Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 08 March. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 08 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/542j679t2r/
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g? jsreNEE — Série non-ene — JV $îa Lit? rîHmftro ÏO Oî^TxîîTTî.e" (S CfvntîTTie*? ait "F'prm*} —.. ,| jïïreifiTar-—uirr11 infmnfr—■—u "-i ' ii ... .^|.,- âKVOi S MARS 191>. iinHfc Bft RÉDACTION & ADMINISTRATION Si, ru* Jsan-Jaçquea-fiausseau, 38 paris filâpfions : @utenb«pg ï3S-€S BUREAUX AU HAVRE. 8S'*V rj« lia la Bouse - LE EâîRE fÉLÊPHONE : n» 64 BELGE -—* - LONDON OFFICE : 21, PANTON STREET L nctiter Square, S. V. jKrerttur : FERNAJSD ÎÎEORAÎ LE XXe SIÈCLE I ABONNEMENTS Franc©..,0 2fr.50 pan mois ' 7 fr.SO par tplm«»tp» Angleterre 2sh. 6d. p»r mois » . 7sh,6d.partrlm«str* Autres pays 3 fp. — par mois » 9 fp. — pap trimastr» I PUBLICITÉ S'itar à rAflmiaisiraiion in Joins ou a runice ae Lonares Les petites annonces sont également reçues à la Soeièeé européenne dv Publicité, 10, iuede la Victoire, Pari», qui en a le monopole pour Paris. p m Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris LES IDÉES fan ouvrier ssoiïe sur la Bsijjipe lie km n ». ^ i»t> ^ «>V.,'.oîtrvr»n r Il y a un chef-d'œuvre, nous n'hésitons t pas à le dire, dans la brochure que vient e de publier, sous le titre : « La grande s Belgique après la pai-x », notre compa- f triote Omer Boulanger, conseiller com- t ïTiunal socialiste de Forest, l'une des com- r piunes de l'agglomération bruxelloise. Ce \ chef-d'œuvre est le portrait de l'auteur, t qui remplit toute la première page. Por- ^ trait vivant et symbolique. Une main en i poche, .l'autre appuyée sur le bec de c kt canne, chapeau melon en bataille et 3>ipe au bec : c'est Boulanger tout ùràché, | c comme on dit en Wallonie. Il ne lui i c manque que la parole- 11 semble qu'on va !c d'entendre parler son savoureux langage,où 11 Je patois de la Louvière, en dépit de deux ; 1 rainées' de vie parisienne, affirme victo- c fieusement sa résistance., son originalité, i c Joutes ses vertus. , f t Omer Boulanger a eu des malheurs, t que le XX" Siècle a racontés dans leur a temps, avec une impartialité dont il nous c a su gré, bien que nous n'y eussions \ ■pas le moindre mérite, il n'en est ni plus fier ni plus amer. C'est un sage, Jl en a vu d'autres dans sa vie laborieuse < ft tourmentée. Tous ses amis ne l'ont pas ] abandonné aux mauvais jours. M. Hubin» notamment a plaidé chaudement sa cause devant l'opinion publique. Enfin, justice ( jkii a été rendue. Et il n'a gardé de l'aventure qu'une irritation intermittente à , >.'égard de ceux de ses arnis politiques qui /urent trop prorapts à luà tourner le. dos r eu premier bourdonnement de la ca- . loin nie. | C'est une brochure politique qu'il vient de publier ; ce sont les idées d'un ou- ; vrier socialiste sur la guerre, sur la paix, , ft>ur l'avenir de notre pays qu'il s'est proposé de faire connaître" au public. Programme ambitieux? Souriez, .si vous •voulez, de la prétention de l'auteur. 11 y a plus de bon sens dans ces cinquante Jpages que dans maints volumes retentissants et signés de noms illustres. 11 y a Me l'humour aussi. Boulanger fait parler îun baron imaginaire et un ouvrier atiihen-tiujue. L'ouvrier, c'est lui ; le baron, c'est «n'importe qui ; il n'est d'ailleurs là que pour provoquer la réplique ; quand la «conversation est finie,il s'en va convaincu et joyeux ; on s'attend, parole d'honneur, •à l'entendre, crier : Vive Boulanger! mais fl'auteur a peut-être estimé que ce'cri serait : •séditieux... * ■■ J _. . * $ ; L ouvrier socialiste Boulanger a cru, somme des milliers, comme des millions (d'autres, que l'Internationale serait capable d'empêcher la guerre. Pensez donc ! KMe group'ait onze millions de citoyens. Sur 2.879 parlementaires, 435 étaient de i 3a maison, qui représentaient près de millions de suffrages. Boulanger vroyait, dur comme le fer, que l'Interna- , «.ionale n'aurait qu'un mot à dire po laire rentrer leurs griffes aux despotes, fux autocrates qui voudraient déchaîner j a guerre stir l'Europe. Ah bien, oui ! j. ■ Les socialistes neutres n'ont pas protesté ; j contre la violation de la neutralité belge : : [•«t il s'est « même trouvé de soi-disant inter- • friiationalistes et révolutionnaires pour repro- 1 jrfiier à la Belgique — avec laquelle ils au- 1 ^toient dû se solidariser — de n'avoir pas t |'J»\ssé les Allemands passer par son territoire "j ]5|aour poignarder la France dans le dos. >• ] Ainsi répond Èoulanggr, peut-être sans [ le faire exprès, à la préface redondante ï écrite pour sa brochure, avec plus de j Wœur que de sang-froid, avec plus de pas- | tafon que d'objectivité, par .VI. Charles 3 3-falato, qui s'y emploie à démontrer — J tâche impossible — la bienveillance de } ?ous les partis de gauche» partout, à l'en- \ ïiroit des Alliés, et l'universelle raalveil- f |auce des a partis de réaction ». .3 Ce n'est pas l'ouvrier socialiste Boulan- J Vger qu'on prendra à éiançonner ou à re- ] i-onstruire l'Internatiotnalë. Sauf respect, ] ^ en a plein le dos. On l'a trompé une îfois. On ne l'y reprendra plus. Cest bon £»our certains intellectuels de vouloir re-Kfastituer l'Internationale eu y admettant ' ates Allemands... Qui qu'ils soient, ces I j*. intellectuels » compteront plus tard i»vec Omeî1 Boulanger qui leur décoche. î&i attendant, cette flèche barbelée: « Des Intellectuels belges ont élevé la voix faveur d'nne internationale qui se reconstituerait »ur le plan de l'ancienne et qui ^.'exclurait pas les Allemands. Mais ils ont Wout de suite vu que ça ne prendrait pas et. , &*ans plus tarder, ils ont changé leur fusii j «S'épaule. Dame I quand on est député, il î'ant • jetant tout sauvegarder son mandat. • j Et ceiie-ci : y . Comme le r baron » rappelle que, dans |topinion d'un grand nombre de socialistes et d'intellectuels, toute la responsabilité de cette guerre doit retomber sur fie capitalisme international, l'ouvrier dé-jteonile cette vessie d'un coup d'épingle »««ppé au bon endroit. I Ceux qui prétendent cela, dit-il, n'ont pas » l«icore compris le caractère de cette guerre, £*{ui est toute d'aspirations nationales !... » I Guerre d'aspirations nationales : voilà «e fin du fin et aussi le mot de* la fin. Cet ouvrier voit nettement ce qu'en dé-5f>it de leurs lunettes — à moins que ce jae soit à cause d'elles — ne distinguent pas les docteurs en marxisme, les fflbstracteurs de quintessence internationaliste : à savoir la puissance du sentiment national, qui a décidé des millions «hommes ù préférer la mort à l'esclavage a l'abaissement de leur patrie. Pour lui «omme pour nous, si loin qu'il soit de aios idées et de notre idéal, pour lui comme pour les milliers de compagnons «dont 1 oppression allemande, dans la Bel-gi<jue envahie, aiguise chaque jour la e»j l'ennemi, le seul ennemi actuel, c'est l Allemand, et c'est pour cela, il le Wii sans ambages, qu'il sera jusqu'à la j^aix. avec le gouvernement catholique. I * ♦ * Quel dommage qu'un esprit aussi ferme fr'sût mçore saisi la raison, exclusi vement nationale de la politique fexté-rieure du XX* Siècle l 11 ne nous fait pas l'injure de la croire l'ondée-sur des arrière-pensées de partisan. Jamais l'idée ne lui est venue, nous en jurerions, que c'est pour augmenter le nombre des électeurs « cléricaux » que nous réclamons, nos amis et nous des frontières (censuré) g Je ne vois pas, dit-il, en quoi la Bel-I gique serait plus grande parce qu'elle au-I rait annexé quelques villes. » Un peu de patience, et vous le verrez, citoyen. Ce n'est pas une question de géographie, mais de nécessité uniquement, de protection militaire et d?i défense économi-t que. Plus notre glacis oriental sera (c^n* Suré) et solide, miei'ix le peuple belge sera protégé, plus il comptera dans l'Europe de demain, et nous, démontrerons facilement, quand la liberté sera rendue à la , presse, que la prospérité de notre indus- j trie et le bien-être de notre classe ouvrière sont intéressés à l'opération, qui est autre, chose qu'un coup de crayon sur une carte. Incertain et myope, faute d'habitude, i quand il regarde les questions de politi-i ! que extérieure, cet ceil de mécanicien a i ! découvert sans peine le mal qui ronge, à i i la façon d'un cancer, le dedans de l'Etat. ^ | Il y a trop de politiciens de carrière. - j dans nos assemblées délibérantes ; trop , i de politiciens et pas assez de compe- I tences. « Ces intellectuels, note-t-il jus-, ternent, ont une "tendance à porter tout * aux extrêmes, qu'il s'agisse de démocratie > ou de ce qu'on appelle réaction conser-; vatrice. » L C'est pourquoi, partisan du suffrage uni-, versel pur et simple à 21 ans, il voudrait ; obliger le corps électoral à choisir ses élus > par classes sociales, celles-ci étant, dans son idée, au nombre de trois : les intellectuels, les industriels et les commerçants, ; enfin les travailleurs. C'est pourquoi également, pénétré d'horreur pour la bureau-\ cratie en général, il voudrait les renouve-5 1er en y introduisant la compétence et la ' responsabilités « Pourquoi ne ferait-on * pas une loi », demande-t-il, « qui édic-terait des sanctions contre tout fonction- £ naire, depuis le garde-champêtre jusqu'au * ministre, qui serait convaincu de négligence > ou d'incompétence ? » Nous voulons bien. D'autant que Bou- * langer n'est pas pressé. Quand l'Allemand 5 aura été bouté hors du territoire natio-' nal, ce n'est pas de la réforme constitua - tionnelle que le gouvernement devra s'occuper en premier lieu. On lui donnera le J temps de liquider le passif de la guerre, 7 c'est-à-dire de réparer les dommages, de r créer un orphelinat pour les enfants des [ victimes de la guerre, de donner des pen-' si on s aux Veuves, de refaire l'outillage : national- Certains politiciens trouveront, il n'en faut pas, douter, cette patience ■' . réactionnaire. Mais Boulanger se mettra J sur leur chemin, et des milliers d'ouvriers c yec lui. Ils en ont çissez, eux et lui, de ; la politique de parti, des combats de factions, de la domination du pays par les , politiciens, leur clientèle et leur coterie, s L'essentiel, pour eux, ce n'est plus de se - battre pour des principes abstraits, mais * de travailler, d'accord avec tous les bons citoyens, à la restauration de la Patrie. e Qu'importe que, sur tel ou tel point e de détail, ils se séparent de nous ? Loin r de nous refroidir, loin de nous détourner * d'eux, leurs contradictions ne felront qu'augmenter notre passion de conquérir ' à notre nationalisme des travailleurs fidè-r les à leur idéal particulier, passionnés pour les droits de leur classe, rebelles é encore à certaines évidences, mais aussi : décidés que personne à subordonner dé-sormais leurs intérêts et leurs passions même au bien .de la Patrie, s Fernand NEURAY. e La détermination de la France j "Elle ne fera pas la paix tant i qu'elle n'aura pas recouvré ses provinces perdues dit M. Briand New-York, 7 maire. — M. Franck Si-moruds, (rectacteur en chef à «la Tribiune de Nietv-York, au ret^our de son voyage en 1 France, publie une interview que lui accorda M. Briamd au cours de laquelle le président. du conseil lui adressa des paroles suivantes : « J.a France n>e fera pas la paix tant que les principes pour lesquels elle combat ' n'auront pas été rétablis dans le monde, qu'elle n'aura, pas recouroré ses provinces Elle ne conclura jfas la paix non plus tant, perdues. (t Ce n'est pas nous qui avons fait la ; guerre afin ae reprendre ceux de nos fils qui nous avaient été arrachés, 'mais, dès lors que Ton nous a contraints d la guerre, nous ne cesserons pas avant que la plaie dont nous avons silencieusement souffert i pendant de' lo'ngues années, soit d -jamais fermée. » " t » ■ ■■ .i. ■ ■■■" - Une explication vraisemblable POURQUOI BERLIN PRETËND.T-IL QUE SES PRISONNIERS SONT MALTRAITES i Zurich. 7 mars. — Dans les milieux allemands de Zurich, on dit couramment que la. campagne du gouvernement et des journaux nJtanands. tendant à faire croire, que tes prisommiera aJUeonaindlâ en France sont maltraitée, a pour but principal 4e diminuer le nombre des déserteuirs allemands au front occidental. — L'Université américaine de Harvard compte parmi ses élèves et anciens élèves 16, engagés volontaires morts pour la cause des I IMppil < l et ia pige nui foui I les fiaies fnmtièrcs" * -â dit M. Paul Desciianel dans un discours !»' f. ' solennel à la Sorboime la ,. or. u- tl<: t Nous parlons plus loin de l'imposante ne j manifestation qui s'est déroulée hier à la co . Sorbonne. Détachons. du discours qu'y a prononcé M. Paul Deschanel, président de la Chambre des députés, un passage que i 5j ' nous recommandons spécialement ù l'atten- m, .j tlon et aux méditations du public belge : [.g L'Allemagne s'était portée garante de |1C ,p l'independance et, de la neutralité de {" e- la Belgique ; elle a sommé la Belgique c0 s- de lui livrer passage pour assassiner la ut ' France ; la Belgique a refusé, l'Allema- le le g ne l'a égorgée. L'Allemagne, à jamais, to r" devant les siècles, devant Dieu et de- pc vaut les hommes, est couverte du sang c' ,ît de la Belgique innocente. us Si un tel forfait devait triompher, h ns l'humanité entière serait abaissée. Les ■C- traités désormais n'auraient plus de ts> valeur. Les peuplés n'auraient plus de gj :a" sécurité : voyez la menace qui déjà ce pèse sur les neutres. Tout l'effort de la ce jg conscience, depuis qu'il y a des honi• ai ,n mes, serait aboli. La patte la plus forte, al e- la griffe la plus aiguë feraient la Ici. n- On tel cauchemar épouvante la raison. ^ au Tout ce qui a un cœur affronterait les ee ce pires épreuves plutôt nue de descendre u, à ces extrémités. À L'Allemagne prétend à l'empire du <x 0 monde. De quel droit ? Du droit de su t-r u, supériorité, dit-elle. — Mais quoi ! J1 ,c. Est-ce que ses méthodes d'observation ® le ont réussi ? Elle s'est trompée sur la e re, France, sur la Belgique, sur l'Angle-de terre, sur la Russie, sur l'Italie, sur le. j," les Japon. Elle saisit les choses, elle ne ■ ja n" connaît pas les hommes, elle ignore les | pi ®.e âmes, et elle veut les conduire ! se cJi Les Allemands disent : « Nos ernie- qi ra mis veulent nous anéantir. •> Mot Vide cî rs de sens On n'anéaRtit pas une nation P* de de. 70 millions d'habitants'! Et j'ima• P< c- gine que, lorsqu'on parle de « détruire l.es le militarisme prussien », on ne .se & ie- flatte pas de changer le caractère de „( la Prusse. La Prusse est un Etat mili- ^i ns taire et ne saurait être autre chose. Si ia îe> elle n'avait pas été cela, elle ne serait aS nt pas. Et il faudrait renverser aussi l'uni• se iin versité, l'école, la chaire allemandes, ier car l'armée n'en est que le prolonge- ns nt ment. 30 rir Non J nous ne poursuivons pas des ^ J!" chimère.*, nous ne voilions empêcher les personne de vivre. Nous Voulons que ^ ssi les peuples puissent respirer et travaillé. 1er en paix, dans l'indépendance et la M ins dignité. Or, point de repos pour la ét France ni pour l'Europe, tant que les armées allemandes seront si près de qi _ notre capitale, tant qu'elles tiendront qi l'accès des routes par où plus de vingt ™ : fois elles nous ont envahis. A quinze n siècles de distance,le front de bataille de ^ jj Guillaume 11 coïncide avec celui d'Al-f iila. C'est la géographie, c'est la géolo-gie qui commandent. Et ce sont elles ^ aussi qui sont les meilleurs diplomates j, et qui font les vraies frontières : quand $ on les enfreint, on donne dans t'arbi- d traire, le trouble et la violence. te En 1870, Ranke disait à Thiers : J <AT)fis nous ballons contre Louis XIV». le S Pouvons-rions continuer « nous ven- le . ger indéfiniment, eux du Palatinat et et d'iéna, nous de Sedan '/ Existence mi- t£ sérable, indigne d'une humanité adul-Si- te I II y faut mettre un terme. Il faut " df' i des garanties. Il faut à un statut inter-en national des sanctions. °r Enfin, quand la guerre sera achevée, n la lutte ne le sera pas. Quand l'ennemi <i ne sera plus là, il y sera encore. Et il ri lnt aura pour complices les ennemis du de- te ,at dans, la dépopulation, les fléaux qui en te. sont la cause, les propagandes scélérates tés contre la naissance, contre la vie, int qui devraient être châtiées à l'égal de l'espionnage et de la désertion. Là en-la coret nous serons tous debout l jls Aux clartés de la mort, nous avons g g vu, avec une force que notre histoire T■ ' ne connut jamais, ce qui nous est cornet mun, ce qu'il y a d'essentiel dans notre , 2is existence nationale, les grandes énergies spirituelles, suprêmes réalités. Met- tons-les hors d'atteinte. Serrons-nous, îr : dans-ce grand tumulte, autour de ces le points fixes, autour de ces vérités sou- B veraines, de même que là-bas nos sol- |f dats communient dans le sacrifice. ' Et M. Maurice Barrés a exprimé en d'au- s JE ires mots une des idées mises en relief par jt I- M. Paul Deschanel : Après avoir.couronné de fleurs, pendant 44 ans, la statue de Strasbourg, I nous allons recevoir, si nous persévé-rons, ces deux couronnes de victoire. fUe l'A Isace et la Lorraine, int Les nouvelles frontières de nos Mar- 4 ni- ches de l'Est, si elles ne nous mettent n ids pas à l'abri d'une tentative pour une a trentième invasion, nous permettront L de l'arrêter sur le Rhin. C'est le vœu de nos soldats ; ils acceptent leurs souf- " ir<1 frances et la mort pour que leurs fils t, et peiit-fils soient mieux préservés ^ ' nu'ils ne le furent eux-mêmes, | y Le ravitaillement des pays envahis 1 y Quelques explications intéressantes sur l'uce.ird intervenu entre le gouvernement britannique et la commission de sico rs Sir Maurice Debunsen, adjoint' au «jous-se» crétaire du Foreign office, a donné à 1' « As- 1 sociateU Press » de New-York des explications suivantes sur l'accord entre le gouver- , nernent britannique ei la counnisçion de secours en Belgique pour le déchargement et renmnagas-iieinent des cargaisons de la corn-'mlssion. de secoure retenues dans .les ports du Royaume-Uni, par suite de l'itopossibl-lité de recevoir des sauf-conduits de i 'AJie-magne : Quam) les Allemands ont établi des zones prohibées, il y avait dans les eaux britanniques, et eri pleine mer de nombreux vaisseaux de la commission dé secoure qui a-vaient qùitité des ports améri-licains munis de sauf-conduits allemands .1 les garantissant de façon absolue contre toute attaque. Il y avait aussi dans les ports britanniques de nombreux navires" chargés de vivres achetés en Grande-Bretagne, pour lesquels dès sauf-conduits iJ.-aVsnt également été promis en con-foirmité de l'accord général conclu entre : les Allemands et la commission. En prohibant certaines zones l'Allemagne a annulé explicitement tous les sauf. -, conduits et assigné aux navires de secours, se trouvant, dans les ports ' britanniques, seulement, quelques neures pour aller à Rotterdam. Ce laps de temps était insuffisant pour permettre de partir; il était 'également, impossible de communiquer avec des vaisseaux en pleine mer, ces vaisseaux n'étant pas pourvus d'anten-pes radiotélégraphiques. Depuis lors, les Allemands ont prétendu avoir accordé à oes vaisseaux et à d'a.utres vaisseaux neutres un nouveau délai de grâce; personne n'en avait rien su jusqu'à ce que les Allemands annonçassent que le délai était expiré. Tout oe que le monde et le comité savaient c'est que les Allemande avaient inauguré la 'campagne sous-,marine en cou-j lant. deux vaisseaux du comité. Ainsi s'est I produite l'accumulation canitiaue dçs vaisseaux de secours dans les ports britanni-1 ques; îee -cargaisons se .détériorent, de précieux espaces pour :1e mouiUuge sont occupés, et depuis tm mois se trouve en suspens la totalité de -ce tonnage dont on a grand taesoin pour faire venir d'autres cargaisons des ports américains. Le comité entama immédiatement diés négociation® .aivec l'Allemagne, par l'intermé- 1 diaire des gouvernements helvétique, néerlandais et espagnol et te3 gouvernements alliés appuyèrent énergiquemssii •les représentations.Lia seiule réponse, que d coin à. le g«uver-nememà aiBcanand au sujet des vaiss^aus qui sont dans lies ports britanniques fut qu'il réserverait toute la. question, de donner des garanties à oes navires jusqu'à ce qu'il .ait reçu une liste détaillée de tleWrs noms «t des ports .dans lesquels ils se .trouvent. Presque !en même temps qu'on recevait cette réponse, - sept navires hollandais étaient coulés dans la Manche. Le gouvernement britannique • répondit qu'étant donné cet événement- communi- . quer '3e PSJ^iis renseignements aux Alle-mands avant que ceux-ci eussent garanti l'immunité absolue de tous oes navires, serait exposer ces derniers à des attaques et à des coups de traîtrise. Devant l'intention évïHënte de. l'Allemagne d'immobiliser oe tonnage, le plus longtemps possible et le besoin urgent qu'on a de ces navires pour apporter d'autres cargaisons die vivres aux populations affamées de la Belgique et du .nord de lu France, te gouvernement britannique a convenu avec ,1e comité que * on déchargerait ces cargaisons .dans le Royaume-Uni et qu'on les emmagasinerait jusqu'à re que les Allemands aient donné aux bâtiments de secoure qui 'de trouvent dams lés ports britanniques les garanties nécessaires pour gagner Rotterdam ou jusqu'à ce qu'ils aient manifesté ptlus clairement que jusqu'à présent qu'ils n'ont pas l'intention de donner ces garanties. Dans l'entre temps, la fourniture régailiè- ' re ides vivres pour la Belgique et le nord, de la France continuera par les parts américains au iutoyen de navires allant à Rotterdam .avec des sauf-conduits allemands. LES AMERICAINS REMPLACES PAR LES HOLLANDAIS Ameterdgim, 7 mars. — D'a.près aine dépêche de'Berlin, les membros américains du Belgiam. Relief CoTnmitte ont été remplacés par des Hollandais. UN ENTREPOT &Ë CAFÉ PREND FEU 1 Amsterdam, 7 ma>rs. — On mande dfe la frontière au Telegraf que des enfcrepdtfl où la commission de secours, américaine en Belgique gardait, en outre de vlvtres po*!r les Belges,'20.000 kilos de café, ont été \S5-truits' par un incendie. Les Allemands ont emmené en fintusma-gne deux personnes impliquées flan? cet incendie. i ->?-£ L'armée qaiionaie grecque se reqîorce Une dépêche de Salonique, aieprailultie dan6 la presse française annonce que l'armée nationale grecque die Salonique compte actuellement :JO..OOO hommes environ, dont. 1.200 officiers. Avec les contingents qui vont être levés, «lie dépassera bientôt 62.000 hommes. Dans ces derniers jouim- plusieurs centaines de soldats et une quinzaine d'officiers de l'armée royale grecque sont parvenue à. owj oindre l'aimée nationale. . . VISITES D'ALLIÉS — X — Le Roi reçoit finirai Jellicoï ç - . —• ' , L© Roi a reçu la visite, au Grand Quartier Général, de l'amiral Jellicofe, premier lord de l'Amirauté britannique, avec qui il s'est longuement entretenu et à qui il a conféré le grand cordon de l'Ordre de Lcopold. [ Le général Nivelle, eoriimandant en chef des armées françaises du Ncrrd et s du Nord-Est, a été mercredi l'hôte du baron de Broqueville, ministre de la Guerre. Guerre. f — — t La répaFatioi)' < de? donjiq-age; de gaeFFe ; "i ■■■ ' n £ On s'est préoccupé, dans les milieux ( belges de savoir si la question de la ré- , paration des dommages de guenre avait , fait l'objet de l'attention du gouverne- , ment. ( La question ne pouvait faire de doute, ( et nos iecteurs apprendront avec satisfac- j tion que le gouvernement a. institué une , Commission chargée d'examiner spéciale- , ment la question des « domages de guer- < res, de leur constatation et de leur éva- j luatlon ». , Cette Commission, présidée par M. Car- j ton de VViart, est composée comme suit: j MM. Buisseret, secrétaire général du , département de la Guerre; Ernst, chef de , cabinet, de la Justice; Dullaert, directeur général à la Justice; Cattc^r, chef de ca- ] binet de l'Intérieur; De .langhe, chef de . cabinet, du ministre VandeiH'elde; Liebaert, ] chef de cabinet du Travaiï; le comman- . dant. Chabeau, lé comte de Lichtervelde, représentant le cabinet du ministre de la , Guerre; MM. Vincent et De Strycker, représentant le ministre des Finances; le député Maurice Feron, M. de Changy, représentant le ministère des Affaires étrangères; MM. Toint, Dejardin et Boere-boom.L'examen de*: impoftants problèmes , setamis à la Commission est déjà très avancé. Le cardinal Mercier ee «M Un dépêche de Rotterdam annonce que le cardinal Mercier vient de perdre sa sœur cadette, religieuse décédée dans un couvent du diocèse de Ma-lines.Tous les Belges s'associeront de tout cœur au deuil qui vient éprouver douloureusement leur vénéré primat. Lire en 4' page : LES BELGES EN AFRIQUE ALLEMANDE, par Ernest Henrion. L'ennemi attaquera-t-i en Flandre? Il lui S3rait fait une eltajde Téoept» ' Les journaux belges de Hollande signalent l'arrivée en Flandre de nom-[ breuses troupes allemandes dont la ]/lu-part,vijftnnçnt de Roumanie. C'est à partir ' du 20 février qu-e ces débarquements et ces concentrations d^i troupes ont com-' mencé. De là à conclure qu'une nouvelle ■ attaque ennemie vers Ypres et. Calais va être de nouveau tentée par l'ennemi, il l n'y a qu'un pasi et ce pas ^ a été vite l franchi : d'autant plus vite même que les-, Allemands se montrent très agressifs» dans le secteur nord-ouest d'Ypres, là où l'armée britannique se soude à l'armée belge- Il se livra dans ce secteur ou ies tranchées belges ne sont qu'à une trentaine de mètres de distance des tranchées allemandes, de terrifiantes luttes à coups de bombes et de torpilles, sans compter les attaques d'infanterie et une in ces-» - santé canonnade. J II nous paraît, cependant, téméraire de conclure de la seule présence de gros effectifs allemands en Flandre à l'imminence d'une; attaque allemande en Flan-c dre. Malgré la guerre, la Flandre e^t " restée une grasse pâture ; les villes y sont ^ nombreuses, les routes excellentes, les * voies ferréés multiples et en communication avec le réseau du nord de la France. » C'est donc une terre d'élection pour v " faire cantonner des réserves et, depuis le 5 début de la guerre, l'ennemi ne s'en est * pas fait faute. Une bonne partie des ré- * serves allemandes qui participèrent aux * batailles d'Artois, cfe- Champagne, de Verdun et de la Somme, avaient cantonné en - Flandre, Chaque fois, cependant, que ce» : rassemblements de réserves avaient été 1 constatés, on en avait prématurément 0 conclu à une attaque vers Ypres et Calais. r Encore qu'aucun indice caractéristique " ne lui serve jusq[u?ici de présage, une telle e attaque n'a rien toutefois d'imvraisem-, blable. En tous Cas, elle trouverait sa ri- * poste. Les lignes belgo-britanniques sont ' « farcies » d'artillerie de tous calibres et * de mitrailleuses. Un officier qui connaît à merveille le e saillant d'Ypres nous disait encore récem- ■ ment que. certain' jour, les Allemands * avant lancé quelques obus « désagréa-" bïes », les Anglais se hâtèrent d'imposer silence à l'ennemi exi déchaînant un for-midabie oraj|e d'urtiiMrie. Ce fut du_ mitte 5 pour un. Les AJlemaads se le tinrent pour dit. _ _ * P. G. ^ LA GUERRE AËRIËNNË — X — e B- Dû neuve! "as" français t Pari6, 7 mars. Dans la joufmée du 7 mars, Vadjudant Cas aie a abattu son siHèiîte avion aile* ^ marut. L'appareil s'est écrasé sur le sol dans la région de Dieppe (Meuse). Dans la journée, un de nos pilotes a " attaqué de près un rii-mpier et Va abattu dans nos lignes au nord de Laval (Marne). TÔVS DSSOUT POUR LA VICTOIRE DU DROIT L'Unité de la France contre l'ennemi Une impressionnante manifestation d'union nationale a eu lieu mercredi à la Sorbonne Mercredi après-midi a eui lieu à (lia Sorbonne uiLe importante manifestation nationale à açuelle participèrent toutes les grandes associations française®. , C'est sous ce titre : Toute la France de• bout pour la victoire du Droit, que ces associations se sont groupées, et leurs dédé-gués représentent plusieurs millions 'de Français appartenant à 'tous 'lies partis. ; M.' Raymond Poinoaré assistait à cette réunion même que tous les membres du i gouvernement et tout le corps diplomatique- M. Paul Deschanel, président de la Chambre des Députés, préaidait cette solennité; ' il l'a ouvertie par un discours où il a très bien souiigiiit; i'unité 'de la. nation : Toutes les opinions, toutes les croyances, toutes les conditions, a dit M Deschanel, sont ici représentées. Après trente et un mois de la "plus terrible des guerres, la France est une comme1 au premier jour. Le crime allemand a fait ce miracle. Tons les Français n'ont qu'une pensée, qu'une passion : chasser l'ennemi. . . . Regardez I Voici la Ligue des 'Patriotes, que brûle la flamme de Paul Déroulède: et voici-la Ligue des Droits de l'Homme, qui est aussi la Ligue des droits des peuples ; voici la Démocratie ouvrière, qui, sur la cendre à peine froide de Jaurès, faisait le.serment de repousser les envahisseurs de la Belgique; et voici la famille chrétienne, toute frémissante encore de la voix d'Albert de Mun, jetant vers le ciel, au moment de mourir, le cri de la nouvelle croisade; voici la Ligue de l'Enseignement, fille de l'Alsace, par Jean Macé, et voici rinstitut catholique de Paris qui, sur les ruines de l'Université de Louvain, offre son hommage au cardinal Mercier. Protestants, Israélites, musulmans, libres penseurs: membres des professions libérales, de îa presse; agriculteurs, industriels, commerçants ; Sociétés 'd'éducation populaire, d'éducation morale* d'hygiène ; Ligues sociales, ! Ligues féminines; Sociétés de préparation «... I litaire, de gymnastique, de sport; œuvres de ! guerre, maires de nos chefs-lieux, et vous, j mes chers compagnons, de lutte, noble armée des mutualistes et des coopérateurs, vous ' voici réunis en présence du premier magistrat de la République, qui. dès le début de ' la..guerre, appelait tous les Français à l'union, sous les auspices du gouvernement et de la i .représentation nationale, pour dire au mon-i de votre volonté de vaincre et votre foi iné* branlable dans le génie de la France ! M. Deschanod a fort, justement aussi défini les ouïs «des «alliés dans le passage que nos lecteurs ont pu lire plus haut- Après le uîscours de M. Deschanel, on a 'entendu îfës déclarations de MM. Ernest La/visse, Maurice Baurès, Louis Bairthou, M* Henri-Robert, Mgr BaudrLlilart, MM. André Weiss, Sylvain Lévi, Ferdinand Buis-son, iFiman Katandji, Adrien Mithouard, A. Dessoye, Jules Develle, Mme Siegfried, MiM. David-Mennet, Mafoilleau, le maire de Verdun et MiM. Defontaine et Dehove, parlementaires du Nord rapatriés. . . Il nous est impossible de reproduire ici le texte -de toutes ces déclarations. Citons-en quelques-unes particulièrement émou* vante? : . M. LOUIS BARTHOU M. Louis Barthou, ancien président du Conseil, a parlé au nom des pères et me-fes de famille dont les fils sont morts pour la patrie : Crovants ou incrédules, â-t-il dit, attachés au passé ou tournés vers l'avenir; professeurs prêtres ou instituteurs, pacifistes désabusés' ou patriotes clairvoyants, riches ou pauvres penseurs et artistes patrons et ployés, ouvriers et paysans la même vague les a emportés d'un mouvement Irrésistible v<i9 les frontières où l'honnear «riKUire leur

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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