Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 19 March. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 09 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/348gf0ns5v/
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23* ANNÉE — Série nouvelle- -N"85l Ce Nnmèfo lô Contifflosi (S Cenllm^i ati Ffont) LUNDI 10 MATtS ml. RÉDACTION & ADMINISTRATION 13, rut Jtan-Jacquts-Housseau, 33 FA RIS Téléphona : Guter.berg 139-69 BUREAUX AU HAVRE: 28"r, me de la Bourse - LE HAVRE TÉLÉPHONE : n" 64 BSLGB . »— LONDON OFFICE : 21, PANTON STREET Uicester Square, S. W. Directeur : FERNAND NE0RAY LE XXE SIÉCLE Quotidien belge paraissant au, Havre et à Paris rminrMM—r—iiimmii ■iiiiiiibii iiiwi——n— ■ un, ABONNEMENT» France.2fr.50 par mois » 7 fr.50 par trlmetlr# Angleterre. 2sh. 6d. par mois » . 7sh,6d. partrlmetlr» Autres pays 3 fr. — par mois • 9 fr. — par trlmtslr* FDBLiCITÉ S'adresser à l'Mministratioo du Joarott ou à l'Office de Londres Les petites annonces sont également reçues à la Société ICuropccnno do Publicité, 10, rue de la Victoire, Parih qui en a le monopole pour Paris. UNEBELLE MANIFESTATION D'UNION PATRIOTIQUE ■ ,w.;«vw MM. les ministres Segers et Vandervelds font appel à l'union étroite de tous les Belges pour la victoire et pour les tâches du lendemain La réunion organisée dimanche aprè: Widi au Trocadéro par l'Association Gém raie Belge sous le haut patronage de \ le baron de Gaiffiers, ministre de Belgiqt à Paris, et de M. Dalimer, sous-secrétaii d'Etat aux Beaux-Arts, a obtenu le pli grand succès. La place nous faisant défaut, on no\ permettra de passer rapidement sur la pa tie artistique Je cette séance et de nor borner à constater qu'elle a été parfait d'exécution et que la « Fanfare des mut lés belges de Port-Villez » et les « Noi veaux Pauvres », de M. Fonson ont recuei li tout particulièrement les applaudissi tnents de l'assemblée. Nous voudrions surtout signaler Vai cueil enthousiaste fait aux paroles d'unio prononcées par MM. les ministres Segei et Vanderveldiï, aprè9 une courte alloci ition très heureuse et très applaudie, ell aussi, de M. Paul Neven, député de Toi gres et président de l'Association Généra] Belge. W Citons- notamment ce beau passage o M. Paul Segers, après avoir exalté le pc triotisme belge, a exprimé le vœu de 1 voir survivre à la guerre : « Cet - élan de patriotisme dans l'honneu ia souffrance et rhéroïsmé, a dit le mînisti ies oluemins de fer, nous vaudra dans un av< nir prochain, j'en ai la conviction, la libérr tion du territoire national, le rétablissemer de la Patrie dans la plénitude de son ind< ipendance et de ses droits, et en même temp que des garanties et des sécurités pour ravi nir, la réparation des dommages qu'on nou % si injustement infligés. Ce a-éveil patriotique, tout en préludant notre émancipation politique et en rétabli; saut notre nationalité sur des bases solidei doit survivre à la gueiTe. Pourquoi les Belges, dont un si gTand non bre se sont dégagés des préjugés de parti, s départiraient-ils de ce sentiment de fraternit qui est né de la communauté d'iiéroïsme, < qui doit demeurer le meilleur ciment de n< Ire unité nationale ? Trois grandes leçons se dégagent de 1 f:uerre, au point de vue de notre avenir pi itique. Une leçon de tolérance. — Il faut réédifit le pays. Cest dans un esprit de mutuelle cor citation qu'il y aura lieu d'apporter déso mais sa contribution à la chose publique. Une leçon de vigilance. — 11 faut fortifie .la nation. Nous ne nous laisserons plus ei dormir sur l'oreiller de fausse sécurité si: lequel nous berçait un statut politique tron peur. Une leçon de solidarité patriotique. — ! faut rapprocher les Belges. — Ce sont le concessions réciproques qui nous permettror do résoudre les grands problèmes sociaux < de monter la garde autour des intérêts vitau la Nation. Et qu'il en soit de même en ce qui concern ce que l'on a appelé le patriotisme linguist que. Vous connaissez la devise : « Divide et ii pera ». « Diviser c'est régner ». — Cest foi de cette maxime, qui ne lut une fois de plu qu'une formule de guerre, que l'Allemagne installé récemment à Gand son université tei tonne. Cest fort de cet axiome que le loui devenu berger, a convié ces derniers jour quelques brebis galeuses dans son bercail d Berlin. Les Flamands, sachant rester dignes de leu passé, répudient sans condition toute libér: Jité qui leur vient de la main toujours ei teanglantée de ceux qui ont élevé entre eu £t nous une barrière de morts. La nation belge saura régler elle-même £ .vie intérieure, librement, dans son indépei dance reconquise, selon les règles de la jui lice. — Nous nous refusons à prendre plae à de nouveaux foyers qui n'ont été allumé que par des mains incendiaires et attisés ps la duplicité de nos bourreaux. Ces fovers-1; les Flamands eux-mêmes sauront, dès 1 auroi de la délivrance, les éteindre et les balaye C'est sans compromission d'aucune sorti les mains nettes, que le peuple flamand ei tend pouvoir se réclamer un. jour de la di vise loyale de son glorieux poète Bilde; ilijck ; * — Zij wilden wat was recht En wonnen wat zij wilden. j> ' Voilà ce que pense la nation belge. Voil; Je l'atteste, ce que pensent les chefs qualifU du mouvement flamand. Ceux qui penserai ei <ou agiraient différemment ne travailleraien & la vérité, que pour le roi de Prusse. » 5- Les applaudissements que ces parole? i- ont provoqués de la pari; d'un auditoire oï [. se trouvaient de nombreux Flamands on e affirmé l'énergique volonté d'union des Bel •e ges. V <* ) ? L'accueil fait au discours de M. Emih •- Vandervelde n'.a pas été moins chaleureux £ et c était justice, car l'appel du ministn socialiste a J union de tous n'a été n [- moins pressant, ni moins éloquent : L- nous sommes et nous restons des ca i- u$SIS& îî^aux, des socialstes, a di i Inten<iSI"îe» nous avons tous • nhXif t, moelles, cet instinct de h nbeité qui a approcha nos pères en 1830. a r^en 9Ud n0UB divisa, ce sont des questions s dtnsU VnfrSnUnr" c°nmK io ter et le cuiviv l- iî'nSiiAn 1 i,Ile <luiest'0n, c'est k e t fT l"®»''011 de l'heure pré sente . le salut de notre existence nationale e ^\nTVie !» répéterons, jamais ^ SjS8 lutte .actuelle, les -Belges ne se bat tent pas pour prendre quelque chose «m i?>ur- conquêtes, pour anne . ^ . territoires contie là volonté de leur. u S ne luttent que pour avoir li l' libras' a^éiits^t fe™V! g sur la tene de leurs aïeux peut-êta-e cependant, en'&it-il parmi vous -. LSÏ certainement au dehors — ou , ne sont pas suffisamment * pénétrés de cetù e Conviction et .qui se demandent,si la Belgique " riance ne poura-aaen,t pas en finir dè< ït Lrtf^ 'nou?âiux'îffra,nCeS n0UWUes' ï s zrrrer e?,ces ^ ' k s une paix honorable est i^ssible ; la victoire à ble6 V1C ^ con)Plète- décisive, est impossi •" ^ iC^Px 9U^' Pensc>,nt ainsv je veux répon '' ?? ;• réponds avec toute lia. force de ma con , SmlSS'^ °?s d™,x "dations (lia métra o î? ♦ contraires ; la victoire est possible / îl no-tr? Portée ; elle appartiendra à + ceux qm auront le plus, d'endurance ; et, pai contre, la paix, une paix honorable, une )- paix qui ne- soit pas sur Tavenir, une hvnothè que désastreuse, est impossible, aussi loncr a temps que la force militaire du césarisme al-)- lemand ne sera pas brisée. Dans ces conditions, je vous le demande r peut-il y avoir deux opinions sur l'attitude J." .à la fois, à notre gouverne- ïï??. w t ■ Peuple ? Notre devoir est „ Notre politique s'impose. Nous devo\s r continuer la lutte, avec toute l'obstination donl i- nous sommes capables, et, pour la mener ù r bonne fin pratiquer entre nouis, largement, L- loyalement, sans arrière-pensées, notre devi, s : L union, fait la force. [1 .,e ,sais bien, et je me reprocherais de dis-s simuler, qu'a certaines heures, cette union de 5 iS,"fnrepp.ur n^ssarte, pour indispensabl< it -qu ell*s soit — peut n'être oas facile. Nous im x pensons pas de même sur bien des choses Nous pouvons avoir les uns contre les autres e des griofs fondés, des sujets de plainte léci. i- tlmo. Et puis, il ya a l'exil^ avec ses tristes ses, ses amertufnes et ses mauvaise humeurs tù On a le mal du pays. On se trouve aux pri ■t ses avec les mille difficultés de l'existence s On a 1& cafard, cette maladie contagieuse d< a toutes les émigrations. Bref, par la force de; i- choses, les incompatibilités d'husneiu- s'ag >, gravent, les conflits personnels, ou politiques s ou administratifs, s'enveniment et l'on ne s< e so trouve d'accord que pour dauber sot lf Gouvernement, où toutes les opinions se trou t vent représentées et contre qui. par consé i- quent, toutes les opinions trouvent matière i i- critique. x II n'y a là rien que do très naturel, et d'ail leurs, si les autres ne disaient pas de mal de a Gouvernement, ses membres se cltargeraien ■- sans doute de le faire à leur place. >- A ce gouvernement» né de- la guerre et far e pour la guerre, deux tûches essentielles s'im s posaient : maintenir notre armée, cet instru r ment de la délivrance,; ravitailler nos com i. patriotes restés au pays. Or ces deux tûches e à tous le moins, ont été pleinement remplies.. ■i Et après avoir rendu hoitanage à notr( £ vaillante armée, constatant que <• l'arméf beblge telle qu'elle est aujourd'hui est 1( résultat d'un effort prodigieux, qui fait au tant d'honneur h l'activité des chefs qu'i belge telle qu'elle est aujourd'hui est )< la patience, à l'énergie, à la bonne volontf j des simples soldats », M. Vandervelde ; affirmé sa foi dans la victoire inéluctabli t, dont nous voyons déjà se lever l'aube radieuse. h crise listérielle FRANÇAISE I» Président de la République a consulté dimanche matin, sur la situation, le président du Sénat et le président de la Chambre des députés avec lesquels il a eu successivement deux longs entretiens. Après son entretien, avec les présidents des deux Chambres, le Président de la République a conféré avec M. Aristide Briand, président du Conseil démissionnaire. ■— www— La mauvaise foi allemande COMMENT FURENT DEPORTES LES ELEVES DE L'INSTITUT TECHNIQUE DE PIERRARD Les Belges n'en sont plus à compter les témoignages de mauvaise foi des Boches. Il convient cependant d'épingler ce nouveau trait dont viennent d'être victimes les jeunes élèves de l'Institut technique dirigé à Pierrard, près Virton, par les aumôniers du travail. Quand les déportations commencèrent, l,o directeur de l'Institut alla trouver le commandant allemand de Virton afin de savoir si ses' étudiants ne seraient pas inquiétés. lie commandant lui -répondit quêtant encore aux études ils ne pouvaient, en aucune façon, être considérés comme chômeurs et ne couraient aucun danger. Sur l'insistance du directeur, le commandant consentit à remettre à chaque étudiant une carte dûment estampillée par la Kommandantur de Virton et destinée à les mettre à l'abri de la déportation. Le jour de la convocation, les étudiants de l'Institut de • Pierrard se présentent, conduits par leur directeur. L'officier dirigeant le contrôle des civils déportables reçoit très aimablement celui-ci et le rassure sur le sort de ses élèves, conformément à la promesse donnée par la Kommandantur.A peine est-il parti que l'officier allemand se tourna en riant vers ses aides : « Institut de Pierrard, dit-il ; excellent pour nos ateliers techniqaes. Tout pour la déportation. » L'ordre est exécuté ponctuellement. Les cartes d'exemption données par la Kommandantur sont déchirées et les étudiants immédiatement embarqués à destination de l'Allemagne. Ils y furent internés dans un camp. Là on diminue progressivement leur nourriture, tandis que des affiches placardées sur leurs baraquements promettaient de gros salaires à qui accepterait du travail dans telle ou telle usine. Les malheureux souffrirent terriblement de la faim. Après quelques semaines, ils furent envoyés au camp de Soltau où l'on continua à les affamer. Ils ne pouvaient rien recevoir ou dehors et étaient séparés par des fils de fer des autres prisonniers. Ceux qui résistèrent furent après six semaines renvoyés en Belgique. Ils débarquèrent à Liège après un voyage interminable. De là ils gagnèrent leurs localités respectives. Tous étaient complètement débilités et furent un objet d'é-peuvanté pour leur famille quand celle-ci res revit. -- U\Wr ; •. L'AS DES AS GUYNEMER abat son 35eavion boche (Officiel) Dans la journée du 17 mars, le capitaine Guynemer a abattu son 35" avion ennemi et le capitaine Doumer son 6". Deux autres appareils ennemis, attaqués par nos pilotes, se sont écrasés sur le sol, l'un au nord de Cernyen-Laon-nais. Vautre à l'est de Roye. D'après de nouveaux renseignements, il faut ajouter aux neuf avions allemands abattus par nous le 16 mars un dixième qui est tombé près de Chavon-ne. LES VICTOIRES DES ALLIÉS Les troupes françaises et britanniques continuent leur avance Communiqué of/iciel français du i8 mars, li heures. Entre l'Avre et l'Oise, nos troupes ont lérieusemcnt progressé pendant la nuit. Tout le terain compris entre nos antennes lignes et la route de Roye à 4oyon, depuis Bamery jusqu'à hauteur le Lagity, est en notre possession. Quelques engagements assez vifs avec es éléments (Carrière-garde ennemis se ont terminés à notre avantage et n'ont luilement entravé la poursuite, qui con-inue au nord de la route de Noyon. Dans la région de Reims et au nord le Seictieprey (Oise), rencontres de pa-rouillee.Plusieurs tentatives d'attaque sur la rranchée de Oalonne ont coûté des pères à l'ennemi sans aucun résultat pour ui. Des prisonniers sont restés entre nos nains. Nuit calme partout ailleurs. WWW- —— LE CARDINAL MERCIER se rendrait à Rome * Nous reproduisons sous toutes réserves ette dépêche d'agence : Milan, le 18 Mars. — Le cardinal Mer-fer ira à Rome à la fin de mars ou au dé-iut d'avril. Les autorités allemandes lui .liraient accordé des facilités pour l'aller t le retour. www L'Italie unie pour la victoire Seuls, les socialistes refusent d'approuver la politique de guerre du gouvernement Rome, 18 mars. — La discussion de la lOlitique générale, commencée à la Cham-ire italienne le 27 février dernier, a pris in hier soir. M. Boselli a clôturé les débats par une ourte, mais vibrante allocution patrioti-ue et a posé la question de confiance. -A l'exception de's socialistes officiels, la ;hambre votant par appel nominal, a ;pprouvé à.la presque unanimité un ordre lu jour exprimant la confiance dans le ouverneinent et dans la résistance mili-aire et morale du pays. Ainsi s'affirme la défaite des socialistes icutralistes et autres opposants au minis-ère et à sa politique. Dès les premières phrases de M. Sonnino, I a paru évident que les socialistes « offi-iels » et quelques autres neutralistes taient décidés à entraver l'exposé du mi-iistre des affaires étrangères. Mais la par-aite maîtrise du ministre et lès disposions de l'énorme majorité de la Chambre nt déjoué cette manœuvre. Les applau-iissements do la Chambre ont forcé les ccialistes à laisser parler le ministre qui, nalgré les interruptions, a mené comme il l voulu son discours de claires et fermes 'ues. A maintes reprises il a été acclamé non eulement par lès députés, mai3 par les ribunes. Presque tous les députés sont illés serrer la main du ministre après son iiscours. M. Boselli a couronné cette longue dis-ussion où les interpellations économiques int été surtout le prétexte d'attaques poli-îques qui ont finalement tourné à la con-usion de leurs auteurs, grâce à la netteté t au courage «les ministres visés. M. Bo-iclli a demandé que ce débat eût une sanc-ion non équivoque. La réponse a été nette à souhait. 'LE NOUVEAU REGIME RUSSE S'ORGANISE PEU A PEU Le gouvernement provisoire déclare vouloir lutter contre l'Allemagne jusqu'au bout sans trêve ni défaillance aux cotés des Alliés a Le nouveau régime russe s'organise peu à peu. Voici le texte d'un télégramme que le nouveau gouvernement vient d'adresseï aux ambassadeurs et ministres de Russie à l'étranger pour faire connaître officiellement son prog<rammc : Petrograd-, 17 mare. Les nouvelles transmises p3r l'Agence télégraphique de Petrograd vous ont ;Jéw jf 'J connaître les événements des derniers joui^ et la chute de l'ancien régime politique en Russie, qui s'effondra lamentablement devanl l'indignation populaire provoquée par son incurie et les abus de sa criminelle imprévoyance L'unanimité (lu ressentiment que l'ordre des choses aujourd'hui déçtai avait suscité parmi tous les éléments sains de la nation a sensiblement abrégé la ciise. lous ces éléments ayant rallié avec enthousiasme l'admirable drapeau, de la révolution! et M*; mée leur ayant apporté n^appui lapide et efficace, le mouvement national remporta au bout de huit, jours à peine une victoire décisive. Cette rapidité de réalisation permit heu-reuisement de réduire le nombre des victimes à une proportion inconnue dans les annales des bouleversements de pareille envergure et d'urne telle gravité. Par un. acte daté de Pskof, le la mars, 1 empereur Nicolas II a renonce au trône poiu; lui-mêrrie et pour* le grand-duc héritier Alexis Nicolaïévitch en faveur du grand-duc Michel Alexandrovitch. A la notification qui lui a été faite de cet acte "le grand-duc Midhel Alexandrovitch, par un acte daté de Petrograd le 16 mars, a renoncé à son'tour à assumer le pouvoir suprême jusqu'au momen-t où une Assemblée constituante, créée sur la base du suffrage universel, aura établi la fome du gouvernement et les nouvelles lois fondamentales de la Russie ; par le môme acte, le grand-uuc Michel Alexandrovitch a invité les' citoyens russes, en attendant la manifestation déflni-twe de la volonté nationale, à se soumettre à l'autorité du gouvernement provisoire constitué sur l'initiative de la Douma et qui détient la plénitude du pouvoir. La composition du gouvernement provisoire et son programme politique ont été publies et. transnws à l'étranger. Ce gouvernement, qui prend_le pouvoir au moment de la plus grave crise extérieure et intérieure que la Russie ait traversée au cours de son histoire, A pleinement conscience de l'immense responsabilité qui lui incombe. Il s'appliquera tout d'abord à remédier aux fautes accablantes que lui légua le passé, a assurer l'ordre et la tranquillité dans le pays, et à préparer enfin les conditions nécessaires pour que la volonté souveraine de la nation puisse se prononcer librement sur son sort futur. Dans le domaine de la politique extérieure, le cabinet dans lequel je me suis chargé du portefeuille du. ministère des affaires étrangères, restera respectueux des engagements internationaux assumés par le régime djéchu et fera hnneur à la parole de la Russie. Nous cultiverons soigneusement les rapports qui nous unissent aux autres nations alliées et amies, et nous avons, confiance que ces relations deviendront encore plus intimes et plus solides sôus lé nouveau régime établi en Russie, qui est décidé à se guider sur les principes démocratiques du respect dù aux peuples petits et grands, et do la liberté de Leur développement, de la bonne entente entre les nations. Mais le gouvernement ne saurait oublier un seul instant les graves circonstances extérieures dans lesquelles il assume le pouvoir. La Russie n'a pas voulu la guerre qui ensanglante le monde depuis bientôt trois ans, maâj, victime d'une agression préméditée, préparée de longue date, elle continuera, comme par le passé, à lutter contre l'esprit de conquête d'une race de proie qui s'imagine pouvoir établir aiu-dessus de ses voisins une hégémonie intolérable et faire subir à l'Europe du vingtième siècle la honte de la domination du militarisme prussien. Fidèle au pacte qui l'unît indissolublement à ses glorieux alliés, la Russie est décidée, comme eux, à assurer à tout prix au monde une ère de paix entre les peuples, sur la base d.'une organisation nationale stable, garantissant le respect du Droit et de la Justice. Elle combattra à leurs côtés l'ennemi commun jusqu'au bout, sans trêve ni défaillance. Le gouvernement dont je fais partie vouera toute son énergie à la préparation de la victoire, s'appliquera à redresser au plus vite les fautes du aspsé qui purent paralyser jusqu'ici l'élan, l'esprit de sacrifice du peuple russe. Il a la ferme conviction, que l'enthousiasme merveilleux qui -anime aujourd'hui la nation tout entière décuplera ses forces, hâ tera l'heure du triomphe définitif ùe ïiusste régénérée et de ses vaillants alliés. Je vous prie de communiquer au ministre des affaires étrangères lu teneur ito présent télégramme. MILIOUKOF» L'ORDRE REGNE A PETROGRAD Petrograd, 18 mars. — La ville, après une semaine de révolution, semble renaître sous le soleil qui a succédé aux tempêtes de neige de ces derniers jours. Les boutiquiers enlèvent les planches qui avaient protégé leurs devantures. Les grands magasins, les banques, les établissements • commerciaux ont rouvert leurs portes, montrant de cette façon leur confiance dans le nouveau gouvernement^ L'ordre règne. Les traîneaux de louage ont réapparu, et les autres moyens de transport commencent de nouveau à fonctionner après avoir manqué complètement/ pendant une semaine. Les seules preuves matérielles que des actes do violence se sont produites sont fournies par les ruines des bureaux de police et de quelques maisons soupçonnées d'avoir hébergé des ennemis du pays. LA REVOLUTION TRIOMPHE A KKARKOR Petrograd, 18 ars. — Les représentante d*r gouvernement provisoire à Kharkof ont pris la direction des affaires sans que les moindres désordres se soient produits. Le gouverneur de la ville essaya tout d'abord de s'y opposer, mais les troupes avant fraternisé avec le peuple, il fut mis en, état d'arrestation. Une grande revue des troupes de la garnison a eu iieu en présence du comité exécutif de Karkhof ; elles ont été chaleur reusement acclamées par la foule, qui & également poussé des vivats en î'honneui de la France et de l'Angleterre. LE «EUT ET MEE' Petrograd, 17 mars. — Les nouveau* gouvernants mettent tout en œuvre pour que l'armée ne se préoccupe plus, la crise passée, de politique. Les membres du gouvernement appartenant à l'armée ont visité hier divers régiments. Ils ont adressé aux soldais des discours ayant pour but de créer entre eu* et le peuple l'unité morale indispensable au triomphe de la Russie. Les nouveaux ministres font, d'autre part, tous leurs efforts pour organiser une séiieusc discipline dans l'armée et pour renforcer ta solidarité qui doit exister entre les soldats et leurs officiers. Plusieurs tentatives faites contre ces projets par de très rares dissidents on» immédiatement été enrayées. ROUSSKY ET BROUSSILOFF ADHERENT AU MOUVEMENT! Petrograd, 15 mars. — Les généraux Roussky et Brousçiloff ont télégraphié à1 M. Rodzianko lui notifiant l'adhésion dft leurs armées au nouveau régime. « Tout est bien ;>, ont-ils déclaré. [Le général Alexieff a télégrapliié son adhésion du grand quartier général. Et c'est le général Rroaissilioff qui, à Kiev, a autori-sé la proclamation du nouveau régime.] DANS LES TRANCHEES Amsterdam, 17 mars. — Les journaux allemands du 15 mars annonçaient que sur, le front oriental, on avait entendu des hourras s'élever des tranchées russes. On sait aujourd'hui que les Russes acclamaient la révolution. Feuilleton du XX" Siècle, N° 14. LES BELGES ei Afriqie allenile lSuite) Quant aux non-indigètie®, on peut faire remarquer que le commerce a passé presque complètement des mains des Arabes aux mains des Hindous qui avaient été les commanditaires des expéditions esclavagistes et qui étaient venus s'étabEr à ■Tabora en 1830. Geux-ci se plient plus vite et plus facilement aux circonstances nouvelles. L'Arabe, essentiellement conservateur, ne progresse pas. Aujourd'hui l'Hindou lui a complètement damé le pion. L'Arabe continue à rêver au beau temps de jadis, où il acquérait sans grandes peines de l'ivoire et du u bois d'ébène » qui lui rapportaient des bénéfices considérables.Souvenirs belges. - Le jour des morts Le Arabes que Ton voit circuler dans fcua*a ffoitotea, le turban coiffait une tête àu profil sémitique allongé par une barbe aux poils rares et piqués au bas du menton, nous font venir aux lèvres les noms de Tippo-Tib et de Rumaliza, de Sefu et de Rashid. Du coup s'évoque la préhistoire du Congo belge où le nom de Tabora est si souvent cité. C'est par Tabora qu'avait passé le lieutenant Cambier pour aller fonder en 1878, sur les bords du Tanganik?|, ce poste de Karema où notre drapeau flotte actuellement. C'est de Tabora que nous ont parlé Wanthier. Pepelin, Ramaeckers, Jérôme Becker, Burdo, Storms, le docteur Van den Hauvel. C'est à Tabora que les Pères Blancs ont enterré, en février 1880^ le capitaine Van Oost, qui, avec MM. le docteur IIoop, Losveld et Verhaert, avait escorté les caravanes des religieux se dirigeant vers l'intérieur. Nous avons pensé à ces morts aussi le 2 novembre quand, pour commémorer le" souvenir des parents et des camarades tombés au cours de la campagne en Europe et en Afrique, nous étions réunis dans l'église de la mission. Une église aux murs tout blancs éclairés de vitraux non colorés^dont le plafond de planches brunes est soutenu par les fûts de colonnes taillées dans le tronc de grands arbres. Au milieu de la nef centrale, sous un dais noir semé de larmes d'argent, un car , tafalque dont la draperie de deuil est cou-| verte d'un drapeau belge barré d'une p-aï-S me. Le général Tombeur assiste au service avec son état-major et de nombreux , officiers et sous-of/icieip. Mgr Léonard (un Lorrain), le vicaire apostolique, est présent. Les aumônieré belges Verbeeck et Dumortier officient. Le Père Delangle prononce une allocution. En voici; le texte : Tttquiem iclcrnam dona cis, Domine, Seigneur, donnez-leur Je repos éternel.' Monseigneur, Monsieur le Général, Mes Frères. Réunis pour implorer la clémence divine en faveur de nos soldats défunts, nos sentiments de regrets et de tristesse se laissent dominer pourtant par l'espoir et la confiance. Certes, nous regrettons nos chers défunts, vos frères d>armes et nos libérateurs, m>ais nous ne les pleurons pas à la manière de gens sans espérance, nous les regrettons en chrétiens. Nous sommes convaincus qu'un jour au ciel nous les reverrons, si marchant sur leurs traces, nous sommes fidèles à l'accomplissement de lîotre devoir. Leur devoir de soldats, ils l'ont accompli de la façon la plus sublime. Ils nous ont donné le témoignage le plus éloquent de leur amour en versant leur sang pour nous, pour notre patrie, pour son Roi. En songeant à leur sacrifice, nous songeons avec émotion à la parole du Maître : « Majorem caritatem nemo habet ut an imam suam ponat quis pro amicis suis. » « Le plus parfait acte de charité qu'un homme puisse faire, c'est de sacrifier sa vie pour ses amis ! » Jamais leur gloire, la gloire de l'armée ^elge, n'a briUô d'un éclat plus pur, qu'au r miilieu du. désordre et-des horreurs qui déshonorent l'Allemagne, Au .lendemain du parjure teuton, nos liéros étaient à Liège. Epris de la sainteté dé notre cause, ils ont lutté lusqU'âu bout, formant à l'innocente. Belgique Uni rempart de leur corps. Tous nous connaissons le glorieux rôle de notre armée, ses efforts,- ses fatigues, son héroïsme en s'opposant à. la plus formidable armée que l'univers ait jamais vue. Mais Dieu qui se plaît à confondre le6 méchants quand bon Lui semble, Dieu qui tient dans sa main toute puissante la destinée des peuples, mit un frein aux déprédations des Allemands. Une poignée de héros, harassés de fatigue, arrêta l'ennemi sur les rives de l'Yser durant onze grands jours, donnant à nos alliés émer- ; veillés à ce spectacle le temps de se ressaisir j et de nous venir en aide. Puis ce furent les longs jours de monoio- ; nie, de souffrances physiques et morales, loin de la famille, dans les tranchées de Nieuport j et de Dixmude. Un coup de foudre vint rayer cette vie ( monotone : la campagne d'Afrique allait commencerLes coeurs se gonflent d'enthousiasme et d'espérance. Tout le monde veut partir. Toutefois le soldat belge savait ce qui l'attendait, C'était l'Afrique avec ses fièvres, avec ses maladies plus meurtrières encore que, les balles de l'ennemi. C'était l'Afrique avec sa chaleur déprimatuto ert. son climat débilitant, C'était la brousse traîtresse et sournoise avec tout ce qu'elle réseivo de privations à oeux quû oseinit l'affronter, C'était en un. <m$t, l'Afrbque teirre classique de tous les sacrifices. Vous avez vécm ces souffrances et ces darv-géra continuels tout comme les héros que noue pdeuroûs A vous. dosic .comme -ù eux honneur et gloire 1 . Sains (iouito vous avez puûsé dans la noblesse <To notre cause le plus-puir do notre héroïsme. La Provk'.ence s'étoit «plue à vous : doter d'un» chef /d.igne de vous, un Roii dont l.unÉveirs entier ne prononce le nom qu'avec, admiration». Je m'incline ïespèc-frtfcusctment. devant ce vaillant Prince et devant son auguste 1 Epouse; vrai modèle de charité. Ici même, en Afrique, vous étiez commandés par un Général qui devait vous mener à la victoire et par sa science et. son énergie et par la confiance qu'il avait su inspirer ù tous ses subordonnés. Votre énergie indomptée vous l'avez puisée encore dans ce fond de persévérante activité qui est le pro>pre du caractère belge et que notre grand Cardinal appelait l'endurance. Oui, mes frères, vos efforts ont été couronnés de succès. L'ennemi est chdssé loin de vous. Et vous, vaillants soldats, tombés dans la bataille, dormez en paix 1 Votre sang n'a pas coulé en vain. Vous laissez une Belgique africaine plus grande et plus prospère. Mes Frères, au cours des siècles l'Eglise n'a cessé d'exhorter ses enfants à prier pour les défunts. Pour déterminer davantage son intention et l'obligation qui en résulte pour nous, elle a tenu à fixer un jour de prières, le Jour des Morts où tous ensemble nous ferions monter mks supplications vers le trône du Tout Puissant. Nous avons répondu à l'appel de notre Mère. Nous nous sommes réunis pour prier en faveur surtout de ceux qui sont tombés durant cette glorieuse campagne. Que Dieu leur fasse miséricorde. Certes, nous nourrissons l'espoir qu'un grand nombre d'entre eux jouissent déjà de la récompense que mértlwit Ïew3 vertu®, mais par ailleurs nous connaissons tous notre mff* s ère et la nécessité (l'expier. Adressons dônef au Ciel nos supplications et nos prières pousi nos soldats tombés au champ d'honneur ; pour ceux que la maladie traîtresse a écartée du terrain d'action avec leurs espoirs déçus et qui loin de leur famille sont morts sur un lit (Thépital. sans voir la réalisation de leurs désirs : la victoire de nos armes. C'est une dette sacrée et un devoir de rc+ connaissance envers ceux qui ont donné leufl sang et leur vie pour nous et notre chêrfl Belgique. « Requiem aeternam dona eis Domine ». Mais l'orgue joue la Brabançonne etf Vers VAvenir. Notre esprit va, voyage loin,, loin. Aujourd'hui, en Belgique occupée^ les temples seront bondés. Les croyants s'y trouveront et les autres aussi parcQ que c'est là seul où l'on puisse rendre en-j core un hommage public à ceux qui sontf morts pour la Patrie, où l'on puisse écou* ter notre hymne national. Et le requiem me rappelle une autre pa* rôle latine : Nil desperari, que le chef do ces Gueux qui combattirent jadis avec cou-« rage et opiniâtreté une autre tentative) d'oppression étrangère, avait traduit par g Ende despereert niet l (A suivre.) Jléxncet HENBÎOU

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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