Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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15 October 1917
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s.n. 1917, 15 October. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 05 July 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/sb3ws8jv87/
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TROISIEME ANNEE. - ■ N" 1087 Ué- iVicflBSéi&cy'fr 10 feeatim'e^ ïiUNDI 15 OCTOBRE 19i1. PARIS 3, Place des Deux-ÉcuS, 3 Téléphone a Central 33*04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration i du Journal Les petites annonces sont également tecues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, nui en a le monopole pour Paris, LEXXESIÈCLE LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28te* Téléphone s ©4 Boïge ABONNEMENTS France. 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois ~ . 9 fr. par trimestre QUOTIDIEN BELGE Directeur : Feraand NEURAY Pour la restauration de la Belgique Comment est prévue l'activité du nouveau ministère des affaires économiques C'est ce que nous dit M. de Brooqueville flans le rapport au Roi publié Bar le « Moni-laur a de dimanche comme exposé des motifs de la création du nouveau département ministériel.Voici le texte de ce- document daté du 13 octobre 1917 ; Sire, Les destructions et les ravages qu'a entraînés, dans toute l'étendue du territoire, le fait de la guerre; ceux qui y ont été provoqués sans but avouable par l'ennemi; l'exploitation éhontée et illicite que, d'autre part, celui-ci a faite de nos ressources, ont amené depuis longtemps le Gouvernement. à instituer de nombreux organismes, en v.ue de préparer la restauration de la vie économique du royaume. t,ps divers départements ministériels ont, chacun dans sa sphère d'action, poursuivi <l«.s etuues et élaboré des projets dont le moment est venu de tirer les meilleurs fruits. Il convient que l'oeuvre de la reconstitution économique soit dirigée d'après tm plan méthodique, où s'harmoniseront to-us les grands intérêts nationaux. Les circonstances difficiles de l'heure présente imposent, des méthodes d'investigation et d'application s'écartant des usages du temps de paix. Ces circonstances mêmes me paraissent aujourd'hui commander impérieusement la création, au sein du Gouvernement, d'un département nouveau, dont l'objet principal sera d'établir, dans le domaine économique, une intelligente unité de conception et d'apporter à l'exécution des projets en voie d'élaboration un concours énergique et effectif. ]>a la coordination de ces projets suivant un plan sagement déterminé jailliront, je n'en puis douter, des résultats conformes aux vœux et l'intérêt de la Nation. Tous ceux qui partent en ce moment la responsabilité du pouvoir, s'uniront pour réalise.r cette coordination nécessaire. La résurrection du pays doit être rapide. La Belgique, dans un puissant effort de rénovation, révélera des vertus égales à celles qu'elle a déployées dans la défense de ses droits et. la résistance aux terribles épreuves que la guerre lui a infligées. Mais la considération du but à atteindre et le souci des réalités, m'ont donné la conviction que seul un département nouveau, spécial et responsable, peut nous présenter les meilleures solutions des graves questions qui sursissent devant nous. Nous proposons de l'appeler le -Ministère <îec Affaires Economiques. Son titulaire aura nour tâche d'étudier dans toute son étendue et sous toutes ses faces le problème de la restauration économique et de la politique commerciale du L pays. Il s'attachera à unifier et à condenser les travaux des différents offices et comités existants. Ceux-ci, ainsi que certains organismes créés par l'initiative privée, seront dhièiRtejnp.nt rattachés au nouveau département. D'autres pourront-lui être ultérieurement adjoints si le besoin s'en fait Sentir. En outre, chaque département ministériel lui communiquera le fruit de ses recherches sur le terrain économique : l'action gouvernementale forme un tout dont chaque Ministre est responsable. Lie Ministre des Affaires Economiques proposera au Conseil des Ministres les mesures propres à assurer la solution rapide des problèmes intéressant plusieurs départements; il s'appliquera à empêcher 'es conflits d'attributions qui entraveraient ou ralentiraient l'œuvre dont l'accomplissement, s'impose. La nouveau "Ministère ne sera point limité dans son œuvre de préparation; son pouvoir d'exécution s'exercera dans toute la mesure que dicteront les circonstances. Ses travaux s'inspireront de l'abondante documentation que nous devons à l'expérience et au dévouement des Belges, aussi bien de ceux qui sont restés à l'intérieur du pays, que de ceux qui se trouvent à l'extérieur. Il trouvera des collaborateurs Utiles parmi les hautes compétences que nous avons !a satisfaction de rencontrer dans les divers domaines de notre activité économique. Il recherchera particulièrement le concours des spécialistes et des itechnicians. J'estime qu'il convient de laisser au titulaire du Ministère des Affaires Economiques le soin de fixer, dans la plénitude de son expérience et de sa responsabilité, la composition de son administration. Il lui appartiendra aussi de proposer au Roi la nomination du personnel supérieur qui lui paraîtra à la hauteur de la mission capitale qu'aura à remplir, au profit du pays, le nouveau département. — vimv ■■. ■ — « "Sommuaiqus du gouvernement belge A LA PRESSE BELGE La réponse^ qui a figuré au bas de la Jpuestiion n° 78 du Moniteur belge du '10 septembre relative à un mémoire remis par MM. de B roue itère et Vandervelde à la Commission hollando-scandinave ne se référait pas à cette question, mais à une autre communication émanant d'un membre de la Législative. Les lecteurs des documents parlementaires pourraient rectifier d'eux-mêmes cette erreur matérielle. — Les ministres français Painlevé et Lou-cheur viennent à« rentrer d'un yoyag« & L-on- Gomment travaillera le Conseil économique \ Ses attributions et sa composition Un rapport au Roi portant la signature de M. Paul Hymans, ministre des afiaires économiques, et publié au « Moniteur » de dimanche expose danc ces termes les attributions du Conseil économique institue par l'arrêté Royal du 13 octobre ; Sire, L'étude des problèmes économiques et la préparation des mesures tendant à assurer la restauration matérielle de la Bel-giciue exigent la coopération des hommes expérimentés que leur' carrière et leurs occupations professionnelles ont mis au courant des besoins du pays- Le concours assidu et sympathique de ceux qui, hors de Belgique, représentent lès diverses formes de notre activité industrielle, agricole, commerciale et fiiïancière. est indispensable au ministre à qui Votre Majesté à confié la lourde tâche de diriger le Département des Affaires Economiques. Il doit trouver auprès d'eux les lumières et l'appui qu'il n'est pas à même, dans les circonstances actuelles, de demander aux organismes officiels et privés constitués en Belgique pour l'examen des questions intéressant le développement de nos ressources et de nos entreprises. Ces raisons m'amènent à proposer à Votre Majesté la création d'un Conseil qui m'assistera dans mes travaux, en discutant et en élucidant les problèmes principaux dont le souci de notre avenir exige la solution. Je désire réunir autour de moi un groupe de personnalités compétentes et autorisées, avec lesquelles je serai directement en contact et que je pourrai consulter collectivement ou individuellement. Leur nombre ne doit pas être limité. Car les circonstances, les études commencées, l'extension probable de la sphère d'action du Département pourront m'amoner à développer l'institution. Il impori» 'l'ailleurs en cette matière, comme en beaucoup d autres. d'éviter les formules administratives trop étroites et trop strictes et de réserver le champ de l'initiative, tout en s'efïcirçant, dès le début, d'établir dans les procédés d'étude et de recherche une méthode ri-a-oureUSé.Certains membres du Conseil résidant en Angleterre ou en Hollande, éprouveront quelque difficulté à participer régulièrement aux séances qui se tiendront au siège du Gouvernement. Des mesures se-rent prises pour utiliser leur science et leur dévouement sans leur imposer de fréquents déplacements. Ils pourront se réu-rir dans la capitale du pays où ils se sont fixés et délibérer en commun. Le Ministre déléguera pour coordonner leurs travaux l'un d'entre eux, qui sera en relation constante avec le chef du Département et avec le Secrétaire général du Conseil économi-aue.J'espère pouvoir compter sur la collaboration patriotique de tous ceux qui, dans les régions où les Belges exercent librement leur activité, personnifient les intérêts et les forces de notre vie économique. La composition du Conseil économique Comme suite au rapport qu'on vient de lire, un arrêté royal nomme membres ou Conseil économique : MM. le baron Ancion, sénateur, administrateur de banque et de sociétés industrielles, président du Comité d'enquête économique de Paris, membre du Conseil de la Trésorerie ; Barinanson Gaston, lieutenant de réserve, adindnis.tra.teur de sociétés, secrétaire du Comité d'enquêté économique de Paris ; Brys, Arthur, administrateur-délégué du Lioyd Royal belge, II. de président au Conseil d'administration : Bufcke, Auguste, armateur, membre du Conseil supérieur de l'industrie et du commerce. Carets, Gaston, industriel : Je chevalier Carton de Wiart, Edmond, délégué financier du gouvernement belge, à Londres, membre du Conseil de la Trésorerie : CiseLet, Herman, industriel, administrateur de sociétés ; Goo-reman, Gérand, ministre d'Etat, président du Conseil supérieur du travail ; Criquillion, Louis, vice-président de la Chambre de commercé d'Anvers, administrateur de sociétés industrielles e1". commerciales ; Cumont, Eugène, major d'état-major de réserve, industriel.Iianeo, Joseph, vice-président, de la Chambre de commerce d'Anvers : Debaenst, agriculteur ; De Gloedt, Prosiper, entrepreneur de travaux publics ; Deichevalerie Hubert, agriculteur, vice-président du Comité agricole beige ; Deneck, Ernest, administrateur de sociétés industrielles : Dens, I^éon. président de l'Union des armateur» de Relgiqtïe, administrateur-délégué de ia Société anonyme belge dî navigation et d'armement « Océan » ; Derinon, Martin, maître de forges, membre du Comité de la Fédération des constructeurs à Bruxelles : de Rouiiaix. Edouard, ingénieur, industriel, vice-préïideut de l'Association des Ingénieurs de l'Ecole de l. ége. ancien président du Gjmité d'enquête économique de Londres : de Sinet de Naever. Maurice, administrateur de sociétés industrielles et maritimes, président du Comité d'enquête économique de Londres ; Bor, Emile, directeur de la Société des z'ith Bujrriont de Phassart, Guillaume, agriculteur administrateur de la Société anonyme « La Providence ». Eloy Louis, ingénieur honoraire des mines, directeur îles charbonnage^ d'Ougrée-Mari-îiaye vice-président du Comité d'enquête économique de Londres • Ernotte Justin, agriculteur président de l'Association des Ingénieurs sortis de l'Ecole de Gembloux. Favart Léon, agriculteur : Finet, Paul, président de la Société anonyme des ateliers dp construction de Jambes-Namur. Galopin, Alexandre, ingénieur, directeur de la fabrique nationale d'armes de guerre de Herstal-lez-Llége- Henroz Georges. Industriel ; Hiard, Léon, sénateur ' directeur des usines métallurgiques de Haine-Saint-Pierre. , , „ Frédéric, bfwuur, memtef Cftfe seil de la Trésorerie, vice-président du Comit d'enquête économique de Londres. Lambiotte, Auguste, sénateur, industriel Leleuce. Charles, président de l'AssoclatiOJ belge pour l'unification du droit maritime Levril, Georges, industriel,- juge consulaire Neef-Xeujan, Charles, directeur des service administratifs de la Compagnie dos Wagons Lits et des Grands Express européens ; Ostei neth, Alfred, administrateur de sociétés indus trielles. Palmers, Georges, représentant de société de verrerie et cristallerie ; Peltzer, Geo.rges: administrateur de banque et de sociétés Petit, Camille, ingénieur ; Pisart. Fernanc ingénieur : Renson, Constant, ingénieur, di recteur gérant des Aciéries d'Angieur. Vicomte Sknonis, André, industriel, prési dsnt du Comité d'enquête économique ae L Haye, membre du Conseil de la Trésorerie SolVay, Armand, ingénieur. Industriel ; Ther iris,"Georges, major d'artillerie de rés8ry< délégué du gouvernement belge à la Commit sion internationale de ravitaillement ; Thie haut, sénateur, industriel ; Trasenster, James industriel : Urban, Henry, ingénieur, adm. nistrateur de sociétés, membre du Conseil d la Trésorerie. Van dor Heyden a Hauzêur. Louis, adminÎÉ trateur-déléeiié de la Société P.oyale Asturier ne' des mines: le baron van Eetvelde, Edmonc ministre d'Etat ; tan Gysel, Albert directeu du Crédit An verso is • Vanhelst. Léon, adm: iiistrateur de brasseries, prûfeeseur.à la F® culte des sciences de l'Université de Louvain Vulsteke, Henri, agriculteur : Wiener, Lione: représentant général de sociétés industrielles Sont nommés : a) Vice-présidents du Conseil économique MM. le baron Ancion, Cooreman et le ba.ro: van Eetvelde. b) Secrétaire général du Conseil économJ que . M. Barbanson. Gaston. - ■ ■ I ™ -VVX.VVV- Mari de M, F raaad Soif r Une pénible nouvelle nous arrive d Hollande. M. Fernand Goîfart, consul gé néral de Belgique, a succombé brusque ment à une embolie, samedi matin à Rot terdam. Après avoir rendu de précieux service à notre pays au cours d'une laborleus carrière à l'étranger, M. Goffart occupai avant la guerre, au ministère des Colonies un poste de directeur-générai qu'il quitt pour se dévouer aux intérêts belges en Hoi lande. La Belgique perd en lui un servi teur d'une intelligence et d'une activit auxquelles tout le monde rend hconmag^ Nous prions tous ceux ( que cette mor endeuille de bien vouloir trouver ici l'es pression de nos condoléances émues. ......... ■ 'VVVVVV —■ —-—« M. Weesis fictiise d'ORasclMtetraimi La Haye, 14 octobre. M. Woeste, député belge et ministr d'Etat, a été victime lundi dernier à Bru xedles, d'un grave accident. Il se trouvai rue Royale quand une voiture de jjtramwa dont il n'avait pu se garer le renversa, lu occasionnant <le graves blessures. Recueilli par les témoins de l'accii-Ml il reçut des pansements sommaires dah une pharmacie du voisinage, puis fut cor duit à son domicile. Les blessures reçues sont sérieuses, et M Woeiste est à la dernière extrémité. ECHOS Souvenoi}s-î)ous! Un médecin de bataillon nous demand une liste d'ouvrages, qui lui permettent en une suite de causeries à son régimen1 de a remettre en lumière les atrocités aile mandes en Belgique an 1914 et l'asservisse ment de nos provinces pendant les année suivantes. — Nous ne sommes pas suff sanoment documentés, ajoute-t-i], ou nou avons un peu oublié les heures atroces d 1914. Il faut que nous ravivions le souveni des crimes ailemands. » On ne saurai mieux dire. Noua avons fourni à l'officié les renseignements qu'il nous demandai' Nous le félicitons ici, et nous proposai! son initiative en exemple à ses collègues WWVfc Juslica militaire Sont nommés : substitut à Caen0 M. Her nequin de Villermont ; greffiers adjoints MM. Fernand Danhier, docteur en droit Jacques Karelfen, avocat, et Benoît Débit candidat en droit •wvvv* Commission de recrutement Le major Petitjean est nommé membr militaire de la commission de Paris. L major Lemaire du Sart-le-Comte et le lie'-tenant Clooten sont nommés membres d la commission ds recrutement de Rouen. La sagesse d'aultejols Inscription en patois normand, lue su le mur de l'auberge de Giuillaume-Ie-Coi: quérant, à Dives-sur-Mer ; Si tu veux être hureux un jour, Saoûle-té. Si tu veux être hureux trois jours, Marie-té. Si tu veux être huroux huit jours, Tue ton cochon. Si tu veux être bua^sx tout» ta vie, Faifr-té curé. Dernière la démission de von Capeiie 11 —- On causait hier du sujet qui défraie toutes les conversations, de la démission de von Capelle. — La guerre sous-marine, dont von Ca-: pelle fut le grand-maître est-, m'a dit mon interlocuteur, bien placé pour être ren- s seigné, extrêmement mal vue dans les cercles maritimes allemands. Il v a chez les ; cens de mer, fussent-ils boches, des trn-i ditions d'humanité à l'encontre desquelles ; le « spurlos versenken » « couler sans lais-• sët de trace », ne va pas impunément. T_.es 3 Armateurs, les grandes compagnies de na-r vigation et tous ceux qui vivent de la ma-r rine voient avec terreur la réprobation universelle ruiner le commerce d'outre-mer s allemand. Les populations côtières souf-, filent plus que toutes autres de la guerre et ; du blocus ; chez elles se recrutent les équi- - pages de la flotte ; or, marins et familles dé marins pensent avec assez bien de rai- „ sïsn, que tous ceux qui ne reviennent pas i dés expéditions sous-marines — et ils sont ; nptnbreux — dorment au fond des mers - a^ec leur navire pour cercueil. ''L Angleterre ne donne aucun renseigne-" ment et rien ne démoralise "comme l'incer-' titude. La mutinerie de la flotte n'a pas, dit-on, d'autre raison. e — Mais la guerre sous-marlne, détestée ainsi par ceux qui la font, est pourtant - bien populaire encore en Allemagne ? — Oui, mais un doute commence à se ' répandre. L'Angleterre que trois mois de l'uerre sous^màrine devaient réduire à 1 merci, livre» après neuf mois, la bataille ; des Flandres que les Allemands déclarent à , leurs populations. la plus formidable de la '■ guerre. L'opinion publique s'énerve. L'arrière tiendra-t-il encore, alors que la victoire promise se révèle chaque jour plus \ improbable î — Si je vous comprends bien, fis-je, on . serait à Berlin en face du diiemne suivant : Renoncer à la guerre sous-manne et. démoraliser l'arrière, ou bien : Continuer à illusionner le peuple et risquer la réprobation ou la révolte des gens de mer? ! —■ C'est cela même. Pour sortir de l'impasse, Berlin, von Kùhlmann étant chef d'orchestre, ne s'est guère mis en frais. Le discours du ministre des affaires éfran-3 srèrea du Kaiser h propos de l'Alsace-Lor-" raine avait comme raison principale, d'é-' loigner du peuple allemand la perspective " de la défaite que l'insuccès de ia guerre soiis-marine. laisse entrevoir. Puis on nie e. piîQekétUèé..la soumissiuii. ûy 2 --téi-re n date fixe ; demain on dira que les ' résultats ne peuvent être obtenus qu'à très > longue échéance, et. on gagnera ainsi du 1 temps. Von Capelle sera rendu responsa-•' ble des promesses témérairement faites'. ; « Von Tirpitz a attaché le grelot. Il vient ® dans un télégramme au Berliner Tageblatt ■■ de nier carrément avoir jamais prédit que 1 trccs mois de guerre sous-marine amène-■* raient l'Angleterre à traiter. Pourquoi ce mensonge, sinon pour préparer l'opinion publique à un recul ? Et il est évident que le public s'émeut : or au lieu de le rassurer, von Tirpita lui confirme, somme toute, 'l'échec essuyé, <6 ] m st I —■ Mais comment expliquer la brutale intervention de von Capelle au Reichstag ? — Il est certain que le Kaiser, pour qui « l'avenir de l'Allemagne est sur l'eau » a e été touché au point sensible par la mutine-.- rie de la flotte. Et un froncement des sour-t cils impériaux a dû être pour von Capelle ■f un signe avant-coureur d'une demande de i démission. Guillaume II avait là une belle occasion de se défaire du ministre condamné comme bouc émissaire de l'erreur sous-s marine. Von Capelle ignorait cette con-1 damnation et a cru sauver son porteJeuille par sa diversion contre les socialistes, sur qui il rejetait la responsabilité de la révolte dea marins. M. Michoêlis a laissé faire von Capelle, puisque celui-ci courait - de lui-même à sa perte en dénonçant la cause de l'abandon de la çuerre sous-marine.— C'est bien machiavélique de la part du Kaiser et'du piétiste chancelier? — N'y a-t-il pas, derrière, le subtil et rusé von Kùhlmann, candidat chancelier ? e Les Allemands nous ont-ils habitués à plus de droiture ? Remarquez que sur une ques-" tlon identique, la propagande anti-socia-" liste dans l'armée, le ministre de la guerr» von Stein avait été, la veille, tout aussi ~ brutal et tout aussi outrageant. Est-il question cependant de sacrifier von '" Stein au Reichstag ? La vérité est que, h comme de règle en Allemagne, 1 opinion du Parlement ne compte pas. Von Capelle dé-, missionne parce qu'il faut une vietbne. —■ Mais le débarquement en Courlande ? 1 — Vous voyez le déplorable effet des ré-'' vélations de von Capelle. On a voulu montrer au peuple allemand et aux Alliés, qu* L la flotte est erxxwe capable de frapper un grand coup, répondre aussi par là à l'effet démoralisateur de l'écrasement en Flandre.— Mais votre conclusion, que je crois entrevoir, l'abandon progressif de la guer-re sous-marine, me paraît hasardée... ,J — Vous voilà bien. Vous admettez le raisonnement et la conclusion vous effraye parce que trop belle, trop agréable et trop inattendue. Réfléchissez; voyez la Marne, voyez la Somme. Les Allemands savent faire la guerre, n'est-ce pas ? Et ils rompent le combat avant le désastre. _ Tout le monde, y compris les Hoches, est convaincu qu'un jour ou l'autre il faudra bien renoncer à la piraterie. Pourquoi ne serait-ce pas aujourd'hui aussi bian que demain ? — Oui, mais... 1 _ Mais quoi? Que je ne suis pas pro-'" phète ? Sûrement ! Aussi bien, puis-je me tromper. Je vous ai donné mes arguments. L'avenir décidera. » Et les lecteurs du, « XX« Siècle » jugeront. La conversation, dans tous les tas, nous a paru assez intéressante pour être rapportée^ — «an» plus, bien entendu. PERCT. La bataille des Flandres PETITE ENGAGEMENTS à l'amtap des troupes françaises « 14 heures. En Belgique, au cours de la nuit, nos reconnaissances ont attaqué des vatrouilles ennemies en avant de notre nouveau front et ramené une trentaine de prisonniers dont un officier. Sur le front de l'Aisne, la lutte d'artillerie a été par moments assez vive, notamment dans la région du Panthéon et sur les vlateaux de Vauclerc et de Californie. Canonnade intermittente sur le reste du front. 23 heures L'activité des deux artilleries s'est jnain-tenue très vive, au cours de la journée, sur le front de l'Aisne, notamment dans la ré-(jien dts plateaux, entre Ailles et Craonne, ainsi que sur la rive droite de la Meuse Aucune action d'infanterie Pans les Vosges, un coup de main ennemi sur nos petits postes au Sud de Vlartmannswillerkopf est resté sans succès.—» ■ W\'VU • ■ n combat aérien au-dessus d'Oste t Londres, 14 octobre. L'Amirauté annonce qu'à la suite du mauvais temps d'hier, les opérations du service aéronautique de la marine ont été restreintes. Cependant, dans ia matinée, une patrouille de combat a descendu au-dessus d'Osteinde un avion ennemi qiie ion a "vu tomber en flammes. >«•- — C'EST 043 PRISONNIERS que les Britanniques ont faits is Après-midi. Activité de l'artillerie ennemie au cours de la nuit au nord-est d'Y près. Des reconnaissances allemandes ont été repoussées à l'ouest, de Becelaere et au nord de Poei-cavvelle.Nous avons exécuté avec succès un coup de main vers Hulluch. 22 heures 30- Des troupes des Comtés de l'Est ont exécuté avec succès, cet après-midi, un coup de main sur les tranchées allemandes au Sud-Est de Monchy-le-Preux et fait un cer~ tain nombre de prisonniers. Grande activité des deux artilleries, an cours de la journée sur le front de bataille. Aucune action d'infanterie. Le chiffre des prisonniers faits par nous, dans la journée du douze, s'élève définitivement à neuf cent quarante-trois, dont quarante et un officiers.Hier, en raison du temps, l'activité aérienne a été faible. Nos pilotes ont fait, dans les intervalles de beau temps, quelque travail d'artillerie et de photographie e) reconnu les nouvelles positions alleman-des. Une de nos patrouilles a rencontré uns formation enneviie deux fois plus farte nu'clle et a livré un combat acharné, au cours duquel quatre de nos aéroplanes se sont perdus. Les appareils engagés ayant combattu à très faible distance les uns des autres, il nous a été impossible de nous rendre compte du nombre d'ennemis abattus. Des pilotes alliés, qui n'ont pas pu arriver assez tôt pour prendre part à la lutte, ont vu, de loin, plusieurs avions allemands tomber désemparés. Mes cheminots à l'ordre du Jour Le gouvernement leur adresse ses iéiicitatioiîs Au cours de la guerre, et principalement depuis le début de la campagne de l'Yser, de nombreux agents des administrations des chemins de fer, de la marine, des postes et télégraphes ont dû continuer leurs services d-ans la zône des années et s'y sont trouvés exposés à de fréquents bombardements et au danger constant de perdre la vie. Ce personnel n'étant pas militaire, il n'a Das paru pessible au Département de la Guerré de le faire figurer aux citations qui chaque jour glorifient la conduite de nos valeureux soldats. Mi le ministre Segers n'a pas voulu ce-Dcndant tarder plus longtemps à exprimer à ces agents la satisfaction profonde qu il éprouve devant leur attitude digne déloge et le courage fécond dont ils ont fait preuve en toute occasion. Sans préjudice aux distinctions spéciales nui viendront en leur temps récompenser le mérite de ceux qui se seront particulièrement distingués, il a décidé d'adresser l'ordre du jour ci-dessous à chacun des membres de son oersonnel utilisés dans la zône voisine du front exposée à des bombardements fréquents par canons ou par avions : « Au seuil de la 4e année de guerre, ce n'est pas sans une légitime fierté que je considère avec quel inlassable dévouement le personnel des chemins de fer. de la marine, des postes et des télégraphes, qui a l'honneur de pouvoir être utilisé dans la région du front, coopère avec les armées alliées à la libération de notre chère Patrie. ,< Certes, les dangers auxquels il est exposé sont grands. La puissance sans cesse accrue de l'artillerie, l'activité toujours plus grande de l'aviation. les procédés de plus eri plus barbares de l'ennemi, multiplient les périls de ses fonctions. « Mais, qU'gnporte à ceux qui comprennent la beaue de leur tâche et l'importance des services qu'ils rendent! Ils savent qu'un jour, bientôt peut-être, nos villes et nos villages, délivrés du joug, les accueilleront comme des libérateurs. a Je ne veux powtant vas attendre ]us-au'alors pour leur témoigner toute ma satisfaction, et j'adresse officiellement mes félicitations aux fonstionnaaires et agents nui ont continué leurs services dans la région des armées et y ont été exposés à de fréuutï'its bombardements et au danger constant de perdre la vie. « Je suis heureux de pouvoir joindre à ces félicitations celles que M. de Broque-ville, chef du Cabinet, m'a prié naguère de leur remettre, en sa qualité de ministre de la Guerre et d'ancien ministre des chemins de fer, en ajoutant combien il appréciait le concours que les agents du département des Chemins de fer, de la Marine, des Postes et des Télégraphes, apportent d la défen >e nationale. <( Le { résent ordre du jour sera porte a la connaissance du personnel en fondions et un exemplaire en sera remis à chacun des fonctionnâtes el agents. « Le Ministre, « p.ujr. Sf.cers. » ^VVVVVV. — EMIS SELS ES El SUISSE Evian, 14 octobre. Hier est arrivé un convoi de 500 enfants belges. Le service des rapatriés sera suspendu pendant une douzaine dft jours à partir de tte-iTi»t vu dimanch*. LES OISEAUX BELGES La vie et ia mort héroïques de deux de nos aviateurs Le corps d'aviation belge vient de pep« dré,'au Murs d'une lutte inégale et foILs» ménit brave, deux de ses meilleurs pilotes : le' comte Jacques de Meeus et le baron Charles Kervyn de Lettenhove. Excellents pilotes tous deux, ils étaient partis, sur le même appareil hors de service, à la recherche d'un ennemi. Ils descendirent deux avions allemands et en mirent un troisième en fuite. Ce succès Je# enhardit davantage encore. Malgré un vent violent les deux pilotas suivirent assez loin un appareil allemand. Tout à coup surgirent quatre avions errno mis. Une lutte longue mais inégale s'engagea, suivie avec anxiété de tout le front belge. Accablés par la nombre, le» deux audacieux tombèrent d'une hauteur d« 4,000 mètres.ffi * « Ils sont morts en héros pour cette Patria à laquelle ils avaient d'avance tout sacrifié.Charles Kervyn de Lettenhove, fils du baron Kervyn de Lettenhove, ancien diplomate belge, et de la baronne, née de Bian-del de Beau regard, était docteur en droit; engagé à 22 ans, la mort l'enleva à l'âge de 25 ans. L'an dernier, en 'essayant un appareil. M tomha de 6&0 mètres de hauteur.-Sérieusement blessé, il voulut quitter l'hôpital i peine guéri, refusant tout congé pour remonter dans son appareil. Il était décoré de la croix de guerra belge et française, et avait eu de nombreuses citations à l'ordre du jour. Jacques de Meeus' était le fils du comta René de Meêus et de la comtesse, née Van der Stock. Engagé volontaire en 1914, il entra bien-tôt à l'aviation et devint pilote en févriar 1915. C'est lui qui survola Bruxelles en septembre 191G où il parvint à bombarder et détruire un hangar à zeppelins. C'est lui encore qui fut' choisi pour piloter S .M. le roi des Belges avec lequel il fit un très beau vol, qui lui valut las félicitations de Sa Majesté. Décoré de la croix de guerre belge et fran caise, il avait été l'objet de nombreuses, citations. Il n'avait que 24 ans. Jacques de Meêus et Charles Kervyn tîa Lettenhove,égaux en bravoure,étaient deux amis inséparables. Il semble que la mort n'ait pas voulu les séparer — ni la gloire... La Patrie les unira dans son souvenir reconnaissant. Le corps d'aviation belge déplore la perte douloureuse qu'il fait en la personne de ces vaillants pilotes; et la « XX" Siècle » présente aux familles si douloureusement éprouvées, — si noblement aussi, — l'hommage ému da ses condoléances.ACCEDENT OU ATTENTAT New-York, 1-1 octobre. — Un vioienl ia candie a détruit un dépôt de ble d,!une valeur d» plus de cinq millions de francs. Le gardien a entendu une explosion, ce qui fait croira à un attentat. Un outre incendie a détruit une usine et un collège, menaçant une usine d'aéroplane;» qu'on a pu préserver. ■■■m ». —*VVl/VW—»■ 1 11 r — — Les autorités américaines viennent U« condamner a deux ans de prison et mille dollars d'amende ohàaun trois marins allemands qui ont essayé de couler ia « L,cban-îels », interné à Charlesion. — M. Venizelos souffre d'une indisposition (;ui néftasw'^ra, o)nsie>ux8 journées de repas.

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