Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 06 March. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 30 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/dj58c9s62q/
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23* ANNEE. — Satie nouvelle, — N" S40 iSTuraê:r© t © centime»» fr» Centimes su FronfJ MARDI C MARS 19W« RÉDACTION & ADMINISTRATION SS, ne Jtan-Jaogut^-Boasseau, 33 paris îvUpftene : Sutenbsrg 139-6$ BUREAUX ÀU HAVRE. 28v, rae de la Bourset • LE âlVSE TÉLÉPHONE : n« 64 BELGE f-r, LONDON OFFICE s 21, PAJSTON SIB.EEÎ Wctster Square. S. W. Dirtelwr ; FERNAND KEURAY LE XXe SIECLE ' ABONNEMENTS fpanea...;. afr.SO pat-mois > ..... "7 fr.SO pse tr>imeêtf>® Angleterre. 2sts. 6«s. par mois • s . ?sh,6ii,pantrlmsstP» Attiras pays S fr. —, par mois » 9 fr. — par trim»sfr» PUBLICITÉ l'ttesr à l'AflmiiLsiratiOB Si Jiraa ou à ronice ae Lonares Les petites annonces sotiî êgalemenS. reçues à la Société Euro pet a a© d« jPabiieité, 10, me de la Victoire, Partit qui en a ie monopole pour Paris. ■M— ii i iiB^wwwrjtawïï^; -rrasss£: Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris lEljftS PLANS ACTUELS «.X — Somment les lia# "mefiéiés" Fouiraient il relire en esclavage On a vu. dans nb\te numéro du 3 mars, •par l'article de notre collaborateur Ajax. a quelle sauce l'Allemagne veut accommoder la Belgique ; la guerre ne pouvant plus se terminer pot une victoire gertna-' nique, le gouvernement de Berlin fait plaider à Bruxelles par la presse de la Kommandantur la cause de la paix immédiate avec 'la Belgique, nioyerinrant que celle-ci consente, à devenir-là vassale de •l'Empire. Iles démarches toutes .récentes, officieuses sinon officielles, prouvent qu'il ne s'agit pas là d'imaginations de pnbli-cistes et qu'on, se trouve bien devant un rplan politique. Ces démarches sont doublement intéressantes parce qu'elles nous édifient sur ce à <moi tendent en ce moment les Allemands .s ftiodérés », ceux qui ne comptent plus sur uni? victoire permettant de réaliser, les grands projets d'août 1914- Voici le traitement que ces -<r gens raisonnables » réservent a la Belgique ainsi qu'ils l'ont fait savoir tout récemment, vépétoBs-le, afin de séduire les Belges : « La Belgique sétait reconstituée .en royaume avec le [toi Albert à sa tête et jouirait d'IL/ie entière indépendance... Mais Anvers et la Côte belge resteraient aux mains de l'Allemagne ainsi que tes chemins de fer belges 'dont l'Empire aurait le contrôle. Les places fortes belges .seraient occupées. par l'armée allemande: ainsi la Belgique. aurait le privilège de ne plus devoir entretenir d'armée ! Economiquement, elle entrerait dans le Zoll-verçin.« L'Allemagne irait même- — si la Grande-Bretagne y tenait particulièrement, — jusqu'à admettra que Dunk-erané ■et Calais soient occupés par VAngleterre !... ». Telles sont'les dj ^nières concessions imaginées par. le groupe des « gens raisonnables » et que 'les Bethmànn-Holl-•weg et les Zimmermann estiment de nature à donner satisfaction à l'a Belgique ! .Nous pouvons affirmer de la source la plus sûre due ces ^propositions ont été iransinises' fi des neutres pour prouver que les Allemands veulent sincerement «ne Pais durable et sont animés d'un grand esprit de conciliation ! Mettons-nous bien dans l'idée que c'est là ce que nous réservent les Allemands les moins voracçs et souvenous-nous-en .•oujours pour ne jamais nous , laisser îromper par aucune sirène d'Outre-filun.■ Ri?n 4?e, PllK Pr«pre à nous convaincra çue la Belgique ne èeUt attendre la paix Rue de la victoire des armes. - * UOdlfeSSB É PttSJ* a Stîll! s Mta i'oDian des dis r Petrograde, ,> mars. — La conférence des alliés, réunie à Petrograde et qui a terminé dernièrement ses travaux, vieni ' jtfe donner une nouvelle preuve de la solidarité toujours plus étroite des puissances alliées et de leur fidélité', inébranlable ù la cause qui lés unit. ' Appelée à continuer et ù développer ' Ses travaux des-conférences tenues an-, téiiëuremunt entre les puissances al-fiées, la conférence de Petrograde s'est Appliquée, par des sokdions pratiques, jen suivant la même voie que celles de faris et de Rome, à rendre de plus es, glus intime, réelle et efficace, la cpllft-fi or a t ion militaire, industrielle, économique et financière des alliés. Elle a travaillé à parfaire et ù assurer effi-\cacement l'unité de leur action dans la conduite de la guerre, en prévoyant ta création d'un organe à cet effet. Elle, p adopté des mesures propres à mieux distribuer et coordonner leurs efforts : If-Ile a recherché les tnoyens d'utiliser \pussi complètement que possible toutes leurs forces par la mise en commun toujours plus étroite-de leurs ressources de toutes sortes. La conférence, de Petrograde aura fiussi contribué efficacement à préparer si;r tous les fronts l'encerclement rie l'ennemi dans les conditions les plus favorables poûr la - lutte et à hâter heure de ia victoire, —r-r ÏÏn raid allié sur Brages nombre dë soldats êt ouvriers allemands ont ete tues Une dépêché île ïlessingue au Niëuv:e fRotterâcvmsche courant, fait savoir que, le 116 février, » ma - raid d'avions Bruges & occasionné la mort horrible de beaucoup-ïîe soldats et d'ouvriers allemands travail--' flant dans uine ttsine tde banlieue..— l.'nsine kîe, Sainte-Croix — où l'on fabrique'des. Jc-Tosses de fusil » — Les commandants des navires amérl-, çs-tns m Orlé&iDS ■» et < Poche^tçr. ?> $ç>m qtti-tfrés à. Pa-îtei t. LES BELGES EH AFRÎQDE ALLEMANDE JJW uuuuuu un aiiuyuu cllujsjiu&W ijn Comment nos soldais entrèrent à Tabcra Un réeit pittoresque de I envoyé spécial da "XX0 SièGle ' Notre excellent collaborateur et ami Ernest Henrion nous envoie d'Afrique | le récit des dernières étapes de la cam-l pagne, belge. Nos lecteurs liront avec ■ intérêt et avec fierté ces pages écrites ' par un témoin oculaite des exploits qui ' ont couvert la Belgique de gloire et qui . viennent de mériter à nos, soldats, de 1 la pari du' Roi George, le bel hommage ■ que nous reproduisons plus loin. U 19 septembre, à 10 heures et demie du matin, le lieutenant Baed'emaekers"entrait à Taiiora, avec le premier détachement bel-.ge. 11 avait été envoyé en avant-gj?.rde par , la brigade Nord et ne trouvant plus de résistance arvaït marché toujours sans attendre de nouveaux ordres. Peu' après, le capitaine Pieren conduisait au Borna (le fort allemand) la première compagnie de la brigade Sud 'et le capitaine Jacques y arborait le drapeau belge. Dans le courant de l'après-midi, le commandant. Weyler le rejoignait avec une compagnie de 4a brigade . Nord. ■ La ■ jonction des1 deux brigades belges, ainsi que l'avait prévu et ordonné le général Tombeur, se faisait dans Tabora. Elle .s'opéraii exactement ci;.iq tfiois aprè? le début .de l'offensive organisée et conduite •par lui, cinq mois après la prise de Shan-guguj — que nous avons occupé' le 19 avril. Le plateau de l'ÙnyamwesI , | La marche des .colonnes 'belges .vers Ta-! Cxira, s'est développée Sur ce que l'on I appelle le;plateau central de rUniamwesi ' ïqui ne coirtprèna pas seulement -le district dé Tabor.".. mais les régions environnante?. Du. Nortl au"Sud, sur sa plus grande longueur, il mesure 600 iLilôniètres ; sa plus grande largeur est de '360 'klm. environ. C'est, une immense plaine .ondulée, à 1.100-l.SftO' mètres au-dessus du niveait de la mer, parsemée ide rochers én kopjes et cm ; ; arêtes, mais sans montagnes importantes. ' .on l'appelle le « toit » 'de PEst africain parce que les eaux en découlQ-nt de toutes parts : vers la Méditerranée par le làc 1 Victoria et le Nil : vers l'Aflantique, par [ la Taniganika et le Congo, vers l'Océan Indien, par la Kufklji. -Le paysage est iVune monotonie extrême. En Venant du fNord, nous traversotiS. d'abord de la savane épineuse parsemés de villages entourés de cultures en friche, à cause de la saiâon sèche. Puis s'étendettt : des marais, tel' celui-d#ti3saule, dont les eaux s'éooulent dans la baie ' de Mua'nsa, i qui nous montre une étendue d'herbes aï- ■ 1 tectam des tonalités vertes, grises, brnnèJ, . parsemée de laiW"06 plaques noires : à Id suite d'incendies. Ces marais sont _à set maintenat e'n grande partie; mas il y a ■ encore par endroits, sur un. espace 4e plusieurs centaines de mètres, , de la boue ' noire que In'o traverse sur une digue par-j tiefflement défoncée. , 1 iLa marche est. difficile. Les étapes sont j longues. Il fait chaud, très chaud. ; plus 1 de 40 degrés. On est fourbu quand on ar- j i rive à la fin de la journée. ! 'Parfois un beau coUcher de soleil vous ' fait oublier vos peines. Son globe de feu ; < descend sur l'toorizon dans une d'ébauche " ' d'or et de vermillon, tandis que se montre - déj'à le disque blafard de la lune. A peine - a,-t-il disparu* que la lune s'argente et res-, plendit dans'le calme d'un ciel bleu pro-' .fond, où les étoiles, par milliards, scintil-• lent, d'un vit éclat. Les belles nuits d'Afri- - que... Des hyènes aboient aux environs de ; votre tente..". Dan^. la brousse, des lions . dons les rugissements se répondent... Le jour va pindre, Les coqs des pouilail-" lers ambulants de la caravane se mettent-! à, chanter. On perçoit le gazouillis discret - ' des oiseaux qui s'éveillent dans les arbres , ei dans les buissons. L'Orient s'éclaire de lueurs L'indigo du ciel, au-'dèssus de il'ho-rizon -dessiné par des collines, se teinte ■ d'un vert qui devient de plus en plus luani-neux. Il y a des colorations mauves et orangées d'une délicatesse extrême. îm-pressions fugitives. I^e clairon sonne le ré- !, veil. En route ! ^ /Xous avons gravi le versant du piateau. i -Les villages et les cultures disparaissent. - Les plaines herbeuses se font rares. Nou3. marchons'des'heures et des jours à travers lia forêt, triste et- uniforme, dénommée ' « forêt de miombo » nu non: .des arbres qui ".' sont le plus fréquents. Ils se hérissent, de t branches dénudées, car la saison sèche a ç jonché le s02. de leurs feuilles jaunies et re-., croquevillées. Un rappel de l'autoimne mélancolique' de chez nous. Il n'y a que deux saisons datas ces ré-» gions. La- « liusi i» 6'8'termine en oteobre, et ce mois est le plus chaud. Les pluies 1 commencent à iomber en novembre, et la n massika'» s'étend jusqu'à la fin avril. Au centre ,du plateau de l'Est africain, s'étend l'Unialayembe, dont la capitale, Tabora, occupe" une vaste dépression de ! terrain, encadrée de collines de blocs de >ranii,. de'50 à. S0 mètres de hauteur; Tabora' vers où, 'du Nord, de l'Ouest et du -■ Sud-Ouest, à travers des régions pauvres, î "ia brousse hostile et-la'forêt: monotone, » sans eau, • parfois aussi sans nourriture,' )• mais avec une éfaergie inlassable et une ar- - ' deur admirable les colonnes belges ont. 3 marché. ... , 3 Souvent elles étaient fourbues par une étape pénible et longue... Après combien, d'autres ?... Car nos hommes ont parcouru des centaines, des milliers de kilomètres a' travers l'iAifrique centrale... Les soldais- ■ ; avsfoçaient .morne, la tête baiss;ée sous un eoieil «3ei plomb. Soudain l.a twsiîlatle cré pite. Notre aivant-gaiide est en contact avec l'ennemi. Du coup, chacun se redresse. Plein de courage, on court au combat. L'armée du général Tombeur était magnifique, digne de son chef. Ké eption enthousiaste •Le 19 et le 20 septembre, les router-aboutissant à Tabora, présentaient un aspect particullièreiHent animé. Ce ne sont que.troupes en marche, batteries de r-.nonn de'rnontà'gne et .de mortiers passant entre une doubïe haie de porteurs, dont les ca-ravaines sont arrêtées le long dîu chemin, ou de détachements sortis d? la plaine, dévalés des collines, qui attendent lé moment, d? s'intercaler dans leurs unités. A l'ombre d'un-arbre, à ''abri d'une habitation arabe, les officiers sont conchés. Ils ont. le sourire. — Et ce Tabora. ? Nous l'avons malnte-pslnt !... Du haut des'arêtes granitiques qui forment cercle autour de la ville, on aperçoit 1er ou.je;; ombre; des tuiles artificielles, lé gris des'-plaqUes' de tôle'ottdulée, le jaune-brun des toits en chaume, au milieu de la verdure, des manguiers touffus, dont les fruijs mûriront bienîô. ■ Les maisons en pisé des ' indigènes ■ se serrent le- long des routes. Elles sont numérotées. Au. coin des chemins, ..des poteaux indicateurs : « Muansa strasse ». Nou-s traversons les rails, brillants et bien balastés, d'un chemin de fer : le tronçon déjà construit de la ligne de la ka-gera ■ « Ac-htung- » .dit l'avis 'peint d'uue.,plaln«het-te clouée sur "un pieu fiché en terre,. Dès Européens Tiennent "ïi notre reheon--ire.Des .Italiens, à la joie exubérante.'d'être, enfin sortis de leur captivité, nous raccln-tent combieni ts ont été traités durement. On les a Obligés à transporter du ciment et des mtaériaux de construction. I'is-ont été Xor?;és A la .corvée d'eau et à la «œfvV do Vidang-e"(!i)-sous la surveillance d'à\ka-ris railleurs qui disaient d'eux qu'ils étaient les u Bàskédft 71 a Bulaya », les sauvages, les i. -ciavc-s d'Europe. Les Allemands, quand ils les avaient attelés- à leurs chariots, ne manquaient jamais de les-conduire de la gare au camp des prisonniers en faisant un détour par les quartiers indigènes. ■ .pdc\'Mcbqffua{.P.elaoiia eîaioinela digènes. - pour témoigner aux yeux des nègres,' de leur puissance, de leur supériorité à e.Ux," les « Dachi », sur tous les autres Européens ! Un Belge nous «erre la main.'C'esl le commandant Lutens, de l'Elisabethmlle, envoyé à Dar-es^Salam, comme commissaire beige, à l'Exposition coloniale, qui devait s'ouvrir ilâ au moment même où Guillaume Il décliaînaii la guepre. Il a été arrêté, noud 'dit-il, mais il n'a pas été, interné, parce qu'il était considéré comme « l'invité » du « Deutsch Ost-Aïrika ». Tel n'a pas été le cas pour le ' commaridam Gendarme, pour l'ingénietir Ckiand, pour le- lieutenant- Lepoivre pour l'ingénieur Van Leeuw, Beiliges -encore, qui se trouvaient de paesage en Afrique Orittttale allemande, sur leur voyage -de retour en Europe, leur terme de service terminé au Congo. Devant la Mission des Pères Blancs, un prêire, qui porte un drapelet aux couleurs belges, à .son casque : — Le Père DeJangle est-il ici ? demande un des nôtres. — C'est moi^ême. — J"ai des lettres pottT vous... de vos parents d'Anvers... — Oh ! Monsieur... Voilà plus de deux atts que .je suis sans nouvelles... Que je suis heureux... Que Je vous remercie !... Tabora.est pavoisé. Les Arabes ont arboré des carrés de cotonnades blanche: le3. i Hindous, T « Union-.Taok » britannique ; les Italiens et les. Grecs, leurs couleurs nationales. Mais tous y marient le tricolore beige qui occupe la place d'honneur au haut des hampes. Il a été confectiontné hâtivement d'étoffes disparates, voire de papiers de couleur. Tel quel, sa vue nous remplit d'émotion. Et. de fierté aussi. Des Européennes sortent de leurs ha-ibiîatioûs au son martial de nos clairons et saluent du haut de la barza. Les indigènes, en groupe, au marché, au coin des rues, regardent le défilé des fa-, meux, des terribles soldats de Bvia Mata-ri. Quand passent les officiers, ils portent respectueusement la; main au fez, ou au turban : i — Djambo Bw'aïut. Bonjour, Maître ! Les troupes se dirigent vere le borna. Le 19 septembre, c'est la brigade Sud qui a défilé devant ia forteresse jadis aUaman-de. Le 20 septembre, ce fut la brigade Nord. Les Allemands prisonniers qui ont pris la place des captifs alliés délivrés, assistent de loin au déploiement de nos forces. Ils s'y intéressent fort, mais ils .s'efforcent de rester impassibles devant • ces bataillons et .cette artillerie. Elles n'exécutent pas - de <c parade-marsch », mais elles sont crânes, .elles ont de l'allure,' ces troupes venues de Boma et du Ifat'aniga. de Stan-leyville et de. l'Uele, du lac Léopold II et- de l'Ituri, pour conquérir la dernière colonie, alilernaéde en ■Afrique et qui en tiennent maintenant le centre et tout le territoire compris entre le Kivu, le Victoria, à l'Ouest, de .Muansa, Tabora et le Tanganika, jusqu'à Karema. Ernest HENRION, t Nous publierons dans nn prochain numéro la suite de cet intéressant ré* cit. — 91 HOMMAGE i m George ¥ à nos troupes i'Mrïp A la suite de la conquête des'vastes territoires de l'Afrique Orientale allemande par les troupes britanniques et' belges, un accord sur l'occupation de ces territoires est intervenu entre les deux gouvernements. Pour exécuter cet accord les trollpes des deux nations se sont rencontrées à Tabora et, à cette occasion, le Roi George d'Angleterre a adressé au Roi des Belges le télégramme suivant : & A l'heureuse occasion de la réunion des troupes belges et britanniques, à Tabora, je désire exprimer à Votre Ma* jesté combien j'apprécie hautement la coopération loyale donnée à mes troupes au cours de longues et pénibles opérations dans l'Est Africain par les vaillants officiers et soldats de l'armée belge. « Je prie Votre Majesté de. vouloir ; bien faire transmettre du Commandaht des forces belges et à ses compagnons d'armes mes remerciements sincères pour leur aimable messagë que je viens de recevoir, « GEORGE, ii. I- 1 —;— — ——r ■ Les Allemands attaquent à Verdu l'ennemi échoue, sauf au bois . des Caurières Au cours de la nuit, nos reconnaissances ont réussi plusieurs coups de main, notamment au nord-ouesi de Tracy le-Val, et au bois d'At/occurt. Vers Trcyon, sSari3 la région «îe. Reims, et à la cote 304, nous avons arrêté des tentatives cié couf.3 ae main en«emis. Nous avons fait line vingtaine ds prisonniers au cours de ces actions. Sur la rive droite de ia Meuse, le bombardement dirigé hier par l'ennemi sur la région du bois des Caurières a redoublé d'intensité et a été suivi, vers 16 Itettres, d'une violenté attaque sur un front de S kilomètres, entre, la ferme des ClsambretMs et Beionivaux. Entre le boi3 dss Caurières et Se/Ofivauï, les efforts répétés des Allemands ont échoué sous nos tirs de borrsse et de mitrailleuses. l'ennemi a pu prendre siisâ «ans t'CS' éléments avancés au nord du bois da3 Cau rières, mais toutes ies tentatives faites pour pénétrer dans te bois ont été brisées par nos feux 6î ont valu àN'eftrterhi des pertes élevées. - —— . —- —-—■- '■ 1 " '' - —— —— ? "b'ariie help est le spM mrtêÉeiamâsiMFâta" e ' e dit ie ministre ifaiien Bissolati a s' M. Eissolati, lé tmimsSre, italien qui vi sita successivement le iront, français, le e , front " hritannique é-t le front-' belge; est' reparti pour .Houen. Au moment de son cé. part, il a dit. sa foi inébranlable dans la. . tttrïotre l'et. la nâoessîté poitr les _ Alliés- d'unir de plus en plus leurs fo-rces. x Dans les déclarations., qu'il a faites an 'e Petit Parisien, relevons ce passage où sont j traduites toute l'amitié ' et toute l'admira-■. uion -de ta. riàtio.n italienne pour la Bel-3 gique : ; Lorsque je me siùs trouvé au milieu, du s l'armée belge, j'ai eu ifi plus haute des - émotions. Cette petite armée, qui défend r le dernier Lambeau de son territoire natio-é vwl, ce roi qui est toujours au milieu de 5 ses soldats, se sont prisintés, à mes yeux,. s comme le symbole vivant de la guerre de libération que les peicples libres soutien-• nent contre l'Allemagne impérialiste. En Suède LÉ parlement suedois fait echec aux projets militaires ou qouvernement ! Stockholm,5 matrs.—De vifs débais étaient, engagés depuis plusieurs jours au Parie 1 ! ment, suédois .sttr Je. vote'du crédit de trente 1 millions demandés par le Gouvernement 1 pour les « frais de .surveillance de la neu. 1 tralité ». Les partis de gauche qui cfiti- J quent l'amploi qui est fait, de ce crédit par : la gouvernement, en demandaient la réduc- 1 tion à tïix millions-' Les deux Chambres ont ' dû procéder. hier à un vote commun ou, 1 malgré l'intervention personnelle du Pré- ' sident du Conseil, la majorité libérale es 1 socialiste a obtenu l'avantage par 187 voix 1 contre 172. ■ i Néanmoins, on ne croit pas que cet écthec ' du Gouvernement- soit suivi d'une moxliti-cation.dans le ministère, i — Le pape n été Informé que pour le? ' Services religieux en Autriche-Hongrie on 1 avait do. renoncer aux cierges. La question 1 avait été déjà soumise à !la. congrégation 1 des Rites qui vient-de donner un. avis îavo- < jj Le président Wilson se |u|s en mesure d'agir Il remercie le Sénat de s'être rangé du celé du Droit l'armement des NÀViRÊS marchands Washington, 5 mars. — M. Wilson, considère- que le manifeste ues sénateurs équivaut à une déclaration de vote, puisqu'il a été signé à 1 issue de la session par W sut les 96 membres du Sénat, ue manifeste iui donne donc Tautorité suiE.sante pour agir et r il premetra .sous sa responsabilité personnel-' le la • décision d'autoriser les navires mar-ebands .à se munir--dé canins -et- de puin ; teurs en nombre suffisant' pour se protéger .contre les attaques Jties-sous-marins et'des . corsaires. -L'opinion publique est. indignée de Jà | manœuvre obsfruc.tivnniste du sénateur Çtone eti de son groupe pacifiste, qui a empêché de mettre aux voix avant l'heure de • ■ 3çi clôtuire de la session le bill des pleins pouvoirs pour le président Wilson, plaçant ainsi le pays dans une situation humiliante et rendant service à l'Allemagne. : M. Wilson a faiî comprendre que ia tactique dé M. Stone ne le forcerait pas à convoquer immédiatement la nouvelle législature, oe qu'espéraient .les pacifistes; le I président attendra jusqu'en juin pour con- ! r voquer un nouveau Congrès, et 11 aura. ainsi trois mois, devant lui pour exercer i ses pouvoire sans être gêné par les ger i mandphiles. Le gouvernement est également très irrité contre M. Stone, qui, au cours des débats, a. onêvélé un ifnporïant secret naval, déclâran* que le département naval avait .l'intention,d'èquipér îles navires marchands ad moyen de petits canots rapides qui se • raient lancés lorsque le» navires entrerai nr dans la .zone «an^eretasc ^ri qui serviraient à les protéger contre les sous-marins. , Le département, naval est heureux de , n'avoir pas révélé d'autres secrets à'M. Sto» ne, qui certa-in.en.ent l.es aurait rendus publics pour avantager rÂJUem'agne. t Avaftt la: séparation du Sénat, M, Wilson a. tenu a saluer chaleureusement. « cette Assemblée de repréèeniants d'un pays qui . compte-, cent millions d'habraiits ». « Ce courageux mandateires, a-t-fl. dit, . ont affirme hautement fa ferme volonté des i "Etats-Unis de' se ranger du- cûté. du droit-, dans ila grande crise qui secoue actuellement le monde. » i Le 'prééidfnt. a enfin souligné qu'un nom-i bre intime ae représentants ont seuls retu-sé leur appui au vote du projet de défense , nationale. L'AMERIQUE EST VIRTUELLEMENT ÊN ETAT DE GUERRE ; ,,.'j0:îlc'rs'3' ° mars. — On télégraphie de ; Washington, au Daily 1 'egraph ; Les Américains ne se trouvent plus aujourd'hui « au. bord Se la guerre », mais en état de guerre. . « Si on envisage la. situation actuelle avec calme et sans passion, o-n arrive d la inclusion que les Américains désireront par i ticipet à ta aefaite de l'ennemi commun et que le résulta t sera .le service obligatoire. » L'INSTALLATION DES CANONS SUR SES MAyiRES MARCHANDS I Londres, 5 mars.— Le Lloyd's WeUy ' Landon News, reçoit de New-York, la dépêche suivante : u L'armement des navires marcliandt commence aujourd'hui.. Plusieurs vapeurs armés vont partir. « Des officiers de marine ont inspecté aujourd'hui les paquebots Saint-Louis, St Paul et New York pour y commence/ l'installation immédiate- dut canons ». LA COMPQSmôN Dij ËQNSEÎL, WË EUÉRRÊ AMERICAIN Londres, 5 mai-— Le conseil de guerre , américain comprendra probablement vingt . membres qui s'occuperont des départe-ments de transports, de ravitaillement, de . co-nmuïiicalions. M. Daniel ^Viiïardl, président du Bail A more md.Qhio Bailroad, une des plus hau> tes personnalités en nià.t„ère.de chemin de fer, va se Consacrer excluâivemen à la tâche que lui. çohfte le gouvernement. M Gompers, secrétaire, "énéra.l des associa-tions ouvrières, dirigera le département d« I la main-cï'ceUTTe et les meilleurs ingénieurs I des Etats-Unis feront partie1 dù conseil de? ' ! guerre. L'AIDE FINANCIERE DES ËTATS-UNÎ9 A L'ENTENTE New-York, 5 mars. — On affirme ici qu'en harmonie' avec l'administration ds Washington, les' grands financiers élaborent des plans cpjii permettront, de rendra très efficace l'aide financière aux Allié? ,- lorsque la guerre sera déclarée. En premier lient. 11 sera présenté un bill qui exemptera, d'.njjpôts lés ' émissions dV bligations présenté^ et futures des gouvernements alliés pétulant, la. durée de la guerre et un çej&in nombre d'années après, ce qui stimulera là demande du'public en obligation», étrangères existantes et rendra les nouvelles émissions ici cofll' parativoment- faciles. LE MINISTRE BE BULGARIE • S'EN IRAIT Londrefe, 5 mars. —' On mande de Mon-■Breux au Baiiy Mail que. 1e gouvernemehS bulgare -cnverz'a dans la semaine une note déclarant que l'hostilité 'améneainp à l'égard de-l'Allemagne esif. consl-déréie com; m ' dressant ;u'em-"',st i la Bulgarie,} aussi ie ministre de Busçsrie. redevra l'ordre de demander stas pas^epcwte. A BARCËLÛNÊ ON MA.K'SFESTË . CONTRE L.'ALLÊMAÛNÊ Barcelone., b mar?. — à. 7 heures, Rambla de Loo EstUfJiios. an attroupement as&$£ considérable s'est i'ormé1 aiîtonr d'un kio^mie où se vendent les jonrrïaux germa-nq^irîles : La Tribzma et 'VEl Die ùratiço 'i.a tenançière du kiosque fut somrnée par la foule- de ferrner immédiatesnent l'édifice, sous peine de ie voir ln.eendïé sur .la champ. Lajçmrne s'y refuso : la. foule commença alors"à casser les vitres du kiosques La police, aç cou rue, dispersa les man.îfestants et procéda à quelques arrestations qui ne furent pas maintenues. L'ÉTAT DU SOLDAT ALLEMAND Il est très différent suivant les unités Il y a souvent absolue contradiction de renseignements sur l'état des prisonniers allemands. Certaines informations représentent ceux-ci comme étant à bout de souffle, démoralisés, mal vêtus; d'autres leur attribuent encore fière mine et bel équipement. Le public, qui lit ainsi noir et blanc, ea reste d'abord ahuri, puis se plonge dans le plus complet scepticisme. Cependant c'est le public qui a tort et ce sont les informateurs qui ont raison. Les soldats belges, qui ont tait ces temps derniers pas mal de prisonniers, ne nous démentiront pas. Rien, à l'heure actuelle, ne ressemble moins, à un soldat- allemand qu'un *utre soldat allemand.! Des soldats de la garde prussienne tombent-ils entre nos mains : ce sont de beaux hommes, bien nourris, robustes et dont l'uniforme et T-équipement sont èn tous , points aussi impeccables que l'uniforme et l'équipement du début de la. guerre. Si ce sont des Hanovriens, leurs tenue est encore très présentable, encore qu'elle soit moins parfaite que celle des soldats de la garde. Mais, ; on a fait aussi prisonniers des landwehriens et des landsturms. La plupart avaient la , mine creuse,et l'air abattu. Leurs vêtements; étaient souvent hétéroclites. Beaucoup portaient des pantalons de velours uni; la plu-, part n'avaient sous leur capote qu'une tunique , de coutil verdâtre et . certains n'avaient pas de chemise! Pour devoir faire garder des secteurs de première ligne par de pareilles unités, il faut que les Allemands connaissent en ce (moment une crise d'eirectifs, à moins qu'ils n'aient groupé à l'arrière en ,« masses de manœuvre et de réserves » le gros de leurs meilleures troupes. Xous croyons cependant que la crise d'effectifs est réelle; mais il se p.îUt qu'elle sait, qu'à ses Le socialisme et la'guerre - -' " " ' ' " "» ' " " ' . Quelques vérités de bon sens S La coopération du capital et du travail est pour ce pays une question de vie ou de mort " écrit dans la "Victoire" M. Gustave Hervé M. Gustave Hervé a. 'écrit en tête de i» <: Victoire » de lundi matin quelque'- vérités utiles a méditer. Sans doute, l'a-nicle de M. Hervé a été écrit, à d'occasion- d'une réunion de socialistes français, mais en le lisant, nos lecteurs 'Comprendront, que olus d'.an de se9 traits s'adresse à quelques-uns "de nos socia-. listes a no-us, heureusement, très raies, empressons-nous de l'ajouter, ;Y ne pas reconnaître .les leçons des catastrophes dont, nous sommes tous les .'-ietsmesi Voici la'partie princip-ale de.ee premier-Paris : Tous ceux, — écrit 3(1. Hervé, — qui savent que le socialisme est la religion de ceux qui n'en ont pas et' qui voient en lui un fci'er d'idéalisme nécessaire à nota? classe ouvrière brouilléei avec la religion des ancêtres, attendaient avec, sympa-* thie la façon dont nous allions; nous social listes français procéder 4 la révision, à la mise au point de-nos -flogmes et. de nos formules.' 'Car enfin, nous avicto.t; çrofessé certain^ dogmes et claironné certaines formules. Nous avions professé que le sorialism». c'était l'idéal de ceux qiii voulaient socialiser, nationaliser, conmbutnah'ser, donner à la collectivité la direction de toute la production nationale. Nous avions professé que .le f'.ociahâme n'arriverait que".par ro%anisaiion àe la-classe ouvrière, en un parti de lutte intransigeante contre tous les autres partis. •Notre socialisme était a^vatnt tout la lutte de classe, et c'était si bïen un fiatti de guerre sociale, que nous considérions ÎP9 capitalistes de notre propre pays comms des ennemis et tes ouvriers allemands corn-i me nos frères.

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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