' ' 23" ANNES. — Série nouvelle. — N" 879 5Ls Numéro 1© Centimes {5 CentSmes au Front) VENDREDI, 20 AVRIL' ml. IIÉDACTIO» II ADMINISTRATION 3, Place des Deux-Ecus, 3 PARIS Téléphone : Central 33 04 BUEEAUX AU HAVRE: 28"', Rue de la Bourse, 28t61 LE HAVRE JéJéphone : 64 Belge , _ _ DIRECTEUR JFernand NEVRAY. LEXX SIÈCLE ABONNEMENTS France...3. 2fr.50 par mois • 7 fr.50 par trimait!1! Angleterre. 2sh. 6d. par mois > . 7sh,6d.partrlmeatr» Autres pays 3fr.— par mois » 9 tr. — par trimestr» PUBLICITÉ S'adresser à rAÈiiiistratieo 2s torass Les petites annonces son? également reçues à la Soelété Européenne d® Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris* qui en a le monopole pour Paris. Quo tïdfen&b~ ei-ge? paraissant/au Havre et à Paris Von Bissing o Une communication de Paris-Télégramme, bientôt confirmée par l'Information puis par des dépêches d'agences, nous a appris jeudi matin la mort du général von Bissing, décédé la veille à Bruxelles à l'âge de 73 ans. Cette nouvelle ne causera nulle surprime après les télégrammes qui avaient ;innoncé l'aggravation de la mailadie du çauvera.eur-général allemand de Belgique. Nou.s croyons pouvoir ajouter qu'elle n'aura provoqué au pays occupé ni la moindre douleur, ni bien grande joie. On l'aura accueillie avec la satisfaction de voir la peine de mort siibie par un criminel qui P-a cent fois méritée, mais on n'aura pas eu d'illusion quant à la survivance de la tyrannie que le disparu incarnait. Von Bissing a dirigé en Boehe l'oppression boche ; te général von Zwehl qui le remplace comme lieutenant du Kaiser s'appliquera sans doute à faire de même, tout comme le mort d'aujourd'hui avait imité de son mieux l'hypocrisie et la dureté du ttiaréchal von der Goltz, le pacha dont le trépas mystérieux a déjà été pour Jos Belges opprimés une première revanche.t * v * » S^'est le 3 décembre 1914 que le général Von Bissing devint gouverneur général tles provinces beiges oceupées par l'armée ^allemande. C'était le second titulaire de la. charge. Le preniîw avait promis de respecter Je patriotisme belge et les con-ventiotis internationales et avait. trouvé «noyeoa d'où Usager l'un et de violer le/s autres plus de cent fois en ces trois moiis de l'automne 1$14 qui vit déporter le bourgmestre Max en Allemagne et inaugurer l:or ganisatâon officielle du pillage. Y/on Bissing se montra digne de cette SU' ic essieu. 'n J'espère que nos relations seront loyale s, disait-il, dès son arrivée, au cardinal iercier.... J'ai reçu la mission de panser 1 es plaies de la Belgique... » En rappelant publiquement ces paroles '/'hiver dernier, le primat de Belgique «avait le droit de constater qu'après deux ans de l'admi nistration du général von Bissing les plaies de notre patrie sont •béantes, et que c'est la suite d'un calcul ifroid de la politique allemande, voulant à tout prix écraser notre peuple et ne reculant pour cela devant aucun abus de la .force, devant aucun défi à l'humanité. De la participation de ce soldat à la guerre de 1870 et à la guerre actuelle, on n'avait d'ailleurs retenu que deux traits qui montrent qu'il avait, sous l'enveloppe de rcître allemand comme par ses photographies, l'âme qu'il fallait pour être à Bruxelles le pillard et le bourreau du Kaiser. Bien longtemps avant le sac de Louvain et d'Aerschot, le journaliste anglais Rus-sel avait raconté comment le lieutenant von Bissing lui avait fait les honneurs du château de Saint-Cloud en flammes, lui offrant en souvenir, sur la pelouse du. parc encombrée de meubles prêts à 1' « exportation », un voluime de la bibliothèque de Napoléon III. En 1914, c'est à Munster que nous le retrouvons, fort occupé à réprimer comme une faiblesse indigne d'un Allemand les timides manifestations de pitié de quelques westpbaliens envers des prisonniers français et belges dénués de tout. Qu'on relise dons le beau livre Vers Liège, de notre regretté confrère Somville, Ja proclamation adressée le 29 août 1914 •x la population du VIIe corps d'armée. On verra comment le futur gouverneur de Bruxelles.y diffamait les populations qu'il allait bientôt initier aux bienfaits de la Kultur : Si une population aveuglée et enragée •égorge misérablement, dans des attaques per-Jides, les vaillants fils de noire peuple gui vont à la mort pour la patrie, ainsi que des ■ Olessés, d"s médecins et des infirmiers, si <ies bandes compromettent la sûreté des armées, sur leurs derrières, la conservation de soi-même commande. et c'est un saint devoir des commandants militaires, de s'y opposer ftouit de suite, par des mesures extrêmes-Alors, des innocents doivent pàtir avec les coupables. Dans des communiqués répétés, la direction de noire armée n'a laissé susbis-ler aucun doute d cet égard. Que, dans la répression de notre armée, des vies humaines ne peuvent pas être épargnées et que des maisons isolées, des villages florissants et même des viles entières soient anéanties, c'est assurément regrettable, mais cela ne (îoit pas valoir, à nos yeux, autant que la vie d'un seul de nos braves soldats. Cela va de soi, et, à proprement parler, cela n'a pasbesoin d'être ait... Qui parle ici de barbarie commet un crime. Vaccomplissefent rigoureux du devoir est l'émanation d'une haute civilisation (kultur) et, en cela, la population des pays ennemis n'a qu'à prendre leçon chez notre armée. Le gouverneur général de Bruxelles allait se montrer digne du lieutenant de Saint Cloud et du commandant de Munster.Dès le 10 décembre 1914, il frappe d'une contribution annuelle de 480 millions nos provinces déjà épuisées par les dévastations et les réquisitions. Dans le même temps, il établit ce fameux impôt sur les absents destiné à faire rentrer en Belgique les réfugiés qu'on déportera- plus tard en Allemagne, et il fulmine des peines draconiennes contre les familles dont .les jeunes gens oseraient passer la Hollande pour rejoindre l'armée du Roi Albert et contre les communes sur le territoire desquelles s passera le moindre fait jugé délictueux. Quelques jours après, ce sont les démêlés avec le cardinal Mercier coupable d'avoir affirmé à la face de l'Allemagne l'iniquité et les horreurs de l'invasion, la fidélité et les espérances patriotiques du peuple belge. Sous ce soufflet, l'officier prussien s'emporta au point d'infliger les arrêts au prince de l'Eglise et de réclamer avec insistance son emprisonnement du gouvernement de Berlin qui recula devant l'indignation du monde civilisé. Puis, c'est le régime effroyable des tribunaux de sang et de la basse police acharnés contre les patriotes. De quel long martyrologe ces vingt-huit mois ont endeuillé notre pays ! Seuls les. champs .d'exécution du Tir national à Bruxelles, de la Chartreuse à Liège, de Gand, de •Bruges, de Hasselt, d'ailleurs encore, pourraient nous redire avec certitude les nom? ide tous ceux qui, comme l'ingénieur Le pWTj £çtuc<j, F|gÇLCk4 r&feW De Glercq, Javaux, le sergent Desmottes et bien d'autres ont été abattus sous le règne de von Bissing pour avoir voulu servir leur pays. Le monde civilisé tout en- c tie-r a frémi d'épouvante en apprenant la i cruauté mise par le gouverneur von Bissing à empêcher M. Brand "VVitblock d'arracher aux balles allemandes une infortunée nurse anglaise. C'est une triste T gloire que de vivre dans l'histoire parce c qu'on a été l'assassin de Miss Cavell ! s '.V < Impuissant à étouffer dans le sang la t résistance patriotique du peuple belge, le ? gouverneur allemand s'efforça de la ré- l duire en empoisonnant et en divisant l'opinion. De la, cette campagne menée au * moyen de quelques feuilles embochées et..( < déjouée, à la fureur du tout puissant r<> 1 présentant du Kaiser, par les vaillants i rédacteur de la L\bre Belgique, pai;- le clergé et par tous ceux qui dans le pays 1 détiennent utne influence morale. -De là encore cette exploitation do nos qûerelles de langues secondée par quelques félons 1 dont, les professeurs de l'Université boche de Gand et les membres du prétendu (t Conseil flamand » sont les plus beaux exemplaires. Vains efforts. Le fils du gé- ( néral von Bissing, qui' s'est beaucoup dé- * pensé en Allemagne, en Hollande et en Belgique pour aider à la réalisation des plans flamingo-boches de son .père, a été obligé de confesser l'échec de ces laborieu: 1 ses machinations. * ; Une seule entreprise a réussi parmi toutes celles auxquelles von Bissing a at- ; taché son nom : c'est celle qui; tendait à dépouiller notre pays de toutes ses ressources et à ruiner, ainsi pour- longtemps notre commerce et notre industrie. Après avoir vidé nos entrepôts et nos usines de tout ce qu'ils contenaient, le gouvernement allemand mit le comble à la barbarie en organisant l'esclavage de nos ouvriers et en les déportant $ans les conditions inhumaines . que l'on" sait pour les obliger à travailler contre leur pays: On assure que ces déportations ont eu lieu contre l'avis du général von Bissing et qu'il s'est efforcé de les empêcher eu de les arrêter. Le fait est posisible, mais cela ne l'a pas empêché d'en prendre la responsabilité et de les justifier avec une inconscience tout allemande au nom des vertus familiales compromises par la paresse. Ce qui d'ailleurs est certain, c'est que nul sentiment d'humanité n'a inspiré son attitude. L'ordre du jour que nous avons reproduit plus haut, les exploits du gouverneur allemand pondant deux ans suffisent à enlever toute illusion à cet égard. Sans doute avait-il fini par reconnaître que la force ne pouvait rien contre le peuple belge. S'il a légué cette expérience à son successeur, ce sera tant mieux, mais cela n'empêchera pas les Belges de vouer à jamais son nom à l'exécration. Dans l'histoire douloureuse de notre pays, le nom de von Bissing rappellera toujours deux années horribles entre toutes. La Belgique a connu sous le joug étranger bien des oppresseurs : elle n'en a eu aucun qui l'ait assombrie d'autant de deuils, de ruines et de souffrances. Elle ne l'oubliera jamais. — ;—www : . L'AGITATION OUVRIÈRE en Allemagne DEUX NOTES OFFICIELLES INTERESSANTES Zurich, 19 avril. L'agence Wolff transmet des communiqués dont l'importance n'a pas besoin d'être soulignée au lendemain de la grève démonstrative et des cortèges à Berlin. La première note concernant l'extension du droit de suffrage est ainsi conçue : La réforme électorale prussienne projetée no sera pas limitée au. mode d'élection ; niais on envisage une nouvelle organisation des circonscriptions électorales qui comportera un développement des grandes villes et des centres industriels. L'autre note annonce une concession aux organisat-ins ouvrières : Tous les ouvriers qui avaient, arrêté le travail lundi, sont rentrés mercredi matin, et ont repris leurs travaux, après une entrevue entre les délégations des ouvriers et les représentants des autorités qui ont garanti que ces délégations seraient admises à siéger à titre de commissions permanentes. LE COURANT DEMOCRATE QUE : SINGULIER i}EBUT On a dit l'accueil généralement favorable que la presse allemande a fait au res-crit de Guillaume II sur la réforme électorale en Prusse. Mais il faut en rabattre. Cette tenue de la presse ne semble pas avoir été un acte de discipline volontaire, mais bien le résultat d'une pression extérieure.Deux jours avant la promulgation de la proclamation impériale, le 7 avril, les représentants de la presse ont été, en effet, convoqués en assemblée extraordinaire au palais du Reichstag, où on leur communiqua les nouvelles mesures prises par la censure prussienne. Nous n'en connaissons pas les prescriptions détaillées. Maie, suivant la Muncliner Post, à sa rentrée, le Reichstag devra « recommencer à combattre pour le prestige de l'empire allemand. 11 ne s'agit de rien de moins que de faire rapporter les nouvelles mesures de censure du bureau de guerre de la presse prussienne, qui constituent un complet étranglement dé l'opinion publique, une violation des promesses solennellement faites au Parlement par le gouvernement impérial. » Ainsi le gouvernement allemand préludé à la démocratisation de la constitution impériale en jugulant la presse. Avant de crier à son peuple : «< Tu seras libre — plus tard !» il a soin de iftetnotter et de le bâillonner. ' —- x- — LES ÉTATS-UNIS EN GUERRE M, Wilson réclame le vote de la Conscription UCKISN 211 llm L'APPROUVE Washington,.-, 19 avril. — La commis s iqn * militaire duj sénat a approuvé par 10 voix A contre 7 Ifybill de l'armée, y compris Le système fâ la conscription. Dans 4a commission militaire de la Chambre des représentants, les adversaires d# la conscription, par 12 voix contre ont réussi à faire admettre Vessai préalable d'un système d'engagements volontaires.Pendant que les commissions étaient en ° I ''séance, M. Wilson est allé au Capitole et . a conféré avec les chefs des divers groupes •' du Parlement au sujet des mesures de guerre. On assure qu'il a déclaré aux sénateurs r ; qu'il n'accepterait aucune transaction, c parce que les experts du département de \ la guerre, après" un examen et une dis- J ; cussion approfondie, avaient conclu que le 1 . seul moyen de lévér une puissante- année ' était ta conscription. J Les Alliés pourront enrû'.er leurs nationaux ' t ' Washington, 19 avril. — Le Ser.at a adopté à l'unanimité le projet permettant aux Alliés d'enrôler leurs nationaux aux i Etats-Unis pour le service de leurs propres armées. L'UTILISATION DES NAVIRES i ALLEMANDS SAISIS AUX ETATS-UNIS i Londres, 19 avril. On mande de New-York au Daily Tele-' oraph qui dans le discours-qu'il prononcé, " hier soir, à New-York, au diner des So-■ ciétë des Arts; M. Ma Ione, receveur du-5 port de New-York, confirma officiellement que le gouvernement américain <e 1 proposait, d'utiliser les navires allemands l saisis pour le transport des munitions et 1 des denrées à destination des Alliés. 3 1 LES ETATS-UNIS ET LE CANADA 3 Londres, 19 avril. un télégrapnie*' d'Ottawa à B eu ter que 1 les Etats-Unis ont autorisé le passage de ' troupes canadiennes, par voie ferrée, à 3 travers les Etats du Maine et Minnesota, l entre les ponts situés en territoire cana-£ dien. Le gouvernement haïtien suivrait l'exemple des Etats-Unis e ! " Washington, 19 avril. — D après les l renseignements reçus de Haïti, les Cham-s bres nouvellement élues sont convoquées à | ~ Port-au-Prince pour une date très prochai-~ ne. On croit que dans le message qu'il adressera au Parlement à l'inauguration 0 de la session nouvelle, le président de la République haïtienne demandera l'autorisation de prendre contre l'Allemagne 1 les • mesures que comportent les circons-e tances. e L»URAGUAY SE SOLIDARISE „ MORALEMENT AVEC LES ETATS-UNIS Rio-de-Jameiro, 19 avril. < L'Uuraguày vient de répondre aux gou-À ■ verneménts des Etats-Unis et' du Brésil qui lui avait notifié respectivement l'état de guerre et la rupture des relations diplomatiques-avec l'Allemagne. v Le gouvernement uruguayen exprime sa sympathie aux Etats-Unis et déclare se-solidariser moralement avec eux. En l'absence d'un acte d'agression il conserve sa neutralité. Dans sa réponse au Brésil, il exprime de même toute sa sympathie, et i.- insiste sur la solidarité des Républiques sud-américaines. LES ALLEMANDS ELOIGNES I D'UN PORT BRESILIEN Buenos-Ayres, 18 avfJ. s Une décision ministérielle ordonne à a tous les Alteimnads résidant dans la zone 'à du port de Belgrano d'évacuer cette zone s et de partir dès ce soir. Tous les ouvriers, allemands, autrichiens, turcs' et bulgares des ateliers et II dès arsenaux ont été congédiés. !t ; En route peur Sfockhoîia... ù On confirme de Sainte-Adresse le prochain départ de M. Camille Huys-mans, secrétaire du Bureau International socialisée pour Stockholm, d'où il ^ sa rendra em Russie. j" C'est à. titre privé, comme secrétaire du Bureau International Socialiste, que g M. Huysm-ans entreprend ce voyage. -, VWWY i i. âlfeei'î Ttioiiîas on Rassie t, e i- L'Officiel français de jeudi publie un r décret chargeant le ministre de la guerre 3- de 1 intérim du ministère de l'armement 3, et des fabrications de guerre, pendant l'absence de M. Albert Thomas. 1_ Le ministre de l'armement et des fabri-cations de guerre, dont la presse a déjà e annoncé la visite à la flotte anglaise et la e rencontre avec M. Lloyd George, a, en ef effet, quitté l'Angleterre pour se rendre ;t en Russie. M. Albert Thomas à son passage à Christiania, y a reçu diverses personnalités françaises et étrangères, puis il est j._ parti pour Stockholm. n VW^WV i ~ — Le Japon a décidé d'armer ses navires -e marchands qui font le service de l'Europe, i l'Amérique et J'AIrique ay&tjaiê. ..... Soissons est complètement dégage TROIS VILLAGES ET UN FORT SONT TOMBÉS AUX MAINS DES FRANÇAIS Des Positions ont été enlevées , 228 CANONS DANS LE BUTIN DES BRITANNIQUES COMMUNIQUES FRANÇAIS 14 heures. Au sud et au sud-ouesî de Saint-Quentin, grande activité des deux artilleries. Rencontres de patrouilles aux lisières de la Haute Forêt de Coucy. Nous avons fait des prisonniers. Entre l Aisne et le chemin des Dames, nous avons continué à progresser au nord de Vailly et d'Ostel. Une attaque ennemie sur la région de Gourtecon a été arrêtée par les mitrailleurs.Plus à l'est, les Allemands ont lancé hier, vers 18 heures, une très violente attaque sur nos pesitions du plateau de Vauclerc. Fauchées par nos teux, les vagues d'assaut ont dû refluer avec de grosses pertes et n'ont pu aborder nos lignes. Pendant la nuit, vives actions d'artillerie dans les secteurs de Sapigneul, du Godât et de la Poinpelle. En Champagne, nous avons poursuivi nos succès dans le massif de Moronvillers. Nos attaques ont partout réussi. Nous avons enlevé le Mont Haut et plusieurs hauteurs à l'est, dont la cote 227, aux abords sud de Moronvillers. Au cours des combats de cette nuit, nous avons capturé deux nouvelles batteries allemandes.Nous avons identifié sur le front entre Soissons et Auberive douze nouvelles divisions allemandes. Dans la région de Saint-Mihiel, une tentative ennemie sur la ferme de Romain-ville a échoué sous nos feux. L'ennemi a laissé des prisonniers entre nos mains. 23 heures. Entre Somme et Oise, actions d'artillerie assez violentes. AU NORD DE L'AISNE, L'ENNEMI SOUS NOTRE PRESSION ENERGIQUE CONTINUE A SE REPLIER VERS LE CHEMIN DES DAMES. NOS TROUPES, AU COURS DE LA JOURNEE ONT OCCUPE LES VILLAGES D AISY, DE JOUY ET DE LAFFAUX ET TIENNENT ETROITEMENT LE CONTACT AVEC L'ENNEMI. LE FORT DE CONDE EST EGALEMENT TOMBE EN NOTRE POUVOIR. DANS LA REGION D'HURTEBISE, APRES UN VIF COMBAT, NOUS NOUS SOMMES EMPARES BUN POINT D'APPUI AU NORD DE CETTE FERME. NOUS Y AVONS FAIT CINQ CENTS PRISONNIERS ET CAPTURE DEUX CANONS DE CENT CINQ. A l'ouest de Bermérïcourt, nous avons réalisé de sérieux progrés et fait une cinquantaine de prisonniers. En Champagne, la lutte cfartillerie s'est poursuivie très violente dans le massif ec Mororjvilîers. Nous avtms élargi nos positions au nord du Mont Haut et nous avons repoussé deux contre-attaques ailelmandos sur cette région et sur le mo:it Ccrnïllet. AU NQRU-GUEST D'AUBERIVE NOS TROUPES ONT BRILLAMMENT ENLEVE SUR UN FRONT DE DEUX KILOMETRES UN SYSTEME DE TRANCHEES FORTEMENT ORGANISE, RELIANT CE VILLAGE AUX BOIS DE MORONVILLIERS ET REJETE L'ENNEMI AUX LISIERES SUD DE VAUDESIN-COURT. CENT CINQUANTE PRISONNIERS ONT ETE CAPTURES AU COURS DE CETTE ACTION. En Argcnne, une tentative allemande sur une de nos tranchées vers Bolanta a été aisément repoussée. La lutte d artillerie a été par moment assez vive dans [e région de Vauquois et sur la rive gauche de la Meuse vers le Mort-Homme. Journée calme partout ailleurs. CRISE MINISTÉRIELLE EN ESPAGNE Le cabinet Romanonès fait place à un cabinet Garcia Pristo, de même nuance Madrid, 19 avril. Le -courte de Romanonès a présenté au Roi la démission du"cabinet. 11 a déclare qu'il faisait tous - ses efforts afin que le parti libérai, auquel il promet, son appui sans réserve, continue à assumer le. pouvoir.M. Garcia Prietô, président du Sénat, a eu une longue conférence avec le Roi, qui lui confié la mission de-former le nouveau cabinet. LE NOUVEAU MINISTERE -Madrd, 19 avril. Le nouveau ministère libéral est ainsi constitué : Présidence du Conseil : M. Garcia Prielo ; Affaires étrangères : M. Alvara.-do ; Guerre : général Agnilera ; Mni-ine : amiral Miranda ; Finances : M. Santiago Alba ; Intérieur : M. Julio Bureli ; Fo-mento (agriculture, industrie, commerce et travaux pnblics) : duc d'Almodovar ; Instruction publique et beaux-arts : M. Francos Rodriguez ; Justice : M. Ruiz Va-larino.Les nouveaux minstres prêteront serment ce soir à 7 heures. I.ES BASSONS DE LA DEMISSION DU COMTE DE ROMANONES M3drd, 19 avril. Le comte die Rômanonès a communiqué à la presse un message dajis lequel il expose les raisons qui l'ont déterminé à donner sa démission. L'ancien président (lu Conseil déclare qu'à son point de vue ;a politique extérieure dé l'Espagne doit Être celle qui a été suivie en 1908-1901 et lors des fêtes de Cartliagène. C'est parce qu'une partie de l'opinion espagnole se montre hostile à cette politique que le comte de Romanonès a décidé de quitter le pouvoir. (Information.) LE BLOCUS ET LES TORPILLAGES Madrid, 19 avril. Les journaux croient savoir que le conseil des ministres a décidé d'envoyer^ une nouvelle note .à Berlin au sujet du torpillage du vapeur Tom et de l'agression dont fut l'objet le Cabo Blanco. — WWW—— — NÉCROLOGIE On nous prie d'annoncer la mort de M-Léon Champagne, industriel, décédé à Tuibize, dans sa 71e année, muni-"des secours de la religion, ancien zouave pontifical décoré des croix de Mentana et de Beue Metrenti, président d'honineiur du cercle catholique de Tubize. La l'amibe re-commande §on âme 4 Y£>S. crières*- ' s Vftfx Les Éials-Uois et les intriguer auslro-allemandes en Russie Waehingtovi, VJ avril. Le gouvernement a reçu des assurances que, dans les conditions actuelles, il est inconcevable que le gouvernement provisoire russe puisse accueillir les ouvertures des délègues social sles austro-allemands leur proposant de négocier une paix séparée.Loin d'avoir Vinlention de conclure une paix quelconque sur la base des gouvernements existants, les socialistes russes avancés désirent porter en Autriche et en Allemagne leurs idées de démocratisation.Ils adresseront un appel à leurs frères SJVialistés dans ' ce pays, leur demandant de se révolter pour renverser les monarchies et établir à leur place des républiques socialistes. LES CHEMINS DE FER RUSSES REORGANISES PAR LES AMERICAINS Washington, 19 avril. Do nombreux ingénieurs ■ russes ayant adressé un appel à M. Wilson, des dispositions ont été prises pour envoyer en Russie 500 cheminots américains afin de travailler, après les avoir réorganisés, sur les lignes russes maintenant naralv-sées.Dans ch-aqu.e branche de l'industrie des chemins de fer, des experts seront choisis et envoyés en Russie. * —www Foscani INCENDIEES PAR L'ENNEMI De nouvelles reçues de Jassy, il ressort que les Allemands sont en train d'incendier Braïla, la grande ville du Danube, et Fos-eani, l'importante cité de Moldavie. Dans les milieux militaires roumains, ce fait est considéré comme sympomatique d'une prochaine retraite allemande. • vwwt L'échec de la guerre des pirates Le Times écrit : u Lorsque la campagne sous-marine commença, la ipresSe allemande prédit que nous serions forcés de nous soumettre dans trois semaines ; cette^prédiction ne s'est point réaliée. les mois succèdent aux semaines et les chiffres officiels anglais ne donnent aucune indication tendrun-t à faire croire que les prévisions allemandes se soient trouvées justifiées. m Suivant ces chiffres, qui s'étendent sur un espace de huit semaines, 130 navires de plus de 1.600 tonnes, 58 au-dessous de ce chiffré-et 65 bateaux pêcheurs ont été coulés. Au cours de la même période, 118 "navires marchands ont été attaqués sans succès. u II apparaît donc que pour trois navires attaqués, deux fw'ent cçujé§ et un res-,ta indemne, a : COMMUNIQUES BRITANNIQUES 11 h. 20. Aucun événement important à signaler, 20 h. 30. Une légère amélioration a été apportée la nuit dernière à nos positions au sud de Monchy-le-Preux. DANS LA JOURNEE, UNE NOUVELLE PROGRESSION A ETE EFFECTUEE A L'EST DE FAMPOUX ET DANS LES TRANCHEES ALLEMANDES DE LOGS. NOUS AVONS ENCORE FAIT DES PRI-SONNIERS.Au sud' de Lens, une attaque à la grenade sur uîie de nos positions avancées a été aisément repoussée. LE GHIFFRE DES CANONS ENLEVES A L'ENNEMI S'ELEVE ACTUELLEMENT A DEUX CENT VINGT-HUIT. VIOLENTE LUTTE D'ARTILLERIE devant Dixmude {Officiel) Devant Dixmude le duel d'artillerie a été violent au cours de la journée du Î'J avril. Plus au sud, vers Steenstraele, s'est déroulée une vive lutte à coups de boni? bes. ' . vwwv COMMENT LE CARDINAL VON MME comprend les etquêies Madame Alfred Reboux, La distinguée directrice du Journal de Rôubaix, récemment rapatriée, a raconté à un de rioe confrères d'Excelsior, d'après des renseignements émanant de l'évêché de LilJe, ce que fut la mission de Tarchevêrpaie de Cologne lors de son enquête touchant; les déportations de civils en Allemagne : « Après la protestation de Mgr Gh-arost. tvêque de Lille, auprès du pape, ceiuà-<rj fit intervenir auprès du kaiser son légal à Berlin. Une enquête fut décidée. Élite Jiuil confiée à l'archevêque de Cologne, qui vâm à Lille pour dresser uni rapport destin* i au Vatican. Or, sait-on les personnes* i visita le préliat pour éclairer sa relfigion ' Exclusivement le prince Ruprecht de Bavière et les autorités militaires al.l>etmâ'rv des. Pas une personnalité du monde religieux français ne fut consultée ni à Rou, baix, ni à Lille. » ■ UVUV • « La nouvelle Russie LA RECEPTION DES SOCIALESTES FRANÇAIS P é trograde, 19 avri L Le prince Lvof et les autres membres de gouvernement ont reçu les représentant? des partis socialistes français et anglais. Répondant au député anglais Sanders el au député français Moutet, M. Milioukof. au nom du gouvernement, a déclaré : « Nous pouvons d'ire que le gooivernemem provisoire poursuivra avec une plus grau de intensité l'anéantissement d<ui milita risme allemand, car notre idéal consiste à écarter à l'avenir toute possibilité d( guerre. » LE MECONTENTEMENT CONTRE LES PAGBFDSTES Pétrograd, 10 avrjJ. La presse souligne Fé-chec subi mardi soir par Te leader social démocrate Leinim qui vient de rentrer en Russie. A Jars qiurf la veille, à son arrivée, il avait été chaJeu reusement acclamé, il n'a réusisi, à l'as semblée des représentants des organisa tio.ns social-démocratiques, par ses orgu ments extrémistes, qu'à tourner contre lu les minoritaires et les majoritaires d'un* façon assez hostile et contrastant avec J'ac, cuedl de la veille. L'attituide du comité executif oûVrieD contre le gouvernement provisoire a. sou levé d'ailleurs l'apposition des socialiste? i modérés dans d'autres villes russes, no i tamment à Moscou. Divers journaux so cialistes continuent cependant à réolamei la guerre civile et la cessation des hostilités.LA REMISE DES ARMES VOLEES A PETROCRADE Le général KorniJoff, commandant d< la conscription de Pétrograde, a fait pla- i carder un appel à la population demandant la remise des armes dont elle s'esl emparée à l'arsenal pour la révolutiom Ces armes comprennent 40.000 fu.nls *-''> 30.000 révolvers qui pourraient arme- -les soldats. / , . . vwwv —— — Un décret du gouveïnf-j^^JW '«J terdit complètement, pen£"pâtisserie les' dS et juilet, la vente de tOpen(jant cette période^ tisse ri es seront ferm^ régime des deux jounB Jusquà ce momej&flaine «çra continué, .. - '

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