Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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11 February 1918
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s.n. 1918, 11 February. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 19 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/3b5w66b204/
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QUATRIEME ANNEE. N° 200b Ije ISTxtméyo : 3 u oteri rimes LUNDI 11 FEVRIER 1018 PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 > Téléphone a Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Le XXE SIÈCLE LE HAVRE 28tcr, Rue de la Bourse, 28tor Téléphone i 641 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre QUOTIDIEN BELGE Directeur ; Fernand NEURAY NOS VICTOIRES COLONIALES [i llnsv le ïslrtjts Hipt Une manifestation solennelle a eu lieu dimanche, à la Sorbonne, pour célébrer la conquête de l'Est-Africain allemand Dimanche après-midi a eu lieu clans 1< grand amphithéâtre de la Sorbonne uni manifestation solennelle à l'oGca&ion d( l'achèveraient d>a la conquête de l'Est-Aîri cain. Cérémonie impressionnante cju.i se dé irouîa dans ce cadre majestueux avec un< grandeur, digne de nos héros. La séance était présidée par M. le dé puté Paul Nepen, président de l'Association générale be.Iiga qui avait pris f'heu reuse initiative de cette .solennité. A se: cotés immédiats avaient pris place MM. Jules Renkin, ministre des Colonies; le baron de Gaiffier d'Hestroy, ministre de Belgique à Paris, et le coriféreinciar du jour le ofupitaine-commandant Cayen. En quelques paroles excellentes, M Paul Neveu ouvrit la séance en raxUnt un hommage ému aux soldats de la Be-lgi que morte sur la terre d'Afrique e-t à ton; fceua qui partagèrent leurs efforts et leurs (Souffrances. L'assemblée aipplaudit avec émotion et elle fit aussi l'accueil le plus chaleureux Su discours où M. Renkin, ministre des colonies, exposa la. p-eneée de la Belgique fen matière coloniale- Discours de M. Jules Reskia ministre des colonies M. Renkin opspose la conception colo-înialo des Alliés à celle de l'Allemagne uniquement soucieuse - d'acquérir de nouvelles positions stratégiques, des bases navales qui lui permettent d'aspirer à l'empire des mers et de menacer les colonies des autres nations, des territoires ou Lever de nouvelles et innombrables arméesLos Alliés, au contraire, voient dans l'occupation des territoires nouveaux une charge que les peuples civilisés ont le dn-;v)ir d'accepter pour le profit commun.de rhumai'iit.é C'est dans cette pensée que les Belges sent attachés à leurs possessions africaines ot ce n'est pas leur faute s'ils y ont fait la guerre en môme temps qu'en Europe.CE QUE LES SOLDATS BELGES ONT FAIT EN AFRIQUE La Belgique, dit M. Renkin. fut contrainte pair .oui voisin sans .scrupule gui l'a envahie au mépris des traités comptant abuser de sa force pour s'emparer de notre territoire sn Europe et créer à. nos dépens en Afrique, le vaste empire qui devait s'étendre de [ Océan Indien aux rivages d-3 l'Atlantique et englober le Congo belge, l'Afrique Lquato-fiaie française et l'Angola. En Afrique comme en Europe le coup fut attentivement préparé et dans les calculs die l'Allemagne, il ilevait être, irrésistible. Forcés de nous bat-ro. nous avons fait de notre mieux en Alri-lue comme en Eurone. Nous avons combattu tvec l'Angleterre et la France, au Cameroun ; arrêté les attaques des forces iillemandes au nord de la Rhodésie défendu victorieusement notre frontière de l'Est, et nous venons l'achever avec les .Anglais 1'expu.lsion des forces ennemies de l'Est Africain allemand. Nous l'avons fait pour défendre la cause du iroit et l'avenir de la colonisation. Et nous disons qu'uin des buts et des résultats de 3ette guerre coloniale doit être de démontrer îu'il n'est pas permis aux Etats puissants :le convoiter les territoires des petits Etats ; àt qu'il naît un régime international public :>ù dans l'aivenir le droit sera respecté et la force subordonnée. Le deuxième but que nous ivons poursuivi est d'extirper du sol africain le fléau du inilitarlsmeà la prussienne. M. Renkin constate.que la guerre a fortifié dliez les Belges l'esprit colonial et qu'il n'est pas un Belge qui ne considère le Con<*o comme une partie intégrante de la patrie, et qui ne soit résolu à poursuivre la tâche assumée par la nation en 1908 jus-cju'A son plein épanouissement. D'atutre part, la tranquillité, la prospérité et le développement de la colonie en pleine guerre permettent de croire que la politique coloniale, de la Belgique répond eux besoins, des populations. IL NE PEUT PAS ETRE QUESTION D'INTERNATIONALISATION Et diui point de vue international, nous pouvons constater que les Belges, demeurés libres d'e leur action en Afrique, ont pu contribuer utilement au ravitaillement des Alliés, leur porter une assistance victorieuse contrp l'ennemi commun et donner ainsi une preuve nouvelle de l'indomptable résolution du peu pie belge. On a beaucoup parlé en ces derniers temps □u sort de l'Afrique Centrale. Le sort de ces territoires est réglé depuis longtemps pour tout ce qui n'était pas possessions allemandes. Et quant au sort des possessions allemandes, il ne m'appartient ni de pronostiquer, ni. de suggéreu. 11 fut récemment question d'internationa-fosation du bassin conventionnel ou, à défaut J internationalisation complète d'un contrôle, flan contrôle international pou,r la protection des indigènes. Cè sont là des idées très généreuses peut-être, mais impraticables, contraires à la notion de souveraineté, et incompatibles avec la justice. Aucune souveraineté ne pourrait se soumettre au contrôle de tiers, sans consentir à Un amofihdrLsserneht, et si l'on voit bien Qu'un tel régime est sans conséquence pour les forts et damtgereux pour les faibles dont fionjs sommes, on ne voat pas quelle garantie f-e'vent offrir des commissions internatio. nales, que n'offrent pas, plus effectives et Puis solides, les gouvernements .responsables Ûes hâtions de l'Entente UNE INJUSTÏGE QU'ON NE PEUT COMMETTRE Je dis enfin que ces idées sont incompati. Pies avec le respect de la justice. Si petite Jt si modeste qu'elle soit, la Belgique a pour. *ant conscience d'avoir su dire les parties ' et faire les actes qu'il fallait, pour l'accom . plissement de son devoir et la sauvegard , de son honneur, au. jour tembli- où l'aggres sion de l'Allemagne mit en question l'avenl de la civilisation. Et ie moins qari puisse lu advenir, c'est que le monde civilisé lui rend ■ dans leur intégrité sa souveraine/té, son indé : pt'iidance, ses territoires restaurés et qu'il 1; garantisse contre de nouveaux outrages. O l'idée que je combats ici teaà à des résultat opposés, puisqu'elle aboutira grever notn souveraineté • africaine d'une servitude qu ■impliquerait la suspicion. Le Congo belgi n'a pas besoin de garanties contre sa métro polie. La Belgique a tout sacrifié à son de voir ; dans la balance du destin, sans hésiter elle a jeté tous ses biens poua- la défense de h civilisation. C'est donc le moins que le mond.< reconnaisse, que, s'il peut y avoir des garan ttes égalés, il n'en est point de supérieures £ la parole de la Belgique. La cosféreEee du ceffimaRdant Cayen | Après ce discours qui fut accueilli pao (les applaudissements nourri®, le com j mandant Cayen, dans unie conférence très documentée, a fait 1 historique des événe-liienls d'ordre militaire qui, depuis le défraie la guerre, dans le Congo belge et <!vtns l'est africain, ont marqué l'effondrement de l'empire colonial allemand. Nous n'insisterons pas sur cet ex-pose dont les détails sont bien connus aux lecteurs qui ont suivi les nombreux article^ consacrés par le « xX° Siècle » à la campagne d'Afrique, nous bornant à conste, ter les acclamations qui ont jailli à p]u sieurs reprises de l'auditoire au rajv v; dos souffrances, dos périls et fins gloire? de nos héros d'Afrique, représentés et di ginenjent célébrés par le conférencier lui-même.- >v- o »« La solennité se clôtura, par une partie artistique qui permit d'appaudir (le 'fiWi-breux artistes (iont le gracieux concoure contribua grandement à l'éclat de la réunion.—1 WWW . PUÏS/iCE SE yii^Bp line personne dont le pseudonyme dissimule. un des plus beaux noms -belges nous envoie de très beaux vers que lui a inspires la terre de Flandre. Nous ne doutons pas que nos lecteurs les lisent avec autant d émotion <fue nous-mêmes : A M. Victor Gilsouil.. Tel un corps qu'on ne peut détendre, Perclus, noué jusqu'en sa chair, Sont tordus les arbres de Flandre Par le vent rude de la mer. L'un derrière l'autre, en, monôme$ Courbés, têtus cl violents, Ils semblent les errants fantômes T)ç faméliques pénitents. L'hiver, comme l'été, leurs branches Se choquent, d'un bruit d'osselets Lorsque le vent, fou de revanches Claque, aux fenêtres, les volets. ' Aux pieds de ces arbres de Flandre Les champs sont ras, verts et unis,' Et l'œil les suit sans men attendre' De leurs horizons infinis. Car dans la plaine défiouverte Oui met son cœur, sa terre à nu, Si vastes, qu'elle déconcerte, 0à se cacherait l'inconnu ? Fn bas, le sol s'ouvre aux semailles, Et les nuages emportés 1A haut se livrent des batailles Par le vent d'Ouest tourmentés. Vents tristes, vents mouillés de Flandre Tumultueux et vagabonds, - Non. non, je ne puis me déprendre De vous, de vos charmes profonds. Le soir, quand le grand vent d'automne Menace au foyer les flambeaux ; Quand sa rafale rhonotone, A des râles et des sanglots. Son large souffle qui m'éprouve Est à mon cœvr expatrié Le rythme ancien que Von retrouve Sans jamais l'avoir oublié. Claude HALBRAND. ——•— j Marpliés est accusé d'intelligence avec l'ennemi Nice, 10 février. L'ordonnance de dessaisissement de M. Ternier, juge d'instruction, dit : Attendu que de l'information il résulte contre ie susnommé des présomptions graves de faits connexes d'intelligence avec l'ennemi, sur lesquels l'autorité militaire est seule compétente pour instruire ; Déclarons par la présente ordonnance nous dessaisir de la poursuite en faveur de l'autorité militaire et disons que les pièces de la procédure seront transmises I sans délai à M. le général commandant la 115® région de corps d'armée pour être par lui statué ainsi qu'il appartiendra. POINT DE ¥0£ ITALIEN i L'Italie, les Slave; ' ' et l'Autriche A propos du dernier article de notre ém r-ent' collaborateur Jacques Bainville, noti distingué confrère et ami l'abbé Ernesto Ve: ce si, rédacteur à 1' « Italie », de Milan, noi: demande de oouvoir exnoser aux lecteurs d •< XX0 Siècle » la position actuelle de l'opinio italienne à l'égard de l'Autriche. ; Voici l'article qu'il nous adresse à ce pre - pos : ;■ Ceux qui parmi mes compatriotes veu | lent qiue l'Italie se place à la tête du mo'j 3 vement tendant à la libération des Slave , et des Latins de la monarchie dan/uMeainc - partent de ce principe que l'Autriche-Hon ; grie n'est pLus libre d'elle-nrème et n'es > qu'un instrument du militarisme prussien j S'il était possible aux Uasbourgs de s \ soustraire a la tutelle des Hohenzollern, le arguments de Jacques Bainville ne souffri , raient aucun doule, mais si on a raison d t croire que les Empires Centraux formen : un bloc indissoluble, l'excès de courtois! vis-à-vis de l'Autriche constituerait une er ■ reur dont le seul résultat serait de prolon ger la guerre. Le fait que l'unité allemand* n'est pas encore achevée' et que 10,-000,%! d'Allemands d'Autriche pourraient,au non du principe des nationalités, agrandir e;n core l'Allemagne, ne doit pas préoccupe: trop, si l'on réfléchit qu'une Autriche-Hon ■ grie sous la dépendance du miiitarismi prussien n^ représente pas seulement li ; millions à'Allemands, mais plus de 50 mil lions sujets allemands, Magyars, Sîa ves et Latins. A ces derniers, l'Autriche <le vrait accorder autonomie et liberté. « L'Autriche,écrit Jacques Banville, n'es pl'us menacée d'un démembrement, mai' ses populations slaves n'ignorent pas ju< <eurs i-evendications ont les svmpa.thies e1 rapp.ui des Alliés. Air.ci le gou\ ormunoir > do Vienne n'est pas réduit à un désespo» ■ qui le rejett-erait plus que jamais dans lei liras de l'Allemagne. D'autre part, 3a voit qui peut le conduire à se libérer de l'in fluence allemande, c'esi-a-dire la voie dr fédéralisme de l'autonomie et de l'égalitC de SiéSjKiupn s,Ju: t-! ç'!:'j_rcu.ient montrée.» Jacques ïkimviïie n'ignore pas que le voie du fédéralisme et de l'autonomie mon trée mw Lloyd George et Wilson a été net tement repoussée par le comtp Czernir flans-son dernier discours où il proclama en termes catégoriques que les Alliés ne doivent aucunement entrer dans les ques tions intérieures de la monarchie. Les vai-sons sont évidentes pour ceux qui ont. sui vi de près la politique intérieure austro-hongroise avant le conflit européen. Le Magyai/s et les Allemands d'Autriche ::-rî poussé :*t la guerre contre la Serbie, et, oar conséquent, au conflit européen, pour as •^urcr leur hégémonie pendant un demi-siècle. Eux sont la minorité;, mais ils veulent commander à la majorité. Le fédéralisme et l'autonomie feraient s'éorouier tous leurs rêves. Autant vaudrait alors pour les Allemands aussi bien que pour les autres forces centrifuges de la monarchie, se laisser entraîner vers leurs centres naturels : Berlin,Be'igrade, Bucarest et Rome, Ce n'est pas sa>n^ raisons que Czernin ne veut même pas permettre la discussion sur les peuples qui sont sous la domination des H as bourg. D'ailleurs, ces peuples connaissent hélas ! trop le soi-disant « régime paternel » des Hasbourg, et ils ne se eon tentent pas de l'autonomie qui serait vite détruite, mais ils' réclament l'indépendance. T1 suffit dè-suivre les batailles épiques des Tchè.qnies-Slovaques et des Yougoslaves aussi bien au dedans qu'au dehors de la monarchie danubienne pour s-rendre compte de la situation de fait. L'Italie qui, elle non plus, n'a pas encore achevé son unité nationale et qui pour a es raisons géographiques peut suivre de plus près le grand dra.ni>;-, cr<\it de son devoir — dans la pensée de ceux qui ont entrepris la croisade dont Jacques Bainville a parlé de se mettre à la tête des nationalités O'primées. Tout ceci au nom d'un idéalisme supérieur et d'un réalisme pra tique. Les nationalités sont dans la monarchie danubienne ce que le socialisme léni niste représente dans nos contrées; ert les aidant à se délivrer nous frappons directement le gouvernement, de Vienne, mais aussi indirectement Berlin qui sera obligé de capituler le jour où il n'aura ipkts son brillant second, plus faible et par conséquent plus facile à atteindre. Voilà pourquoi la campagne conduite 9C-tuellement par ie » Corriere délia Sera et par plusieurs des journaux les plus -ré pandits en Italie n'a pas seulement un contenu d'idéalisme mais est essentielle ment pratique, tandis mie les attentions courtoises prodiguées à l'Autriche — pour laquelle Strasbourg vaut Trîeste — loin d'obtenir la rupture des deux empires, causeront de nouvelles illusions et par là même un prolongement de la guerre. Ernesto VERCE8I. — — WWA^, LIRE EM 2° PAGE : LA W!E K3ILSTASRE ,,, . .. ....... VlWVl GoMsnî F&Hemape traite les prisonniers de guerre Témoignage de médecins espagnols Home, 10 février. La commission des médecins militaire? espagnols, qui vient de visiter les camns de concentration allemands et autrichiens, en a emporté l'impression d'une discipline de fer et d'un manque total de pitié; les souffrances morales et physiques des mai-heureux internés, au dire des médecins espagnols, dépasse toute imagination. UN AVIS AUX NEUTRES . N'OUBLIEZ PAS!... ï C'est ce que dit aux neutres, dans la Gazette de Lausanne (n°« du 28 et du 3fl janvier), M. Benjamin Vallotton à propos du récent volume de M. Kervyn de Letten- * 'hoye sur « La guerre et les œuvres d'art en ■- Belgique » : ; S u (t On oublie si vite ! écrit notre confrère n suisse, 1914, que c'est loin ' On ne peut pourtant -pas toujours s'indiquer, toujours - dénoncer, disent les gens particulièrement enclins au pardon des crimes commis chez . Les autres et sur les autres. Tout doue<*-. nient, presque à leur insu, ces pacifiques 5 '}ffOïstes cjierchent les motifs qui tes aulori-, seront à renvoyer les adversaires dos à . dos. Appès quoi, les dujestions se font j- mieux. . Il connient au contraire de se reporter ; sans cesse à Vépoque où les batadlons ger-l mains s'ébranlèrent au milieu des hurrahs, dans le fracas des fanfar.es, pour offrir au l monde la guerre fraîche et joyeuse. Ou en ; serions-nous, les uns et les autres, si la 5 victoire avait couronné l'offensive brus-" quée ? C'est quand on eapère triompher que Von montre son dme à nu. Célébrer Les ~ bienfaits de la paix quand le coup s'avère ' manqué, tendre la main à l'adversaire que ' ion n'a pas réussi à assommer, clamer au 1 milieu des ruines que l'on a amoncelées et les pieds dam le sang « Pardon, il y a erreur ! » ne peut attendrir que ceux que ■ l'attentat d'août 1914 n'avait qu<?médiocre-, ' mtnt indignés. » Et M. Vallotton de conclure : Quant à nous, témoins impuissants de ' l'horrible drame, rien, ni « ordonnances », ni conseis,ni appels à la prudence, ne peut ■ nous contraindre à être des témoins muets. '■ En suivant pas à pas le cliem,in de croix ■ belge, notre cœur se serre et s'indigne. - a Paix sans indemnités !... » clament de louches apôtres. Et Aerschot ? Et Ter- ' monde ? Et Matines ? Et Dînant ? Et • Y pre s ?... Autant que quiconque, quand 1 ce ne serait que pour se mettre à Vabri de juiures catastrophes, les neutres ne peu vent que joindre leurs vo>ix à celles des peu-: pies martyrisés qui invoquent là justice. «■*- ' "* «—WWW I— - li cm ïAWiE'îf" AïïTueas Berne, 10 février. Les journaux autrichiens annoncent que d'après des renseignements puisés dans les milieux parlementaires, il. de Seidler n'aurait nullement l'intention de procéder à des changements quelconques dans la constitution du cabinet. La presse reconnaît généralement qu'il est impossible d'attribuer la démission de M. Seidier à. une seule cause précise et la crise reste obscure. Le motif apparent immédiat de la démission du ministère a été l'appui inattendu donné .par les Polonais aux Tchèques qu'ils avaient combâattu tout récemment et qui protestaient contre la création promise aux Allemands, par le ministère, d'un tribunal allemand à Trau-tenau. » — —^www — Les États-Unis et la guerre Les pouvoirs dictatoriaux de, M. Wilson New-Yor!ï, 10 janvier. M. Wilson vient de prendre l'inltiattve dune conférence entre les leaders républicains et démocrates du Congrès, dans le but d'assurer une discussion rapide du t>ill actuellement soumis au Parlement, et tendant a conférer au président lès pouvoirs les plus étendus pour apporter d'énergiques transformations au gouvernement de guerre. Dans tes cercles bien informés, on croit que cette conférence donnera, aux chefs politiques qui y participeront, une vue plus complète du plan présidentiel, quant aux voies et moyens propos à réaliser la conduite des préparatifs militaires sous le nouveau régime de ce pouvoir exécutif, Les résultats qui en sont attendus détermineraient ainsi une parfaite harmonie entre les direction* exécutive et législative du gouvernement, dont les méthodes renforcées intensifieraient la poursuite de la guerre. {.Radio.) LA LOYAUTE DES OUVRIERS New-York. 9 février. On vient d'inaugurer aux Etats-Unis ce qu'on appelle ■■ la semaine de loyauté » qui a pour but de prouver l'unité qui rè-ijit'é patmi les travailleurs pour l'appui à apportai' à la guerre. Des réunioys enthousiastes ont eu Ueu dans les principales villes américaines. M. Gompers, dans une lettre adressée à 1 Alliance ouvrière américaine, fait appel aux travailleurs américains afin que oeux-ci fassent tout leur possible pour que.partout en Amérique on soit pénétré de ceci, •i que la démocratie doit triompher complètement de l'autocratie dans cette lutte et que tous ceux qui aiment la liberté doivent être prêts à faire le suprême sacrtfico pour les idéals de la grande République Pius de quarante sociétés p'atnotiques ont contribué au succès de ces réunions. LE PROGRAMME MILITAIRE POUR 1919 Washington, 10 février. Le président de la commission militaire de ia Chambre des représentant^ annonce que M. Baker se rendra la semaine pro chaîne devant la ocunmission pour lui exposer les grandes lignes du programme militaire des Etats-Unis en 1919. M. Baker expliquera à quelles affectations seront destinés les crédits que le gouvernement sera amené à demander au Parlement. (.Infor.) | 1 ■— «li—M——BB——BCTBBB1—| La paix le Brest-LM sera-t ille pin pu chiffio de papier ? «.a ii SINISA mm est rai se commit le wxiiïteS'MNitfl Ne désespérons pas parce que l'Ukrain a signé la paix. Les cloches qui sonnen aujourd'hui la joie de l'Allemagne son i-ncorè les mêmes qui carillonnèrent âpre Charleroi. Quinze jours pJus tard, elle auraient pu sonner le glas... pour 1. Marne. Certes, l'événement de Brest-Litovsk es regrettable. Ce n'est pas s'en consoler qui de dire qu'il était prévu et attendu. Mai les rnotits de consolation ne nous.mari quent pas. 11 y a si loin parfois, de !■; coupe aux lèvres ! Qu'a,voulu l'Ukrain en traitant ainsi secrètement en dehor et contre les bolcheviks ? La terre nuire, l'Ukraine est le pays de vastes domaines, dont l'aristocratie mosco vite, infectée de germanophilie depuis Ca therine II, tirait les revenus nécessaires ; son existence fastueuse. Cette noblesse, au a voulu sauver son bien, est sans dout derrière cette Rada de Kiew, aux nom; bourgeois, élue avant la guerre et vague re présentation de paysans à peine émanci pés. Ces paysans suivront-ils la bourgeoi sic et la noblesse, o-u le bolchevisme par tag&ur et égalitaire ? Il paraît déjà qu même à Kiew, la Rada est; sans autorité Pétrogradç maintient, malgré les radio grammes allemands, qni'e gardes rou ges tiennent la caipitale du nouvel Etat e que leurs succès s'éteaident dans le ipla pays. Les Empires centraux po'urraien bien n'avoir traité qu'avec une ombre d' gouvernement. Même ce gouvernement es divisé: deux des quatre partis de la Rad< sont pour une Russie fédéraliste, et h paix de Brest-Litovsk, s'il faut en croiri le discours de von Kuihimann, qu'on lirî plius loin, consacre l'indépendance com p;lète de l'Ukraine. Les Allemands tireront-ils du nouve Etat ce qu'ils espèrentdu blé et des vi vres ? Les Bolcheviks de Pétrograde affa més, laisseront-ils ravitailler leurs enne mis tandis qu'eux-mêmes resteraient dtans la disette la plus cruelle ? Les AUemandi; pourront-ils réorganiser l'Ukraine dé vas toe par la guerbe civile ; y refaire les rou tes, les chemins de fer, rendre aux pay sans charettes et chevaux réquisitionnés pendaint trois ans de guerre ? Il sembk bien que non. La. » Strassburger Post > constate mélancoliquement qu'il ne faui pas compter avant longtemps sur les vi vres d'Ukraine.... Les maximalistes, d'ailleurs, ont déjs dépêché pour Kiew, où ijs se disent les maîtres, leur commissaire du ravitaille ment Ousisiévitch pour hâter les expédi tions de vivres vers le Nord. Que laisse ront-lls aux Centraux si ceux-ci tentent, comme on le lniisse entendre à Berlin, um expédition militaire pour affermir le pouvoir du. gouvernement séparatiste de Kiew ? Ce qu'il y a d'>affligeant dans cette trahison de l'Ukraine, c'est »Ia situation faite à l'armée roumaine. Le noi Ferdinand a désigné le général Averesco pour succéder à M. Bratiano. Il faut tout le patriotisme du héros de la Dobroudja pour qu'il accepte de former un ministère à l'heure actuelle. Et que va-t-il faire ? N'essayera-t-il pas d'attaquer avec les 500.000 hommes dont il dispose l'armée bien moins nombreuse de Mackensen ? N'eus le saurons bientôt. PERCY. Une séance Mstorique La signature de la paix ukrainienne à liresl-Litovsk - Discours de von (tiiiiimaiin et du clief de la délégation de la Rada Bàle, 10 février. Un télégramme de Brest-Litovsk, 10 février, via Berlin, expose de la façon suivante les conditions dans lesquelles la paix a été signée entre la. quadruplice et l'Ukraine : ' M. de Kuhlmann, comme président, a ouvert la séance par l'allocution suivante : « Messieurs, « Personne d'entre vous ne pourra rester indifférent à l'importance historique de cette heure à laquelle les délégués des quatre puissances alliées se sont réunis dans cette salle avec les délégués de la République du peuple ukrainien pour signer la première paix de cette guerre mondiaie. >> Les délégués de la quadruplice sont particulièrement satisfaits que cette paix soit signée avec un jeune Etat qui est né les tempêtes de la grande guerre. Puisse cette paix être la preiiHèraf d'une aérie de traités de paix, puissè-t-elle »Hre riche en prospérité aussi bien pour.les alliés que pour la république du peuple de l'Ukraine, pour l'avenir de laquelle nous formons tous les meilleurs vœux. »» Le président de la délégation ukranien-ne, M. Svemiskik, a répondu. : « C'est avec joie que je constate qu'à dealer d'aujourd'hui, la paix commence entre ia quadruplice et ^Ukraine. » Animés d un ardent amour pour notre peuple, reconnaissant que cette longue ïuerre a épuisé ses forces civilisatrices et nationales, nous devons maintenant nous ippiliquer entièrement à faire notre possible pour amener une nouvelle période de *enaissance. » « Fermement convaincus que nous si-pions cette paix dans les intérêts de nos rrandes masses démocratiques. (pt'ejle con e tribuera à l'achèvement général de la' t grande guerre, nous constatons volontiers t que le travail long et opiniâtre qui a été s accompli ici, a Brest-Litovsk, a été cou-s ronné de succès, et que ncus avons obtenu i une paix démocratique honorable pour les deux partis. t « A partir d'aujourd'hui, la République 3 du peuple de l'Ukraine, née pour une nou-5 velle existence, prend place comme un - Etat indépendant au milieu des nations. 1 Elle arrête la guerre sur son front,et tra- 2 vailiera pour que toutes les forces qu'ello 5 contient dans son $ein ressucitent dans une vie nouvelle et s épanouissent ». 5 M. de Kuhlmann a invité ensuite les délégués plénipotentiaires à procéder à la signature du traité de paix. j- M. de Kuhlmann le premier a &igné à J 1 heure 59, l'exemplaire du traité pour l'A 1-lemagne et a 2 heures 30 toutes les signa-5 tures étaient apposées. LES MAXIMALÎSTES CONTESTENT LUS POUVOIRS DE LA RADA DE KIEFF î Londres, 9 février. Le gouvernement russe vient d'envoye? - la communication radiotélégraphique sui- - vante : t « Des nouvelles antérieures au 8 février f annoncent que toute la région de Kiew, à t l'exception de Pechersky, est aux mains - des Soviets. Des détachements a.pparte-t nant à la Rada de Kiew, qui s'étaient re-t tranchés du côté de Pechersky, se sont en-t fuis à l'approche de nos troupes. 11 est î donc évident que la délégation de la Rada i de Kiew à Brest-Litovsk est dénuée de - toute autorité ». (l\adio.) « JAMAIS LE PEUPLE UKRAINIEN NE RATIFIERA CETTE PAIX », déclare un niaximaliste i Stockholm, 10 février. ; Dans une interview accordée au « Po-litiken » de Stockholm, le délégué maxi-maliste Kamenef a déclaré : Il est douteux que les négociations actueJ-| les donnent des résultats, oar l'Allemagne ! sabote la cause de la paJix en refusant de retirer son poing d'airain des régions enva , hies, poursuivant ses désirs d"annexions et do contributions de guerre. Kamenef accuse l'Ukraine d'avoir traK en menant des négociations séparées der-■ ri ère la Ru«sie. Jamais le peuple likranien, a-t-il dit. na ratifiera cette paix quu n'est, qu'une paix fictive. Grdce à la victoire du soviet uiklfc-nien. l'unité de front diplomatique sera rétablie.LA GUERRE EN FINLANDE Le général Mannerheim se dispose à investir Viborg et Helsïmgfors Stockholm, 9 février. On mande d'Haparanda que les troupes du général Manneirheini "continuent lç cours de leurs .succès contre les maxima-listes, sur utne ligne-de front allant jusqu'à l'extrême sud et se proposent d'investir Viborg et Helsingfors à J'est, Men-tyluoto, Abo à l'ouest. ElKs ont capturé uin grand nombre d'armes, de mitrailleuses, de munitions et de vivres. Dans une seule place, elles ont pris six canons de campagne. — (Radio.) " —: *VWW% "■«■■ ■ AU FRONT ITALIEN (Officiel.) Rome, 10 février. Sur l'ensemble du. front pendant la journée dhiery activité combattive limitée. Actions d'artillerie plus fréquentes et plus intenses dans le secteur Est du, plateau d?A-siapo et dans la zone à l'Ouest du mont Grappa. Dans la soirée du 8, deux coups de main tentés par l'ennemi au Sud de Daone (Chiese), ont échoué sous les fusillades nourries de nos vigilants avant-postes. A Revedoli (embouchure de la Piave)t une forte escadrille d'hudro-avions de la marine royale a bombaraé avec une grande efficacité des tranchées et des baraque-ments ennemis. —- —'WWW- : I 1—i EIs* 25®a.c<ô€lolïa© COMMUNIQUE DE L'ARMEE D'ORIENT Reconnaissances bulgares repoussées sur la Stry.ma par les troupes britanniques, sur la rive droite de la Cerna, vers Grades-nica. par les troupes serbes. Activité d'artillerie au Nord de Ùfonastfr. —— WWW - , - , ,,,Lif^ ta guerre aérienne L'empereur Charles ne voulait pas d« bombardements de villes ouvertes Roms- 9 février. D'après Les déclarations faites par le pilote d'un avion allemand abattu, î'em-pereur d'Autriche, à la suite de la protestation du Pape, avait interdit toute, nouvelle incursion aérienne sur des villes ouvertes. Cet ordre avait été transmis par le commandement autrichien aux-aviateurs allemands. Ceux-ci protestèrent contre cette interdiction et le haut commandement allemand, saisi de la cpiestion, ordonna au commandement autrichien de faire exécuter des vota "".r Psdoue. Mestre et TYAvisf. (Radio,)

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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