Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 07 March. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 21 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/8s4jm24f1v/
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23* ANNEE — Série nouvelle — N° §41 i i nm !■ 11 r iiM\n i ■ 111—rrf - ■■■—■un l'iïi iir-n— T_o Numéro ÎO Centime® <5 Centimes an Front) MERCREDI 7 MARS îfTfc Ci. feV6 >>■ RÉDACTION & ADMINISTRATION 33, rue Jean-Jacques-fiousseau, 33 FA RI S ïêlêphene : Cutenberg |39=ss BUREAUX AU HAVRE. 28'"', rae de la Bourse - LE HAVRE téléphone : n° 64 belge LONDON OFFiCE : 21, PANTON STBEET leicester Square, S. Vf, Directeur : FERNAND KEURAÏ LE XXE SIECLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Parig ABONNEMENTS France...3. 2 fp-SO par mois • 7 fr- SO par trimsstp# fcriSiWewe. 2sli-6a, par mois ' . 7 îfi,6d. partrlmtstps Autres pay s 3 fr, — par mois > 9 fr. — par tpimssîf» POBLICITÉ S'iiiœ I râMstfitiës à M ou à l'Office de Londres Les petites annonce s sont êgaUmetà leçues à la §oelé(é Ëareftéenna d« ^ofeiieiïé, 10, rue de la Victoire„ Pûlih qui en a le monopole pour PatU. LEUR DERNIÈRE MANOEUVRE Comment ils espèrent diviser la Belgique Une nouvelle comédie odieuse montée par le chancelier avec la complicité de quelques traîtres Le gouvernement belge commilhique la vote suivante : Suivant un radio allemand, queltfUeâ •Mamanas^ délégués d'un soi-disant « con seil des Flandres », auraient été re$Us à Berlin par Chancelier de l'Empire, Ils lui auraient donné lecture d'un manifeste revendiquant l'autonomie <j- la Flandre, S'antorisant du discours prononcé pat4 le chancelier le 5 avril 1916 où celui-ci représente- l'Allemagne comme le champion de la cause flamande ils auraient demain dé au gouvernement allemand l'établissement de cette autonomie. ^ Dans sa réponse, le chancelier aurait af firmé la sympathie de l'Allemagne pour le peuple ilarnand ; il aurait donné l'assurance que conformément à la volonté de l'Empereur et en accord avec le gouvernement impérial, le gouverneur général von Bissing poursuivrait activement pendant l'occupation l'établissement, d'Une Flandre autonome que l'Allemagne consacrerait au moment de la paix. Lé radio allemand tait les noms de'i soi-disant délégués du peuple flamand. Ce silence est révélateur. S'il s'était trouvé parmi eux une seule personnalité de quelque autorité il n'eut point manqué de le l'aire connaître. Il S'agit en réalité d'une manœuvre grossière. Le gouvernement allemand s'efforce d'exploiter pour les fins de sa politique l'aveuglement d'un nombre infime fie fanatiques et la vénalité de quelques obscurs meneurs. il s'en fait im instrument pour égarer l'opinion étrangère et pour atteindre son. but suprême qui est de substituer à une Belgique indépendante, unie et forte/une Belgique divisée en deux tronçons, vassale de l'Allemagne. Cette manœuvre ne donnera le change & personne, le peuple flamand ne cesse de fournir des preuves éclatantes de son patriotisme.L'armée belge qui depuis trois ans litttç terec une résolution farouche contre l'Allemagne est en grande majorité composée ide ses fils. Dans la partie occupée du pays jtes ouvriers et les paysans» flamands ont Été déportés en Allemagne par* milliers et endurent les pires tortufees, plutôt que de se prêter au moindre travail dont 1 ennemi dé la Belgique puisse bénéficier. Tous les chefs du mouvement flamand ont à plusieurs reprises confirmé publiquement l'invincible détermination des Flamands de ne connaître jusqu'à l'heure des réparations d'autre ennemi que celui qui, srms motif, a voulu assassiner un petit pays pacifique et l'a ensuite impitoyablement torturé. Cet irréductible patriotisme assure au mouvement flamand la chaleureuse sympathie non seulement de la Belgique entière mais encore de toutes les puissances alliées, ❖ 5fc £ Ainsi donc le gouvernement allemand poursuit Kexécution du plan que nous avons dénoncé ici depuis longtemps ei qui tend à diviser les Belges pour les asservir. Continuant l'odieuse comédie dont l'ouverture de l'université flamande de Gand n'est qu'un épisode, le chancelier veut faire croire au inonde que l'Allemagne travaille à « libérer > les Flamands ! Il ne cite pas les noms des quelques individus de sac et de corde qui ont fait le vOgâge de Berlin pour une trentaine de deniers. C'est qu'on n'y trouverait pas un seul homme qui ait le droit de parler ■au nom de la Flandre, pas mêmr Un seul qui g jouisse de quelque autorité ou de quelque estime. Les vrais Flamands qui vont en Allemagne ij vont en captifs comme Paul Frédéricq et les ouvriers^ induits en esclavage pour avoir refusé de IravaUlrr -Cûnli^.JjZLJL^pMys. Ceux-là, qui soni des milliers, ont le droit de parler au nom des Flamands et on sait ce qu'ils disent. Ce n'est pas à eux que le chance-lier ouvrirait 1er portes du Heichstag ! Si le peuple flamand, était libre de manifester sa volonté, il aurait tôt fait de châtier la poignée de misérables _ qui vient de franchir le seuil du palais impérial. Mais il n'est pas libre, et il doit souffrir cela avec bien d'autres choses jusqu'au jour où la libération de la patrie lui permettra d'en chasser en même temps que les envahisseurs tous ceux qui les 'auront aidés dans leur ceiivre de division 1s aviBfls allies FMUfg-en-Snsgaii, sarrau et Saiii-Hvoli m AVI0N ALLEMAND ABATTU Paris, 0 mars. , Il est confirmé qu'un de nos pilotes a fcbattiù un amon allemand le 4 mars, dans la région d'Ornes. Dans la journée du 4 mars, un groupe 'd'appareils de l'aviation navale britanni* que a bombardé les gares de Brébach (sud est de Sœrrebvûck) et de Saint-Avold (sud* tnaest de Sarrebriick). 40 bombes ont été lancées ^ dont la plupart au but. Dans la nuit du 4 au 5 mars, un de nos équipages a jeté des projectiles sur la gare et les établissements militaires de F ri-\)ouTg-en»Bris(jau et un autre sur les mou-Iins de Kekl iprès de Strasbourg), Dans la nuit du 5 au 6 mars, une de nos escadrilles a lancé 3.130 kilos de projectiles sut le champ d'aviation de Varesnes (Oise), dont h es hangars ont subi des dommages 'importants. L8 Farlemeot anglais sérail prorogé Londres, (> mars. — Selon le Daily Chro-nicle, le gouvernement a décidé de proroger de G mois les .pouvoirs du Parlement ! ajetuel, à dater 'du 1er mai prochain. En le Parlement serait normale- ment arrivé au terme de son mandat Je j oO avril, t »K^a ■» ........... ; Le président de la ^éptibliqtie ejii)oi?e ei) eoqf-lit aVee le parlent et le Jttii)i?tèFe New-York, 0 mars. — Le cabinet chinois avait décidé à l'unanimité de rompre les relations diplomatiques avec l'Allemagne, i mais le présiderai de 1-a République, a op- !p'oS'é son veto à cette 'décision, arguant de ce que la constitution ilui confère la prérogative de semblables actes. En raison de cette attitude le Cabinet i tout entier a donné sa .démission, ' Il est vraisemblable que cette démission ne sera pas acceptée. Découverte d'un complot à New=Tork II ILLEjUip liili (aire min le piéient lissa Nejw-York, G mars. Uo Allemand nommé Frit* Kolb a été arrêté cet après-midi dans une chambre de l'hStel Coium-bla qu'il occupait à Hci>ok«rt, l'un des faubourgs de New-York, situé sur l'autre rive de l'Hudson. Une perquisition pratiquée dans la a amené la découverte itt 16 bombes cachées dans une malle et daris lin placard. Kolb a avoué qu'il devait attentif, le soir même, à lu vie du président Wilsan. tes bombes étaient ua divers modèieô. Au moment où M. Ha y es, préfet de |Kj-licé d Hobokèn, entra dans sa chambre. Kolb paraissait profondément découragé et fit sans difficulté tles. aveux complets. L'ALLEMAND KOLB FAIT OË NOUVELLES REVELATIONS New-York, 6 ma-rs. — La nouvelle de l'arrestation d„> Kolb et la divulgation lu com-plct cause une. «motion considérable et une indignation, générale. . . Interrogé à nouveau, Kolb a prétendu, avoir eul in.srni'iofi de s'empare.f du pj-."1-sident Yv'ilson et de le garder prisonnier, il a avoué aux détectives qu'il avait, parti* cipé à l'explosion .tes enti epùts de- Elack-tonï-Island, dan» 1? pc-rt de Xèw-Voil: « Kingsland, à X3w-Jer;ey. Kolb. a. danné des renseignements qui ont-amené .l'arrestation de deux autres individus .'-vonUa" police refuse momentanément, de 'iiviïîgueriàs noms. La police continue de rechercher les M» mifications du. compioi qui tendrait également. à la. idestriiM-ion des puits de pétrole ■de Tampico eJ des fabriques de matériel de guerre des Ktats-Vnis. La maison ou a été arrêté Fritz Kolb ■eof rh&tsa qu'habitait. J« lieutenant allemand Fay, principal inculpé dans le complot qui iut découvert il y a environ- ois an ei dont le- b'ùi 'était d'e 'îaïrê sâ-ûteriS' bateaux anglais. —— —■— — m LE FRONT DE VERDUN — X ~ Les Bomeiiee leulfts siiiiiseiiifislis Paris, G mars, 14"h. Sur la rive droite de la Meuse, la. lutte s'est poursuivie au nord, du bois des Cau» ri ère s. Les AJ.temcmds ont essayé de nous chasser de nouveau des éléments de Iran• chées reconquis par nous hier. Toutes leurs tentatives ont été brisées par nos feux et nos contre'attaques. La lutte d'artillerie continue dans la région au fibrd de Douau• mont, Deux coups de main exécutés par nous, l'un au sua de Lassigny, Vautre dans le secteur iVAmmertziviller nous ont permis de faire des prisonniers. Nuit calme partout ailleurs. La mort de l'acteur Jaque Une dépêché de La Haye annonce la mort à Bruxelles <fe l'acteur Jacque. le créateur du rûle de -M. Beulemans dans le Mariage de Mlle Beitlemans* Nous avions précisément, ces jours-ci, parlé -dans notre rubrique des Nouvelles de la Patrie, de la vie retirée que menait, depuis la guerre, à Bruxelles, -cet excellent artiste, qui était aussi' un brav-e homme. Mgr Julien évêque d'Arras Des dépêches de Rome annoncent la îomination de Mgr Julien, curé de Notre-)ame et archiprêtre du "Havre èn qualité l'évêqUe d'Arras. Aucune nomination n'aurait pu réjouir lavantage les Belges" qui ont pu apprécier lepuis deux ans les qualités éminentes lu nouvel évêque et qui sont heureux de e voir à la tête d'un de ces diocèses du 4ord de la France, bons voisins et si >roches parents des nôtres. La tâche qui attend Mgr Julien sera ou.rde> mais son succès au Havre le désignait pour une œuvre de restauration. Il ►ourra y déployer cet esprit large, cette ntelligence franchement ouverte et richement meublée, ce sens profond de la vie •éelle qui. traduits dans une l'orme digne i la fois du lettré et de l'homme moderne tonnaient à ses instructions de Notre-Dame, tant de charme et tant d'autorité. Pendant ces deux années de guerre, l'at-:hiprêtre du Havre a vraiment été l'une des •randes forces morales de la cité. Sur un héâtre plus vaste, il apparaîtra plus grand mcore. La Providence lui donne en apanage une ■athédrale èt une ville en ruines, Un dio-:èse où la mitraille fait rage et qui con-îaît comme les nôtres la souillure de l'en-lemi. De tout cela, Mgr Julien saura faire ;urgir la vie et la liberté dans la concorde patriotique des armes. Nous applaudirons le grand cœur à des succès dont l'Eglise ie France aura autant à se réjouir que les alholiques d'Atras. En attendant, nous >rions le nouvel évêque d'agréer, avec 'hommage de nos respectueuses lelicita-ions, les vœux que nous formons pour la econdité de son épiscopaî. Puisse le canon le la victoire lui rendre Bapaume en pré-nices et achever bientôt de libérer le nouveau champ de son apostolai. Nous mettons dans ce* vûeux ta reconnaissance des Belges à qui Mgr Julien té-noigna en toute occasion une si cordiale sympathie et la gratitude toute spéciale du '( XX" Siècle » à qui il voulut bien donner îles marques d'estime et de coniiance extrêmement précieuses. ~ _i— lia Fil/0 gauei)e du ^l|îi) Nous lisons dans^le a Petit Journal » du imars : « Les territoires de la rive gauclie du Rihiti ont .été, du consentement, joyeux de leur population, rattachés à la France en. 17SÔ. Le traité de Vienne, vingt ans plus tard, les a brutalement annexc-s à _ la Prusse qui en a fait un camp d'agression: nous devons les exiger comme compensations pour ,1e présent et commis- garanties .pour L'avenir. » Tel est ,1e résumé de l'appel adressé à tous les Français et les Françaises par le comité de la rive gauche du Rhin, et signé par les membres du comité .d'initiative, MM. J.-L. Bonnet, président; B. Babelin et E. Trefeù, vice-présidents; E. Driault, seierétaire général, et L. de Lalande, trésorier.âon but est 'de montrer que le grand fleuve doit être une barrière protégeant la. France ét la Belgique contre le constant. envahisseur; son programme, est 'de rendre iamiUères à. nos concitoyens les questions économiques, militaires, politiques et autres soulevées par le statut futur des -provinces rhénanes; et ses moyens sercni.jie^ conférences et là publication dé 3ivres, brochures, tracts, nmages, qui éclaireront, l'opinion par des faits et ae,s arguments précis. » •- — — r— La guerre sous-marine et les pertes italiennes L'Agence SteXani pubiie une note pour dire que- malgré le réseau épais de sorïs-maaîins tennan/iis,, \\ee ;périgés subi'es par l'Italie furent minimes, inférieures à un pour oent des voyages effectués. LA FMHPIRIE ieinaoie an Belgique Quelques renseignements intéressanjs Des feuilles maçonniques boches nous apportent des renseignements intéressants sur l'activité de la franc-maçonnerie allemande.D'après îa Bayreuther Bundesblatt, les francs-maco-ns alilemands qui sa trouvaient temporairement à Liège, ont assisté à une tenue de la Loge « La Parfaite Intelligence -ét l'Etoile réunies ». Ils ont été reçus amicalement, ajoute la feuille maçonnique, mais on ne .peut douter que ce &oii là un pur mensonge, quand on se souvient de, l'énergie avec laquelle les loges maçonniques belges ont. 'réclamé justice — en vain nature Meuvent ! — des- loges d'Outre-Rhin et du traitement infligé 4 M. Charles Maguette un des principaux franc-maçons 'liégeois, actuellement emprisonné en ÀllemagrAô pour crime de patriotisme. La Ëàyreiither Bundesblatt nous apprend encore que le 1G janvier '1915, sur l'initia-tivie die dix Frères, faisant partie du land-^tumi bavarois, la. Grande Loge Zur Zonna (Au. Soleil) de Bayrenth) a autorisé la fondation, à Liège, d'une Loge de campagne Zur Eisertoen Kl enz (A la- Croix de far). (Jette Loge fut consacrée le 14 mars en présence ue dix-neuf Frères. Les tenues ont lieu tous les jeudis, à six hfrùres, au Kes-taurant. Irianon, boudevà-rcl de la Sauve-nière, 12, au premier étage; une fois par mois, il y a une tenue le dimanche (le troisième). Le premier Vénérable Maître est le Frère Karl Fischer, de Schweint'urt, conseiller de commerce, capitaine dans le bataillon de landïiurm. de Wurzbourg. Le secrétaire est le Frèrp Weingai-n'tner, sergent-major adjoint au premier bureau des passeports. Le Frère Bruno Mulier est le représentant de la Loge lauprès du, Co/i-ei 1 de l'Ordre. Le 20 janvier 1915, dans une tenue d'élection due $u changement de gawi^cu d'un certain nombre de dignitaires', Je Frère Hetzel. capitaine au. bataillon de lancîs. turm de Bayreuth, 2e Compagnie, «a été élu Vénérable Maître. DerjJJerold■ de Sertir, annonce -de son côté que m des réunions fraternelles régulières ont lieu à Bruxelles » où les Allemands1 ont fondé lo Loge de campagne Siem A-çm Brabaut (l'Etoile du» Brabant). Elle compte environ vingt membres plus deux Frères visiteurs, Plusieurs Frères allemands qui onr. été initiés avant la guerre dans des loges delà, capitale ont demandé à la. nouvelle, toge d'être affiliés. En conséquence, il a été stipulé dans le règlement que les Frères allemands habitant, la Belgique e*> appartenant jusqu'ici ù une loge belge seraient-reçus à îla loge l'Eioile du Brabant comme Frères visiteurs. Quant aux membres proprement dits fie l'Atelier, ils ne peuvent se irecruter que parmi les hommes faisan:, partie de l'armée allemande ou de administration allemande en Belgique. Lé "Vénérable Maître de ila loge est le Frère Beese, employé principal à la direction du .Téiepnone, rue de la Paille. Cette loge s;est mise sous l'obédience de 1a. Grande Loge de Prusse, Royal York Zur FreuncLcnaft (Ptoyal York ù, l'Amitié) à Berlin. GË QUÊ SERAIT LA PAIX ALLEMANDE Amsterdam, 6 mars. — Hier a eu lieu, à Cologne, une grande réunion provoquée par la. Ligue pour la paix allemande: plus de ?.OoO personnes y assistaient. M. Fuhrmann, député national libéral, a exposé comme buts de cette « paix allemande o) une véritable entreprise de spoliation.Il appartiendra aux historiens de l'avenir de nous dire si notre diplomatie a été ù la •hauteur de sa tâche au moment où la guerre a. éclaté, et s'il était bien nécessaire d'agir de manière à dresser contre nous la -terrible coalition de puissances à laquelle nous avons à faire face aujourd'hui. Mais il est certain que la guerre avec l'Angleterre étaii inévitable. Le chancelier, lorsqu'il parlait, des buts de guerre, déclarait qUe noui avions ue-* so.in de garanties réelles en Belgique, <>\i nous devons réaliser une hégémonie politique, militaire et économique. .Te partage i'opiriion du chancelier à. cet égard, mais jo vais plu?» ioin : il nous faut aussi les côtes flamandes pour nous défendre contre l'Angleterre ; il nous faut la Meuse pour nous protéger centre, la. France; et nous voulons les bassins dt» Briey et de Longwy pour notre industrie ; enfin, nous devons assurer à notre agriculture ta possession de nouveaux et vastes ter-, ritoires pour mieux résister avx difficulté^ de blocus futurs. A il'.issue de la réunion, lcss ravmbrs.3 di la ligue ont. envojré à l'empereur une adrœ* •se de félicitations et l'expression. d?> leUï dévouement -absolu, .. ..." — — .... La situation militaire Pas de changeaient ù Verdtii} Avance anglaise au mtû de l'Ancre Mercredi matin, 7 heures. Lés Allemands ont essayé, hiey, d'élargir lé petit succès remporté par eux, dan^i la journée de dimanche, au nord du bois de* Caurières. Ils n'ont pu y parvenir, eti dépiU des plus furieux assauts. La lutte est âpre, comme lors des sanglants combats de i'aT-. dernier. Les Français ont. pu reprendre lundi une partie des positions perdues, dégageant ainsi les abords immédiats du bois des Càu-rières. L'ennemi, qui veut a tout prix nous ( enlever l'observatoire qui nous permet de voir toute la région d'Ornes, renouvellera sans doute ses Lentativês. Il eu sera, à coup sûr, pour ses frais. Les Français ne se lais-' seront pas faire.- L'artillerie de nos grands alliés bombarde avec intensité les positions ennemies. Les canons allemands ripostant et: toute la région nord de Douaumont esv ^criblée de projectiles. L'aviation a prêté un sérieux concours ;i) l'artillerie et :t l'infanterie dans les opérations de ces jours-ci, sur tout le iront de \rerdun. Un appareil allemand a été descendu à Ornes. Les usines et les établissements , ni'iîitaires' de S"arrebruCk et' de Fribourg-en-Brisgau ont été marmites copieusement. Une grande- activité règne entre Oise et. : Aisne depuis une huitaine de jours. L'artii-; terie française marmite avec efficacité les* batteries et abris ennemis. La nuit, on entend à Paris et duns la banlieue parfaitement 'le canon. C'est plus particulièrement dans les secteurs de Moulin-sous-Touvent, d'Aubrèches et de ; Nouvron que les tir-; ont été efficaces. Ces trois villages, situés entre Soissons ef Ribécourt, au sud de Xoyon et Chauny, sont traversés par des routes ou des chemins qui montent précisément vers les deux villes <yue nous venons d'indiquer. A l'est de Bouchavesnes, nos alliés ont. exécuté un coup de main. En Belgique, l'activité de l'artillerie a été très grande. Nos canonniers ont fait de bonne-besogne. Vers Steenstraete, nos grenadiers et nos bombardiers ont criblé de projectiles les positions ennemies. i Voici, d'autre part, ce que dit le général' LudendorlY dans son dernier bulletin : « Sur la rive dr°ile de la Somme, la canonnade a atteint, dans la soirée, une grande violence. Après un feu roulant, les Anglais ont de nouveau attaqué à l'est de Boucha-vesnès. Cette attaque a été repoussée. Une autre attaque a été déjouée par notre feu de destruction. « Dans les autres secteurs du front, dc^ tempête^ de jieige ont beaucoup réduit l'activité du feu. Nos éclaireurs ont relevé l'emplacement de la position française', du bois des Caurières, en face des lignes que nous avons conquises. Des autres fronts, peu de chose à signaler. Partout, l'artillerie a été assez active, mais il n'y a eu nulle part de combat d'infanterie) sérieux. Au nord de l'Ancre,-les soldats anglais -on* réalisé une certaine avance, malgré une résistance opiniâtre de l'ennemi. Au nord de Puisieux. ils ont gagné du terrain dans la direction de Bucquoy ; au nord-ouest d'Irles,f ils ont réduit au saillant. M. DE .1UZIERS. LES BELGES en AfripjÉmaiÉ1" La marche de la brigade sud —X — ÎNE PBOGLHRIflTIOH 89 6ÉHML T0®BEB8 Le 22 septembre, lo général Tombeur avait adressé à ses valeureuses troupes une >proclamatlo'n que je transcris ici avec ; ane satisfaction que vous comprendrez : Grand Quartier Général, Tabora. Aux officierst sôus officiersf •Gradés noirs et soldats des colonnes d'invasion, En cinq mois de campagne offensive, ?cnis avez chassé Vennemi d'un territoire Mx fois plus isiste que la Mère*'Patrie. Vcrus avez couronné votre œuvre par une série de corn.bats briUantss qui. ont contraint l'adversaire à vcrus abandonner Tabora. Vous avez délivré, des centaines dé Bel-g es, Anglais, Français, Italiens qui, au cours d'une longue et dure captivité, ont cruellement souffert, des mauvais traite-msnts de leurS geôliers. (1) Voir le XXe Siècle- du t» mars 1917, Je suis heureux de vous exprimer, avec ma gratitude, mon admiration pour le joyeux entrain, la belle endurance, Vin-trépide 'vaiUcojiiœ qui vous ont donné le succès. Vous êtes les dignes continuateurs de la lignée de glorieux soldats qui ont conquis le Congo. Honneur à vous ! Ce sera la fierté de ma carrière coloniale de vous avoir commandés. Notre œuvre commune a été réalisée pour la. grandeur de notre pays et de son auguste chef. Crions donc ensemble : Vive,la Belgique ! Vive le Bol 7 , Tabora, le 22 septembre 1916. Le général-major, Comnr en chef, (S.) : Tombeub. •Mais avant de vous parler encore de i'enthousi'a&me des Belges et des Alliés, et de ce que j'ai vu et appris ù Tabora, il me faut retourner en arrière et, vous rendre compte en détail des événements qui nous V ont amenés. La prise de Nyansa J'ai -dit que la brigade Sud après l'occupation de -1a région au nord-est idu lac Tanganika se dispose à poursuivre sa marche vers le Sud, Le groupement de droite fIieutenant-co<lonet Thomas), le 3-10 juillet, quitte Kassaka, à 8 kilomètres au sud de la mi'sion de ce nom, à 20 kilomètres au Sud-Ouest -de Kiteiga, la capitale de i'U-run cl i. A ce moment, les renseignements sur l'ennemi, -portent qu'il occupe ua l'ront partant de Nyansa (sur le lac Tan-ganika, à cinq Jouis de navigation «ta pirogue, ati Sud d'Usu-mbura) et rejoignant, vera l'Est, le cours supérieur de la Ma'laigo rassi, une rivière qui forme un obstacle important -parce qu'elle a de 50 il 80 mètres de largeur et que les gués son. rares et profonds. La marche est très difficile à travers un pays montagneux, sans ressources et sans chéminp tracée. D'auta<nt. plus que les données topographiquee manquent et. que la carte allemande et la -carte anglaise — îes seules que nous -possédions — contiennent dé multiples et graves erreurs. Le 11 juillet, nous entrons ù. Ëumonge, sur le lac, à trois journées de pirogue au Sud d'Usumbara, et l'on se dirige vers Nyansa, couvert au Nord par un affluent méridional du Luaba et où sont signalés quelques Allemands et des soldats. Des dispositions de combat étaient prévues pour le 1G, mais le 15, vers minuit, le lieutenant-colonel Thomas reçoit avis que eott avant-garde, ayant appris qu» le poste avait été abandonné la veiil'le et brûlé par l'ennemi, s'est porté rapidement en avant et est entré dans la place : 1.300 mètres de tranchées, en majeure partie creusées dans le roc sur la rive Sud de la rivière précitée, un blockhaus inachevé avec une tour-pb.tervat-oire au centre de la localité, — qui comprenaient une vingtaine d'habitations européennes, toutes maintenant des décombres fumants. Le gros des troupes arrKe à Nyansa le-1C juillet, -à midi, après une étape extrêmement pénible, le loirag du lac, par un sentier- rocheux noyé d'eau et où le commandant- du 2e régiment faillit, se noyer. Les colonnes sont, poussées en avant et constatent, le 18 juillet, que le poste1 téléphonique fortifié de Kata'nga (à 12 kilomètres Sud de Mgera) a été évacué et incendié, et le 19 juillet, qu'un poste identique à Lukigera. (Sud du mont Mgera) a été détruit de même. ■Cependant, un effort allemand est pré- , vu à Kasulu, au Nord-Est de Kigoma, un poste militaire établi près du marché principal de la région d Uha, L'.aile .gauche de la Brigade Sud se prépare à collaborer avec l'aide droite. D'ailleurs Kigoma est- signalé comme fortement occupé. De nombreux indigènes sont astreints . aux travaux de fortifications. Bes blindages sont créés à l'aide de rails provenant- des voies d'évité,ment du chemin de fer. Des canons de marine (de l'ancien croiseur Kcemigsberg) sont en position. Il y a des postes de surveillance et des embuscades sur les voies d'accès. Le Gra.f-wm*Gœtiiérn■ trouve en rade et on termine'le montage de V'Ad-jiidant, un re-mofquteur -de trenteJ^ix niètres de) longueur amené de Dar-es-Sallam. Des patrouilles procèdent ou- refoulement des reconnaissances ennemies. Le 21 juillet, un détachement commandé par le -sous-lieutenant Zimmer, rencontre, à moine d'un kilomètre iu Sud-Est de M'Ki-gôs, l'ennemi qui occupe une bananeraie. Celle-ci est immédiatement abordée et. les Allemands s'enfuient. One fraction qui tient-la crête de la montagne, à . mi-côte de laquelle l'adversaire a tenté sa première résistance, ouvre le feu à. son tour, -maia sans résultat, et fuit bientôt" aussi. Il y avait là trois Allemands et une cinquantaine de soldats. Nous avons retrouvé deux 1cadavres de. blanc-> sur le terrain. Le combat de Kasulu t- avant-gar-.de est composée du A' ira taillon. Le .commandant Daelman a sou ses ordres, trois compagnies, une sectior de' mi t rai'll eu ses, un peloton du géni*, soi 12 Européens et -474 ho-mmes -de troupes Kasulu est un véritable tort à créneaux Il est situé sur un éperon et ne peur êtr abordé que de face, les flancs et. l'ârrièr étant, à pic. Le champ de tir est très éten du. Le blockhaus est occupé par- un déta che'ment. Le gros des groupes, avec 1 hau'ptmann Herrings campe dans un bou que t. d'arbres où ils sont bien ca chés. Il y a Un mois encore, il y avait près d Kasulu, un camp de prisonniers ou qua torze Anglais et- Beliges étaient, enfermés Ils étaient logés dans une -habitation, ai milieu d'un carré de 60 mètres de eût arvec une première clôture 'd? fil de fe barbelé, un ïoseé de 2 m-ètres de lai gettr et. de 2 mètres de profondeur, corn plètement matelassé de piquets, et- uns me ccn-de clôture. Le tout .isolé par un porn levis. Deux sentinelles-en faisaient le tou continuellement.,. Le camp est vide main tenant... iLe 24 juillet donc, cinq heures de mai elle ont amené ie commandant Daelmai à une lieue du fort.de Kasulu. Les baga ge,s sont arrêtés, et les oldats mettent %a à terre. Lé .îieutenânt Lardinois suivra'1-route directe puis, à 1.000 mètres du fori contournera sur le flanc gauche, et, der rière, coupera la route Kàstïlu-Nvanss Le -commandant, par une route indigène cernera la droite du fort, coupera. 1 route Kasulu-Kig-oma (où une setion a ét détachée à 10 kilomètres, qui met en fu. te -un, poste composé d'un Allemand et d quinze Askaris, et fera face à la troupe • du hauptmann Herrings. 'A 13 heures, les premiers coups de feu' .-partent, et .du fort et, sur la rive droits Ue la Kabira, d'une bananeraie épaisse en d'un groupe d'arbres. Le sous-lieutenant de Preile de »» Nieppe et. le 1er sous-officier .Lambert, sous un l's-u violent, mettent leurs mitrailleuses en batterie à Î.500 mètres -de la bananeraie et tirent en rafales. L'ennemi ne tient pas longtemps 'là, pas plus que dans le fort qui a été r.borlé franchement par le lieutenant Lardinois. A 14 heures, le drapeau neige flotie sur Kasuilu. ,Les Allemands *nt eu cinq soldats lué;, deux blancs (dont un certain ïioehman-ni ■lilessés et six soldats blessés. Xous n'avons eu que irois soldats biessés. C'est une brillante affaire à l'actif dis 'commandant Daeiman, de son perçotmeî européen et. de ses soldais, que d'avoir* emporté Kasulu après une longue nr:>-che, sans attendre l'aile drpin;, ni ru-nid le gros de la. brigade dont-' l'intervention était prévue si Kasulu était, fortement défendu.C-itat:<m$ 0 l'ordre tin. jour : Les trcupfSI et porteurs de la troisième compagnie du cinquième bataî-tIon et de la -mitrailleuse (opération", contre U-djidji); le major We> ber, coiriTiir, ndarir te 2® régiment j te commandant Daelman' (opérations Ka^ulu-Ki-o-oma). : le capitaine Bayer : le sous-heu-tenat de prelle de la Nieppe ; le sous-officier Lambert ; le premier sçus-o*fic;er Groafir-, ie sous-llieutenan.i arr.d-liaira Ziimmer : le ir-ous-flieutenant Lebrun ; la premier sons-officier' Herman (petite Bw zizi), a suivre.).... Ernest HSN3UO*

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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