Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 12 July. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 05 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/qv3bz62k7j/
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"23e ANNEE. = Série nouvelle. — N° 992 Le Numéro : lO centimes (5 centimes au Pront) JEUDI 12 JUILLET 1917. PARIS 3, Place des Deux-Ecus, 3 Téléphone t Central 33>04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Ferr and N EU RAY LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28ter v Téléphone s 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 30 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre LA PRESSE EMBOCHÉE cl© Bruxelles f > bsmïem paix i il5m mu mm lilemim Il y a pire que les Boches. ( Vous savez ce qu'ils foui en Belgique. Aucun Belge n'ouvre le XX' Siècle, depuis que les déportations ont commencé, sans craindre, sans trembler de lire, dans la liste des martyrs, le nom d'un parent eu d'un ami. Tous ceux que nous avons laissés la-bas souffrent de l'oppression et, au sens littéral du mot, de la faim. Le nombre des décès, dans toutes nos villes, dépasse celui des naissances, et de loin. Combien d'années faudra-t-il, après la paix, pour extirper la tuberculose et l'anémie ? En mémo temps que pour la liberté et l'unité de la Belgique, c'est pour la cause commune des Alliés qu.e combattent, aussi efficacement que nos soldats sur l'Yser, les fonctionnaires qui, plutôt que d'obéir à l'ukase allemand sur la séparation administrative, ont préféré la captivité et la déportation. _ Toui nos amis de France et d'Angleterre, si attentifs qu'ils soient à nos malheurs, ne font peut-être pas assez attention à l'intérêt que présente pour l'Europe cette résistance héroïque. Ce n'est pas pour apitoyer l'opinion sur notre sort que nous leur disons cela. La Belgique martyrisée attend de ses alliés autre chose que de la pitié. Elle souffre pour enfanter une nation nouvelle ; elle le sait, elle en est fière, elle n'a pas peur de l'effroyahle hiver qui s'annonce. Qu'est-ce que le vainqueur demandait aux fonctionnaires de nos administrations centrales ? Peu de chose en apparence. Transporter leur bureau de la capitale à Namur. Sans doute les laissait-on libres de rentrer tous les deux ou trois jours à Bruxelles. Mais se soumettre, c'eût été reconnaître qu'il y a deux Belgique, ■une flamande et une wallonne. Tous, fla-ifiands et wallons, à de rarissimes exceptions près, ils ont mieux aimé se démettre. Plusieurs sont nos amis. L'un a quatre petits enfants et, croyons-nous, ses vieux parents sous son toit. Un autre a deux fils à l'armée, deux fiers jeunes hommes pour qui les petites sœurs pleurent et prient tous les jours. On imagine les scènes de désolation, la lutte entre les sentiments les plus sacrés et le devoir. Tels que nous les connaissons, la lujUe n'a pas dû être longue. "» Lhère femme, le devoir est le devoir, i]ue Dieu te bénisse, et qu'il igarde les entants...» 0 fidèles compagnons de jeunesse amis des beaux jours de vacances, dans îles grands bois, au long des rivières de chez nous ! nous rougirons, après la victoire, de paraître devant vous, nous qui aurons vécu libres sur la douce terre de France. Malgré l'armée, malgré Liège, Haelen et la victoire de l'Yser, l'unité de la patrie, sans vous, serait peut-être déchirée. Peut-être ne retrouverions-nous en rentrant que deux moitiés de la Belgique, méfiantes, hostiles, dressées l'une centre l'autre, rempart précaire au jour de l'in-, vasion nouvelle méditée dès à présent par les Boches î r » î * * Il y a pire que le Boche cependant. Le Boche sert son pays en suivant le penchant de sa nature, qui est cruelle et basse. Mais les traîtres qui s'appliquent, à Bruxelles, à excuser le Boche, de quel nom faut-il les appeler ? Nous avons sous les yeux le numéro d'une des feuilles qui travaillent, on saura un jour peur combien de deniers, à l'empoisonnement de la capitale et du pays tout entier. Appelons-la tout de même par son nom. C'est le « Bruxellois » des 29 et 30 juin. La quatrième page — car ils ont quatre pages tous les jours, ces misérables, grâce au papier d'Outre-Bhin — est remarquable par la quantité de ses annonces — comment allons-nous dire ? — mettons limitatives. Pas moins de quatorze matrones y vantent l'efficacité de leur méthode. Tel est le commerce, catholiques de Suisse, d'Espagne e.t d'ailleurs, que la vertueuse Allemagne favorise en Belgique... Vraie manœuvre abortive pour tuer le patriotisme belge, les articles publiés dans les trois autres pages sont dignes de ceux célébrés en quatrième. Vous avez peut-être entendu dire que les Boches ont rançonné nos provinces et nos communes, enlevé nos outils et nos machines, battu monnaie en multipliant les amendes, inondé notre pays de garnisaires et de mouchards ? Peut-être vous a-t-on dit qu'une certaine miss Cavell et un architecte Baucq, coupables d'avoir servi leur pays, avaient été assassinés !... On vous a peut-être raconté que les exécutions capitales, pour des « crimes » identiques, se comptent par centaines. Inventions !... Au moins a-t-on exagéré. Il y a en, en tout et pour tout, depuis que la Belgique a le bonheur d'être gouvernée par l'empire allemand, quelques malentendus, imputables à une situation économique anormale. D'ailleurs, si l'on avait laissé pas-Ber les Allemands, il n'y aurait eu ni malentendu ni situation anormale : l'exemple du Grand-Duché du Luxembourg le prouve à l'évidence... Il y en a comme cela toute une pleine colonne, intitulée pour la paix, et qui débute ainsi : « Patriotards qui trônez au cabhret et prônez (!) ex cathedra, vous êtes féroces quand on parle de « paix » en voire présence >r. Féroces !... La férocité, en Belgique, est le fait des patriotards ! On peut deviner ce ton que l'emboché du Bruxellois a attrapé des horions, un jour qu'il voulait persuader verbalement d'honnêtes bruxellois de se faire à l'idée d'une paix allemande. Bendu prudent par cette expérience c'est la plume à la main qu'il entend désormais pratiquer son apostolat. Salutaire prudence. Convenons qu'il se rattrappe abondamment devant son écrivoirs. Les « patriotards » en prennent pour leur rhume. Mouches du coche, exaltés, forcenés, ânes : on reconnaît à cette kyrielle le monsieur qui se soulage. Ces exaltés montrent les dents quand on leur parle d'une paix sans annexion ni indemnité. Mais le Bruxellois va les réduire en poudre. Tout au moins espère-t-il éclairer « les braves gens que leurs élucubrations démoralisent, trompent ou intimident ». Tel est l'exorde. La suite est digne du début. Citons textuellement : « Le pays est, politiquement parlant, en opposition, avec un pouvoir occupant qui, de par les traités et les conventions, a des droits dont il use et un pouvoir légal qu'il exerce. ■> Quels traités ? Celui de 1839, signé par le r\i de Prusse et par l'empereur d'Autriche, et qui garantissait la neutralité et l'inviolabilité de la Belgique ? Quelles conventions ? Celle de la Haye sur les usages de la guerre, que les Boches ont violées toutes depuis le 2 août 1914 ? Le préposé de la Kommandatur ne s'arrête pas à élucider ces questions, impertinentes à ses yeux. <( Il en résulte, continue-t-11, une situation fausse, fertile en malentendus qui parfois irritent et exaspèrent, et un état économique anormal qui d'une part fait prendre pour des vexations des mesures de saine administration, et d'autre part provoque des susceptibilités par la mise en vigueur des lois de guerre admises par les puissances civilisées... » Qu'est-ce que nous vous disions ? Les déportations, les condamnations à mort, les exécutions ? Purs malentendus, simples mesures de saine administration. Mais les Allemands, foi de Bruxellois, sont prêts à pardonner, à oublier l'injure que les Belges leur font en se méprenant sur leurs intentions. Ils souffrent atrocement, ces administrateurs incomparables des susceptibilités d'un peuple obstiné à traiter de voleurs et d'assassins des individus qui lui prennent son bien et qui versent son sang, on ne peut pas dire le contraire, mais dans l'unique but de le défendre contre «es alliés, et de le régénérer. Ils souffrent, mais la rancune n'habite pas leurs cœurs. Que la Belgique consente tout de suite à une paix sans annexion ni indemnité et on verra la généreuse Allemagne inonder de ses bienfaits la petite nation qui a douté cependant de l'honnêteté de Guillaume II et de la civilisation de l'armée et du peuple allemands... m * * Cette promesse est précisée et amplifiée à la colonne suivante, dans une « lettre ouverte à M. le baron Beyens, ministre des Affaires étrangères et ancien diplomate » lettre signée, s'il vous plaît, et en toutes lettres, par un soi-disant ouvrier verviétois qui ne néglige que de donner son^ adresse. M. le baron Beyens y est l'objet des plus Injurieux compliments. Ce pseudo-travailleur, le Bruxellois et la kommandantur comptent sur lui pour négocier avec l'Allemagne, tout de suite, au nom de la Belgique, une paix séparée. C'est de la folie pure ? Si vous voulez. Mesurez à ce trait le désarroi des maîtres provisoires de notre malheureux pays. « Vous avez empêché, Monsieur le Ministre, par votre appel au bon sens, par-votre sang-froid et par votre énergie, que la faute nationale commise devienne' irréparable en décidant le gouvernement du Havre à ne pas accéder au traité de Londres (septembre 1914) ! La Belgique reste donc libre de conclure une paix séparée avec l'Allemagne, et tout tend à croire que cette paix serait tout à fait honorable pour nous. » Vous entendez ? Non seulement honorable — et Dieu sait si le Bruxellois est bon juge en matière d'honneur ! — mais tout à. fait honorable. L'empereur se serait arrêté tout exprès à Verviers pour en faire la confidence à un Boche déguisé en ouvrier de fabrique... Regardez maintenant, lecteurs, non seulement le bout de l'oreille, mais les deux oreilles tout entières... Elles sont longues, longues... Et velues donc ! « Une paix qui ne serait pas dirigée contre l Allemagne nous donnerait un développement économique incomparable releverait notre port d'Anvers et infuserait a notre patrie une sève commerciale qu elle ne s'est jamais connue. Sonqez-v Monsieur le Ministre, et profitez de ce que le refus de signer la convention de Londres laisse ses cou'dées franches à la Belgique pour imposer à vos collègues, sur lesquels vous avez un réel ascendant cl ce qu on m'assure, l'idée d'accueillir dès ouvertures de paix. » A ce qu'on, m'assure est gentil. On est bien renseigné à Verviers. Mieux que dans les bureaux du Bruxellois, où l'on fait honneur à M le! baron Beyens, ministre depuis l'été de 1915, d'une convention signée en 1914. Mais que cette petite verrue ne nous rende pas insensible à la touchante beauté du porteur d'olivier posté dans le Bruxellois par la Kommandantur. Il <"aut à ces messieurs une paix qui ne soit pas dirigée ' contre l'Allemagne : voilà le fin du fin • 1 c'est à dire une paix qui laisse le Boché 1 libre, demain, de revenir chez nous, de tra- ' fiquer, de prospérer, de s'engraisser d'espionner chez nous, et d'y préparer' tranquillement le renouvellement de 1914. Vo^ ' Bissing ne proposait rien de moins, dans ( son testament, que l'asservissement' de la ' Belgique à l'Allemagne. Obligés de limiter leurs espoirs et de baisser de ton, ses suc- ! cesseurs offrent gentiment de changer le t wiaïo, ^ métal de la chaîne. Plus une once d&fer. 1 De l'or, rien que de l'or. Port d'Anvers, in-'j comparable sève industrielle, etc., etc., vous ■ veneiz d'entendre l'antienne. Vous avez entendu aussi la réponse du peuple belge, que ces imbéciles ont la naïveté de publier telle qu'ils l'ont entendue. <( Patriotards qui trônez au cabaret et prônez (!) ex cathedra, vous êtes féroces quand on parle de paix en votre présence. C'est i'ecrasement de l'ennemi qu'il faut, sa mise sous tutelle, son asservissement. » j- La voilà, la réponse du peuple opprimé, s, affamé, décimé, aux menaces et aux proie messes de l'oppresseur. Que le gouverre-^ ment et l'armée soient dignes en tout poin„ ie de,ces héros : ce serait insulter nos compa-le triotes et blasphémer la patrie que d'en it douter un seul instant. 'I PERNANB NEURAY. e. J ; ■■■ ■ I. - 'VVVWV— ——— i Eetet kritautyR A NIEUPORT e BOMBARDEMENT DE FÏÏRNES S COMMUNIQUES BRITANNIQUES l 13 heures. A la suite d-une très violente prepara-. lion d'artillerie, qui a duré vingt-quatre i heures, l'ennemi a lancé, hier au soir, à t 19 h. 45, une vigoureuse attaque sur nos t positions du front de Nieuport. s La violence des tirs convergents de l'ar-t tilierîe allemande réussit à détruire entiô-i rement les organisations défensives du sec-; teur des Dunes près de la côte, qui demeura isolé à la suite de la destruction des ponts de l'Yser, " L'ennemi parvint à ce point, sur un front de 1.300 mètres, à pénétrer dans nos positions jusqu'à environ 600 mètres en profondeur, ce qui lui a permis d'atteindre ; la rive droite de l'Yser, près de la mer. Pius au sud, en face de Lombaertzydo, r l'ennemi qui avait occupé un instant que!-• ques-unes de nos positions avancées, a été 5 rejeté dans ses lignes par notre contre-at-~ taque. 1 20 heures. Le feu de l'artillerie allemande qui avait atteint ur:a AX&Jntç fr*4cnsîté sur le fronî de Nieuiport est actuellement en décroissance. Nore artilîerie continue à montrer de l'activité. A la suite d'une attaque ennemie exécutée ce matin sur un front d'envirofi huit cents mètres contre nos postes avancés à ! l'est de Monchy-Ie-Preux, Quelques-uns de ces postes ont dû rétrograder légèrement. L'ennemi qui a tenté au défaut de la matinée un coup de main contre un de nos postes au nord-ouest de Lens a dû se re-piier en laissant un prisonnier entre no3 mains. Le mauvais temps a arrêté hier jusqu'à Sa fin de la journée l'activité des deux aviations. Au cours de la nuit, nos piiotes ont bombardé deux aérodromes allemands. Tous nos appareils sont rentrés indemnes-COMMUNIQUÉ BELGE Pendant la nuit, les Allemands ont continué à bombarder Furne3. Aujourd'hui, actions habituelles d'artillerie sur tout le front notamment devant Ramscapelie, Dixmude et Het Sas. COMMUNIQUES FRANÇAIS 14 heures. Lutta d'artillerie assez vive au nord de Jouy. Dans la région de Sapigneul et en Champagne, nous avons repoussé deux coups de main sur nos petits postes. L'ennemi a laissé de3 prisonniers entre nos mains. Sur la rive gauche de la Meuse, l'activée (Se l'artillerie s'est maintenue très vive dans !e secteur de la cote 304. En Woëvre. les Allemands ont déclenché une attaque sur nos positions au nord de Flirey. Après un vif combat, l'ennemi a été complètement rejeté d'un élément de tranchée où il avait pris pied Rien à signaler sur le reste du front. 23 heures. La journée a été marquée par des actions d'artillerie assez violentes dans la région du Panthéon, dans divers secteurs au sud de MoronviHiers et vers la Côte 304. Aucune action d'infanterie. " ■ " «MïlLI.i IWWW.-J.U.II ■ , |f EN FRANGE Le recensement n'aura pas lieu On se souvient qu'au début de ce mois devaient avoir lieu, en France, les opérations du recensement professionnel de tous les hommes nés entre le 1er janvier 1857 et le 21 décembre 1901 et non présents sous les drapeaux. Cette première opération de la mobilisation civile, qui avait été tout d'obrd différée, est définitivement ajournée. Un décret paru au Journal officiel vient, en effet, de rapporter purement et simplement la mesure par laquelle le gouvernement avait décidé de procéder au recensement professionnel. vvww — En Allemagne, une explosion s'est produite dans la matinée du 8 j uillet aiux mines de Rscklinighausen. Quinze mineurs ont été tués et 18 blessés. Dix ouvriers manquent. — La mission italienne, présidée par le prince d'Udiine, de retour des Etats-Unis •cYAjxirSrique, a quitté Pans mercredi foir, i pour rentrer en Italie. LA GRISE ALLEMANDE 5 : L'approche ' de la défaite La situation politique reste confuse en Allemagne. Une dépêche d'Amsterdam au « Times » dit que les chefs des partis de |Ja majorité du Reichstag se seraient mis d'accord pour déclarer que l'Allemagne r e fait qu'une guerre défensive et pour ajouter que la conclusion de la paix doit amener la démocratisation de l'Empire. On us-sure en outre qu'à part M. Breitenbach, 1 ministre des chemins de fer, tout le ministère prussien serait démissionnaire, et qu'il en serait de même de M. Zimmermann, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, au ' docteur Ilelfferich, viice-chancelier et secrétaire d'Etat à l'intérieur ; de l'amiral von 1 *;apelle, ministre de la marine et du doc- 1 teur Soif, secrétaire d'Etat aux colonies. Quant à M. de Bethrnàpn-Hollweg, il ( garde toute la confiance du Kaiser et il se i peut qu'il reste à son poste, mais on ( avouera que, si, pour se sauver, il est obli- ; gé de sacrifier des collaborateurs qui sont j loin d'être des comparses, c'est que sa si- ; tuation a été assez ébranlée. / Aussi bien, ne sert-il de rien de vouloir i anticiper sur les événements. Contentons- ; nous de retenir leè déclarations où conti- < nue à se manifester la modération forcée < des forcenés d'hier. ; M. Erzberger a sommé le chancelier de ; dire ce qu'il veut faire de la Belgique : 1 < Y a-t-il aussi une politique indécise à se i sujet ? a demandé le leader du Centre. Notre j gouvernement osera-t-il déclarer ce qu'il veut ; ou suivra-Uil la vraie politique qui consiste ù. affirmer que le peuple allemand ne veut , vas absorber la Belgique sous aucune forme, ' môme pas sous celle de traités économiques ' arraches dont chacun reconnaîtrait le carac- < tère de violence ? !» i L'homme qui a parlé ainsi est le même que i "olui qu.i traçait eu novembre 1914, dans l'A a- J rhener Rundschau ce programma «an peu dit i fièrent : ( « L'Allemagne ne saurait souffrir plus long- i temps <1 sa frontière occidentale un Etat indé- i vendant et il est essentiel pour elle qu'elle ( trouve et s'assure un libre débouché sur la i Manche anglaise. . L'armée allemande n'a pas fait pour rien : des sacrifices aussi considérables et une Del. ■ gigue indépendante, même si l'Allemagne 1 retenait le droit de l'occuper ou de passer i par ion ter, notre, ne répondrait pas (i nos [ vues. » Comparons ces deux textes et mesurons c à leur distance le chemin parcouru par t l'Allemagne vers lia défaite... I On a une impression de même sorte en c lisant la note des socialistes minoritaires c du comité de Stockholm. Evidemment, on c a plaisir à voir enfin des Allemands recon- c naître pleinement le droit de la Belgique, r même si ces Allemands n'ont pas grand'- l chose à dire dans leur pays et si, par t ailleurs, ils méconnaissent le droit toui» ê aussi respectable des Polonais opprimés l par le kaiser. N'empêche que cela ne peut r faire oublier complètement que ces mêmes i socialistes ont tous approuvé, le 4 août, 1 invasion de la Belgique et voté les crédits ✓ de guerre nécessaires à notre égorgement, « rendant ainsi possible, avec le maximum de puissance, de violence et de barbarie — comme l'a écrit un socialiste —, l'agression de l'impérialisme et du militarisme allemands ». Nous avons le droit de nous en souvenir, d'abord pour nous rendre compte que l'Allemagne est en train d'être vaincue et ensuite pour nous convaincre qu'il faut l'abattre complètement afin d'avoir de sérieuses garanties qu'elle ne recommencera pas demain. Les bonnes intentions des socialistes comme les velléités d'Erzberger sont de celles qu'il faut défendre contre les «tentations... — Stylo- 1 vvww——— n- " ■ vvww——— re Lire en 2» page : LES DEPORTATIONS DAMS L'ARRONDISSEMENT DE NAMUR. ?d" DANS L'ARMEE BELGE ; NOMINATIONS ET PROMOTIONS. n- èe %/■> »/»/.» . . 1. le député Yj'Iia gen 0- EST ENFIN LIBÉEÉ la rs M. Arthur Verhaegen, député de Gand, président de la Ligue démocratique belge, vient enfin d'être mis en liberté par les Allemands, après une détention de près de deux ans. M,. A. Verhaegen avait été condamné en septembre 1915 à deux ans de forteresse. Le 24 août 1916, à l'intervention .. du Saint-Siège, le Kaiser faisait savoir w qu'il accordait la mise en liberté de M. Verhaegen. Il a fallu près d'un an pour que cette is promesse fût tenue ; dans l'entretemps, les Allemands avaient traité leur prisonnier is ajvec une cruauté raffinée. En effet, le 27 >7 octobre 1916, la commission spéciale de la -s Croix-Rouge jugeait que l'âge et l'état de }- santé de M. Verhaegen exigeaient — con-it formément aux prescriptions réglementai-res — son internement immédiat en Suisse. Aussitôt, la fille et le gendre du député de '> Gand, Mme et M. Auguste Meiot et. leurs -- enfants allèrest s'établir en Suisse-Le mois -- dernier, un télégramme annonçait l'arrivée d'un convoi de prisonniers ; M. Verhaegen devait en faire partie. L -s enfants et pe-- tits-enfants du député de Gand l'atten- ; 3- daient en vain à la g are : les Allemands i :s empêchèrent le prisonnier de descendre du < é train et l'envoyèrent dans le Sud de l'A' i lemagne. l'y retinrent près d'un mois et se décidèrent enfin à le libérer. Mais < ■b ils ont renvoyé M. Verhaegen en Belgique c alors que les "siens l'attendaient en Suisse. Mirait-il fls lËocrfc l'âtape 3 prMreiiflfcism? n Intéressante réponse d un préfet de la u République, bien placé pour l connaître 1 ame allemande e i- Le préfet de Nancy, M. Mirman, a tenu >. à rappeler au sens des réalités les illusion-[. nistes qui s imaginent que le régime démo-cratique suffirait à guierir l'Ahemagne de tous les vices qui la font si dangereuse i] pour la sécurité de ses voisins. Les paroles que M. Mirman a pronon-j cées au conseil général de Meurthe-et-Moselle, et que M. Maurras a reproduites j dans i Action Française du 9 juillet, méri-.. tent d'être retenues et méditées : Messieurs, de tous côtés j'entends dire i que l'ennemi qu'il faut abattre c'est l'auto-e cratie allemande. J'y souscris volontiers i et c'est en effet un spectacle émouvant - pour notre France républicaine de voir se t forme,r peu à peu contre l'Allemagne et - ses vassaux la Sainte-Alliance de toutes les démocraties du monde. Mais ici, en ces r marches de l'Est, où les contacts furent - plus fréquents avec les gens d'Allemagne - et où l'on est bien placé pour les mieux s connaître, je n'ai pas rencontré jusqu'à ce jour un seul Lorrain qui commît la gros-s sière et funeste erreur de croire que la mentalité du peuple allemand se trouverait e transformée et régénérée si quelque modi-e fication venait à être apportée dans son l système de gouvernement. e C'est la kultur qui est directement responsable des crimes sans nombre qui ont s fini par soulever l'indignation du monde . civilisé. C'est elle dont nous avons en Lorraine subi les premiers effets, de Gerbévil-5 1er à Nomeny, de Lunéville et Nancy à - Badonviller, pour ne parler que des communes libérées où ont pu porter les enquêtes officielles. C'est elle, et non point le - chancelier d'empire, ni le kaiser lui-même, • qui a dicté aux 93 intellectuels allemands 5 ce manifeste mémorable qui restera, je 1 l'espère, affiché pendant un siècle dans j toutes les universités du monde. Or, cette . kultur, si elle a été personnifiée par le » kaiser, n'a pas été créée par lui. Elle n'a r été créée spécialement par aucune caste de 5 la nation. Elle s'est formée lentement, par apports successifs, d.ans les universités s comme dans les chambres de commerce, r dans les syndicats ouvriers comme dans les syndicats patronaux, dans les temples i comme dans les églises. Elle n'est point j d'inspiration officielle. Ellé est le signe i commun, la tare commune à tous les fils ■ de Germanie. Et sans doute on peut espé- , rer qu'une transformation profonde dans - l'état politique hâterait un peu l'évapora-' tion de cette kultur, et permettrait peut-i être â la nation de se désintoxiquer au i bout de longues années passées dans la t modestie de la défaite. Mais ce serait une i illusion puérile — et malheureusement REPRESAILLES ? I M miss au point nécessaire ' Des dépêches d'agence que nous avons reproduites ont signalé l'exécution de M. Grandprez et de Mlle Grandprez, sa sœur, de Stavelot, puis de 38 autres Belges, en ajoutant que ces nouveaux assassinats auraient été décidés par les Boches à titre de représailles contre de prétendus mauvais traitements dont des Allemands auraient été victimes à Tahora. L'exécution de nos deux compatriotes de Staveiiot est certaine. Nous apprenons même qu'en outre, le fils de M. Grandprez, soldat dans l'aimée belge a été condamné à mort par contumace sous l'inculpation d'espionnage. Les autres exécutions ne sont pas confirmées, mais il y a lieu de craindre qu'elles aient eù lieu, elles aussi. Cependant il semble inexact que ni ces exécutions ni les autres, aient été ordonnées à titre de représailles, cette indica-, (Ion ne se trouvant nulle part ailleurs que dans la dépêche d'agence résumant un article des « Nouvelles » où notre confrère annonçait d'une part les exécutions et d'autre part les représailles exercées par les Autorités allemandes contre une vingtaine de notabilités et de hauts fonctionnaires! du monde colonial belge. Dans le résumé fait de ces informations, il y a une confusion involontaire qu'il n'est pas inutile da signaler, LES PERSONNAGES DEPORTES Nous recevons la liste exacte des personnes déportées par les Allemands pour se venger de leur défaite de Tabora. La voici : le comte John d'Oultremortt, grand-maréchal de la Cour de Léopold II ; Orner Lepreux, directeur de la Banque Nationale ; le comte Hippolyte d'Ursel, ancien député ; Edouard Kervyn et Lebrun, directeurs généraux au ministère des Colonies ; Baerts, directeur général honoraire id.; Collet, Haeleâijck et Vandamme, directeurs id.; Van Rysseghem, Olyff, Saussez et Van Cauwenberghe, chefs de division id.; Hinck, le colonel Van Gèle, Gaston Périer, Paul Briart et le baron de Cuvelier, administrateurs de sociétés coloniales, et Gof-fin, directeur général des Chemina de 'es du Congo. aussi dangereuse pour la paix du monde e, que pour les intérêts matériels de la is France — de se figurer qu'une telle révo-'s lution politique illuminerait et éputerait it soudain l'âme allemande. Puisse cette illu-].e sion ne pas aveugler la France et ses no-[s bles alliés et puisse-t-il être bien entendu 2- que, quelques apparences de changements is qui puissent un jour survenir dans Vorga-i- nisation administrative et politique de l'en-t- nemi, rien ne sera diminué, ni des réparait tions économiques dont nos régions sinis-a trées ont besoin, ni des sanctions pénales e que réclament et le sang des victimes et it la conscience humaine outragée. ROSSES OHT PRIS HALIC2 e s i i!!i$ iifliaiwm '0 n WWW ' ■■■ e j Pies de 2.000 prisonniers; 30 casons L'Etat-Major russe a publié dans la journée du mercredi 11 juillet deux corn* muniqués, l'un à 14 heures, l'autre à 17 heures, annonçant la prise de la ville de Halicz avec la capture de 2.000 prisonniers et de 30 canons. Le second de ces coon-muniqués présentant le même texte que le premier, avec les tous derniers détails. ^ des opérations, c'est le seul que nous re-produirons ici. Pétrograde, 11 juillet, 17 h. 05. FRONT OCCIDENTAL. — Dans la direction de Doiina, nos troupes ont continué hier la poursuite de l'ennemi battu qui recule vers le nord-ouest. SUR LE FRONT JESUPOL-STANISLAU-BOGORODOZANY, VERS MIDI, NOS , VAILLANTES TROUPES SOUS LE COMMANDEMENT DU GENERAL TCHERE-M1SSOW, ONT OCCUPE LA VILLE DE HALSCZ, REJETANT LES ARRIERE-GARDES ENNEMIES SUR LA RIVE GAUCHE DU DNIESTER. Le soir nos trou-pes ont atteint la vallée de la Lemnitza, sur !e front compris entre sore confluent avec le Dniester et Dobrcvisany, et rejeté après un court combat les arrière-gardes ennemies sur la rive gauche de cette rivière. Nous avons occupé les viliages de Blidniky et de Gabin. Après avoir brisé la résistance de l'ennemi, nos troupes qui s'avançaient dan9 , la région de Bogorodozany-Zoiotvino, ont atteint la ligne Posieth-Lesiowka-Kos-, match. NOUS AVONS PAIT PLUS DE 2.000 SOLDATS PRISONNIERS ET CAPTURE ! UNE TRENTAINE DE CANONS. 3 LE NOMBRE DES PRISONNIERS FAITS DANS LA DIRECTION DE DOLINA, 1 DU 8 AU 10 JUILLET, ATTEINT LE CHIFFRE DE 150 OFFICIERS ET 10 000 SOL-r DATS. NOUS AVONS PRIS EN OUTRE 80 CANONS DONT 12 DE GROS CALIBRE, AINSI QU'UN GRAND NOMBRE DE CANONS DE TRANCHEES, DE MITRAIL-3 LEUSES ET DE MATERIEL DE TOUTïs SORTE. s Sur le reste du front, duel d artilietie pius intense dans la direction de ZIoozow >' et au sud de Brzezany, 7 1 MEL BALTIQUE. — Le 9 juillet, des hydravions ennemis ont fait trois incur- 2 sione contre Arensijourg et la région de Cerel ; ils ont jeté une trentaine de bombes - sur les batteries et divers bâtiments, sans résultats. Le 8 juillet, un zeppelin a survolé l'extrémité sud-ouest des Iles Aaiand. L'ARMEE BOTHMER MENACEE D ETRE ISOLEE Pétrograde, 11 juillet. — Selon des ren-eigriements complémentaires, le haut coni-uandement russe a lancé dans la trouée [u'il a opérée dans le front ennemi opposé l l'armée Korniloff, toute une division de osaques qui a complété la panique des autrichiens déjà désorganisés par l'atta-[ue impétueuse de l'infanterie russe. Les critiques militaires estiment qu'était donné la rapidité du coup frappé par le général Korniloff, l'ennemi n'a probablement pas le temps de concentrer les foress nécessaires pour défendre les abords sud de Halicz. dont la prise peul donc être attendue d'un moment à l'autre. L'offensive de Korniloff s'est produite au point de jonction des fronts de l'archiduc Joseph et du général Bcemer-Ermoli ; elle, menace sérieusement l'armée austro-allemande sur cette partie du théâtre de !a guerre et si cette offensive se développe

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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