Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 22 May. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 27 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/pn8x922k85/
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VENDREDI 22 et SAMEDI 23 MAI 1914 L'UNION DANS L'ACTION VINGTIEME ANNEE — N° 14-2-148 abonnements Pour toute la Belgique Un an. • • • • • .fr. 9.00 Six mois .«••••• 4att0 Troi» mois « 2*10 Gr.-Duché de Luxemb. 20.00 0oioo postal®. • • • • » 80.00 Directeur : Fernand NEURAY Edition (6 h. soir) Edition 10 h. soir) Edition Jjt- (minuit) LE XXe SIÉCLE annonces Annonces ordin., petite ligue . 0*48 Réclames (3# page), la ligne. 1.59 Faits divers corps . • » 4.00 Faits divers fin. • . *> S-00 Réparations judiciaires » 3.00 nécrologies « • « • » 2-00 Les annonces sont reçues su bureau du journal 5 centimes le numéro Téléphones 3546 et 3588 Insta.tzl-a.ra omnla in Christc Ririartinn At Administration : 4. impasse de la Fidélité, 4. Bruxelles EDITI ON * C'est le contribuable belge qui paie le moins d'impôts EDIFIANTES COMPARAISONS La «Gazette» se lamente 3ur le sort, 1< triste sort du peuple belge, écrasé d'impôts aasure-t-elle, par le gouvernement «clérical» Impôts sur le bétail, 'le fromage, la farine, 1< tabac, les motocyclettes, les transactions d( Bourse, etc., etc. : la «Gazette» en aligne 1; liste, avec autant de joie que d'indignation en vue de orouver que le peuple beige es imposé au-désBus de ses forces et que soi gouvernement est le plus avide qui soit. Faisons tout de suite une confidence à h «Gazette» : même frappés par le gouverne ment que nous avons l'honneur de défendre tous les impôts nous semblent non seuûemen excessifs, mais abominables. Nous ai m on: mieux les payer à un gouvernement de droit* qu'à un gouvernement radico-socialiste, qu en ferait un usage identique à l'usage au« font de leurs ressources les communes et le: provinees administrées par les amis de 1; «Gazette», soucieux avant tout de charge le contribuable et de gorger leurs amis. Mai nous aimerions mieux ne pas les payer d; tout. Tout « fanatiques » que nous sommes nous ne voyons jamais arriver sans douleu notre billet de contribution. Et le momen de payer est toujours un dur moment. S notre confrère connaît le moyen de gouver ner l'Etat sans imposer les citoyens, qu'il h publie, qu'il le publie tout de suite : nou osons lui promettre, en même temps qu'un< popularité flatteuse pour son amour-propre nos sympathies et même nos suffrages, pou le cas où 21 voudrait faire consacrer son ingé niosité par le corps électoral.. Oui, le Beflge paie des impôts sur le bétail la viande ,1a farine, le fromage, la motocy dette, etc. On le savait avant que la «Ga zette» l'eût révélé au pays. On va savoi aussi, grâce à eïle, qu'il paie moins, beaucouj moins, sur tous ces articles et sur toutes ce denrées, que le contribuable français ou 1 contribuable allemand : car c'est la «Gazette qui nous a provoqués, par ses lamentations à rechercher les éléments, dont notre con frère ne contestera pas l'intérêt, de cetb comparaison. En BELGIQUE, la viande fraîdhie cl boucherie, par bêtes ou demi-bêtes, pai 16 francs de droit d'entrée aux 100 kilos ; le conserves de viande simplement suite, fu mèe ou salée, ae paient pas un centime. En ALLEMAGNE, la viande, fraîch pare 45 marks, GO marks, 120 marks les cen Kilos, selon la préparation; le lard 36 marks les saucisses 70 marks ! EN FRANGE, de 25 fr. à 50 fr. îes 100 ki: Nous remercions confraternellement 1 «Gazetto de nous avoàr fait songer à publie ces chiffres, qui apprendront au peuple belg à préférer son sort au sort de ses voisins... En BELGIQUE, les fromages commun ne paient rien à l'entrée; les autres 12 fi aux 100 kilos. En ALLEMAGNE, tous tes fromage paient 30 marks 'les 100 kilos. En FRANCE, 12, 15 et 20 francs. En BE3jGIQUE, la farine paie 2 franc aux 100 kilos. En ALLEMAGNE, 18 marks 75. En ERANCŒ, de 11 à 16 francs. Idem pour les tabaes, qui paient tou6, e Allemagne, à l'entrée, 50 p. c. de plus qu les tabacs étrangers à leur entrée en Be gique. Quant à la France, tout le monde sa ce que la régie des tabacs y coûtent aux fi meurs. Idem aussi pour les opérations de Bourse qui paient deux ou trois fois plus à l'étrange qu'en Belgique : nous n'aurions, pour le d< montrer, qu'à reproduire les chiffres publié; l'année dernière, pendant la discussion pa: lementaire de la loi de finance. Conclusion : de tous 'les contribuable* d monde, le contribuable belge, qui n'est pr le plus pauvre — loin de là — est le moir imposé. Que la «Gazette» aille donc voir e Angleterre et en Italie! Rien de plus facile que de crier à l'abom nation. Rien de plus facile d'affirmer — ain que la «Gazette» le faisait il y a quelqut jours — que les taxes sur les chiens rappo tent cinq francs au gouvernement!... Ce sor les provinces e<t les communes, confrères. qi imposent les chiens et qui encaissent intégr; lement le produit de cet impôt!... Tenez, bous étions méchant, nous dirions que voi le faites exprès de raconter des bourde sussi énormes, et que vous voulez, au fon< servir le parti «clérical» en le combattant, dessein, aussi maladroitement... « Bulletin gsolifiqai® lOI —La Chambre des Communes vient à tenir une séance orageuse. Elle avait aboi dé pour la dernière fois l'examen d « Home rule bill », et le leader unionish M. Bonar Law, avait déposé une motio d'ajournement du débat, jusqu'au jour o M.Asquith aurait fait connaître avec que, que précision les modifications qu'il com-j tait apporter à son projet. La motion fh rejetée par 286 voix contre 176, mais e dépit de cette forte majorité, les unioni. tes, pour s'opposer à toute discussion, / rent un vacarme tel qu'il ne resta au spec ker à se couvrir et à lever la séance, i la sortie, M. Asquith a été aussi conspu 'far ses adversaires politiques qu'il a éi *pplaudi par ses partisans. —On annonce de Belgrade que les ~poui parler s pour le rachat des chemins de ft orientaux entre le gouvernement et le d lecteur Muller sont pris d'aboutir. L'ai tord est fait sur tous les points, sauf de divergences sans grande importance cor tentant le prix. Il ne s'agit encore ici, ri Marquons-le, que des négociations pou; suivies entre, la Serbie et la Cempagnfi Le Sénat et la loi sur les habitations ouvrières .—»o« » Un important amendement du gouvernement Nous avons souligné l'importance du débat soulevé nu Sénat par les dispositions du projet de loi sur les habitations ouvrières visant l'expropriation des maisons insalubres. A la séance de mercredi, M. de Broqueviue a proposé un amendement qui répond parfaitement aux objections faites contre le texte originaJl de l'article 12. Voici le texte de cet amendement : < Les sociétés ayant pour objet les opérations énoncées au 1° de l'article 5, qui constatent , l'existence, dans leurs ressorts, d'immeubles : insalubres, signalent ces immeubles au bourg-mestre de la commune. » Le bourgmestre est tenu de statuer sur (la réclamation dans le mois de sa réception. ; » A défaut, par ce magistrat, d'avoir rendu 1 sa décision dans le dit délai ou si l'ordonnance intervenue est insuffisante, & société prendra . son recours au Roi. » Le Roi peut, dans tous les cas, ordonner la fermeture des maisons reconnues insalubres. » Si les immeubles ne sont pas mis en état ; dans les délais fixés soit par le bourgmestre, ; soit par le Roi, le gouvernement peut en pour-: suivre l'expropriation aux fins de les remettre à la société, en vue «d'y construire des habita-tions. . ' » Un arrêté roya3 prescrira les mesures d exe-1 cution que l'application du présent article ren-■ dra nécessaires et fixera, s'il y a lieu, les délais > à impartir ». 1 Cet amendement a été adopté par le Sénat. — CHRONIQUE DU JOUR > —»o« DES FLEURS L'«Express» conduisant à sa retraite un député dégoûté de la politique libérale, pince de la lyre et chante des hymnes, comme David devant l'arche d'alliance. Voici quelques couplets que lui inspire sa , Muse. Nous en supprimons le nom du desti-r nataire pour laisser à nos lecteurs le plaisir > de le deviner eux-mêmes : 1 « C'est d'ailleurs un liomme d'esprit. Sur ce point, l'accord patriotique des partis n'a jamais 0 cessé de se manifester. * Ce député actif, agissant, merveiflleusement " combatif, ne laisse à la Chambre (Le souvenir î d'aucune parole inutile. Quand il se levait à son banc, les conversations cessaient. On savait que quand il parlait, ? c'est qu'il avait des choses intéressantes ou 3 déoisives à dire. C'est ce qui vaut aux orateurs 3 d'élite ce qu'on appelle l'oreille de la Chambre, ' privilège rare d'aillleurs. Et puis, il possède au phis haut degré l'esprit de la réplique, de l'interruption incisive, des £ contrastes frappants, le génie du bon sens et de la simple raison. ? Sa critique mordante avait un champ d'actions particulièrement fertile; dans ses questions multiples, graduées, qui étaient autant de pièges tendus au ministre compétent, ou, sou- * vent... incompétent; il avait l'art ^'embarrasser r et d'éclaircir à la fois, de harceler l'adversaire 2 et de l'acculer finalement à des réponses contradictoires ». s Quel est donc ce surhomme que l'«Ex-■_ press» mène de la sorte au Panthéon ? Quelque illustre défunt en commémoration j s duquel il ressusciterait le présent de l'indi- ! catil? Est-ce M. Lorand lui-même, le ténor de l'«Express» ? Non. C'est M. Fléchet. C'est le bon M. Flé-a ohet qui s'en va, -comme il vécut au Parle- 1 ment, aimablement, sans faire de bruit, se tenant soigneusement à l'écart des complications.Gageons qu'il eût préféré un bouquet de n pâquerettes à la lourde couronne d'immor-e telles de faïence dont 1'«Express» imagine. |- aujourd'hui, de le décorer, au risque de le X laisser, du coup, sur le carreau... h . »o« A LA CLOCHE DE BOIS Mercredi après-midi, dans la poussière du j ,r Oantersteen, sous un soleil brûlant, un com-1 ! missionnaire pousse une charrette à bras. Dans la charrette sont empilés des trans- : parents, des morceaux de calicot blanc, portant des inscriptions noires. Nous jetons, en passant, un regard distrait sur les devises qui s'empilent, pêde-«iêle, « dans le véhicule : « Sauvons nos écoles! »,ete. s C'est, à n'en pas douter, le matériel qui is servit aux dernières élections. Ce sont îes n adjurations solennelles qu'on promenait dans les manifestations, les supplications anticlé-i; ricales, les oraisons jaculatoires du cartel qui poursuivaient l'électeur jusqu'à la porte :s du bureau de vote. r- Après la mémorable journée du 2 juin, ce >t matériel fut remisé dans le grenier de quel-qu'association libérale. Aujourd'hui, on l'ex-pédie en province où il ira galvaniser les » foules... Otfi se le repasse fraternellement, s C'est le matériel du parti libéral. Peut-être s — ô bonheur ! — est-ce son programme, enfin 1, retrouvé et que le commissionnaire, dans à l'espoir d'une bonne récompense, allait porter a M. Hymans. A côté de la charrette, marchait une notabilité libérale, chargée de convoyer le matériel. Le monsieur avait l'air un peu gêné, parce qu'on le regardait. On eût dit un croquemort accompagnant un convoi fuièbre. L'effet de ce petit cortège * était déplorable. Il évoquait des idées de de-■- ménagement, d'exil, d'inhumation... u II ne faut pas confier les destinées d un parti à une charrette à bras. > S <î — — Dans les / »o« „ UN AVIATEUR ANGLAIS VEUT n TRAVERSER L'ATLANTIQUE On annonce officiellement que le plus cé-' lèbre des aviateurs angilais, Gustave Hamel, tentera en août prochain la traversée de ^ l'Atlantique en aéroplane. L'appareil em-/ plo^é sera un monoplan de construction an-, glaise. .L'appareil, qui a 20 mètres d'enver-é gure, sera muni d'un moteur de 200 HP et aura en pleine charge une vitesse d'environ 135 kilomètres à l'heure. Rappelons qu'un autre aviateur, le lieute-! nant Porte, se dispose également à tenter la traversée de l'Atlantique, mais en hydro-f aéroplane. S\ ENCORE UN DRAME DE L'AVIATION On annonce de Moscou que l'aviateur ^ Ylynski, accompagné d'un mécanicien, a fait une chute d'une «auteur de 20 mètres. Le mécanicien a été tué sur le coup. L© pilote '• a les deux jambes brisées-. Les Réflexions de M. Graindorge » (iWI)« En revenant de la Revue... 'J'ai toujours aimé les parades militaires et je ne pouvais manquer d'être mercredi dernier parmi la foule énorme qui se près îait à Vavenue de Tervueren pour acclamer les belles troupes que les souverains belge* ont eu la coquetterie de faire défiler devant leurs hôtes, le roi et la reine de Danemark. Du spectacle qui s'est déroulé magnifique ment dans le cadre incomparable de cett< superbe avenue créée par Léopold II, je ne veux retenir que l'impression réconfortante que m'a donnée le défilé des troupes. L'infanterie et l'artillerie surtout furent admirables.Déjà, lors de la revue passée par h Roi dans les plaines de Temploux aprè.: les grandes manœuvres de l'an dernier, l'in fanterie avait donné à tous les spectateurs la notion ^â'une force réelle. Son allure calme et disciplinée, sa correction, son énergie avaient provoqué dans la foule un enthousiasme qui s'était traduit par des applaudissements et des cris de « Vive l'armée/ » auxquels, certes, nos troupiers n'étaient pas habitués. A la revue de mer credi, les lignards, lès grenadiers, les carabiniers ont surpassé leurs aînés. Aussi peut-on mesurer du regard le progrès accompli en matière militaire depuis qu'il a plu aux pouvoirs publics de donner à la Belgique les moyens de se faire enfin une armée. La revue a été à cet égard, pour tous les assistants une véritable révélation : tous ont emporté cette conviction qu'à l'heure présente l'armée belge existe, qu'elle est belle, qu'elle est en passe de devenir redoutable. Sans doute elle est petite en comparaison des masses énormes que les puissances de l'Est et de l'Ouest entretiennnent en vue des chocs de l'avenir; mais elle est vigoureuse et pleine d'entrain et capable certainement de faire tout son devoir. Il est bon que l'armée soit offerte ainsi de temps à autre en spectacle à la population : celle-ci aime les parades militaires pour pour ce qu'elles ont de chatoyant, elle y court comme aux plus belles fêtes; et, sans qu'elle s'en doute, peut-être, elle fait, au contact des troupes qu'elle admire, son éducation patriotique. C'est le meilleur d'elle-même qu'elle acclame. En applaudissant l'armée, elle apprend à l'aimer et à la respecter. Du fait qu'elle la voit belle, forte et bien entraînée naît et se développe en elle le sentiment de la sécurité que l'armée lui assure. Les petits peuples se grandissent à leurs propres yeux quand ils ont la notion de leur force concrétisée dans V armée ih ont confiance dans l'avenir qu'ils regardent avec sérénité, persuadés qu'ils sont que leurs efforts dans les multiples domaines qui s'offrent à leur activité ne seront pas un jour compromis dans les bouleversement.-de la guerre. En même temps le sentiment national s'épanouit magnifiquement au con tact de l'armée qui Vincarne dans ce qu'il a de plus pur et de plus élevé : l'effort constant en vue d'assurer Vindépendance de lo Patrie. Que Von montre donc l'armée aux populations le plus souvent possible, de manière qu'elles puissent communier avec elle dam ■un bel élan de fierté nationale ; qu'on le montre aussi à nos hôtes étrangers, poui qu'ils la fassent connaître au-delà des frontières. Il ne faut pas oublier que c'est le rapport d'un général français à son gou vernement à la suite d'une visite de nos ins taUations militaires d'Anvers qui a préservé notre pays de l'invasion le jour menu de Sedan, a Nous 7ious mettrions 80,00C hommes sur les bras! » disait le comman dant en chef des forces françaises à qui l'oi. proposait l-a ruée en Belgique pour échap per à l'étreinte allemande. Il faut qu'à l'avenir si le problème de l'invasion de la Belgique se pose à nouveai. devant l'un ou l'autre d^s belligérants, l'ar mée belge soit assez connue et appréciée pour que, cette fois encore, la considération de sa force suffise à faire renoncer à porte? chez nous les horreurs de la, guerre. Et que l'on sache bien que ce n'est plus 80,000 hommes qu'on aurait sur les bras, mais 180,00C solidement appuyés d'ailleurs par des for ter esses de premier ordre, défendues elles mêmes par 150,000 soldatst Graindorge. Mort de M. Monvilk député libéral de Bruxelles i- >0« Nous avons appris hier avec regTct la morl de M. M on ville. Le député de Bruxelles es1" mort presque subitement, jeudi après-midi à l'âge de 56 ans, succombant aux suitci d'une affection nerveuse qui, depuis quelque temps déjà, avait dangereusement ébran]( sa santé. Nous étions aux antipodes des idées poli tiques défendues par M. Monville. Nou! avons eu parfois à constater avec déplaisi] que l'ambiance et certaines influences venue! de l'extrême gauche avaient eu sur 6es idée: et ses attitudes une action pernicieuse, ei l'entraînant à des interruptions, à des plai santeries qu'on ne s'attendait guere à trouve] sur 'les lèvres d'un homme de distinction. Mais ces réserves faites, il nous sera per mis de rendre hommage à un adversaire qui en maintes circonstances, fit preuve d'un< réeille largeur de vues. M. Monville, ancier conseiller provincial du Brabant, siégeait i la Chambre depuis une dizaine d'années. Il i représentait, avec M. L. Huysmans e M. Hvmans, les idées de la Ligue libérale Il n'abusait pas de la parole, et ses discouri se caractérisaient pas leur précision et leu: ton modéré. Il s'était spécialisé dans les questions militaires. Ses interventions dan: ce domaine ne furent pas toujours égalemen heureuses? mais ill prit une part marquée i l'élaboration de la dernière loi de milice, i laquelle il eut le courage de donner son vote Au barreau — M. Monville était depui; quoique temps avocat à la cour de cassa tion — il avait une situation importante. Son successeur à la Chambre sera M. Eug Hanssens, professeur à l'Université et avoca à la cour d'appel. C'est M. Hanssens. on s'ei souviendra, qui soutin^les intérêts de l'Eta dans les procès auxquels donna lieu le règle ment de la succession royale. La politique en France »o« LES NEGOCIATIONS SECRETES ENTRE RADICAUX ET SOCIALISTES ECHOUENT APRES AVOIR ETE SUR LE POINT D'ABOUTIR (De notre correspondant) Paris, le 20 mai 1914. Huit jours à peine nous séparent de la reprise des travaux parlementaires, et déjà l'^re des difficultés a commencé pour les alliés. Les dirigeants de la rue de Valois se flattaient de constituer à l'extrême gauche une majorité Compacte. Mais pour que cette majorité fût solide et durable, il fallait que les socialistes consentissent à partager les responsabilités du pouvoir. Dès le lendemain des élections, des négociations étaient engagées entre les chefs des deux partis. Je n'évoque que pour mémoire les articles du (Radical» et de 1'«Aurore» qui n'ont cessé de faire appel aux bons sentiments des socialistes. Gai ! Gai ! marions-nous t criait opiniâtrement le journal valoisien aux oreilles de l'«Humanité». Quand je dis •< négociations », c'est de celles qui ont^ eu lieu dans la coulisse que je veux parler. Car, il y a eu des pourparlers très sérieux qui ont même été sur le point d'aboutir. Sans vouloir se compromettre directement dans l'aventure, M. Jaurès était assez disposé à permettre à quëlques-uns de ses collègues socialistes d'accepter des portefeuilles. Il y en a trois en particulier qui brûlent d'envie de devenir ministres. Ce sont MM. Marcel ^embat, Albert Thomas et Alexandre Ya-renne. _ . Mais les guesdistes veillaient. Hs ont eu \*ent de l'intrigue. Sans attendre que le parti fût officiellement consulté — l'aurait-on même consulté? — ils ont signifié aux arn vtistes que leur accession au pouvoir, aurait pour conséquence inévitable de briser l'unité, qu'ils ne se prêteraient jamais à cette manœuvre. et que les ministres socialistes, quels qu'ils tussent, pouvaient compter sur une guerre sans merci. #•* M. Maurice Allard et M. Oompère-More.l, tous deux députés socialistes, se sont élevés avec force contre l'idée d'une collaboration ministérielle qui finirait par faire porter au parti socialiste la responsabilité des actes du pouvoir. « Non, non, mille fois non. Pas do Bloc 1 Pas de Délégation des gauches! Pas de participation ministérielle 1 », a déclaré M. Compère-More!. • Là-dessus, le « Radical », n'hésitant pas, fcSut penseur libre qu'il est, à se mettre à génoux, a expliqué que son parti ne sollicite afis, du parti de M. Jaurès, que des accords y-'\j i-.oeolaires. Nous verrons ce que répondront les socSTistes. Quoi qu'il en soit, nous voilà loin de l'ivresse des premiers jours!... UNE CAMPAGNE CONTRE M. POINCARÊ Paris, 21 mai. Au lendemain des élections le ministère de l'intérieur a prodigué les^ statistiques électorales uniquement destinées à exalter le triomphe de la politique radicale du cabinet. On en devait concluro que le ministère, consolidé par la réponse des électeurs, voyait s'ouvrir devant lui une longue et brillante carrière. Celui qui se serait laisse prendre à la duperie des statistiques officielles eut été grossièrement trompé : l'événement le prouve. Voici que M. Doumergue nous annonce sa prochaine démission. Il ne se sent pas le courage d'affronter la Chambre qu'il a fait élire. Il se juge incapable de gouverner avec la coalition radicale et révolutionnaire que ses amis ont envoyée au a-lais Bourbon. « Qui sème le vent, récolte la tempête », , dit un vieux proverbe qui s'applique bien à l'embarras du président du conseil. Le parti que M. Doumergue représente au pouvoir a déchaîné la tempête socialiste; il s'en trouve décontenancé. Tout surpris des grondements qui l'entourent, le président du conseil se dérobe au danger; si ce n'est pas le parti du courage, c'est celui de la prudence.Toute la bande socialiste donne de la voix. M. Jaurès admoneste sans ménagement les radicaux; il veut bien d'une « union libre » qui lui laissera toute la faculté de faire bande à part quand la voie suivie ne conviendra pas à ses amis.- Et comme M. Guesde, il avertit les radicaux que le parti socialiste unifié n'a pas l'intention de jouei un jeu de dupe. Les coalisés de la veille commencent à montrer les dents et préparent de pénibles séances au chef du gouvernement qui essaiera de maintenir la pais entre eux. Divisés sur presque tous les points du pro-| gramme politique, on ne retrouve un peu d'entente parmi les élus de la gauche et de l'extrcme-gauche que pour détester M. Poin-caré. Les partisans de M. Pams qui com battirent la candidature Poincaré avec un acharnement forcené, s'ils ont abandonne leur insoutenable candidat n'ont pas abdi-\ qué leur hostilité contre l'élu du congrès. On les retrouve tous unis et pleins d'entrain. ! quand il s'agit de critiquer le Président, ses ! actes, sa politique. M. Clemenceau, dont la ; verve faiblit, s'applique chaque jour à lui décocher quelques traits de sa façon. D'un . bout à l'autre de la gauehe c'est un conti-■ nuel concert d'attaques, chacun mettant sa • note personnelle : les socialistes préfèrent ; l'invective et la menace directe, tandis que ; les radicaux s'en tiennent à la critique et à l'ironie. Chaque jour, dans les feuilles de la !. rue de Valois et du socialisme, on reproche • à M. Poincaré d'être l'élu de la Droite, le prisonnier de la Droite. On le harcèle pai . des attaques mesquines, les uns espérant l'intimider et le confisquer au profit de leur : politique, les autres résolus à le chasser de L l'Elysée pour lui substituer un homme dé , voué aux besognes radicales et socialistes. Dans les couloirs de la Chambre qui com-> mencent à s'animer par la présence des nouveaux élus, j'ai recueilli les confidences ; à ce sujet d'un vieux parlementaire de gau- • che, qui déplore l'aveuglement de ses amis ; « Tout le aébut de la nouvelle législature i m'a-t-il dit, va être rempli par une lutte des : radicaux et des socialistes contre M. Poin l caré. Ils ne se résignent pas à accepte] i la défaite de leur candidat, M. Pams, î Versailles. Ils veulent avoir la revanche eh i 17 janvier. J'en connais et de fort influent - dans leur parti qui veulent amener uni crise présidentielle. Toute une véritable con . juration est organisée, les premiers débat t de la Chambre la feront éclater au grant ) jour. Nous allons assister à une lutte en tri l la majorité de gauche et l'Elysée. Voili - certainement ce que les électeurs n'ont pa prévu ! » Virey. LA VISITE DES Souverains danois (Nos Mtes royaux sont partis pour La Haye vendredi Le départ. — Les deux Reines et la princesse Marie=José arrivant à la gare du Nord La journée de jeudi Le déjeuner à la légaiior ! Après avoir Teçu en audience dans leurs ai partements du Palais, le prince et la princess Napoléon, 'le Roi et la Reine de Danemark or offert, à midi, à l'hôtel de la légation du Danc mark, rue de Trêves, un déjeuner en l'honneu des souverains belges. i (La façade de l'hôtel de 'la légation était pr voisée d'un grand drapeau danois, et dans 1 , péristyle des hortensias et des plantes décori •tives avaient été disposées avec un goût ra: fi né'. Les Souverains danois ont quitté le palai j de Bruxelles avant nos Souverains, afin de rece voir ceux-ci à leur arrivée à la Légation, où 1 Roi Christian et la {Reine Alexandrin e étaier attendus par le ministre de Danemark et s gracieuse femme, Mme de Grevenkop-Castenî , kiold. Quelques instants après les autos de 1 cour amenaient le Roi Albert et la Reine Elise betli qui, de même que les souverains danois furent très acclamés par les nombreux curieu massés aux abords de la Légation. ' Le déjeuner a été servi dans 'la salle à mar ! ger, mais avant d'y pénétrer les souverains s'e taient rendus aux salons du premier étage e c'est là que Mme de Grevenkop, soulignant so geste de quelques mots aimables, offrit au deux reines des bouquets de roses pourpres. | Puis les convives se mirent à table; la rein ! de Danemark en occupait le centre, ayant à s ! droite le Roi des Bolges, à sa gauche M. Dav j gnon, ministre des affaires étrangères. En fac ! de (la Reine Ailexandirine prit place le Roi Chri> dan, ayant à sa droite la Reine Elisabeth, à s ' gauche Mme de Grevenkop-Castenskiold. M : Scavenius, ministre des affaires étrangères d 1 Danemark, était placé à côté de notre Reine. Voici le menu du déjeuner : Truites saumonnées à la Cliey Selles d'agneaux Renaissance Délices de Strasbourg Canetons de Rouen Asperges d'Argenteuil, sauce mousseline Parfait au moka Bâtons de Chester Fruits — Desserts Tout s'est passé dans une intimité bannis sant tout protocole. Après le dessert, le café été servi au jardin. A 1 h. 20, les souverains ont quitté la 'légî tion pour se rendre à la gare du Nord. La visite à Anvers Ils y prirent place avec le prince Léo-pal d < leurs suites dans un train spécial qui, tro: quarts d'heure après, les débarquaient à 1 gare maritime d'Anvers. M. Devos, bourgmestre, les attend sur ] quai : il s'incline devant ie. Roi de Danemark et offre à la Reine un superbe bouquet d'orchidées piquée de roses blanches et rouges. M. ïa comte van de Werve et de Schilde, gouverneur de la province, baise respectueusement la main n de la reine des Belges et lui offre une magni- * fique gerbe de roses. Le Roi gravit sans retard la passerelle qui " conduit à bord du « Jan Breydel », où ill est e reçu par ie commandant Dubois; Cependant le 1 pavii'ion tricolore belge en même temps que 4e pavillon danois, sont hissés au grand mât. Le r canon tonne et déjà le « Jan Breydel », s?iué par des cris nourris de « Vive le Roi ! » qui montent du quai, s'éloigne lentement dans 1« e direction du Sud. ' Le « Jan Breydel » longe le quai d'Heibon-ville, vire devant ie Burght et revient en avaS ; s il passe devant les promenoirs, où la foule acclame et agite les mouchoirs. Les souverains c se tiennent sur le pont; on voit M. Helleputte 1 causer avec le Roi Christian, qui rit de bon cœur; à côté, M. Devos s'entretient avec la Reine des Belges, tandis que M. Segers donne des explications au duc de Brabant. La malle s'engage 'bientôt dans l'écluse 5 Royers, puis les remorqueurs viennent l3ac-; crooher et l'entraînent vers Je. bassin Lefèbvre et les nouvelles darses. Les nombreux steamers amarrés dans les bassins sont 'brillamment pavoisés. Sur tous les bâtiments de la 1 Ville, à divers points des hangars, flottent ^ des étendards danois et belges : c'est une vraie * fête des yeux que ces milliers de drapeaux et de drapdlets qui palpitent dan e soleil. e Le « Jan Breydel s acco » à l'extrême-nord a du bassin-canal, à la derniv. - limite du port, après une série de manœuvres impeccables. On c jette la passerelle, et avant de quitter le bord, îles souverains serrent la main à MM. les ingé-a nieurs Zaenen ot De VVinter, qui s'inclinen* profondément devant la reine Elisabeth et la e reine de Danemark. Le personnel du navire fait la haie, des deux côtés de la passerelle. Sur le quai, les souverains, les ministres et les suites reprennent place dans les automobiles de la Cour, qui les conduisent à la Gare Centrale. Les abords sont emplis d'une feule énorme qui acclame sans cesse au passage des voitures. Si la visite des souverains ne s'était pas faite incognito, Anvers eut fait une réception triomphale. Quelques minutes après cinq heures, le train spécial s'ébranle et ramène les souverains à Bruxelles. Le dîner A sept heures du soir, les souverains on* quitté le Palais de Bruxelles et se sont rendu» à Laeken, où un dîner a été servi dans la grande rotonde du jardin d'hiver. On s'est mis à ;t table à 7 h. 15. Le roi et la reine de Danemark s occupaient le centre, ayant nos souverains à a leurs côtés. Les convives étaient M. de Scavenius, ministre des affaires étrangères de Dane-e mark ; Mlle de Grevenkop~Cnc^r>lno1d,' grand® l\ i Le départ. — Ims deux Rois arrivant à la gare du Nord avec le duc 3 dô Brabant et le comte de Flandre

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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