Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 21 May. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 10 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/6m3319t17f/
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JEUDI 21 MAI 1914 L'UNION DANS L'ACTION VINGTIEME ANNEE - N° 141 ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Un an. • • • • • . fr. 9.00 Si* mois .••••»! 4.80 Trois mois •••••• 2.13 Gr.-Duchê de Luxomb. 20.00 pninn (.oitaln. » . . . . 30.00 Directeur : Fernand NEURAY Edition (6 !>• soir) Edition jjtjjt (10 h. soir} Edition if (minuit) LE XXᵉ SIÈCLE ANNONCES Annonces ordin.. petite ligne . 04# Réclames (3* page), la ligne. 1.59 Faits divers corps . « » 4.00 Faits divers fin. • . » 3.Q0 Réparations judiciaires » 3.CIO Nécrologies • « • • » 2-QP Les annonces sont reçues au bureau du journal 5 centimes le numéro Téléphones 3546 et 3586 Instant-are oinnia. in Christo Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles EDITI ON * A l'occasion de la Fête de l'Ascen sion, le journal ne paraîtra pas de main. Leur loyalisme .—»o« Le F.". Fulgence Masson et la République Au moment où certains journaux s'effor cent de persuader les électeurs que le part libéral est le seul qui place avant tout Tinté rêt national, il est bon de montrer jusqu'î quel point les institutions monarchiques peu vent compter sur l'appui des hommes politi ques de gauche. Le « Progrès * de Mons vient de publie] des documents singulièrement suggestifs î cet égard. Notre excellent confrère reproduit des ex traits d'une brochure rendant compte de dis cours prononcés à la loge de Mons, en 1911 par le F.*. Lucipia, au nom du Grand Orieni de France, et le F. . Fulgence Masson, ai nom des francs-maçons montois. Voici comment le F. . Lucipia conviait les maçons belges à une campagne ardente er faveur des idées socialistes et républicaines « Nous devons redoubler d'ardeur pour donner il 'exemple au monde profane et bientôi GRACE A LA MAÇONNERIE, LES IDEIES DEMOCRATIQUES IRONT EN PROGRESSANT D'UNE MARCHE RAPIDE, ACCOMPAGNEES DES IDEES REPUBLICAINES. ...La Maçonnerie a donné à la Belgique le Suffrage universel; vous ne yous arrêtez pas j'ai vu avec plaisir que. vous étudiez les problèmes sociaux, que VOUS ME CRAIGNE2 PAS LES MOTS DE SOCIALISME ET DH SOCIALISTE. La maçonnerie ne veut qu'une chose : aider au progrès humain et social ; cette mission, vous l'accomplissez. Merci au non: de la maçonnerie française et si j'osais, j'ajouterais de la maçonnerie universelle. » C'est bien, on le voit, l'idéal républicain que prêche le F. •. Lucipia. Que va répondre le F.;. Fulgence Masson? Voici : « La parole, dit le document copié par le « Progrès a, la parole est donnée au F.-. Masson, ex-vénérable, qui au nom des FF..-, de l'atelier, s'exprimait en ces termes : « Nous venons de feuilleter rapidement les pages de notre histoire. Que de ^ transformations depuis l'époque lointaine où la maçonnerie a pris place dan? notre ville. Si l'esprit de progrès et de liberté s'est parfois heurté à des résistances, il est aujourd'hui le maître souverain parmi nous el plus rien ne saurait arrêter sa marche. » Or, par « esprit de progrès », F.-. Lucipia venait de pr~ lamer qu'il fallait entendra U ft^publique et le socialisme, et voilà qu'après F.*. Masson, pour qu'il ne reste aucun cloute à ce sujet, le F.'. Vas Visser, ministre hollandais venu ce jour-là aussi à la loge de Mons, s'écriait : (c'est toujours dans le texte' « «Le F..-. Lucipia a commis une faute : ifl a paru s'excuser de prononcer le mot : « répu-blicjuo ». Eh bien, mes FF..-., VOUS NE LE DIREZ PAS DEHORS, mais j'ai, moi, des idées républicaines... » Vous ne le direz pas dehors. Oh! non... On voit quel rempart solide M. Masson et ses amis forment contre le socialisme et les menées républicaines. Qu'importe après cela que le cartel ait été ou non dénoncé. Le F. \ Masson a-t-il rompu par hasard avec ses confrères socialistes er logo ? BasSieiân politique» sO«—— La Chambre des communej a voièt far 328 voix contre 251, la séparation de VEglise et de l'Etat dans le pays de G il-les. Cette séparation a, dès maintenant, force de loi par suite de Vapplication du Parliament Act, — Le Reichstag allemand s'est soustrait à une menace de dissolution, en rejetant, mardi, une motion socialiste tendant à Vinscription au budget d'un crédit de 2 millions et demi de marks en faveui des facteurs des campagnes. Le gouvernement avait laissé entendre qu'il aurait répondu au vote de ce projet par une dissolution du Reichstag. — Mardi, à la délégation hongroise, le Président du Conseil, comte Tisza, a démenti de façon catégorique le bruit qui avait couru d'un désaccord au sujet des questions militaires, entre lui et le ministre de la guerre, derrière lequel on croyait apercevoir l'archiduc-héritier. D'après certains journaux, V archiduc aurait exige un relèvement de la solde des officiers. Devant l'opposition irréductible du premier ministre, M. de Krobatin, le ministre de la guerre aurait offert sa démission, démission qui aurait été refusée par l'Empereur et retirée sur la promesse de se rallier à une combinaison transactionnelle. — Le roi de Suède a ouvert mardi la session du Parlement par un discours du Trône qui affinie la nécessité de pourvoir immédiatement aux besoins de la défense nationale et annonce que, pour y faire face, un impôt spécial sera établi sur les fortunes et les revenus d'une certaine importance. Toutes autres questions seront ;provisoirement réservées. Le Roi, qui a lu son discours d'une voix forte paraissait rétabli. — S. ^.i A. Le temps qu'il lait... et celui p'il fera. Uccle, mercredi matin. 'La pression reste supérieure à 765 mm. sur sud de la Scandinavie, la mer du Nord, la plus grosse partie des Iles Britanniques, l'ouest le centre de l'Europe continentale; elle atteint 773 mm. au sud-ouest de l'Irlande. Le baromètre baisse sur le nord-ouest de la mer du Nord et les Iles Britanniques; il monte Partout ailleurs. Le vent est faible d'entre nord et est sur nos gjWes. où la température est comprise entre Prévisions : vent sud-ouest à ouest modéré ou assez fort\ ondées. Qui veut des impôts nouveaux ? 4- »<>« ' Les socialistes proposent à la Chambre d'en voter pour 300 millions ! I La Fédération Démocratique de l'arrondissement de Bruxelles vient de publier l'affiche suivante : Mentant comme des arracheurs de dents, I les socialistes exploitent contre le gouvernement des impôts sur la richesse qu'ils n'ont cessé de réclamer eux-mêmes ! Comble d'audace et de mauvaise foi, ils I affirment que le gouvernement fera voter de nouveaux impôts après les élections, pour l'application ae la loi des assurances sociales. _ Pour donner à ce mensonge un semblant de ' vérité, ils publient dans le « Peuple » du 15 mai un extrait d'une lettre de M. de Broque-. ville. Ce texte est tronqué. La lettre dit exactement le contraire. « Le Pcupje o> supprime la phrase disant que la loi sera appliquée sans impôts nouveaux/ Mais ce qui est plus fort encore, c'est que les socialistes eux-mêmes ont proposé à la ! Chambre d'établir des impôts nouveaux pour une somme de 300,000,000 de francs. M. C. Huysmans, député socialiste, examinant les suites de son projet d'assurances sociales, qui, de son aveu, exigerait 300 millions de nouveaux impôts (voir Exposé des Motifs de son projet), disait'le 23 avril dernier : « Nous sommes prêts, nous, membres de la gauche, à examiner les possibilités financières et à prendre l'initiative de déposer une proposition visant les ressources,de telle manière que l'électeur ne pourra pas faire grief au gouvernement que les ressources ont été proposées par la droite seule. Elles l'auront été par les deux gauches également.» (Très bien ! à gauche et a l'extrême-gauche.) (« Annales parlementaires », page 1803.) Le parti catholique refusa énergiquement d'imposer au pays cette charge écrasante de 300 millions par an. Electeurs, vous savez maintenant ce qui vous attend, si un jour le cartel arrivait au pouvoir ! Vous voilà avertis ! Aujourd'hui, comme en 1912, vous soutiendrez le gouvernement catholique. Cette affiche est vendue fr. 0.30 pièce au Secrétariat de la Fédération Démocratique, 26a, rue Locquenghien, Bruxelles. Conditions spéciales pour les grandes communes. Cette affiche a été éditée également sous forme d'affichette. Prix : 4 francs le mille. . —— Leur logique »o« M. le représentant Louis Franck est allé haranguer lundi soir les libéraux gantois. En sa qualité de « financier du bloc », M. Fi'&ack z'asi»• &tir iouc1 occupé de la politique financière du gouvernement. Il a, notamment accusé le gouvernement d'avoir nui considérablement aux affaires par la loi sur les sociétés,«loi qui a réduit de beaucoup, à l'entendre, le nombre des sociétés nouvelles. M. Franck a fait preuve là d'une logique au moins singulière. L'un des premiers pointe du programme cartelïiste n'était-il pas précisément une taxation rigoureuse des sociétés industrielles à l'instar de ce qui a été fait par la plupart des administrations communales socialistes? De la part d'un des pères du cartel, cet oubli est fâcheux... D'autre part, quand les catholiques se permettent de constater que la crise économique dont nous souffrons est due pour une bonne part à la grève socialiste de 1913, libéraux et socialistes protestent qu'elle n'a pas d'autre cause que les perturbations internationales dont ont souffert tous les pays européens.Aujourd'hui, M. Franck veut en rendre responsable le gouvernement. C'est au moins étrange... y qy y ?£ y ^ y ^ y y y ^ y ^ y ^ y y ^ Nos feuilletons Nous commençons aujourd'hui un nouveau feuilleton : La Victoire PAR PAUL ACKER. Celte œuvre toute récente et qui n'a encore été publiée par aucun journai en Belgique sera certainement lue avec un vif intérêt par nos lecteurs qui en goûteront avec le style élégant, l'action bien conduite dans un cadre tout moderne.Dans quelques jours, nous commencerons, pour faire suite au « Secret du Violon » dent l'énigme intriguera jusqu'au dernier jour : Beau Casque un beau roman d'ERNEST DAUDET. Cette œuvre, dont l'action se passe aux temps révolutionnaires et est pleine de péripéties imprévues, sera certainement Ii^ jusqu'au bout par tout le monde, avec le plus vif Intérêt. a ♦% ^ A >x< ♦% & A A ♦♦♦ & Le Moniteur (du 20. mai 1914) ORDRE DE LA COURONNE. — Monseigneur Meerschaert, évêque d'Oklahoma, est nommé officier de l'Ordre. ORDRE JURICÏALRE. — Est désigné pour remplir les fonctions de juge d'instruction près le tribunal de première instance de Tongres, pendant un terme de trois ans, prenant cours le 22 mai, M. Lambrichts, juge à ce tribunal. DECORATION CIVIQUE. — La décaration civique est décernée aux personnes dont les noms suivent, en récompense des services qu'elles ont rendus dans l'enseignement public, savoir : La troix de première classe (35 années de services) : à MM. Gilleman, préfet des études à l'athénée royal d'Ostende; Boinem, professeur à d'athénée royal de Tournai; Sniedts, régent à l'école moyenne de d'Etat à Malines; Van Waes, id. à Aersohot ; De Coster, directeur, et Baes, régent, à l'école moyenne de l'Etat, à Terrnonde ; Delogne, régent à l'école moyenne de ll'Etat, à Péruwelz; Haccour, directeur de l'école moyenne de l'Etat, à Saint-Hulbert; Mmes Rickx, maîtresse de musique à l'école moyenne de l'Etat, pour fiîlles, à -Louvain; Wau-thier, institutrice à l'école moyenne de l'Etat à Tournai; Simonon, régente à l'école moyenne de d'Etat, à DioaDt* La Revne de mercredi a été tme fête patriotique et nationale La revue de mercredi a eu Je caractère d'une fête nationale. Devant DL. MM. les rois et les reines de Danemark et de Belgique, dans le cadre magnifique composé par l'avenue de Teivueren et les boulevards verdoyants, plus de dix mille soldats ont défilé, une heure durant, sous les yeux de ceut mille personnes accourues de tous les quartiers de la capitale et de tous les points dti pays. C'est la première fois que notre armée réorganisée pouvait donner au public une image aussi exacte et aussi fidèle de sa force et de sa beauté. C'est la première fois depuis 1830 qu'un tel spectacle est offert au pays. Fantassins, cavaliers et artilleurs : tous ces jeunes soldats, enrégimentés pour la plupart depuis sLx mois à peine, marchaient comme de vieux troupiers, vifs, alertes, allègres, dans un ordre parfait. Leur interminable cortège, la variété des uniformes, le mélange et l'éclat des couleurs dans la chaude lumière, le mouvement des régiments en marche, le tumulte des chevaux, les sonneries des trompettes, la foule qui se massait sur les terre-pleins et se pressait aux fenêtres de toutes les maisons : comment imaginer un tableau plus vivant, plus p^imé, pllus chatoyant? Cet enchantement des yeux n'était pourtant pas le régal de la fête. La foule goûtait manifestement une joie plus spirituelle et plus haute : i!l suffisait, pour s'en persuader, d'ouvrir les yeux et de tendre l'oreille. La foule se disait : enfin, nous avons une armée digne de la nation ; encore un peu de temps, nous aurons le nombre, la discipline, l'outillage, les chofs ; et le bouclier de la défense nationale sera forgé pour toujours.. Les hommes du peuple n'étaient pas les derniers à ressentir ces sentiments et- à les exprimer tout'haut. L'orçueil patriotique, dans ce qu'il a de plus légitime et de plus noble, animait ce peuple immense, heureux et fier de voir défîletr sa jeune armée et de l'offrir en spec-tacle aux hôtes royaux de nos souverains. Le Roi, le ministre de la guerre et le gouvernement, qui ont préparé la loi de 1912; le Parlement qui l'a votee ; le ministre et les officiers qui lui oist fait porter en si peu de temçs, au prix d'un labeur de tous les jours, des fruits si admirables, ont sujet d'être fiers de leur œuvre. Ils ont bravé les contradictions, les critiques, le dénigrement, les injures, l'impopularité même,n attendant de consolation et de récompense que du témoignage de leur conscience, espérant de l'avenir seulement réparation et justice. Les voilà payés au jour-* d'hui par l'allégresse nationale, qui leur a fait mercredi large mesure. Comme ils ont eu raison de se fier au patriotisme de la nation ! Puisse cette leçon de courageuse énergie être comprise par tout le monde en Belgique. Une bonne riposte —»o«— Le " Peuple „ mis au pied du mur par un propagandiste catholique Le «Peuple» ayant publié un compte-rendu absolument fautaisiste du meeting qui a eu lieu dimanche à Momalle et dont nous avoue signalé les péripéties à nos lecteurs, M. Fieullien, représentant suppléant de Bruxelles, a adressé au moniteur socialiste une lettre d'où nous extrayons les passages principaux ; « Vous oubliez avec soin de dire à vos lecteurs comment les orateurs catholiques vous ont rappelé que le service général et les impôts sur la richesse, que vous exploitez aujourd'hui contre le gouvernement catholique, constituaient en grande partie le programme électoral du cartel en 1912. Vous travestissez complètement l'incident concernant la lettre de M. de Broqueville, incident qui a produit sur l'auditoire une profonde impression et qui a mis en éclatante lumière comment vous trompez le public. J'ai prouvé, texte original en mains, que «. Le Peuple », dans son numéro du 15 mai, avait tronqué la lettre en question, qu'il avait supprimé intentionnellement la phrase suivante : « Pendant ce temps les mutualités s'organiseront au profit de tous les partis, et les ressources s'accroîtront, une réserve annuelle se faisant en vue de subvenir aux charges « sans impôts nouveaux ». Vous avez supprimé cette phrase pour pouvoir tirer de la lettre la conclusion I fausse dont vous faites suivre le texte tronqué, conclusion que voici : « Inévitablement, il fau-! dra ajouter une seconde tranche d'impôts aux 50 à 60 millions ! ! votés en 1913. Ce sera pour après les élections ». Enfin, vous renseignez bien mal vos lecteurs sur les propositions faites à la Chambre par M. C. Huysmans, député socialiste. J'ai démontré, texte officiel en mains, que votre mandataire avait proposé au gouvernement de frapper de nouveaux impôts pour faire face aux dépenses qu'aurait nécessitées le projet socialiste des assurances sociales, dépenses que l'exposé des motifs estime devoir être de 200 à 300 millions par an. M. Huysmans disait le 23 avril dernier (« Annales Parlementaires », i page 1803) : a Pour la première fois, dans cette [Chambre, l'opposition a dit par l'organe^ de | deux de ses membres : Nous sommes prêts, nous, membres de la gauche, à examiner les possibilités financières et à prendre l'initiative de déposer une proposition visant les ressources, de telle manière que l'électeui ne pourra pas faire grief au gouvernement que les ressources ont été proposées par la droite seule. Elles l'auront été par les deux gauches également.Nous voulions être solidairement responsables sur ce point. Ce que nous avons dit et fait, nous sommes encore prêts à le faire, t Nous ne voulons pas exploiter contre le gouvernement les nouvelles charges à créer éventuellement ». On voit que vous tenez parole! Vous ne voulez pas exploiter les nouvelles charges éventuelles ! Vous exploitez en attendant des charges inventées pour les besoins de votre cause. Je bornerai là mes observations, laissant vos lecteurs juges dt; votre façon d'agir. Quant à votre joie, je la partage. Vous avez le triomphe facile. C'est avec des triomphes comme celui que vous avez remporté à Momalle, que vous préparez pour dimanche prochain un triomphe' pareil à celui du 2 juin 1912. » H faut croire que cette lettre gêne bien le « Peuple », car il n'a pas encore osé la mettre sous les yeux de ses lecteurs. Ce sera pour après les élections... —— 1 Beciux~Jîiis EXIL, Cercle d'Art, organise du 23 mai courant à fin juin, en l'hôtellerie du < Vieux Cornet », 13, avenue de Fré, à Uccle, une exposition de quelques œuvres des peintres et sculpteurs : Frison, Cosyns, Grandmoulin, Guil-bert, Krasnobaieff, Paerels, Quittelier, Roidot, Pol et Renée Stiévenart, Schirren, Stoffyn, Thévenet, Vandefbroeck, Van der Cammen, Verhaegen, Viaroe, Witterwulghe, Rik Wouters, etc* Les Réflexions de M. (jraindorce i »(>&»?«)« Le démon de l'imitation Dès que l'enfant s'éveille à la vie de la • raison, le démon de l'imitation se loge dans ♦ quelque recoin de son âme, bien décidé à y £ étire domicile. Pour se rendre compte de ' son ascendant, %l suffit de songer avec j quelle aisance les petits singent les grandes I personnes dans leurs jeux, leur parler, leurs j manières, et surtout leurs travers et leurs manies. Il n'est pas de parents qui n'aient dû rectifier, chez leurs garçons et leurs jil-lettes, quelque drôlerie d'emprunt. Quand nous grandissons et que nous prenons de Vâge, le démon de Vimitation ne dt'guerpit jamais sans esprit de retour; et [ comme les années « ne font pas des sages, ! mais rien que des vieillards » ce sont, notre ' vie durant, les mauvais exemples qui de- ! meurent les plus suggestifs et les plus agis- î sants. Paroles engagent, dit le proverbe, exemples entraînent. Verba ducunt, exem-pla jtrahunt... Les psychologues modernes expliquent le phénomène par les idées-forces ou par quelque autre théorie décorée d'un beau nom: mais ils ne font qu'interpréter ce que découvre Vexvérience de tous. Or quand il s'agit des mauvais penchants de l'adulte, les exemples poussent d'autant plus irrésistiblement à l'imitation que le< actes coupables sont présentés sous une livrée plus artistique, plus séduisante. Durant les premières années qui suivirent la publication de Werther, c'est par milliers '■ qu'on a compté, en Allemagne, les « suici- t des » à la façon du. héros de Goethe. Et ■; quand parut Crime et Châtiment de Dos-toïevsky, un étudiant d.e Moscou assassina un prêteur sur gages dans des conditions semblables à celles imaginées par le romancier. Ni Goethe ni DostoïevsJcy n'eurent Vintention de pousser leurs contemporains au crime ni au suicide, c'est entendu. Mais ] ils ont compté sans le démon de l'imitation qui habite les régions déraisonnables du cer- , veau. Si Von songe que les images visuelles | sont de loin les plus pénétrantes et que les 4 yeux sont le chemin de l'âme, comment con- j sidérer sans effroi les ravages que doit eau- | ser et que causera infailliblement le ciné- J matographe populaire où, chaque soir, à \ \ tous les carrefours, des films savamment apprêtés exhibent le drame au revolver, le suicide par la noyade ou le poison ? La contagion sera fatale. Pourquoi donc les pouvoirs publics, sourds aux leçons de la psychologie et. de l'expérience, permettent-ih plus longtemps ces étalages malsains, dont tous se délectent, forts et faibles, travailla rs et désœuvrés, riches et pauvres, fem-mis et enfants, et qui sont le plus sûr moyen de recruter une clientèle pour la cour d'assises?Les visions fortes sont gravées dans la mémoire et intensifiées par l'imagination, une attirance inconsciente familiarise peu à peu l'âme troublée ou hésitante avec l'i dée du crime; et à l'heure et au moment fa tais? des résidus de scènes cinématographi ques fournissent aux malheureux, en tou> 1 ou en détail* le plan du drame qui mènt . aux abîmes. Graintiorge. j . .... — Comment le cartel est mort... La Loge de Verviers demande aux libéraux de Stavelot de voter pour les socialistes. Il est vraiment édifiant de voir comment se porte ce cartel qu'on nous disait si bien mort et enterré. On nous écrit que, à Verviers, la loge les Philadelphes, réunie dimanche, a décidé de ■ donner le mot d'ordre aux progressites du | canton de Stavelot de voter pour la liste j soajaliste, afin de sauver le deuxième siège j socialiste sérieusement menacé par M. Wi- ^ nandy, troisième candidat de la liste cathi- j lique. ï Cette manœuvre a été imaginée pour faire | profiter les rouges d'une partie de l'excédent j inutilisable des voix libérales. Si ce mot d'ordre est suivi, on verra donc \ dimanche prochain, dans une partie de l'arrondissement de Verviers, DES LIBERAUX QUI VOTERONT CONTRE LEURS PROPRES CANDIDATS et pour les candidats d'un parti dont les hommes, dans le pays de Liège, se conduisent de la façon que F on sait à l'égard des libéraux!... Gageons que le «Journal de Liège» ne dai- I gnera pas donner son avis sur ce petit fait et { qu'il trouvera tout naturel que la Loge, s'im- f misçant une fois de plus dans les affaire? j des associations politiques, intime aux Y I béraux stavelotains l'ordre ae voter pour le>> f : frères politiques des aboyeurs de la « meute c à Troclet » \ J ^ -, ... ... ^ .r^>TTnr>. ^ ^ l llBiieÉàpriirÉÉ!Ét o>J«o>£«o— jj| Les personnes qui prendront un abon- 5 nement de six mois au XXe Siècle rece- \ vront le journal Gratuitement jusqu'au 1er juillet prochain j Pour s'abonner il suffit d'envoyer au jj journal un bon-poste de 4 fr. ©H Grèves et conflits ouvriers t UN LOCK-OUT EN ITALIE Le lock-out décrété par la fédératieyn italienne des armateurs libres immobilise, comme on le . sait, dans les ports italiens et notamment à. Gênes, environ 140 navires. LA VISITE DES Souverains danois Le roi Christian et le roi Albert ont passé mercredi la revue des troupes devant une foule immense et pleine d'un patriotique enthousiasme. Les deux Rois arrivant au boulevard Saint-Micliel : „ ÎA m nui A /5 a mvrrroit\ ,erY? for«lurt les «jtfottes »' à attendri?, ua ftiii Jvlsliaw UC mciwietai malin, croyant tenir le bon bout, s'imagine que cet arrêt est définitif. Il .va se poster face à la musique et explique, confidentielle- La Revuer J t — Comme ça, nous _ entendrons la uBr»- bançonne» d'Annemark! — Le mot nous plaît... « Le roi danois, la Premiers préparatifs gendarme,, nouvelles décor, Encore que lMlément essentiel du succès ™t,' poul. couper Court 0n annonce à U V11-? parade mihtaiie soit la presence au fou]e qu'il fàtft tout évacuer, jusqu'au second soleil, il y a, a 1 aube de cette solennelle jour- rond-point ! Mais là, c'est — et depuis long- née, un véritable soulagement a constater temps - la colmo : ceux qui s'étaient rensei- que messire 1 liœbtts s est voile la face, loiu g,,t;s savaient; et ils sont installés depuis de suite on sent que cela n implique aucune' plusieurs heures. Que leur importe l'atteste 1 menace de pluie et qu il s agit simplement N'ont-ils pas apporté de quoi manger et de d un brouillard prometteur de quelques quoi boire? Alors ! (usures d'une fraîclieur relative. Mais on sait quejdans les foules,il y a tou- Et i on pense aux soldats, qui, sans cela, jourS; p0ur gn;r) une satisfaction donnée aux sussent grillé, les pauvres . retardataires : non pas au second rond-point, De grand matin, tout Bruxelles, toute la mai;. à cent cinqilallte mètres du premier banlieue est sur pied ; et les mamans n ont des gendarmes à cheval, désormais inamo- pas a tirer 1 oreille des enfants auxquels on viWes marquent l'endroit à partir duquel il . a promis qu il ■verraient le spectacle... et est permis cle stationner. Inutile de dire avec I qued Bpectacde J quelle rapidité cet emplacement inespérable, , ,, Ça. est autre chose que du cinéma, et pourtant espéré, est pris d'assaut! Désoar- tsais! dit, fort judicieusement, un brave mals, on peut... attendre ! homme qui, vers les 6 heures un quart, prend Nous étonnerons personne en disant que, déjà sa. première petite goutte sur le pouce, faire prendre patience à ceux qui les a ia terrasse d un cabaret qui vient d ouvrir e;1tourcnt, des particuliers très quelconques, ses portes. n'ayant aucun droit,mais convaincus intime- ' Par bandes, des gens s en vont vers 1 a/ve- raenfc qU'iis ies ont tous,vitupèrent contre un ' nue:de Teryueren ; es bien informes gagnant man(]ue d'organisation ' qu'ils déclarent dé- I tout de suite la partie en aval du rond-point, pIorable et scandaleux. les autres s installant, d autorité, face a la ,p tribune des deux reines, où, naïvement, une j/][ Hoitstoft jeune fille déclare : ,T , , , i, ■ ■ » , ' Ouïe! ici on sera bien! iNeut heures du matin. Voici la place com» Un père sermonne une gamine, qui foui- niunale de Boitsfort, emplie d'arcs de triom- rage dans sa chevelure avec une persistance P'le> mâts ornes d oriflammes et reliés par opiniâtre : « Vous allez défaire toutes vos des guirlandes de verdure. Les trams et les crolles, Félicie.» On dirait que le principal automobiles amenent par l'avenue de la Vé- souvenir que le roi Christian doit emporter nene une foule sans cesse grandissante, une de Bruxelles soit celui des crolles de Félicie ! foule immense, qui se presse derriere les cor- Six gendarmes ont tôt fait de mettre les dons de police et de gendarmerie. choses au point : Tout le monde obtempère centre de la place est tout vide. Devant à la premiere sommation de circuler. Et un l'hôtel communal, aux premières loges, un bon millier de spectateurs s'en va, navré, y groupe d'invités du conseil communal. Sur compris Félicie et ses crolles! les trottoirs, les enfants des écoles commu-Du boulevard Saint-Michel arrivent, parai- nales, garçons" endimanchés, fillettes habil-lèlement, des artilleurs dont les caissons et lées de blanc, tenant en main les drapeleta les canons font, sur le pavé, un fracas d'en- aux couleurs belges et danoises ; plus loin, fer ; et, de l'autre côté de la large artère, le groupe compact des élèves des écoles li-Line quarantaine de gendarmes à chevad. Sur bres, qui n'ont naturellement pas participé l'accotement- central, deux compagnies de à la distribution des dra,pelets payés avec cyclistes s'en -vont en sens opposé. Et, près- l'argent de tous les contribuables. Les faça-qu'aussitôt, le 1er carabiniers, puis l'impo- des des maisons disparaissent sous les drapant régiment des grenadiers, puis le 9e de peaux et les guirlandes; les groupes de cu-tigne passent, musique en tête. C'est plus rieux se pressent aux fenêtres et sur les ter-qu'il n'en faut pour attirer deux ou trois rasses; sur les toits des automobiles, derrière mille nouveaux curieux, qu'à leur tour on la foule, dans l'avenue, il y a des grappea tait déguerpir, naturellement! énormes de curieux. Le passage d'une nouvelle division d'artiî- Le temps est magnifique. Le soleil, quii -<î uùUé. — Les chasseurs à cheval

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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