Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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19 December 1916
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s.n. 1916, 19 December. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 28 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/t14th8cs6q/
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2V ÀNNEB. Série nouvelle ~ NJ 767 -■ramBimr^-i ' 1 1 — ias©'Ntimé«^"'ïO (S Oëaifros®- ga 'W&tsszSsf" Mardi 19 décembre 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATION 9St hj» Joan-Jaeques-Reusseav, $$■ paris Tilèphôao : Gut9nb*Pfl 139.W P'»Î!SAUX AU HAVRE: 28 Ut, m d» la Bsïfs»— iS BâTRS f ÊLÊPHON E :a-64BELOB tONDON OFFICE * ai, ?ANTON STSEBT Laisester Square, S. W. SMnr : «MM KtlU! LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS Fr*nc«.».'â. 2 fr. BO pce.maie »' ? fr. S© p«p trlmMtf* AngletSPP» . 2 sh. 8 é. par mole • .. 7 sh. e a. p*r trlmattr* *«tp«s '}»»».- 3 fr. — par mois » ,9 fr. ~~ u»p PUBLICITÉ l'iifeiMf i lldiiiistratij» à kw$è ; «oà l'Office 4c Locdre» Ijtt psîttM mnnencts «eraî igtiit v»fwj « se Seciité Sair®(p«®B«® 4« ri, miMM, ». t*K® sS« <« WoSejrf. «m en « te Perle. ... " Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris La Belgique et le piège allemand Sous le titre « Et la question belge » 1 otre confrère « Le Genevois », qui se dis-ingue depuis le commencement de la uerre par l'ardeur de ses sympathies pour >s Alliés et particulièrement pour les Bel-es, a publie, dans son numéro du 16 de-embre, un article dont voici la piquante onclusion : « La Belgique n'est pas partie au pacte e Londres ; la Belgique n'est pas, à dire sactement, un belligérant; elle est un pays entre qui s'est trouvé à son corps défendant mporté dans la tourmente. Au nombre des 3Du»Lions de pais proposées aujourd'hui par Allemagne, figure certainement l'évacuation û territoire belge ; si l'Entente refuse d'enfer en matière, la Belgique refusera-t-elle ussi, supposé qu'elle soit ensuite pressentie ? inis Quel avantage aurait l'Allemagne ?... al-;?-vous dire. Attendez ! imaginez que, pour exécuter avec le maxi-îum de chances de succès le vaste dessein u'il mûrit, Hindenburg ait besoin d'une telle oncentratlon «le forces que s'impose à lui : qu'on appelle un raccourcissement du front: évacuation de la Belgique par la paix ger-ïano-belge 1»; lui apporterait. Et alors : ou i bataille suprême est gagnée par le marchai, ou eïïe est indécise, ou elle est perdue, erdue : l'Allemagne subit les conditions de aix des Alliés ; en évacuant la Belgique, lie n'a l'ait qu'anticiper sur l'inéluctable. Gante : elle impose sa paix et, bien entendu, la elgique redevient, économiquement, vassale e l'Empire. Indécise : c'est alors la paix oiteusô, et, vis-à-vis des neutres dont i'ar-itrage *se trouve sûrement sollicité, l'Aliema-ne n'test-elle pas mise au bénéfice d'une cir-onstfanee atténuante au crime dont eue s'é-îit Tendue coupable en août 1914 ? Quoi ! A a "victoire de Roumanie elle a donné volon-rement cette conclusion : la Belgique libère ! Il faut au moins lui tenir compte d'un si geste... Cela n'est qu'hvpothèse, bien entendu. Mais l n'est pas inutile d'envisager toutes les liy-lothèses, même celles qui apparaissent le soins vraisemblables. La mentalité alle-uande est une boîte à surprises ; nulle part Jus qu'outre-Rhin on ne sait « voir venir » le loin, dé très loin. Qu'on puisse voir comme l vient d'être dit c'est possible, à tout le noins. Et si l'on admet que ce soit possible, [Uelle peut être la réplique de l'Entente ? lOn n'en discerne qu'une : obtenir d'ores t déjà de la Belgique qu'elle renouvelle son ffort de guerre aux côtés des Alliés. Ce n'est un secret pour personne que, demis les jours fameux de l'Yser et d'Vpres, 'armés belge est restée sur ses glorieux lau-iers et que, surtout, elle n'a pas été renforce de tous les éléments qu'elle aurait pu ré-upérer. Certes, les Belges ont déjà chèrement lAyé de leurs personnes et de leurs biens le loûci qu'ils ont eu de • sauver leur honneur ; nais n'est-il pas certain que l'heure est venue >our eux de retrouver, pour reconquérir leur erritoire, la même résolution farouche qu'us «arquèrent pour le défendre aux grands ours héroïques ? t,n tout cas, le relatif effacement de la Belgique, à l'heure actuelle, tend à faciliter les manœuvres allemandes qu'il serai., s^ee linon prudent de prévenir, et dont les offres allacieuses de paix faites aux Alliés sont iclit-être l'amorce. » m & SÈ Notre confrère se trompe, qu'il nous permette de le lui dire, quand il dit que « la 3elgique n'est pas un' belligérant ». Sans nsister sur des arguments de droit cent 'ois développés, opposons-lui deux faits : I" l'armée belge ne s'est oas contentée de listmter le passage aux Allemands ; elle a ;ombattu devant Anvers, pendant la ba-aille de la Marne : elle a combattu et vain-•u "sur l'Yser ; 2° l'armée coloniale belge a iris, en Afrique, une part brillante à la con-juête du Cameroun et une part plus brillante encore à la conquête de l'Afrique orientale allemande. Si la Belgique avait voulu se borner à léfendne sa neutralité, elle aurait limité son effort à la défense de Liège. Le dernier fart de cette place allait tomber quand le gouvernement allemand a offert à notre gouvernement de traiter avec lui. On sait jueiile réponse il obtint. On sait de même ju/il accueil recurent les nouvelles propositions de l'Allemagne, pendant le siège Anvers, quand elle offrit de s'abstenir, fen échange de la neutralisation de l'armée belge, de tout nouvel acte d'hostilité. Indépendamment de tout argument de flroit, ces deux fait& suffisent à trancher lt Jébat. L'armée de Barchon, de Haelen, d'Anvers et de l'Yser ; l'armée qui a con-iribué à la victoire de la Marne en retenant deux corps allemands en Belginue ; «.'armée qui a tenu, toute seule, sur l'Yser, pendant cinq terribles Journées, cette armée n'est pas, ne veut pas, ne peut pas être l'armée d'un pays neutre, j Le second paragraphe de l'article du « Genevois » nous a laissé rêveur. Quoi ! les Belges auraient sujet de craindre que si leur gouvernement reste fidèle à ses Alliés, si leur gouvernement réfuse de tomber dans le piège de la paix allemande, l'Allemagne ne se venge, au cas où le .victoire lui sourirait, en annexant purement et simplement notre pays, avec l'assentiment ou le demi-assentiment des neutres, excusables dans ces conditions d< ■juger l'Allemagne magnanime et la Belgique intraitable... ' Ce n'est pas la première fois que cette suggestion est murmurée, nous croyons lt savoir, à l'oreille du gouvernement belge 31 n'y n qu'un mot, dans la langue française, pour le qualifier. C'est tout simplement du chantage. Que notre distingue confrère se fie, pour déjouer cette manœu |vre, au bon sens du peuple et du gouvernement belge. Aujourd'hui, comme il y : deux ans, le sort de la Belgique dépend de 'i'issue de la guerre uniquement. Vain queur, l'empire allemand annexera notre pays, soit directement soit indirectement 'il en a besoin, il le convoite ; la modéra tioli des journaux les moins chauvins d( l'empire consiste à se contenter d'Anvers de la ligne de la Meuse, d'un régime éco nomique cjui nous ferait les vassaux e les esclaves de Berlin. Pour que la Bel Êïique redevienne libre, il faut que l'Aile laagne soit vaincue. Tout le reste n'es «lue vaine rhétoriepie : à l'armée et dan' Se pays, il n'y a pas un Belge sur milli jFekelle k cette évMeace - Que s'il existait, pour notre malheur et notre honte, dans quelque milieu cpie ce soit, un seul Belge pour penser autrement, nous osons lui conseille)" de ne pas révéler son dessein même à son petit doigt. Qu'il prenne au moins la précaution de tâter préalablement le cœur et le pouls de l'armee. Déjà, pendant le siège el'An-vers... Mais arrêtons-nous. Outre que la censure nous empêcherait de parler, le moment n'est pas encore venu de raconter cette histoire. Justement, c'est de l'immobilité de l'armée belge que le « Genevois » fait état, à la fin de son article, pour conclure, avec une timidité où nous voyons une manifestation de son amitié pour nous, que l'olivier allemand a des chances de séduire la Belgique. Notre confrère parle à ce propos d' « effacement relatif » ; notre confrère écrit que « l'armée belge n'a pas été renforcée de tous les éléments qu'elle aurait pu récupérer ». Notre confrère se trompe. Ce n'est pas sa faute. D'aucuns, qui avaient la charge de notre réputation militaire, ont-ils fait tout ce qu'il fallait pour instruire nos amis et les neutres, depuis l'Yser, de la transformation, des efforts et des sacrifices de l'armée belge ? Encore une question qui sera débattue à son heure.. Quoi qu'il en soit, notre armée est plus nombreuse. plus 'solide, mieux équipée et plus instruite" qu'elle ne le fut jamais. Le dernier appel a rempli nos camps d'instruction. Le « XX" Siècle », qui se félicite d'avoir soutenu les hommes d'Etat qui ont eu le courage d'imposer aux Belges exilés cette mesure de salut public, pourrait dire le nombre des recrues ctu'elle a données à notre armée. Faute de pouvoir citer des chiffres qui trancheraient le ae-bat, rassurons notre confrère de Genève-Les événements, d'ailleurs, dissiperont bientôt ses dernière^ inquiétudes. S'il y a des hommes, en Allemagne, en Suisse ou ailleurs qui ont fondé sous l'apparente immobilité de l'armée belge nous ne savons quels espoirs de louches tractations, }eurs illusions s'évanouiront bientôt. Faire une paix séparée avec les Boches ? Nous ? Le gouvernement qui serait convaincu d'avoir seulement prêté l'oreille à la voix des sirènes d'outre-Rhin serait elé-savoué et renié, sur l'heure, par les Belges de Belgique, par ces indomptables opprimés qui criaient il y a quelques jours au monde : « QUELLES QUE SOIENT NOS TORTURES. NOUS NE VOULONS LA PAIX QUE DANS L'INDEPENDANCE DE NOTRE PAYS ET LE TRIOMPHE DE LA JUSTICE." V Le XX' Siècle. —t >-«*#•—c Un portrait du cardinal Mercier Les murs de Paris viennent de se couvrii de grandes affiches annonçant — au profit des œuvres de guerre et de bienfaisance de S. Em le cardinal Mercier — la cérémonie musicals de Saint-Sulpice ; une effigie du prélat, mitre en tête et crosse en main, revêtu de ses habits pontificaux, s'y détache en couleurs vives et en traits expressifs, sur un fond funèbr< où montent des fumées et où gisent des victimes qu'il couvre d'un geste de protection de miséricorde et de bénédiction. C'est de h bonne imagerie populaire, signée du peintn Fouqueray. En même temps, on voyait aux kiosques de: marchands de journaux une grande gravuri publiée par l'Illustration, en supplément d< son numéro de Noël et reproduisant uni belle photographie du portrait du cardina peint l'hiver dernier, à Rome, par Alber Besnard. M. André Michel fait du tableau de Besnart dans le Journal des Débats ce bel éloge : « Sur un fond sombre, traversé çà et 1: d'étincelles et de reflets d'incendie, le cardi nal, tête nue, passe, tenant dans ses main la plume et le parchemin de son immorte mandement. Jp ne crois pas que Besnard ai jamais rien fait de plus beau. La figure, pâle transparente, comme éclairée par un foyer in térieur, couronnée d'une auréole de cheveu: blancs, se grave à jamais dans la mémoir des yeux et du cœur. L'exécution est auss libre que puissante ; le dessin est créateur d vie et de spiritualité ; les yeux au clair re gard ont une douceur triste et d'infinie bon té, mais aussi quelle fermeté qu'aucun Bis sing ne domptera I Les mains, les admirable mains tremblantes du vieillard ne sauraien être comparées, pour la vérité pathétique c la beauté expressive, qu'à celles du cardina de Birague dans le bronze sublime de Ger main Pilon... Tout parle dans ce portrait c vous prend jusqu'aux profondeurs de l'âme A côté du cardinal, à sa droite et à pein reculée dans la toile, une vision — faut-i dire une vision ? — s'impose aux regard: C'est un grand Christ, crucifié mais vivant, oi reprenant vie : le témoin et le juge, le sou tien et le guide, l'éternelle victime rédemp tricc vient assister son serviteur, encouragei bénir son ministère. Et cette apparition — s naturelle en somme, logique et justifiée soit elle aux côtés de celui dont elle est la ford et la vie. — surprend d'abord, moins par se tons de grisaille que par son galbe romai qui fait songer au Christ de la Mincrv^ e à celui de Pierre Puget, alors que l'imagina : tion évoquerait plutôt celui des Van Evck o de Roger de la Pastoure. Mais après to^t n' a-t-il pas à Malines même un des plus beau : Rubens ? : Quoi qu'il en soit, l'œuvre est profoyirîcmer émouvante. Quand les années, les génération auront passé ; que les criminels, s'il plaît Dieu, auront été punis et les victimes ver : gées, ce portrait témoignera que la France, c l'un de ses grands artistes, s'inclina avec rei pect, avec compassion et admiration devai: i un des plus nobles représentants de î'héroïqu • Belgique et consacra par un chef-d'œuvre 1 . souvenir de son supplice et de son éminent : dignité... Et bientôt deux antres portrait . achèveront et compléteront cette idéale consi ■ cration. Admis pendant quelques jours auprè ; du roi Albert et de la reine des Belge , M. Besnard a rapporté les Cléments de deu • portraits équestres, au bord de la mer, qi t perpétueront pour la postéfité le souvenir ei - ces jours cruels et sublimes où le coup! • royal, en qui se résume /la grandeur moral t de tout un peuple, vécut à l'extrême limite d ; pays envahi, impassible et stoïque, attendar ; l'heure de la justice et de la liberté. Andr£ Mkhel,. La bataille au nord de Verdun Le bilan de la victoire 11.387 prisonniers, dont 284 officiers 115 canons. 107 mitrailleuses. 44 lance-bombes. Pans, 18 décembre, U fi. Au sud de (a Somme, un détachement ennemi qui tentait d'aborder- nos lignes au sud-est de Berny, a été repoussé à ta grenade. Sur la rive droite de la Meuse, à fa suite du bombardement signalé dans le communiqué d hier, les Allemands ont violemment contre-attaqué, en fin de journée, n03 nouvelles positions. Ils n'ont réussi à y prendre pied que sur un point, à la ferme des Gliamfereîî'i's, dont nous continuons à tenir les abords immédiats. Partout ailleurs nuit calme. Le nombre des prisonniers faits par nous depuis le 15 décembre sur le front de Ver. dun s'élève d'après les résultats actuellement connus à 11.38b, dont 284 officiers. Le matériel pris eu détruit comprend 115 canons, 44 lance-bombes, 1H7 mitrailleuses. LES ALLEMANDS ONT perdu PRESQUE DEUX DIVISIONS Si l'on ajoute aux 11.387 prisonniers, les tués ®t les 'blessés aillernands, on atteint presque 1© chiffre <le l'effectif combattant de deux divisions d'infanterie. Or, les Allemands avaient >en .ligne 5 divisions. La perte est donc terrible pour eux. « SUCCES TRES REGRETTABLE » AVOUE LA PRESSE ALLEMANDE Zurich, 18 décembre. — Le StraiSsburger Post écrit : « Le succès tactique près de Verdun -est très regrettable, d'autant plus qu'il a lieu au moment de l'offre de paix de l'Allemagne. Mais, il ne changera pas notre confiajnce dans la victoire car elle ne dépend pas des événements qui se déroulent autour de Verdun. La Koelnische 'Zeiitvng d -d'autres journaux aillernands publient des .articles sur le môme ton désenchanté. L'OPINION BRITANNIQUE ET LA VICT05Ï5E FRANÇAISE La victoire do Verdun a exercé une grande impression sur l'opinion britannique et I les principaux journaux de Londres foni ressortir que cette victoire constitue la meilleurs réponse aux fanfaronnades aie-i mandes. ■ La Morning Post écrit que Verdun cons-! titue mon seulement la plus belle défense de l'histoire, mais la plus décisive campagne ' du monde, car elle refoula et démolit la I grande machine de guerre allemande. La vtotoire française vkint bien à point . pour rendre à la guerre :»n caractère véritable. La significa-t'on réelle do cette victoire réside dans D'effet, qu'.eïle doit, avoii 1 MggHilU'l!., n*"11'"" 1 i—"L!S££ sur le moral des deux grdupCS dô belligérants.La campagne de Roumanie a exercé jue-qu'à présent une influence complètement disproportionnée avec son. importance, alor3 qu'en réalité Ja menace pour les Allemands à l'Ouest p'a été nullement diminuée par leur aventure roumaine. Da son côté, le Times publie à ce propos un article dont voici le passage principal : « Les autorités allemandes ont peur de Uiua la vérité sur Verdun à leurs populations affamées. Le 24 octobre 1916 fut. la première étape de la délivrance de la forteresse historique. Vendredi dernier, les Français reprirent les fortifications extérieures. L'importance du terrain reconquis réside dans sa nature et non dans son etendue, car il prive l'ennemi de points importants d'observation d'où il pouvait diriger ses attaques. La bataille prouva également les défectuosités de l'aviation ennemie-- Les Allemands ont perdu leurs yeux. Ils ont perdu plus encore, car, parmi Les prisonniers, on compte 250 officiers, ce qui prouve un affaissement sérieux du moral des troupes. D'autre part arrivent aussi des preuves évidentes de l'abattement en Allemagne ©t en Autriche-Hongrie; et c'est ce moment que choisit M. Bethmann-Hollweg pour venir se poser en champion magnanime cle la paix delvant l'humanité !I1 n'est pas étonnani que les neutres comme les alliés soient una-nime^ à trouver dans la note allemande une preuve de faiblesse. Le danger d'éi trèr en négociations est évi-dent. 11 faut que les Alliés réaffirment les buts pour lesquels ijs tirèrent l'épée et affirment <ie nouveau aussi leur détermin&tion de ne la remettre au bourreau que lorsque 1 ces bute seront complètement atteints. » L0PINI0K ITALIENNE y iDe la tribima : A l'invitation allemande à la paix, 1s France a donné la première réponse pai un coup magnifique en Woëvre. Si l'Allemagne et ses, alliés -ont eu de faciles succès dans les plaines non défendue; de la Roumanie, ils ont été battus à Verdun sur a Somme, en YVoevre, dans 1° Tr<»T)f,in sur le Carso et à Mona-stir. Du Giornale d'Italia : Un mois de soleil, et la réponse 1&: meil teur sera, donnée sur tous les fronts à l'ou treeuidance m; / tificatrico de. û'ennemfi. En. attendant, après avoir exploité de tou tes les façons leur propositin trompeuse d-t paix, après avoir espère empoisonner la vo lonté des alliée, les Allemands doivent re connaître que la France, qu'ils représen taiept, malgré la Marne, Verdun et la Sotn me, comme exténuée, obtient nue nouvel! brillante victoire. : Pins d'annexions, mais.,. i dn éebatige de vues édifiant dans an gpafid j jouPliai catholique allemand t Le 1er décembre, la Kœlnischc Volliszei■ , lurig publiait tin,long article dont l'auteur s'attachai,t à démontrer que tout en ne ; poursuivant aucun but de conquête ou ; d'annexion, l'Allemagne doit à tout prix i pour sauvegarder son avenir économique! > s'assurer des garanties réelles, des gages - de sécurité^ surtout a l'ouest. -1 le rédacteur de la catholique Kûelmsclie . Volkszeil'itng reconnaissait que le prohic- s me -belge- est un des plus difficiles à résou- t dre. Il -ajoutait que l'Allemagne ne songe t pas à une annexion pure et simple de la I Belgique, mais oïl va voix de quelle façon, . id développait csi&e pensée : ' « Si le Gouvernement belge te veut, l'Ai-j levnagne consentira à voir le rétablissement J d'une monarchie belge, d'un Etait belge, libre de régler ses affaires intérieures, mais ^ obligé pour ses relations extérieures de donner à l'Allemagne des garanties réelles, effectives, non pas seulement sur le papier " ique la Belgique ne deviendra plus l'instru-râent de la politique des ennemis de l'Alle-1 magne. * ^ « L'Allemagne ne cherche pap à s'appro-a prier les richesses de la Belgique, mais elle s veu;f empêcher que la Belgique ne redevien-^ ne économiquement une "arme entre les I mains des angles-français. » II Tels sont les principes. Quant, à la. con-y e'usion |p'rAtiquo, ctea(t, <pie L'Ailcfrnagna s droit garder la main hante sur Anvers et son port, qu'elfe doit obtenir des garan-1 ties réelle» sur la lignes dé la Meuse et aus-? î si sur la côte belge. à Si claires que soient exigences, elles - n'onl" paS paru suffisamment nettes à un " autre collaborateur de la KoéLnische Volks- zeitung qui démontre en quatre proposi-<- tiens, admirablement boches, que l'AHema-e gne verrait Anvers lui échapper si elle m e s'établissait solidement à Ostende, à Zee c brùgg© et sur tosdt .le littoral de la Flan s dre : s « 1-5 Anvers, en temps d3 guferre, doit pou-5- voir être déi'sndu. Or, on ne peut défendre s , Anvers avec suocèfe. qu'à 'la condition de ii disposer «le la côte flamande, où il faut pos-c seder des pointe de soutien pour la flotte, e 2° Il est indispensable, pour le isalut de l'Ai-e lamagne, qu'elle ait des accès pus nombreux u jii, Il mer libre. Ostende et, Zeebrugge, à dé-it faut de Calais et de Boulogne, seront des basés peur les flottes navales et aériennes. ■J*-,, 5» LlAws&Mm tlétAewt KlaflfrjQ, mwâit m tier quantité diô ports d'eù elle menace 1 commerce allemand. Il faut que l'Allemagne de son côté, ait des ports d'où elle puisse menacer le commerce anglais : Zesbrugge e Ostende sont tout désignés pour remplir o rôle, bien mieux que Wilhemshaven e Brunsbuttel, trop éloignés pour rendre cl réels 'services. 4° La seule garantie réile pour l'avenir di commerce allemand, fc'efst la liberté de mers, le véritable enjeu de la lutte; l'Aile magne n'aura qu'un moyen d'imposer cett , liberté et d'en bénéficier ; ce. moyen, cest d s'établir solidement à Zeebrugge et, -à Os tende. » Ce qu'on vient de lire a paru dans 1 Koelmsche Volgszeitwng du 5 décembre. L 7 décembre, le même journal publiait u autre article insistant sur la nécessité pou l'Allemagne de s'installer solidement no seulement à Anvers, à Zeebrugge et à O: tende, mais sut tout le littoral belge. Tout oeila, qu'an veuille le remarquer, es écrit par des adversaires de l'annexion <1 la Belgique. Il n'est pas inutile de s'en souvenir, ; on veut bien comprendre l'Allemagne, s< hommes d'Etat, ses diplomates, ses jou nalistes de droite ou de gauche et ses aux liaires neutres quand ils parlent de, 1 « Restauration do la Belgique »... ——— ■■ — LaBelgique et la Holiand - V Un député hollandais ayant posé ui question sur l'attitude du gouvernemei belge à l'égard de. la question de l'E oaut, le ministre des Affaires "éirangèr des Pays-Bas a fait .la réponse suivante : o Le ministre belge des Affaires Etrang res, avec l'assentiment, des autres met bres du gouvernement belge, a exposé si point de vue par écrit au ministre d Pays-Bas au Havre, Il a déclaré que, dé. rant voir se maintenir les anciennes amicales relations avec la Hollande, il n'h siterait pas à. dire et à répéter que le go vernement belge condamne de la façon plus formelle toute manœuvre ayant po but d'amener une violation de l'intégri hollandaise. Le gouvernement, hollande a été autorisé à faire usage de cette dé c! raition. » Nous sommes heureux de voir que le go vernement hollandais est maintenant ce vaincu de la pureté" d'intention de. la B> gique et qu'il "comprend que jamais auci Belge n'a songé à attenter à l'intégrité la Hollande en lui enlevant malgré e n'importe quelle xxiiceUe territorial les votss sseialistes dedimanche ] etlaSsIgip Les -discussions et les voj.es de la Fédération socialiste de la Seine ont alarmé î un grand nombre de Belges, qui nous font part de leurs inquiétudes et qui nous demandent do les exprimer publiquementLe sujet est délicat. Osons l'aborder / cependant, en toute franchise, &h dans le seul dessein d'éclairer des hommes qui ? n ont jamais eu, à l'adresse de la. Bel- ® gique, que des paroles d'affection frater- c 120116. A s'en rapporter aux chiffres des dif-teients scrutins, ou est fondé à croire i qu li y a actuellement une majorité, pamu les délégués de Ja Seine au Cou-grès socialiste national, pour souhaiter la <-repnse, sans condition, des relations i avec les socialisées allemands. D'autre ( part, il y a eu unanimité, ou presque, i pour inviter le gouvernement de la République a demander à l'Allemagne de pré- , ciser les conditions de sa- « paix » , Nous ne pouvons nous empêcher de J penser que le, chemin où viennent de { s engager les socialisé s du département de la seme mène tout droit au piège I artincieusement tendu aux peuples de f l'Entente par le gouvernement impérial. Le gouvernement. impérial a voulu enga- . ger une conversation sur la paix avant J les offensives du printemps. Pourquoi ? I Parce qu'il sait que le moment ne sera -jamais plus aussi- favorable, de son point de vue, pour une pareille conversation. C'est faire son jeu, c'est travailler contre 1 intérêt de la Belgique que de pousse» la France à causer en ce moment-ci. Le gouvernement allemand a renoncé, depuis longtemps, sous l'empire de la nécessité, à son rêve d'annexer la Bel- j gique. Mais il a manœuvré, dès le lendemain de la Marne, pour ne rendre à la Belgique qu'une apparence de liberté Après avoir vidé notre pays de toutes ses matières premières, après avoir volé tout le matériel de nos usines, il a décimé -, notre population ouvrière, en vue de nous obliger, après la guerre, à devenir tributaires, économiquement parlant, de l'Allemagne. Au point de vue politique, il s'apprête à exiger de l'Entente que la Belgique soi-disant libérée redevienne neutre .et . reste désarmée. Po^itâguement , et militairement, notre malheureux pays tomberait ainsi dans la vàssalfô de l'Allemagne : comment la France se mettrait-elle en état de résister victorieusement à la prochaine invasion ? i Nous prenons la liberté de rendre les ■ socialistes français attentifs à ces considérations. A une des dernières séances de la Chambre des députés, toute l'ets- 1 trême-gauche applaudissait avec emfi'hou-siaisme un de ses membres oui venait d'identifier, avec une force et une ardeur émouvantes, le devoir de 'tout citoyen français vis-à-vis de son pays et vis-à-vis de la Belgique. Il n'est "pas possible qu'un grand parti se déjuge, à quelques ■ jours d'intervalle, en amorçant, avec des ennemis don' la perfidie égale la fé- * . rocité, des pourparlers dangereux au pre- : mier chef pour la liberté et pour l'indé- ' _ pendance de la Belgique. * Quand les Allemands s'offriront à reti-. rer leurs troupes de nd're pays, il est- à ? craindre qu'un grand nombre de braves gens, en France, ne se figurent que la Belgique sera libérée du coup. Tandis que les Allemands s'arrangeront pour l'enchaîner à l'Empire. Mais l'équivoque sera créée, et l'unanimité morale du ; peuple français détruite pour jamais. Non. il n'est pas possible que le parti * socialiste de France ne fasse que ce?te : réponse à la plainte tragique des ou-\ vriers belges, socialistes en tête. Nous ^ comptons sur leur idéalisme et surs leur î clairvoyance pour dissiper l'angoisse de nos compatriotes. L'appel des Belges sons les drapeaux Les groupes II, III et IV entreront aa samee le 1er féwier 1917 Le Eoi a signé î;a i5 décembre l'arrêté décrétant l'appel des hommes des groupes II et III (célibataires nés après la 30 juin I87ô et avant, le iv juillet 1886) û IV (homm#s mariés nés après la 30 juift 1886 et avant le isï janvier 1895).; Ces hommes entreront an service effectif le 1er lévrier 1917. Les hommes qui ont changé de rési-> dence depuis leur comparution dlavaoli les, Commissions de recrutement ou. leas Commissions d'appel devront notifies immédiatement leur nouvelle adresse * 1° Au commandant du; C. I., ri" 4^ camp d'Auvours, s'ils résident en France ou dans Ja partie non occupée du pays ; 2° Au directeur dui setEvir© de la mo-> bilisation, 86, Highgate, London (Nord), s'ils résident dans le Royaume-Uni. Ceux qui, le 15 janvier prochain. n'auront pas reçu l'ordre de rejoindre dnvront à cette date en aviser par écriV les autorités militaires susdites. L'énergie électrique et lias usines de guerre du Havre Un de nos compatriotes, habitant Le. Bat vre, nous signale le fait suivant : « Aux environs du Havre, l'administra*. ■tion militaire belge a construit- d'énormes usines ou des miMers d'ouvriers soldats# travaillent jour et nui^ pour la guerre,-uniquement pour la guerre. Tout doit donef être subordonné aux intérêts d'une' îc1M fabrication. -■ " Ces diverses usines t'ont emploi de Té* nergie et de l'éclairage électriques et '•*" courant leur est, fourni par ime société havraise. « La production du courant par l'usiné génératrice est-elle insuffisante ou 'le char*' bon lui manque-t-il ? On ne sait; mais tou* jours est-il quie l'usine génératrice éprouvât de grand-es difficultés entre 4 et 5 heures du soir, moment où -tout s'allume dans la? ville, « L'usine génératrice a donc dû prendra, des mesures pour répartir à cette heure-Làfr-la consommation d'électricité. Oir, savez-f vous quelles mesures ont été prises? On -tout simplement prié nos usines de guer-i re, voire 'Ses usines françaises du Hkvret de réduire leur consommation pendant una heure. Il en résulte que toute ces usine* de guerre sopf, privées du courant élec trique nécessaire et que la production AuL guerre est retardée d'une heure. Et pen dant ce temps, les tramways circulent, lef£ magasins sont illuminés, les pâtisseries, les thés, les cinémas, tout fonctionne sans arrêt. Seulda production de guerre attend... Cr0it>-0iK qu'au front on arrête aussi les hostilités de 4 à 5? » - ï/' Nous laissons naturellement à notre ho norabUe correspondant la responsabilité do* ses informations. Mais s| les faits révélé» sont rigoureusement exacte, nous voulons espérer qu'ils seront de courte durée.. Nos magistrats communaux , contre l'esclavage boche nf T - ^ | 11 ^ Comment le Collège échevinal de Bruxelles I j| r tint fête aux autorités allemandes I s r- Nous avons dit que l'administration i- communale de Bruxelles avait fait preuve a du plus courageux patriotisme lorsqu'elle avait été sommée par l'autorité allemande de livrer des listes d'ouvriers chômeurs. Non content de refuser ces listes au commandant militaire de Bruxelles qui le menaçait des peines les plus sévères, le » collège échevinal de la capitale a adressé * au gouverneur von Bissing l'énergique protestation qu'on va lire : i lc j Bruxelles, le 17 novembre 1-916, ^ Excellence, s- 3g Un avis de M. le gouverneur allemand, lieutenant général Hurt, aux bourgmestres du grand Bruxelles et du Brabant, publié aujour-e' d'hui, annonce que l'autorité allemande a dé-"■ cidé la déportation en Allemagne des ouvriers m chômeurs. ... Cet avis cause une profonde émotion parmi nos concitoyens. , Lc sentiment public considère cette dépor-tation comme l'établissement en.Belgique d'un régime d'esclavage. Vous comprendrez sans peine â quel point ln! semblable mesure, qui plonge dans la douleur tant de familles, porte atteinte à cet amour de la liberté individuelle, à ce profond senti-a~ ment de dignité qui font, depuis des siècles, l'orgueil et la grandeur morale du peuple belge U- tout entier. n- Notre population s'est toujours distinguée ;1- par le culte de la justice et du droit, m En matière politique, comme en matière de internationale, elle a toujours compté que le [!p droit demeurerait sa sauvegarde. jyRfiÉ » 4t. h jÇapvjjrtjfiRJîaya ' .... — ..-s" porte que l'occupant respectera, sauf einpé-* chement absolu, les lois en vigueur dans M pays occupé. Parmi les lois en vigueur en Belgique, iT n'en est point de plus précieuse et de plu^ sacrée que celle qui garantit à tout citoyen^. belge sa liberté personnelle, se manifestant*,)" notamment, dans le domaine du travail. Rien ne nous paraît justifier, en ce moment* une atteinte à cette loi. Le pouvoir occupant fait observer que l'inae^ tion à laquelle sont réduits un grand nombrjf de travailleurs est regrettable. > Qui le sait mieux que nous ? Qui le sait mieux que notre vaillante popu« lation ouvrière, laquelle de tout temps, s'es% honorée par l'ardeur et l'opiniâtreté de sort' labeur ? Nos ouvriers ne demandent qu'à se livrer leurs occupations accoutumées. Sont-ils responsables du chômage qui. Ion#, est imposé ? > Est-ce lenr faute si les matières premières» si les machines ont été réquisitionnées, s'if? n'y a presque plus de chevaux, si les trau^-." ports sont entravés, et si 800.000 mètres d<& rails des chemins de, fer vicinaux ont été eiv levés ? Invoquera-t-on des charges de bienfait sance publique ? , Elles sont lourdes, évidemment,mais elles grèvent en rien le pouvoir occupant, qui n'a pas dû intervenir pour soulager la misère générale.C'est le Comité national de secours et d'alimentation et l'initiative privée qui aident no« chômeurs involontaires et qui sont décidés à poursuivre leur œuvre de solidarité. i J*i®*** mjgstèssu im?

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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