presse n'étant pas incapa ble de réparer les insuff'sances gouvei de nementales, il est de l'intérêt de l'Eta d.e d'accorder à cette force, même en temp 11 > de guerre, toute la liberté compatibl n" avec les dures nécessités du momeni n" il s'est vu accuser .parfois de complai sance ou de faiblesse. Raison de plu ;nt pour lui rendre l'hommage que méri >e' tent sa rare large'ur d'esprit et sa par de faite courtoisié. l(' FERNAND NEURAY. ne ^ " »*»■"■ ... I* A^ITATIALI rs " es Ceux qui ne veuletiî pas S annexer la Belgicme ie « !\ous pouvons, sans avoir recours r, à ce moyen, poursuivre el atteindre fn notre but •» 11- écrit le professeur HANS DELBRUGK ^ Dans leur numéa-o du mois d'octobre, les Lir « Preussische Jatirbucher » publient, deu: tèt intéressants articles sur la ejuestion de Bel m gique. L'un, dû à l'amiral Galster, trait 0- la question au point de vue maritime, l'au es tre signé du directeur de la revue. Han es Delbrùck, au point de vue politique. Tou deux concluent que l'annexion de la Bel ,c gique comporterait pour l'empire allemand *u plus d'inconvénients que d'avantages. s> Dans son article, Hans Delbrùck montr< 'O- que l'annexion plus ou moins déguisée di ui la Belgique ne servirait qu'à préparer di >n nouveaux et continuels conflits ; les Belge; a Wallons et Flamands chercheraient, certai nement à secouer le joug allemand, et leu i révolte serait le siignal d'une npuvdle ^ guerre européenne- :1s « Vouloir établir — directement ou indirec Et tement — la souveraineté de l'Allemagne su la Belgique, ce n'est pas seulement manque :b de sens politique et créer un-état de guerr a- éterijel ; c'est surtout penser mesquinement nt sous-estimer l'avenir du peuple allemand, ei e„ un mot, manquer de fol. La possession di ., la côte de Flandre, précieuse, ;1 est vrai, ai Ie point de vue militaire, aura des conséquen le ces qui, loin de favoriser le développemea e national, ne feront que i'entravër. Nous pou ' vons, sans avoir recours à ce moyen, pour , suivre et atteindra notre but. lS a L'acquiisition de la Belgique serait saluéi ns avec des transports de joie « par l'élite » de; patriotes allemands ; mais, quant à l'Empire ce serait pour lui le Cheval de Tro:e. » nr es ■ " -ww— i .. | Bams'g Macilsnald se repoet-ilî )u Londres, 14 octobre. M. Ramsay Macdonald, député, qui étai ic connu jusqu'ici pour ses idées pacifistes, s lu dit, dans un discours qu'il a prononcé t li- Loughborough samedi dernier : es « Nous ne voulons pas d'une paix boî es teuse ou d'une paix à tout prix qui non< in conduirait à une nouvelle ,guerre dans di^ ;S, ans; nous voulons •faire disparaître toutes li- les causes de tfuernv » A ' VUAAV-" — i» as si Contre la propagande pro-allsraandc .t, LES AUTORITES ITALIENNES SAISIS n' SENT LE JOURNAL SOCIALISTE e- L'« AVANTI J> e- -je Rome, 15 octobre iSt ' Les autorités viennent d'ordonner la sai n- aie du premier numéro de l'édition ro a.r1 maine publiée par l'« Avanti »■ — (Radio. Un Agent de l'Allemagne T] 0 " rn More! et sa campagne congophobe n jugés par un journal suisse is 9 M. J. Coudurier de Chassaigne vient d " rappeler à grands traits dans la Gazelt 3 de Lausanne (n° du 12 octobre) la carrièr de E. D. Morel l'agitateur anglais récem u nient condamné à six mois de prison pou i. propagande pacifiste. n TV cet article qui confirme «n tou 1, noints ceux que nous avons consacrés à ce j. agent de l'Allemagne, détachons quelque t. passages qui concernent particullèremen les campagnes congonhobes dont le XX' Sic r-lr, fut jadis presque seul à dénoncer 1 _ véritable caractère. Certaine appréciation — qu'on nous per n mettra de ne pas partapjer, — sur la « po litiaue à courte vue » du roi Léopold sai ! lit. à prouver que le témoignage de M. Cou □ durier est peu suspect de Partialité en fa L. veur des coloniaux belîres. s « More: ', Uin-iur» i , -y.* ■- togie de la raoe anglo-saxonne et n'ignoras jj pas que seule aine tnèse humanitaire et reli jieuse pouvait déterminer un mouvemen •» i;apahle d influencer les décisions du gouver l- Deraent britannique. Un thème s'offrit tou naturellement à Morel, celui des oruaiQté exercées par des fonctionnaires et des com nierç-ar.ts belges contre les in-idgènes; More é s>n sais t et l'expdoita avec un art incompa e cable pendiant près de dix ans. Avec le con ■ ours d'humanitariens enuiousiastes et oan dides, il fonda en 12W4 la « Congo Reform As !" soclation ». U en fut naturellement le secré n 'aire honoraire. Le journal l'« African Mail » , iançé quelque temps auparavant par Morel ' ilevint le bulletin officiel dé l'AssoiCiiation. 1 e tst intéressant de noter l'approbation enthou a -,iaste que l'Allemagne donna à la propa e -ramde anti-congolaise de E.-D. Morel. Trè: •ertainement les philanthropes, les chrétiens ' las idéalistes qui se jetèrent avec ardeur dan: J !a campagne dirigée à bon droit contre le ro a LéoDolâ et contre sa politique à courte vue •taient de bonne foi et ne soupçonnaient pa: ; un instant que M. Morel travaillait en sous main pour le roi de Prusse. Je n irai pas jusqu'à aire'que M. More „ était payé par l'Allemagne; la chose n'est ça! [.rouivée, et les Allemands auraient eu b.er tort de vouloir acheter un, homme qui le: - servait si bien sans leur rien coûter. Mais et - qui ne saurait être mis en djorate un instant I c'est que M. Morel travaillait dans l'intéré de la politique coloniale diu kaiser; il faisai s tous ses efforts pour.chiasser Français et Bel e ges du bassin du Congo et, pour amener ui remaniement de la carte qui ne devait profi ' 1er. nul ne l'ignorait moins que lia. au'au» " seuls Allemands S Bien que d'origine française, Morel dé . fendait d'ailleurs systématiquement Tinté rôt allemand ; Trahissant sa patrie d'origine, écrit M. Qo« durier, il prit nettement parti pour l'Allema ' gne en 1911, dénonça la politique étrange, de a Temps », et déclara qu'à son avis le coui d'Agadir n était que le devaioppement logique de la défense de l'Allemagne contre les agis sements de la diplomatie française. M. Tar-dieu lui répondit dans le « Daily News- » ei eut beau jeu de rappeler que M. Morel, tou désintéressé qu'il était, avait reçu un beai chèque de 4.000 guinées, dont 100 guinées pro venaient de son ancien patron John Holt lors d'nn banquet que présidait Lord Cromei et auquel assistaient M. René Claparèdo, M Pierre Mille, M. Vaudervelde, Sir Arthui Conan Doyle et, comme de juste, le bon Aile mand Ludwig Deuss, de la Ligue Coneolaist germanique. M. Morel fut le héros de cette belle fête qui »ut lieu en mai 1911, et dont le souvenir doii être pénible aux bons Français, aux bon; Anglais et aux bons Belges qui furent le: 5 dupes de ce germanophile. i Je n'en finirais pas s'il me fallait citer tou: - les écrits a.nti-fra'nçais et pro-a.llemands de s M. Morel. C'est lui qui, le 17 octobre 1911 écrivit dans le « Daily News » qu'entre lf . Congo français et le Congo belge il n'y aval * qu'une différence de degré et que l'Allemagne 5 n'avait à espérer, en mettant 1a. main sur cette - parti du Congo français, que de mettre ur 1 peu- d'ordre dans ce chaos, a condition qu'elle pût arracher ces territoires français à la p.ieu > vre concessionnaire. I M. Coudurier rappelle ensuite lé rôle ; joué auprès des socialistes anglais pai ' l'« Union of Démocratie Control ». Nos Jec-l tèurs le connaissent assez pour qu'il soil superflu d'insister Un mot encore. Ce n'est pas assez d'avoir abusé jadis de . la bonne foi de M. Vaudervelde en faveur de M. Morel. Les.amis de celui-di n'hési-r tent pas à invoquer encore, aen. faveur du ' pacifiste anglais, les témoignages accor- ■ dés avant la guerre par le socialiste belge î à l'auteur ds campagnes conte le Cong». J C'est ce que viennent de faire dans la Re-. vue mensuelle suisse, reproduite à Paris t par le Journal clu Peuple du 15 octobre - MM. Romain Rolland et René Claparède, ■ C'est un abus injurieux.. Il est évident que M. Vanderveide ne juge plus E.-D. Morel ; et son complice en congophobie, Roger ' Casement, de la même façon qu'avant la ' guerre. Roger Casement a été exécuté pour trahison au profit de l'Allemagne el une révélation de M. Lansing est venue, ces jours-ci, ajouter une nouvelle charge con 1 vaincante à celles qui ont fait pendre l'agitateur, patron des saboteurs du Canada et des Etats-Unis en même temps que des sinn-feiners d'Irlande — WWt\ vmm ■ L'cxecuîion de Mafa-Hari LA DANSEUSE HOLLANDAISE A ETE FUSILLÉE LUNDI MATIN A VINGENNES Mata-Mari, la, pseudo danseuse hindoue, de son vrai nom Zelle Marguerite Gertrude et hollandais d'origine, a été fusillée lundi matin au polygone de Vincennes.Elle avait été condamnée à mort a l'unanimité par le conseil de guerre de ParK pour des faits d'espionnage. Au cours des débats, l'espionne avait d'ailleurs fait des aveux complets. i - WWW- . i ■ » LIRE EN 2' PAGE : L'épiiogue dd l'affaire Hoffmann-Grimm ; Au Conseil de Po6tdam le Ktaiser a dé-i cidé ia guerre ; 3 Les socialisiez fin ïm Dîns Mirnx ne Ianis ■*. * * ^ e Au congrès de Wurzbourg, ils vote g la guerre jusqu'au bout et se déclarent enchantés r de la conférence de Stockholm s t Zurich, 15 octobre, 3 On mande de Wurzboiurg : 1 : Le congrès socialiste annuel ayant t< " miné, dimanche soir, les formalités prép 3 ratoires à ses assises, a tenu lundi mat une première séance et a commencé ' discussion d'un volumineux ordre du jor M. Ebert a été élu président du congr .et M, Auer, député de Nuremberg, vie président. Dans son discours inaugural, que ton ''assistance écouta debowt.» M» Ebert a re t*&.ù ♦ont d'abord hommage aux soldats ; t leruands du front. U fit ensuite une ie ri ■ déclaration de politique belliqueuse disa 1 que le parti socialiste allemand avait sui : une bonne ligne de conduite en votant 1 . crédits de guerre et en appuyant le go vernment impérial. 1 Le président du congrès souligna par - cuiièrement cette ofpinion dans ce pass - ge ; « Nous maintiendrons nos efforts jusqc " ce que nos ennemis soient prêts à conclu la paix. » [ Cette affirmation suscita de vifs appla î dissements parmi les délégués ; M. Ebert fit ensuite Véloge de Vœuv j entreprise à Stockholm et déclara que l ' conférences gui s'y étaient tenues avaie ; répandu dans le monde des idées pat i tintes et avaient prouvé, déjà, dans la c ' aitale suédoise leur utilité. '■ M. Ebert attaquant alors M. Michaëli représenta le Chancelier comme étant al ■ d'insuccès en insuccès et comme aya : abonti à une faillite totale i II ajoute que le parti socialiste avait i i lormé la semaine dernière M. Micliaël , au'il refusait de coopérer avec lui et que [ refus devait être considéré comme définit Le parti socialiste fera ainsi oppositii a*i gouvernement impérial jusqu'au m . ment où M. Michaëlis aura bçmdonné n *v£it$oir. M. Ebert conclut en réclamant la dém cratisation du système gouvernemental < Allemagne, en demandant que le Rieichstî soit consulté pour la nomination du Cfra oelier et des secrétaires d'Etat, en dema . dant enfin que l'état de siège soit levé l^i liberté civile rendue. Au début de la séance, le Congrès ava ' élu un comité de scrutin chargé d'exair ner les mandats des délégués. Ce comité a procédé à ce travail avec t soiin exceptionnel afin de s'assuTer qu'a cun adhérent du parti socialiste minoi . taire ne prenne part au congrès. Né a ■ moins on sait déjà que certains délégu qui, bien qu'appartenant au parti majoi taire, regrettent vivement la scission qi . s'est opérée entre les deux fractions c . parti, s'emploient à y rétablir l'unité. Plusieurs résolutions ont été adoptée < ce sens. Elles tendent à établir un comnr mis sur les bases duquel le parti socialis majoritaire pourrait se réunir au par 1 socialiste indépendant (parti des minoi 1 taires). Ces efforts provoqueront, sans do ; te, des débats tumultueux car un grar I nombre d'adhérents du groupe majoritai refusent tout compromis avec les minoa taires. En tout cas, le comité directeur du pai et la fraction parlementaire majoritai demanderont au Congrès de leur accord' un vote de confiance et de les autoriser . poursuivre la politique qu'ils ont adopfo depuis le' début de là guerre. On considère comme certain que les d légués voteront à l'unanimité cet cn-dre c jouir de confiance. On note que les débats du congrès oi été particulièrement marqués var le te belliqueux qu'ont adopté jusqu'ici les or. teurs. Les leaders ont tous insisté sur l'a/ vui qu'il convenait de donner à' la pou suite de la guerre. M. Scheidenifr<nn l'a soî liqné dans son discours de dimanche M. Ebert l'a également souligné dans so discours présidentiel. '(Radio.) ■ , .• ,. lavvvi. i. Lire en quatrième page : LA VIE UTILITAIRE « ■ wyvwW'- " NOS HFRQS C!VILS Encore un patriote belge mort dans le geôles allemandes.- L'avocat René Paille de Bruxelles a succombé aux tortures m< raies .et auît privations en captivité. r « Le Boche ignoble nous écrit un an commun —• l'avait déporté, il - a quelque mois, au camp de Sennelager, près Pade: born ; on l'accusait, paraît-il, de collabora t.ion à la « Libre Belgique » ; ce que je sa: c'est qu'il avait assez découragé intelle tuel et de fierté pour que -ce crime pari vraisemblable. C'est en captivité qu'il succombé soudainement, en août. Ce con pagnon charmant entre tous, et gentil e: prit, et brave cœur, si épris de toutes le grâces et de toutes les_ délicatesses, n' contemplé dans ses derniers jours, au b< gne où on l'avait conduit trop d'honneu que les abjectes prouesses de la brutalii allemande ; sans doute, une suprême na.i sée l'a tué. » Nul plus que lui ne devait, en effet, êtr sensible au contact de la barbarie bochi Déjà, au début de l'occupation, sa frai chise lui avait valu avec la police alL mande des démêlés où s'était affirmée .s fierté patriotique. Quelle tristesse de n pas le retrouver au retour et de songe qu'il dort son dernier sommeil dans ur terre ennemie ! Nous adressons avec éme tion notre salut à ce fils héroïque de 1 patrie belge^ Notre diplomatie de demain » — — La Chambre française s'est occupé ieudi dernier de la grave question de 1 réforme de la diplomatie. Nous pouvor j nous associer, sans réserve et de tout cœu aux éloges que, du haut de la tribune frai çaise, on n'a pas ménagé aux diplomate de France dont 1 action fut, en cetl guerre, si profitable à ,l'Entente toute ei tière. Mais nous pouvons aussi, au pic grand profit de notre pays, retenir nombi de critiques formulées à cette occasioi Notre diplomatie belge nul n'en îf.nori eut bien des défauts, connut bien eles e: ;r- reurs. a- Maintenant que nous ne sommes pli ii-j neutres, ncs représentants à l'étranger ver la avoir, en plus des intérêts commerciau r qu'on leur demandait jadis surtout de d< ès fendre, à soutenir la réputation d'hortneu: ■e- de loyauté nt de vitalité que le nom belg a acquise dans le monde. Mal oréparés t,e Cette œuvae, la diplomatie belge devra s réformer. L'heure est donc, propice de vo; jj, ce qui se passe à l'étranger et de s'in -ie truire de toutes les leçons. nt Le XX' Siècle, que la question préoccuf vi depuis longtemps, a publié le 4 octobre u e.3 remarquable article résumant toutes ïê u- critiques cpie l'on peut adresser à noti organisation diplomatique. Nous ny ri ti- viendroi'3 pas. a- M. Georges Leygues, à la Chambre frai çaise, a aeimirablment défini la diplôme 'à tie : «Elle doit être la synthèse de toute re le» forces morales politiques, spirituelle! économiques epii mènent le inonde me u. derne. » Redoutable ensemble de connaissance! " on le voit, et qui suppose chez les dipl' re mates une intelligence hors pair, une pri es, paration so pnée. Que ceux qui doL'er [v recruter et former nos jeunes diplomate 'l~ ne l'oublient pas ! Que les jeunes diplc a~ mates retiennent encore ce conseil de M Leygues :« Il ne faut pas que les .diplf s. mates s'enferment dans un cercle tro lé étroit, s'isolent de la vie universelle, re! nt tent sans contact avec 'es peuples au m lieu desquels ils vivent ». n. Il ne faut plus des diplomates exclusive is ment mondains, mais des travailleur! ..f, connaissant et employant les méthode f mofderln.es. Les traditions surannées d ,n caste et d'esprit seront impitoyablemer 0- abandonnées. Que tous ceux qui sont capt le bles puissent entrer dans la diplomatie, trouvent des appointements largement su fisants. Il ne faut plus y être représenU °~ tif, mais actif. Enfin et surtout 1 avanc: :n ment ne doit plus être automatiquemer 'S réglé par les années de service ruais un n~ quement par les réelles rapa'".' és des titi laires. Or, devra encore spécialiser les d: et plomates. en ne les employant que dans 1 ., régl'i-i qu'ils connaissent, e.i ne les er . voyant plus de Buencs-Aires à Pékin ou d 1" Constant inapte a Tokio. Et nous conclu n rons avec M. G. Leygues : j- <( il faut rajeunir, vivifier cette antiqu 'i- maison. II faut ouvrir toutes grandes se n- portes et s es fenêtres, y faire pénétrer d ss larges bouffées d'air nouveau, et aussi u: 1- peu de la rumeur de la rue, pour rappele ri à ses hôtes cpi'à. côté de la vie muette de u archices, des protocoles et des mémorar dums, eil y a la vie qui palpite et qui crée. ./m nr>n/*v FERDINAND GOFFART Il a 8» 01 W $ Es la tlï W « 9 B ■■■■■■ On peut mourir pour son pays ailleurs a crue sur le champ de bataille. A preuve is nctre très cher ami Ferdinand Goffart, r, dont le XX" Siècle annonçait hier la mari i- inopinée. Ancien officier, il avait voulu ■s reprendre élu service à la mobilisation- &a ■e santé ne le lui permit pas. Consul de Bel-î- gique à Flessingue, puis consul général à s Rotterdam, il s'est usé à la tâche. La flani-e me du plus ardent patriotisme l'a dévoré i. jusqu'à son dernier jour. De passage à », Paris il y a quelques semaines, il se lais-sait arracher des confidences sur le mal oui le minait. Saluons bien bas la mémoire s de cet homme éminent et modeste, émit Dorté à 43 ans, avant d'avoir pu donner x sa mesure. j- Sous-lieutenant au 7* de ligne, élève de l'école commerciale et consulaire d'Anvers, e il fut envoyé à Caracas, en 1902, en qualité à de vice-consul. Son chef étant en congé, il e eut à défendre les intérêt^ belges contre le .t prf-iden^ Castro, qui pour *hh? 5- les créanciers du Venezuela le plus insolent mépris. Grâce à lui. les rorteurs des e Eaux de Caracas obtinrent pleine satis-n faction. Léopold II remarqua ce jeune vice-s consul, dont l'intelligence et l'énergie e avaient, fait merveille. Il voulut se l'atta-5- cher. Chargé par le Roi d'une mission en Nigérie, puis enrégimenté, à son tour, dans i- le personnel de l'Etat du Congo, M. Gof-l- fart se donna de toute son âme à la dé-s fen.se do l'œuvre coloniale de notre grand s, souverain. Directeur au ministère dés Co-i- lcnies après la reprise, il venait d'être nommé directeur général quand la guerre >, éclata. Tous ceux qui l'ont connu souhai-)- tent à l'Etat beaucoup de fonctionnaires i- de cette trempe : dévoué, instruit, désinté-it ressé. Nous nous l'imaginions, après la s guerre, ministre de Belgique dans une >- grande légation. Ce galant homme était un . homme dans toute l'acception du mot. n >- eût jeté le plus vif éclat sur un corps diplo-p uatique qui a besoin d'être renouvelé. Chargé de cours à l'Université de Gand i- depuis 1910, spécialisé dans les .questions économiques et financières, il était admi-rablement préparé à défendre, dans uni >, noste en vue, les intérêts et la situation du s pays. Quand on pourra sans rien compro» e mettre ni personne, raconter en détail ce 1 au'il a fait, à Flessingue et à Rotterdam, nour la Patrie, on sera émerveillé de ce y que peuvent urne intelligence et une volon-- té. clans les circonstances les plus difficiles contrariées par l'ignorance et la timidité, pour le service public. t Nous n'avons pas de détails sur sa moi*, " qui a été subite. Il laisse une jeune femme l" et deux petits enfants. Son vieux père, dont il était l'orgueil, achève ses jours dans la 1 Belgique occupée. Rien ne pourra consoler sa famille dans ce deuil affreux, si ce n'est e la conviction que M. Goffart est mort, " comme un bon soldat, pour le pays et» guerre, et aussi l'espérance chrétienne de e l'immortelle récompense. S 1 e —Le projet pour la construction du p<**' i de Rome qui prévoit une dépense de 40 mil-r lions a été définitivement approuvé par lea s ministères compétents. — C'est le sous-lieutenant français Fobck qui a descendu le 30 septembre, l'as allemand " W':ssem,anp qui avait .abattu Guynemer; c'est c*-, iKc xnrifrviT* cvtiiif.iftll* Violente lutte d'artillerie a Ypres et dans notre secteur de Dixmude ti u — «h» ï TIN RÉCIT nF. LA BATAILLE DEVANT PASSCHENDAELE ï» r-*VjfV. é- u Ù0MMUN1QUE BELGE Hier 14, une de nos patrouilles a exploré il des organisations ennemies au Nord de n BirmuÀe. , , J- En représailles (ie tymbardements sur 9- divers points de notre front, notre arttlle-r- .ins s xi} sjndisnyi ludiuviviou ^ i- les installations adverses et à proximité du 't Canal d'Handzaeme. ^ n Au cours de la nuit du 14 au îo, ds tft-teurs allemands ont lancé plusieurs bombes sur nos cantonnements. Aujourd'hui 15, grande activité- d aTtille-rie et violente lutte de bombés devant Dixmude. i Pendant toute la matinée les Allemands _ ont lancé plusieurs milliers de projectiles de tous calibres et de nombreuses torpilles aériennes dans nos lignes. Noire artillerie a riposté très énergiquernent, de concert avec nos engins de tranchées et n'a cessé son action qu'après avoir fait taire l'artil-'s lerie et les lance-bombes ennemis au début de l'après-midi. COMMUNIQUES BRSTANNSQUES n Après-midi. Z L'ennemi a violemment bombardé cette i- nuit nos positions de la crête principale au s sud de Broodseinde. Aucune action d'in-fciTiteTie.it Au cours du raid exécuté par nous hier a avrès-midi au sud-est de Monchy-le-Preux, i- des troupes des comtés de l'Est ont fait 3- trente-cinq prisonniers et enlevé deux mi->s trailleuses : environ deux cents ennemis a ont été tues par noire infanterie et sept l- abris détruits. Un autre coup de main effectué la nuit é dernière au nord de Rœux par des troupes t- territoriales du North-Midland a permis de faire douze prisonniers. ,e Sotr. . Les derniers renseignements portent à Ï. soixante-quatre dont deu xofficiers le chif-fre des prisonniers faits par nous dans le a coup de main d'hier au Sud-Est de Mon-e chif-le-Preux. ir Un raid allemand a été repoussé la nuit e dernière à l'Est de, la forêt de Shrewsbury. Continuation de l'activité des deux ar-a tillries sur le front de bataille. L'artillerie allemande s'est en outre montrée plus ac- « tire au cours ie la journée, vers Lens et dans le sceteur de Nieuport. Le temps, qui s'est légèrement amélioré hier, nous a permis de faire du travail d'artillerie et de photographie. Un£ to%n& et demie de projectiles a été jetée sur la aare de Ledeghem et des cantonnements* ennemis à l'Est de Lens. Trois appareils, allemands ont été abattus en combats aériens et un quatrième contraint d'etterrir désemparé. Deux des nôtres nt sont pas renires. —— X Là bataille • n9«VIIVHH'<tViV ! \ (De notre envoyé spécial) Front britannique Avec lui confrère français et sous Ja cou-duite d'un officier connaissant particulier rement bien le terrain, j'ai assisté à la bataille devant Passchendaele du haut d'une éminence située à l'est d'Ypres. Dès que nous avons un peu dépassé loi ville, nous arrivons dans la. zone marmi-tée. Notre cicsrone, rencontrant un lieutenant de ses amis aux environs du château d'Hooge. lui demande quelle était la route offrant le plus de sécurité. — Ne continuez pas par ceile-e>t, nous dit-il, les Boches y mettent, un barrage tous les quarts d'heure. Prenez par la gauche. Noue suivons ces indications. A un .carrefour, un policeman interrogé sur le chemin à prendre nous donne des indications absolument, opposées. — Prenez la, route principale tans crainte, insiste-t-il, les obus tombent au moins à cinquante mètres à draite et à gaucbe.Puis il ajoute qu'il n'y a pas à choisir. Alors... Un voyage périlleux et fatiguant Comme l'avait annoncé le policeman, !■ s marmites tombent en effet à notre dre'- \ Mais en arrivant à mi-côte nous nous •■.- > dons compte epie le lieutenant n'avait tout à fait tort, car nous voyons les ef. des barrages ennemis. Nous eonstr.tor, n même temps crue les ravitailleurs ne

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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