Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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14 January 1916
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s.n. 1916, 14 January. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 04 July 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/vh5cc0w23k/
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21'ANNÉE — Série nouvelle — N* 431 Le auttiéro ; 10 Centimes (5 CENTIMES AO FRONT) VendiedTïf Janvier 1916 , rédactions administration Jfiit ras de la Eonrse — LE B4THB !s Téléphone : Le Havre n* 14.05 Slresieur : FE8NÀK9 MRA? I Feules tes communications conceTr.anl la rédaction doivent être adressée stSl",ruc de La BonrseyLe Havre» LQNDON OFFICE: ! £1,Panton Street (Leicesler Squara s.w),. ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par molg, » 7 fr. 39 pai1 trlmsslrt Angleterre.... 2 an. 8 d. pap mois. • .... 7 ih. 3 J par t.*l naîtra Hollande.. 1.23 florin par mois. o .. 3.75 flor. par trimôstr». Autres pays.. 3 fr. » par mois. «• .. 9 fr. » par trlmoatr® publicité S'adresser i l'Administration du journal a-j Havre ou k tondras Annonsos 4' px-^et 0 fr. <^0 la ligne Paiitesannoncesl% pags: Ofr.âdfaHgnt Les petites nnnonces sont cgrdemeii reçues d la Société Curop6en.no do publl oitô, 1o, rue de la Victoire t Paris, qui en Quotidien fc>elge paraissant au Mavre jCe$ évêque^ heiffe^ réclament justice pour leur peuple martyrisé Une lettre éiowanle de notre épiscopat aux évâqiiss i'Mlemape et d'Autriche-HoEgrie Le Cardinal Mercier et ses collègues exigent une enquête sur les cruautés de l'armée allemande Vnc dcplcUe annonce que S. e. Is cardi- j te! Mercier, se rendant Ct Rome, est arrivé •t Vile mercredi après-midi, qu'il a été reçu id fa frontière au nom du gouvernement fédéral par le colonel Bilhl et qu'il a été l'objet d'une manijeslation de sympathie. Les acclamations qui ont salué le primat de Bcl'jiquc aidaient été plus chaleureuses encore, si la population suisse avait eu connaissance ail document que le $X* Siècle a la ioic 4e pouvoir o//rtr auiowd'hui en primeur à ses lecteurs. On a annoncé ces jours-ci que les membres de Vépiscopat belge avaient adressé aux membres de l'épiscoptrT austro-allemand une lettre leur demandant au nom de la vérité et, de la justice de s'élever contre la campagne de calomnies dont le peuple belge, est victime de la P"rt du gouvernement impérial et de sa presse. C-'esl te texte de cette lettre signée par S. E. le cardinal Mercier, archevêque de Malines, Mgr Stillemans, évêque de Gand, Mgr Waljclaert, évêque de Bruges, Mgr llcijlen, évêque de Namur, Mgr Ilutten, évêque de Liège cl Mgr Crooy, le nouvel évêque de tournai que nous publions ci-llessous.l,ê monde'ènller en admirera le courage, iéioqucncc et la dignité et le peuple belge sera■ unanimement reconnaissant de cette ,ffii;c vengeresse aux grands cvfqites qui en ont souf/leté l'Allemagne. Nous commençons [V reproduire la lettre Spiscopate en nous contentant (lo l'éclairer de quelques sous-litres et d'en souligner certains ftv-sages. TCoùs publierons demain ■avec la lia de cet important document les annexes auxquelles il y est fait allusion ot dont plusieurs offrent, elles aussi, un in-ijerfit càïiîiSÏ. 21 novembre 1915. R l.KUftS EMINENfiES LES CVItDINUlX Kl A LEURS GRANDEURS LES ÉVÊ-OUES D'A! LEMAGNE, DE BAVIERE HT D'AUIRJOHE-IIONGRIE. imminences, messeigneurs, KvêqUcs caUipljquies, nous donnons, de-Tjis une année, au inonde, — vous, évê-liues <!' Aile ni a fine, d'une part nous,- évê-njues de Belgique, de France, d'Angleterre, IdSautae ipairt, — un spectacle déconcertant. A r^ine les armées allemandes ava:emt-elles foulé le sol de notre pays, que ie bruit se répandait chez vous, que nos civils prenaient part aux opérations militaires ; que :» femmes do Visé et de Liège crevaient les yeux ù vos soldats ; que la populace avait saccagé, à Anvers et à Bruxelles, les propriétés des Allemands expulsés. L'ES PREMIERES ACCUSATIONS ■ ALLEMANDES liés les premiers joiiins d'août, Dom II-detomete Iferwogenj abbé-de Maria-Laach, ■adressait au Cardinal ArclicviV'iu- do Maii-ties ma téW^raMme où ffl le suppliait, pour l'amour de Dieu, de protéger les soldats allemands contre tes tortures que nos compatriotes étaient supposés leur infliger. Or, il était notoire que notre Gouvernement avait pris les mesurée utiles, afin que lf.it citoyens fussent tous instruits des . lois |i.'> la guoiTO : dans chaque commune, les iunes d<« hiaibiitaints"devaient être dénoséos ii ila jnsisoni eornmpna-le ; par vo.ic d'atfi-chf's, ilr« pop<u)attoos étaiciiit avorlies quo, mi. tea citoyens rê^alièpemcnt enrôlés :«m<i les drapeaux ;étaieet au-tonisés iï porter ira a.rmies : et le dcr«*. soucieux de seconder Ja mission do l'Etat, avait répandu, par la pan'o-/c, par' les bulletins paroissiaux, par l'application d'affielies aux ijortcs des i^lises, les instruetions édictées par son 'GouverneiiïMïnt. Habitués, depuis «n siècle, à lin irésàme xi-i paiiï, nous ik: noro faisions pas à l'idée que l'ott pût^ de bonne foi. noua fréter des instincts violents. Forts de notre droit et tic ta sincérité die nos intentions "eiPoues, noms r«pomdtones aus calom/iies des n francs-tireurs » et « des yeux crevés r un haus-sememjt (l'épaules, persuadés que la vérité ne tai-cferait pas à se faire joua' d'elle-même. IjO clergé et l'épisconat de Belgique ïit«iorvt en relations personnelles avec 'de nombreux prêtres, religieux, évalues d'AUc-magnie êt d'Autriche ;'les Con«ré« eucharis-t'i^ues de Cologne en 19' e Vienne en 1912, leur avaient fourni l'occasion de se connaître de plus près ct de s'apprécier Wiituéllemenl Aussi avions-nout, l'assu-rarn» <fué tes oatih'oliques des nations en guerre avec la nûtne ne nous ju seraient pas à H légère : cl, sans s'innuiéter beaucoup diu contenu dlu télégramme de D'om Ilde-fond^, o,o Cardinal de' Maliraea se borna à inviter à prêcher, avec nous, la mansuétude ■: car, ajoutait-il, on nous signale "ne les tfou-e? allemandes fusillent dos prêtres belges uiriocemls. 0:ts. 16s lout premiers jouis d'août, des enrnes 'Wftffcftt été .canwnis. à Battice. h visé,- h Berneau, ft Hervé, et ailleurs, mais ^ us y,i itmns espérer qu'ils resteraient des . 'sofes. et connaissant les très liantes | i _'>)i ^ de nom Ildefons, nous avions guiiidc confiance dans la déclaration sui- i vante quo, Io 11 août, il voulut bien nous traïisitfettro : « Je suis informé, de pre-» mièro source, que l'ordre formel a été d donné aux soldats aJîeman'' par l'auto-« l'ité militaire, d'épargner les inmoccnts. iï Quant au fait très déplorable, que même » dos prêtres ont perdu la vie. je me ner-» mc'ts de signaler & l'attention de Votre ii Emvneiiice, que ces derniers jours les lia-» bits des prêtres ot des moines sont deve-» nus l'objet de soupçons et die -oandale. dc-» puis que des espions'.français se sont aer-» vi do l'habit ecclésiastique et «n'émo du n costume de religieuses, pour déguisai' » leurs intentions hostiles n. Copcndanit, les actes (l'hostilité sur des populations innocentes se poursuivaient. PREMÎSRES PROTESTATIONS DES £VEQUES OE LIECE ET DE NAMUK Le 18 asûti 1914, Mgr, l'éviêque do Liège écrivait à Monsàêur le ComriV.nisrrt Ssyer-, gc.in-ornour de ta ville de Liège : « Coup JI sur coup, plusieurs villages ont été dé-« tnuils ; des notables, parmi lesquels des » curés, ont été fusillés : d'autres ont été » arrêtés, et tous ont protesté de "leur iraio-» cence. Jo connais les prêtres do mon dio-« cèse ; je ne puis croire qu'un seul se soit ii rcmdiu coupable d'actes d'hostilité envers ii les soldats allemands. J'ai visité plu-» sieurs ambulances, et j'ai vu.-que les » blessés allemands y sont soignés avec le u même zèle que les belges. Iîux-ntêrrtes te » reco ; ri ïiissent ». 1) Cette lettre resta sans, réponse. Au début de septembre, l'empereur d'AÎ-lemagne couvrit de son autorité les accusations calomnieuses dont nos populations innocentas étaient l'objet. 11 envoya au président des Etats-Unis, M. Wilsoii, ce télégramme qui, jusqu'à cetto. heure, n'a pas, que noua sachions, été rétracté : « Le Gou-» vernement bclgo a publiquement enGou-» ragé Aa po-pulation civile prendre part ù » cette guerre, qu'il avait depuis longtemps « préparée avec soin. Les . cruautés com-« mises au cours de cette çrer, » rilla, par des femmes et mémo. par des n prêtres, sur des médecins et des infir-» miA-es, ont été toiles, que mes généraux n ont été finalement obligés de recourir aux u moyens les plus rigoureux pour châtier n les coupables ct pour empêcher la popu-» Jfttion sanguinaire de continuer ces aboli minables actes criminels et odieux. Plu-« sieurs \ illuges et même la ville do Lou-» vain ont dû être démolis (sauf le très bel » hôteUle-viilij dan« l'intérêt de notre dé-» fonse ot de la protection de mes troupes, n Mon cœur saigne quand je vais que pa-n reilles mesures ont été rendues inévita-« bles, et quand je songe aux innombrables » innocents qui ont perdu leur toit et leurs » biens par suite des faits criminels en » question. » Ce télégramme fut affiché on Belgique, par ordre du gouvornement allemand,, lo 11 soplembre. Dès le lendemain, 12 septembre, Mgr l'évêque de Namur demanda ii être reçu par le gouverneur militaire do Namur et protesta contre la réputation que S M. l'empereur cherchait (r faire au clergé belge; il aflîvma l'innocence de tous les membres du clergé fusillés ou maltraités, et so déclara prêt ù publier lui-même les faits coupables que l'on parviendrait il établir.L'offre do Mgr l'évêque de Namur ne fut point acceptée ct sa protestation n'eut point de suite. LES MENSONGES DU GOUVERNEMENT IMPERIAL La calomnie pouvait ainsi suivre librement son cours. La presse allemande, la fomentait. L'organe du centro catholique, "'n Kmlnfcchr yT)]l;szcitiinn ri1"1 '-"'i' d" 'chauvinisme avec 'la prcs'sG luthérienne, et le jour où.des milliers de nos enneitovens, ecclésiastiques et laies, de Visé, d'Aer-schot., do Wesemael, de lièrent, de'Lou- "n,:n f>t. do \lntr| mitres localité'* n"'"'' !" nocents do fails de guerre ou de cru mités que vous et nous, furent emmenés nr'onn-niers, traversèrent le» gares d'Aix-la-Chapelle et de Cologne, et furent, durant de' mortelles heures, donnés en snectaête à la . rnrhsité malsaine de la métropole rhénane. ils eurent -la douleur de consister que leurs frères catholiques vomissaient sur eux autant d'iniures nue les luthériens ce^iaires de Celle, do Soltau ou de Magde-bourg.Pas une voix ne s'éleva, on Allemagne, pour nrendre la défense des victimes. La légende nui transformait tes innocents ci coupables et le crime en acle de justice s'est ainsi accréditée, ct. .le 10 mai 1015., ï.r Livre Blanc, on/ane- officiel de l'E,lrtnire allemand osa reprendre ù son compte' ot faire circuler dans les pays neutres ces mensonges odieux cl lèches : « IJ est indu-n bitable qne des blessés allemands ont pt.é » détroussés-'et achevés, oui, affreusement; » mutilés "par la population belge, et que » même des femmes et des jeunes filles ont » participé à ces abominations. Des blessés » allemands ont ou les yeux crevés, les (I) Voir en annexe lo texte intégral do la lettre do Mgr l'évêque de Liège (Annexo II. La protestation fut renouvelée le 21 août, ■•m «énéral Kolevve, devenu Gouverneur mi-| lilaire de Liège; puis, le 29 août, il S. lïxs. i le baron von der Goltz. gouverneur général ' ries provinces occupées do la Belgique cl logé, à cette époque, au palais épiscopal do Liège. » oreilles, Tr nez, 1er» doigts, les organes ii sexuels coupés ou les entrailles ouvertes; "n en cl autres cas, dos soldats allemand:, » ont été empoisonnés, pendus h des ar-» lires, arrosés de .liquides bouillants, par-» fois carbonisés, on sorte qu'ils ont subi la n mort dans d'atroces douleurs. C.os pro-I) cédés bestiaux do la population non seu-ii Iomon violent les obligations exprossê-n nient formulées par la Convention de ■' Genève concernant les égards et les i, soins qui sont dus aux blessés de l'armée !• ennemie, mais sont contraires aux prin-» cipes fondamentaux des lois de la guerre n ct de l'humanité.» Mettez-vous, un instant, à notre place, Chers Crtnfrèi'és dans la fol ct dans le sa cordoce. NOUS SAVONS -QUE CES ACCUSATIONS' IMPUDENTES DU GOUVERNEMENT IMPERIAL SONT, D'UN BOUT A L'AUTRE, CES CALOMNIES. NOUS LE . SAVONS ET NOUS le JURONS. Or, votre Gouvernement invoque pour les justifier, des témoignages qui n'ont subi o contrôle d'aucun examen contradictoire. N'est-il pas do votre devoir, non seule ment- de charité, mais de stricto justice, d" vous éclairer, d'éclairer vos ouailles, ct de nous fournir à. nous, l'occasion d'établir juridiquement notre innocence ? Vous nous deviez cette satisfaction, au nom de la charité catholique, qui domino les conflits natlorinaux ; vous, nous la devez,1 aujourd'hui, en' stricto ju .ti:.'-, I '■ -que. un Comité, couvert par votre approbation au moins tacite, et qui se composa do tout .ce que la polithme, la science, ia rclisiom-icomptent do plus distingué en Aîleniiagnc, a patronné les accusations officieltea, a confié, à la plume d'un prétro catholique ,'e professeur A. J. Itosenherg do l'aderboni,te soin du les condenser dans un livre intitulé : « Les accusations mensongère® des catholiques français contre l'Allemagne » et a endossé ainsi à l'Allemagne catholique la responsabilité do la propagation active et publique de la calomnie contre le peuple belge. ' Lorsque lo livre français, auquel les catholiques allemands opposent le leur, vit le. jour. Leurs Eminenc.es le Cardinal von Hartmann, Archevêque de Cologne, et le Ci rdinal von Bettinger, Archevêque de Munich, éprouvèrent le iic'soin d'adresser à leur Empereur un télégramme ainsi -conçu : « Révoltfe des diffamations contre la a patrio allemande et contre sa glorieuse *« armée ccxritemuos dans l'ourvrage : La d guerre allemande et le Catholicisme », ci notre cœur éprouve le besoin d'exprimer « sa douloureuse indignation l\ Votre Ma « jesté au nom -de tout l'épisoopat alle-« mand. Nous ne manquerons pas d'élei'cr u notre plainte jusqu'au Chef wiprêmo de l'Eglise. » LES EVEQUES BELGES DEMANDENT UÎ4E ENQUETE Eh bion, Bminences Révérendissimes, Vénérés Collègues de l'épiscopat allemand, à notro tour, nous, archevêoues et évêque,s de Belgique, REVOLTES DES CALOMNIES CONTRE NOTRE PATRIE BELGE ET SA GLORIEUSE ARMEE, contenues dans le Livre b>làri<e de l'Empire et 'reproduites-dans la. réponse des.catholiques allemands à l'ouvrage des catholiques français, NOUS EPROUVONS LE BESOIN D'EXPRIMER A NO*RE ROI, A NOTRE GOUVERNEMENT A NOTRE ARMEE, A NOTRE PAYS. NOTRE INDIGNATION DOULOUREUSE.Et, afin (quo notre .protestation ne se heurto lias à. la vôtre, sans effet utile, nous vou.a demandons de vouloir nous aider à .instituer un tribunal d'enquête contradictoire. Vous désignerez, au nom de votre ofticialité, autant de membres que vous le désirerez et qu'il vous plaira de choisir • nous on désignerons autant , trois ii-ois nar exemple, de chaque côté Et noiis demanderons de commun accord, à l'épiscopat d'un Etat neutre, de la Hollan de, de l'Espagne, de la Suisse, ou des Etats-Unis de vouloir nous désigner un « su-peravbitre, » qui préside aux opérations du tribunal. . VOUS AVEZ PORTE VOS PLAINTES AU CHEF SUPREME DE L'EGLISE. IL N'EST PAS JUSTE QU'IL N'ENTENDE QUE VOTRE VOIX. Vous aurez la lovauté do nous aider à faire ontemdre la nôtre. Nous avons, vous et nous, un devoir identique, c'est de'mellre Sa Sainteté en présence do documents éprouvés sur lesquels, Elle ait la possibilité d'asseoir son jugementLE GOUVERNEMENT ALLEMAND A TOUJOURS REFUSE UNE ENQUETE SERIEUSE Vous n'ignorez pas les efforts que nous avons faits, coup sur coup, pour obtenir du Pouvoir qui occupe la Belgique, la constitution d'un tribunal d'enquête. . Le Cardinal de Malines, à deux reprises, par écrit, lo 24 janvier 1915 et le 10 février 1915' • l'évêque de Namur, par une lettre adressée au Gouverneur militaire de sa province, le 12" avril 1915, sollicitèrent la formation d'un tribunal, qui devait être composé d'arbitres "allemands c-t belges, en iwm-bie éwal, et présidé par un délégué d'un Etat neutre. Nos instances se butèrent à un refus obstiné: Cependant l'Autorité allemande était sou cieuse d'instituer des enquêtes. Mais elîo les voulait unilatérales. C'est-à-dire, sans valeur juridique. Après avoir refusé l'enquête qu'avait dc-Jii.'mdée le Cardinal de Malines, l'Autorité allemande se rendit en diverses localités jL où des prêtres avaient été fusillés, des ci-£ toyens paisibles massacres ou faits prison-9 niers, et là, sur 1 a-déposition de quelques témoins pris à l'avenluro ou sélectionnés avec discernement ; on présence,' parfois, d'un représentant do l'autorité locale,, qui ignorait la langue allemande et se trouvait ainsi forcé d'accepter ot do signer de confiance les procès-verbaux, olle crut pouvoir asseoir des conclusions qui devaient être, ensuite présentées au public comme tes résultats d'un examen contradictoire. L'ENQUETE ALLEMANDE fut conduite, en novembre 1914, à I.ouvain, dans ces conditions. Kilo EST DONC DENUEE D'AUTORITE. Au-csi est-il n iturel que nous nous tournions vers vous. La cour arbitrale, quo le Pouvoir occupant nous a refusée, vous nous l'accordo-rez, et vous nous obtiendrez de votre Gouvernement la déclaration publique, quo los tétioins pourront être invités par vous ot es par nous à dire tout ce qu'ils savent, sans 3»; avoir à redoutée, dp représailles. Devant ds vous, sous lo couvert de votre autorité rno-ir- rnle, ils se sentiront mieux en sécurité, ot ir- enc-uragés à déposer co qu'ils ont vu et la entendu ; le monde aura foi dans l'épis-ro- copat de nos deux nations réunies ; notre su- commun contrôle authentiquera les témoi-;é- gna.gos et garantira la fidélité des procès-do verbaux. L'enquête , ainsi menée, fera foi. les ièe LES EVEQUE8 AFFIRMENT in- SOLENNELLEMENT L'INMQREMfiË DIS re PEUPLE BELGE ET LA CRUAUTE DE L'ALLEMAGNE 3e, »a Nous demandons cette enquête. Emineiv ces et Vénérés Collègues, avant tout.POUR ■A- VENGEE L'HONNEUR DIJ PEUPT.E E- BELGE. Des calomnies, parties de votre \ peuple et de ses plus hauts représentants, . t, ; l'ont violé. Et vous connaissez,coannanous. J la théslôjfe msi-uro, toivalne, chrétienne, catliolirîùo : sans restitution, les pas de pardon : Non remittitur peccat-uin, o nisi restituatur ablainm. . Votre peuple, par l'organe de son Poule voir politiques et de ses plus liautos auto-do rités morales, a accusé nos concitoyens do de s'être livrés sur des blessés allemands lir aux atrocités et aux horreurs, dont le Livre blanc ot lo manifeste des catholiques au relevaient ci-dessus lo détail : NOUS ÛP-ne POSONS A 'TOUTES CES ACCUSATIONS lo- 1 N DEMENTI FORMEL, ct nous deman-:: -Jons à faire les preuves du blr-nfondé do. po- notre démenti. >33 En revanche, pour jiistifier les atroe't-és id commises en Belgique par l'armée allc-ui mande, ic Pouvoir politique, par l'en-tète ms même du Livre blanc, u Die Volkerreohts-tro v.i,:lng<- I-'uhiùiK: des Belgischen Volks-do kriegs, La violation du droit dos j?ens, par un les procédés de guerre du peuple neige n : m- los cent catholiques'signataires de l'ouvra-Ho- go : u La guerre allemande et le catholieis-:no me ; réponse allemande aux attaques Iran-ia- caiscs », affirment que l'armée allemande iiu s'est trouvée, en Belgique, en cas de légitime défense contre une organisation perfide ca- de francs-tireurs. vit NOUS AFFIRMONS QU'IL N'Y A EU. on NULLE PART, EN BELGIQUE, UNE OU-le G ANIMATION BF. FitANCS-TIHEURS, R'1 lu- NOUS REVENDIQUONS. A(J NOM DE à NOTRE HONNEUR NATIONAL CAI.OM-m- ME, LE DROIT I)F. FAIRE I.A "RliLVIC la DU BIEN-FONDE DE NOTRE AFFIRMA-îso TION. .a Vous appellerez devant le tribunal d'on-», quête contradictoire, qui vous voudrez. ior Nous inviterons à y comparaître, tous les la prêtres des paroisses, où des civils, prêle- très, religieux,ou laïques furent massacrés l'er ou menacés de mort, au cri de « Man liât de geschossen », « on a tiré » ; nous inviterons tous ces prêtres à signer, si \ôus le voulez, leur déposition sous la foi du seraient ei alors.SOUS PEINE DE PRETENDRE QUE TOUT LE CLERGÉ BELGE EST PARJURE, VOUS DEVREZ BIEN ACCEPTER,ET Vé- Lli MONDE CIVILISE NE POURRA PAR , à RECUSER LES CONCLUSIONS DE CEI -de TU SOLENNELLE ET DECISIVE EN-KS QUETE. SA Mais nous ajoutons, Eminenceis et Véné-le rès Collègues, quo vous avez le même inté-R'' i êt que nous, h la constitution d'un tribunal ™ d'honneur. ^ Car nous, appuyés sur une expérience directe, nous savons et NOUS. AFFIB j,,: MONS QUE L'ARMEE ALLEMANDE >u! S'EST LIVREE EN BELGIQUE, EN CENT ENDROITS DIFFERENTS, A DES PILLA Sf GES, A DES INCENDIES, A DES EMPR1-)Uf SONNEMENTS, A DES MASSACRES, \ (ica DES SACRILEGES,CONTRAIRES A TOU-tre TE- JUSTICE ET A TOU'Ç SENTIMEN'l le D'HUMANITÉ. r. ' Nous' affirmons cela, notamment,■ pour ?îf lis oomniunos dont les noms ont figuré p'* dans nos Lettres Pastorales et dans lés < a dçjux Notes adressées par les évêques de 111 Namur et de Liège, respectivement 1e 31 Octobre et le 1er Novembre 1915, à Sa su" Sainteté le Pape Benoit XV, à S. Exc: le >ns Nonbe de Bruxelles, et aux ministres ou re-l'résentants des pa-j's neutres ii Bruxelles ES Cinquante prêtres innocents, des milliers jjy de fidèles, innocents, furent mis à mort ; des centaines d'autres, auxquels des ci.-, ^ constances indépendantes de la volonté de leurs persécuteurs ont consorvé la vie, tu en- rent mis en danger do mort ; des millier» ré- d'innocente, sans aucun jugement préale-ïj1 bsle, furent faits prisonniers, beaucoup d entre eux subirent dos mois de détention, et lorsqu'ils furent rol&oliés, los int-errogu-* toires les plus minutieux qu'ils avaient su-bis n'avaient relevé chez eux aucune culpabilité.lus CES CRIMES CRIENT VENGEANCE AL nir CI EL. ns~ Si, en formulant ces dénonciations, nous ^es; calomnions l'armée allemande. ; ou si l'Au ior torité militaire a eu de justos raisons de tre conimander' ou do permettre cos actes, que ■p°" nous" appelons criminels,' il va de Thoninjur m. et dp l'intérêt national de ' l'Allemagne de un- nous confondre. Tant que la Justice alle-un mande" se dérobe, nous gardons le droit et "us 'e dcv,()ir c'e dénoncer' co que, en côhscien-cc, nous considérons comme gravement >u- «llcntatoire à la justioc et it notre honneur. ■ M t «w SMMa'l 'n I' ««fcS.'SSBy NUL NE PEUT VIOLER LA JUSTICE Lo Chancelier de l'Empire allemand,dans la séance du 4 août, déclara que l'cnvahis-.semenf. du Luxembourg ct de la Belgique était o EN CONTRADICTION AVEC LES PRESCRIPTIONS DU DROIT DES GENS»; ii reconnut que, «en passant outre aux pro-» tsstetfioris justifiées des Gouvernenionts », Luxembou);;oois ct Belge, il commettait » UNE INJUSTICE qu'il pronKli lit do ré-» parer » ; et le Souverain Pontife, faisant intentionnellement allusion à la Belgique, — ainsi qu'il daigna 1c- faire écrire à Mon sieur le. Ministre Van deti Heuvel par Son Eminênco Je Cardinal Gaspard, Secrétaire' d'Etat, — prononça dans son Allocution Consistorialo du 2? janvier 1915 ce jugement irréformablé : « 11 appartient au'lV.n-» tife Romain, que Dieu a établi interprète - » souverain et vengeur de la loi étcr.-j'-llc, m de proclamer, avant lout, que NUL ME Il PEUT. POUR QUELQUE RAISON QUE Il CE SOIT, VIOLER LA JUSTICE. » Depuis lors, toutefois, politiciens et ca-sr.istes essayèrent d'esquiver ou d'énerver ces paroles décisives. Dans leur réponse aux eat.holiquos français, les catholiques allemands se livrent aux mêmes subtilités ri esquinta et voudraient les corroborer par un tait. Us ont à leur disposition deux te pioignages : l'un, d'un anonyme, qui a vu, dil-Ù, le 25 juillet, des officiers français en conversation ou Boulevard Anspach ù Bruxelles, avec des oiliciers belges ; l'autre, d'un certain Gustave Locha.rd, de Rimo-gne, lequel dépc%o que n deux régiments ue dragons français,, lo 28» ct le 30°, et une batterie ont franchi la frontière belge, le soir du 31 juillet 191i et sont demeurés exclusivement sur le territoire de la Belgique pendant toute la semaino suivante. » ' Or, io Gouvernement Belge affirme «qu • .avant la déclaration de guerre, aucun-' troupe française, si minime fût-cl.lo, n'avait pénétré c-n Belgique Et il ajoute i « U c'est pis de lémoignace honnête qui puisse se dresser contre cette affirmation ». Le Gouvernem cot de notre Roi accuse doinc d'erreur l'affirmation des catholiques allauaandfl.. Il y a là une question de primordiale im-porlan-oe, à la fois politique ct morale, sur loiquclte nous devrions éclairer la conscience publique. Que si, cependant, voius déoSinàez l'examen de cette question généraile, nous vous demain derions dé vouloir, tout au moins, contrôler les témoignages sur lesquels se sont appuyés les catholiques allemands r;cur la trancher contre nous. La déposition de ce Gustave Loehamd porte sur des faits casés à contrôler. Les cathoîliqiups allemands liicmlroaït à se laver du reprocJie d'erreur et se torooit un devoir de conscience, de se rétracter, s'ils se sont laissé tromper ù notre détriment. AUCUNE ECHAPPATOIRE N'EST POSSIBLE Nous no l'ignorons pas, -\ ous répugnez à aroiro que des régiments dont vous connaissez, dites-vous, la discipline, l'honnêteté, la loi religieuse, aient pu se livrer a.u-x actes inhumains que nous leur reprochons. VOUS VOULEZ VOUS. PERSUADER QUE CELA N'EST PAS, PARCE QUE CELA NE PEUT PAS ETRE. Et, contrainte par l'évidence, NOUS VOUS REPONDONS QUE CELA PEUT ETRE, ATTENDU QUE CELA EST. Devant le fait, il n'y a pas de présomption qui tienne. 11 n'y a pour vous comme pour -nous, qu'une issue : la vér-'fi-ntion du fait par une commission dont l'impartialité soit et apparaisse il tous indiscutable. Nous comprenons sans peine votre disposition- d'ûme" Nous respectons, nous aussi, veuillez le croire, l'esprit de discipline, do travail de foi, dont uous avions si souvent touche les prouves et recueilli 103 témoignages chez vos compatriotes. Très nombreux sont lés Belges qui avouent aujourd'hui l'amertume de leur déception. Mais ils ont vécu les évé-niemenits sinistres d'août et (Te septembre : La vérité a triomphé de leurs plus intimes résistances. LE FAIT N'EST PLUS NIABLE : LA BELGIQUE CA -ETE MARTYRISÉE.Lorsque des étrangers fles pays neutres, — Américains, Hollandais, Suisses, Espagnols, — nous iwttrrogont sur ia fa-ç-wi d .ol la guerre allemande fut menée, et que nous leur relatons certaines scènes, dont nous avons dû, malgré nous, constater l'horreur, nous en atténuons l'impression, tant nous sentons que la vérité toute nue sort des limites de la vraisemblance. Toutefois. lorsque, mis on présence do la réalité totale, vous aurez pu anmiy'se-r les causes, les unes lointaines, los autres immédiates, de ca qu'un de vos généraux, en face des rainés d-u polit village die Sehaffcn-tez-Diest ct du martyre ' du rïèstcur de la paroissfe,- appelait « une erreur tragique » : lorsqu'on vous--entretiendra dés influences que subirent vos soldats mi moincart de leur-entrée on Belgique et dans l'enivrement de leurs premiers succès, l'invrai.sem blance de la vérité vous aoiwir-itLa, comme . à nous, moins déconcertante. 8 NOUS SOMMES EMPRISONNES ET REDUITS AU SILENCE Surtout, Eminencês et Vénérés Collègues, no vous laissez pas relenir pair ie vain prétexte, qu'une enquête serait, aujourd'hui, préniftluréë. Nous pourrions, à la rigueur, dire cela, nous, parce que l'enquête se ferait, à l'heure préeénlo. dans des conditions défavorables pour nous. Nos populations ont été, en ef-• lot, si profondément terrorisées, la perspective de représailles est encore poer o'Ie si sombre, que les témoins que nous invoquerons devant un tribunal, pour une partie allemand» oseront à peino dire jusqu'au bout la vérité. Mais dos raisons décisives s'opposent à tout pixicédé dilatoire. La première, celle cjitî vous ira le plus droit au coeur, c'est que nous sommes les faibles, et quo vous êtes les puissants. Vo is ne voudrez pas abuser de votre for» contre nous. L'opinion puibliquo va, d'ordinaire, à celui qui le premier s'en empare. Or, tandis que vous avez toute liberté d'inonder de vos publications lies pays neutres, .nous sommes emprisonnés ct rédu.'ti> au silence. A PEINE NOUS EST-IL PERMIS D'ELEVEB LA VOIX A L'INTERIEUR DE NOS EGLISES ; LES PREDICATIONS Y SONT CONTROLEES, C'EST-A-DIUK Travesties par des espions a ga- , GES ; LES PROTESTATIONS DE LA CONSCIENCE SONT QUALIFIEES DE REVOLTE CONTRE LES POUVOIRS PUBLICS ; NOS ECRITS SONT ARRETES A LA FRONTIERE, COMME ARTICLE DE CONTREBANDE. Vous ê os d îne seuls à Jouir de liberté de lajiarole cl de la plume, et si vous vojile/,, par cspi u, d» charité et d'éq-uité, ou procurer aux accusés bofgcs une parcéjïe et leur : fournir .Toceasiom de se défendre, c'est à vous qu'il appartient de venir, au.plus tôt, les protéger. Lo vieil adage juridique a Andiatàir et altéra j.vir.ç u se trouve inscrit, dit-on, E,ur le fronton dg nombreux tribunaux allemands. - En ton? cas, chez vous comme chez nous, il dicte 14 loi aux jugements des offioialilés ép'sco-palcs, et, chez vous aussi, sans douta, comme chez nous, il circule dans la ian-gue populaire, sous cette forme imagée ; Qui n'cnlend q.u'uiio cloche n'emtend qu'un: son. Vous direz, peut-être : c'est 1. passé,' ou-, bjiez-le. A uMcu de jeter, do l'huile sur loi feu, appl'iquoz-ioius, plutôt, h pardopœr et unissez vos efforts à ceux du pouvoir occupant, qui ne demande qu'à panaep les blessures ' du maJheureux peuple belge. PEUT-ON DEMANDER A LA BELGIQUE OE SE RESIGNER ET D'OUBLIER ? i Oh ! Eminences cl Clicrs Collègues, n'a-j jouiez paa l'ironie" à l'injustice. N'avonis-nous pas assez souffert ? N'a-: vôushuris pas été. rte sommes-nous pas encore assez cruellement torturés? C'est 1e passé, diles-vous, résignez-vosjB, ouKiez. ..* .. Le passé ! mais foutes lcâ plaies: Son t sfli-gnantes i II n'y a pas un cœur honijéte c;u' ne soit gouflé d'indigjiatioii.Tandis.que-nous enitcndohs. notre- Gouveïnéinent dire à la faoedu monde: u.Cetai-jfà est dcàx foie » coupable qui, après avoir violé los droite » d autrui, tente encore, avec le plus auda-, » eieux cynisme, die se justifier en im-pu-» tant à sa victime des fautes qu'elle n'a » jamais commises » ; nos gsns du peuplé in étouffent que par la violence, des paroles^ de malédiction. Hier encore, un campagnard' do la banlieue de Malines apprend que son fils a succombé au champ do. bataille. Un prêtre le console. Et le brave, de répondre : Oh. oeîui-ei. |o Io donne à la patrie. Mais, mon aîné, ils me l'ont, pris, lès m..., et l'ont Idoliement couché dans un f03sé I Comment voulez-vous que noftus olitonioris de ces maliicuroux, Qui omt connu toutes les fortunes, uiine parole sincère de résignation et de pardon, aussi longtemps que ceuxTjTrj I les ont fait souffrir leur refusent un aveu,--: une parole de repentir, wio promesse do ré-; paratioa ? L'Allemagne no nous rendra plus le sangl quelle a fait couler, les vies innocentes quel ses armées ont fauchées; mais il est en son-i pouvoir de restituer au peuple belge- son! honneur qu'elle a violé ou' laissé violer. Cette restitution, nous vous la demandons à vous qui êtes, an premier chef, les re-préscntaitis de la morale chrétienne dans l'Egliso d'Allemagne . Il y a qriielquo chose (le plus prpif^yidlii meiu truie, .Ijju.. aivis'ions politiques' ot tes désastres matériels1 : ce sont ces liaities que I injustice, réelfe où présumée, accu-mule en tant de cœurs faits pour s'aimer. Pasteurs de nos peuples, n'est-ce pas à nous (ju incombe la mission de faciliter la décharge de ces sentiments mauvais et. & rétablir sur la base, aujourd'Inii ébranlée, do la justice, l'union, dans la charité, de tous les eofants de la grande famille catholique? Le Pouvoir occupant dit et écrit, en effet, son intention de panser nos plaies. ..Mais dans le tor extérieur, on 'jugé de 1 intention par l'action. (La suite à demain.) DERNIERE HEURE Gsmmusiquê officiel français Paris, 13 janvier, 15 heures. >' \ THE SOMME-ET-AVIiE, au cours dé' la nuit, l'ennemi a tenté sur un de nos pê-i lits postes un coup de main qui a compte-tement échoué. EN CHAMPAGNE, deux attaques ô la' grenade menées contre nos j.iôsiUons, l'une 1 au Nord ci à l'Est de la Butte du Mcsnil, l'autre vers Maisons-dc-Champagne, ont été'' arrêtées net par nos' tirs, de barrage. De nouveaux renseignements sur l'atta- ' que avec émission de gaz tentée hier par les Allemands DANS LE SECTEUR DE FORGES. signalent qu'au cours île l'opération, une saute de vent a rabattu la nappe gazeuse sur les tranchées ennemies. Notre bombardement des lignes adverses a été très violent. I LES ETATS-UNIS ET LE MEXIQUE Washington, 13 janvier. — M. Lansing a lélégrapnié au général Carranza, lui demandant une promoto punition pour les bandits qui ont assassiné 17 Américaine près do Chihuiahua. MORT DE GODEFROID KURTH Au moment do mettre sons presse, nous recevons une douloureuse nouvelle : Go-defroid Kurth est pieusement décédé dans sa retraite d'Assifhë, à l'ftge de 68 ans, la ■luit du 3 au 4 janvier, assisté à ses derniers moments par sa femme ot réconforté par la présence do son grand ami lo cardinal Mercier .

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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