Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1503 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1918, 12 March. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 30 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/p55db7wv81/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

QUATRIEME 'ANNEE. — N» 2U3JÇ" IL»© Numéro : ÎO centimes MARDI 12 MARS 1918. PARIS iy Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal LE XXE SIÉCLE LE HAVRE 28ler, Rue de la Bourse, 28tar Téléphone i 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre QUOTIDIEN BELGE Directeur* : Fernand NEURAY Les partis allemands et la Belgique Comment les leaders du Reichstag ont compris les déclarations du chancelier Rien ne vaut pour connaître exact* inent les intentions de l'Allemagne l'égard de la Belgique la lecture d compte-rendu officiel de la séance d Reichstag où les leaders des différenl partis ont commenté le discours d chancelier. Le comte Hertling, on s'en .souvien avait déclarée que « l'Allemagne doit s préserver du danger le voir la Belgiqu avec laquelle elle veut, après la guern vivre de nouveau en paix et en amitif «devenir l'objet de machinations ennf mies et servir de base aux adversaire de l'empire pour une marche en avant > Voici comment le leader du Centr Trimborn qui est allié à une famill belge, et a été, pour cette raison, associ étroitement au gouvernement alleman de Bruxelles, a approuvé ces déclara fcions : Particulièrement significatives nous sen folent les importantes déclamations d chancelier concernant la Belgique. Il nettement posé les directives, à suivr< L'Allemagne ne veut pas annexer la Be giquie. J'avais déjà dit, an cours des pouj parle rs du mois de janvier, à la Gommis sion plénière du Reichstag, que la qiues tion belge ne constitue pas un obstael pour la paix, si l'intention de ne pas l'ar xiexer est loyalement respectée. Cette manière de voir a été pleinerner ! confirmée par Le discours que le chance lier a tenu hier. En second lieu, le char celier a dit que la Belgique ne doit pa être, à l'avenir, le dhamp d'agression guerrières. Nous sommes complètemer <tf accord. Le député Fehrenbacli a déclaré le 9 oi Itotre 1917». au nom de notre parti, qu •citait- pour l'Ali* înagra »-na exigence ixi: eûiuable de sa légitime défense, que la Be' gique ne tombe PI.US à l'avenir sous 1 dépendance militaire de l'Entente, e ajoute : « ni sous celle de l'Allemagne >: {Très juste, à gauche et au centre.) E-, Belgique, l'Allemagne ne désire aucu, droit de priorité sur d'autres Etats ; mai d'autres puissances ne doivent pas joui de préférences quelles qu'elles soient■ Oî en revint donc finalement à la formule d la note du Pape du 1er août 1917. Nous par tige on s entièrement l'avis du chancelier «que l'Allemagne nourrit le désir sincèr d'entrer de nouveau en rapports amioau avec la Belgique. Noi; 3 savons parfaite ment que la guerre cruelle a infligé d nombreuses blessures graves au voisii belge. Nous partageons entièrement le dé sir, sincèrement nourri, de vivre de nou veau en paix et amitié avec .a Belgique En oe qui me concerne personnellement je puis affirmer, en raison d'une activit de plusieurs années durant l'occupation que l'Allemagne s'est sérieusement effor <cée d'atténuer les maux de la guerre ei Jk-lgiquc. Après la guerre, la Belgique ju géra objectivement, sera reconnaissant: de tout le bien (!) que l'administration ai lemande, intelliffente et consoier'e de soi devoir, a créé, au prix de grands efforts dans de nombreux domaines. r * * * Si Trimborn est enchanté, Scheide toann est satisfait : Nous avons lutté contre les projets d conquête de l'Entente, mais nous n'avon pas oombatta pour arriver au dé. nombre ment de la Russie, ni pour opprimer l'in dépendance belge, ni pour avoir Longw; et Briey. Le chancelier a elH que' nous vouJion vivre en paix et en amitié avec la Belgi •que. Cela ne se peut évidemment qu'ave uu peuple dont l'autonomie et l'indépen dance sont, réellement assurées. Nous di rons donc carrément que la manière d'ex po&er et de régler les divergences politi iques entre Flamands et Wallons, est ex clusivament du domaine de ces deux par ties. Le chancelier désire qu'une coarversatioi en comité restreint ait lieu au sujet de la (Belgique. Nous adhérons à oe désir. Nou devons construire un pont qui conduise ; la paix. Le monde entier pousserait ui soupir de' soulagement si on devait réussi à arriver à la paix avant que le gran< massacre à l'Ouest recommence. (Trè: Juste.) Le leader conservateur von Heyde brundfc und der Laese t/est chargé di nous révéler tout ce qu'un puissant part allemand peut induré dans les phrase incolores du comte Hertling : La manière dont le chancelier s'est ar rangé avec Wilson est approuvée par me, amis — DANS LE SENS OU NOUS LI COMPRENONS — (vive hilarité). Ce qu le chancelier de l'Empire a dit à la Belgi que n'est pas si clair que cela Nous ad mettons cependant comme évident qu'oi n'a pas voulu ajouter une nouvelle propo Bition de paix à celles, nombreuses, qui on été faites auparavant sans résultat Nou admettons également comme évident qu la question belge sera traitée dans le sen qui a été exposé ici antérieurement par 1 député Spahn. Avec l'assentiment de 1; grande majorité de cette Chambre, il ; dit alors que nous ne voulons pas annexe la Belgique, mais que NOUS DESIRONS QUE L'ALLEMAGNE GARDE LA HA' TE (MAIN EN BELGIQUE AU POINT DI VUE MILITAIRE, POLITIQUE ET ÊCÛ L î- NOMIQUE. (APPLAUDISSEMENTS A à DROITE — marques d'inquiétudes chez les u social-démocrates). C'était bien là, dès loirs, u la volonté de la majorité du Reichstag, exprimée par le représentant du Centre. (Cris chez les social-démocrates : Mais il u y a longtemps de cela.) Pendant les deux années et demie qui se sont écoulées de-t, puis, les chefs militaires allemands ont ob-e tenu tant de résultats favorables qu'il n'y e ci réellement aucune raison de renoncer > 'aux exigences exposées à,ce moment-là. [' Nous comptons qu'au cours de négocia-j tiuns éventuelles, on tiendra compte de la valeur énorme de la côte flamande vis-à-s vis de l'Angleterre, d'une manière con-forme aux intérêts allemands. (APPLAU-e BISSEMENTS A DROITE.) e Que devient, d'autre part, le mouvement g flamand ? Les paroles sympatniques de j M. von Bethmann-Hollweg pour lies Flamands ont-elles conservé leur valeur ? Le comte Hertling n'en a rien dit, et je suppose qu'il est d'accord avec moi sur cette façon de concevoir la question. . I1 Ce que veut dire ce discours, on le voit trop. M. Wiemer, progressiste po-î; pulaire, s'est cependant chargé de la ._ souligner : —- Nous approuvons également les déclara-e tions du chancelier concernant la Belgi-_ crue, a. dit M. Wiener. Tous les partis sont d'accord pour dire que nous ne voulons l pas la conserver. M. von Heydebrandt a fait, il est vrai, des remarques, lesquelles _ ne signifient pas un projet d'annexion, s mais qui tendent à ce que nous conservions s la haute-main sur la Belgique, politique-t ment, économiquement et militairement. Cela ne nous rapprochera pas de la paie A notre avis, il suffit, pour la sauvegarde â des intérêts allemands, que la Belgique ne . devienne pas vne arène pour des maifU- nations ennemies. i ' • 1 t * * Et voici M. Erzberger. M. Erzberger, 1 lui aussi, est content des déclarations ls du comte Hertling, mais comme il est r spécialement chargé de la propagande -, dans les pays neutres et qu'il ai pu 3 constater qu'on n'y goûte guère la bru- - talité allemande envers la Belgique, il reproche à M. von Heydebrandt d'avoir 3 été trop franc. Nous reproduisons tex-* tuellement les déclarations de ce catho-g lique du Kaiser. On y verra à la fois j le plan qu'il caresse et les espoirs qu'il fonde sur la propagande défaitiste pour - le réaliser : ; Le chancelier a bien fait de montrer à la s Belgique le chemin d'une franche conrver-, sation. La façon dont M. von Heydebrandt . interprête le discours du chancelier deit i être fausse. Le chancelier s'est explicite- - ment référé à la note du Pape concernant » la Belgique, dans laquelle le Pontife de- - mande l'évacuation de la Belgique, avec i garantie de son indépendance politique, , militaire et économique, vis-à-vis de toutes les puissances. L'interprétation de von Heydebrandt n'est donc pas exacte, et c'est piour ceila (pe des déclarations dans le genre de celles de Heydebrandt n'aboutis- - sent qu'à la prolongation de la guerre, l.a Belgique est en ce moment l'enfant chéri de l'univers, et on doit se garder de lui î faire une injustice en l'opprimant par une 3 pelitiquj de force. Cela ne manquerait pas - d'avoir des répercussions sur 'es autres - neutres également. ! Il est regrettable que les peuples i e puissent pas causer entre eux, sans que La cen-î sure intervienne. Des derniers débats pu - sujet de: la paix dans la Chambre des Com-; munês d'Angleterre, on n'a pas connu un - seul' mot en Allemagne. Et malgré cela, la - force du mouveirtnt en faveur de la paix - devient visible jn Angleterre, et on peut - voir que ce n'e^t pas d'après les 'iisoours - de Lloyd George, qu'il faut juger de ! état - d'esprit de la Grande-Bretagne. En France, le bolcihievisme règne, tout comme en Rus- i aie ; là et ailleurs, les grands désirs de i paix sont enterrés quand on élaboré des 3 programmer de guerre comme celui de von i Heydebrandt. î Nous ne pourrons revenir à notre ancien r niveau que si nous sommes en mesure de 1 rendre la guerre économique impossible ï f-,e droit dos gens aussi reviendra en honneur. DU FAIT DE NOTRE MARCHE A TRAVERS LA BELGIQUE, NOUS N'A- - VONS COMMIS AUCUNE INJUSTICE, car 3 cette marche nous était commandée par le i souci de notre légitimé défense. Cette né-, cessité écartée, le droit doit de nouveau s être pleinement reconnu. La résolution de paix du Reichstag constitue pour l'Allemagne la base la plus solide en vue de la , création d'un grand Empire coloni/zl d'un ? seul tenant. Le secrétaire d'Etat Soif mé-^ rite la reconnaissance du peuple, paice ^ qu'il l'éclairé dans les réunions publiques " sur l'importance des colonies. (Approba-j tion générale.) Le secrétaire d'Etat a indique de nouvelles voies à toute l'Europe ^ dans le domaine de la politique coloniale. I On lira plus loin, pour éclairer ces 3 mots un peu discrets, de nouvelles dé- 3 clarations sur l'annexion du Congo i belge à l'Allemagne. t Nous laisserons à un socialiste mino- r ritaire, le député- Haase, le soin d'indi- 3 quer la portée de ce débat : î OU VEUT MAINTENANT POURSUI- - VRE A L'OUEST LA MEME POLITIQUE ON NE PASSE PAS! Comment nos soldais arrêtèrent i'alleqae allemande De nouveaux détails sur leur lutte de 14 heures contre des troupes d'élite Tous les détails de l'action où nos trou pes ont si brillamment repoussé l'attaqui allemande, l'attaque du Regersvliet, éta bliseent qu'il s'agissait bien d'une offen sive importante et non d'un simple cou] de main. No® troupes ont dû lutter pendant qua torze heures contre des régiments d'éliti fortement appuyés par un feu d'artillerii et de mitrailleuses et il a fallu pour leu] assurer la victoire finale toute la vigueai et le mordant de leurs contre-attaques e toute 1 habileté et la précision de notre ar tillerie. Voici de nouveaux détails sur cette opé ration. Le mercredi 6 mars, à 4 h. 30 ai matin, les Allemands déclenchèrent vr bombardement extrêmement violent su) deux de nos grand-gardes et leurs petit! poEtes avancés. Pendant une heure, ce fu' une vraie avalanche d'obus explosifs d( tous calibres, die shrapnells, d'obus s s phyxiants. L'ATTAQUE EN MASSE ■ Une attaque en masse fut ensuite prononcée par des éléments appartenant i une des meilleures divisions allemandes récemment revenue de Cambrai®; l'attaque était appuyée par des avions volant très bas et mitraillant nos batteries qui avaien répondu par des tirs de barrage au bom bardement ennemi. L'attaque sur la grand'garde Sud fut re poussée par les feux d'artillerie, de mi trailleuses et de mousqueterie. Devant la grand'garde Nord, les stosstruppen d< trois régiments pénètrent dans sept petits pestes belges qu'ils avaient pu aboadêr fa cileraent, le niveau de l'inondation avaiy oai&sé ces derniers jours et le tempC se< ayant affermi le terrain. Cependant, le oommandant Brenez, avec neuf hommes et une section de mitraillèu ses, s'était maintenu dans une petite tête de pont assaillie par trois cents fantassins ennemis avec douze mitrailleuses. Ces braves résistèrent seuls pendant une heure Us reçurent alors l'appui du lieutenani Van den Heuvel qui, à la tête d'une patrouille de 18 hommes, retournait au cantonnement après sa mission accomplie. Au bruit du combat, la petite troupe fail demi-tour et marche au canon, faisyni preuve d'une initiative et d'une hardiesse admirées par tous les combattants. Soutenu par un renfort, le commandant Brenez décide d'attaquer à son tour. La troupe du lieutenant Van den Heuvel enlève la position occupée par les Allemands devant la petite tête de pont, ramenant des prisonniers et une mitrailleuse LA CONTRE-ATTAQUE DE NOS CHASSEURS Dans l'entre temps, le général De BîauW'O avait ordonné la contre-atta'pie. Notre artillerie, dirigée par le major ver havert, cont-rebat les postes enlevés pai les Allemands, la ferme Kloosterhoek et le château de Vicogne d'où les Allemands débouchent, ainsi que les passerelles e menai es de communication. 'Les chasseurs, conduits par le majoi Tones, les commandants Landrin et Over-loop, entrent en action. Us doivent passer en plein jour sur l'unique passerelle eue les Allemands tiennent souis leur feu. Mais ils progressent comme à l'exercice, avec un mépris superbe de la mort Vers 13 heures, le premier des sept pe tïts postes tracés en éventail devant la tête de pont, est abordé par la contre-attaque, tandis que les feux de barrage protègent les cavaliers à pied, et que l'artillerie déplace progressivement son tir ave-c une précision merveilleuse. Après'des luttes épiques, tous les postes sont successivement reconquis, i^e mordant des hommes et des officiers est admi rable ; les lieutenants-Max Hubert et Thi mus se distinguent spécialement Le sixième poste était un abri bétonné occupé par un officier allemand, 28 hommes el 2 mitrailleuses. Il fut littéralement démoli par l'artillerie et les grenades. L'officier allemand qui fuyait en tâchant de sauver une mitrailleuse, fut décapité pai un obus. U restait trois hommes vivants dans le poste. A 17 h. 50, nos soldats étalent maitres du septième. poste, et la situation était complètement rétablie. Les pertes allemandes étaient énormes ; plts de quarante cadavres gisaient dans les fils de fer. I.es Belges ont ramené 111 prisonniers et 5 officiers, avec 12 mitrailleuses. QU'A L'EST, ET LES DE CAR AT ION S DI, CHANCELIER AU SUJET DES PRINCI PES DE WILSON N'ONT ETE FAITES QUE POUR CACHER LES IDÉES REEL LES. IL Y A ENCORE DES MILIEUX COMPETENTS QUI EXIGENT POUR L'ALLEMAGNE DES PARTIES DE LA BELGIQUE. DU NORD DE LA FRANCE. LONGWY ET BRIEY. Le comte Hertling n'a pas proteste contre cette affirmation, pas plus qu'i n'a jugé opportun de repousser l'exé gèse pan germaniste de M. von Heyde brandt. Est-ce donc qu'il a ©p peur d-ce qu'il aurait été obligé de dire pour respecter la vérité ? Sinon, ponrquo ne Darle-t-il pas plus clairement ? STYLO. RUÉE MHM VERS L'EST La première période de la guerre, celle de l'attaque brusquée vint, grâce à la résistance belge, se terminer sur la Marne: Verdun marqua l'échec de la seconde, ceile des formidables colups de bélier contre des fronts immuables et solides ; la troisième période fut celle de l'offensive paci-fiepie et défaitiste. ' L'offensive pacifique de l'Allemagne, en dépit du repêchage que nete notre bolchevik national Huysmans est condamnée désormais à un échec. L'Allemagne vient . d'abattre ses ebrtes à Brast-Litovsk, a > Buftea et en Finlande. Chacun peut lire ! dans le jeu de l'impérialisme échevelé : . annexions, indemnités, emprise économi-, que et hégémonie mondiale, tels sont les enjeux de la partie que Berlin tient pour . l'instant. De ce côté-ci des tranchées, par-, mi les gens de bonne foi, personne né » doute plus et chacun répète avec -M. Cle- ■ monceau : « U faut faire la guerre,uniques • ment, totalement. L'heure n'est nas à caïu-i, ser mais à se battre. » Les pangermanistes . auraient réussi à relever, s'il en était besoin, l'admirable moral de l'Entente à l'ar- . rière comme à l'avant. i La quatrième pjériode s'ouvre. Quelle ! sera-t-elle ? Les militaires seuls pourraient ré'pon-; dre en ce qui concerne la lutte dans l'Ouest. Mais il ne fait pas de doute que | l'Allemagne et ses acolytes vont chercher . à obtenir la décision dans l'Est. Décision par la politique sournoise mettant en œuvre tous Les moyens de trahison, de subornation et de corruption, plutôt que décision par les armes, sûrement. Malgré les drapeaux arborés pour la • paix de l'Est, l'Allemagne est tenaillée par une inquiétude terrible. Elle n'espère nlus : vaincre ses ennemis dans l'Ouest ; elle se s voit exclue des mers, des marchés mon-' diaux et réduite après la paix, à la ruine ' industrielle et tout le cortège des misères populaires qui accompagnent les crises économiques. * * * l De cela elle a peut à cause de cela, i elle est forcée d'exploiter jusqu'à ses der-. nières limites sa victoire sur la Russie. ; Les voies maritimes lui étant fermées, il ' i -Lui faut s'assurer ies grands chemins con- ' tinentaux. De là cette ruée vers l'Est, qui ' : se dessine clairement. Le programme coin- > . porte trois chapitres : d'abord, on vou- i : drait faire de la'Baltiqtue un lac allemand. , t Les navires exclus des autres mers pour- , . raient ainsi, en toute sécurité y transpor- I ter vers les centres industriels d'Allemagne. les minerais, Les bois et Les blés du . Nord, tandis qu'ils inonderont les contrées ' riveraines, des fabricants de l'industrie 1 allemande. • La seconde partie du programme vise, . , par delà Moscou et Ninji Novgorod, cette immense Sibérie, terre neui\e aux mille , possibilités, que l'Empire des Tsars ne , sut pas faire fructifier et où cep-endant . le Transsibérien venait en ces dernières années de répandre la vie comme une . artère porte un sang vivificateur. La troisième ambition du pangermanisme est d'atteindre par le grenier de l'Ukraine, Odessa et la mer Noire, qu'avec La complicité du Turc et du Bulgare on transformera en une nouvelle mer fermée à toute concurrence. Puis pal- le Caucase, on irait vers cette Perse engourdie i où l'organisation allemande compte réveiller eie sa torpeur le b»rceau de l'humanité ; en Perse, on serait aux portes de cette opulente Inde, joyau de la Couronne impériale britannique, qu'un peu d'or du Rhin et beaucoup ae mensonges a'Lle- : mands arracheraient peut-être, grâce à la 1 révolte de cent millions d'Hindous, à la grande rivale du commerce allemand. * * Tel est le rêve gigantesque "caressé pour l'instant à Berlin : il y a l'envers de la médaille. Le monde entier voit clair. Les Scandinaves commencent à redouter l'emprise allemande clans la Baltique. Que feront-ils ? l'avenir le dira, mais à moins de souscrire à une ca/pituilation complète, la Suède et le Danemark doivent s'opposer -à la réalisation du plan allemand. Le Japon avec 1a Chine, va disputer la ■ Chine au Kaiser. L'Entente approuve et elle fait bien. En Russie, le bolchevisme se discrédite Lui-même et les éléments sains •paraissent reprendre un peu de ce courage qui leur manqua tant jusqu'ici. Avec l'aide de quelques baïonnettes nipponnes, le pays entier peut se ressaisir. Quant à l'Inde, soyons bien tranquilles. L'Inde est loyaliste ; elle Ta magnifiquement montré depuis 1914. L'Angleterre saura la défendre ; il y a là pour elle une question de vie oui de mort ; et l'Angleterre vaut vivre. PERCY. ww Lire en DERNIERE HEURE : « Un coup de main de nos soldats au \ Nord de Dixmude ; , La guerre aérienne. < .1 —■ ■ wwu — Les constructions maritimes aux Etats-Unis 1 < i Washington, 10 mars. 1 Le Shipping Roard annonce qu'il a cons- ( truit et livré dix-sept bateaux d'un tonnage 1 de 120.700 tonnes et lancé quinze bateaux 1 d'un tonnage de 77.000 tonnes en février. Il : estime qu'il livrera en mars vingt-trois * bateaux d'un tonnage de 188.275 tonnes, ' tandis qu'il lancera probablement trente- s cinq bateaux d'un tonnage de 220.591. < — ■ 1 c Lire en 49 page : LA VIE MILITAIRE [] nouveau raid sur Paris Sept escadrilles participent à l'attaque — Plusieurs bombes sont jetées en divers endroits de la ville Les Gothas sont revenus sur Paris dans la nuit. Un premier communiqué a été publié à minuit. En voici la teneur : Un raid d'avions ennemis a eu lieu. L'alerte n° 2 a été donnée à 21 h. 10. Sept escadrilles étaient signalées se dirigeant vers Paris. .4. 22 h. 15, plusieurs points de chute étaient constatés. Il y a des .victimes et des dégâts matériels. Des renseignements seront donnés au fur et à mesure qu'on aura pu recueillir des informations précises. vmmimi ra mm Pas de capitulation devant l'activisme Les lignes qu'on va lire ne viennent ni d'un Wallon, ni d'un aavensaire du mouvement flamand. Elles ont été écrites dans le « Telegraaf » d'Amsterdam du "15 lévrier 1-91S par notre confrère Auguste Moret, Flamand et Flamingant notoire, rédacteur en chef du journal flamand et flamingant d'Anvers, la « Nieuwe Gazet ». Elles justifient pleinement ce que nous avons -dit de l'hostilité de l'immense majorité des Flamands à l'endroit des manœuvres par lesquelles certains voudraient forcer la main au. gouvernement, gardien de l'unité nationale : On a demandé du gouvernement belge des déclarations touchant la question flamande. On a voulu lui faire dire qu'il prendrait après la guerre des mesures qui aboutiraient en fait à une sanction de la séparation administrative et de tout ce que les Allemands ont institué prétendument en faveur des Flamands. AUCUN BELGE LOYAL NE S'EST JAMAIS ASSOCIE A CES DEMARCHES ; avant tout parce que le gouvernement n'a a prendre à ce sujet aucune décision aussi longtemps qu'il ne peut la soumettre au Parlement. Mais aussi concernant les changements à apporter aux rapports entre Flamands et Wallons AURAIT EN CE MOMENT L'APPARENCE D'UNE CAPITULATION DEVANT L'ACTIVISME. ET TOUT GOUVERNEMENT OUI ÇA1T CELA SIGNE SA PROPRE CONDAMNATION A MORT. Auguste MONET. —M» l.Mli W MB I II I—IHH—' Usez le 16 Mars LA NATION BELGE Grand journal quotidien d'union nationale éfifiiiiiiMiiaBmmwYiîli"iiïilïiMfiwil» mTimihi mmm j Otesgeiiient ministériel a Londres M. DUKE, SECRETAIRE POUR L'IRLANDE, DONNERAIT SA DEMISSION Londres, 11 mars. Le « Daily Chroniclc » croit savoir que M. Duke, secrétaire pour l'Irlande, va prochainement démissionner. On dit qu'il serait remplacé au secrétariat d'Irlande par M. Ian Macpherson, sous-secrétaire au ministère de la guerre. i RIEN QUE CELA! [i nous faut Sô milliards, Briey, Lougwy, le Haroc cl le Congo beige écrit un économiste allemand Londres, 11 mars. Le professeur Haase, de ' Breslau, écrit lans la « Schlesische Zeitung » : « La Russie a été traitée comme elle le néritait. C'est maintenant ie tour de l'Ita-ie. Pour punition de sa trahison, l'Italie servira économiquement les puissances :entrales pendant un certain noirJtue d'an-lées, cédera à l'Autriche tous les territoi-es jusqu'au Tagiiamento, restituera Tripoli à la Turquie et donnera à l'Allemagne ;a colonie africaine du Somaliland. » Quant à la France une énorme indem-îité de guerre et un traité de commerce avantageux pour l'Allemagne, ne suffisent 3as. Les bassins de Longvvy et de Briey ioivent naturellement devenir allemands, linsi que Verdun et le Sundgau avec Bel-ort. Les régions occupées en France sc-*ont restituées lorsejue l'indemnité :1e preinre de 50 milliards aura été complèfce-nent payée. Enfin, l'Allemagne exige la jartie ouest du> Maroc avec Tanger et une sartie du Congo français POUR ARRONDIR LE CONGO ENLEVE AUX BELGES ;t la côte est du Somaliland français. «WWW 1 Un lionimaga espagnol à la Belgipe Le grand écrivain espagnol A. Saleedo t commencé, dans le El Universo, de Vladrid, une série d'articles, dans lesquels il démontre que la Belgique a été» in tout et partout, loyale, patriotique et ligne de l'admiration du monde entier. Voici, en quels termes, il commence »n étude aussi intéressante qu'érudite : « Les événements terribles, qui se ont déroulés à partir d'août 1914, oieu-lent confirmer le destin historique de 'ctte nation si petite en territoire et si trande par la densité de sa population 't par son progrès intellectuel et écono-nique. La formidable épée de l'Empire germanique a coupé la Belgique en trois ronçons : un qui est subjugué par l'en-, mhisseur — un qui le combat toujours — un qui a émigré chez les peuples voi-ins. Les trois tronçons palpitent tou-ours, quoique épuisés et sanglants : ls constituent une pléthore de vie his-orique. Ils sont, en ce moment, trais erres d'expérience, trois laboratoires ociaux. Tous les trois offrent au monde m spectacle intéressant de faits ins-ructifs et extrêmement dignes d'être observés et -étudiés. » LES FLAMANDS CONTRE LES AKTIVISTES « le Hases de la itffesttiJti tors d'après ■ teatt • — Les traîtres du Konseil des Flandres giflés entre ies baïonnettes allemandes On vient de recevoir au, Havre un récit détaillé des manifestations qui ont accueilli le dimanche 3 fevrier à Anvers le cortège des flamingants aktivistes. On y trouvera des détails éloquents sur la leçon infligée aux traîtres par la population anversoise : Dès le samiîii, on s'est battu; une petite bande d'étudiants de Gand essaye de manifester aux environs de la gare; ils sont une trentaine et, en un moment, ils sont entourés par une bande menaçante et hostile qui les hue, leur crie : « Traîtres ! Vendus ! » et les roue de coups. Le dimanche matin, une grande réunion était annoncée pour onze heures. Les activistes, pour attirer du monde, avaient organisé six petits meetings de section, dans les quartiers excentriques; ils sont peu suivis. A Borgerhout, le propriétaire de la salle refuse son local; rue Van Wozenbeec.t, où sont les chefs, la foule hue les participants» les coups de canne pleuvent à la sortie. La Bourse, malgré les protestations de l'autorité communale, a été réquisitionnée car la Kommasodantur, qui l'a misq à la disposition des activistes. Le PcvLUeimeis-tar allemand, major von Wilm, surveille lui-même ies préparatifs. LES AUTORITÉS ALLEMANDES ATTENDANT LE TRIOMPHE L'entrée de la -rue des Douze-Mois, qui est l'accès principal, est gardée par- des soldats allemands baïonnette au canon. Place de Meir, la foule devient de plus en plus dense. Une auto avec trois officiers allemands et un appareil cinématographique, s'arrête : l'appareil est mrs en mouvement. Les clameurs de protestation s'élèvent avec une telle énergie qu'au bout de quelques instants l'appareil allemand cesse et l'auto disparait. A une fenêtre du grand bâtiment de la General Accident, qui est sous séquestre allemand, apparaissent les autorités allemandes, le président civil, sénateur Soramm, plusieurs officiers. Ils paraissent embarrassés et ennuyés de l'attitude ae la foule qui, les apercevant, se met à chanter; à pleine voix la « Brabançonne » et la « Marseillaise ». Mais gue deviennent leg ^

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Add to collection

Periods